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L'Histoire de France racontée par les Contemporains (Tome 3/4)): Extraits des Chroniques, des Mémoires et des Documents originaux, avec des sommaires et des résumés chronologiques

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NOTES:

[1] Bernard de Saisset, évêque de Pamiers.

[2] Offensantes.

[3] Jaçoit que ou jasois que, quoique.

[4] Ni.—, pour si; finé, pour fini.

[5] C'est-à-dire: Sachant et comprenant que c'était le fait d'un grand cœur de souffrir des injures, quand on était tout-puissant; et que surtout il était glorieux à un prince de ne laisser blesser nul autre que lui-même. (Note de M. Paulin Pâris.)

[6] Pareillement, en même temps, ensemble.

[7] Des ore mais en avant, désormais, dorénavant, à l'avenir.

[8] Poursuivre.

[9] Semondre, commander.

[10] Secrètement, en particulier.

[11] Adecertes, acertes, certainement, assurément.

[12] Combattre.

[13] Beaucoup.

[14] Peu.

[15] Allemands et Allemands.

[16] Pendant ce temps-là.—Formé de Inde et interim.

[17] Tentes.

[18] Troublant, inquiétant.

[19] Sorte de lances.

[20] Ripostant.

[21] L'infanterie française était toujours chargée de commencer le combat. C'est à cette retraite qu'il fallut s'en prendre de la perte de la bataille. (Note de M. Paulin Pâris.)

[22] Rugissant.

[23] Percer.

[24] Terminées en forme d'ancres, à peu près comme des hallebardes.

[25] Abondance.—Copia, d'où copieux.

[26] Écrasés, brisés.

[27] Éprouvé. Emeritus, émérite.

[28] Il s'agit dans ce conseil (concile) de la première tenue des états généraux.

[29] C'est-à-dire: de beaucoup d'injures graves que le pape, si comme on voyait beaucoup de gens l'affirmer, se proposait de leur faire prochainement. (Note de M. Paulin Pâris.)

[30] Hérétiques.

[31] Anagni.

[32] Il tirait (extrahebat).

[33] D'un commun accord.

[34] Qui alors estoit appelée. Ainsi portent tous les manuscrits, excepté le no 218 du Sup. fr., où on lit: Qui alo estoit appelée. Et je crois que c'est la seule bonne. Alo pour aloi, monnoie d'aloi. Il faut savoir que Philippe le Bel avoit depuis onze ans laissé déprécier les monnoies, et permis à ceux qui en affermoient l'entreprise d'en altérer le titre. L'abus devint si grand, qu'il fallut songer à y remédier: il fit donc rétablir l'ancien titre de la monnoie publique, qu'il appella d'aloi, mais sans retirer de la circulation la monnoie altérée. Dès lors on conçoit que les créanciers voulussent tous être payés en forte monnoie, et que les débiteurs réclamassent le droit d'acquitter en mauvaises pièces les obligations qu'ils avoient contractées sous l'influence de ces mauvaises pièces. De là la querelle. (Note de M. Paulin Pâris.)

[35] Espoir, vraisemblablement.

[36] Dans la Vieille-Rue-du-Temple.

[37] Assiégèrent, bloquèrent tellement que.

[38] De cet usage de pendre aux ormes qui ombrageaient l'entrée des portes ne peut-on pas tirer l'origine du proverbe: Attendez-moi sous l'orme? Pour moi, je n'en fais aucun doute. (Note de M. Paulin Pâris.)

[39] A la place de Grève.

[40] L'habit.

[41] Une vieille peau d'homme.

[42] C'étoit sans doute une momie égyptienne recueillie par les Templiers, et qu'on les accusa d'adorer. (Note de M. Paulin Pâris.)

[43] Étant en couches.

[44] Couvent de Templiers.

[45] La Cornouailles est le diocèse de Quimper, c'est-à-dire l'extrémité de la Bretagne. (Cornu Galliæ).

[46] Nous ne donnons ici que le préambule et les trois premiers articles de ces lettres si importantes et si peu connues de Charles de Valois.

[47] Libre.

[48] Monde.

[49] Main morte, servitude. Main mortables se disait des serfs dont les biens appartenaient au seigneur après leur mort; les serfs ne pouvaient tester que jusqu'à cinq sols sans la permission de leur seigneur. Quand un serf mourait sans laisser de bien, on lui coupait la main droite, qu'on donnait à son seigneur; de là les noms de main morte et main mortable.

[50] Formariage, somme que payait un serf à son seigneur pour pouvoir épouser une femme de condition libre ou une femme serve appartenant à un autre seigneur.

[51] Choisir.

[52] Franc, libre; franchise, liberté; affranchir, mettre en liberté.

[53] Origine.

[54] Serfs.

[55] Le bailliage.

[56] Personne isolée, particulière.

[57] Muette, meute (émeute), de motus, sédition.

[58] Et ils n'en eurent aucune punition. Et il n'en fut rien.

[59] Lépreux.—Mesellerie, variété de la lèpre.

[60] En l'un. Dans l'une de ces assemblées.

[61] L'esclavage de corps ne cessa pas partout à la fois: il se prolongea surtout en Angleterre, par trois causes: le dur esprit des habitants; l'invasion normande, qui ranima le droit de conquête; l'usage du pays, qui n'admet l'abolition formelle d'aucune loi. En 1283, les annales du prieuré de Dunstale fournissent cette note: «Au mois de juillet de la présente année, nous avons vendu Guillaume Pyke, notre esclave, et reçu un marc du marchand.» C'était moins que le prix d'un cheval. Jusqu'au milieu du dix-septième siècle, dans ces guerres que les Anglais faisaient à Charles Ier pour la liberté des hommes, on voit ces fameux niveleurs vendre comme esclaves des royalistes faits prisonniers sur le champ de bataille.

[62] Voyez dans la Revue française de juillet 1830 un article très-ingénieux de M. Delécluse, sur Antar.

[63] Les savants bénédictins ne peuvent s'empêcher de s'écrier dans une note, avec toute la joie naïve de l'érudition: «Gratiæ sint Nigello, qui veterum ritus nobis ediscerit!»

[64] Connue d'ailleurs à la Chine, ainsi que la boussole, l'imprimerie, le gaz, etc. Ces découvertes matérielles devaient naturellement avoir lieu chez une société à longue vie, comme celle des Chinois.

[65] Cette élégante traduction est d'une femme (OEuvres de madame Guizot).

[66] Guiberti, De vita sua.

[67] Latour, Hist. du Poitou; Sainte-Palaye, Mém. sur l'anc. chev., Ve partie, dans les notes, pag. 387.

[68] Spicil., tom. 1, pag. 73. Hist. des ouvr. des sav., an 1700, pag. 72. Lettre sur le péché imaginaire, pag. 22 et suiv.

[69] Isabelle, mère d'Édouard III, était fille de Philippe IV, et Philippe de Valois était petit-fils de Philippe, par Charles de Valois, frère de Philippe IV. Louis X avait laissé une fille nommée Jeanne, qui vivait encore à l'époque de la mort de Charles VI, en 1328. (Note de M. Buchon.)

[70] Blanche de Bourgogne, fille d'Othon IV, palatin de Bourgogne.

[71] Marie de Luxembourg, fille de l'empereur Henri VII et de Marguerite de Brabant.

[72] Jean de Luxembourg, roi de Bohême.

[73] Froissart veut apparemment faire entendre, par l'expression son oncle de remariage, que Louis comte d'Évreux, frère du roi Philippe le Bel, était issu du second mariage de Philippe le Hardi, leur père commun, avec Marie de Brabant. (Note de M. Buchon.)

[74] Charles le Bel mourut à Vincennes, dans la nuit du 31 janvier au 1er février 1327, en commençant l'année à Pâques suivant l'usage d'alors, et 1328, suivant notre manière actuelle de la commencer au 1er janvier.

[75] Cette fille, nommée Blanche, vint au monde le 1er avril 1328.

[76] Le dimanche de la Trinité était cette année le 29 mai.

[77] Il s'agit de Gui de Châtillon, comte de Blois. Froissart l'appelle plus haut mon très-cher seigneur et maître. Le chroniqueur s'était attaché à lui en 1384, après la mort de Wenceslas, duc de Brabant.

[78] Chroniques, IV, ch. 1.

[79] Extrait de la Notice sur Froissart, publiée par M. Yanoski, dans les Extraits de Froissart (1 vol. in-12, dans la collection des chefs-d'œuvre de la littérature française, publiée par MM. Didot).

[80] C'est-à-dire, sans doute, auprès de Cassel; car les Flamands étaient maîtres de la ville, comme Froissart le dira plus bas.

[81] Le comte Louis dit de Crécy.

[82] Le Franc, Franconatus, terra franca. C'est une partie de la Flandre française qui fut cédée à la France par la paix des Pyrénées. Elle comprend les bailliages de Bourbourg, Bergues, Saint-Winox et Furnes, et outre les chefs-lieux de ces bailliages, les villes de Dunkerque et de Gravelines.

[83] Les historiens flamands le nomment Nicolas Zonnekins.

[84] Ils s'étaient retranchés sur une éminence à la vue de Cassel dont ils étaient en possession et qui leur servait comme de place forte. Ils firent arborer sur les murs des tours de Cassel une espèce d'étendard sur lequel ils avaient fait peindre un coq avec ces mots:

/* Quand ce coq ici chantera, Le roi trouvé ci entrera. */

Ils appelaient Philippe le roi trouvé, parce qu'il n'avait pas dû espérer d'être roi. Après la victoire, Philippe fit mettre Cassel à feu et à sang.

[85] Zonnekins.

[86] Édouard s'embarqua à Douvres, le vendredi 26 mai 1329, vers midi.

[87] Man.

[88] Comme la date précise de la mort de Gaucher de Chatillon, connétable de France, arrivée dans le cours de cette année 1329, n'est pas connue, on ignore si c'est de lui qu'il s'agit ici, ainsi que l'a pensé du Chesne, ou de Raoul de Brienne, comte d'Eu, qui lui succéda dans la dignité de connétable.

[89] Dom Jayme II d'Aragon, roi de Majorque et seigneur de Montpellier.

[90] Cette expression signifie qu'il était issu du sang royal; il descendait en effet du roi Louis VIII, au 4e degré.

[91] Il avait épousé Jeanne de Valois, sœur du roi.

[92] Froissart veut parler des pièces fausses fabriquées par la demoiselle de Divion.—Voyez le chapitre suivant.

[93] Colère.

[94] Beau-frère.

[95] Il paraît, par les dépositions des témoins, qu'il se retira d'abord à Bruxelles vers la fin d'août ou le commencement de septembre 1331, environ six mois avant l'arrêt par lequel il fut condamné au bannissement. Cet arrêt fut rendu le 8 avril 1332 et ne fut publié que le 19 mai suivant. (Mém. de Lancelot, t. 8 du Recueil de l'Académie des Inscriptions, p. 617 et 621.)

[96] Ils étaient fils de Marie d'Artois, sœur de Robert.

