Manuel pratique de Jardinage: contenant la manière de cultiver soi-même un jardin ou d'en diriger la culture
Anémone du Japon (A. Japonica).—Hauteur 0m,50; d'août en octobre, fleurs semi-doubles, roses, pourpres ou blanches.
Cette charmante plante végète vigoureusement en pleine terre; elle s'accommode de tous les terrains et on la multiplie par l'éclat des touffes, qu'on divise au printemps.
Anémone pulsatille (A. pulsatilla).—Hauteur, 0m,25 à 0m,30; fleurs d'un violet foncé, en avril et mai.
Anthémis des teinturiers (Anthemis tinctoria).—Hauteur, 0m,65; fleurs jaunes, en juin et novembre; multiplication de graines ou par éclats.
Apocyn Gobe-mouche (Apocynum androsæmifolium).—Tige rameuse de 0m,50; fleurs roses, en juillet et septembre; multiplication de graines ou de traces, en mars.
Arum Attrape-mouche (Arum crinitum).—Hauteur, 0m,40 à 0m,50; en mars, spathe de 0m,33 de longueur, violacé en dedans et maculée de vert en dehors. Son odeur infecte attire les mouches. Multiplication de graines ou de bulbes; couverture d'hiver.
Arum Serpentaire (A. dracunculus).—Hauteur 0m,65 à 1 mètre; en juin et juillet, spathe d'un pourpre foncé en dedans, verte à l'extérieur; même multiplication.
Asclépiade à la ouate (Asclepias Cornuti).—Hauteur, 1m,30 à 1m,60; fleurs blanches lavées de rouge, en juillet et août; multiplication de graines, semées aussitôt après la maturité, d'éclats ou de traces; les autres espèces se multiplient de même.
Asclépiade tubéreuse (A. tuberosa).—Tiges rameuses, de 0m,50; fleurs en ombelles, d'un rouge-orangé, en juillet, août et septembre.
Asclépiade incarnate (A. incarnata).—Hauteur, 1 mètre à 1m,30; en juillet et août, fleurs rouge-pourpre.
On multiplie les Asclépias de graines ou d'éclats.
Asphodèle Bâton-de-Jacob (Asphodelus luteus).—Hauteur, 1 mètre; de mai en juillet, fleurs d'un beau jaune; multiplication par graines, semées au printemps, par drageons ou par la séparation des racines.
Asphodèle rameux (Asphodelus ramosus).—Hauteur, 1 mètre; fleurs blanches marquées de lignes roussâtres.
Aster (Aster).—Tiges de 0m,35 à 1m,60; depuis juillet jusqu'à la fin d'octobre, fleurs d'un bleu plus ou moins foncé, blanc-pourpre, ou roses, selon les espèces, qui sont très-nombreuses. Elles résistent très-bien à nos hivers. On les multiplie de graines, semées aussitôt après la maturité, ou mieux par l'éclat des touffes, en automne ou au printemps, opération qui doit se faire au moins tous les trois ans, afin de renouveler les pieds.
Espèces.—Alpinus, — Amelloïdes, — Bicolor, — Corymbosus, — Ericoïdes, — Floribundus, — Gracilis, — Grandiflorus, — Pendulus, — Versicolor.
Astragale varié (Astragalus varius).—Hauteur, 0m,65; fleurs d'un pourpre-violet marquées de jaune, en juin et juillet.
Astrance à larges feuilles (Astrantia major).—Hauteur, 0m,65; tout l'été, fleurs d'un blanc-rougeâtre, multiplication de graines ou d'éclats en automne.
Bétoine velue (Betonica hirsuta).—Hauteur, 0m,33; fleur d'un rouge vif et foncé, en juillet; multiplication de graines, semées en mars, ou par l'éclat des racines, en automne.
Bétoine à grandes fleurs (B. grandiflora).—Hauteur, 0m,33; fleurs rouges.
Bocconie à feuilles en cœur (Bocconia cordata).—Hauteur, 1m,30 à 1m,60; fleurs blanches, en juillet; multiplication de graines et d'éclats; couverture l'hiver.
Boltonie à feuille d'aster (Boltonia asteroides).—Hauteur, 1 mètre à 1m,60; fleurs blanches, à disque jaune, d'août en octobre; multiplication de graines, semées en place, ou par l'éclat des pieds.
Buglosse à larges feuilles (Anchusa sempervirens).—Hauteur, 1 mètre; en mai, juin et juillet, fleurs bleues; multiplication de graines, semées en juin et juillet, ou par éclat des pieds, en février ou mars.
Buglosse d'Italie (A. Italica).—Plus élevée que la précédente; fleurs également d'un beau bleu; même culture.
Bugrane élevée (Ononis altissima).—Hauteur, 1 mètre; fleurs purpurines, en juillet; multiplication de graines ou d'éclats.
Bugrane à feuilles rondes (O. rotundifolia).—Hauteur, 0m,35; fleurs roses, en mai et juillet; même multiplication; couverture l'hiver.
Campanule à feuilles de Pêcher (Campanula persicæfolia).—Hauteur, 0m,65; fleurs bleues ou blanches, simples ou doubles, de juillet en septembre.
Campanule à feuilles d'Ortie (C. urticæfolia).—Hauteur, 0m,65; fleurs bleues, blanches ou tricolores, en juin et juillet.
Campanule à larges feuilles (C. latifolia).—Hauteur, 1 mètre; fleurs bleues, variété à fleurs blanches, en juin et juillet.
Campanule à fleurs en tête (C. glomerata).—Hauteur, 0m,33; fleurs bleues, blanches ou tricolores, en été.
Campanule à grandes fleurs (C. grandiflora).—Hauteur, 0m,50; fleurs d'un beau bleu, en juillet.
Campanule noble (C. nobilis).—Hauteur, 1 mètre environ; fleurs d'un beau violet-pourpre bordé de blanc, en juin et juillet.
On multiplie toutes les espèces de Campanule de graines, semées aussitôt après leur maturité, sans les recouvrir, ou par l'éclat des pieds, en automne ou en mars.
Cardamine des prés à fleurs doubles (Cardamine pratensis).—Hauteur, 0m,35 à 0m,40; fleurs blanches purpurines, en avril et mai.
Centaurée Jacée (Centaurea Jacea).—Hauteur, 0m,65 à 1 mètre; fleurs purpurines, en juin et juillet; multiplication de graines, semées au printemps, ou par la séparation des touffes.
Centaurée de montagne (C. montana).—Hauteur, 0m,50 fleurs bleues, blanches ou roses, de juin en août; même multiplication.
Centaurée noire (C. nigra).—Hauteur, 0m,50; fleurs purpurines, de mai en juillet; multiplication de graines et d'éclats.
Chrysanthème des Indes (Chrysanthemum Indicum, Pyrethrum Indicum).—Tiges de 0m,65 à 1m,30; d'octobre en janvier, fleurs de toutes les nuances de pourpre, de blanc et de jaune, suivant les variétés, qui sont très-nombreuses; multiplication de boutures ou d'éclats, en avril; on les plante en pleine terre ou en pots. On les arrose de temps à autre afin de favoriser la reprise; mais, une fois qu'ils sont bien enracinés, on modère les arrosements. Dans le courant de juin, on pince l'extrémité de chaque tige, afin d'avoir des touffes bien garnies et peu élevées. Dès l'approche des gelées, il faut rentrer dans les serres les pieds en pots, si l'on veut jouir de toute la beauté de leur floraison, car elle est tellement tardive qu'il est rare qu'elle ne soit point surprise par les gelées.
On divise les nombreuses variétés de cette plante en deux races. L'une est cultivée sous le nom de Chrysanthème pompon.
Chrysocome à feuilles de lin (Chrysocoma linosyris).—Hauteur, 0m,65; fleurs jaunes, d'août en octobre; multiplication de graines ou d'éclats.
Colchique d'automne (Colchicum autumnale).—En septembre, fleurs rouge-purpurin pâle, semblables à celles des Crocus; variétés à fleurs doubles, blanches, rouges, roses et panachées; multiplication par caïeux, qu'on replante en juillet.
Comméline tubéreuse (Commelina tuberosa).—Hauteur, 0m,33; fleur d'un beau bleu, de juin et septembre; multiplication de graines, semées sur couche au printemps, ou par la séparation des pieds; couverture l'hiver.
Consoude à feuilles rudes (Symphytum asperrimum).—Hauteur, 1 mètre à 1m,30; fleurs azurées, en mai et juin; multiplication de graines et d'éclats, à l'automne ou au printemps.
Consoude à fleurs pourpres (S. purpureum).—Hauteur, 0m,40 à 0m,50; fleurs pourpre-violacé, d'avril en septembre; même multiplication.
Coréopsis auriculé (Coreopsis auriculata).—Hauteur, 1 mètre à 1m,30; fleurs d'un beau jaune, d'août en septembre; multiplication de graines et d'éclats, en automne ou au printemps.
Coréopsis à trois ailes (C. tripteris).—Hauteur, 1 mètre à 1m,30; fleurs jaunes, à disque brun, d'août en septembre; même multiplication.
Corydale bulbeuse (Corydalis formosa).—Hauteur, 0m,15 à 0m,18; en avril, fleurs blanches, pourpres ou gris de lin, selon la variété; multiplication par la séparation des racines.
Cupidone bleue (Catananche cærulea).—Hauteur, 0m,35, fleur bleu de ciel, de juillet en octobre; variété à fleurs blanches; multiplication de graines ou d'éclats; couverture l'hiver.
Cyclamen d'Europe (Cyclamen Europæum).—Plante très-basse; fleurs blanches ou pourpres, en avril; multiplication de graines, semées en terrines ou par la division des tubercules, ayant soin qu'il y ait un œil à chaque partie séparée; couverture l'hiver.
Cyclamen à feuilles de lierre (C. hederæfolium).—En avril, fleurs blanches, roses ou rouges, odorantes; même culture.
Dahlia.—Tiges de 0m,50 à 2 mètres; depuis le mois de juin jusqu'aux gelées, fleurs blanches, jaunes, roses, pourpres, et passant de ces couleurs à leurs nuances les plus délicates et les plus foncées. Tout terrain leur convient; mais la floraison est plus belle dans une terre légère que dans une terre compacte ou trop fumée. Multiplication par semis, séparations, boutures et greffes sur tubercules.
1. Semis.—On sème sur couche tiède, en mars et avril; dans le courant de mai, l'on repique le plant en pleine terre, à environ 1 mètre de distance; puis on le traite dans les autres Dahlias.
2. Séparation.—On place les Dahlias sur couche, en mars ou avril, et lorsqu'ils entrent en végétation on divise les touffes, en ayant soin que chaque tubercule détaché soit muni d'un germe reproducteur.
3. Boutures.—On peut commencer les boutures peu de temps après que les Dahlias sont en végétation et continuer jusqu'en juin; mais, quelle que soit l'époque, il ne faut prendre que de jeunes bourgeons, qu'on enlève dès qu'ils ont atteint 0m,06 ou 0m,08 de longueur; après avoir supprimé les feuilles inférieures, on les repique séparément dans de petits pots que l'on enfonce sur une couche tiède. On les arrose légèrement, puis on les couvre d'une cloche, qu'il faut ombrager au moment du soleil. Ces soins doivent être continués jusqu'à ce qu'on soit certain de la reprise des boutures; alors on soulève la cloche graduellement, pour l'enlever quand elles supporteront l'air sans se faner.
4. Greffes.—Il faut que les greffes, comme les boutures, soient faites assez à temps pour qu'il se forme des tubercules qui puissent passer l'hiver. Pour l'opération manuelle, on observera ce qui a été indiqué à l'article Greffe herbacée, page 74.
Plantation.—C'est vers la fin de mai seulement que nous conseillons de planter les Dahlias: car, plantés plus tôt, il arrive souvent qu'ils sont épuisés de fleurs dès le mois de septembre, époque la plus favorable à leur beauté. Il faut les placer dans une position bien aérée, et à environ 1m,65 les uns des autres. On les plante au milieu d'un bassin de 0m,40 à 0m,50 de diamètre; après quoi l'on étend autour de chaque pied un bon paillis de fumier à moitié consommé, afin de conserver l'eau des arrosements, qui doivent être modérés pendant les premiers temps, puis plus fréquents à mesure que la sécheresse augmente. Lorsque les Dahlias ont environ 0m,30 à 0m,40 de hauteur, s'il y a plusieurs tiges sur chaque pied, il faut choisir la plus vigoureuse et supprimer les autres. On l'assujettit immédiatement à un tuteur. Lorsqu'elle a 0m,60 à 0,70, on supprime les rameaux placés trop près de terre ou ceux qui se croisent, de manière à ne laisser que six ou huit branches bien disposées autour de la tige principale; s'il arrivait qu'à la hauteur indiquée la tige fût sans ramification, il faudrait pincer l'extrémité, ce qui retarde un peu la floraison; mais ce retard est moins désagréable que l'inconvénient d'avoir des Dahlias très-élevés et sur une seule tige.
En juillet ou août, lorsque les Dahlias auront à peu près atteint le maximum de leur développement, on commencera à les ébourgeonner, opération qui consiste à détacher les bourgeons secondaires qui naissent entre les feuilles; il en résulte que, débarrassée d'une multitude de bourgeons inutiles, chaque touffe produira une belle et abondante floraison. Vers la fin d'octobre ou au commencement de novembre, dès les premières gelées, il faut arracher les Dahlias. Si le temps est favorable, on les laisse un peu se ressuyer, puis on les dépose soit dans l'orangerie, sous le gradin de la serre aux Géraniums, soit dans une cave bien sèche, pour passer l'hiver.
Datura meteloides.—Hauteur, 0m,80; de juillet en novembre, fleurs blanches bordées de bleu lilacé, longues de 0m,20, odorantes.
Les racines sont charnues, et se conservent en hiver, comme celles du Dahlia.
