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Lettres à Mademoiselle de Volland

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[1] L'éditeur des Souvenirs du baron de Gleichen (Techener, 1868, in-12), M. Paul Grimblot voit dans ces dernières lignes une allusion difficile à expliquer. Diderot veut certainement rappeler la mort de la margrave de Baireuth (14 octobre 1758), dont Gleichen, son chambellan, avait été profondément affecté.

[2] D'Holbach, que Diderot ne désigne presque jamais que par son titre.

[3] Le grand sophiste, c'est Jean-Jacques. Son ouvrage était: J.-J. Rousseau à M. d'Alembert, sur son article Genève, dans le septième volume de l'Encyclopédie, et particulièrement sur le projet d'établir un théâtre de comédie en cette ville. (Amsterdam, 1758, in-8.)

[4] Voir ce compte rendu, t. VIII, p. 438.

[5] Quelle était la comédie nouvelle représentée le 1er juin 1759? L'Almanach des Spectacles n'en mentionne aucune à cette date ou aux jours précédents, ni à la Comédie-Française, ni à la Comédie-Italienne. Cette représentation fut sans doute ajournée. Le compte que Diderot annonce ici devoir en rendre manque dans la Correspondance de Grimm.

[6] Voir t. I, p. 431 et suiv., la notice sur l'Apologie de l'abbé de Prades, dont Diderot écrivit la troisième partie.

[7] Mesure du pays, contenant 400 livres de froment.

[8] Le petit château était un séjour imaginaire de bonheur que rêvaient Diderot et sa maîtresse. On verra souvent celui-ci revenir, dans cette, correspondance, à son plan de vie pour le petit château. (T.)

[9] L'enfant, malade, de Mme Le Gendre.

[10] LA FONTAINE, liv. I, fable X.

[11] Le château d'Isle et le parc, dont J. N. Volland a laissé le plan, furent achetés en 1786 par le comte de Paillot, dont la tombe se voit dans le cimetière du village. Ils appartinrent ensuite aux familles de Chiézat et Rouvay, puis à M. Royer, enfin à M. Chauvel. C'est la veuve de celui-ci qui les possède aujourd'hui.

Le château n'a que fort peu changé depuis un siècle. Les «boisures» dont parle Diderot et leurs trumeaux naïfs existent encore. Les grandes et les petites vordes n'ont pas perdu un seul de ces peupliers sous lesquels Diderot vint plus d'une fois rêver, et leurs pieds sont souvent baignés par sa «triste et tortueuse compatriote, la Marne», qui borne la propriété.

[12] C'est à Mme Le Gendre qu'il s'adresse ici.

[13] Il s'agit de l'arrêt du 8 mars 1759, révoquant les lettres de privilège accordés à l'Encyclopédie; se peut-il que, cinq mois après sa promulgation, il fût encore inconnu à Diderot?

[14] Aux libraires-éditeurs de l'Encyclopédie.

[15] Le Grandval ou le Grand-Val, château situé sur la commune de Sussy, arrondissement de Boissy-Saint-Léger (Seine-et-Oise), appartient aujourd'hui à M. Berteaux, ancien négociant, qui l'acquit, il y a dix-huit ans, de M. Dubarry de Merval. Celui-ci l'avait racheté à la famille de Thierry, valet de chambre de Louis XVI, qui s'en était rendu propriétaire après la mort de d'Holbach, en 1789. Selon M. Berteaux, le Grandval appartenait en propre à Mme d'Aine. Les titres de propriété, dont quelques-uns remontaient au XVIe siècle, ont été dispersés en 1870, par les Prussiens; il n'a été conservé que quelques plans représentant la façade du Grandval, lors de la vente à Thierry, la disposition intérieure et le parc. C'est présentement un long corps de logis, d'où s'avancent deux ailes, entre lesquelles est une sorte de cour pavée. Les toits pointus du plan de 1789 ont fait place à une toiture moderne. La façade sud (en venant de Sussy) a été entièrement remaniée, la façade nord a été flanquée d'une rotonde moderne, formant vestibule. Les fossés ont été en partie comblés. Deux très-belles avenues d'ormes, taillées à la française, encadrent la pelouse qui s'étend entre le château et la grille. À gauche (en se dirigeant vers cette grille), les anciens communs, restés intacts, forment une des ailes de la ferme, en partie reconstruite par M. Berteaux. Le moulin, situé un peu au delà a disparu. Les vergers et les bois s'étendent jusqu'à la colline, d'où l'on domine La Varenne et qui offre aux regards un horizon immense.

L'intérieur du château a été aménagé selon les goûts modernes. Pourtant voici le grand salon, mais sa haute cheminée n'existe plus. La salle de billard, le salon de musique, sont intacts. La salle à manger a peu changé, mais la chapelle (à l'aile droite) où le «Croque-Dieu» de Sussy venait dire sa messe, est devenue une seconde salle à manger. Toutes les chambres du premier étage s'ouvrent sur le corridor qui s'étend d'un bout à l'autre de la façade. Celle de Diderot, située dans l'aile gauche, vaste et carrée, est éclairée par deux fenêtres, dont l'une s'ouvre précisément sur l'ancienne chapelle du rez-de-chaussée.

[16] Femme du maître des requêtes de ce nom, mère de Mme d'Holbach.

[17] Daumont (Arnulphe), savant médecin dauphinois, né en 1720, mort en 1800.

[18] La Saint-Denis.

[19] Mme d'Épinay.

[20] Voir sur M. de Montamy le t.X. (L'histoire et le secret de la peinture en cire.)

[21] Chez Grimm.

[22] Le Monnier.

[23] En 1752, le roi de Prusse, qui s'y trouvait, avait engagé d'Alembert à s'y rendre de son côté.