[97] Froissart se trompe: on n'attenta point à la liberté de Jean et de Charles d'Artois, mais leurs frères, nommés Jacques et Robert, furent arrêtés en 1334 et enfermés au château de Nemours, puis au Château-Gaillard d'Andelys, où ils étaient encore le 1er mai 1347, sous la garde de Gauthier du Ru, écuyer, qui fournit à cette époque un compte de leur dépense et de celle de vingt personnes attachées à leur service.

[98] Aoul ou Adolphe de La Marck, évêque de Liége.

[99] Château sur la Meuse, près de Liége.

[100] Hannut ou Hannuye, petite ville située sur la Ghète dans le district de Louvain.

[101] Investiture.

[102] De, relativement à.

[103] Tout ce récit est beaucoup plus exact que celui de Froissart. (Note de M. Paulin Pâris.)

[104] Jeanne de Valois, sœur du roi de France.

[105] Louis de Cressy, comte de Flandre, fut en guerre continuelle avec ses sujets. A cette époque, il se tenait rarement en son pays de Flandre, à cause de ses querelles avec les Flamands et parce que les trois villes de Gand, Bruges et Ypres gouvernoient le pays à leur plaisir. Louis s'était brouillé avec ses sujets pour s'être dirigé uniquement par les conseils d'un abbé de Vézelai qui n'entendait rien à l'administration et ne cherchait qu'à s'enrichir.

[106] Tonnieu ou tonlieu, droit que quelques seigneurs levaient sur certaines marchandises, dans l'étendue de leur seigneurie.

Le vinage était pareillement un droit ou un impôt qui se levait sur le vin.

[107] Les rois d'Angleterre ont conservé jusqu'à la paix d'Amiens (1802) le titre de rois de France. En signant ce traité, le premier consul exigea que le roi d'Angleterre renonçât à ce titre. Les rois de la Grande-Bretagne ont cependant conservé dans leur écusson les armes de France.

[108] Ce fut en effet le 22 juin, avant-veille de la fête de saint Jean-Baptiste, qu'Édouard s'embarqua; et le combat dont Froissart va faire le récit se donna le jour même de la fête. (Note de Buchon.)

[109] Génois.

[110] Depuis six heures du matin jusqu'après midi.

[111] Les historiens attribuent unanimement la défaite des Français à la division des chefs et au peu de talent de Bahuchet. Barbevaire voulait que la flotte quittât la côte et allât à la rencontre des Anglais; mais les amiraux français s'obstinèrent à rester près de la terre, resserrés dans une anse. Par cette mauvaise disposition, ils rendirent inutile la supériorité de leurs forces; elle leur devint même nuisible, parce que les vaisseaux, n'ayant pas assez d'espace pour manœuvrer, s'embarrassaient les uns les autres et ne pouvaient se prêter de secours. Barbevaire, qui avait gagné le large avec sa division, eut seul le bonheur d'échapper; les deux amiraux français furent battus et perdirent la vie. Hugues Quieret fut assassiné de sang-froid, après avoir été fait prisonnier, et Bahuchet fut pendu au mât de son vaisseau. On évalue la perte totale à 30,000 hommes, dont plus des trois quarts étaient Français. Le roi d'Angleterre fut légèrement blessé à la cuisse. (Note de Buchon.)

[112] Bahuchet, trésorier de la couronne.

[113] Se saurait.

[114] Havre.

[115] Le 23 juin.

[116] Ville forte près de l'Écluse.

[117] Coredon, village sur le bord d'une petite anse, à l'ouest de Saint-Pol de Léon. (Note de Buchon.)

[118] Chertsey. (Idem.)

[119] Avant midi.

[120] Son nom est Antonio Doria. Il était un des chefs des Gibelins de Gênes, tandis que Charles Grimaldi était du parti des Guelfes. Philippe de Valois avait pris en 1338 à son service vingt galères armées par les Gibelins de Gênes et vingt autres armées par les Guelfes de Monaco. Antonio Doria commandait les quarante galères. Il fut créé amiral de France en 1339. (Note de Buchon.)

[121] La Loire.

[122] Espèce de galerie couverte faite de pièces de bois, sous laquelle on approchait, sans danger, des murs d'une place assiégée. (Note de Buchon.)

[123] Il paraît que le comte de Montfort, voyant qu'il ne pouvait compter sur la fidélité des Nantais, traita lui-même avec le duc de Normandie, auquel il se rendit, sauve la vie. Guillaume de Saint-André, auteur contemporain, prétend que le traité fut beaucoup moins désavantageux pour le comte de Montfort; qu'il ne rendit Nantes au duc de Normandie que comme un dépôt que celui-ci devait lui remettre dans l'état où il l'avait reçu; mais qu'il fut trompé par le duc et retenu prisonnier, malgré les saufs-conduits en bonne forme dont il était muni de sa part. (Note de Buchon.)

[124] Le comte de Montfort ne mourut point en prison. Dès le 1er septembre 1343 le parlement avait ordonné qu'il fût élargi à certaines conditions, ainsi que le rapporte du Tillet. Cet arrêt ne fut point mis à exécution; mais le comte de Montfort trouva moyen de s'évader vers la fin d'avril ou le commencement de mai 1345, déguisé en marchand. Il passa aussitôt en Angleterre, où il fit hommage à Édouard, pour le duché de Bretagne, le 20 mai, comme on l'a remarqué ci-dessus, et, toujours poursuivi par la mauvaise fortune, il revint mourir au château de Hennebon en Bretagne, le 26 septembre de la même année. (Note de Buchon.)

[125] Brest est beaucoup plus éloigné de Hennebon: aussi, suivant les historiens de Bretagne, ce fut dans le château d'Auray et non dans celui de Brest que la comtesse de Montfort se réfugia. (Note de Buchon.)

[126] Jusques après midi.

[127] La manière dont Froissart parle de ce lieu et la situation qu'il lui assigne ne peuvent convenir ni à la ville de Dinant dans le diocèse de Saint-Malo ni à celle de Guingamp dans le diocèse de Tréguier, que quelques manuscrits et les imprimés nomment au lieu de Dinant: l'une et l'autre sont trop éloignées de Vannes et d'Auray. Peut-être faudrait-il changer le d en b, et lire Bignant au lieu de Dignant. Bignant est un gros village ou bourg assez près de Vannes et d'Auray, et très-bien placé pour être le théâtre des faits que Froissart va raconter. Peut-être aussi l'historien connaissait-il mal la géographie de la Bretagne et s'est-il trompé sur la position de Dinant. (Note de Buchon.)

[128] Il n'est guère possible que Louis d'Espagne ait rencontré sur sa route en allant d'Auray, soit à Bignan, qui est au nord de cette place, soit à Dinant, qui est à l'orient, à une assez grande distance, le château de Conquêt, situé à la pointe occidentale de la Bretagne. Il n'est guère plus possible que Gautier de Mauny se soit transporté avec une troupe nombreuse, en une matinée, de Hennebon au Conquêt de Brest, c'est-à-dire à plus de trente lieues. L'historien ignorait donc la position des lieux dont il a parlé, à moins qu'on ne suppose, ce qui n'est pas très-vraisemblable, qu'il existait un autre château de Conquêt que celui que nous connaissons. (Note de Buchon.)

[129] On appelait ainsi la basse Bretagne; la haute se nommait Bretagne Galot.

[130] Saint-Mathieu-Fin-de-Terre, cap situé à la pointe occidentale de la Bretagne, près du Conquêt.

[131] En avait la principale gloire et le chapeau, ou la couronne.

[132] Alphonse XI, roi de Castille.

[133] Le récit des événements de la guerre de Bretagne est en général assez exact; il s'accorde si bien avec les chartes et autres pièces originales, que les historiens de la province l'adoptent presque sans restriction. Mais il n'en est pas de même de la chronologie; les faits ne sont pas toujours placés dans l'ordre ni sous les dates qui leur conviennent, comme nous le remarquerons à mesure que l'occasion s'en présentera. Ici, par exemple, Froissart suppose l'année 1342 près de finir, de sorte qu'en suivant son calcul l'arrivée de Robert d'Artois en Bretagne, celle du roi d'Angleterre et la plupart des autres faits qu'il va raconter se seraient passés dans le cours de l'année 1343; tandis qu'il est constant, par le récit des autres historiens et par les actes publiés dans le recueil de Rymer et dans le volume des Preuves de l'Histoire de Bretagne, que ces événements appartiennent à l'année 1342. (Note de Buchon.)

[134] Afin de couvrir sa trahison.

[135] Il n'est fait à cette époque, dans les autres historiens contemporains ni dans les monuments, aucune mention de trêve entre Charles de Blois et la comtesse de Montfort. Je soupçonne que Froissart veut parler de celle qui fut conclue entre les deux parties au commencement de cette année 1342 pour durer jusqu'à la belle saison. (Note de Buchon.)

[136] Il est absolument possible que la comtesse ait été alors en Angleterre; mais le silence des monuments et des historiens, excepté l'auteur anonyme de la chronique de Flandre, rend ce voyage très-douteux. On peut soupçonner avec assez de vraisemblance que Froissart a placé mal à propos sous cette année un voyage qui n'eut lieu qu'à la fin de juin ou au commencement de juillet de l'année 1344. (Note de Buchon.)

[137] Charles de Blois. Le loup se dit bleiz en bas-breton. Le poëte fait un jeu de mots entre blois et bleiz.

[138] De Français.

[139] Édouard débarqua dans le port de Sandwich le 26 juillet.

[140] La Hogue. «Assez près de Saint-Sauveur-le-Viconte, l'héritage de messire Geoffroi de Harcourt.» (Froissart.)

[141] Geoffroy d'Harcourt avait remplacé Robert d'Artois dans les conseils du roi d'Angleterre. (Note de M. Paulin Paris.)

[142] Neuilly-l'Évesque, entre Saint-Lô et Carentan.

[143] Montebourg, à deux lieues de Valognes.

[144] Le Cotentin; chef-lieu Coutances.

[145] Guillaume Bacon, le seigneur de la Roche-Taisson et Richard de Persy. (Note de M. Paulin Paris.)

[146] Thorigny, à trois lieues de Saint-Lô.

[147] Parcouroient.

[148] Les Mureaux, village près de Meulan.

[149] Montjoie. C'était le château féodal de l'abbaye de Saint-Denis, et c'est à cause de lui que le cri de guerre du roi de France, porteur de l'oriflamme, fut Montjoie-Saint-Denis! Ce château fort était situé au-dessous de Saint-Germain, vers Joyenval. (Extrait d'une note de M. Paulin Pâris.)

[150] Entre Amiens et Abbeville.

[151] A trois lieues au delà d'Abbeville.

[152] Blanchetache est près du Crotoy; il y avait un gué.

[153] Bray-les-Mareuil, à deux lieues d'Abbeville.

[154] Firent tirer trois canons. Voilà cette fameuse mention de l'artillerie de Crécy. L'historien ne remarque pas que ces canons fussent une chose nouvelle, tout en attribuant à leur effet la déroute des archers génois, et par conséquent la perte de la bataille. Le continuateur français de Nangis ajoute: «Si que lesdis arbalestriers furent espouventés.» (Note de M. Paulin Pâris.)