Delphinium elatum (Pied d'alouette vivace).—Hauteur, 1m,30; en juin et juillet, fleurs bleues, simples ou doubles. Multiplication de graines semées en juin et juillet, ou d'éclats du pied, au printemps.
Delphinium azureum.—Hauteur, 1 mètre; en juin et juillet, fleurs simples ou doubles, d'un beau bleu d'azur; multiplication d'éclats du pied, au printemps.
Delphinium Barlowi.—Hauteur, 1m,30; en juin et juillet, fleurs bleues, semi-doubles, plus larges que celles des espèces ci-dessus; même culture.
Delphinium hybridum.—Hauteur, 1m,30; en juin et juillet, fleurs bleues, plus pâles que celles du D. Barlowi, semi-doubles; même culture.
Le Delphinium Hendersoni et l'espèce nommée formosum, l'une des plus belles du genre, sont d'une culture tout aussi facile.
Dielytra spectabilis.—Cette charmante plante a les feuilles découpées exactement comme celles de la Pivoine en arbre. Elle donne, en mai et juin, une grande quantité de fleurs disposées en longues grappes, d'un beau rose.
On la multiplie de boutures, qui, une fois bien enracinées, peuvent être cultivées en pleine terre, comme le plus grand nombre de nos plantes vivaces.
Dodécathéon de Virginie (Dodecatheon Meadia).—Hauteur, 0m,20 à 0m,25; fleurs rose pourpre, au printemps; variété à fleurs blanches. Multiplication de graines, semées aussitôt après la maturité, ou par la division des racines.
Doronic à feuilles en cœur (Doronicum pardalianches).—Hauteur, 0m,65; fleurs jaunes, en mai et juin; multiplication de rejetons.
Dracocéphale de Virginie (Dracocephalum Virginianum).—Hauteur, 0m,65 à 1 mètre; fleurs roses, de juillet en septembre.
Tous les Dracocéphales se multiplient de graines ou par la séparation des drageons.
Echinops boulette azurée (Echinops ritro).—Hauteur, 0m,65; fleurs d'un joli bleu; variété à fleurs blanches. Multiplication de graines, semées au printemps.
Enothère frutiqueuse (Œnothera fruticosa).—Hauteur, 1 mètre; fleurs d'un beau jaune, en juillet et août; multiplication de graines, semées sur couche, d'éclats de touffes ou de boutures.
Enothère superbe (Œ. speciosa).—Hauteur, 1m,30; fleurs blanches, odorantes, en juillet et août; même multiplication.
Épervière orangée (Hieracium aurantiacum).—Hauteur, 0m,50; fleurs d'un jaune orangé, de juin en septembre; multiplication de graines, semées au printemps, ou par rejetons.
Éphémère de Virginie (Tradescantia Virginica).—Hauteur, 0m,40; fleurs bleu purpurin ou blanches, de mai en octobre; multiplication par la séparation des pieds en automne.
Éphémère rose (T. rosea).—Hauteur, 0m,20; fleurs roses, tout l'été; même multiplication.
Épilobe à épi, Laurier Saint-Antoine (Epilobium spicatum).—Hauteur, 1m,30 à 1m,60; fleurs rouge purpurin, de juillet en septembre; variété à fleurs blanches; multiplication de graines et de rejetons.
Épimède des Alpes (Epimedium Alpinum).—Hauteur, 0m,35; fleurs jaunes et rougeâtres, en avril et mai; multiplication par l'éclat des touffes en automne.
Erigéron des Alpes (Erigeron Alpinum).—Hauteur, 0m,20; fleurs bleues, à disques jaunes, en juillet; variété à fleurs doubles; multiplication de graines, semées aussitôt après la maturité, ou par la division des pieds. Toutes les espèces d'Erigéron se multiplient de même.
Erigéron presque nu (E. glabellum).—Hauteur, 0m,50; fleurs lilacées, à disque jaune, tout l'été.
Erigéron à grandes fleurs (E. speciosum).—Même hauteur; fleurs lilas foncé, à disque jaune, en août et septembre.
Erine des Alpes (Erinus Alpinus).—Hauteur, 0m,16; fleurs purpurines ou blanches, de mars en juin; multiplication de graines ou par éclats, en automne.
Erodium des Alpes (Erodium Alpinum).—Hauteur, 0m,35; fleurs bleues, tout l'été; multiplication de graines et d'éclats.
Erodium de Rome (E. Romanum).—Fleurs purpurines, tout l'été; même multiplication.
Eupatoire agératoïde (Eupatorium ageratoïdes).—Hauteur, 0m,65; fleurs blanches, en septembre.
Eupatoire pourpre (E. purpureum).—Hauteur, 0m,65; fleurs purpurines, de septembre en octobre.
On multiplie tous les Eupatoires de graines, semées aussitôt après la maturité, ou par la séparation des pieds, en automne.
L'Eupatoire à fleurs blanches (E. glechonophyllum) et l'Eupatoire à fleurs bleues (E. cœlestinum), sont deux charmantes plantes d'orangerie, que l'on peut cultiver en pleine terre pendant toute la belle saison.
On les multiplie toutes deux de boutures, que l'on hiverne sous châssis.
Farfugium grande.—Cette plante, remarquable par ses larges feuilles maculées de jaune, doit, pour produire de l'effet, être cultivée par groupes sur les pelouses de gazons.
On la multiplie de boutures de racines.
Fraxinelle d'Europe (Dictamnus albus).—Hauteur, 0m,65 à 1 mètre; fleur d'un brun rougeâtre, en juin et juillet; variété à fleurs blanches; multiplication de graines, semées aussitôt après la maturité; car, semées plus tard, elles ne lèvent que la seconde année; on peut aussi les multiplier par éclats.
Fritillaire damier (Fritillaria Meleagris).—Hauteur, 0m,33; en mars et avril, fleurs pourpres marquées de petits carreaux de couleurs différentes; multiplication de caïeux, en août; il faut les replanter aussitôt, ainsi que les bulbes principaux; couverture l'hiver.
Fritillaire couronne impériale (F. imperialis).—Hauteur, 0m,65 à 1 mètre; en mars et avril, fleurs rouges, simples ou doubles, jaunes, simples ou doubles, orangées et à feuilles panachées de jaune ou de blanc; multiplication par caïeux, en août; il faut les replanter immédiatement, à 0m,15 de profondeur, ainsi que les bulbes principaux.
Fumeterre bulbeuse (Fumaria bulbosa).—Hauteur, 0m,18 à 0m,20; de février en avril, fleurs blanches, pourpres ou gris de lin, suivant la variété; on les multiplie toutes de graines ou par la séparation des touffes, en automne.
Fumeterre jaune (F. lutea).—Hauteur, 0m,33; fleurs blanches et jaunes, d'avril en novembre; couverture l'hiver.
Fumeterre odorante (F. nobilis).—Hauteur, 0m,50; fleurs d'un jaune pâle, pourprées au sommet, en avril.
Gaillarde peinte (Gaillardia picta).—Hauteur, 0m,35 à 0m,40; au printemps et à l'automne, fleurs d'un jaune orangé, pourprées à la base, disque brun; on les multiplie toutes de graines, d'éclats ou de boutures.
Variétés.—Nana, — Grandiflora, — Alba marginata.
Galane glabre (Chelone glabra).—Hauteur, 1 mètre; fleurs blanches, ou pourpres, en août et septembre; toutes se multiplient de graines ou d'éclats.
Espèce.—Barbata.
Galanthe d'hiver ou Perce-Neige (Galanthus nivalis).—Hauteur, 0m,15 à 0m,18; fleurs blanches tachées de vert, en février; variété à fleurs doubles; multiplication par caïeux replantés en automne.
Galéga officinal (Galega officinalis).—Hauteur, 1 mètre à 1m,30; fleurs bleues ou blanches, en juin et juillet; multiplication de graines.
Galéga oriental (G. orientalis).—Même hauteur; fleurs bleues, en juin; même multiplication.
Gentiane croisette (G. cruciata).—Hauteur, 0m,20 à 0m,25; fleurs bleues, en juin et juillet; même multiplication.
Gentiane pourpre (G. purpurea).—Hauteur, 0m,65 fleurs jaunes ponctuées de pourpre, en juillet; même multiplication.
Gentiane jaune (G. lutea).—Hauteur, 1 mètre à 1m,30; fleurs jaunes, en juillet; même multiplication.
Géranium sanguin (Geranium sanguineum). Hauteur, 0m,35; fleurs d'un rouge violet, en juin et juillet.
Géranium noirâtre (G. phæum).—Hauteur, 0m,65; fleurs d'un violet noir, d'avril en juin.
Géranium des prés (G. pratense).—Hauteur, 0m,65; fleurs blanches, rayées de violet, en mai et juin; variété à fleurs doubles.
Géranium à grandes racines (G. macrorhizum).—Hauteur, 0m,40; fleurs rouges, de mai en juillet.
Géranium strié (G. striatum).—Hauteur, 0m,33; fleurs blanches veinées de pourpre, en mai et septembre; couverture l'hiver.
Géranium à grandes fleurs (G. Ibericum).—Hauteur, 0m,50; fleurs disposées en bouquets, passant du violet au bleu d'azur des plus purs.
Il faut aux Géraniums une terre meuble; tous se multiplient de graines ou d'éclats, au printemps.
Geum coccineum.—Hauteur, 0m,50; fleurs écarlates, tout l'été; multiplication de graines semées en place, ou par la séparation des touffes; les autres espèces se multiplient de même.
Espèces.—Rivale, — Montanum.
Gladiolus (Glaïeul).—On cultive les Gladiolus en terre légère mélangée de terreau de feuilles. On les plante en pleine terre, en mars et avril; ils fleurissent en juillet et août, puis on les relève en octobre. On peut aussi les planter en pots, en automne; mais alors il faut les mettre sous châssis pour passer l'hiver, et ils fleurissent dès le mois de mai. On les multiplie de graines ou de caïeux.
Gladiolus cardinalis.—Hampe de 0m,50; en juillet et août, fleurs écarlates, marquées d'une tache blanche. Les bulbes de ce Glaïeul étant continuellement en végétation, il ne faut jamais les laisser hors de terre.
Gladiolus blandus ou floribundus.—Hampe de 0m,30; en août, fleurs blanc pur ou blanc rosé, marquées d'une bande longitudinale pourpre violacé.
Gladiolus ramosus.—Hampe de 0m,70 à 1 mètre; en juillet et août, fleurs roses, marquées d'une tache blanche entourée d'azur.
Cette admirable plante a produit un grand nombre de belles variétés.
Gladiolus gandavensis.—On possède maintenant un nombre si considérable de variétés de cette plante, qu'il est matériellement impossible d'en donner la nomenclature.
Toutes peuvent être cultivées en pleine terre, comme l'espèce type.
Gunnera scabra.—Cette plante, si remarquable par la beauté de son feuillage, ressemble beaucoup aux Rhubarbes. Elle doit être cultivée isolément pour produire tout son effet. Bien qu'elle soit rustique, il faut la couvrir l'hiver.
Gynerium argenteum.—Graminée ornementale, à feuilles linéaires inclinées en tous sens; en septembre, fleurs soyeuses, argentées, en panicules d'un très-bel effet. Multiplication de rejetons, que l'on sépare au printemps.
Variétés.—À fleur rose, — à fleur pourpre.
Gypsophile paniculée (Gypsophila paniculata).—Hauteur, 0m,65; fleurs blanches en juin et juillet; multiplication de graines semées au printemps. On cultive de même les Gypsophila acutifolia, altissifolia, altissima, pubescens, Gmelini, perfoliata, fastigiata et dichotoma.
Hélénie d'automne (Helenium autumnale).—Hauteur, 1m,60 à 2 mètres; fleurs d'un beau jaune, d'août à novembre; multiplication par racines.
Hellébore noir, Rose de Noël (Helleborus niger).—Hauteur, 0m,20 à 0m,25; fleurs d'un blanc rosé, de décembre en février; multiplication de graines, semées aussitôt après la maturité ou par éclats.
Hellébore d'hiver (H. hyemalis).—Hauteur, 0m,10 à 0m,15; fleurs jaunes; multiplication par la séparation des pieds en automne.
Hemérocalle jaune ou Lis jaune (Hemerocallis flava).—Hauteur, 1 mètre; fleurs odorantes d'un beau jaune, en juin; multiplication par la séparation des pieds en automne.
Hémérocalle fauve (H. fulva).—Plus élevée que la précédente; fleurs d'un rouge fauve, en juillet.
Heracleum Willemsii.—Bien supérieure, par la beauté de ses feuilles, à l'espèce type connue sous le nom d'Heracleum sphondylium, Berce commune, Acanthe d'Allemagne, Angélique sauvage. Cette plante produit beaucoup d'effet, sur les pelouses de gazon.
On la multiplie de semis, ou par la séparation des pieds.
Hibiscus roseus.—Hauteur, 1m,38; en août et septembre, fleurs roses, semblables à celles de Rose trémière simple. Cette belle plante exige une exposition chaude et beaucoup d'eau pendant l'été; on la multiplie de boutures et de graines.
Variétés.—Palustris, — Moschatus, — Sanguineus.
Hoteia du Japon (Hoteia Japonica).—Hauteur, 0m,50 à 0m,60; fleurs blanches, en juin et juillet; multiplication d'éclats, au printemps.
Immortelle blanche (Gnaphalium margaritaceum).—Hauteur; 0m,50; fleurs jaunes, à involucre blanc, de juillet en septembre; multiplication de traces.
Iris d'Allemagne ou Flambe (Iris Germanica).—Les nombreuses variétés de cette plante méritent d'occuper une place distinguée dans les jardins; car, soit en bordure, soit en massif, elles produisent un effet charmant à l'époque de leur floraison, qui a lieu en mai et en juin, surtout si l'on a convenablement mélangé les couleurs, et leur rusticité est un titre de plus à la faveur des amateurs. On les multiplie de graines ou par la séparation des pieds, en septembre; on en possède déjà plus d'une centaine de belles variétés.
