Manuel pratique de Jardinage: contenant la manière de cultiver soi-même un jardin ou d'en diriger la culture
FIN DE LA TABLE DES FIGURES.
1: Bouvart, Observations météorologiques faites à l'Observatoire de Paris.
2: La figure 2 représente une chaudière en cuivre, à doubles parois, remplie d'eau; le tuyau de départ A sert également à introduire l'eau dans la chaudière; il communique avec les tuyaux de circulation B au moyen d'un coude de même diamètre.
Aussitôt échauffée, l'eau contenue dans la chaudière se dilate, pousse celle qui se trouve dans les tuyaux jusqu'au point C, où elle rentre dans la chaudière pour se réchauffer et circuler de nouveau dans les tuyaux quand elle est suffisamment chaude.
Quant aux tuyaux, lorsque le parcours est d'une certaine étendue, on leur donne la forme méplate, afin de chauffer une plus grande surface que dans les tuyaux cylindriques, et pour contenir une moins grande quantité d'eau qui puisse parvenir au degré d'ébullition plus promptement que dans ces derniers. On donne généralement à ces tuyaux 0m,02 à 0m,03 d'épaisseur sur une hauteur variable de 0m,10 à 0m,15, suivant le cube d'air et le besoin d'élévation de la température. Les tuyaux de 0m,21 sur 0m,2 sont assez communément en usage. En effet, les tuyaux cylindriques, dont la surface extérieure correspond à celle du tuyau de 0m,21 de hauteur sur 0m,2 contiennent 4 litres 20 d'eau, et la même longueur en tuyaux d'une surface extérieure semblable, c'est à-dire d'un diamètre de 0m,15, en contiendrait 15 litres 17. Il est vrai que l'eau chaude contenue dans le tuyau cylindrique se refroidira moins vite que dans l'autre; mais aussi il aura fallu pour la mettre en ébullition brûler plus de combustible sans avoir obtenu plus de surface de chauffe, et par conséquent plus de chaleur.
3: La cire à greffer se compose de deux parties de poix-résine, de deux parties de cire jaune et d'une partie de suif, fondues ensemble.
4: Cette opération doit avoir lieu au moyen d'un appareil en cuivre de forme cylindrique, nommé fumigateur. Il se compose de deux pièces: la partie supérieure entre à frottement sur la partie inférieure; une plaque percée de trous fins est fixée intérieurement pour recevoir le tabac et éviter qu'il ne passe par les tuyaux. Pour faire fonctionner l'appareil, on introduit l'extrémité d'un soufflet dans le tuyau placé à la partie inférieure de l'appareil, et en soufflant la fumée s'échappe par le tuyau fixé sur l'un des côtés de la partie supérieure.
5: Comme en toute circonstance la terre pour les empotages doit être très-meuble et bien mélangée, il faut toujours la passer à la claie ou au crible.
La claie consiste en un cadre en bois, garni, dans le sens de la hauteur, de tringles en fer distantes les unes des autres d'environ 0m,015. Ces tringles sont soutenues par une traverse placée au milieu du cadre. Pour s'en servir, on l'appuie (en ayant soin de l'incliner un peu) sur un bon piquet.
Le crible est un panier dont le fond est garni de mailles en osier ou en fil de fer plus ou moins larges, selon que l'on veut plus ou moins ameublir la terre qu'on y passe.
6: On appelle blanc de Champignons de petits filaments blancs assez semblables à la moisissure et qui se forment dans le fumier. On le trouve soit dans le fumier en tas depuis longtemps, où il s'en forme souvent de très-bon, soit dans les vieilles couches à Melons; à défaut, on peut en prendre dans une meule déjà en rapport, mais où l'on n'aurait encore fait qu'une récolte. Placé dans un lieu sec, le blanc de Champignons peut se conserver pendant deux ans.
7: Ces deux modes de repiquage sont encore pratiqués dans la culture maraîchère. Cependant bon nombre de maraîchers ont abandonné le repiquage en pot; car l'expérience prouve qu'un Melon dont les racines sont contournées (ce qui arrive nécessairement aux pieds repiqués en pot, si la plantation se trouve retardée de quelques jours), doit végéter avec moins de vigueur que celui, qui est repiqué sur couche, et dont les racines n'ont pas été gênées dans leur développement.