[24] Mélanges de littérature et de philosophie, 1750, 5 vol. in-12.

[25] On lit dans la Correspondance de Grimm, 15 juillet 1763: «Une feuille, portant pour titre: Ressource actuelle, propose une loterie de six cent mille billets, dont chaque billet serait de cent louis, ce qui produirait quatorze cent quarante millions. De cette somme effrayante, l'auteur détache deux cent quatre millions pour composer les lots de sa loterie, dont le gros est de vingt millions; c'est une assez jolie petite somme pour risquer cent louis. Il est vrai aussi qu'il y a plus de cent cinquante-trois perdants contre un gagnant; mais l'auteur ne croit pas que ce soit un obstacle à voir sa loterie remplie. Auquel cas, il est en état de donner au roi, du soir au lendemain, un petit magot de douze cent trente-six millions pour les besoins actuels de l'État: il s'en faut bien que M. le contrôleur général trouve des ressources de cette abondance.» On voit que ce magnifique projet ressemblait fort, quant aux moyens, à celui dont parle Diderot. Peut-être n'est-ce que le même, revu et considérablement augmenté. (T).

[26] M. Hoop, chirurgien écossais, sur qui nous n'avons pu trouver aucun détail biographique.

[27] Voir, sur ce célèbre aventurier et mystificateur, les Souvenirs du baron de Gleichen qui le connut particulièrement, et le t. III (p. 324) des Œuvres inédites de Grosley. Troyes et Paris, 1813, 3 vol. in-8.

[28] C'est au moment du départ de Saint-Lambert que Mme d'Houdetot fit ce huitain exquis:

L'amant que j'adore,
Prêt à me quitter,
D'un moment encore
Voudrait profiter.
Félicité vaine
Qu'on ne peut saisir,
Trop près de la peine,
Pour être un plaisir.

[29] À la suite de l'attentat du 3 septembre 1758 contre Joseph Ier, roi de Portugal, onze accusés furent condamnés à mort, mais les PP. Malagrida, Alexandre et de Matos ne furent pas compris dans l'exécution de ce jugement. Le 3 septembre 1759, anniversaire de l'attentat, les Jésuites furent expulsés de Portugal et leurs biens confisqués. On en déporta 600 (et non 150) en Italie. Alexandre et de Matos restèrent en prison. Malagrida ne fut supplicié que le 20 septembre 1761.

[30] Sophie Arnould, qui n'était à l'Opéra que depuis le 15 décembre 1757, venait de prendre le rôle de Colette du Devin de village.

[31] Allusion probable à Candide qui venait de paraître.

[32] Amboile ou Ormesson, château situé à côte du Grandval et appartenant alors à la famille d'Ormesson.

[33] En effet, ce qu'on va lire est, moins les interruptions, bien entendu, reproduit dans l'article Sarrasins de l'Encyclopédie. Voir t. XII, p. 36 et suiv.

[34] Intendant du baron d'Holbach.

[35] M. Charon était le précédent propriétaire du Grandval.

[36] Pour l'Encyclopédie.

[37] Ici se trouvait le morceau intitulé: Le rosier du poète Sadi, reproduit t. IV, page 483.

[38] Ces vers charmants sont de Voltaire. Diderot les citait, de mémoiresans doute, ce qui explique les variantes qu'ils présentent ici. Composés à Cirey, dans l'automne de 1734, lors d'un séjour de Mme Du Châtelet, ils figurent sous le titre de Impromptu fait à un souper dans une cour d'Allemagne, au t. V des Nouveaux mélanges publiés par les frères Cramer, et sous celui de l'Usage de la vie dans une édition des Poésies. Amsterdam, 1764, in-12. Un bibliophile qui signé E. Marnicouche a réimprimé ces stances (moins les deux derniers vers), intitulées cette fois Le bonheur de la vie, sur un texte collationné par M. Clogenson. (Rouen, Cagniard J., 1868, 40 ex. sur papier rose.)

[39] Sans doute encore Don Carlos, joué sur un théâtre particulier.

[40] Le Spartacus de Saurin avait été donné pour la première fois le 20 février 1760, et repris avec des changements le 21 avril suivant.

[41] Et Tartuffe? (Molière, le Tartuffe, acte I, sc. 5.)

[42] Michel Casimir Oginski, grand-général de Lithuanie, né en 1731, mort en 1803. L'Encyclopédie, à l'article Harpe, lui attribue l'invention des pédales pour cet instrument.

Il se mit en 1771 à la tête de la confédération lithuanienne pour s'opposer à l'invasion des Russes, et se fit distinguer par un courage qui était digne d'un meilleur succès. (T.)

[43] Damilaville remplissait la place de premier commis au bureau des vingtièmes. Elle lui donnait le droit d'avoir le cachet du contrôleur général des finances et de contre-signer les paquets qui sortaient de son bureau; il s'en servait pour faire parvenir franc de port toutes les lettres de ses amis. C'est ainsi que la plus grande partie de la Correspondance de Voltaire passa par ses mains. (T.)

[44] Ce discours, prononcé à l'Académie à l'occasion du prix pour 1760, est recueilli dans les Œuvres de d'Alembert, sous le titre de Réflexions sur la poésie.

[45] Diderot a voulu citer une tragédie quelconque de Racine, et c'est par un lapsus calami qu'il a écrit le titre de la tragédie-ballet de Corneille, Molière et Quinault. (T.)

[46] Épître du Diable à M. de V..., par M. le marquis D... Avignon et Lille, 1760, in-8. Diderot, dans sa lettre XXXVII, attribue cette Épître à M. de Rességuier; Barbier et Quérard la mettent sur le compte de C. M. Giraud, médecin. On publia: Réponse de M. de Voltaire aux Épîtres du Diable, 1762, in-8. Cette Réponse n'est pas de Voltaire.

