Caen démoli: Recueil de notices sur des monuments détruits ou défigurés, et sur l'ancien port de Caen
ABBAYE-AUX-DAMES
(AUJOURDʼHUI HOTEL-DIEU)
AVANT LA DÉMOLITION DU DONJON ET DE LʼANCIENNE PORTE DʼENTRÉE.
A la suite des désastres de lʼinvasion anglaise de 1346, lʼAbbesse de Sainte-Trinité, dont le monastère, situé en dehors des murs de la ville, était exposé aux entreprises de lʼennemi, obtint lʼautorisation de lʼentourer de murailles, de tours et de fossés. Les travaux devaient être achevés en 1363; car, à cette date, des lettres-patentes de Charles, duc de Normandie, autorisèrent lʼAbbesse à percevoir des impôts sur ses vassaux « pour lʼentretien et réparation du fort de la Trinité, qui est, disaient ces lettres, dʼune grande enceinte, pour le payement des gens dʼarmes nécessaires à sa garde, et à cause des ennemis qui étaient dans le pays et aux environs. »
« Au mois de juin de lʼannée suivante, dit lʼabbé De La Rue dans ses Essais historiques sur Caen, Bertrand Duguesclin vint à Caen avec la qualité de capitaine général de la Normandie Outre-Seine. LʼAbbesse Georgette du Molley lui demanda de venir au secours de ses vassaux de Saint-Gilles, qui, obligés de garder de jour et de nuit la forteresse de lʼabbaye, étoient encore tenus de loger la troupe quʼon entretenoit dans ce faubourg, comme dans un corps avancé qui couvroit la ville. Le capitaine général, par une ordonnance du 21 juin, les déclara exempts pendant un an de toute taille, subside, treizième, impôt et aides qui étoient ou qui pourroient être mis sur la ville et vicomté de Caen.
« La forteresse de Sainte-Trinité avoit son capitaine particulier, nommé par le Roi et à sa solde.
« En temps de guerre, le grand bailli de Caen faisoit la visite des forteresses de son bailliage et les faisoit mettre en état de défense et approvisionner. René Le Coustellier, occupant cette dignité en lʼannée 1372, dressa le procès-verbal de sa visite, et on y lit:
« Le 9 février, lʼabbeie de Caen fut visitée, et fut commandé à Mme lʼAbbesse et aussi à M. Erard de Percy, capitaine de ladite abbeye, que la fortresche fût mise en état de toute défense, de toutes réparations, tant de garites, fossés et autrement, et aussi garnie de vivres et dʼartillerie convenablement, selon une sedulle qui leur fut baillie sous le scel du bailli, et temps prefigié jusquʼau premier jour dʼavril prouchain venant. »
« Le roi dʼAngleterre Henri VI, maître de la Normandie, ordonna en 1434, au bailli de Caen, de raser les fortifications de lʼabbaye de Sainte-Trinité. Cʼest lʼannée où les nobles et les communes se soulevèrent contre les Anglois et voulurent sʼemparer de la ville de Caen. Mais lʼAbhesse Marguerite de Thieuville forma opposition à la démolition, et comme on craignait sans doute quʼelle ne livrât la place aux mécontents, on laissa subsister la forteresse. Le roi Charles sʼy retira plusieurs fois, pendant que son armée faisoit le siége de Caen, en 1450. On la trouve encore mentionnée dans les actes jusquʼau commencement du XVe siècle. Mais après cette époque, la paix en fit négliger lʼentretien; cette place tomba dʼelle-même, ou bien on rasa ce qui en faisait la force pour utiliser le fonds. »
Cependant quelques restes importants des fortifications de lʼAbbaye-aux-Dames avaient eu la bonne fortune dʼéchapper à la destruction ou aux ravages du temps. M. Le Nourichel nous en a conservé la physionomie dans un dessin à la mine de plomb, dont la reproduction lithographique accompagne cette notice 52. On aperçoit dʼabord, au centre du dessin, lʼentrée primitive de lʼabbaye, construction du XIe siècle qui se compose dʼune large porte, dont la voûte soutient un étage orné dʼarchivoltes. Cette entrée avait cela de particulier quʼon ne voyait pas à côté dʼelle, comme dans la plupart des autres maisons religieuses, une autre porte plus petite pour le passage des piétons. Un corps de logis, moins élevé mais plus long, flanqué de deux échauguettes et percé de fenêtres grillées, réunit lʼancienne entrée de lʼabbaye à une tour carrée. Des contreforts servent dʼappui à la partie inférieure de cette dernière construction, dont lʼétage le plus élevé est orné dʼouvertures gothiques. Au sommet règne une balustrade à jour, rappelant un peu le couronnement des deux tours occidentales de lʼéglise qui lʼavoisine.
