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Petit histoire des grandes rois de Angleterre

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VICTORIA I
(1837-1901)

De Victoria le Première

Tout ce qu'on peut dire est très bon.

Elle fut reine, épouse et mère

De toute le meilleur façon.

Pour voir oun peu son origine

On doit l'Histoire remonter,

La meilleur moyen, j'imagine,

De ne point s'en laisser conter.

D'abord, pour commencer la thème,

George Trois avait quatre fils.

Mon franchise il serait le même

S'il en avait eu trente-six.

Mais, pour ce qu'il n'en eut que quatre,

Je m'en tiens à cet numéro,

Et je me ferais plutôt battre

Que d'y joindre même oun zéro.

George Quatre il fut la première,

Guillaume Quatre la Second;

Puis vint oun autre par-derrière

Dont je ne souviens plus la nom.

La duc de Kent il vint ensouite,

Et son fille Victoria,

Comme l'on a vu par le souite,

Elle devint reine et... voilà!

Victoria fut si tant bonne

Et si tant se fit respecter,

Que mon cœur de joie il frissonne

Quand je me vois pour le chanter.

Sa règne eut oun tel maggnitude

Que, pour en bien suivre la cours

Dans oune véridique étude,

Les vers de huit pieds sont trop courts.

Huit ou dix pieds, oh! saperlotte!

C'été bon pour les rois communs;

Même oun seul pied dans oun bon botte

Conviendrait bien à quelques-uns.

Mais pour oun reine qu'on admire

Avec encor plus des raisons,

Les grandes vers de Shakespeare

Même ils ne seraient pas trop longs.

Well! well! quand ce reine admirable

Fit sa Diamond Jubilee,

Sur cet sujet tant respectable

Oun grand hymne j'avais poli.

C'était en vers alexandrines

Beaucoup tendres et trèsment beaux

Et, pour les rendre plus coquines,

Coupés de petits vermisseaux.

Or, comme ils renferment complète

L'histoire de cet règne-là,

Permettez qu'ici je répète

Cet hymne comme le voilà!

ODE A VICTORIA [48] A L'OCCASION QU'ELLE JOUBILE EN DIAMOND. Juin 1897.

Je souis oun fils altier de le grande Angleterre

De qui la fier drapeau partout dessus le terre

Flotte dans le vent.

Mon cœur, en cet moment que le Reine joubile,

Il est piqué très fort comme par oun aigouile

Et saute en avant.

Je ne me senté pas oune grande poète

Et je ne connaissé le française rimette

Pas assez beaucoup;

Mais d'oune si bel jour pour garder le mémoire

De Queen Victoria je veux chanter le gloire

Encor pour oun coup.

Les soixante ans ils sont restés loin en arrière

Depouis que notre Reine entreprit le carrière

Comme le voilà;

Et le youmanité, dans cette longue règne,

Il n'a jamais souffert et jamais il ne saigne

A cause cela.

Our most gracious Queen, en régnant de le sorte,

Il était jeune encor pour de son oncle morte

Prendre placement.

Si tant belle il était que tout la monde admire

Encor bien plus des fois qu'on ne peut pas le dire,

Oh!... certainement.

Son beauté maggnifique il était bien complète;

De son joustice aussi chacun il faisait fête

Partout au dehors.

On en parlait si fort de Roussie en Bretaigne

Que, pour aller le voir, sa cousin d'Allemaigne

Eut le fièvre au corps.

La prince il était beau, ni grande ou trop petite,

Et devers son cousine il s'en alla bien vite

Sans faire du bruit.

Le reine il le trouva bien pour son convenance

Et l'aima tant si fort en voyant son présence

Qu'elle épousa lui.

Peut-être l'on dira c'été pas mon affaire,

Et quant à son privé c'été mieux de me taire

Dans mes humbles chants.

Mais ces petites mots innocentes, il semble,

Expliqueront fort bien comment les deux ensemble

Eurent tant d'enfants.

N'importe! elle été là, grande reine et pouissante,

Du nation anglaise emblême éblouissante

Avec sceptre d'or;

Et, soixante ans après, des bords de l'Amérique

Jusques aux sables cuits du creux noir de l'Afrique

Elle règne encor.

Sous sa bienveillante œil tous nos gens prospérousent.

Les autres nations entr'elles se jalousent,

Luttant pour l'honneur.

Mais dans le Angleterre on vit en bons apôtres;

On ne fait plus le guerre, on le fait faire aux autres,

Oh! c'été meilleur.

Le Angleterre il est toujours très richissime;

C'été connu. Pour lors de s'exposer le frime

Il aurait bien tort.

Depuis trente ans, l'Anglaise il a mis dans son tête

Qu'oun boulet de canon il fait moins le conquête

Que des pièces d'or.

Sous la sceptre si mol de notre Souveraine

On connait bien l'amour, mais non jamais le haine

Et ses vilains traits;

Le paix règne partout dans cette vaste empire

Sur lequel la soleil, si tant loin qu'il dévire,

Ne s'endort jamais.

Oh! c'est oun grande roi... Mais non, il faut écrire

Reine; car ces deux mots ils ne voulé pas dire

Ici the same thing.

En français, voyez-vô, mêler la mascouline

Sans d'excellents raisons avec le féminine,

Ça serait shocking.

De longtemps je sentais oun grand concoupiscence

D'écrire pour mon reine, au jour de son naissance,

Oun hymne poli.

Voilà! Pardonnez-moâ, vous, mes frères anglaises,

Si j'ai voulu chanter avec des vers françaises

Our Queen's Jubilee!

[48] Voir note à l'appendice.

Pour ce que les alexandrines

Sont vers difficiles beaucoup,

Aux huit-pieds, qui sont moins mutines,

Je reviens encor pour oun coup.

Hélas! et c'été pour vous dire

Que ce grand reine si charmant

Que tout la monde encore admire

Comme du temps de sa vivant;

Reine si doux, femme si bonne,

Si tant polie et vertueux

Que dans son cœur chacun s'étonne

Qu'il descendît de tels aïeux

Dont on vient de lire l'histoire...

Hélas! c'été pour dire, enfin,

Que de son vie et de son gloire

En pleurant on a vu le fin.

Il est morte en grande monarque,

Comme il l'avait été vivant;

Et, ciel! ce que l'anglaise barque

Dans son temps fila de l'avant!...

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