[155] Surtout.

[156] Jean, frère de Geoffroi de Harcourt.

[157] «Et le roy fut toujours en son rang et en sa bataille, combien que peu de gens d'armes fussent demourés avecque luy. Et receut maintes trais de sajettes de ses ennemis. Et quant vint vers l'anuitier, par le conseil, etc.» (Continuateur français de Nangis.)

[158] Nos historiens modernes, d'après une leçon mal lue de Froissart, ont fait tenir ici un bon mot à Philippe de Valois, demandant l'entrée du château de La Bray: Ouvrez, ouvrez, c'est la fortune de la France. Au lieu de cela, il y a dans tous les manuscrits de Froissart, comme l'avoit remarqué M. Dacier, Ouvrez, c'est l'infortuné roi de France. Ce qui est plus touchant et plus clair. (Note de M. Paulin Pâris.)

[159] Fesses.

[160] Hauts-de-chausses; le haut du pantalon.

[161] Vêtement qui couvre la jambe; le bas du pantalon.

[162] Vêtement et ornement de tête.

[163] Jongleurs.

[164] Fléau.

[165] Le 25 du mois d'août.

[166] Le 26 du mois d'août.

[167] Bohême.

[168] Le 31 du mois d'août.

[169] A trois lieues d'Amiens.

[170] Édouard III prit possession de Calais le 3 ou le 4 août de l'année 1347. La ville resta à l'Angleterre pendant deux siècles. Ce fut le 8 janvier 1558, sous le règne de Henri II, que le duc de Guise la reprit aux Anglais.

[171] Daggeworth, capitaine anglais, tué dans un combat contre les Français en Bretagne.

[172] Une faux.

[173] Gantelets de fer.

[174] Casques de fer.

[175] Cotte de mailles.

[176] Épée courbe, en forme de faucille.

[177] Charles de Blois, duc de Bretagne, compétiteur du comte de Montfort.

[178] Budes de la Roche, aïeul de Geoffroy.

[179] Étendard.

[180] C'est la tactique ordinaire des Anglais; se tenir sur la défensive, en masse compacte, et résister avec opiniâtreté à toutes les attaques. C'est ainsi qu'ils combattirent à Crécy, Poitiers, Azincourt, Waterloo, Inkermann. L'offensive n'est pas dans le génie de cette nation.

[181] Bembrough.

[182] Extrait des chants populaires de la Bretagne, recueillis, publiés et traduits par M. de la Villemarqué, 3e édit., 2 vol. in-12, 1845.

[183] Bembrough. Les historiens de Bretagne l'appellent Brambro.

[184] Cette relation de Froissart, inédite avant l'édition des Chroniques de Froissart publiée par M. Buchon, est le seul récit en prose qui donne au combat des Trente une authenticité incontestable.

[185] Échiquier, cour de justice.

[186] Au parlement, auquel était réuni l'ancienne cour des Pairs.

[187] Porta la main sur le.

[188] C'est-à-dire qu'ils lèveraient et équiperaient à leurs frais.

[189] Cinq millions.

[190] Tutelle.

[191] Cent sols. Le terme moyen du salaire des ouvriers, outre leur nourriture, non pas à Paris, mais dans les provinces, est aujourd'hui de cent francs; le sol du quatorzième siècle représente donc assez exactement un franc de notre temps. Ainsi pour apprécier l'impôt qu'on venoit d'établir, on ne sera pas très-éloigné de la vérité en disant que les possesseurs d'un revenu de 1600 à 4000 francs furent tenus de payer une aide de 80 francs; ceux qui avaient 400 à 1600 francs furent taxés à 40 francs. Enfin on exigea 20 francs de ceux dont les appointemens, gages ou revenus n'atteignoient pas l'humble chiffre de 400 francs. D'après ce calcul, les cinq millions demandés correspondroient à une levée de cent millons pour nous. (Note de M. Paulin Pâris, 1836.)

[192] 18 septembre.

[193] Périgord.

[194] Le continuateur de Guillaume de Nangis dit, en parlant de la prise du roi Jean et de Philippe, son jeune fils: Quod videns primogenitus ejus Karolus, dux Normandiæ, cum omnibus suis qui secum in armis aderant, dimisit prælium et recessit, et alii duo fratres sui similiter, videlicet dux andegavensis et comes pictavensis, filii regis.—M. Géraud, le dernier et savant éditeur de Guillaume de Nangis, dit, à propos de ce passage: «Ce fut donc seulement après la prise du roi et la perte de la bataille que le duc de Normandie se retira, et non, comme le fait entendre Froissart, au commencement ou au milieu de l'action. D'après les Grandes Chroniques, lorsque la défaite des Français fut consommée, on fit retirer de la mêlée le Dauphin et ses frères (t. VI, p. 33 et 34). Ces mois, on fit retirer semble dire que les princes ne songeaient guère à leur sûreté. Et en effet une curieuse lettre du comte d'Armagnac, dont un fragment a été publié par M. Lacabane (Dict. de la Conversation, art. Charles V), prouve qu'ils s'éloignèrent du champ de bataille par ordre exprès du roi Jean.» Voy. l'édition de la Chronique de Guillaume de Nangis, publiée par M. Géraud pour la Société de l'histoire de France, t. II, p. 240. (Note de M. Yanoski.)

[195] Frères Mineurs ou Cordeliers.

[196] Était incompétent pour le juger.

[197] Le roy Jean, résolu à se venger de Charles le Mauvais et à le punir de l'assassinat du connétable Charles de la Cerda, l'arrêta lui-même à Rouen, le 16 avril 1356, au milieu d'un festin que lui donnait le Dauphin et pendant lequel il fut surpris traîtreusement. Il fut délivré de prison le 9 novembre 1357 par les soins d'Etienne Marcel; et aussitôt il vint à Paris se mettre à la tête des bourgeois soulevés contre le régent.

[198] C'est-à-dire 10 sols de ce temps, valant 10 francs en 1836.

[199] Garnis de pavas ou pavois, petit bouclier rond.

[200] Environ 160 francs.

[201] Aux hôtels des monnaies.

[202] Le chroniqueur ne juge pas à propos de nous dire pourquoi le Régent rappela les États. Une émeute eut lieu à Paris, le 20 janvier, dans laquelle le peuple, soulevé par Étienne Marcel, obligea le Régent à renoncer à faire circuler une mauvaise monnaie, à rassembler les députés des trois États et à chasser de son conseil sept de ses officiers.

[203] C'était une immense bougie roulée. Il était d'usage de faire ce don à Notre-Dame, la veille de l'Assomption.

[204] Difficulté.

[205] Ou Arleux-en-Palluel, Bourg à quatre lieues de Cambray.

[206] C'est-à-dire: Et le plus grand nombre favorisoit plutôt son parti que celui des meneurs des trois états. (Note de M. Paulin Pâris.)

[207] Cette église située à l'extrémité des rues Mauconseil et Saint-Denis, a été démolie en 1822.

[208] Jeanne d'Évreux, veuve de Charles IV, dit le Bel, et tante de Charles le Mauvais.—Blanche d'Évreux, veuve de Philippe VI et sœur de Charles le Mauvais.

[209] Cette église étoit à l'entrée actuelle de la rue de Saint-Landry, sur le quai de la Cité. (Note de M. Paulin Pâris.)

[210] La Magdaleine. L'église de la Magdeleine-en-la-Cité étoit sur l'emplacement de la maison no 5 de la rue actuelle de la Juiverie. On a conservé l'ancien nom au passage qui divise cette maison. (Note de M. Paulin Pâris, en 1836.)

[211] Brunette. Etoffe fine et très-recherchée.—Orfrois, bordure, frange.—Pers, bleu.

[212] Auvergne. Ce prélat était Gilles Aycelin.

[213] Etre des fleurs de lis. Belle et ancienne manière de désigner les parents du roi, les princes du sang. (Note de M. Paulin Pâris.)

[214] Braisne.

[215] Il s'en attendoit. Il s'en rapportait.

[216] Le Roi de Navarre.

[217] Le marché de Meaux était une forteresse importante.

[218] Rendez-vous.

[219] Aux gens du Vermandois ou de Saint-Quentin.

[220] Mello ou Merlou, à quatre lieues de Senlis.

[221] Village entre Nemours et Fontainebleau.

[222] Cette liaison du roy de Navarre avec le partisan James Pipes n'était peut-être pas bien prouvée; mais tout porte à croire, surtout les sauf-conduits rapportés plus haut, que Charles le Mauvais avait promis aux pillards de ne marcher ni faire marcher contre eux. Le dauphin, de son côté, privé d'argent par les États qui percevaient toutes les taxes, ne pouvait réunir dix hommes d'armes, avant les assemblées de Compiègne et de Vertus. Les malheurs publics permettaient donc aux émissaires du Navarrais de calomnier le fils du roi et d'insinuer l'idée de transporter la couronne de France sur une tête plus puissante. (Note de M. Paulin Pâris.)

[223] Entechié. Affecté.—Le bourreau tombait du haut mal.

[224] Mucien ou Mulcien. Partie de la Brie entre Crépy et Crécy.

[225] En effet, Charles le Mauvais, par les hommes, était arrière-petit-fils de Philippe III, et sa mère Jeanne était fille de Louis X. Philippe III avait eu pour troisième fils Louis comte d'Évreux, père de Philippe d'Évreux, dont Charles le Mauvais était fils.

[226] Bourg, à quatre lieues de Château-Thierry.

[227] Bathilde.

[228] Petit village dépendant de la commune de Charenton.

[229] Trois heures après midi.

[230] Deux hosties.

[231] A jeun, jejunus.

[232] Ce sont les troupes du régent qui jetèrent ce pont au dessous de Corbeil.

[233] L'ajournement.

[234] Sous sa sauve garde.

[235] Ce passage, comme une foule d'autres, prouve bien qu'on n'exigeait pas des preuves de noblesse de tous ceux qu'on élevait au rang de chevalier. (Note de M. Paulin Pâris.)

[236] En oubliette. En prison perpétuelle.

[237] Cette assertion est démentie par des lettres royaux concernant l'élection des échevins et consuls de Lille, expédiées dès le 2 d'octobre, trois jours après l'arrivée du duc à Paris, à la tête desquelles il prend le titre de lieutenant du roi de France. Il convoqua d'ailleurs, dans la même qualité, les états généraux pour le 15 du même mois d'octobre. Il ne fit en cela qu'avancer de six semaines la convocation de cette assemblée, que le roi son père avait indiquée pour la Saint-André suivante, par l'article 7 de l'ordonnance du 28 décembre 1355. Au reste, Froissart paraît avoir confondu les états du mois d'octobre 1356 avec ceux qui s'assemblèrent de nouveau le 5 février 1357. (Note de Buchon.)

[238] La maltôte était un impôt extraordinaire levé pour la première fois en 1296, par Philippe le Bel. C'était d'abord le centième, puis le cinquantième des biens des laïques et du clergé. (Note de Buchon.)

[239] Pierre de La Forest, archevêque de Rouen.

[240] Premier président du parlement de Paris.