Iris bulbeuse, Xiphium, ou d'Angleterre.—On en cultive un grand nombre de variétés de toutes les couleurs; fleurs remarquables par le peu de largeur de toutes leurs divisions; elles fleurissent en juin; on les multiplie de caïeux, qu'on plante en automne; couverture l'hiver.
Iris xiphioïde ou d'Espagne.—Comme la précédente, cette espèce offre un grand nombre de variétés; même culture.
Jacinthe (Hyacinthus orientalis).—En avril, fleurs simples ou doubles, de toutes les couleurs, suivant les variétés, qui sont très-nombreuses; multiplication de graines ou de caïeux. Les Jacinthes aiment une terre douce, substantielle, et d'autant plus légère que le climat est froid et humide. Pour obtenir une belle végétation, il faut planter dans un terrain bien fumé; mais le fumier doit être enterré assez profondément pour que les racines seules puissent l'atteindre, car autrement, il arrive presque toujours que les oignons pourrissent peu de temps après avoir été arrachés. L'époque la plus favorable pour la plantation est la fin de septembre et le commencement d'octobre; cependant il vaudrait mieux retarder d'une quinzaine de jours que de planter par un temps pluvieux. On procède à la plantation de la manière suivante. Après avoir bien préparé le terrain, on trace avec la binette un sillon de 0m,10 de profondeur; on place les oignons à environ 0m,15 les uns des autres sur la ligne, et on les enfonce de manière qu'ils soient recouverts de 0m,10 de terre; puis on ouvre les autres sillons successivement, et à 0m,15 de distance. Après la plantation, on étend un bon paillis sur le tout, et les autres soins consistent à arracher les mauvaises herbes. Si le froid devenait assez intense pour que l'on craignît que la terre ne gelât jusqu'aux racines, il faudrait les couvrir de feuilles ou de litière sèche, que l'on enlèvera en février; s'il survenait du mauvais temps, on les recouvrirait, mais plus légèrement. Quand elles seront défleuries et aussitôt que les feuilles commenceront à jaunir, on en coupera les feuilles et les hampes rez terre, et vers la fin de juin on les arrachera avec précaution, ce qu'il ne faudra faire que par un beau temps. Dès qu'elles seront arrachées, on les déposera dans un endroit sec et bien aéré, sans qu'elles soient exposées au soleil; au bout de quelques jours on détachera les caïeux et les racines, puis, avant de les déposer sur les tablettes, on les nettoiera avec une brosse douce, de manière à enlever tout ce qui pourrait engendrer la pourriture.
Pour garnir le terrain en attendant que les oignons soient bons à relever, on peut, au printemps, semer un peu de graine de Pied-d'alouette, de Némophile ou de Silène qui succède aux Jacinthes sans nuire en rien à la maturité des oignons, quand il est semé clair.
Plantations en pots.—Les Jacinthes dont on veut avancer la floraison doivent être plantées en pots, et à la même époque qu'en pleine terre. La terre qu'on emploiera pour l'empotage doit être légère et substantielle, et les pots proportionnés à la grosseur des oignons. Après la plantation, on enfoncera ces pots à côté les uns des autres, de telle sorte qu'ils soient recouverts de 0m,03 de terre. On pourra en placer une partie au midi, et l'autre au nord, afin qu'elles ne fleurissent pas toutes à la même époque. S'il survenait de fortes gelées, il faudrait les couvrir de feuilles ou de litière, afin que la terre des pots ne gelât pas; et dans le courant de janvier on pourrait commencer à en mettre une partie sous châssis ou dans une serre chauffée, mais toujours le plus près possible des vitres. Elles seront en fleurs environ un mois après l'époque où l'on aura commencé à les chauffer; il ne faut en forcer que successivement, de manière à prolonger la floraison aussi longtemps que possible. Dès qu'elles seront défleuries, on enfoncera les pots en pleine terre, afin de laisser mûrir les oignons, qu'on pourra planter en terre l'année suivante.
Julienne des jardins (Hesperis matronalis).—Hauteur, 0m,65 à 1 mètre; fleurs doubles, odorantes, blanches ou violettes, de mai en juillet; multiplication de boutures ou d'éclats en avril. Variété vivace à fleurs doubles, blanches ou violettes. Terre franche substantielle; autrement la plante périt.
Lamier orvale (Lamium orvala).—Hauteur, 0m,65; fleurs blanches lavées et tachées de rose foncé, d'avril en juin; multiplication de graines ou par l'éclat des pieds à l'automne.
Lin vivace (Linum perenne).—Hauteur, 0m,65; fleurs d'un joli bleu, de juin en août; multiplication de graines, semées en automne ou au printemps, ou d'éclats, en automne. Variété à fleurs blanches.
Lin visqueux (L. viscosum).—Espèce à fleurs roses, que l'on peut également cultiver en pleine terre, à la condition toutefois de la couvrir pendant l'hiver.
On peut, pendant l'été, cultiver en pleine terre le lin à fleurs jaunes, nommé Linum flavum.
Linaire à grandes fleurs (Linaria triornithophora).—Hauteur, 0m,65; fleurs violettes, tout l'été; multiplication de graines, semées au printemps; couverture l'hiver.
Lis blanc (Lilium candidum).—Hauteur, 1 mètre; fleurs blanches, en juin et juillet; variétés à fleurs doubles, à fleurs panachées de rouge et à feuilles panachées. Tous les Lis se multiplient de graines ou par leurs caïeux, qu'on enlève aussitôt après la floraison, et qu'il faut replanter immédiatement, ainsi que les bulbes principaux, si l'on veut qu'ils fleurissent l'année suivante.
Lis blanc à longues fleurs (L. longiflorum).—Hauteur, 1 mètre à 1m,30; fleurs blanches, beaucoup plus grandes que celles du Lis blanc.
Lis à feuilles en fer de lance (L. lancifolium, L. speciosum).—Hauteur, 1 mètre; en septembre, fleurs blanches, ponctuées de pourpre, ou rouge pâle, également ponctuées.
On les plante au printemps, en terre de bruyère pure ou dans une terre composée de terre de bruyère, de terreau de fumier et de feuilles bien consommé, mélangés par parties égales; puis on les relève en automne pour les mettre en pots, qu'on dépose sous un châssis ou sur une tablette de la serre tempérée ou dans l'orangerie, et on les laisse pendant tout l'hiver sans leur donner d'eau.
Lis à bandes dorées (Lilium auratum).—Hauteur, 0m,50 à 0m,60; fleurs très-odorantes, longues de 0m,18 à 0m,20, blanches maculées de pourpre, avec de larges bandes d'un beau jaune.
Cette plante, remarquable par la grandeur, le coloris et l'odeur de ses fleurs, n'exige pas plus de soin que la précédente.
Lis bulbifère (L. bulbiferum).—Hauteur, 0m,65 à 1 mètre; fleurs grandes, d'un rouge safrané, en juin; variétés à fleurs doubles, à feuilles panachées.
Lis de Pomponne (L. Pomponium).—Hauteur, 0m,65; fleurs jaunes ponctuées de rouge brun, en mai; variété à fleurs d'un beau rouge ponceau.
Lis orangé (L. croceum).—Hauteur, 1 mètre à 1m,30; fleurs d'un rouge safrané ponctué de noir, en juin.
Lis de Catesby (L. Catesbæi).—Hauteur, 0m,35; fleurs d'un rouge orangé, le milieu des pétales jaune ponctué de brun, en juillet et août.
Lis tigré (L. tigrinum).—Hauteur, 0m,65 à 1 mètre; fleurs d'un beau rouge orangé, ponctuées de pourpre noir, en juillet.
Lis Martagon (L. Martagon).—Hauteur, 0m,65 à 1 mètre; en juillet, fleurs rouges, safranées, jaunes, blanches, pourpres, piquetées de blanc ou de pourpre, selon les variétés, qui sont très-nombreuses; même culture que le Lis blanc; couverture l'hiver.
Lis superbe (L. superbum).—Hauteur, 1 mètre à 1m,33; en juin et juillet, fleurs d'un rouge orangé, ponctuées de pourpre; terre de bruyère; couverture l'hiver.
Lobélie cardinale (Lobelia cardinalis).—Hauteur, 0m,70 à 1 mètre. En juillet et successivement jusqu'aux gelées, fleurs en épis rouge écarlate. Multiplication de graines, semées en pots, au printemps, sur couche, ou en juin et juillet également en pots, mais à froid, ou bien encore d'éclats de pied, au printemps; couverture l'hiver.
Lobelia Queen Victoria.—Hauteur, 1m,30. En août, septembre et octobre, fleurs en longs épis d'un rouge vif. Multiplication d'éclats de pied; couverture l'hiver.
Lobelia Douglasii.—Hauteur, 1m,30. En août, septembre et octobre, fleurs rouges, plus larges que celles de l'espèce ci-dessus. Même culture.
Lobelia cœlestis.—Tiges plus élevées que celles des autres espèces; fleurs également en épis, d'un beau bleu céleste. Même culture.
Lupin polyphylle (Lupinus polyphyllus).—Hauteur, 1 mètre; fleurs bleues, en mai; variété à fleurs blanches; multiplication de graines, semées aussitôt après la maturité; terre légère, siliceuse ou de bruyère.
Lychnide de Chalcédoine, Croix de Jérusalem (Lychnis Chalcedonica).—Hauteur, 0m,65; en juin et juillet, fleurs écarlate vif, simples ou doubles; variété à fleurs blanches; multiplication de graines, de boutures, faites en juin, ou d'éclats, à l'automne ou en février.
La variété à fleurs doubles veut être garantie du froid.
Lychnide visqueuse (L. viscaria).—Hauteur, 0m,35; fleurs purpurines, de mai en juillet; variété à fleurs doubles; multiplication par la séparation des touffes, en février.
Lychnide dioïque, Jacée (L. dioica).—Hauteur, 0m,50; de mai en juillet, fleurs rouges ou blanches, simples ou doubles; même multiplication.
Lychnide de Bunge (L. Bungeana).—Hauteur, 0m,50; en juin et juillet, fleurs d'un rouge vif; multiplication de boutures ou d'éclats.
Lychnide à grandes fleurs (L. grandiflora).—Hauteur, 0m,65 à 1 mètre; fleurs écarlates, en juin et juillet; multiplication de graines ou d'éclats.
Lychnide éclatante (L. fulgens).—Hauteur, 0m,35; fleurs d'un rouge éclatant; même multiplication; exposition à mi-soleil.
Matricaire Mandiane (Matricaria parthenioides).—Hauteur, 0m,50; fleurs blanches très-doubles, tout l'été et l'automne; multiplication de boutures ou d'éclats, en février et mars. Il faut en mettre quelques pieds en pots, qu'on rentre dans l'orangerie pour passer l'hiver, afin d'avoir des boutures au printemps.
Menthe poivrée (Mentha piperita).—Hauteur, 0m,50; fleurs rougeâtres, en août; cultivée particulièrement pour l'odeur des feuilles, dont l'essence sert à parfumer les pastilles: variété à feuilles panachées. Multiplication de drageons.
Mérendère bulbocode (Merendera bulbocodium).—Hauteur, 0m,06 à 0m,08; fleurs blanches, puis purpurines, en mars; multiplication par caïeux, qu'on replante en juillet et août.
Molène purpurine (Verbascum phœniceum).—Hauteur, 0m,50 à 0m,60; fleurs pourpres, de mai en juillet; variétés à fleurs rose plus ou moins vif; multiplication de graines, semées aussitôt après la maturité.
Monarde à fleurs rouges, Thé d'Oswégo (Monarda didyma).—Hauteur, 0m,50; fleurs d'un écarlate foncé, de juin en août. Multiplication de drageons, en automne; couverture l'hiver. On en cultive plusieurs autres variétés, qui ne diffèrent de la précédente que par la couleur des fleurs.
Morine à longues feuilles (Morina longifolia).—Hauteur, 0m,65 à 1 mètre; fleurs, d'un blanc rose, en juin et juillet; multiplication de graines et d'éclats.
Morée de la Chine, Iris tigré (Morœa Sinensis).—Hauteur, 0m,50; fleurs safranées, ponctuées de rouge, en juin et juillet; multiplication de graines ou par la séparation des pieds.
Muguet de mai (Convallaria maialis).—Fleurs blanches, simples ou doubles, en mai: variété à fleurs roses; multiplication de rejetons, en automne.
Muscari monstrueux, Lilas de terre (Muscari monstruosum).—Plante bulbeuse; fleurs bleu violacé, en juin, multiplication de caïeux, qu'il faut replanter en automne, ainsi que les bulbes.
Muscari odorant (M. moschatum).—Fleurs rougeâtres, odorantes, en mai; même multiplication.
Myosotis Alpestris.—Semé en juillet, le Myosotis Alpestris donne, en avril et en mai, de charmantes fleurs bleues ou blanches, suivant ses variétés. Repiquée par couleurs séparées, cette plante peut servir à composer de délicieux massifs, en attendant que les plantes de serre soient bonnes à mettre en pleine terre.
Narcisse à bouquet (Narcissus Tazetta).—Fleurs jaunes, odorantes, en mai; multiplication de caïeux, plantés en octobre. Cette espèce a produit un grand nombre de variétés, dont les plus remarquables sont: Constantinople, Soleil d'or, Multiflore et Grand Monarque; mais comme elles ne peuvent pas supporter nos hivers et succombent à 4 degrés de froid, il faut les planter en pots ou les mettre sur des carafes remplies d'eau, avec quelques grains de sel; elles fleurissent en janvier et février.
