La Panhypocrisiade, ou le spectacle infernal du seizième siècle
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Title: La Panhypocrisiade, ou le spectacle infernal du seizième siècle
Author: Népomucène-Louis Lemercier
Release date: January 12, 2017 [eBook #53950]
Most recently updated: October 23, 2024
Language: French
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Note sur la Transcription:
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LA
PANHYPOCRISIADE,
OU
LE SPECTACLE INFERNAL
DU SEIZIÈME SIÈCLE.
SE TROUVE A PARIS
| Chez | { | Firmin Didot, rue Jacob, nº 24. |
| Nepveu, passage des Panoramas, nº 26. | ||
| Barba, galeries du Palais-Royal, près du théâtre Français. |
LA PANHYPOCRISIADE,
ou
LE SPECTACLE INFERNAL
DU SEIZIÈME SIÈCLE.
COMÉDIE ÉPIQUE.
Par Népomucène L. LEMERCIER,
MEMBRE DE L'INSTITUT DE FRANCE.
Incedo per ignes.
A PARIS,
DE L'IMPRIMERIE DE FIRMIN DIDOT,
IMPRIMEUR DU ROI ET DE L'INSTITUT DE FRANCE,
RUE JACOB, Nº 24.
M. D. CCC. XIX.
ÉPITRE
A DANTE ALIGHIERI.
Impérissable Dante,
Ou recevras-tu ma lettre? Quels lieux habites-tu, depuis que tu n'es plus dans ce monde vicieux où, de jour en jour, nous sentons que ton génie vengeur nous manque? Mon envoi ne te parviendra dans aucun des cercles qui forment l'immense spirale de ton enfer; ils ne sont que l'allégorie des horribles réalités de la vie humaine: ni dans les circuits de ton purgatoire; ils ne figurent que le labyrinthe où nous égarent nos erreurs passionnées, avant que nous arrivions au repos: ni dans les limbes de ton paradis; tableau poétique d'une béatitude et d'une gloire que tes rêves nous ont tracées. Je t'adresse donc cet écrit dans les régions inconnues, séjour ouvert par l'immortalité aux ames sublimes d'Homère, de Lucrèce, de Virgile, d'Arioste, de Camoëns, de Tasse, de Milton, de Klopstock, et de Voltaire. Une messagère ailée, l'Imagination, te le portera dans l'espace où tu planes avec eux.
Il faut que je me confesse à toi, profond scrutateur des consciences: car je rougirais du moindre scrupule, devant ta redoutable ironie.
J'ai découvert, sous les décombres d'un vieux sanctuaire de la Vérité, le manuscrit d'un poëte nommé Mimopeste, c'est-à-dire, fatal aux mimes. Je publie son travail comme étant le mien. Son poëme, dont je m'attribue l'honneur, est intitulé Panhypocrisiade; ce qui, conformément au caractère satirique de son auteur, et à l'étymologie grecque, signifie POEME SUR TOUTE HYPOCRISIE.
Il paraît que l'auteur avait ajouté dans son esprit à cette ancienne maxime de l'ecclésiaste, vanité des vanités! tout est vanité! un axiôme non moins général sur notre pauvre terre; hypocrisie des hypocrisies, tout est hypocrisie.
Il a vu les humains tels qu'ils sont: il les a peints tels qu'il les a vus. S'en fâcheront-ils? non: parce qu'il n'a pas, comme tu l'as fait si courageusement, marqué d'un sceau réprobateur le front de ses ennemis personnels; parce qu'il n'a pas, en égalant ton audace, pris la liberté de mettre dans son enfer des princes, des cardinaux et des papes vivants; mais qu'au lieu d'y jeter ses contemporains, il n'y a placé que les morts du seizième âge; et qu'il n'y a point représenté les hommes qui existent encore. Ceux-ci respirent la franchise; ils sont la sincérité même, grâce à notre perfectibilité prouvée, et à nos lumières progressives qui leur ont démontré combien il est superflu de mentir et de porter des masques!