[241] Jean Poillevilain, bourgeois de Paris, souverain maître des monnaies et maître des comptes.

[242] Cette monnaie était en usage dès le temps de saint Louis; elle dura jusqu'au règne de Charles VII.

[243] Knyghton rapporte un trait assez singulier, à l'occasion des mouvements que se donna le pape pour procurer la paix entre la France et l'Angleterre après la bataille de Poitiers, et de la partialité qu'il montrait pour la France, sa patrie. Pour insulter aux Français, dit-il, qui s'étaient laissé battre par une poignée d'Anglais, on afficha en plusieurs lieux ces mots: Ore est le pape devenu Franceys e Jesu devenu Engley: Ore sera veou qe fra plus ly pape ou Jesus. (Note de Buchon.)

[244] Froissart intervertit l'ordre des faits en plaçant celui-ci, qui est du 22 février 1357 (1358), suivant les autres historiens contemporains, avant la délivrance du roi de Navarre, que les mêmes historiens fixent à la fin de l'année précédente. (Note de Buchon.)

[245] Le premier était maréchal du duché de Normandie et le second du comté de Champagne.

[246] Renaud d'Acy, avocat général, fut tué non dans la chambre du dauphin, mais dans la boutique d'un pâtissier, près de l'église de la Magdeleine, en retournant du palais vers Saint-Landry, où sa maison était située. Froissart paraît avoir été assez mal informé des circonstances de cet événement. (Note de Buchon.)

[247] Le continuateur de Nangis nous apprend quelle fut la cause de la Jacquerie. «Dans l'été de l'année 1358, dit-il, les paysans des environs de Saint-Leu et de Clermont au diocèse de Beauvais, ne pouvant plus supporter les maux qui les accablaient de tous côtés, et voyant que leurs seigneurs, loin de les défendre, les opprimaient et leur causaient plus de dommages que les ennemis, crurent qu'il leur était permis de se soulever contre les nobles du royaume et de prendre leur revanche des mauvais traitements qu'ils en avaient reçus.»

[248] Il est nommé Guillaume Callet et quelquefois Caillet dans les Chroniques de France. Le nom de Jacques Bonhomme était donc une espèce de sobriquet: on lit dans le second continuateur de Nangis qu'on le donnait aux paysans dès l'année 1356. «En ce temps-là, dit-il, les nobles pour se moquer des paysans les nommaient Jacques Bonhomme; et on appelait communément de ce nom les paysans qui servaient dans les armées.» Peut-être ce sobriquet venait-il de ce qu'ils étaient armés de jacques, espèce de casaque contrepointée qui se mettait autrefois par-dessus la cuirasse, et de ce qu'on appelait alors assez communément en France les paysans bons hommes, comme on peut le voir dans plusieurs passages de Froissart. (Note de Buchon.)

[249] Des environs de Corbie.

[250] Guillaume Caillet, leur chef, y fut pris, et le roi de Navarre lui fit couper la tête à Clermont.

[251] C'est-à-dire dans le parti anglais.

[252] Gens de la Hasbaigne ou Hasbaine, partie du Brabant et du comté de Namur.

[253] Jean de Ségure, capitaine anglais.

[254] Cette assemblée était indiquée pour le dimanche 19 mai; mais les chemins étaient si infestés par les Anglais et les Navarrais qui occupaient plusieurs forteresses de tous les côtés par où on pouvait venir à Paris, et par les garnisons françaises, qui pillaient autant que les Anglais, qu'un grand nombre de personnes ne purent s'y rendre, quoiqu'on eût prolongé jusqu'au samedi 25 mai le jour de l'ouverture des états. (Note de Buchon.)

[255] Par ce traité, Jean cédait à Édouard la Normandie, la Saintonge, l'Agénois, le Quercy, le Périgord, le Limousin, la Touraine, etc.; en un mot, les deux tiers de la France, pour les posséder en toute souveraineté.

[256] Il fut aussi réglé dans ces états que les nobles serviraient un mois à leurs dépens, non compris dans ce mois le temps qu'ils seraient en route pour se rendre à l'armée et pour en revenir; et qu'ils payeraient les impositions octroyées par les bonnes villes. Les gens d'église offrirent aussi de les payer. La ville de Paris s'engagea pour elle et pour la vicomté d'entretenir six cents glaives, quatre cents archers et mille brigands. Les députés des autres villes ne voulurent rien octroyer sans parler à leurs villes, parce qu'apparemment on ne leur avait pas donné pouvoir d'accorder un subside. On ordonna qu'ils s'en retourneraient dans leurs villes et qu'ils enverraient leur réponse avant le lundi qui suit la Trinité. Plusieurs villes envoyèrent cette réponse, qui fut, que le plat pays étant détruit par les Anglais et le Navarrais et par les garnisons françaises, elles ne pouvaient accomplir le nombre des 1,200 glaives qui avaient été accordés. (Préface du t. III des Ordonnances.)

[257] Froissart se trompe sur le lieu où le roi Jean fut mis en prison avant le départ d'Édouard pour la France. Il paraît, par plusieurs pièces que Rymer a recueillies, que ce prince fut enfermé vers le mois d'août au château de Sommerton, qu'il y resta jusqu'au mois de mars de l'année suivante, et qu'alors seulement il fut transféré à la Tour de Londres. (Note de Buchon.)

[258] Cette date n'est pas tout à fait exacte: Édouard arriva à Calais le 28 octobre. (Note de Buchon.)

[259] Licques, ancienne abbaye de Prémontrés dans le diocèse de Boulogne.

[260] Village entre Bapaume et Cambray.

[261] Bourg près de Verdun.

[262] Petite ville sur la rivière de Serin.

[263] Mont-Réal est situé près de la rivière de Serin ou Serain. On ne connaît dans ce canton aucune rivière nommée Sellettes. (Note de Buchon.)

[264] Guillon est sur la rivière de Serin.

[265] Le 19 février.

[266] Coulanges, où le roi d'Angleterre passa l'Yonne.

[267] Sire Thomas Banaster.

[268] Il s'appelait Audouin de La Roche.

[269] Ces trois personnages étaient les médiateurs nommés par le pape: les plénipotentiaires du régent étaient Jean de Dormans, élu évêque de Beauvais, chancelier de Normandie, Charles de Montmorency, Jean de Melun, comte de Tancarville, le maréchal de Boucicaut, Aymart de la Tour sire de Vinay, Simon de Bucy, premier président du parlement, et plusieurs autres, tant de l'ordre de la noblesse que du clergé et de la bourgeoisie. Ces plénipotentiaires partirent de Paris le lundi 27 avril, passèrent à Chartres, et allèrent jusque auprès de Bonneval, où était le roi d'Angleterre, qui leur fit dire de retourner à Chartres et qu'il se rendrait bientôt dans le voisinage de cette ville. (Note de Buchon.)

[270] Le comte de March avait été tué un mois avant ce traité, le 26 février, à Rouvray en Bourgogne. (Note de Buchon.)

[271] Les négociations recommencèrent le vendredi 1er mai, et le traité de paix fut signé le 8.

[272] Tous les ordres religieux.

[273] Le lundi 11 mai.

[274] Le roi Jean arriva à Calais le mercredi 8 juillet, suivant les Chroniques de France.

[275] La connaissance du vieux français est encore si imparfaite et nous sommes si éloignés d'avoir un bon dictionnaire du langage du moyen âge, que nous espérons que nos lecteurs voudront bien nous savoir gré des efforts qu'il nous a fallu faire pour rédiger ces glossaires; et nous nous plaisons à dire que ce qu'ils contiennent de meilleur est dû à l'érudition et à l'obligeance de MM. Fr. Baudry, Michelant et A. de Montaiglon.

GLOSSAIRE [275].

A.

  • A, avec.
  • A, p. 280, pour.
  • A TOUT, avec.
  • A VAL, en bas.
  • ACCOMPARAGER (S'), se comparer, être mis en comparaison.
  • ACCRÉU, de accroître, p. 12, se sentant plus de confiance en soi-même.
  • ACÉRÉ, pointu.
  • ACERTES, ADECERTES, certainement.
  • ACHOISON, p. 276, sujet.
  • ACOINTÉ, ami, allié.
  • ACONSUIR, poursuivre, atteindre.
  • ACONVOYER, accompagner.
  • ACRAVANTER, ACRAVENTER, CRAVANTER, renverser, briser, écraser.
  • ACRAVENTÉ, ACRAVENTIÉ, participe passé du verbe ACRAVENTER.
  • ADONC, ADONCQUES, ADONT, alors, lorsque.
  • ADRECIER, ADRECER, redresser, rétablir, remettre en son état, rendre justice, faire droit.
  • ADVOESON, ADVOISON, bail.
  • AFFERMÉ, affermi, ferme, assuré conclu.
  • Firmatus.
  • AFFEROIT (IL), il convenoit.
  • AFFIER (S'), se fier, donner sa foi.
  • AFFOLÉ, estropié.
  • AFFRÉNER, s'arrêter.
  • AFFUIR.
  • S'en affuir à, s'enfuir auprès de.
  • AGUES, aiguës.
  • AHERDRE, attacher, tenir ensemble.
  • AIDABLE, dont on peut s'aider, qui peut aider.
  • AILE, côté, flanc.
  • Avait costié sur aile, avait côtoyé, avait marché sur le flanc de...
  • AINÇOIS, p. 145, plus tôt. Ainçois que, avant que.
  • AINS, AINSOIS, AINÇOIS, mais, au contraire.
  • AÏR, IRE, colère.
  • AISER, mettre à l'aise.
  • AJOURNEMENT (L'), au point du jour; opposé à l'anuitier.
  • ALENER, fatiguer.
  • ALLOUER, p. 455, perdre.
  • ALLOYÉ, lié.
  • ALOUÉS, gens à gages.
  • AMENDÉ, réparé, guéri.
  • Amender, p. 423, réparer, faire satisfaction.
  • AMENRIR, amoindrir.
  • AMONTER, élever.
  • ANCESTERIE, ANCESTRIE, bonne famille, généalogie.
  • ANIENTIR, anéantir, laisser perdre.
  • ANTE, tante.
  • ANUITIER (A L'), pendant la nuit, le soir.
  • AOURER, AOUSER, révérer, prier, adorer.
  • APAISIER, apaiser, terminer.
  • APASSER, passer.
  • APETICIER, diminuer.
  • APPAREIL BATAILLEUR, APPAREIL BATAILLEREUX, tout ce qui est nécessaire pour faire la guerre.
  • APPAREILLÉ, orné.
  • APPARTENANT, convenable.
  • APPELER, relever (en parlant des fiefs).
  • De qui leurs fiés appeloient ne disoient à tenir, de qui leurs fiefs relevaient ou de qui ils disaient les tenir.
  • APPENDANCES, dépendances.
  • APPERT, adroit, habile.
  • APPERTEMENT, habilement, ouvertement.
  • APPERTISE, exploit.
  • APPIAULX, appels.
  • APPLIQUA, p. 12, s'en alla; se logea, entra.
  • ARDIRENT, brûlèrent. (De ardre.)
  • ARDOIR ou ARDRE, brûler. (Ardere.)
  • ARGUÉ, accusé.
  • ARRÉÉ, harnaché.
  • ARRÉÉMENT, en arroi, en bon ordre.
  • ARRÊTÉ, p. 121, retiré.
  • ARROUTER (S'), se réunir, se mettre en route, c'est-à-dire en troupe.
  • ARROY, ordre.
  • ARS, brûlé. (De ardre.)
  • ASSAMBLER A engager le combat avec.
  • ASSAUDROIT, attaquerait, assaillirait.
  • ASSÉGURANCE, assurance.
  • ASSEMBLÉE, p. 387, attroupement, rassemblement.
  • ASSENTEMENT, assentiment, consentement.
  • ASSENTIR, consentir.
  • Assentant, consentant.
  • ASSEOIR, assiéger.
  • Assis, assiégé.
  • ASSISTER, assiéger.
  • ASSUREMENT, assurance.
  • ATANT, alors.
  • ATOUT, avec.
  • ATRAIANT, participe présent de atraire.
  • ATRAIRE, attirer, faire venir.
  • P. 292, lui faire adopter son avis.
  • ATTEMPRANCE, règlement, arrangement.
  • ATTERRER, renverser, jeter à terre.
  • ATTRAIT, approvisionnement.
  • AUCEURRE, AUCUERRE, Auxerre.
  • AUQUES, aussi.
  • Auques près, à peu près, à quelque chose près. (Aliquid.)
  • AUTEL, de même, semblablement, la même chose.
  • AVAL, en bas.
  • AVALA (S'), p. 238, mit pied à terre.
  • AVANCER.
  • Avancer leurs corps, pour s'exercer aux armes.
  • AVENUE, événement.
  • AVENU A (ÊTRE), être arrivé auprès de.
  • AVINRENT, arrivèrent.
  • AVISER, apercevoir.
  • Comme on peut aviser et deviser, se le figurer sans l'avoir vu et en parler après l'avoir vu.
  • AVISÉ.
  • De fait avisé, comme on en était convenu.
  • AVOLÉ, réfugié.
  • AYDES, sorte d'impôts.
  • AYE, aide.
  • AYRÉ, plein de colère.