Narcisse jonquille (N. Jonquilla).—Fleurs jaunes, odorantes, simples ou doubles, en avril. Il faut une terre douce et substantielle; car, dans toute autre condition, non-seulement il ne fleurit pas, mais il périt promptement. On plante les Jonquilles en septembre, à 0m,05 ou 0m,06 de profondeur, puis on les relève lorsque les feuilles sont desséchées. Multiplication de caïeux, plantés à cette époque.
Œillet des fleuristes (Dianthus caryophyllus).—Cette espèce a produit un nombre considérable de variétés, qui toutes peuvent se reporter à deux races principales: 1o les flamands, dont les caractères sont: pétales parfaitement arrondis, sans dentelures et avec de larges bandes de diverses couleurs sur un fond blanc; 2o de fantaisie; on les classe dans l'ordre suivant:
1re Série. Ardoisés. Ils sont unicolores, striés ou rubanés.
2e Série. Avranchains. Fond jaune, plus souvent nankin, avec flammes plus ou moins intenses.
3e Série. Anglais. Le fond des pétales est d'un blanc pur; ils ne sont ni laciniés ni crénelés, mais brodés d'un liséré.
4e Série. Fond blanc. Pétales fond blanc strié, quelquefois aussi bordés en même temps.
5e Série. Saxons. Pétales à fond jaune strié, quelquefois bordés en même temps.
6e Série. Bichons. Les couleurs ne sont apparentes que sur la superficie des pétales.
On les multiplie de marcottes ou de graines, qu'on peut semer aussitôt après la maturité; mais comme ils ne fleurissent pas tous l'année suivante, on ne sème ordinairement les Œillets qu'en avril soit en pleine terre, soit en terrines, et dans le courant de juin; enfin, lorsque le plant est assez fort, on le repique en pépinière et à 0m,12 ou 0m,15 d'écartement. On aide à la reprise par quelques arrosements; puis, vers la fin d'août, on les plante, soit dans les plates-bandes, soit par planches, et à environ 0m,40 les uns des autres. Aussitôt après la plantation on étend sur le terrain un paillis de fumier à moitié consommé, et les autres soins se bornent à quelques binages et à des arrosements au besoin.
Les jeunes Œillets sont ordinairement très-vigoureux, et capables de supporter de fortes gelées sans souffrir; cependant, il est plus prudent de les couvrir en hiver, afin de les garantir de la neige et du givre, qui leur sont très-nuisibles. Au printemps suivant, et dès qu'il sera nécessaire, on leur mettra des tuteurs; puis, afin d'avoir des fleurs parfaites, au moment où apparaissent les boutons, on en réduit le nombre avant qu'ils soient trop avancés. À la fin de juin ou au commencement de juillet, époque de la floraison, on fera choix de ceux qui méritent d'être conservés, et dans le courant de juillet on les marcottera, en ayant soin d'observer pour cette opération tout ce que nous avons indiqué au chapitre Marcottes. Mais comme il se trouve quelquefois des branches placées tellement haut sur les tiges qu'il n'est pas possible de les marcotter de cette manière, il faut alors les enlever et en faire des boutures, que l'on traite de la manière suivante: après les avoir coupées bien net au-dessous d'un nœud, on fait une petite incision en remontant de manière à diviser la bouture en deux; après quoi on les repique en terre légère, à une exposition ombragée, et on les recouvre de cloches, qu'on enlève lorsque les boutures commencent à pousser.
Quand celles-ci auront assez de racines, on les empotera, puis on les traitera, comme les marcottes enracinées, ainsi que nous allons l'indiquer. Au commencement d'octobre, on sèvre les marcottes, c'est-à-dire qu'on les sépare des vieux pieds, pour les planter dans des pots d'environ 0m,08 à 0m,10; la terre que l'on emploiera pour l'empotage devra être saine et composée de deux tiers de bonne terre franche et d'un tiers de terreau de feuilles bien consommé, le tout bien mélangé et passé à la claie. Aussitôt après l'empotage, on place les pots à l'abri d'un mur, et on leur donne de temps à autre quelques légers arrosements. À l'approche des gelées, il faut les rentrer, afin de garantir les Œillets du froid et de l'humidité. S'il arrivait qu'on manquât de place sous les châssis, il faudrait faire une tranchée d'environ 0m,20 de profondeur sur 1 mètre de largeur; puis on dispose les gaulettes de manière à supporter des paillassons, que l'on place au besoin, et qu'on enlève toutes les fois que le temps le permet; et s'il survenait des froids plus rigoureux, il suffirait toujours d'étendre les feuilles ou de la litière sur les paillassons. Vers le mois d'avril enfin, quand les giboulées ne sont plus à craindre, on plante les Œillets en pleine terre ou bien on les rempote plus grandement, si on veut les conserver en pots.
Œillet remontant.—Variété de l'œillet des fleuristes, bien supérieur au type par la longue durée de ses fleurs; même culture.
Œillet de poëte, Œillet barbu (Dianthus barbatus).—Tiges de 0m,30 à 0m,40; en juin et juillet, fleurs rouges, roses, blanches ou panachées, simples ou doubles; multiplication de boutures, marcottes, ou graines semées en août.
Œillet Flon.—Quelles que soient les conditions dans lesquelles on le cultive, cet Œillet justifie pleinement, par l'abondance et la longue durée de ses fleurs, le nom de Dianthus semperflorens qu'on lui donne en France et celui de Dianthus hybridus multiflorus, qu'on lui donne en Angleterre; ses fleurs sont roses, rouges, blanches ou blanches panachées de rose, semi-doubles et odorantes.
Sans exiger rien de plus que les autres Œillets, il donne des fleurs depuis le mois de juin jusqu'en novembre. Rentrés dans la serre, les pieds que l'on cultive en pots continuent de fleurir pendant tout l'hiver.
On le multiplie de boutures, en août et septembre.
Ornithogale pyramidale, Épi de la Vierge (Ornithogalum pyramidale).—Plante bulbeuse; hauteur, 0m,50; fleurs blanches, fin de juin; multiplication de caïeux, plantés en octobre.
Orobe printanier (Orobus vernus).—Hauteur, 0m,33; fleurs purpurines, en avril; variétés à fleurs azurées. Multiplication de graines, semées aussitôt après la maturité, ou d'éclats en automne.
Pavot de Tournefort (Papaver Orientale).—Hauteur, 0m,60 à 0m,80; fleurs rouge orangé, en juin; multiplication de graines, semées aussitôt après la maturité, ou de rejetons, en février.
Pavot à bractées (P. bracteatum).—Fleurs plus grandes et plus vives de couleur; même multiplication.
Pentstémon à feuilles de Gentiane (P. gentianoides).—Hauteur, 0m,50. Tout l'été, fleurs pourpres, roses ou blanches, disposées en longues grappes unilatérales.
Multiplication de graines que l'on sème en juin.
Variétés.—Argutus, — Ovatus, — Digitalis.
Phalangère, Lis Saint-Bruno (Phalangium liliastrum).—Hauteur, 0m,35; fleurs blanches, en juin; multiplication par la séparation des racines, en automne, avec la précaution de ne pas les rompre, car elles sont très-fragiles.
Phlomis tubéreux (Phlomis tuberosa).—Hauteur, 1m,30; fleurs violâtres, de juillet en septembre; multiplication par la séparation des tubercules, tous les trois ans, ou de graines semées en pots.
Phlox ligneux.—Tiges de 0m,30 à 1m,20; en juillet, août et septembre, fleurs roses, pourpres, lilas, gris de lin, blanc pur ou blanc lamé de différentes couleurs, selon les variétés, qui sont très-nombreuses.
On les multiplie de graines, semées aussitôt après la récolte de boutures ou par la séparation des touffes.
Variétés.—Hébé, — La Candeur, — Le Vésuve, — Le Lion, — Liervalii, — Mme La Croix, — Mme de Wendel, — Mme Lierval, — Mars, — Parmentier, — Raphaël, — Victor Hugo.
Pigamon à feuilles d'Ancolie (Thalictrum aquilegifolium).—Hauteur, 0m,65 à 1 mètre; en mai, fleurs vertes, à étamines blanches; variétés à étamines lilas et rose vif; multiplication de graines, semées au printemps, ou par la séparation des pieds en automne.
Pivoine officinale (Pæonia officinalis).—Hauteur, 0m,65; en mai, fleurs rouges, simples ou doubles; variétés à fleurs roses ou à fleurs carnées d'abord, puis blanches; toutes se multiplient de graines, semées en août, ou par la séparation des tubercules munis d'yeux; on les plante en septembre, et de manière qu'ils ne se trouvent recouverts que d'environ 0m,02 ou 0m,03 de terre. Ces variétés garnissent les plates-bandes et les parterres, où elles produisent un très-bel effet.
Pivoine de Chine (Pæonia Sinensis).—Hauteur, 0m,65; fleurs blanches, très-doubles, en juin.
Variétés.—Alba sulfurea, — Anemonæflora, — Striata, — Clarisse, — Comte de Cussy, — Faust, — Festiva, — Hericartiana, — Lutea variegata, — Magnifica, — Pulcherrima, — Reine des Français, — Victoire Modeste.
Plumbago Larpentæ.—Plante traçante, que l'on peut cultiver à l'ombre. Placée dans des conditions favorables, elle forme de larges touffes et donne pendant tout l'automne une grande quantité de fleurs bleues, de la plus grande beauté. On la multiplie de boutures et d'éclats.
Polémoine bleu, Valériane grecque (Polemonium cæruleum).—Hauteur, 0m,65; fleurs bleues, de mai en juillet; variété à fleurs blanches; multiplication de graines, qui se sèment d'elles-mêmes, ou par la séparation des touffes. Tout terrain.
Potentilla.—On cultive un grand nombre d'espèces de Potentilles. Elles ressemblent toutes un peu au Fraisier par leur feuillage. Les fleurs roses, rouges, pourpres, jaunes ou blanches de ces plantes, se succèdent pendant tout l'été. Multiplication de graines et d'éclats.
Variétés.—Atrosanguinea, — Aurantiaca, — Mac-Nabbiana, — Nepalensis, — Obwoodiana, — Alba, — Purpurea, — Smoutii, — Versicolor.
Pulmonaire de Virginie (Pulmonaria Virginica).—Hauteur, 0m,65; de mars en mai; fleurs bleues, quelquefois rouges ou blanches: multiplication par la séparation des touffes en automne.
Pyrethrum roseum, Camomille rouge.—Hauteur, 0m,30 à 0m,40; en juin et juillet, fleurs simples d'un rose vif; multiplication de graines ou par la séparation des pieds.
C'est avec les fleurs de cette plante que l'on prépare la poudre insecticide, connue sous le nom de poudre de pyrèthre.
Variétés à fleurs doubles.—Rouges, — roses ou carnées.
Renoncule des jardins (Ranunculus Asiaticus).—Hauteur, 0m,20 à 0m,25; variétés très-nombreuses, simples, semi-doubles ou doubles, de presque toutes les couleurs. On les plante à 0m,05 de profondeur, vers la fin de décembre, dans les terres légères, puis en février et mars, dans toutes autres circonstances; elles sont en fleurs de la fin d'avril au commencement de juin.
Pour la culture et la multiplication, on observera tout ce que nous avons indiqué pour les Anémones.
Rose trémière (Alcœa rosea).—Hauteur, 2 mètres à 2m,65; de juillet en septembre, fleurs simples, semi-doubles ou doubles, offrant presque toutes les nuances; multiplication de graines semées en juin; on repique les plantes en pépinière en juillet et on les plante en automne; on peut aussi les multiplier au moyen de leurs drageons. Plantées en ligne, les Roses trémières produisent un effet charmant. Pour éviter qu'elles ne soient rompues par le vent, il faut leur donner des tuteurs ou les attacher sur des lattes de treillage fixées sur des pieux qu'on enfonce de loin en loin. Pour celles qui sont plantées isolément, il faut mettre un tuteur à chacune; et lorsque les touffes sont fortes, on place un cerceau au milieu des tiges, puis on les fixe dessus. Cette disposition produit un fort bon effet.
Pour avoir des Roses trémières moins élevées, il suffit de pincer l'extrémité des tiges, lorsqu'elles sont arrivées à la hauteur à laquelle on veut soumettre les plantes que l'on cultive.
Rudbeckia pourpre (Rudbeckia purpurea).—Hauteur, 1 mètre; fleurie d'un pourpre rosé, disque pourpre noirâtre, de juillet en septembre; multiplication par la séparation des pieds, en automne ou en mars.
Variétés.—Hirta, — Laciniata, — Drummondi, — Speciosa.
Sainfoin du Caucase (Hedysarum Caucasicum).—Hauteur, 0m,50; de mai en juillet, fleurs pendantes, d'un beau violet pourpre. Multiplication de graines et d'éclats.
Saponaire officinale (Saponaria officinalis)—Hauteur, 0m,30; fleurs roses, odorantes, en juillet; variété à fleurs doubles; multiplication de traces.
Saxifrage cotylédon (Saxifraga cotyledon), S. pyramidale (S. pyramidalis).—Hauteur, 0m,50 à 0m,60; fleurs d'un blanc pur, de mai en juillet; multiplication de graines, ou par la séparation des rosettes, qu'on repique en automne ou en février.
Saxifrage de Sibérie (S. crassifolia, Megasea crassifolia).—Hauteur, 0m,33; fleurs d'un beau rose, en mars et avril; multiplication de drageons.
Scabieuse du Caucase (Scabiosa Caucasica).—Hauteur, 0m,50; fleurs d'un bleu tendre, de juin en août; multiplication de graines et d'éclats.
Scille agréable (Scilla amœna).—Plante bulbeuse; hauteur, 0m,25; fleurs d'un joli bleu, en avril.
Scille d'Italie, Lis-Jacinthe des jardiniers (S. Italica).—Hauteur, 0m,16; en avril et mai, fleurs d'un joli bleu, odorantes.
Scille campanulée (S. campanulata).—Hauteur, 0m,30; fleurs d'un joli violet, en juin; variété à fleurs blanches.