[47] De Voltaire, représentée le 3 septembre 1760; elle n'était encore qu'en manuscrit à l'époque où écrivait Diderot.

[48] Le drame de Diderot fut en effet représenté le 18 février suivant.

[49] Claude Sallier, né à Saulieu (Côte-d'Or), en 1685, mort en 1761, membre de l'Académie française et de celle des Inscriptions, professeur d'hébreu au Collège de France et garde de la Bibliothèque du roi. Il avait commencé, avec l'abbé Saas, un catalogue dont il a été imprimé 5 vol in-folio.

[50] Mme de Puisieux, sans doute.

[51] Discours sur la Satire contre les philosophes, Athènes, 1760, in-12. Diderot, qui l'attribue ici à tort à Saint-Lambert, relève lui-même cette erreur dans la lettre XLVIII, en la mettant sur le compte de l'abbé Coyer, son véritable auteur. (T.)

[52] Ce projet ne fut pas exécuté. Le Joueur, imprimé pour la première fois dans le Supplément aux Œuvres de Diderot, Paris, Belin, 1819, in-8, figure au t. VII de cette édition.

[53] L'Épître du Diable à M. de V..., dont il est question dans la lettre XXXII.

[54] De l'Encyclopédie.

[55] Recueil des facéties parisiennes pour les six premiers mois de l'année 1760, Genève, 1760, in-8. Voir dans la France littéraire (art. Voltaire, n° 224) l a liste des pièces composant ce volume et rassemblées par les soins de Morellet.

[56] M. Vallet de Villeneuve, qui épousa, en 1769, la fille de Dupin de Francueil, ami de Mme d'Épinay et grand'père de George Sand.

[57] Petit siège qui n'a ni bras ni dossier (Littré).

[58] Le portrait de Grimm fut peint par la jeune fille qui fit aussi celui de Diderot, dont il est question dans la lettre XXXVIII. C'est probablement celui qu'une demoiselle Lechevalier exposa, en 1761, le jour de la Fête-Dieu, à la place Dauphine. Le «dessinateur assis plus bas» était Garand, qui peignit quelques jours après un portrait de Diderot, pour faire pendant à celui de Mme d'Épinay; «c'est vous dire en un mot à qui ils sont destinés,» ajoute Diderot. «Un certain barbouilleur de la place Dauphine, nommé Garand, a fait pour moi un profil cent fois plus ressemblant», écrit Grimm, en 1767, à propos du dessin de Greuze, gravé par Saint-Aubin. On a vu (t. XI, p. 221) que c'était aussi l'opinion de Diderot lui-même.

[59] M. de Rességuier, chevalier de Malte, fut enfermé non à Bastille, mais au château de Pierre-Encise, pour son Voyage d'Amathonte, ouvrage mêlé de prose et de vers, imprimé et supprimé en 1759, très-violent pamphlet contre Mme de Pompadour. Voir sur Rességuier une étude de M. H. Bonhomme, Revue Britannique, juin 1875.

[60] Cette lettre manque dans la Correspondance générale de Voltaire, et dans les Mémoires de Mme d'Épinay.

[61] Mémoire concernant le détail et le résultat d'un grand nombre d'expériences faites l'année dernière par un laboureur du Vexin pour parvenir à connaître ce qui produit le blé noir, et les remèdes propres à détruire cette corruption. Paris, Impr. royale, 1760. (Par de Gonfreville, fermier de Sieurey, près Vernon.) Grimm en rend compte au mois de novembre 1760 de sa Correspondance.

[62] Le premier volume de l'Histoire de l'empire de Russie sous Pierre le Grand, par Voltaire, parut en 1760.

[63] C'est le suet du Siège de Calais. Le succès de ce titre, donée par Belloy le 1e février 1765, aura fait renoncer Saurin à son projet. (T.)

[64] Cette pièce est restée inédite.

[65] De l'Académie française, où il fut reçu comme homme de cour. On l'appelait Bissy-Pierre, pour le distinguer de son frère qu'on avait nommé Bissy-Thomas, par une plaisante allusion aux deux Corneille, avec lesquels les deux Bissy n'avaient aucune espèce de rapport intellectuel (T.)

[66] Les Intérêts de la France mal entendus (par Ange Goudar, de Montpellier). Le premier volume, qui traite de l'agriculture et de la population, parut au commencement de 1756; le second, qui traite des finances et du commerce, parut à la fin de la même année, et le troisième, qui traite de la marine et de l'industrie, ne fut public qu'en 1757. (T.)

[67] Cette lettre, datée de Hermannsdorff, près de Breslau, le 27 août 1760, se trouve dans la Correspondance de Grimm du mois de septembre suivant.

[68] L'étonnement de Diderot prouve combien la constitution du gouvernement anglais était alors ignorée chez nous. (T.)

[69] Des sténographes. La sténographie était alors complètement inconnue en France. (T.)

[70] Sans doute un des Grégory, célèbres médecins écossais.

[71] Voir sur Mlle d'Ette les Confessions de Rousseau (livre VII) et les Mémoires de Mme d'Épinay.

[72] Damiens.

[73] Ch. Georges Le Roy (1723-1789), lieutenant des chasses des parcs de Versailles et de Marly, collaborateur de l'Encyclopédie. La dernière édition de ses Lettres sur les animaux a été donnée en 1862, par M. le docteur Robinet, chez M. Poulet-Malassis, qui a également réimprimé de Le Roy Louis XV et Mme de Pompadour (Baur, 1875, in-12), étude dont Sainte-Beuve avait signalé la valeur.

