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Chronique de 1831 à 1862, Tome 2 (de 4)

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INDEX BIOGRAPHIQUE

(Les noms suivis d'un astérisque sont ceux qui ont été déjà donnés, avec plus de détails, dans l'Index biographique du tome I.)

A

ABD-EL-KADER, 1807-1853. Célèbre Émir arabe qui soutint en Algérie, pendant quinze ans, une lutte acharnée contre les Français; il fut enfin fait prisonnier en 1847 par le général Lamoricière, embarqué pour la France et interné à Pau, puis à Amboise. Napoléon III le rendit à la liberté et il fut dès lors ami de la France. Il mourut en Syrie où il s'était retiré.

ACERENZA (la duchesse D'), 1783-1876. Jeanne, princesse de Courlande, épousa en 1801 François Pignatelli de Belmonte, duc d'Acerenza. Elle était la troisième fille du duc Pierre de Courlande et sœur de la duchesse de Talleyrand.

ACTON (lady). Elle était la fille du duc de Dalberg et avait épousé en premières noces lord Acton. En deuxièmes noces, elle épousa Mr Georges Leveson, plus tard lord Granville.

ADÉLAÏDE (Mme)*, 1777-1847. Sœur du roi Louis-Philippe, sur lequel elle exerçait une grande influence.

ADOLPHE DE NASSAU, 1250-1298. Il fut élu empereur d'Allemagne en 1292 à la mort de Rodolphe de Habsbourg, à l'exclusion d'Albert, fils de ce Prince. L'Allemagne se révolta contre lui, et il fut vaincu et tué par son compétiteur Albert d'Autriche, à la bataille de Gœllheim.

AFFRE (Denis-Auguste), 1793-1848. Archevêque de Paris depuis 1840. Le 25 juin 1848, Mgr Affre se rendit aux barricades du faubourg Saint-Antoine, et y fut atteint d'une balle au moment où il suppliait les insurgés de se rendre. Il mourut deux jours plus tard des suites de cette blessure.

AGNÈS Sorel, 1409-1450. Dame d'honneur d'Isabelle de Lorraine, Agnès Sorel fut remarquée par Charles VII et devint sa favorite. Il lui donna un château à Loches, le comté de Penthièvre, les seigneuries de Roquessière, d'Issoudun, de Vernon-sur-Seine, enfin le château de Beauté dans le bois de Vincennes, d'où elle prit le nom de Dame de Beauté.

Alava (don Ricardo DE)*, 1780-1843. Officier et diplomate espagnol.

ALBUFÉRA (la duchesse D'), 1791-1884. Fille du baron de Saint-Joseph, elle épousa en 1808 le maréchal Suchet, duc d'Albuféra, dont elle devint veuve en 1826.

ALDBOROUGH (lady)*, Cornélie, fille de Charles Sandy.

ALFIERI (le comte Victor)*, 1749-1803. Poète tragique italien. Il épousa secrètement la comtesse d'Albany.

ALIBAUD, 1810-1836. Régicide qui attenta à la vie du roi Louis-Philippe dans la soirée du 25 juin 1836, et qui fut exécuté le 11 juillet suivant.

ALTENSTEIN (le baron Charles D'), 1770-1840. Homme d'État prussien; il fut, de 1808 à 1810, ministre des Finances, et devint, plus tard, sous le roi Frédéric-Guillaume III, ministre des Cultes et de l'Instruction publique.

ALTONHÉE DE LIGNIÈRES (le comte Édouard D'), 1810-1874. Pair de France en 1836. D'abord très attaché à la monarchie constitutionnelle de Juillet, il changea tout à coup sous l'influence des idées de 1848 et prit part aux manifestations du parti avancé. Pendant le Second Empire, il vécut loin de la politique.

ALVANLEY (lord)*, 1787-1849. Homme du monde et officier anglais, connu pour son esprit.

ANCILLON (Jean-Pierre-Frédéric), 1766-1837. D'origine suisse, il fut ministre de l'Église réformée à Berlin et professeur à l'Académie militaire. En 1806, Frédéric-Guillaume III l'appela à faire l'éducation du Prince Royal, (plus tard Frédéric-Guillaume IV). Admis à la Cour, Ancillon y joua, jusqu'à sa mort, un certain rôle. M. Ancillon se maria trois fois: 1o en 1792, à Marie-Henriette Baudouin, qui mourut en 1823; 2o en 1824, à Louise Molière, qui mourut en 1826; 3o en 1836, à Flore Tranouille d'Harley et de Verquignieulle, d'une ancienne famille de Belgique.

ANDRAL (Mme), Fille de M. Royer-Collard; elle avait épousé le célèbre docteur Andral.

ANGLONA (le prince D'), 1817-1871; fils du général de l'armée espagnole; il épousa en 1837 la fille du duc de Frias et devint duc d'Uceda, titre qui appartenait à la famille de sa femme.

ANGOULÊME (le duc D'), 1777-1844. Appelé aussi M. le Dauphin, depuis que son père, le roi Charles X, était monté sur le trône en 1824. Il avait épousé en 1799, à Mitau, sa cousine, Marie-Thérèse-Charlotte, fille unique du roi Louis XVI. Généralissime de l'armée française envoyée en Espagne en 1823, il prit le fort du Trocadéro et signala sa modération par l'Ordonnance d'Andujar. Il mourut en exil à Goritz, sans avoir jamais eu d'enfants de son mariage.