Scille du Pérou (S. Peruviana).—Hauteur, 0m,33; fleurs d'un joli bleu, en mai; variété à fleurs blanches.
Moins rustique que les autres espèces, la Scille du Pérou exige d'être couverte pendant l'hiver.
On les multiplie toutes de caïeux, que l'on plante en octobre, ainsi que les bulbes.
Scutellaire à grandes fleurs (Scutellaria macrantha).—Hauteur, 0m,20 à 0m,25; fleurs d'un beau bleu, de juin en octobre; multiplication de graines ou d'éclats.
Sedum telephium rubrum.—Plante grasse à feuilles charnues, dont les fleurs, disposées en larges ombelles d'un beau rose, produisent un effet très-ornemental; essentiellement de pleine terre, cette belle plante n'exige pas de soins particuliers; seulement elle craint l'humidité, surtout à l'état de repos.
Séneçon à feuilles d'Adonis (Senecio adonidifolium).—Hauteur, 0m,65 à 1 mètre; fleurs jaunes, en juillet et août; on le multiplie de graines ou d'éclats.
Siléné de Virginie (Silene Virginica).—Hauteur, 0m,25 à 0m,30; fleurs écarlates, en juillet; multiplication de graines en automne; couverture l'hiver.
Soleil multiflore (Helianthus multiflorus).—Hauteur, 1 mètre à 1m,30; fleurs jaunes, d'août en septembre; tous se multiplient par la séparation des pieds, en automne.
Variétés.—Mollis, — Orgyalis.
Spirée reine des prés (Spiræa Ulmaria).—Hauteur, 0m,65 à 1 mètre; fleurs blanches, simples ou doubles, en juin et juillet; variété à feuilles panachées; arrosements fréquents en été; multiplication d'éclats.
Spirée barbe de bouc (S. Aruncus).—Hauteur, 1 mètre à 1m,30; fleurs blanches, en juin et juillet; même culture. Mi-soleil.
Spirée Filipendule (S. Filipendula).—Hauteur, 0m,50; fleurs blanches, simples ou doubles, en juin et juillet; même culture.
Spirée à feuilles lobées (S. lobata).—Hauteur, 1 mètre; fleurs roses, odorantes, en juillet; variété à feuilles panachées; même culture.
Stenactis agréable (Stenactis speciosa).—Hauteur, 0m,65; fleurs pourpre violacé, à disque jaune, tout l'été; multiplication de graines ou par la division du pied.
Stevia pourpre (Stevia purpurea).—Hauteur, 0m,50; fleurs roses, disposées en corymbe, en juillet et août: multiplication de graines semées au printemps ou d'éclats; couverture l'hiver.
Stevia à feuilles en scie (S. serrata).—Même hauteur; fleurs blanches, odorantes, en juillet et août; même culture.
Tanaisie commune (Tanacetum vulgare).—Hauteur, 1m,30; fleurs d'un beau jaune, en août; multiplication de drageons.
Tigridie à grandes fleurs (Tigridia pavonia).—Plante bulbeuse; hauteur, 0m,40 à 0m,50; fleurs jaunes ou écarlates, ponctuées de pourpre foncé; elles se succèdent de juillet en août, mais elles ne durent chacune que huit ou dix heures; multiplication par caïeux, que l'on sépare en mars et avril, et que l'on replante de suite, ainsi que les bulbes, à 0m,05 de profondeur.
Tournefortie couchée (Tournefortia heliotropioides).—Hauteur, 0m,35; tout l'été, fleurs bleuâtres que l'on hiverne sous châssis; multiplication de graines et de boutures.
Tubéreuse des jardins (Polianthes tuberosa).—Plante bulbeuse; hauteur, 1 mètre à 1m,30; de juillet en septembre, fleurs blanches à odeur très-suave, simples ou doubles; multiplication des caïeux, qu'on ne sépare qu'au printemps, pour les planter sur couche. La plantation des bulbes à fleurs doit avoir lieu au mois de mars, et en pots, qui sont placés sur une couche et sous châssis. Tant que l'oignon ne pousse pas, il ne faut lui donner que peu d'eau; mais dès qu'il a quelques feuilles, il faut l'arroser fréquemment.
Tulipe de Gessner ou des Fleuristes (Tulipa Gessneriana).—Cette espèce a fourni, par le semis, un nombre considérable de variétés, aux nuances des couleurs les plus vives. Elles aiment une terre douce et substantielle, rendue légère par des engrais très-consommés. On les multiplie de graines, semées en pleine terre, depuis septembre jusqu'en novembre, ou de caïeux qu'on replante en septembre au plus tard. La plantation des oignons à fleurs doit avoir lieu à la fin d'octobre ou au commencement de novembre. Après avoir bien préparé le terrain, on le divise ordinairement par plates-bandes d'environ 1 mètre de largeur, on trace un rang au milieu, puis deux de chaque côté, les disposant de manière qu'ils soient à égale distance, et les deux premiers à 0m,12 ou 0m,15 du bord, et, comme pour les Jacinthes, on ouvre un sillon avec la binette, en commençant la plantation par le rang du milieu, pour lequel on choisit les plantes les plus élevées; car, en admettant qu'on ne possède pas une collection classée par noms et couleurs, elle doit au moins être rangée par hauteurs. On place les Tulipes à environ 0m,15 les unes des autres sur la ligne, et on les appuie légèrement de manière qu'elles soient recouvertes d'environ 0m,08 de terre; puis on rapproche la terre, afin qu'il n'existe aucun vide. On procédera de même pour chaque rang, en ayant soin de placer les oignons en échiquier. Après la plantation, on étend sur le tout un bon paillis de fumier à moitié consommé, et jusqu'à la floraison tous les soins consistent à donner quelques binages, à arracher les mauvaises herbes, et en quelques bassinages au printemps si la température l'exige.
La floraison est ordinairement dans toute sa beauté vers les premiers jours de mai. Si l'on veut prolonger la durée des fleurs et jouir de tout leur éclat, il faut, vers la fin d'avril, élever une petite charpente sur laquelle on étend une toile au moment du soleil. Aussitôt après que les Tulipes sont défleuries, on étête celles dont on ne veut pas conserver la graine, afin que la séve reste concentrée dans l'oignon, ce qui augmentera sa vigueur pour la floraison de l'année suivante. On laisse les oignons en terre jusqu'à leur parfaite maturité, qui a lieu ordinairement vers la fin de juin; mais pour les arracher il faut choisir un beau temps, et à mesure qu'on les retire de terre, on détache les caïeux et les vieilles racines, puis, en frottant légèrement avec le pouce on enlève les vieilles écailles. Mais il faut surtout éviter de laisser les oignons exposés au soleil, car le plus grand nombre seraient perdus. On place chaque rang immédiatement dans une case avec un numéro d'ordre, puis l'on dépose tous les oignons dans un lieu bien aéré, mais où ils ne puissent pas être atteints par la gelée.
Comme nous l'avons indiqué pour les Jacinthes, on peut semer au printemps un peu de graines de Pied-d'Alouette dans les planches de Tulipes, pour garnir le terrain en attendant l'époque d'enlever les oignons.
Tussilage odorant, Héliotrope d'hiver (Tussilago fragrans).—Hauteur, 0m,30; de novembre en janvier, fleurs d'un blanc purpurin, à odeur d'Héliotrope; multiplication de drageons.
Valériane rouge (Valeriana rubra).—Hauteur, 0m,65 à 1 mètre; fleurs rouges ou blanches, de juin en octobre; toutes se multiplient de graines, semées en place en automne ou au printemps, ou par la séparation de leurs pieds.
Varaire blanc, Hellébore blanc (Veratrum album).—Hauteur, 1 mètre; fleurs blanches, en juin et août; multiplication de graines et de bulbes.
Varaire noir (V. nigrum).—Plus haut que le précédent; fleurs brunâtres, de juin en août; même multiplication.
Vélar de Barbarie, Herbe de Sainte-Barbe (Erysimum Barbarea).—Hauteur, 0m,65; en mai, fleurs jaunes, simples ou doubles; multiplication d'éclats, en automne.
Verge d'or du Canada (Solidago Canadensis).—Hauteur, 0m,65; fleurs d'un jaune brillant, de juillet en septembre. On la multiplie de graines, semées aussitôt après la maturité, ou par la séparation des pieds, en automne.
Vernonie (Vernonia præalta).—Hauteur, 2 mètres, en octobre et novembre, fleurs pourpre violacé disposées en corymbe terminal. Multiplication par l'éclat des pieds.
Véronique à épis (Veronica spicata).—Hauteur, 0m,50; fleurs bleues, blanches ou roses, de juin en août. Multiplication de graines, semées en juin, ou par la séparation des pieds, en automne.
Zauschnéria de Californie (Zauschneria Californica).—Charmante petite plante à fleurs rouge écarlate, qu'on multiplie de boutures ou de graines semées en juillet en pépinière.
On hiverne le jeune plant sous châssis, et au printemps on le plante en pleine terre par groupes comme les Verveines et les Pétunies.
Section IV.—Plantes de serre que l'on peut cultiver en pleine terre pendant l'été.
Pour les soins généraux à donner aux plantes de serre cultivées en pleine terre, pendant l'été, voir page 91.
Alternanthera spatulata.—Plante herbacée, touffue; haute de 0m,10 à 0m,15, feuilles en forme de spatule, d'un vert clair irrégulièrement panachée de rose, de saumon et de jaune.
Traitée comme les Coléus, cette charmante plante peut être employée exactement aux mêmes usages.
Begonia.—Cultivés en pleine terre pendant l'été, les Begonias produisent un charmant effet, par la beauté de leurs feuilles, l'abondance et la longue durée de leurs fleurs.
On les plante, dans la seconde quinzaine de mai, en terre de bruyère, en lignes ou en massif. On les multiplie de boutures que l'on hiverne dans la serre chaude.
Variétés.—Fuchsioïdes, — Ingrami, — Lucida, — Prestoniensis.
Caladium esculentum.—Bien que cette plante soit de serre chaude, on peut la cultiver en pleine terre pendant l'été. C'est même à en juger d'après le développement que prennent les Caladium esculentum, cultivés en pleine terre, le mode de culture qui leur convient le mieux. Comme tous les végétaux doués d'une grande vigueur, les Caladium esculentum veulent de bons engrais consommés et de copieux arrosements pendant les chaleurs.
On les plante dans la seconde quinzaine de mai isolément ou en massif, puis on les relève à l'approche des gelées pour les hiverner dans la serre chaude.
Calcéolaire ligneuse.—Beaucoup plus rustiques que les Calcéolaires herbacées, les Calcéolaires ligneuses peuvent être cultivées en pleine terre pendant l'été. Le beau jaune des fleurs de ces plantes produit un charmant effet, au centre d'un massif de Géranium rouge ou de Lobelia erinus à fleurs bleues.
On multiplie les Calcéolaires ligneuses de boutures, faites sous cloches en août et septembre, et hivernées sous châssis. Ces boutures sont bonnes à mettre en pleine terre dans le courant de mai[15].
Canna Indica.—Cette plante, plus remarquable par ses feuilles que par ses fleurs, peut être cultivée en pleine terre, pendant l'été. Avec de la chaleur, de l'eau et des engrais, les Canna dépassent par leur vigueur tout ce que notre climat permet d'espérer.
Pour avoir des Canna semblables à ceux que l'on voit, chaque année, dans les squares de Paris, il faut les mettre sur couche, dans la seconde quinzaine de mars. Quand les drageons qui partent du pied ont environ 0m,10 de longueur, on les détache avec une portion de tubercule, puis on les plante dans des pots que l'on tient sur couche jusqu'en mai, époque à laquelle on peut mettre les Canna en pleine terre.
Après avoir joui de la beauté de cette plante, pendant toute la belle saison, on la relève à l'approche des gelées, pour la conserver dans une cave bien sèche, ou sur le gradin de la serre tempérée, exactement comme les Dahlias.
Quant aux variétés qui ne produisent pas de tubercules, on doit, après les avoir arrachées, les mettre dans des pots que l'on hiverne dans la serre chaude.
On multiplie les Canna de drageons, comme nous avons indiqué de le faire, ou de graines, que l'on sème sur couche au printemps.
Variétés.—Annei, — Discolor, Edulis, — Gigantea, — Indica, — Indica superba, — Leptophylla, — Liliiflora, — Lutea, — Peruviana, — Zebrina, — Warscewczii.
Cassia.—Les Cassia sont de beaux arbrisseaux, à fleurs jaunes disposées en corymbe, que l'on peut placer sur les pelouses de gazon, pendant l'été.
Jeunes, ils produisent peu d'effet; mais comme, cultivés en pleine terre, ils végètent vigoureusement, on peut, à défaut de forts exemplaires, en planter de moyens; on les plante en mai, puis on les relève, à l'approche des gelées, pour les conserver dans l'orangerie jusqu'au printemps suivant.
Variétés.—Floribunda, — Corymbosa, — Tomentosa.
Chamærops humilis (Palmier nain).—Malgré la rusticité bien connue de cette plante, on doit sous le climat de Paris la cultiver en pot.
Disposés par groupe sur les pelouses de gazon, les Chamærops humilis produisent pendant l'été un effet tout nouveau, par l'aspect de leurs feuilles, si différentes de celles des autres végétaux.
Hiverné dans l'orangerie, le Chamærops humilis est facile à conserver.
Cheiranthus Delilianus.—Charmante petite giroflée à fleurs rouge violacé, d'une longue durée, que l'on peut cultiver en pleine terre pendant l'été.
On la multiplie de boutures, que l'on hiverne sous châssis.
Cheiranthus Marshallii.—Tout aussi recommandable, cette plante diffère du Cheiranthus Delilianus par la couleur de ses fleurs, qui sont d'un beau jaune; elle se cultive exactement de même.