J'avais dérobé avec tant de plaisir, au poëte que je vole encore, l'idée d'une théogonie nouvelle, dont je fis agir les divinités qui figurèrent les phénomènes de la nature dévoilée par nos sciences dans mon Atlantiade, que je n'ai pu résister à l'envie de commettre ce nouveau larcin. Tu trouveras ici quelques-uns des mêmes dieux qu'il a créés, d'après son systême newtonien. Il les introduit dans cet autre ouvrage hardi qu'il a qualifié du titre de comédie épique.
Si j'eusse voulu l'accompagner de commentaires et de scholies, il m'eût fallu composer un gros in-folio de bénédictin, sur tout ce qu'il renferme de relatif à la fable et à l'histoire politique, ecclésiastique et militaire, sur toutes les curiosités qu'il a extraites des mémoires. Mais il vaut mieux que j'imite adroitement certain auteur d'une défense des Jésuites, qui en publia la première édition sans notes, afin, dit-il plaisamment, que les rats de la critique qui le voudront éplucher et ronger, viennent se prendre dans la souricière de leur ignorance.
Ta mâle philosophie saura saisir le plan moral qu'a suivi le poëte. Ton siècle t'inspira l'image des tourments de l'Enfer: le sien lui a inspiré la peinture de ses joyeux divertissements.
Il aurait eu matière à peindre aussi largement le nôtre, qui lui eût fourni des scènes non moins terribles que ridicules, et dont voici le principal sujet, résumé dans quelques vers épigrammatiques.
Tu me demanderas comment on a souffert qu'on y portât sitôt la coignée; le dixain suivant va te répondre.
Un Aristophane n'eût-il pas vu là tout le fonds d'une ample et forte comédie? mais était-il possible qu'on la jouât sous la censure oppressive que maintenait à cette époque la tyrannie dont le ciel nous a délivrés?
Ces temps ont déja fui: la noble liberté des lettres et de la pensée revivra sous le règne des lois.
Montre ce nouveau poëme, quand tu l'auras lu tout entier, à Michel-Ange, à Shakespeare, et même au bon Rabelais; et, si l'originalité de cette sorte d'épopée théâtrale leur paraît en accord avec vos inventions gigantesques, et avec l'indépendance de vos génies, consulte-les sur sa durée. Peut-être, se riant dans leur barbe des jugements de nos modernes docteurs, augureront-ils qu'avant un siècle encore, c'est-à-dire un de vos jours, en style d'immortels, on l'imprimera plus de vingt fois, quoique étant hors du code des classiques.
La haute et mordante raillerie qui l'anime n'est point celle de la méchanceté, mais d'une vive indignation de la vertu contre le vice.
Adieu, Dante! je me distrais avec les Muses du spectacle des tristes discordes. Ainsi que toi, je soupire après les lois stables, fondamentalement constitutionnelles, qui seules assureraient le bonheur et l'illustration de ma patrie. Tu fus tour-à-tour poursuivi des Guelfes et des Gibelins pour t'être précipité trop aveuglément dans leurs factions: ils proscrivirent ta tête, rasèrent ta maison, t'accablèrent de calomnies, et tâchèrent d'ensevelir ton nom en décriant tes poésies, en te réduisant à défendre seul la gloire de tes propres œuvres; et moi, qu'instruisit ton exemple à m'écarter des partis pour ne soutenir qu'une juste cause, comment n'ai-je pu me préserver des attaques perfides, et d'une part des mêmes misères que tu as endurées? Les hommes punissent donc le refus constant de servir leurs fureurs, comme l'ardente énergie qui s'efforce à les dompter, le fer à la main! Ah! la perspective de toute paix est détruite pour les citoyens, lorsque s'ouvrent une fois les gouffres des révolutions; et c'est sur-tout à leur entrée que me semblent applicables ces menaces de tes portes infernales:
Adieu donc! puisse ma mémoire être protégée de la tienne, et ne pas périr! La vie de l'esprit est ici-bas aussi incertaine que la vie du corps. Toi, qui nous quittas au quatorzième siècle, tu es plus sûr de durer que moi qui transcrivais ceci, pour l'avenir, pendant les premières années du dix-neuvième.