[74] Un très-court fragment de cette lettre, la fable de Galiani, avait déjà été imprimé dans la Correspondance de Grimm, au mois de janvier 1787, et dans les éditions Belin et Brière.

[75] C'est le fils de Mme d'Aine, le frère de Mme d'Holbach, que Diderot appelait familièrement son fils.

[76] Voir précédemment, p. 485.

[77] Pâris.

[78] Histoire de Russie sous Pierre le Grand, par Voltaire.

[79] Voir précédemment, p. 426.

[80] Les phrases soulignées sont évidemment les passages des lettres de Mlle Volland auxquels Diderot répondait.

[81] Tant mieux pour elle, conte plaisant. À Villeneuve, 1760, in-12. Attribuée plusieurs fois à Calonne, cette «petite ordure » n'en a pas moins été réimprimée au tome IV des Œuvres complètes de Voisenon. Paris, 1781, 5 vol. in-8.

[82] Voir précédemment la note de la page 452.

[83] La Vision de Charles Palissot, 176, in-12, réimprimée dans le Recueil des facéties, après suppression d'un paragraphe où la princesse de Robecq, maîtresse de Choiseul, s'était vue désignée et qui avait valu à Morellet deux mois de détention à la Bastille.

[84] Sans doute M. Marson et Mme Le Gendre, dont Diderot a déjà parlé dans cette même lettre.

[85] Contes d'Hamilton.

[86] Château situé près de Brie-Comte-Robert.

[87] Voir t. XVIII, page 516.

[88] Diderot partageait les préjuges de ses contemporains contre ce savant, à qui l'on peut reprocher des observations légèrement faites ou inutiles, mais qui n'en mourut pas moins victime de son amour pour la science, dans un voyage en Californie, le 1er août 1769. Grimm s'est égayé (Corr. litt., mars 1769) sur le compte de l'abbé et des estampes de Moreau le Jeune qui ornent la première édition de son Voyage en Sibérie fait en 1761. (Debure, 1768, 3 vol. gr. in-4 et atlas.) L'Antidote contre un mauvais livre, etc., etc., dont il a été question dans une note des Lettres à Falconet, a été écrit sous l'inspiration de Catherine et peut-être revu par le sculpteur. M. Taschereau renvoie aussi à une brochure: Lettre d'un style franc et loyal l'auteur du Journal encyclopédique. 1771, in-12, que nous n'avons pu rencontrer.

[89] C'est l'aventure de Margency et de Mme de Verdelin, racontée par Mme d'Épinay. Mémoires, 2e partie, chap. VI.

[90] Dans les notes si curieuses du libraire Prault sur quelques littérateurs de son temps, notes publiées par M. Rathery (Bulletin du bibliophile, 1850, p. 866), on trouve celle-ci sur l'abbé de La Marre, que Mme Quinault avait surnommé Croque-Chenille: « Il avait de l'esprit, du feu et de la vivacité; d'ailleurs crapuleux; sans reproche, je l'ai une fois habillé de pied en cape et lui ai donné soixante-douze livres pour se faire guérir de la v.. On n'a de lui qu'un petit recueil de poésies. Il a fait aussi l'opéra de Zaïde, mis en musique par Royer.»—L'abbé de La Marre, nommé commissaire aux fourrages pendant la campagne de 1741, se jeta par la fenêtre, à Egra, dans un accès de fièvre chaude.

[91] Diderot veut parler ici de la Relation de la maladie, de la confession et de la fin de M. de Voltaire et de ce qui s'ensuivit, par moi Joseph Dubois (Sélis). Genève, 1761 (1760), in-12; sorte de contre-partie du pamphlet de Voltaire ayant pour titre: Relation de la maladie, de la confession, de la mort et de l'apparition du jésuite Bertier, suivie de la Relation du Voyage de frère Garassise, neveu du père Garasse, successeur du frère Bertier, et de ce qui s'ensuit en attendant ce qui s'ensuivra. Genève, 1760, in-12.

[92] Cette lettre de Voltaire ne se trouve pas dans sa Correspondance.

[93] Son frère le chanoine.

[94] Allusion à l'aventure de nuit de Mme d'Aine. Voir précédemment, t. XVIII, page 515.

[95] Caliste fut jouée, pour la première fois, le 12 novembre 1760, et obtint dix représentations.

[96] Caliste, acte V.

[97] Voltaire. La lettre que Diderot lui écrivit est du 28 novembre 1760; on la trouvera dans la Correspondance générale.

[98] Grimm.

[99] M. de Coetlosquet, ancien évêque de Limoges, dont l'élection était assurée, eut la délicatesse de se retirer pour faire place à La Condamine, qui fut en effet élu en remplacement de Vauréal. Buffon reçut La Condamine le 21 janvier 1761. Sa courte réponse est fort remarquable. M. de Coetlosquet fut bientôt récompensé de son bon procédé. Il fut élu à la place de l'abbé Sallier; mais comme il ne fut reçu que le 9 avril 1761, Buffon, ayant alors quitté ses fonctions de directeur, ne prononça pas la réponse qu'il avait préparée lors de la première candidature de M. de Coetlosquet et qu'un peu plus tard il eût trouvé l'occasion d'utiliser. On peut la lire dans ses Œuvres. (T.)

[100] Watelet, élu à la place de Mirabaud, fut en effet reçu par Buffon, le 19 janvier 1761. La réponse de ce dernier se trouve également dans ses Œuvres. (T.)

[101] Pour la publication de l'Encyclopédie.

[102] Voltaire.

[103] L'Essai sur les mœurs.