Quel était, dans le système de défense de lʼabbaye, le rôle de cette tour carrée? Était-ce un donjon proprement dit, ou une tour-réduit, destinés à commander les dehors et à servir de dernier refuge aux défenseurs de la place? Rien ne semble lʼindiquer; car on nʼy découvre ni créneaux, ni meurtrières, ni machicoulis. Comme lʼAbbaye-aux-Dames était le siége dʼune justice féodale, nous supposerions plus volontiers que cette tour carrée servait de prison. Il y a, dʼailleurs, entre sa physionomie architecturale et celle du donjon du prieuré de St-Gabriel (Calvados), une analogie frappante; celui-ci, dont lʼusage est bien connu, était divisé en deux étages, dont le plus élevé communiquait par un trou rond, pratiqué dans la voûte, avec le cachot où lʼon renfermait les prisonniers. Les deux constructions ayant de grandes ressemblances, il est permis de croire quʼelles ont eu aussi la même destination.
Quelle que fût dʼailleurs la destination de cette tour, elle était assez intéressante pour quʼon prît le soin de la conserver. Reliée par dʼanciens bâtiments fortifiés à la porte romane de lʼabbaye, elle nʼoffrait pas seulement un aspect pittoresque; elle avait encore le mérite de nous présenter nettement le caractère dʼune construction à la fois religieuse et militaire au moyen âge. Malheureusement les monuments nʼont pas une destinée beaucoup plus rassurante que celle des livres, exposés, comme le dit le poète latin, au caprice du sort. Quand ils ne sont pas victimes de cette force aveugle et stupide qui sʼappelle la guerre, ils tombent moins noblement, mutilés par des gens sans goût, ou renversés par des administrations trop économes.
Rappelons en quelques mots dans quelles circonstances fut écrite cette triste page de lʼhistoire municipale de Caen. Les bâtiments de lʼAbbaye-aux-Dames, convertis en casernes pendant la Révolution, avaient été destinés, par un décret du 21 octobre 1809, à devenir le dépôt de mendicité de la province. Cet établissement y fut effectivement créé le 1er février 1812; mais les dépenses considérables quʼil occasionnait, sans avantage réel pour le département, en firent demander la suppression, qui eut lieu en vertu dʼune ordonnance royale du 26 août 1818. Ce fut alors que le Conseil municipal, sur la proposition du maire, conçut la pensée de conserver à la ville ce précieux monument, en y établissant son hôpital des malades. Ce vœu méritait dʼêtre accueilli favorablement, et le Gouvernement, par une ordonnance du 22 mai 1822, autorisa la rétrocession des bâtiments aux hospices. Jusque-là rien de mieux: le projet du Conseil municipal donnait satisfaction aux intérêts matériels de la cité, sans nuire au côté artistique de la question. Le point de départ était excellent; mais, en route, on sʼégara en oubliant de se laisser guider par les règles du goût, quʼon avait dʼabord hautement proclamées.