LA PANHYPOCRISIADE,
POËME.
SOMMAIRE DU PREMIER CHANT.
Exposition du sujet. Le Poëte veut chanter une fête que se donnent les démons au moment où leurs supplices sont suspendus. Lieu de l'enfer dans une comète lancée au travers de l'étendue et de l'obscurité. Description des plaisirs que goûtent les démons, de leur théâtre, et de la foule qui vient assister au drame tragi-comique de la vie de Charles-Quint, et des révolutions de son siècle. Peintures de la toile qui couvre l'avant-scène. Là sont représentées toutes les superstitions du monde terrestre. La toile se lève, la Terre et Copernic apparaissent. Copernic instruit celle-ci sur son propre mouvement autour du soleil. Dialogue du Temps, de l'Espace, et de la Terre, dont les entretiens terminent le prologue qui prépare le sujet du drame infernal. Une seconde toile s'abaisse sur le théâtre, et présente aux spectateurs le tableau de la fausse renommée des héros sanguinaires. Le drame est prêt à commencer.
LA PANHYPOCRISIADE.
CHANT PREMIER.
COPERNIC ET LA TERRE.
COPERNIC.
LA TERRE.
COPERNIC.
LA TERRE.
COPERNIC.
LA TERRE.
COPERNIC.
LA TERRE.
COPERNIC.
LA TERRE.
COPERNIC.
LA TERRE.
COPERNIC.
LA TERRE.
COPERNIC.
LA TERRE.
COPERNIC.
LA TERRE.
COPERNIC.
LA TERRE, L'ESPACE ET LE TEMPS.
LA TERRE.
L'ESPACE ET LE TEMPS.
LA TERRE.
LE TEMPS.
L'ESPACE.
LE TEMPS.
L'ESPACE.
LA TERRE.
L'ESPACE.
LA TERRE.
LE TEMPS.
L'ESPACE.
LA TERRE.
LE TEMPS.
L'ESPACE.
LE TEMPS.
LA TERRE.
L'ESPACE.
LA TERRE.
L'ESPACE.
LA PANHYPOCRISIADE.
CHANT DEUXIEME.
SOMMAIRE DU DEUXIÈME CHANT.
La toile se lève. Description du lieu de la scène. L'amiral Bonnivet, endormi dans sa tente, aperçoit l'image de sa maîtresse, qui lui reproche d'avoir entraîné les Français en Italie, moins pour leur gloire que par le desir de la revoir à Milan. Entretien de Clément Marot et de l'amiral. Apparition de l'ombre de Bayard au pied d'un chêne, devant le Connétable de Bourbon, qu'il laisse avec la Conscience. Scène entre la Conscience et le Connétable transfuge. Dialogue de la Mort et d'une Fourmi. Pressentiment que s'exprime à soi-même le chêne antique sous lequel apparut Bayard. Histoire et chûte de ce vieux arbre, arraché par des soldats.
LA PANHYPOCRISIADE.
CHANT DEUXIÈME.
BONNIVET ET L'IMAGE DE CLÉRICE.
L'IMAGE DE CLÉRICE.
BONNIVET.
L'IMAGE DE CLÉRICE.
BONNIVET, s'éveillant.
CLÉMENT-MAROT, ET BONNIVET.
BONNIVET.
MAROT.
MAROT.
BONNIVET.
MAROT.
BONNIVET.
MAROT.
BONNIVET.
MAROT.
BONNIVET.
BONNIVET.
MAROT.
BONNIVET.
MAROT.
BONNIVET.
MAROT.
BONNIVET.
MAROT.
BONNIVET.
MAROT.
BOURBON.
L'OMBRE DE BAYARD.
BOURBON.
L'OMBRE DE BAYARD.
BOURBON.
L'OMBRE DE BAYARD.
BOURBON.
L'OMBRE DE BAYARD.
BOURBON.
L'OMBRE DE BAYARD.