[104] Mlle Hus, dont parle le neveu de Rameau, on sait en quels termes (voir t. V, p. 404), d'abord actrice à la Comédie-Française, puis à Saint-Pétersbourg, épousa en 1775 un sieur Lelièvre. Elle avait eu du comte Markoff une fille qui fut légitimée et mariée au prince Dolgorouky. On a parfois confondu Mlle Hus avec sa mère, qui fit représenter sans succès à la Comédie-Italienne, en 1750, un acte intitulé Plutus rival de l'Amour.

[105] Trésorier des parties casuelles.

[106] Diderot eût perdu la gageure; voir ci-après la lettre LXII.

[107] Clarisse Harlowe.

[108] Mlle Volland avait sans doute demandé à Diderot la signification de ce mot. Moreau, l'historiographe, qui était fort hostile aux encyclopédistes, fit paraître un Nouveau Mémoire pour servir à l'histoire des Cacouacs (Amsterdam, 1757, in-12), où Montesquieu, Voltaire, Buffon, Rousseau, d'Alembert, Diderot et autres sont peints comme professant des principes pernicieux pour la société et la tranquillité publique. L'année suivante (1758), on vit paraître Catéchisme et décisions de cas de conscience à l'usage des Cacouacs, avec un discours du patriarche des Cacouacs pour la réception d'un nouveau disciple. À Cacapolis (Paris), 1758 in-12. Cette plaisanterie est attribuée à l'abbé Giry de Saint-Cyr, de l'Académie française. (T).

[109] Voir ci-après, p. 64.

[110] 1761, in-8°, non représentée. C'est Malfilâtre, et non Clinchant, qui fut le collaborateur de Lauraguais.

[111] Allusion au titre de chargé d'affaires de la ville de Francfort qu'avait Grimm et peut-être à ses airs hautains. Ailleurs Diderot l'appelle le marquis. Un jour, ayant trouvé chez un brocanteur une enseigne représentant un houx avec cette devise: Semper frondescit, il l'envoya à Grimm, qui accepta le sobriquet de houx toujours vert comme il avait accepté celui de Tyran-le-blanc que Gauffecourt lui donnait pour railler à la fois son fard et ses allures despotiques.

[112] Antoine-Louis Rouillé, comte de Jouy, ministre de la marine, puis des affaires étrangères, né le 7 juin 1689, mort le 20 septembre 1761.

[113] Lauraguais.

[114] Il ne mit jamais sans doute ce projet à exécution. On ne connaît du moins de Lauraguais que sa Clytemnestre dont Diderot a parlé dans sa lettre précédente, et sa Jocaste. Paris, Debure, 1781, in-8. (T.)

[115] Voir ces deux morceaux, t. IX, p. 192 et 207.

[116] Ce marché ne se réalisa pas. Ce ne fut qu'on 1765 que Diderot vendit sa bibliothèque à l'impératrice Catherine.

[117] Avec Le Breton et avec sa femme.

[118] Dis-moi qui tu hantes et je te dirai qui tu es.

[119] Un porc de la ferme de Massy.

[120] Voici cette lettre telle qu'elle est rapportée dans les Mémoires de Favart, t. I, p. 195: «Monsieur mon cher ami, vous avez fait une fort belle tragédie, qui est si belle que je n'y comprends rien, non plus qu'à votre procédé. Vous êtes parti pour Genève afin de recevoir une couronne de lauriers du Parnasse de la main de M. de Voltaire; mais vous m'avez laissée seule et abandonnée à moi-même; j'use de ma liberté, de cette liberté si précieuse aux philosophes, pour me passer de vous. Ne le trouvez pas mauvais: je suis lasse de vivre avec un fou qui a disséqué son cocher, et qui a voulu être mon accoucheur dans l'intention sans doute de me disséquer aussi moi-même. Permettez donc que je me mette à l'abri de votre bistouri encyclopédique.»

[121] Voir sur les démêlés de Sophie et de Lauraguais la deuxième édition du charmant livre de MM. E. et J. de Goncourt: Sophie Arnould d'après sa correspondance et ses mémoires inédits.

[122] Marquis de Pombal, premier ministre de Jean VI.

[123] Grimm.

[124] Mme Le Breton.

[125] Lettres de Charles Gouju à ses frères, dans les Facéties de Voltaire.

[126] Crébillon était censeur dramatique.

[127] Sa fille.

[128] Pièce anglaise dont Diderot n'a pas publié la traduction. Voir la note de la page 434, tome VIII.

[129] Voir la note de la page 59.

[130] À l'entrée des Champs-Élysées.

[131] 1761, in-8. Le premier coup de fouet était les Car à M. Le Franc de Pompignan (octobre 1761); le second, les Ah! Ah là Moïse Le Franc de Pompignan; du même mois de la même année. (T.)

[132] Mme d'Épinay.

[133] Recherches sur l'origine du despotisme oriental, Genève, 1761, in-12.

[134] Fameux horloger, né à Tours en 1686, mort à Paris en 1759.

[135] 1744.

[136] Voir la lettre LXII.

[137] Grimm, sans doute.

[138] Son frère l'abbé.

[139] On verra par la lettre suivante que c'est Damilaville dont il est ici question.

[140] L'arrêt d'expulsion des Jésuites est du 6 août 1762.

[141] Mémoires de Donat Calas pour son père, sa mère et son frère, suivis d'une Déclaration de Pierre Calas. Ces deux factums, qui portent la date des 22 et 23 juillet 1762, sont compris dans les Œuvres de Voltaire.

[142] Voltaire répondait à M. d'Argentai, qui lui demandait sa tragédie d'Olympie pour la Comédie-Française: «N'espérez point tirer de moi une tragédie que celle de Toulouse ne soit finie.»

[143] L'arrêt prononçant leur expulsion.