Voici, en effet, ce que nous lisons dans le procès-verbal de la séance du 28 septembre 1821: « Le Conseil a vu avec satisfaction que tous ces plans et projets ont été si bien combinés que lʼéglise de Sainte-Trinité sera rendue toute entière au culte divin, et quʼen même temps ce monument, remarquable sous le rapport des arts et vénérable par les souvenirs historiques qui sʼy rattachent, sera dégagé des masures et constructions inutiles qui en obstruent la vue et lʼaccès. »
Ainsi, pour le Conseil de 1821, lʼancienne porte romane et le donjon de lʼabbaye, inestimables souvenirs archéologiques, ne sont plus que des masures et des constructions inutiles! Sʼautorisant de cette manière de comprendre les beaux-arts, le rapporteur de la Commission des travaux publics, à la date du 14 mai 1823, sʼécrie quʼil faut abattre tout ce qui entoure lʼéglise Sainte-Trinité pour « y pratiquer une arrivée digne de lʼédifice! » Ce cri éloquent est entendu; on frappe, on pioche, on brise, on abat jusquʼà une nouvelle délibération du 13 février 1831, où lʼon peut constater que « les déblais autour de lʼédifice avaient déjà coûté à la ville 30,000 fr.! » Les déblais, cʼétait la porte du XIe siècle, cʼétait le donjon du XIVe!... Et dire que la ville, en sʼépargnant cette dépense, aurait enrichi en même temps notre province de deux rares spécimens de lʼarchitecture religieuse et militaire au moyen âge!
Lʼhistoire, que le marteau des démolisseurs ne saurait attaquer, nous dédommage de cette perte par de nombreux et intéressants documents, dont nous ne pouvons donner malheureusement ici que quelques extraits.
En 1074, quelques années après la dédicace de lʼabbaye, le duc Guillaume et sa femme assistèrent à la prise de voile de leur fille Cécile, encore enfant, quʼils destinaient à succéder à la première abbesse de Sainte-Trinité. Ils firent de très-amples donations à cette maison religieuse, que leur propre fille devait gouverner treize ans, jusquʼen 1127. Après la mort de Mathilde et de Guillaume le Conquérant, leur fils aîné, Robert, continua leurs générosités et fit à sa sœur diverses concessions de biens-fonds qui formèrent ce quʼon appela depuis le bourg lʼAbbesse ou la baronnie de Saint-Gilles. « Parmi les donations faites à lʼabbaye de Sainte-Trinité par les princes de la race normande, dit lʼabbé De La Rue, il faut remarquer le droit dʼune foire de trois jours, la veille, le jour et le lendemain de la Trinité, pendant lesquels elle avait toutes les coutumes de la ville. Pour constater son droit, les officiers de la juridiction civile de lʼAbbesse, et ceux de son officialité, allaient le vendredi, heure de Vêpres, placer ses armoiries à toutes les entrées de la ville. Pendant ces trois jours, lʼAbbesse avoit les coutumes, acquits, barrages, péages, trépas, tavernages par toute la ville et forsbourgs dʼicelle, avecques la juridiction et cognoissance à ce appartenance, sauf le fait de lʼeau seulement, et durant tout ledit temps, toute ladite ville et forsbourgs, sauf ledit fait, sont tenus comme en foire. Aussi les prévôts ou fermiers du Roi étaient obligés dʼenlever des portes de la ville les boîtes quʼils y plaçoient pour la perception des droits royaux et dʼy laisser placer pendant la foire celles des fermiers de lʼabbaye. LʼAbbesse avait aussi les honneurs militaires pendant le même temps; et le commandant de la place, quel quʼil fût, allait lui demander le mot dʼordre, pour le donner à la garnison. »
Cʼest sans doute à cause des droits quʼelles percevaient pendant la foire Trinité, que les Abbesses prenaient si chaleureusement la défense. des intérêts de la ville de Caen. On trouve en effet dans le registre des délibérations de lʼancien hôtel de ville, à la date du 24 mars 1567, une lettre curieuse de lʼAbbesse de Sainte-Trinité au Connétable, par laquelle elle le prie de bien accueillir les délégués de la ville, qui sont allés à Paris pour solliciter le maintien des franchises et immunités de la cité quʼils représentent.