Chrysanthème frutescent (Chrysanthème à fleurs blanches).—Cette plante, dont les fleurs ressemblent un peu aux marguerites des prés, convient tout particulièrement, par la rusticité et la longue durée de ses fleurs, pour garnir les massifs.
On la multiplie de boutures faites sous cloche en août et septembre. Hivernés sous châssis, les Chrysanthèmes frutescents peuvent être livrés à la pleine terre dans le courant de mai[16].
Coleus Verschaffelti.—Tous les Coléus sont remarquables par la riche coloration de leurs feuilles, mais ils sont délicats. Seule, l'espèce nommée Verschaffelti peut être cultivée en pleine terre pendant l'été comme les Lantana, les Héliotropes et les Salvia.
Rien ne peut donner une idée de la beauté de cette plante, quand elle a reçu à propos tous les soins qu'elle réclame.
On multiplie les Coleus Verschaffelti de boutures, que l'on hiverne dans la serre chaude.
Cuphéa.—Les Cuphéa doivent, conformément à leur taille peu élevée, être placés sur le bord des massifs. Cultivées en pleine terre pendant l'été, ces charmantes petites plantes donnent des fleurs jusqu'aux gelées; on les multiplie de semis ou de boutures que l'on hiverne sous châssis.
Variétés.—Platycentra, — Ignea, — Strigulosa.
Érythrina.—Comme toutes les plantes qui végètent vigoureusement, les Érythrina ont besoin de beaucoup de nourriture pour donner de belles fleurs. Aussi, à moins que le sol qu'on leur destine ne soit froid et humide, il vaut mieux les cultiver en pleine terre pendant l'été que de les conserver en pots.
Cet arbuste est digne, par la beauté de ses grandes fleurs rouges, de figurer dans tous les jardins. On peut le planter isolément ou en massif. On le rentre pendant l'hiver dans l'orangerie où il doit rester jusqu'au printemps.
Variétés.—Crista galli, — Bellengerii, — Floribunda, — Madame Bellengé, — Marie Bellengé, — Ruberrima.
Eucalyptus globulus.—Grand et bel arbre de l'Australie que l'on peut cultiver en pleine terre pendant l'été; doué d'une vigueur peu commune, l'Eucalyptus globulus est susceptible d'acquérir 5 mètres d'élévation dans une année; ses feuilles, couvertes d'une poussière blanchâtre dans leur jeunesse, diffèrent essentiellement de celles que donnent les arbres de nos jardins. Multiplication de graines, semées vers la fin de l'été, afin d'avoir des plants bons à mettre en pleine terre l'année suivante.
Datura arborea.—Le Datura arborea est sinon la première plante de serre que l'on ait cultivée en pleine terre pendant l'été, du moins l'une des premières; ses fleurs, longues souvent de 0m,32, sont pendantes, blanches et très-odorantes.
Dans de grands jardins, on peut composer des massifs de Datura arborea; mais partout ailleurs, il est préférable de cultiver cette belle plante isolément.
On multiplie le Datura arborea de boutures, que l'on hiverne dans l'orangerie, comme les vieux pieds.
Fuchsia.—Cultivés en pleine terre pendant l'été, les Fuchsia donnent des fleurs jusqu'aux gelées, sans exiger d'autres soins que des arrosements proportionnés à l'état de la température.
On les multiplie de semis, ou de boutures que l'on hiverne en serre ou sous châssis.
Variétés.—À fleurs rouge plus ou moins foncé, ou blanches avec la corolle rouge.
Héliotropes.—Pour avoir de beaux Héliotropes, il faut les cultiver en pleine terre pendant l'été.
On les multiplie de semis, ou mieux de boutures, faites sur couches, en janvier et février.
Plantées dans le courant de mai, les boutures d'Héliotrope prennent en peu de temps un grand développement et donnent des fleurs jusqu'aux gelées.
Quelques pieds d'Héliotropes hivernés dans la serre chaude suffisent, chaque année, pour avoir autant de boutures qu'il en faut pour garnir un jardin.
Variétés.—Du Pérou, — Triomphe de Liége, — Gloire des massifs, — Anna Thurell.
Lantana.—Les Lantana sont de charmantes petites plantes à fleurs en corymbes, d'abord jaunes, puis rouges ou lilas, avec lesquelles on peut composer de délicieux massifs.
On multiplie les Lantana de semis ou de boutures, faites sur couche en janvier et février. En donnant à ces boutures la chaleur dont elles ont besoin, elles peuvent être livrées à la pleine terre dans la seconde quinzaine de mai.
Il faut aux Lantana une terre légère, largement pourvue d'engrais consommé.
Variétés.—Aurantiaca, — Delicatissima, — Mutabilis.
Lobelia ramosa.—Plante à bordures, à fleurs d'un beau bleu.
Cultivé en pleine terre pendant l'été, le Lobelia ramosa donne des fleurs jusqu'aux gelées. On le multiplie de semis, ou de boutures en août et septembre.
Hivernées sous châssis, les boutures de Lobelia ramosa peuvent être livrées à la pleine terre dans le courant de mai.
Mimulus.—La difficulté de conserver les Mimulus pendant l'hiver fait que l'on doit se contenter de les cultiver comme des plantes annuelles.
Semés sur couche en février et mars, les Mimulus peuvent être livrés à la pleine terre, dans la seconde quinzaine de mai. Cultivés en terre légère mélangée de terreau, les Mimulus forment de larges touffes, quand on pince à propos l'extrémité des tiges.
Variétés.—Variegatus, — Cardinalis.
Le Mimulus musqué est une espèce rampante à petites fleurs jaunes, que l'on peut cultiver à l'ombre, en terre de bruyère.
Nicotiana wigandioïdes.—Plante vivace d'orangerie que l'on peut cultiver en pleine terre pendant l'été, exactement comme les Datura. Placé dans des conditions favorables le Nicotiana wigandioïdes constitue une belle plante à feuilles ornementales que l'on multiplie de graines et de boutures.
Nierembergia gracilis.—La Nierembergia gracilis, convient tout particulièrement, pour faire des bordures, en couchant les branches sur le sol. Cultivée en pleine terre pendant l'été, elle donne des fleurs jusqu'aux gelées. On la multiplie de semis, ou mieux de boutures, que l'on hiverne sous châssis.
Beaucoup plus vigoureux, le Nierembergia frutescent mérite la préférence à tous égards.
Pélargonium zonale.—Beaucoup plus connue sous le nom de Géranium, que sous celui de Pélargonium, cette plante fait aujourd'hui le plus bel ornement de nos jardins.
Tout aussi recommandable par sa rusticité que par l'éclat, l'abondance et la longue durée de ses fleurs, le Géranium zonale convient tout particulièrement pour garnir les vases et les massifs. On le multiplie de semis, ou mieux de boutures faites sous cloches en août et septembre.
Hivernés en serre ou sous châssis, les Géranium zonale peuvent être livrés à la pleine terre dans le courant de mai. Comme ils prennent en peu de temps un grand développement, il est beaucoup plus simple de planter chaque année de jeunes Géranium, que de conserver les vieux pieds.
Variétés.—À fleurs rouges, — roses, — blanches, ou rouges à feuilles panachées de blanc.
L'espèce connue sous le nom de Géranium à feuilles de lierre peut être cultivée en bordure pendant l'été.
Pétunia.—Ayant reconnu depuis longtemps qu'il était beaucoup plus simple de cultiver les Pétunia comme des plantes annuelles que de conserver les vieux pieds, on les sème maintenant en mars sur couche, puis on les repique, aussitôt que le plan est assez avancé, ou bien on les sème en avril, immédiatement en place.
Quant aux variétés à fleurs doubles, que l'on veut conserver, il faut en faire des boutures, en août et septembre, et les hiverner sous châssis.
Cultivés en pleine terre pendant l'été, les Pétunia donnent des fleurs jusqu'aux gelées. Aussi, de toutes les plantes qui servent à l'ornementation des jardins, il n'en est pas qui conviennent mieux que les Pétunia pour garnir les vases et les massifs, ou faire des bordures, en couchant les branches sur le sol[17].
Salvia splendens.—Bien que les fleurs de cette belle plante apparaissent un peu tard, on ne doit pas en négliger la culture, car livrée à la pleine terre, dans le courant de juin, elle donne, pendant tout l'automne, de longs épis de fleurs rouges, d'un éclat tel, qu'il est impossible de les fixer longtemps.
On multiplie le Salvia splendens de semis, ou mieux de boutures, faites sur couche en mars et avril. Quelques pieds de Salvia splendens, hivernés dans la serre chaude, suffisent, chaque année, pour avoir autant de boutures qu'il en faut pour garnir un jardin.
Solanum.—Considérés au point de vue ornemental, les Solanum présentent un immense intérêt. Cultivées en pleine terre pendant l'été, certaines espèces produisent un effet remarquable par la beauté de leurs feuilles.
On peut en composer des massifs; cependant il est préférable de les placer isolément sur les pelouses de gazon.
On multiplie les Solanum de semis, ou de boutures, que l'on hiverne dans la serre chaude.
Variétés.—Atropurpureum, — Betaceum, — Callicarqum, — Marginatum, — Purpureum, — Pyracanthum, — Robustum.
Senecio cinéraria (Cineraria maritima).—Plante rameuse à feuilles pennées recouverte de même que les tiges, d'un duvet tomenteux. Disposée en lignes, autour des massifs de Coléus ou de toute autre plante de couleur vive, la Cineraria maritime produit un charmant effet; elle peut au besoin passer l'hiver dehors; cependant, il est préférable de faire des boutures chaque année, afin de remplacer les vieux pieds, qui finissent par prendre un trop grand développement.
La Centaurea candidissima peut être employée dans les mêmes circonstances; elle est même d'un plus beau blanc que la Cineraria maritime, seulement elle est moins rustique.
Statice latifolia.—Cette plante vivace, à feuilles radicales, tiges rameuses à ramifications, disposées en corymbe paniculé; fleurs bleues, de juillet en septembre.
Multiplication de graines, en juin et juillet; bien que rustique, la Statice latifolia doit être cultivée en pot, que l'on hiverne sous châssis.
Tagetes lucida.—Les fleurs de cette plante sont d'un beau jaune. Elles sont petites, mais très-nombreuses et d'une longue durée. Au besoin, le Tagetes lucida peut remplacer la Calcéolaire ligneuse dans la composition des massifs, où l'on veut avoir des fleurs jaunes. On le multiplie de semis ou de boutures, que l'on hiverne sous châssis.
Tradescantia zebrina.—Plante rampante, propre à garnir, pendant l'été, la surface des massifs consacrés à la culture des plantes de serre chaude.
Les conditions tout exceptionnelles dans lesquelles prospère le Tradescantia zebrina, ajoutent encore à l'intérêt que présente cette charmante plante si remarquable déjà par la beauté de ses feuilles.
On multiplie le Tradescantia zebrina de boutures que l'on hiverne en serre chaude.
Verveines hybrides.—Les graines que donnent ces charmantes petites plantes, produisent chaque année un nombre considérable de variétés de toutes nuances. Semées en février et mars sur couche, les Verveines hybrides peuvent être repiquées en pots, ou immédiatement en place, comme toutes les plantes annuelles que l'on sème au printemps.
Malgré la simplicité de ce mode de culture, on multiplie le plus souvent les Verveines de boutures, en août et septembre; hivernés sous châssis, les boutures de Verveines sont bonnes à mettre en pleine terre en avril et mai.
L'éclat, la fraîcheur et la longue durée des fleurs de Verveines permettent de recommander particulièrement ces plantes, pour composer des massifs, ou faire des bordures, en couchant les branches sur le sol.
Véroniques ligneuses.—Les Véroniques ligneuses sont des plantes qu'il ne faut pas confondre avec les Véroniques vivaces dont les tiges meurent chaque année. Disposées en longues grappes rouges, roses ou lilas les fleurs de Véroniques ligneuses passent successivement au blanc.
On les multiplie de semis ou de boutures, faites sous cloches, en août et septembre. Hivernées sous châssis, les boutures de Véroniques ligneuses peuvent être livrées à la pleine terre dans le courant de mai.
Variétés.—Andersoni, — Lindleyana, — Splendida.
Wigandia Caracasana.—De toutes les plantes de serre cultivées pour la beauté de leurs feuilles il n'en est pas de plus ornementales que le Wigandia Caracasana.
On le multiplie de semis ou de boutures, de racines, en septembre et octobre; hivernées en serre ou sous châssis, les boutures de Wigandia Caracasana peuvent être livrées à la pleine terre vers la fin de mai.
Pour obtenir tout l'effet que cette belle plante peut produire, il faut lui réserver une place sur les pelouses de gazon et lui donner une terre légère largement pourvue d'engrais consommés.
Section V.—Plantes pour l'ornement des eaux.
1. Plantes à feuilles flottantes.
Alisma flottant (Alisma natans).—Fleurs blanches.
Cornifle à fruits épineux (Ceratophyllum demersum).—Fleurs herbacées, en juin et juillet; variété à fruits lisses.
Fléchière aquatique (Sagittaria sagittifolia).—Fleurs blanches, en juin; multiplication de graines.
Macre flottante, châtaigne d'eau (Trapa natans).—Fleurs blanches, en juin; multiplication de graines.
Ményanthe Trèfle d'eau (Menyanthes trifoliata).—Fleurs blanches, en juillet.
Morrène grenouillette (Hydrocharis morsus ranæ).—Fleurs blanches, en juin.
Nénuphar blanc, Lis d'étang (Nymphæa alba).—Fleurs blanches ou jaunes, en juin, juillet et août.
Nénuphar odorant (N. odorata).—Fleurs blanches, doubles, odorantes, en juillet.
Renouée amphibie (Polygonum amphibium).—Fleurs rouges, en juillet.
Villarsie à feuilles de Nénuphar, Ményanthe (Villarsia nymphoides).—Fleurs jaunes, en juillet.