[144] Cazotte, quittant la Martinique, où il avait fondé des établissements, pour rentrer en France, avait vendu toutes ses possessions au P. La Valette, qui lui en régla le prix (cinquante mille écus) en lettres de change sur la Compagnie de Jésus. Le P. La Valette ayant eu peu de succès dans la suite de ces affaires, les supérieurs de la Compagnie trouvèrent assez commode de laisser protester les lettres de change. Cazotte leur intenta un procès qui fut comme le signal de tous ceux qui vinrent fondre sur la Société. (T.)

[145] De l'Émile, publié au mois de juin 1762.

[146] Escamoteur célèbre de ce temps.

[147] Voir précédemment, p. 84.

[148] Voir le Joueur, t. VII, p. 411, et pour les autres pièces la note de la p. 434, t. VIII.

[149] Lyon, 1762, in-12.

[150] C'est sans doute l'auteur des deux ouvrages mentionnés par Quérard sous ce nom: Du Bonheur de la vie, 1754, in-12; Contre les craintes de la mort, 1757, in-12.

[151] Il y a là une légère erreur: Marlborough est mort en 1722 et Montesquieu n'est allé en Angleterre qu'en 1729. Le quiproquo dut se produire entre le fils du général et le président.

[152] Le duc d'Orléans, dont il était premier maître d'hôtel.

[153] Galiani.

[154] Tout ce qui précède se trouve dans la Correspondance de Grimm (15 janvier 1763), mais avec des développements qui ne sont pas de Diderot.

[155] Voir cette lettre dans la Correspondance générale.

[156] Avocat général au Parlement.

[157] Provenant de la vente de sa bibliothèque à l'impératrice Catherine II.

[158] J.-B.-F. Durcy de Meinières, né eu 1705, président à la deuxième chambre des requêtes du palais, se retira en 1758 et mourut à Chaillot en 1785. Il aurait collaboré aux Mémoires de Bachaumont. M. le baron J. Pichon a publié une curieuse conversation du président avec Mme de Pompadour, dans les Mélanges de la société des bibliophiles français, 1856, in-8.

[159] Thomas partagea le prix avec Gaillard. Ce jugement ne fut pas ratifié par le public, qui ne regardait pas le discours du second comme digne de cette récompense. (T.)

[160] Diderot était, ce jour-là, très-disposé à l'indulgence: nous ne pouvons deviner quelle est la comédie de Barthe qui a pu lui rappeler Molière. (T.)

[161] La Neuvaine de Cythère, poème de Marmontel, n'a été publiée que dans ses Œuvres posthumes. Paris, Verdière, 1820, in-8. On assure que la famille de l'auteur, redoutant les poursuites du ministère public contre cette production libre, imagina de présenter le manuscrit au roi (Louis XVIII). Ce prince, quoiqu'il n'eût pas eu le temps d'y jeter les yeux, le lui fit rendre, en lui faisant exprimer, dans une lettre très-flatteuse, la satisfaction que la lecture de ce poëme lui avait causée. Muni de cette pièce, on fit imprimer hardiment. (T.)

[162] On lit dans les Mémoires secrets, 13 juillet 1765: «La Requête des Bénédictins n'a point eu le succès qu'ils s'en promettaient. On n'a vu dans cet ouvrage qu'un désir effréné de secouer le joug, et sans un examen bien réfléchi. M. de Saint-Florentin en a témoigné le mécontentement du roi aux supérieurs dans une lettre qui se voit imprimée à la suite de celle de ces mêmes supérieurs, qui en font part à toutes les communautés. Dom Pernetti, dom Lemaire, qui avaient la plus grande part à cet ouvrage très-bien fait, sont exilés.»

Cette Requête donna lieu à une foule de facéties. On vit successivement paraître: Requête des hauts et puissants seigneurs les mousquetaires noirs à notre Saint-Père le pape Clément XIV;—Requête des capucins pour se faire raser, et de leur barbe faire des des perruques aux Bénédictins;—Requête des perruquiers, etc. (T.)

[163] Voir dans la Correspondance générale la lettre à Le Breton, du 12 novembre 1764.

[164] Mme Le Breton.

[165] Grimm, qui dans sa Correspondance, au 15 avril 1765, annonce le premier projet d'une souscription pour une gravure représentant la famille des Calas, et vendue à leur profit, dit, au 15 août suivant, qu'à peine ce projet fut-il devenu public, on exigea du lieutenant de police de faire suspendre la souscription. « Un des premiers magistrats du royaume a motivé la nécessité de cette suspension par les trois raisons suivantes: 1° parce que M. de Voltaire paraissait être le premier instigateur de cette souscription; 2° parce que l'estampe était un monument injurieux au Parlement de Toulouse; 3° parce que ce serait faire du bien à un protestant.» Quelque révoltants que fussent ces motifs, ils prévalurent. La souscription ne put être secondée par la publicité et n'atteignit par conséquent que bien incomplètement le but qu'on s'était proposé. Voltaire souscrivit pour douze exemplaires de la gravure, comme on le voit dans sa lettre à Damilaville, du 19 avril 1765; le duc de Choiseul envoya cent louis pour deux, et la duchesse d'Enville cinquante pour un seul. (T.)

[166] La veille du jour que la suspension de la souscription a été ordonnée, André Souhart, maître maçon, arriva chez le notaire: « Est-ce ici, dit-il, qu'on souscrit pour Mme Calas? Je voudrais avoir quarante mille livres de rente pour les partager avec cette femme malheureuse; mais je n'ai que mon travail et sept enfants à nourrir; donnez-moi une souscription: voilà mon écu...» (Grimm, Correspondance littéraire, 15 août 1765).