BOURBON ET LA CONSCIENCE.
BOURBON.
LA CONSCIENCE.
BOURBON.
LA CONSCIENCE.
BOURBON.
LA CONSCIENCE.
BOURBON.
LA CONSCIENCE.
BOURBON.
LA CONSCIENCE.
BOURBON.
LA CONSCIENCE.
BOURBON.
LA CONSCIENCE.
BOURBON.
LA CONSCIENCE.
BOURBON.
LA CONSCIENCE.
BOURBON.
LA CONSCIENCE.
BOURBON.
LA CONSCIENCE.
BOURBON.
LA CONSCIENCE.
LA FOURMI ET LA MORT.
LA FOURMI.
LA MORT.
LA FOURMI.
LA MORT.
LA FOURMI.
LA MORT.
LA FOURMI.
LA MORT.
LA FOURMI.
LA MORT.
LA FOURMI.
LA MORT.
LA FOURMI.
LA MORT.
LA FOURMI.
LA MORT.
LE CHÊNE.
UN AUMONIER, UN CAPITAINE, UN OFFICIER, ET QUELQUES SOLDATS.
LE CAPITAINE.
L'OFFICIER.
L'AUMÔNIER.
LE CAPITAINE.
L'AUMÔNIER.
L'OFFICIER, aux soldats.
L'AUMÔNIER.
UN SOLDAT.
LE CAPITAINE, tirant sur l'oiseau.
L'AUMÔNIER.
LE SOLDAT.
LE CAPITAINE.
L'AUMÔNIER.
LE CHÊNE.
LA MORT.
LE CHÊNE.
LA MORT.
LA PANHYPOCRISIADE.
CHANT TROISIÈME.
SOMMAIRE DU TROISIÈME CHANT.
Description des camps retranchés de François-Premier sous Pavie, et de ceux de Bourbon, Lannoi et Pesquaire. Discours des chefs qui haranguent leurs soldats avant la bataille. Les Vents. Dialogue du chevalier la Trimouille et de la Mort. Combat. Dialogue de la Peur, de la Honte, et du duc d'Alençon. Mort de l'amiral Bonnivet et de la Trimouille. Entretien de François-Premier vaincu; discours et mort de son cheval. Invocation du roi au soleil, témoin de sa défaite. Discours d'Hélion, dieu du soleil. Applaudissements des démons, spectateurs de ces différentes scènes.
LA PANHYPOCRISIADE.
CHANT TROISIÈME.
PESQUAIRE, SES SOLDATS, ET LES VENTS.
PESQUAIRE.
LES SOLDATS.
LES VENTS.
FRANÇOIS-PREMIER, LES CHEFS, LES SOLDATS DE SON ARMÉE, L'IMPRÉVOYANCE, LA MORT, LES VENTS, ET LES HEURES.
FRANÇOIS-PREMIER.
UN CAPITAINE.
SOLDATS.
L'IMPRÉVOYANCE.
HENRI-D'ALBRET.
LA PALISSE.
HENRI-D'ALBRET.
LA PALISSE.
SAINT-POL.
LA MORT.
LA TRIMOUILLE.
LA MORT.
LA TRIMOUILLE.
LA MORT.
LA TRIMOUILLE.
LA MORT.
LA TRIMOUILLE.
LA MORT.
LA TRIMOUILLE.
LA MORT.
LA TRIMOUILLE.
BONNIVET.
LA TRIMOUILLE.
BONNIVET.
L'IMAGE DE CLÉRICE.
BONNIVET.
L'IMAGE DE CLÉRICE.
BONNIVET.
LA MORT.
FRANÇOIS-PREMIER.
LA TRIMOUILLE.
MAROT.
SAINT-POL.
MAROT.
FRANÇOIS-PREMIER.
MAROT.
FRANÇOIS-PREMIER.
LES SOLDATS.
LES VENTS.
LE DUC D'ALENÇON, MONTMORENCI, ET LES HEURES.
MONTMORENCI.
D'ALENÇON.
MONTMORENCI.