B.

  • BABILOINE, Babylone (Le Caire).
  • BACHELEREUX, aimables.
  • BACHIÈRE, bateau, bachot.
  • BAN, cri public, ordre, publication, avertissement.
  • BAN-CLOCHE, cloche du ban.
  • BAN-LÈVRE, tour de la bouche.
  • BASSINET, BACINET, BACIN, armure de tête.
  • BATAILLE, corps d'armée.
  • BEHAIGNE, Bohême.
  • BELLEMENT, bien, doucement.
  • BENOICTE, sainte, bénie.
  • BÉOIENT, bayaient, flânaient.
  • BERSAIL, but.
  • Être en bersail, servir de but.
  • BESOGNE, BESOINGNE, besoin, nécessité, affaire.
  • BESOGNER.
  • Ainsi qu'il leur besognoit, ainsi qu'il leur était besoin.
  • BIDAU, soldat armé légèrement.
  • BLANDISSEMENT, flatterie.
  • BOBANT, bruit, réjouissance tumultueuse.
  • BONDE, frontière. (Bande.)
  • BORDURE, broderie.
  • Ouvrée de bordure au ray d'un soleil, travaillée d'une broderie au rayon de soleil.
  • BOUBANT, vanité.
  • BOUTER, mettre.
  • BOUTIS, poussée.
  • BOURLET, massue.
  • BRIGANDS, soldats à pied recouverts d'une espèce de cotte de mailles appelée brigandine.
  • BROCHER, piquer.

C.

  • CALENGER, réclamer, défendre, contester.
  • CAUTELÉ, p. 455, fait avec grande précaution.
  • CELÉEMENT, en cachète, secrètement.
  • CEL, CELLE, cet, cette.
  • CESTUI, celui.
  • CHAINGLE, enceinte.
  • CHALENGER. Voyez CALENGER.
  • CHALLOIR, se soucier.
  • CHEF.
  • Venir a chef, venir à bout.
  • CHÉENT, tombent. (De cheoir.)
  • CHÉI, tomba; chéirent, tombèrent.
  • CHÉOIT, tombait.
  • P. 455, comme il chéoit à point, etc., comme il en était au moment de prendre possession du logis préparé pour lui à Chartres comme on le préparait ailleurs. (Les négociateurs français sont dans sa chambre avant lui et attendent son arrivée.)
  • CHER.
  • Qui eussent eu aussi cher néant, qui n'avaient rien moins envie que de.
  • CHERCHER, parcourir.
  • CHÈRE, visage, mine.
  • A liée chère, avec bonne mine, bon visage, bon accueil.
  • Chère liée, figure joyeuse.
  • Grand chère, grand accueil.
  • CHET, tombe. (De cheoir.)
  • CHEVANCE, bien, richesse, propriété.
  • CHEVESTRE, corde.
  • CHIEF, tête, chef.
  • Qui faisoient chiefs, qui étaient maîtresses de maison.
  • CHU, tombé.
  • CIL, cet, celui; cils, ceux.
  • CLAMER, appeler.
  • CLERC, ecclésiastique.
  • CLERGESSE, savante, lettrée.
  • COINTE, élégant.
  • COINTISE, ornement.
  • COIS, tranquilles.
  • COLOMPNE (LA), Colonne.
  • COMBIEN QUE, malgré que.
  • COMPAIGNIER, être en compagnie.
  • COMPARER, faire de même, user de représailles.
  • COMPARÉE, payée.
  • COMPAROIR, comparaître.
  • S'emploie encore en style de procédure.
  • CONCEVOIR, connaître.
  • CONCHIER, souiller.
  • CONCILE, assemblée.
  • CONFORTANS, aides, soutiens.
  • CONFORTÉ.
  • Conforté durement, bien constitué, fort.
  • Tout conforté par semblant, ayant l'air d'attendre tranquillement.
  • Confortés, p. 440, encouragés.
  • CONFRONTATION, ce qui est adjacent, ce qui se fait front.
  • CONGIÉ, congé, permission.
  • CONNÉTABLIE, compagnie.
  • CONNOÎTRE, p. 22, avouer.
  • CONROI, ordre, rang;
  • suite, compagnie, troupe.
  • CONSAUL, CONSAUX, CONSAULX, conseil, conseillers.
  • CONSEILLIER, tenir conseil, tenir séance.
  • CONSTENTIN, Cotentin.
  • CONSTRAIGNANT, se resserrant.
  • P. 15, les combattants se rapprochant.
  • CONSUIR (SE), se joindre.
  • CONTEMPT, mépris.
  • CONTRAIRE (FAIRE) , être contre, être ennemi.
  • CONTRE, à la rencontre, au-devant.
  • CONTREMONT, en l'air, en haut.
  • CONTRESTER, s'opposer.
  • Ne l'eut contresté, ne s'y fût opposé.
  • CONVENANCE, convention.
  • CONVENANCER, faire une convention, s'engager à.
  • CONVENANT, contenance, disposition.
  • CONVENT, convention, ce qui a été convenu.
  • Avoir en convent, promettre, s'engager.
  • CONVERSER, se réunir, se diriger vers.
  • COPÉ, coupé.
  • CORDELLE (A SA), à sa discrétion, à sa disposition.
  • CORON, coin.
  • CORROMPRE, rompre.
  • COSTIER, suivre, aller près, côtoyer.
  • En costiant, en attaquant le flanc.
  • COURIR, ravager.
  • COURROUCIÉ, peiné, affligé.
  • COÛT, dépense, frais.
  • COUTAGES, dépens, frais.
  • COUTE, matelas.
  • COUTILLE, grand couteau.
  • COUVERTE (A LA), en cachette, en secret.
  • COUVERTEMENT, même sens.
  • CRÉANTER, promettre.
  • CRÉDENCE, créance, foi.
  • CRÉEZ, croyez.
  • CRÉOIENT, croyaient.
  • CROIX. De croix pris, de croisade, de croix à prendre.
  • Prendre la croix relevait d'un serment.
  • CRUEUX, sanglant.
  • (De cruor.)
  • CUIDER, croire.
  • CUISANÇON, inquiétude.
  • CUISSIENS, cuissarts, armure des cuisses.
  • CUER, cœur.
  • CURER, soigner.

D.

  • DAMPNEMENT, damnation, condamnation.
  • DAMPNER, condamner, blâmer.
  • DE. Cette préposition, qui marque aujourd'hui le génitif, ne s'employait pas autrefois. On disait: le palais le roi, l'hôtel la reine, pour le palais du roi, l'hôtel de la reine.
  • DE, p. 319, par.
  • DE LÈS, p. 10, depuis.
  • DÉBOUTER, repousser, pousser.
  • DECEVOIR, tromper.
  • DÉDUIT, plaisir.
  • DÉFAUTE, DEFFAUTE, manquement, faute.
  • DEFFRAUDÉ, diminué par fraude.
  • DÉGASTER, ravager, détruire.
  • DEHAITÉ, malade.
  • DÉLAYÉ, reculé, différé. (Délai.)
  • DÉLIVRANCE, suite, livrée.
  • DEMAINE, domaine; propriété entière, opposée au fief.
  • DEMANDER, p. 426, blâmer, accuser.
  • DÉMOLLICION, destruction.
  • DÉNÉER, nier, dénier, refuser.
  • DÉPARTEMENT, départ.
  • DÉPARTIR, partir.
  • DÉPENDRE, dépenser. (Dépens.)
  • DÉPIT, p. 187, moquerie;
  • chagrin, peine.
  • DÉPORT, p. 128, délai.
  • DÉPORTER, p. 404, administrer;
  • p. 429, épargner;
  • p. 448, dispenser.
  • DÉPORTER (SE), se dispenser, se désister.
  • DERNIER (AU), finalement.
  • DÉROUTÉS, rompus, qui ne sont plus en route, c'est-à-dire en troupe ordonnée.
  • DESCENDRE, p. 215, tomber sur, charger, attaquer.
  • Descendre à pied jus, mettre à pied bas, c'est-à-dire pied à terre.
  • DESCONGNUEMENT, secrètement.
  • DESCORT, débat, querelle, discorde.
  • DESCRIER, décrire, raconter.
  • DÉSERTE, salaire, expiation.
  • DESLAÏER, DÉLAYER, différer, tarder.
  • DÉSLIÉ, dissous.
  • DESNUÉ, dénué, privé de, nu, dépouillé.
  • DÈS-ORS ENDROIT, dès actuellement.
  • DESPÉCIER, rompre, dissoudre.
  • DESPISOIENT, méprisaient.
  • DESPIT, mépris, dédain.
  • DESPITEMENT, avec colère.
  • DESQUIEX, forme de desquels.
  • DESROUTES, rompues, brisées.
  • DESROYER, rompre les rangs.
  • DESSAMBLER, DESSEMBLER, séparer, diviser.
  • DESSERVIR, mériter.
  • DESSEVRER, séparer.
  • DESTOURBER, troubler, déranger.
  • DESTOURBIER, DÉTOURBIER, trouble, dérangement, désordre.
  • DESTROIT, affligé.
  • DESTRUIMENT, destruction, ruine.
  • DESTRUIRENT, détruisirent.
  • DÉTRENCHIÉ MORT, tranché, blessé à mort.
  • DÉTRIER, arrêter, différer.
  • Se détrier, se refuser à.
  • DEUSSIEZ, dussiez.
  • Deust, dût.
  • DÉVÉE, de dévéer, défendre. (Devetare.)
  • DEXTRE, droite.
  • DIE, dise.
  • Distrent, dirent.
  • DIGNITÉS, p. 470, reliques.
  • DILATION, délai.
  • DIS, dires, ce qu'on a dit.
  • DOINT, donne.
  • Donroit, donnerait.
  • DOUBTE, crainte.
  • DOUBTER, craindre, avoir peur, redouter.
  • DROIT, direct, légitime, juste.
  • Appelé à droit, appelé en justice.
  • DROITURES, droits.
  • DUIT, au pluriel DUIS, habile, expérimenté.
  • DUREMENT, beaucoup.

