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Anagramméana, poëme en huit chants

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CHANT HUITIÈME.

Ulisse le fils de Laerte
Etait vif, prompt, subtil, alerte ;
Lorsqu'il voulait se délasser,
Il buvait pour se déssaler,
Alors il était plus aimable ;
Et d'un caractère amiable.
Etant tout ce qu'il peut valoir
Il sortait vite du lavoir,
Pour aller faire une rôtie
Chauffée avec du feu d'ortie ;
Alimenté par ses ablais
Qu'il prenait avec des balais.
Adet lui présentait la date
Où la tare prenait la rate ;
Avec son aire un peut riant,
Le Tarin est un vrai tiran,
Qui, pour aller braire à Briare
Ouvre la rape et puis la pare,
Pour la porter à Gabrielle
Qu'il trouva chez le Barigel.
Dans Arle il va plumer un râle,
L'ouvre avec la lame du mâle ;
Met le chabot dans son bachot,
Oui, je le dis, Tom est le mot.
Mais sur les flancs d'une autre Taure,
Dans Rome il vit qu'un vilain more
Va baliser un sablier
Pour baisoter un sabotier,
Qui, dans Ulme prit une mule
Donnant la berlue à Bérule ;
Il fut y viser pour sévir,
Prit le ribaud pour se baudir
Avec Benoît, d'une bonite,
Il fit la trémie au mérite,
En passant les nuits à Tunis,
Tous les mois il avait omis
De recueillir des violettes,
Et de danser les olivettes,
Avec un octuple couplet.
Qu'il tenait d'un pétrel replet.
Son corps enflé comme une nèfle,
Avait tout le reflet du trèfle,
Il a tant cuvé, tant vécu,
Que son duché sera déchu.
En traitant la dermologie,
Il apprit la merdologie.
Qui me fit douter au détour ;
Pour la trouer à mon retour.
Il prit à Fleurus du sulfure
Dont le facteur fit la facture ;
Mit le nectar dans le carnet,
Puis voulut quitter son triquet.
Il prit les taches pour les chates,
Le seringat pour les ingrates ;
Il mit une bonde au bedon
Qui faisait bondir un bridon.
Il fit peloter le Pétrole,
Dialoguer la gaudriole,
Du nostoc il fit des cotons,
Des brontes avec des Bretons ;
Aux brebis il donna des bribes,
Des brices il en fit des scribes :
Lorsqu'il vit le ciel étoilé,
Par l'ombre il fut étiolé.
L'enragé dans une garène
D'un ennemi faisait la mienne :
Il prit le reste pour ester
Et du hêtre il fit de l'Ether,
Enfoui par une fouine,
Dans le terrein d'une terrine,
A l'écart il prit du cérat
Que le carté tracé créat
Lorsqu'il voulut gêner le nègre,
Il prit un image bien maigre ;
Fit des tripes avec esprit,
Puis voulant citer un écrit,
Médée a guéri son édème,
Prenant la berme sur la brême,
Il nous berce avec un rebec,
Ayant les pactes pour aspect.
Qui traite ce fabel de fable
A Basle ira vendre du sable,
Activé dans la cavité,
Il mit l'écot de son côté ;
Pour abuser de la sabure,
Il se fit clouer la colure.
S'est-il agi d'être plus gai?
Elle était gaie autant qu'un geai.
Dans Alep elle devint pâle,
Avec l'alce se fit un cale ;
D'acqueter et de caqueter,
La clôture elle fit clouter.
La caline, avec la lanice,
Me fit acciper un caprice,
Et me fit fendre le refend,
Au milieu d'un centre récent.
Lorsque les unes sont aux nues,
Le Suisse en connaît les issues.
A prier elle crut périr,
Vit le vanier dans l'avenir,
Puis elle a fait chomer le chrome
Et transporter de l'orme à Rome :
Les mères voudront en semer.
Faut-il tant armer pour ramer?
La lapine disait en plaine
Que Lavinie était Vilaine ;
Que, qui d'un mur tire du rum
A Munster perdra son sternum ;
Fit de Bénoite et de Bétoine,
L'antinomie à l'antimoine,
Disant : met l'argot au garot,
Timon ne vaut pas un minot.
Voulant établir ma créance,
Je ferai faire la carence ;
Car j'ai la valeur d'un laveur
Et la rapure d'un rapeur ;
La bravade d'une bavarde
Je sais valider la livarde,
Je laisse taillure au tailleur,
La ciselure au ciseleur,
Et sur la tige d'une gite,
J'ai méritée une émérite.
S'il est harpé par son hépar,
Je lui banderai son arc, car
Près de la nièce de Cénie
Aussi fière qu'une férie,
Il mettrait un frein au férin
Auprès du manoir d'un Romain
Prendrai la rotule à la loutre,
Puis en route il passerait outre,
Car, sur le socle il est éclos,
Moi je vais poser mon repos.

FIN.

Lille, Imp. Horemans.

LIBRAIRIE ANCIENNE ET MODERNE
DE LELEU A LILLE.

RÉIMPRESSIONS EN PETIT NOMBRE.

Raillerie universelle, dédiée aux curieux de ce temps, en vers burlesques, précédée d'un avertissement, par M. Ch. V. S., in-12 broché. Lille, 1857, tiré à 150 exemplaires sur papier vergé. 2  »

C'est la reproduction d'une des plus curieuses pièces publiées en 1649, sous le titre de Mazarinades.

Lille en vers burlesques. Les embarras du jour de l'an, mœurs des Lillois anciens et modernes, les promenades de l'Esplanade, sur l'imprimé à Lille, 1731. Lille, 1857, in-12 papier vergé. 2  »

Il ne reste que quelques exemplaires.

Dissertation sur les maléfices et les sorciers, où l'on examine en particulier l'état de la fille de Tourcoing, sur l'original de 1752. Lille, 1863, gr. in-18 pap. de Hollande, tiré à 200 exemplaires. 3  »

Jolie reproduction de ce petit livre curieux dont chaque page est encadrée d'un filet rouge.

Histoire du prince Croqu'étron et de la princesse Foirette. A Gringuenaude, chez Fleurimond Mordant, rue du Gros-Visage, sur l'original. Lille, 1864, in-12 papier de Hollande, texte encadré d'un filet rouge, tiré à 200 exemplaires. 3  »

Jolie réimpression de ce petit livre facétieux, devenu rare et dont l'édition originale atteint souvent en vente un prix exagéré.

Catéchisme des courtisans de la cour de Mazarin. S. L., 1649, petit in-12 de 16 pages, papier de Hollande. Lille, 1866. 1 50

Réimpression de ce curieux opuscule tiré à 122 exempl. renfermant 53 questions facétieuses dans le genre de celle-ci : Qu'est-ce qu'un Cornard? Rép. Un homme dont un chacun dit du bien et que personne n'envie.

Le Catalogue de livres anciens et modernes sera adressé aux personnes qui en feront la demande.

DIRECTION DE VENTES DE LIVRES, ACHATS DE BIBLIOTHÈQUES, ÉCHANGES, ETC., ETC.

Lille, Imp. Horemans

NOTE DU TRANSCRIPTEUR

On a conservé à l'identique l'orthographe de l'original. Seules les coquilles les plus manifestes ont été corrigées (par exemple "vout" corrigé en "vous").

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