LʼAbbesse de Sainte-Trinité ne jouissait pas seulement du privilége de percevoir des droits à certains jour de lʼannée; elle était encore exempte des impôts payés à lʼentrée de la ville. Pour conserver ce privilége, elle était tenue de « donner un pain bis au barrier (lʼemployé chargé de percevoir les impôts aux barrières), par la main des gens qui apporteraient des blés ou dʼautres vivres à son couvent, et qui en retournant chez eux devraient apporter ledit pain à la barrière 53. » Ces abus durent être modifiés avec le temps; car, au XVIIIe siècle, nous voyons lʼAbbesse de Sainte-Trinité obligée, pour jouir de ses anciens priviléges, de sʼabaisser jusquʼau rôle dʼun fraudeur vulgaire. « La nuit du 1er au 2 décembre 1730, dit une note du Journal dʼun bourgeois de Caen, les agents de Madame lʼAbbesse de Sainte-Trinité de Caen ont fait entrer frauduleusement deux charretées de vin de sept feuillettes chacune dans cette abbaye, dont les commis à la perception des droits dʼoctroi ont dressé leur procès-verbal; ce qui a occasionné un grand procès. »
LʼAbbesse avait mauvaise grâce dʼintroduire des marchandises en contrebande, quand on songe aux énormes revenus dont jouissait encore son monastère. Guillaume le Conquérant, lors du partage de lʼAngleterre, avait donné à Sainte-Trinité plusieurs seigneuries dans les comtés de Dorset, de Devon, de Glocester et dʼEssex. En 1266, le revenu de lʼabbaye était de 2,500 livres tournois en France, et de 160 livres sterling en Angleterre, sans compter certaines concessions, parmi lesquelles nous citerons la jouissance des dîmes de Dives, qui comprenaient nominativement le sel quʼon y fabriquait et les baleines quʼon y pêchait alors 54.
Au prestige de la richesse se joignait, pour lʼAbbesse de Caen, celui dʼun pouvoir relativement étendu. Outre la juridiction ecclésiastique quʼelle exerçait, par un official, sur les paroisses de St-Gilles, Carpiquet, Ouistreham et Saint-Aubin dʼArquenay, elle avait aussi, sur ces mêmes paroisses, droit de juridiction civile et criminelle. Au point de vue religieux elle nʼétait pas moins privilégiée. Lʼabbaye possédait douze chapelles richement dotées, savoir: huit dans son enceinte, deux dans son bourg et deux à Ouistreham. Elle avait de plus sa liturgie particulière. Parmi ses rites singuliers, nous trouvons lʼusage de la fête des fous, quʼon célébrait le jour de celle des saints Innocents. « Les jeunes religieuses, dit M. Vaultier, y chantaient les leçons latines avec farces, cʼest-à-dire avec intercalation de développements familiers en langue française. On y faisait figurer une petite Abbesse qui prenait la place de la véritable, au moment où le chœur chantait le verset: Deposuit potentes de sede, etc., et la gardait jusquʼau retour de ce même verset, à lʼoffice du lendemain. » Cette cérémonie avait tant dʼattrait quʼelle attirait du dehors de nombreux spectateurs. Dans une enquête faite par le grand bailli de Caen en 1399, nous voyons un des témoins déposer « quʼun tel était né le jour des Innocents, parce quʼil se souvenait quʼil était allé ce jour là à lʼabbaye de Sainte-Trinité voir les esbattemens quʼon y faisoit lors. »
Les religieuses de Sainte-Trinité devaient avoir un certain goût pour les spectacles; car elles ne se contentaient pas des divertissements quʼon donnait à lʼabbaye. Dans les Comptes de lʼabbaye, de 1423, on voit lʼAbbesse sortir de son monastère, pour assister, dans un des carrefours de la ville, au Miracle de Saint-Vincent, et donner aux acteurs, pour elle et la religieuse qui lʼaccompagnait, une somme de 10 sous « équivalente, dit M. De La Rue dans ses Essais sur Caen, à 7 l. 14 s. de notre monnaie actuelle. »