E.

  • ÉBATTEMENT, plaisir, ébats.
  • ÉCHEOIR, tomber.
  • ÉCU, bouclier.
  • EDIFIEMENT, construction.
  • EFFORCER, rendre plus fort.
  • EFFORCIEMENT, en forces.
  • ÉLIRE, choisir.
  • EMBATTRE (SE), s'élancer sur quelque chose, s'y enfoncer.
  • Se réfugier.
  • EMBESOGNER (S'), travailler, s'occuper.
  • EMBLER, enlever.
  • EMBLER (SE), s'esquiver, se séparer.
  • ÉMOUVOIR.
  • Émouvoir guerre, déclarer, exciter la guerre.
  • EMPAIGNANT, d'empaindre, poussant.
  • EMPAINTE, attaque, choc.
  • EMPENSER, penser.
  • EMPÊTRER, obtenir.
  • EMPOINTE, attaque, choc.
  • EMPRENDRE, entreprendre.
  • Emprit, prit.
  • EMPRISE, EMPRINSE, entreprise, projet.
  • ÉMU, p. 120, étoit ému, était intenté.
  • EN, on.
  • L'en, t-on.
  • EN DROIT MOI, à mon égard, à mon endroit.
  • EN DROIT SOI, à l'égard de soi.
  • ENCHAITIVÉ, prisonnier.
  • ENCHAS, combat.
  • ESCHÉY, arriva.
  • ENCLOUANT, renfermant. (De Encloir, enclore.)
  • ENCONTRE, à la rencontre, au-devant de.
  • ENCONVENANCER, promettre, faire convention.
  • ENCOULPÉ, déclaré coupable, inculpé.
  • ENCOURAGEA, p. 296, enflamma.
  • ENCOURU (ÊTRE), être condamné.
  • Sans être encourus en cette somme, sans être condamnés à payer cette somme.
  • ENCOUSIT (S'), s'enfonça, entra.
  • ENDROIT, p. 172, là endroit, là où nous sommes; ou bien: là tout de suite.
  • ENFÉLONNIT, irrita.
  • ENGIN, p. 466, ruse.
  • ENGRIGNY, de engrignir, courroucer.
  • ENLIGNAGÉ, apparenté.
  • EN-MY, EMMY, au milieu de. (In medio.)
  • ENNORTER, exhorter, conseiller.
  • Enortement, exhortation.
  • ENNUIS, malgré soi, avec peine.
  • ENS, dedans.
  • Ens ès, dedans les.
  • ENSEIGNE, indice, preuve.
  • ENSEMENT, ensemble, en même temps.
  • ENSONNIER, p. 122, y aviser.
  • P 192, Ensonnioient, occupaient.
  • ENTENDRE, s'occuper, donner son attention.
  • ENTÉRINER, ratifier.
  • ENTOUILLÉS, mêlés.
  • ENTOUR, environ.
  • ENTREDIT, interdit.
  • ENTREMENTES, pendant.
  • ENVAYE, attaque.
  • ENVI, ENVIS, malgré soi. (Invitus.)
  • ERRAUMENT, promptement.
  • ÈS, dans les.
  • ESCHARCEMENT, peu.
  • ESCHARNISSEMENT, raillerie.
  • ESCHEQUIER, échiquier, cour de justice.
  • ESCHÉY, tomba.
  • ESCHIÉVER, éviter, esquiver.
  • ESCLITRE, éclair.
  • ESCONDIRE, refuser (éconduire).
  • ESCOUIR, brandir.
  • ESCRISOIT, écrivait.
  • ESLAI, course, bond, élan.
  • ESLEVER, se lever, se soulever.
  • ESLIESCER, réjouir, mettre en liesse (joie).
  • ESPÉCIAUMENT, spécialement.
  • ESPÉRÉ. Espérés à mouvoir, qu'on s'attend à voir s'élever.
  • ESPIE, espion.
  • ESPOIR, peut-être.
  • ESPURGER (S'), se purger d'une accusation.
  • ESRAGIÉ, enragé, furieux.
  • ESTACHE, pieu.
  • ESTAINT, étouffé, mort.
  • ESTABLEMENT, d'une manière stable, permanente.
  • ESTAL, place, demeure.
  • ESTOURMI, combattu, attaqué;
  • p. 169, rassemblé, réuni en foule, en désordre.
  • ESTRAIN, paille, chaume.
  • ESTRIF, lutte, combat.
  • ESTRIVER, combattre.
  • ETOFFER, ESTOFER, approvisionner.
  • EXILIER, EXILLER, ravager.
  • EXPLOITER, ESPLEITER, achever, faire, agir;
  • p. 406, se hâter, marcher.
  • EXPRESSES, exprimées.

F.

  • FAILLIR, manquer, ne pas réussir.
  • Failli, manqua. Failli, tombé.
  • FAUDROIT, manquerait, ferait défaut. (De faillir).
  • FAITICEMENT, FAICTISSEMENT, bien arrangé, arrangé avec art.
  • FAME, bruit. (Fama.)
  • FAUTE, manque, espace vide.
  • FAUTRE, fourreau.
  • FÉAUTÉ, fidélité.
  • FÉIST, fit.
  • FEL, cruel.
  • FELLEMENT, durement.
  • FÉLONNEUX, FÉLONNESSE, dur, cruel, méchant.
  • FÉNI, finit.
  • FÉRANT ET BATTANT, en toute hâte.
  • FÉRIR EN (SE), tomber sur.
  • FÉRU, frappé. (De férir.)
  • FERMÉ, conclu, assuré. (Firmatus.)
  • FERMETÉ, fermeture, barrière.
  • FÈS, faix, poids, charge.
  • FÉSIST, fit.
  • FIABLEMENT, avec confiance.
  • FIANCER.
  • Fiancèrent prisonniers, firent reconnaître prisonniers sur parole.
  • FIER, rude, dur.
  • FINA, finit.
  • FINABLE, finale, définitive.
  • FOISON. Si montèrent grand foison, bien le terme de quatre mois qu'ils furent à Calais, montèrent très-haut, par suite des quatre mois qu'ils furent à Calais.
  • FORBOURG, faubourg.
  • FORFAIT, compromis.
  • FORMENT, fortement, fort, beaucoup.
  • FOSSOYER, faire un fossé.
  • FOURBIRENT. Voyez RESTREIGNIRENT.
  • FOURRER, fourrager.
  • FRAYER, dépenser, faire les frais.
  • FRETABLE, coûteux.
  • FRIQUEMENT, agréablement.
  • FROISSIS, brisement, hachement.
  • FRONTIÈRE.
  • Faire frontière, garnir, mettre sur le front, sur le devant.
  • FROYE, FROIE, trace. (Frayer.)
  • FUERRES, paille, fourrages.
  • FUIE, fuite.
  • FUST, bois, bâton.

G.

  • GAGNÉE, prise.
  • GAIGES, gages.
  • GARNATE, Grenade.
  • GARNIR (SE), se fortifier, se garnir.
  • GASTER, ravager, dévaster.
  • GEHENNE, torture, question. (Gêne.)
  • GENTIL, noble.
  • Gentillesse, noblesse.
  • GÉSIR, être couché, coucher, être placé.
  • GÉU, participe passé de gésir.
  • GISSOIENT, imparfait de gésir.
  • GOBELIN, lutin, esprit follet.
  • GREIGNEUR, plus grand.
  • GREVER, faire du mal.
  • GRIS, sorte de fourrure.
  • GROSSIÉE, grossoyée, expédiée en grosse écriture et délivrée en forme exécutoire.
  • GUERDON, récompense.
  • GUÉRITÉ à l'encontre, défendu, protégé contre.
  • GUERLES, Gueldres.
  • GUEULE (terme de blason), rouge.
  • GUISE, manière.

H.

  • HAIER, fermer de haies, de palissades.
  • HAITIÉ, robuste, en bonne santé.
  • HANS (LES), la poignée.
  • HANTONNE, Southampton.
  • HARIOIT, fatiguait.
  • HART, corde;
  • au pluriel hars.
  • HAVELLE, havre.
  • HAVET, crochet.
  • HÉOIT, haïssait.
  • HÉRIÉ, maltraité.
  • HÉRITE, hérétique.
  • HEUR, la chance.
  • HEURE, une heure..... et l'autre, tantôt..... et tantôt.
  • HODÉ, fatigué.
  • HOIR, héritier.
  • HOKEBOT, bateau.
  • HONNIR, vexer, maltraiter;
  • p. 346, gâter, brouiller.
  • HOSTAGIER, celui qui est donné en otage.
  • Hostagerie, état de celui qui sert d'otage.
  • HOSTIDONNE, Huntingdon.
  • HOSTOYER, faire la guerre, guerroyer.
  • HÔTELS, personnes de la maison.
  • HU, HUÉE, HUY, cri, clameur. (Huer.) Le hu et le cri précèdent le hutin; ce sont les cris que l'on pousse avant d'en venir aux mains.
  • HUTIN, querelle, combat, bagarre.
  • HUIS, porte (huissier).
  • HUMILIER (S'), s'adoucir.

I.

  • ICE; ICEST, ICESTE; ICELUI, ICELLE, ICEUX, ICELLES; ce, cet, celle, ceux, celles.
  • IL, lui.
  • ILEC, là.
  • IMAGINOIENT, p. 453, se rendaient bien compte des effets que devait produire l'expédition du roi d'Angleterre.
  • IMPÉTRER, demander, obtenir.
  • INCLINER, déterminer; p. 321, saluer.
  • INCONVENABLE, qui n'est pas convenable.
  • INCOULPÉ, inculpé, accusé.
  • INSTANCE, malheur.
  • INTENTIF (ÊTRE), avoir l'intention.
  • INTENTION. Si auroit eu son intention, qu'il n'ait imposé sa volonté au.
  • INTENTIVEMENT, avec volonté.
  • IREUSEMENT, en colère.
  • IRIÉS, en colère.
  • ISNELEMENT, promptement.
  • ISSIR, sortir.
  • Issi, sortit.
  • Istra, istrons, futur d'issir, sortira, sortirons.
  • Istroient, sortiraient.
  • Issant, sortant.

