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Anagramméana, poëme en huit chants
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ANAGRAMMEANA
POËME.
CHANT PREMIER.
Lecteur, il sied que je vous dise
Que le sbire fera la brise,
Que le dupeur est sans pudeur ;
Qu'on peut maculer sans clameur ;
Qu'il est certain que par la crainte
Et de la fiente et de la feinte,
Et par le prisme du mépris,
Le souil ira couvrir Louis.
Mais si le remord veut vous mordre,
A dorer vous aurez de l'ordre ;
Par nérite! on est érinté
Par le béton de la bonté.
Dans Achem on mange la mache,
Ce qui fait qu'à cacher on crache ;
Le dragon mange du gardon
Et sa portion de potiron.
Parce que nous avons la carpe
Faut-il échaper à l'écharpe?
De tabagie à l'abigeat
Il fait un galet d'un légat.
Son agrie en devint plus aigre
Quoiqu'en galère il fut alègre ;
L'homme brusque il faisait busquer
Et puis calquer, même claquer.
S'il conserve une sœur converse
C'est pour porter la serpe en Perse,
Lorsque le trois sera sorti,
Le faible ilot sera loti.
Pour dévier à la dérive,
Il transformat la vie en ive ;
En prenant le brout d'un butor,
D'un roc il se faisait un cor.
Il a choisi le beau de l'aube
Pour faire l'orbe d'une robe ;
Et dans ce siècle ciselé,
Il fera cloué de coulé.
Les récolets font les récoltes,
Comme les volets font les voltes.
Voulez-vous un saint de satin?
Prenez le carmin de Macrin?
La bête asine a la sanie
Comme Almadie a maladie.
J'admis un jour le roi Midas
A manger salep et lépas ;
La surcase de sa cassure
A suer en devint plus sure.
Le chérif tint la terre en friche
Lorsque l'échin lui fit la niche.
Vous amusez-vous d'un hicard?
Prenez-garde qu'il soit chiard.
Sa chiasse est sur la chassie,
Et même celui de Lucie,
Pour chicoter un ricochet
Prenait le châtel d'un châlet.
Sur son échasse elle est chassée,
De sa causée elle est saucée.
Pline remplit tout son pénil
D'un dur lichen dans un chenil ;
Sa césure en fut plus sucrée,
Et son échiffre mieux chiffrée.
Cherchant un ranchier au charnier,
Il chiera tout plein son cahier ;
Pour chier il fait une chrie,
Et lorsqu'il a la ripe il prie.
Citer d'un écrit le récit
Le fit coti dans son coït.
Il mettrait sa proie à la poire
Et momerie en sa mémoire ;
S'il veut établir un blatier,
Qu'il lui donne son tablier.
L'époux est épris d'une prise
Dont la prisée était éprise.
C'est en marchant qu'il est charmant
Et tané comme le néant.
En voulant prendre notre trône,
Il s'en fut pour noper au prône ;
Le lanture est au naturel
Ce que le plane est au napel.
Un jour voulant damer le drame,
Je passai la mare à la rame ;
Là je vis le diacre Dacier
Se faisant cirer pour crier
Par une femme courtelette
Qui mangeait une croutelette ;
Il fut repic, même crépi,
Il a pâti, puis s'est tapi.
Le coude lève à femme douce
Comme la coupe de son pouce.
La bruche va dans le bucher,
Pour charmer elle veut marcher.
Chaque langue aura sa lagune
Pour butiner à la tribune ;
Les poires donneront l'espoir
D'aller voir les rois sur le soir ;
Le calque sera fait de lacque,
Notre barque ira comme un braque.
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