[167] Allan Ramsay (1713-1784), peintre de portraits officiels qu'il exécutait hâtivement et avec le concours de plusieurs artistes, a été en correspondance avec Voltaire et Rousseau. Thoré le définit ainsi: «Homme très-distingué, peintre insignifiant.»

[168] Au Louvre, le long du quai.

[169] Il s'agit sans doute du sculpteur, ami de la famille Le Gendre.

[170] Dans ses Mémoires, Samuel Romilly cite cette anecdote qu'il avait recueillie de la bouche même de Diderot. Il place la scène chez d'Holbach: «Il (Hume) était assis à côté du baron; on parla de la religion naturelle: «Pour les athées, dit Hume, je ne crois pas qu'il en existe, je n'en ai jamais vu.—Vous avez été un peu malheureux, répondit l'autre, vous voici à table avec dix-sept à la fois.»

[171] Éditeur de gravures (entre autres de l'Almanach iconologique de Gravelot et Cochin) et lui-même graveur de cartes et de plans.

[172] Voir sur cet instrument et sur l'artiste qui en jouait la Correspondance de Grimm (1er janvier 1766).

[173] M. Le Gendre.

[174] Cet opéra-comique, mis en musique par Kohaut, tomba sur le théâtre de la Comédie-Italienne, le 19 février 1766.

[175] Barthe.

[176] Sans doute l'Histoire philosophique des Deux-Indes à laquelle Diderot prit une part qu'on n'a pu déterminer exactement.

[177] Père des rois Louis XVI, Louis XVIII et Charles X, mort le 20 décembre 1765.

[178] Il y revint le 17 décembre 1765.

[179] Le Monnier.

[180] Le Philosophe sans le savoir fut représenté le 2 décembre 1765.

[181] Mme Le Gendre.

[182] Naturaliste, auteur d'une Histoire des plantes de la Guyane française, 1775, 4 vol. in-4°.

[183] Les projets insérés dans la Correspondance de Grimm (15 avril 1766), se trouvent déjà, mais moins développés, t. XIII, p. 72.

[184] Cette pièce d'un ton si singulier, adressée à une sœur, n'a point été recueillie dans les œuvres de l'auteur. (T.).

[185] Dans la rue des Poulies s'ouvrit, en 1765, le premier restaurant, qui fut ensuite transféré à l'hôtel d'Aligre. C'était un établissement de bouillon où il n'était pas permis de servir de ragoût comme chez les traiteurs, mais où l'on donnait des volailles au gros sel, des œufs frais et cela sans nappe, sur des petites tables de marbre. Boulanger, le maître, avait pris pour devise ce passage de l'Évangile: «Venite ad me omnes qui stomacho laboratis et ego vos restaurabo»: de ce dernier mot vint le nom de restaurant gardé par la maison de Boulanger et pris par tous ceux qui l'imitèrent. La maîtresse du lieu était jolie et la chalandise y gagna. Voir La Mésangère, Le Voyageur à Paris, 1797, in-12, t. II, p. 88, et Bachaumont, V. 49, cités par Ed. Fournier dans Paris démoli.

[186] Le fils de Mme Le Gendre.

[187] Voir précédemment p. 232.

[188] Pour la vente de sa bibliothèque à Catherine.

[189] Le baron de Studuitz.

[190] Esprit du clergé, ou le Christianisme primitif vengé des entreprises et des excès de nos prêtres modernes, traduit de l'anglais (de J. Trenchard et de Th. Gordon, et refait en partie par le baron d'Holbach); Londres (Amsterdam, M. M. Rey), 1767, 2 vol. in-8°. «Ce livre a été traduit et corrigé par le Baron, ensuite par mon frère, qui l'a athéisé le plus possible.» (Note manuscrite de Naigeon le jeune).

[191] Les Prêtres démasqués, ou des Iniquités du clergé chrétien (ouvrage traduit de l'anglais et refait en grande partie par le baron d'Holbach); Londres (Amsterdam, M. M. Roy), 1768, in-8°.

[192] Le Militaire philosophe, ou Difficultés sur la religion proposées au P. Malebranche; Londres (Amsterdam, M. M. Rey), 1768, in-8°; ouvrage refait en grande partie par Naigoon, sur un manuscrit intitulé: Difficultés sur la religion proposées au P. Malebranche. Le dernier chapitre est du baron d'Holbach.

[193] De l'Imposture sacerdotale, ou Recueil de pièces sur le clergé, traduites de l'anglais (par le baron d'Holbach); Londres (Amsterdam, M. M. Rey), 1767, in-8°.

[194] Doutes sur la religion, suivis de l'Analyse du Traité théologi-politique de Spinosa (par le comte de Boulainvilliers); Londres, 1767, in-12. Le premier de ces ouvrages est regardé comme étant de Guéroult de Pival.

[195] Théologie portative, ou Dictionnaire abrégé de la religion chrétienne, par l'abbé Bernier (c'est-à-dire par le baron d'Holbach); Londres (Amsterdam, M. M. Rey), 1768, in-8°.

[196] Faire l'oraison de saint Julien est une locution proverbiale qui signifie désirer un bon gîte. La Fontaine a dit, Contes, II, 5:

Bien tous dirai qu'en allant par chemin
J'ai certains mots que je dis au matin,
Dessous le nom d'oraison ou d'antienne
De saint Julien, afin qu'il ne m'avienne
De mal gîter; et j'ai même éprouvé
Qu'en y manquant, cela m'est arrivé.
J'y manque peu, c'est un mal que j'évite
Par-dessus tout, et que je crains autant.

[197] Robert d'Arbrissel, fondateur et premier abbé de l'abbaye de Fontevrault, faisait, dit-on, coucher dans son propre lit deux religieuses afin de soumettre sa chasteté aux plus rudes épreuves. Ses supérieurs et ses contemporains ont très clairement exprimé leurs doutes sur l'efficacité de cette pénitence.