2. Plantes s'élevant au-dessus de la surface des eaux.
Acore odorant (Acorus calamus).—Hauteur, 1 mètre à 1m,50; fleurs odorantes, en chatons, en juillet.
Iris des marais, Glaïeul des marais (Iris Pseudo-Acorus).—Hauteur, 1m,33; fleurs d'un beau jaune, en juin.
Massette à larges feuilles (Typha latifolia).—Tiges de 1m,65 à 2 mètres, terminées par un épi de fleurs brunes, en juillet.
Massette à feuilles étroites (T. angustifolia).—Moins élevée que la précédente.
Naïade à feuilles lancéolées (Naias monosperma).—Hauteur, 0m,15; fleurs herbacées, en août et septembre; multiplication de graines, qui se resèment d'elles-mêmes.
Patience aquatique (Rumex hydrolapathum),—Hauteur, 1m,50 à 2 mètres; fleurs verdâtres, en juillet.
Pontédérie à feuilles en cœur (Pontederia cordata).—Fleurs bleues, en mai. On peut également cultiver cette belle plante sur le bord de l'eau.
Pesse d'eau (Hippuris vulgaris).—Hauteur, 0m,15 à 0m,20; fleurs d'un blanc sale, en mai.
Renoncule à feuilles longues, Grande Douve (Ranunculus lingua).—Tiges de 1 mètre; fleurs jaunes, en juin, et successivement jusqu'en octobre.
Salicaire effilée (Lythrum virgatum).—Hauteur, 1 mètre à 1m,33; fleurs d'un rose pourpre, en juillet et août.
Toutes les Salicaires peuvent également être cultivées sur le bord de l'eau.
Saurure penché (Saururus cernuus).—Hauteur, 0m,40; fleurs blanches, disposées en une longue grappe courbée au sommet.
Scirpe des étangs (Scirpus lacustris).—Plante très-élevée, donnant en juillet des fleurs disposées en épis terminaux.
Sparganium flottant, Ruban d'eau (Sparganium natans).—Hauteur, 0m,33; fleurs en chatons, en juillet.
Toutes ces plantes peuvent être cultivées dans de grands pots ou dans des baquets que l'on plonge dans l'eau.
3. Plantes propres à la décoration du bord de l'eau.
Alisma plantain d'eau (Alisma plantago).—Hauteur, 0m,65; fleurs blanches ou rougeâtres, en juillet.
Arundo donax.—Cette plante, remarquable par la puissance de sa végétation, doit, comme tous les roseaux, être cultivée isolément; chaque année, on coupe les tiges de l'Arundo donax rez de terre, puis on le couvre de feuilles pendant les hivers rigoureux.
Variétés.—À feuilles panachées de blanc, — à feuilles panachées de jaune.
La variété à feuilles panachées de blanc doit être rentrée l'hiver. Celle à feuilles panachées de jaune peut rester en place.
Bambusa aurea. Originaire du nord de la Chine, cette belle plante résiste, sans souffrir, aux froids les plus rigoureux. Comme tous les bambous, elle fournit de nombreuses tiges ligneuses d'un effet véritablement très-pittoresque. Multiplication par boutures de racines.
Butome ombellé, Jonc fleuri (Butomus umbellatus).—Hauteur, 1 mètre; fleurs roses, en juillet; variété à feuilles panachées.
Linaigrette à gaînes (Eriophorum vaginatum).—Hauteur, 0m,33; en mars et avril, épis couverts de longues soies blanches.
Lysimachie à feuilles de saule (Lysimachia ephemerum).—Hauteur, 1 mètre; fleurs blanches, de juillet en septembre; multiplication de graines semées sur couches, fréquemment arrosées, ou de l'éclat des pieds.
Lysimachie thyrsiflore, Naumburgia thyrsiflore (L. thyrsiflora).—Hauteur, 0m,33; fleurs jaunes, en juin et juillet; multiplication de graines et d'éclats.
Lysimachie ponctuée (L. punctata).—Hauteur, 0m,65; fleurs jaunes, en juillet.
Parnassie des marais (Parnassia palustris).—Hauteur, 0m,25 à 0m,30; fleurs blanches tachées de jaune, en juin et juillet.
Phalaris rubané, Roseau ruban (Phalaris arundinacea picta).—Hauteur, 1 mètre; feuilles rubanées de jaune; fleurs disposées en panicule spiciforme, blanchâtre du côté de l'ombre, pourpre du côté du soleil; multiplication par traces.
Populage des marais, Souci des marais (Calthapalustris).—Hauteur, 0m,33; en avril et mai, fleurs d'un beau jaune, simples ou doubles.
Renoncule flamme (Ranunculus flammula).—Hauteur, 0m,40; fleurs jaunes, en juin et juillet.
Scorpione des marais, Souvenez-vous-de-moi (Myosotis palustris).—Tiges de 0m,20 à 0m,26; fleurs d'un bleu céleste, d'avril en août; multiplication de graines, semées au printemps, de boutures ou par l'éclat des pieds.
Spirées (Spiræa).—Presque toutes les espèces herbacées se plaisent sur le bord des eaux et produisent un effet agréable.
4. Arbres et arbustes.
Airelle veinée (Vaccinium uliginosum).—Tiges rampantes; fleurs blanches ou carnées, en mai et juin.
Airelle caneberge (V. Oxycoccos).—Tiges comme la précédente; fleurs rouges, en mai; baies rouges avec des points pourpre.
Aune (Alnus).—Tous aiment une terre humide, marécageuse ou même submergée. (V. Arbres d'agrément.)
Céphalanthe d'Amérique, Bois-bouton (Cephalantus occidentalis).—Hauteur, 1m,30 à 1m,65; fleurs blanches, en août et septembre.
Chionanthe de Virginie, Arbre de neige (Chionantus Virginica).—Hauteur, 2m,65 à 4 mètres; fleurs blanches, en juin.
Cyprès chauve de la Louisiane (Cupressus disticha, Schubertia disticha). (V. Arbres d'agrément.)
Dirca des marais, Bois-cuir (Dirca palustris).—Hauteur, 1m,33 à 2 mètres; fleurs d'un blanc jaunâtre, en mars et avril.
Galé, Piment royal (Myrica Gale).—Hauteur, 1 mètre à 1m,33; fleurs en chatons, en mai.
Galé de Pensylvanie (M. Pennsylvanica).—Hauteur, 1m,65 à 2 mètres; fleurs comme le précédent.
Hamamélis de Virginie (Hamamelis Virginica).—Hauteur, 1m,33 à 1m,65; fleurs d'un blanc jaunâtre, en automne.
Peupliers (Populus).—Ils se plaisent dans les terrains humides et tous sont propres à la décoration des pièces d'eau et des rivières. (V. Arbres d'agrément.)
Saules (Salix).—Tous les saules conviennent aux sites aquatiques des jardins paysagers et peuvent être avantageusement placés aux bords des eaux, où ils produisent un effet très-pittoresque. (V. Arbres d'agrément.)
Tamarix de Narbonne (Tamarix Gallica).—Hauteur, 2m,65 à 3m,33; fleurs d'un blanc purpurin, de mai en octobre.
Tamarix d'Allemagne (T. Germanica).—Hauteur, 2m,33 à 2m,65; fleurs d'un pourpre pâle ou rose, de juin en septembre.
Tupélo velu (Nyssa villosa).—Grand et bel arbre, à fleurs verdâtres, en juin; fruit bleu.
Variétés.—Aquatique, — des forêts.
Viorne obier, Sureau aquatique (Viburnum opulus).—Hauteur, 1 mètre à 1m,65; fleurs blanches, en mai et juin; baies rouges.
Section VI.—Plantes pour rocailles.
Aubrietia deltoidea.—Petite plante formant de larges touffes, à fleurs d'un bleu clair, pendant tout le printemps.
Arabis verna.—Petite plante en touffes; fleurs bla
Campanules.—Les Campanula cespitosa et Carpathica, déjà recommandées comme plantes à bordures, conviennent également bien pour garnir les rochers.
Crucianella rubra.—Tiges étalées, longues de 0m,25 à 0m,30; fleurs roses, tout l'été.
Epinedium Alpinum.—Tiges de 0m,35; fleurs rouges et jaunes, en avril et mai.
Erinus Alpinus.—Petite plante en touffes; fleurs purpurines ou blanches; en mars et avril.
Fougères.—Les Athyrium fœmina, Adianthum pedatum, Aspidium lobatum, astræa, recurva, Blechnum spicans, Osmunda regalis, Onoclea sensibilis, Pteris aquilina, Scolopendrium officinarum, Struthiopteris Germanica, peuvent être placés entre les pierres des rochers, surtout de ceux qui se trouvent dans un endroit frais et abrité.
Iris Germanica.—Il n'est pas de plante plus rustique et qui convienne mieux que les Iris Germanica pour garnir les rochers.
Linaria cymbalaria.—Tiges rampantes; fleurs bleu
Œthionema cordifolia.—Tiges étalées, longues de 0m,15 à 0m,20; fleurs d'un beau rose, en avril et mai.
Potentilla reptans.—Tiges rampantes; fleurs jaun
Primevères.—Toutes les variétés du Primula veris peuvent être employées pour garnir les rochers.
Saponaria ocimoides.—Tiges étalées, longues de 0m,15 à 0m,20; fleurs purpurines, en juin et juillet.
Saxifrages.—Les Saxifraga granulata, hypnoides et sarmentosa conviennent tout particulièrement pour garnir les rochers.
Sedum.—Tous les Sedum sont propres à garnir les rochers, et particulièrement les Sedum acre, elegans, hirsutum, populifolium, Sieboldii et Telephium rubrum.
Sempervivum tectorum.—Hauteur, 0m,33; fleurs purpurines, de juillet en septembre.
Tussilago farfara, foliis variegatis.—Plante remarquable par la beauté de ses larges feuilles, panachées de jaune; fleurs jaunes en février et mars.
Vinca major (Pervenche grande).—Tiges d'environ 0m,65, les unes droites, les autres couchées; fleurs bleues tout l'été; variété à feuilles panachées.
Vinca minor (Pervenche petite).—Fleurs bleues, simples ou doubles; variété à fleurs blanches.
Arbres et arbrisseaux.
Airelle anguleuse (Vaccinium myrtillus).—Hauteur, 0m,65; fleurs d'un blanc rosé, en mai; baies d'un bleu noirâtre.
Astragale adragant (Astragalus tragacantha).—Hauteur, 0m,33; fleurs blanches, en juin et juillet.
Câprier commun (Capparis spinosa).—Hauteur, 1 mètre à 1m,33; fleurs blanches, en juin et juillet; couverture l'hiver.
Chêne kermès (Quercus coccifera).—Hauteur, 1 mètre; glands ovales, ne mûrissant que la seconde année.
Cotoneaster buxifolia.—Arbrisseau peu élevé, à rameaux inclinés; en avril et mai, fleurs blanches. Fruits rouges, en automne.
Les Cotoneaster microphylla comptus et marginatus, conviennent également pour garnir les rochers et les terrains en pente.
Fontanesia à feuilles de Filaria (Fontaniesa phyllireoides).—Hauteur, 2m,65; fleurs blanches, puis rougeâtres, en mai.
Groseillier stérile (Ribes sterile).—Fleurs jaunes, en avril.
Jasmin jaune (Jasminum fruticans).—Hauteur, 1 mètre à 1m,33; fleurs jaunes, de mai en septembre; baies noirâtres.
Lyciet de la Chine (Lycium Sinense).—Hauteur, 2m,65 à 3m,33; fleurs d'un violet purpurin, tout l'été; baies rouges.
Lyciet à feuilles étroites, Jasminoide (L. barbarum).—Il diffère du précédent par ses feuilles un peu plus larges, et par ses fleurs d'un blanc pourpre.
Lyciet d'Europe (L. Europeum).—Hauteur, 2 mètres à 2m,65; fleurs blanchâtres.
Millepertuis à grandes fleurs (Hypericum calycinum).—Hauteur, 0m,34; fleurs d'un beau jaune, de juin en septembre.
Ronce commune (Rubus fruticosus).—On en cultive plusieurs variétés les plus remarquables sont:
Ronce à fleurs blanches doubles.—Fleurs semblables à de petites roses, de juin en novembre.
Ronce à feuilles découpées.—Fleurs roses, de juillet en septembre.
Ronce à fleurs roses.—Fleurs roses très-doubles.
Section VII.—Plantes grimpantes pour garnir les murs, berceaux, tonnelles.
1. Plantes annuelles et vivaces.
Calystegia pubescens.—Tout l'été, fleurs doubles, d'un rose tendre, nuancé de rose plus vif.
Calystegia sepium (var. incarnatum).—Fleurs simples, d'un rose tendre.
Les Calystégia conviennent tout particulièrement pour garnir les berceaux, les rochers et la tige des grands arbres que l'on veut dissimuler; on les multiplie par tronçons de racines.
Capucine grande (Tropœolum majus).—Fleurs jaune orangé, tout l'été; variété à fleur brune; semer en place, en avril.
Capucine des Canaries. (Tropœolum peregrinum).—Tout l'été, fleurs jaune serin; même culture.
Cobée grimpante (Cobæa scandens). Fleurs violettes, tout l'été; semer sur couche, en mars. Dès que les plants ont quelques feuilles, on les repique dans de petits pots, qu'on laisse sur couche jusqu'à la fin d'avril ou au commencement de mai, époque où on les met en pleine terre.
Courge vivace (Cucurbita perennis).—Cette courge est extrêmement remarquable par sa rusticité, la beauté de ses feuilles veloutées et l'odeur agréable de ses fleurs. Les tiges de la courge vivace meurent pendant l'hiver, mais elles repoussent au printemps avec une grande vigueur; on la multiplie de graines, de marcottes et de rejetons, que l'on replante au printemps.
La courge, connue sous le nom de Tladiantha dubia, produit des tubercules qui servent à sa reproduction.