8: Un fait assez important à connaître est le point précis de la maturité des Melons. À ce sujet, nous dirons qu'il n'est pas toujours indispensable d'attendre la maturité complète pour récolter un Melon; il suffit qu'il soit frappé, c'est-à-dire qu'il commence à changer de couleur ou de teinte; lorsqu'il est arrivé à ce point, on peut le cueillir, le déposer dans un lieu frais, où il achève de mûrir sans rien perdre de sa qualité; par ce moyen, on peut facilement prolonger la récolte. Bien qu'il ne soit pas toujours facile de constater la maturité d'un Melon, nous dirons qu'on le juge arrivé au point d'être mangé, lorsqu'il prend une coloration jaune, qui devient assez intense dans les variétés de couleur claire; lorsque la queue se cerne à son point d'insertion, comme si elle allait se détacher; enfin lorsque le fruit répand une odeur agréable, et qu'en pressant doucement l'ombilic (le point opposé à la queue), on le sent fléchir sous le doigt. Les variétés à écorces minces sont les plus faciles à distinguer; quant aux Cantaloups, ils présentent plus d'incertitude.
9: Ces Melons, déposés dans un lieu sec, se conservent sans altération jusqu'en janvier, et quelquefois plus longtemps.
10: Une échelle étant toujours indispensable pour cette opération, nous conseillons celle de M. Forest. Les arcs-boutants décrivent un arc de cercle qui empêche, lorsque les pieds de l'échelle entrent dans le sol, d'endommager les branches sur lesquelles elle porte.
11: Nous ne parlerons que des Pêchers en espalier, car les Pêchers en plein vent ne réussissent réellement bien que dans nos départements méridionaux.
12: Le nom en PETITES CAPITALES indique le nom définitif; les noms entre parenthèses indiquent les synonymes détruits; le mot fertile s'applique à la fertilité de l'arbre; le mot moyen, à la grosseur du fruit; le mot bon, à la qualité de la chair; enfin, l'énonciation du mois de l'année fait connaître l'époque de la maturité.
13: Cette bâche se compose d'un coffre de 0m,80 de largeur sur 1m,33 de hauteur par derrière et de 0m,33 par devant. On maintient l'écartement au moyen de barres assemblées à queue d'aronde par le haut et par le bas, et placées de manière à servir de support aux panneaux.
14: Pour faire de l'hydrosulfate de chaux, on prend 250 grammes de soufre en poudre et environ un demi-litre de chaux fraîchement éteinte; on fait du tout une pâte à laquelle on ajoute 3 litres d'eau.
On place cette préparation sur le feu, dans une marmite de fonte ou de terre vernie; on la fait bouillir pendant dix minutes environ, après quoi on la met en bouteilles.
15: Calcéolaires herbacées.—On sème les Calcéolaires herbacées en août et en septembre en terre légère, composée de terre de bruyère, de terre franche et de terreau, sous châssis, à une exposition ombragée. Lorsque le plant a trois ou quatre feuilles, on le repique dans de petits pots que l'on replace sous châssis pour passer l'hiver.
En février ou en mars, on donne des pots plus grands aux Calcéolaires de semis, après quoi on peut les mettre dans la serre tempérée pour jouir de la beauté de leurs fleurs.
16: Cinéraires hybrides.—Pour avoir de belles Cinéraires, il faut leur donner une terre légère, composée de terre de bruyère, de terre franche et de terreau.
On les sème en août et septembre, sous châssis, à une exposition ombragée. Repiquées, puis rempotées à propos, les Cinéraires de semis peuvent, au printemps, faire l'ornement des serres et des appartements.
17: Primula Sinensis.—La Primula Sinensis est une des plantes qui conviennent le mieux pour orner les serres et les appartements pendant l'hiver.
On la sème en mars et avril sous châssis, puis on la repique en pots. Il lui faut de la terre de bruyère mêlée d'un quart de terreau.
18: Les plantes marquées d'un astérisque sont à feuillage persistant.
19: En procédant à la plantation des espèces marquées d'un astérisque, il faut garnir, dans le principe seulement, les racines de terre de bruyère, afin de favoriser leur reprise.