[198] Kohaut.

[199] Ingénieur en chef de l'île de la Grenade, auteur d'articles sur les sucres dans l'Encyclopédie.

[200] Le beau-frère de d'Holbach, reçu maître des requêtes en 1757, fut plus tard intendant de la généralité de Tours.

[201] On lit dans la Correspondance de Grimm, 15 décembre 1768: «Damilaville fît l'année dernière un pamphlet intitule l'Honnêteté théologique, pour venger Marmontel des attaques de l'absurde Riballier et de son aide de camp Cogé; c'est son meilleur ouvrage. Il nous le donna pour être de M. de Voltaire, et tout le monde le crut. En effet, il l'avait fait imprimer à Genève M. de Voltaire l'avait reboisé. La première phrase, par exemple: Depuis que la théologie fait le bonheur du monde, porte trop visiblement son cachet pour être d'un autre. Cogé lui-même, qui n'est pas le moins bête du troupeau dos cuistres, y avait été trompé, et croyait être redevable de fait le bonheur du monde, porte trop visiblement son cachet pour être d'un autre. Cogé lui-même, qui n'est pas le moins bête du troupeau dos cuistres, y avait été trompé, et croyait être redevable de l'Honnêteté théologique à l'honnêteté de M. de Voltaire .»

[202] C'est la lettre dont Mme de Vandeul cite quelques lignes. Voir t. I, p. L.

[203] Tout ce paragraphe se retrouve presque textuellement t. XI, p. 374. L'épisode du prix de sculpture y figure aussi; on peut le lire en outre, avec quelques variantes, t. XVIII, p. 297.

[204] Éricie ou la Vestale, drame en trois actes, par Fontanelle. Londres (Paris), 1768, in-8.

[205] Premier titre du Dictionnaire philosophique.

[206] Diderot commet ici une erreur qu'il explique et rectifie dans le cours de cette lettre; elle devrait porter la date du 13 octobre.

[207] Christian VII, roi de Danemark, était alors à Paris. Né en 1749, il était monté sur le trône en 1766. Victime d'intrigues ourdies par sa mère pour le brouiller avec sa femme, Caroline-Mathilde, sœur de George III d'Angleterre, il perdit la raison fort jeune encore et termina tristement ses jours à Rendsbourg, le 13 mars 1808. (T.)

[208] Tragédie de La Harpe.

[209] M. Devaisnes était alors premier commis des finances.

[210] Voir précédemment, p. 283.

[211] C'était le duc de Duras qui était chargé de promener le prince. On fit courir le quatrain suivant mis dans la bouche de l'étranger fatigué:

Frivole Paris, tu m'assommes
De soupers, de bals, d'opéras;
Je suis venu pour voir des hommes:
Rangez-vous, monsieur de Duras.

Ce quatrain, attribué dans le temps à Boufflers et à Chamfort, se trouve dans les œuvres de ces deux auteurs, mais avec de légères variante. (T.)

[212] Mme Therbouche.

[213] En chenille, en négligé, expression du temps.

[214] Il paraît qu'en effet Diderot le joua très-bien, car Grimm, dans sa Correspondance, 15 décembre 1768, rend compte de cette journée, et s'amuse de l'ignorance où était Diderot du rang du jeune étranger. (T.)

[215] Voir précédemment, p. 297.

[216] Diderot vit Christian VII le 20 novembre 1768, à l'hôtel d'York, où tout le parti philosophique avait été convoqué. Grimm (Corr. litt., 15 décembre 1768) a donné d'intéressants détails sur ces présentations.

[217] Tous ces ouvrages, imprimes en 1768, à Amsterdam, sous la rubrique de Londres, sont du baron d'Holbach, aidé de Naigeon.

[218] Diderot s'était chargé de continuer sa Correspondance.

[219] Dialogues sur le commerce des blés. Londres (Paris, Merlin), 1770, in-8.

[220] Celui de 1769.

[221] Par Malfilâtre. Voir ce morceau, t. VI, p. 355.

[222] Représenté le 19 mars 1772.

[223] Jean-Rodolphe Perronet, célèbre ingénieur des ponts et chaussées, né à Suresnes, en 1708, mort à Paris en 1794.

[224] Damilaville, mort le 13 décembre 1768, et Grimm.

[225] Voir le plan de cette pièce, t. VIII, p. 5.

[226] Le Dépositaire, comédie de société, jouée à la campagne en 1767.

[227] Mlle Jodin. Voir plus loin les lettres qui lui sont adressées.

[228] La première femme de F.-J. Casanove, qui se maria deux fois, était, selon M. Jal, une figurante des ballets de la Comédie-Italienne.

[229] J-B. Mercier-Dupaty (1744-1788), auteur des Lettres sur l'Italie qui eurent tant de vogue, et à mortier du parlement de Bordeaux. Le plaidoyer dont il s'agit et que ne mentionne pas Quérard est intitulé: Discours de M. Dupaty, avocat général dans la cause d'une veuve, accusée d'avoir forfait avant l'an du deuil. 1769, in-8.

[230] Voir précédemment, page 321.

[231] Voir le Voyage à Bourbonne, tome XVII.

[232] L'abbé Géraud de La Chau, bibliothécaire, interprète et garde des pierres gravées du duc d'Orléans, auteur d'une Dissertation sur les attributs de Vénus, Prault, 1776, in-4.

[233] Bemetzrieder. Voir ce Traité, tome XII.

[234] Célèbre peintre d'animaux.

[235] Jacques le Fataliste, le Neveu de Rameau et la Réfutation d'Helvétius ont été écrits ou revus à cette époque.

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