Courges annuelles.—Toutes les courges annuelles peuvent être cultivées comme plantes grimpantes.
On les sème en mars, sur couche, ou en mai, immédiatement en place; à cet effet, on prépare un bon trou, que l'on remplit de fumier, on place la terre provenant de la fouille sur le fumier, puis on fait un bassin, au centre duquel on sème les graines de courge.
Les courges pèlerine, poire à poudre, plate de Corse, massue, siphon, métulifère, dipsaceus, myriocarpus (courge groseille), melanosperma et toutes les coloquintes peuvent être traitées comme nous venons de l'indiquer.
Gesse odorante, Pois de senteur (Lathyrus odoratus).—Fleurs violettes, roses, rouges ou blanches, odorantes; semer en place, en automne ou au printemps.
Gesse de Tanger (L. Tingitanus).—Fleurs d'un rouge pourpre foncé, de juillet en octobre; semer en place au printemps.
Gesse à larges feuilles, Pois vivace (L. Latifolius).—Plante vivace; fleurs d'un rose pourpre, de juillet en septembre; semer en place, en automne ou au printemps.
Haricot d'Espagne (Phasœlus coccineus).—Fleurs rouge écarlate, tout l'été; variétés à fleurs blanches et à fleurs bicolores; semer en place, en avril.
Ipomée pourpre, Volubilis (Convolvulus purpureus, Ipomœa purpurea).—Pendant l'été, fleurs blanches, rouges, roses, bleues ou panachées. Toutes les variétés se sèment en place, en avril et mai.
Ipomée Nil ou de Michaux (I. Nil, C. Nil.)—Fleurs d'un bleu azuré, tout l'été.
Ipomée écarlate, Quamoclit écarlate (I. coccinea).—Fleurs écarlates, tout l'été.
Thunbergia à pétioles ailés (Thunbergia alala).—Fleurs jaunes avec le centre pourpre, tout l'été; variété à fleurs blanches; semer sur couche, au printemps, et repiquer le plant en pleine terre.
2. Plantes grimpantes de serre tempérée que l'on peut mettre en pleine terre tout l'été.
Boussingaultia Baselloides.—Grande plante sarmenteuse, à fleurs blanches, petites, très-odorantes.
Multiplication de boutures, qui s'enracinent facilement et par les tubercules; couverture l'hiver.
Capucines tubéreuses.—On cultive plusieurs espèces de Capucines à racines tubéreuses, mais elles exigent la serre. Plus rustique que les autres, l'espèce connue sous le nom de Tropæolum pentaphyllum peut être plantée en pleine terre, en avril ou mai.
À l'approche des froids, on relève les tubercules, que l'on conserve dans de la terre sèche jusqu'au moment de les replanter.
Dioclée glycinoïde (Dioclea glycinoides).—Fleurs d'un rouge très-vif, en automne; multiplication de boutures.
Eccremocarpus rude (Eccremocarpus scaber).—Fleurs écarlates, en juillet et août; semer aussitôt après la maturité.
Ipomée de Léar (Ipomœa Learii).—Fleurs grandes, d'un beau bleu, tout l'été et l'automne; multiplication de boutures.
Loasa à fleurs rouges (Laosa lateritia).—Fleurs rouge brique, tout l'été; multiplication de graines ou de boutures.
Loasa à fleurs orangées (L. aurantiaca).—Fleurs jaune orangé, tout l'été; même multiplication.
Lophosperme à fleurs roses (Lophospermum erubescens).—Fleurs roses, tout l'été; multiplication de graines et de boutures.
Lophosperme volubile (L. rhodochiton).—Moins élevée que la précédente; fleurs roses, tout l'été; même multiplication.
Maurandie toujours fleurie (Maurandia semperflorens).—Fleurs d'un rose pourpre, tout l'été. On la multiplie de graines, semées sur couche au printemps, et de boutures.
Maurandie à fleurs de Muflier (M. antirrhiniflora).—Fleurs lilacées, tout l'été.
Maurandie de Barclay (M. Barclayana).—Fleurs d'un beau bleu, tout l'été.
3. Arbrisseaux[18].
Aristoloche siphon (Aristolochia sipho).—En mai et juin, fleurs d'un pourpre obscur, en forme de pipe.
Variétés.—Tomenteuse, — * Sempervirens.
Atragène des Alpes (Atragene Alpina).—Fleurs bleu clair, en juin et juillet.
Atragène de Sibérie (A. Sibirica).—Fleurs blanches.
Atragène de l'Inde (A. Indica).—Fleurs d'abord verdâtres, puis blanches, d'avril en novembre; couverture l'hiver.
Atragène à vrilles (A. cirrhosa).—Fleurs d'un blanc verdâtre, en automne.
Bignone, Jasmin de Virginie (Bignonia radicans).—Fleurs grandes, d'un rouge écarlate, en juillet et août.
Bignone à grandes fleurs (B. grandiflora).—Fl
Bignone à vrilles (B. capreolata).—En juin, fleurs d'un jaune orangé au sommet, pourpre à la base.
Célastre grimpant, Bourreau des arbres (Celastrus scandens).—Fleurs verdâtres, en mai et juin; fruit rouge.
Chèvrefeuille des jardiniers (Lonicera Caprifolium).—En mai et juin, fleurs à odeur suave, roses en dedans, plus ou moins rouges en dehors. Variété à fleurs blanches et à feuilles panachées.
Variétés.—Flava, — Japonica, — Sempervirens, — Sinensis.
Clématite odorante (Clematis flammula).—En juillet et août, fleurs blanches, disposées en grappes, très-odorantes.
Variétés.—Azurea, — Bicolor, — Florida, — Hendersoni, — Montana, — Sophia, — Viticella, — Viticella venosa.
Décumaire sarmenteux (Decumaria barbata).—Fleurs blanches, d'une odeur suave, en août et septembre.
Glycine de la Chine (Glycine Sinensis).—Fleurs grandes, d'un bleu pâle ou blanches, à odeur suave, en avril. Comme tous les arbustes vigoureux, les Glycines de la Chine peuvent être taillées. Seulement, il faut, contrairement à ce qui se fait ordinairement, les tailler dans le courant de juin, autrement elles ne donnent pas de fleurs l'année suivante.
Glycine frutescente (G. frutescens).—Fleurs violettes, de juin en septembre.
Variétés.—Backousiana, — Floribunda.
Grenadille bleue, Fleur de la Passion (Passiflora cœrulea).—Fleurs blanches, bleues et purpurines, de juillet en octobre; couverture l'hiver.
Grenadille incarnate (P. incarnata).—Fleurs blanches, purpurines, violettes et noires, en juillet et en août; couverture l'hiver.
Houblon cultivé (Humulus lupulus).—Fleurs jaunes, en cône écailleux, de juin en août.
Jasmin blanc (Jasminum officinale).—Fleurs blanches, à odeur suave, tout l'été.
Jasmin triomphant (J. revolutum).—Fleurs d'un jaune très-vif, très-odorantes; couverture l'hiver.
Lierre grimpant (Hedera helix).—Fleurs petites, verdâtres, en septembre et octobre; baies noires; variété à feuilles panachées ou maculées de blanc ou de jaune.
Lierre d'Irlande (H. Hibernica).—Feuilles plus grandes; produit plus d'effet.
Ménisperme du Canada (Menispermum Canadense).—Fleurs petites, verdâtres, de juin en juillet.
Variétés.—De la Caroline, — de Virginie.
Morelle grimpante, Vigne de Judée (Solanum dulcamara).—Fleurs violettes, en juin et juillet; baies rouges.
Variétés.—À feuilles panachées, — à feuilles de jasmin.
Périploca de Grèce (Periploca Græca).—Fleurs pourpre noirâtre, en juin et juillet.
4. Rosiers.
Des Alpes.—Boursault, fleurs roses, semi-doubles,—Calypso, fleurs blanches, nacrées,—Reversa, fleurs pourpres,—Inermis, fleurs rose pâle.
Banks.—À fleurs blanches,—À fleurs jaunes.
À bractées.—Ayrschyres, fleurs doubles, carnées, à odeur de thé,—Macartney, fleurs blanches,—Maria-Leonida, fleurs blanches,—Triomphe de Machetteau, fleurs roses, striées de blanc.
Des champs.—À fleurs roses,—À grandes fleurs blanches.
Multiflore.—À fleurs-roses, doubles,—À fleurs rouges, doubles,—Gaulhie, fleurs blanches,—Laure Davoust, fleurs carné vif.
Muscat.—Blanches simples,—Blanches doubles,—Comtesse Plater, fleurs blanc jaunâtre,—Princesse de Nassau, fleurs blanches,—Dupont, fleurs blanches simples,—Éponine, fleurs blanches doubles.
Noisette.—Chromatella jaune foncé,—Euphrosine, roses et jaunâtres, odorant,—Noisette ordinaire, fleurs couleur de chair,—Desprez, fleurs jaune rosé,—Lamarque, fleurs blanches,—Labiche, fleurs blanches, cœur rose,—Solfatare, jaune soufre.
Toujours vert.—Scandens, fleurs blanches,—Adélaïde d'Orléans, fleurs blanches,—Princesse Marie, fleurs rose tendre,—Félicité-Perpétue, fleurs blanc carné.
Les Rosiers grimpants, que l'on veut tailler, doivent être soumis à cette opération aussitôt après la floraison; autrement, ils ne donnent pas de fleurs l'année suivante.
Schizandre cocciné (Schizandra coccinea).—Fleurs coccinées, en juillet; couverture l'hiver.
Vigne vierge (Cissus quinquefolia).—Arbrisseau recommandable par sa vigueur et sa rusticité; fleurs verdâtres, en automne.
Variétés.—D'Orient, — Hétérophylle.
Section VIII.—Arbrisseaux et arbustes à feuilles caduques[19].
Chaque fois que la culture des arbrisseaux, arbustes et arbres n'offrira rien de particulier, nous n'entrerons dans aucun détail à ce sujet. Tous se multiplient de graines, de greffes, de boutures ou de marcottes; mais nous n'avons pas jugé nécessaire d'indiquer le mode de reproduction de chacun, car ce n'est guère que dans les pépinières qu'on peut se livrer à leur éducation avec avantage. Quant à l'époque de la plantation, on devra toujours tenir compte de la nature du terrain et observer tout ce qui est indiqué pour les arbres fruitiers.
Amandier nain (Amygdalus nana).—Hauteur, 0m,65 à 1 mètre; fleurs d'un beau rose, en avril; variété à fleurs doubles.
Variétés.—De Géorgie, — de Perse, — à feuilles panachées.
Amelanchier du Canada (Cratægus Canadensis).—Hauteur, 3m,33 à 4 mètres; fleurs blanches, en avril; fruits presque noirs.
Amelanchier à grappes (C. racemosa).—Hauteur, 2m,65 à 3m,33; fleurs blanches, en avril et mai; fruits noirs.
Amelanchier à épis (C. spicata).—Hauteur, 2 mètres à 2m,65; fleurs blanches, en mai; fruits rouges.
Amorpha frutescent, Faux-Indigo (Amorpha fruticosa).—Hauteur, 2 mètres à 2m,65; fleurs d'un bleu violâtre, en juin et juillet.
Variétés.—Lewesii, — Glabra, — Crispa.
Argousier rhamnoïde (Hippophæ rhamnoides).—Hauteur, 2 mètres à 2m,33; rameaux épineux; feuilles blanchâtres, tachées de roussâtre; fleurs verdâtres, en avril; baies orangées.
* Assiminier de Virginie, Anone à trois lobes (Assiminia virginiana).—Hauteur, 3m,33 à 4 mètres; fleurs d'un pourpre très-brun, en mai et juin.
Variétés.—À grandes fleurs, — à petites fleurs.
* Azédarach bipenné, Arbre saint (Melia Azedarach).—Hauteur, 3m,33 à 4 mètres; en juillet, fleurs d'un lilas tendre, à odeur suave; couverture l'hiver.
Baguenaudier ordinaire (Colutea arborescens).—Hauteur, 3 à 4 mètres; fleurs jaunes, tout l'été; fruits vésiculeux.
Baguenaudier du Levant (C. orientalis).—Hauteur, 2 mètres; fleurs rouge safrané, en juin et juillet.
Baguenaudier d'Alep (C. Alepica).—Hauteur, 1m,33 à 1m,65; fleurs jaunes, tout l'été.
Bourgène (Rhamnus frangula).—Hauteur, 2m,65 à 4 mètres; fleurs verdâtres, en avril et mai; baies noires.
Variétés.—Des Alpes, — à larges feuilles.
Bugrane frutescente (Ononis fruticosa).—Hauteur, 1 mètre; fleurs roses, en mai et juin; variété à fleurs blanches.
* Calycanthe de la Caroline, Pompadoura, Arbre aux Anémones (Calycanthus floridus).—Hauteur, 2 mètres à 2m,65; de mai en août, fleurs d'un rouge brun, exhalant une odeur très-agréable.
Variétés.—Fragrans, Occidentalis.
Caragana arborescent (Caragana arborescens, Robinia Caragana).—Hauteur, 2 mètres à 3m,33; fleurs jaunes, en mai.
Caragana frutescent (C. frutescens).—Hauteur, 1 mètre; fleurs jaunes, en mai.
Caragana argenté (C. argentea).—Hauteur, 1m,33 à 1m,65; fleurs d'un rose pâle, en avril et mai.
Variétés.—Altagana, — Chamlagu, — Grandiflora, — Pygmæa.
Cerisier odorant, Bois de Sainte-Lucie (Cerasus Mahaleb, Prunus Mahaleb).—Hauteur, 4 à 5 mètres; fleurs blanches odorantes, en mai; fruits noirs.
Cestreau à baies noires (Cestrum Parqui).—Hauteur, 1m,65; tout l'été, fleurs jaunes, exhalant une agréable odeur pendant la nuit.