Les Abbesses avaient une maison de campagne à Ouistreham, où elles allaient séjourner et prendre des vacances. Quelquefois leurs absences étaient plus longues, et leurs voyages plus lointains. Comme Sainte-Trinité possédait de riches seigneuries en Angleterre, ses Abbesses passaient souvent en ce pays, avec une suite plus ou moins nombreuse, pour y surveiller Iʼadministration de leurs biens. Sous prétexte dʼaffaires, elles savaient mêler, selon le conseil du poète, lʼutile à lʼagréable; et leur éloignement durait quelquefois près dʼune année. Cʼest ainsi que lʼabbesse Georgette du Molay-Bacon nous raconte, dans le journal de son voyage, quʼembarquée au port de Caen, le 16 août 1370, ayant à sa suite quinze personnes, pour aller à son manoir de Felsted, dans le comté dʼEssex, elle ne revint en France quʼà la Trinité de lʼannée suivante 55.
Telle abbesse, telles religieuses. Celles-ci ne connaissaient pas les rigueurs du cloître. « Elles pouvaient recevoir leurs parents et leurs amis dans leurs appartements, dit M. Vaultier, et avaient, presque toutes, des nièces quʼelles élevaient. Elles assistaient en corps aux processions publiques de la ville. Il y avait des jours où elles allaient prendre lʼair dans un jardin peu éloigné de leur monastère. » On ne sʼétonnera guère de voir tant dʼabus sʼintroduire dans les mœurs du cloître, quand on saura que lʼabbaye de Sainte-Trinité se recrutait parmi les familles des seigneurs normands, qui apportaient à la communauté, en lui amenant leurs filles, de généreuses donations. Comme le monastère ne devait recevoir que des filles nobles, il fut alors et a continué dʼêtre appelé depuis vulgairement lʼAbbaye-aux-Dames.
La plupart des religieuses, ayant reçu une instruction soignée, consacraient leurs loisirs à lʼétude des belles-lettres. Elles écrivaient en latin sur des rôles une chronique de leur abbaye, qui a été malheureusement détruite. Lʼabbé De La Rue nous apprend aussi quʼelles se faisaient écrire des vers latins par différents ecclésiastiques. Nous ne savons si le français leur était moins familier; mais on pourrait le croire, quand on voit quʼelles faisaient appel aux poètes du dehors pour écrire des vers de circonstance. M. de Quens mentionne en effet, dans un de ses manuscrits, un sieur P. Le Petit, ancien recteur à Alençon, qui « se mêlait de poésie et fournissait de petites pièces de vers à lʼAbbaye-aux-Dames pour les fêtes de lʼAbbesse et autres. »
Comprenant que richesse oblige, comme noblesse, les Abbesses de Caen se firent toujours remarquer par une généreuse hospitalité. Lʼabbaye de Sainte-Trinité reçut des hôtes célèbres. En 1450, pendant le siége de Caen, Charles VII vint loger quelquefois dans lʼenceinte du monastère. Les anciens registres de lʼhôtel-de-ville nous apprennent que la duchesse de Guise descendit le 19 août 1678 à lʼabbaye de Sainte-Trinité où M. de La Croisette et les échevins vinrent lui présenter les civilités de la ville et lui offrir une douzaine de bourses et six douzaines de boîtes de confitures. » La nomenclature de tous les personnages illustres, qui séjournèrent à lʼAbbaye-aux-Dames, dépasserait les limites de cette courte notice, que nous terminerons en rappelant que Charlotte de Corday y a laissé un long souvenir.