J.

  • JA, jamais.
  • JA FUST CE QUE, malgré que.
  • JA SOIT, JAÇOIT QUE, JA SOIT CE QUE, quoique. (Jam sit.)
  • JETÉE, écrite, rédigée.
  • JOIANT, joyeux.
  • JOUEL, joyau.
  • JOURNÉE, ajournement, assemblée, rendez-vous.
  • JUGLEUR, jongleur, bateleur.
  • JUPPER, appeler.
  • JUS, à jus, à bas, par terre.
  • JUT, campa, campait. (Jacebat).

L.

  • LABOUR, travail.
  • LABOURER, travailler.
  • LAI, laïque.
  • LAIENS, léans, là dedans; opposé à céans, ici dedans.
  • LAIRAI, forme de laisserai.
  • LAISSER. Pour mieux faire que laisser et pour plus grand sureté, pour mieux faire que s'en aller sans prendre de plus grandes sûretés.
  • LÈS, LEZ, côté.
  • De lez, à côté de.
  • LI, lui.
  • LICE, champ clos par des pieux, pour faire course ou tournoi.
  • LIE, joyeux.
  • LIEMENT, avec plaisir, avec joie.
  • LIEU.
  • En tel lieu étoit et en telle fois fut, ici ou là.
  • LIGNAGE, LINAGE, famille, parenté.
  • LIVRÉ, soigné.
  • LOBER, moquer, railler.
  • LOGER (SE), s'établir, camper.
  • Encore conservé dans le langage militaire.

M.

  • MAHOMMERIE, temple, mosquée.
  • MAIL, maillet.
  • MAILLE, un demi-denier.
  • MAINBOUR, MAINBOURG, tuteur, gouverneur.
  • MAINSNÉ, plus jeune, cadet.
  • MAINTENANT.
  • De maintenant, dès maintenant, dès lors.
  • MAINTENIR, conduire.
  • Se maintiendroient, se conduiraient.
  • MAIS, p. 238, plus;
  • p. 451, pourvu que.
  • Mais qu'ils trouvassent à qui, pourvu qu'ils trouvassent quelqu'un.
  • MALE, mauvaise.
  • MALEFAÇON, mauvaise action.
  • MALEGRÂCE, disgrâce.
  • MALETTE, valise, petite malle, bagage.
  • Gens qui portent malettes, voyageurs.
  • MALMIS, maltraité. (De malmettre.)
  • MALETOUTE, MALTÔTE, impôt perçu sans être dû.
  • MANSION, demeure, habitation.
  • MARCHE, frontière.
  • MARCHIÉ, quantité.
  • MARMITEUX, triste, affligé, hypocrite, qui fait le bon apôtre.
  • MARRONIERS, matelots.
  • MAUTALENT, mécontentement.
  • Mautalentif, mécontent.
  • MAUVESTIÉ, malice, méchanceté.
  • MÉISME, même.
  • Meismement, mêmement.
  • MÉIST, mit.
  • MENÉ, gouverné, être en tutelle.
  • MENÉE, compagnie, suite.
  • MENESTERIEU, menestrel, ménétrier.
  • MENEURS, mineurs.
  • MERENCOLIEUX, triste, chagrin.
  • MERRIENS, merrain, bois de charpente.
  • MES HUY, aujourd'hui, à présent.
  • MESCHÉANCE, male chance.
  • MESCHEF, malheur, mésaventure.
  • MESCHEY (IL), il arriva mal. (De mescheoir.)
  • MESHAIGNER, blesser, maltraiter.
  • MÉSIAUX, lépreux.
  • MESPRENDRE, mal agir.
  • Avez-vous mespris, avez-vous mal agi?
  • MESPRISON, faute.
  • MESSAGE, messager, envoyé.
  • MÉSÈLERIE, MESSELERIE, lèpre.
  • MESTIER, besoin.
  • METTE, limite.
  • METTRE À LA VOIE (SE), se mettre en route.
  • METTRE EN SA MAIN, confisquer.
  • MEURTRI, assassiné.
  • MIE, pas.
  • MIESSENAIRES, mercenaires. (Leçon douteuse.)
  • MONOIERS, monnoyeurs.
  • MONSTRUEL, Montreuil.
  • MONTEPLIER, multiplier, augmenter.
  • MOULT, beaucoup.
  • MOUSTIER, monastère, église.
  • MOUVEMENT.
  • Comme sus le mouvement d'une heure, à la même heure.
  • MUER, tourner, changer. (Mutare.)
  • MUCIÉ, caché.
  • MUIRS, meurs.
  • MURDRI, tué.
  • MURENT, se mirent en mouvement. (Mouvoir.)
  • MUSER, méditer, réfléchir.
  • MUT, prit naissance. (De mouvoir.)
  • p. 305, engagea, poussa.
  • MUTACION, changement.

N.

  • NACAIRE, timballe.
  • NAGER, naviguer.
  • NAVÉE, vaisseau.
  • NAVIE, flotte.
  • NAVRER, blesser.
  • , et mieux NE, ni.
  • NÉIS, même.
  • NOBLE, pièce de monnaie.
  • NOIENT, rien.
  • NOISE, bruit, querelle.
  • NON, p. 311, quoique.
  • NUL, un, quelque.
  • NULLUY, personne, qui que ce soit. (Nullus.)

O.

  • OBÉDIENCE, obéissance.
  • OCCIOIENT, tuaient. (De occire.)
  • OCCISION, meurtre, massacre.
  • OCCISTRENT, tuèrent. (De occire.)
  • OFFICE, p. 277, autorité.
  • , ouï, entendu.
  • Oïe, ouïe, entendue. (De OUÏR.)
  • OIL, oui.
  • ONCQUES, ONCQUES MAIS, jamais;
  • p. 300, autrefois.
  • OPPRESSÉ, pressé vivement, serré de près.
  • OR-AINS, à l'instant.
  • ORDENANCE, arrangement.
  • ORDENER, ordonner;
  • p. 241, faire les préparatifs, l'arrangement.
  • ORE, maintenant.
  • ORENT, eurent.
  • ORREZ, entendrez. (De ouïr).
  • OST, armée.
  • OSTIEUX, logis, maison, hôtel.
  • OT, eut.
  • OTTROI, octroi, permission, concession.
  • OTTROIER, accorder.
  • Ainçois qu'il ottroiât la voie d'aller, avant qu'il consentît d'aller.
  • OUBLIÉTE, prison perpétuelle.
  • OUNIMENT, OUNIEMENT, également, à la fois.
  • OUTRAGE, outrecuidance, présomption, excès d'action.
  • OUTRAGEUX, violent.
  • OUVRER, travailler, agir.

P.

  • PAINE (SE METTRE A), se donner de la peine, du mal.
  • PALETER, combattre aux palissades.
  • PAOUR, peur.
  • PAR UN POU, A PAR UN POU, à peu près, environ.
  • PARDONROIT, pardonnerait.
  • PAREMENT, ornement, insigne.
  • PARFAIT, achevé, fait entièrement.
  • PARFIN (LA), fin complète.
  • PARRIE, pairie.
  • PARLEMENT (VENIR EN), p. 277, il s'agit du parlement auquel était réuni la cour des pairs.
  • PARMAINTENIR, maintenir entièrement, continuer.
  • PARMI, p. 139, à cause de.
  • Parmi ce que, sous condition que, parce que.
  • PARMITANT, au moyen de quoi, à condition.
  • PART, côté.
  • PARTIR (SE), se quitter, se séparer.
  • Parti, p. 447, partagé.
  • PAS, passage.
  • PASQUES FLORIES, Pâques fleuries, le dimanche des Rameaux.
  • Pasques les grans, la grande fête de Pâques.
  • PASSION, mal, douleur.
  • PASTOURIAUX, bergers.
  • PAVAISSÉ, abrité.
  • PÉNER (SE), se donner de la peine.
  • PENNONS, enseignes, étendards.
  • PERS, pairs.
  • Pers, bleu.
  • PERTUISER, trouer, faire un pertuis, un trou.
  • PESTILLENCE, p. 135, massacre, tuerie.
  • PETIT, peu, petitement.
  • Si petit non, pas même un peu, si peu que ce soit, pas du tout.
  • Un petit, un peu.
  • PIÉ-ÇÀ, longtemps.
  • PIÈCE (UNE), quelque temps.
  • Une pièce de temps, quelque temps;
  • de grand pièce, de longtemps.
  • PIED.
  • Jà pied, pas un seul.
  • Oncques pied n'en échappa, pas un seul homme n'en échappa.
  • PIERREGORT, Périgord.
  • PIERREGUIS, Périgueux.
  • PLAID, PLAIT, procès.
  • PLAQUIER, appliquer.
  • PLEIN, plaine.
  • PLENTÉ (GRAND), beaucoup, grande quantité.
  • POESTÉ, autorité, puissance. (Potestas.)
  • POIGNIS.
  • En ce poignis et reculis, en cette mêlée de gens qui se poussent et reculent.
  • POINTE, extrémité.
  • POMPES, parures recherchées.
  • POOIENT, povoient, pouvaient.
  • poroient, pourraient.
  • PORTER (SE), p. 278, se comporter.
  • POT, put.
  • POU, peu.
  • POUDRE.
  • Ramenés en poudre, réduits en cendre.
  • POUR, p. 12, à cause de.
  • POURCHACER, examiner, travailler.
  • POURCHAS, machination, intrigue.
  • p. 122, poursuite.
  • p. 153, sollicitation.
  • POURQUANT DE, en ce qui concerne le.
  • POURSUIR, poursuivre.
  • POURTANT QUE, parce que.
  • POUVERRIEZ (VOUS Y), vous y pourvoiriez.
  • POUVOIR À, tant qu'ils pouvaient.
  • POUVOIR, puissance, forces.
  • PRÊCHEMENT, discours, sermon, prêche.
  • PRÉIST, prit.
  • PREMIER (DE), d'abord.
  • PRÈS, presque.
  • PRESSE, masse.
  • A la presse rompre et ouvrir, quand la masse fut rompue et ouverte.
  • PRISE, p. 329, droit abusif de se pourvoir en nature, exercé par les officiers du roi aux dépens des marchands.
  • PRISTRENT, prirent.
  • PRIVÉEMENT, secrètement, en particulier.
  • PROCÈS.
  • P. 454, leurs traités et leurs parlemens et procès, ce qu'ils traitaient, ce qu'ils disaient et ce qu'ils procédaient ou faisaient.
  • PROCHAIN PRÉCÉDANT, avant-dernier.
  • PROFITER, gagner.
  • PROPOSER À L'ENCONTRE, soutenir le contraire.
  • PROPRE (TOUT), tout exprès.
  • PUIS, depuis.
  • PUISCEDI, depuis ce jour.
  • PUR.
  • En purs leurs chefs, têtes nues.
  • En pures leurs cotes, n'ayant que leurs cotillons, leurs chemises.

Q.

