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Du doute à la foi

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Lettre de M. François Coppée

Paris, 2 novembre 1898.

Mon Révérend Père,

Comme je vous le disais dans notre entretien de l’autre jour, c’est par le cœur que le bon Dieu m’a reconquis, et je pourrais, comme Chateaubriand, si parva licet…, m’écrier aussi : « J’ai pleuré et j’ai cru. » Mais cette foi qui attendrit et remplit mon cœur, je veux aussi qu’elle pénètre et triomphe dans mon intelligence, et des écrits comme le vôtre sont faits pour l’y affermir. Avec une force, une précision, une lucidité admirables, vous prouvez, en effet, que toutes les facultés de l’homme le portent à croire ; et je suis certain que votre petit livre de propagande aura de profonds et d’excellents effets. Vous calmerez les inquiets, vous ramènerez les égarés, et beaucoup d’âmes vous devront de retrouver cette paix que seule peut donner la Foi ; car elle est, en même temps, la satisfaction d’un besoin et l’accomplissement d’un devoir.

Croyez, mon Révérend Père, à ma sincère et respectueuse sympathie.

François COPPÉE.

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