  • QUANQUE, autant que (Quantum).
  • QUANS, quels, combien de (quantos).
  • QUANT QUE, tout ce que.
  • QUARNIAUX, créneaux.
  • QUINT, cinquième.
  • QUISTRENT, cherchèrent (de quérir).
  • QUITTER, tenir quitte, mettre en liberté. Opposé à rançonner, p. 324.
  • QUOIS, tranquilles.

R.

  • RACONSUIR, poursuivre, atteindre.
  • RAMPONNER, défier.
  • RAMPSONER, défier par des bravades.
  • RAMENTEVOIR, rappeler.
  • Ramentu, participe passé de Ramentevoir, rappelé.
  • RANDON, impétuosité.
  • RAVISER, reconnaître.
  • REBOUTER, repousser.
  • RECLOUI, referma. (De reclore.)
  • RECOMMANDER, confier, mettre en dépôt.
  • RÉCOMPENSACION, dédommagement.
  • RECONFORT, ce qui redonne des forces.
  • RECONVOYER, accompagner.
  • RECORDER, raconter, rappeler.
  • RECOUVRER.
  • P. 306, sans recouvrer, sans ressource.
  • P. 231, Recouvrer, remède.
  • P. 452, Recouvrer, réparer, remédier.
  • RECRU, mis en liberté.
  • RECUEILLIR, faire réception.
  • REÇUT (SE), se retira pour se mettre en sûreté.
  • REFREDEROIENT (SE), se refroidiraient, se calmeraient.
  • REFRÉNA, calma.
  • Se refréneroient, se retiendraient.
  • REGARDÂT.
  • P. 10, il regardât, lisez plutôt: il se gardât, il s'abstînt.
  • REGRACIER, remercier.
  • RELENQUIR, abandonner.
  • REMENANT, reste.
  • REMÉRI, récompensé.
  • REMONTÉE, après-dînée.
  • REMONTRÉE, montrée, mise en évidence.
  • REPAIRE, retour.
  • REPAIRER, séjourner, demeurer.
  • Se repairer, s'en retourner.
  • REPOSTÉ, caché.
  • RÉPROUVER, blâmer.
  • RESANÉ, guéri.
  • RESCOURRE, délivrer, secourir, reprendre.
  • Rescouirent, de rescourre ou rescouir, délivrèrent.
  • Rescouit, délivra.
  • Rescouoient, p. 178, reprenaient.
  • Rescous, délivré.
  • RESCOUSSE, délivrance, secours.
  • RESCRIPRENT, récrivirent.
  • RESPITER, donner répit, épargner.
  • RESSOIGNENT, reculent.
  • RESSOIGNOIENT, craignaient.
  • RESTADLI, p. 359, réhabilité.
  • RESTORIER, vengeur.
  • RESTREIGNIRENT, resserrèrent.
  • Restreignirent leurs armures qui desroutes estoient et fourbirent leurs plaies, réparèrent leurs armures qui étaient brisées, et pansèrent leurs plaies.
  • RETRAIRE, retirer, se retirer, battre en retraite, revenir.
  • RETRAIANT, retirant, en se retirant.
  • Retraiez-vous, retirez-vous.
  • Retraissiez, retirassiez.
  • REVEL, fête. Au pluriel Reviaulx.
  • RÉVÉRENCE, respect.
  • Réveremment, avec respect.
  • RIEN, p. 427, chose (Res).
  • RIOTER, faire riote.
  • Riote, Désordre, combat.
  • ROBER, voler, piller, dérober.
  • RODAIS, Rhodez.
  • ROUTE, compagnie, troupe, bande.
  • RUÉS, jetés.
  • Rués jus, jetés par terre.

S.

  • 'S pour SA; devant une voyelle.
  • SACHER, tirer.
  • SAGE, savant.
  • Etoient sages de mer, étaient savants sur les choses de la mer.
  • SAISI, p. 404, qu'il fût si saisi, lisez: qu'il fût saisi, c'est-à-dire, que l'on s'occupât de faire rendre compte au....
  • SAILLIT JUS, sauta à bas.
  • SAINTISME. Saintisme travail, très-sainte passion.
  • SAISINE (SE METTRE EN), se saisir.
  • SALEBRIN, Salisbury.
  • SAMIS, étoffe de soie.
  • SAOULA, contenta, apaisa.
  • p. 321, il faudrait: saoulèrent.
  • SCEL, sceau.
  • SCELLÉS, p. 119, chartes, actes scellés, revêtus du sceau.
  • SCET, sait.
  • , si.
  • SECRET (ÊTRE), être dans l'intimité.
  • SEMBLANT (PAR), par ressemblance, par réciprocité; p. 291, de même que.
  • SÉMONNOIT, p. 161, invitait, excitait.
  • Convoquait.
  • SEMONT, commanda. (De semondre.)
  • Semons, p. 9, avertis.
  • SEMONCE, avertissement, sommation.
  • SEMONNER, avertir, sommer, inviter.
  • SENESTRE, gauche.
  • SEOIR, siéger.
  • SÉOIT, était placé (sedebat).
  • Avoit sis, avait été placé.
  • Séoient jus à terre, étaient assis à bas par terre.
  • SERMON, discours. (Sermo.)
  • SEROURGE, beau-frère. (Sororius.)
  • SEURQUETOUT, surtout.
  • SÉVENT pour savent.
  • SI, p. 404, lisez CI.
  • SIED, est placé (sedet).
  • SIGLER. Siglèrent grant aleure, cinglèrent grand train, rapidement.
  • SIRE, seigneur.
  • SIRENT, p. 157, restèrent.
  • SOMMIER, cheval de somme, courrier.
  • SORTIRENT, devinèrent, prédirent. (De sortisser.)
  • SOT, sut.
  • SOUDÉE, solde.
  • SOUEF, doucement.
  • Tout souef, tout doux.
  • Soueves, douces.
  • SOUFFISIST, suffisait.
  • SOUFFRANCE, tolérance, relâche, trêve.
  • SOUFFREZ-VOUS, p. 251, taisez-vous.
  • p. 305, calmez-vous.
  • SOUGIÉS, sujets.
  • SOULAS, divertissement.
  • SOULOIENT (SE), SOULOIENT, avaient coutume (solebant).
  • SOUPRIS, surpris.
  • SOUTILE, subtil.
  • SUBTIVEMENT, subtilement, avec habileté.
  • SURCÔTIER, qui couvre le côté, le flanc.
  • SUER, sœur.
  • SUIST, suivit.
  • Suirent, suivirent.
  • SUPPOSER, mettre.
  • Supposât à entredit, mît en interdit.

T.

  • TAISIBLE, tacite, non exprimé.
  • TANNER, être ennuyé, se fatiguer.
  • TANT.
  • Si trouvèrent deux tant de prisonniers qu'ils n'étoient de gens, deux fois autant de prisonniers que...
  • TANTÔT, vîte.
  • TARGE, petit bouclier.
  • TELLIER, tisserand.
  • TEMPS. Pour le temps, autrefois.
  • TENIST, tînt.
  • TENIR, relever.
  • P. 4, Fust tenu, relevât.
  • Tenir terre, réguer.
  • TERME, temps fixé, échéance.
  • TIEUX, tels.
  • TINDRENT, tinrent.
  • TIPHAINE, TIPHANIE, l'Épiphanie ou fête des Rois.
  • TIRIS, mêlée où l'on se tire.
  • TOLLIR, enlever.
  • Tollu, pris.
  • TORTIS, TORTIL, torche.
  • TOUDIS, toujours.
  • TOUJOURS MAIS (À), à toujours.
  • TOUILLEMENT, TOULLEMENT, TOULLIS, bagarre, tohu-bohu, trouble, embarras.
  • TOURBE, confusion.
  • TOURMENT, tempête, tourmente.
  • TOUT (DU), DU TOUT EN TOUT, entièrement, complétement.
  • TOUT À UN FAIX, tous ensemble, tous à la fois.
  • TOUTESVOIES, toutefois.
  • TRAICTIÉ, TRAICTIER, traité, traiter.
  • TRAÏR (SE), aller.
  • Se traïssent, allassent.
  • TRAIRE, p. 134, lever.
  • Tirer, traîner.
  • Traiant, participe présent.
  • Traoient, imparfait.
  • Se traistrent, se tirèrent, se dirigèrent.
  • Être trait, s'être porté.
  • Trait, p. 120, issu, sorti.
  • TRAIT, tirage, effort.
  • TRAITEUR, négociateur, celui qui traite.
  • Être traiteur de apaiser, négocier pour faire la paix.
  • TRANSCENDER, aller outre, interpréter faussement.
  • TRAVAILLÉ, fatigué.
  • TRAVELLER, voyager.
  • TREF, pavillon.
  • TRÉPASSER, dépasser, aller au delà de, violer.
  • Trépassé, outrepassé.
  • Trépasser, trespasser, p. 21, mal interpréter, outrepasser.
  • TRESPERCIER, TRESFORER, transpercer.
  • TRESTOUS, TRETOUS, tous.
  • TREUVER, trouver.
  • TRIBOULÉ, tourmenté (Tributation).
  • TRIÈVE, trêve.
  • TRUFEUR, TRUFFEUR, plaisant, moqueur.
  • P. 44, trompeur.
  • TYOIS, Teutons, Allemands.

U.

  • UE pour EU, dans cuer, cœur, juesdi, jeudi, muette, meutte, nuef, neuf, pueple, peuple, suer, sœur, vueve, veuve, etc.
  • USER, se servir. (uti.)

V.

  • VAGUE, désert.
  • VAIR, fourrure de couleur gris-blanc. (Varius.)
  • VALSIST, VAULSIST, valût.
  • VARIEMENT, dissension, changement.
  • VASSALEMENT, VASSAUMENT, bravement.
  • VAUGRÉER, errer çà et là.
  • VÉAST, défendît, empêchât.
  • (De véer, vetare).
  • VELOURDE, fagot (falourde).
  • VENISSENT, vinssent.
  • VENRONT, viendront.
  • VENTILOIENT, flottaient au vent.
  • VÉOIT, voyait.
  • VERGOGNER (SE), avoir honte.
  • VERTUEUSEMENT, avec courage.
  • VESPRE, soir.
  • VESTEURES, habits, vêtements.
  • VEUGUECIN, Vexin.
  • VIAIRE, visage.
  • VIDER, quitter.
  • Que ils en videroient aucuns, p. 450, que quelques-uns en sortiraient.
  • VIENGNIEZ, veniez.
  • VIGILE, veille.
  • VILENER, faire honte, maltraiter.
  • VILENIE, outrage;
  • p. 276, tort.
  • VILTÉ, mépris.
  • VIRETON, trait d'arbalète.
  • VITAILLES, vivres (victuaille).
  • VOIE, route.
  • Se mit à la voie, se mit en route.
  • VOIR, vrai.
  • Voirement, vraiment.
  • VOUER, se consacrer, se vouer.
  • VOULSIST, voulût.
  • Voult, veut, voulut (vult, voluit).
  • Voulsissent, voulussent.
  • Vourroit, voudrait.
  • Vulsist, voulut.
  • VUIS, vide.

Y.

  • YREUX, ireur, colère, emportement.
  • Yreusement, en colère.

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