ANGOULÊME (la duchesse D'), 1779-1851. Marie-Thérèse-Charlotte de France, fille unique du roi Louis XVI et de Marie-Antoinette. Elle reçut à sa naissance le titre de Madame Royale; elle partagea la captivité de sa famille, et en 1795, le Directoire consentit à l'échanger contre les commissaires que rendit l'Autriche. Elle épousa son cousin, le duc d'Angoulême, et rentra à Paris avec lui en 1815. Exilée de nouveau en 1830, elle ne revit plus la France et mourut à Frohsdorf.

ANNE D'AUTRICHE*, 1602-1661. Reine de France et Régente pendant la minorité de Louis XIV.

ANNE DE BRETAGNE, 1476-1514. Reine de France. Fille de François II de Bretagne, elle épousa successivement Charles VIII et Louis XII et apporta à la Couronne le duché de Bretagne dont elle était l'héritière.

APPONYI (le comte Antoine), 1782-1852. Diplomate autrichien, il fut d'abord Envoyé extraordinaire à la cour de Toscane, puis ambassadeur à Rome jusqu'en 1825. Plus tard, il fut ambassadeur à Londres, puis à Paris où il resta jusqu'en 1848. Il avait épousé, en 1808, Thérèse, fille du comte Nogarola de Vérone.

ARGOUT (le comte D'), 1782-1858. Homme politique et financier français, il devint conseiller d'État en 1817, puis pair de France. A partir de 1830, il fit partie de plusieurs ministères, et garda le poste de gouverneur de la Banque de France jusqu'à sa mort.

ARNAULD D'ANDILLY, 1589-1674. Après avoir longtemps vécu à la Cour, il se retira en 1644 à Port-Royal des Champs; il écrivit, dans cette retraite, des traductions des Confessions de saint Augustin, des Mémoires, etc. Son fils fut le marquis de Pomponne, ministre des Affaires étrangères, et sa fille la mère Angélique de Saint-Jean, abbesse de Port-Royal.

ARNAULD (Antoine), 1612-1694. Théologien et philosophe; il avait d'abord suivi la carrière du barreau, puis fut attiré par le rigide christianisme des Jansénistes, et il devint le théologien militant de Port-Royal. Il composa, avec Nicole, la Logique de Port-Royal, et avec Lancelot, la Grammaire. Il était le frère d'Arnauld d'Andilly.

ARNAULD (la mère Marie-Angélique de Sainte-Madeleine), 1591-1661. Sœur d'Arnauld d'Andilly et d'A. Arnauld, elle fut abbesse de Port-Royal des Champs dès l'âge de quatorze ans. Elle y rétablit la réforme et l'esprit de Cîteaux.

ARNAULD (la mère Angélique de Saint-Jean), 1624-1684. Elle était fille d'Arnauld d'Andilly. Elle fut abbesse de Port-Royal, comme sa tante, la mère Angélique de Sainte-Madeleine, et elle eut une grande part au Nécrologe de Port-Royal; elle écrivit aussi des Relations, des Réflexions, etc.

ARNIM (le baron D'), 1789-1861. Diplomate prussien. Il fut envoyé en 1836 à Bruxelles et de 1840 à 1848 à Paris. Après avoir été un moment ministre des Affaires étrangères à Berlin, en 1848, il se retira bientôt des affaires.

ARSOLI (don Camille, prince Massimo et D'), 1803-1873. Il fut grand maître des Postes pontificales. En 1827, il épousa Marie-Gabrielle de Villefranche-Carignan, et, devenu veuf, il se remaria avec la comtesse Hyacinthe de la Porta Rodiani.

ARSOLI (la princesse D'), 1811-1837. Marie-Gabrielle de Villefranche, fille d'un mariage du baron de Villefranche avec Mlle de la Vauguyon.

ATHALIN (le baron Louis-Marie), 1784-1856. Général du génie en France; il fit avec distinction les campagnes de l'Empire, et devint sous la Restauration, aide de camp du duc d'Orléans; sous la monarchie de Juillet, il remplit diverses missions diplomatiques, et devint pair de France en 1840. Il rentra dans la vie privée, après 1848.

AUBUSSON (le comte Pierre D'), 1793-1842, Colonel d'infanterie. Il épousa en 1823, Mlle Rouillé du Boissy du Coudray, et mourut, fou, en 1842.

AUBUSSON (Mlle Noémi D'). Née en 1826, elle était la fille du comte Pierre d'Aubusson. Elle épousa en 1842 le prince Gontran de Bauffremont.

AUGUSTE D'ANGLETERRE (la princesse)*, 1797-1809. Duchesse de Cambridge, elle était fille du landgrave Frédéric de Hesse-Cassel.

AUMALE (Henri d'Orléans, duc D'), 1822-1897; quatrième fils du roi Louis-Philippe et de la reine Marie-Amélie, il se distingua par de brillants services militaires en Algérie. Il quitta la France en 1848, y rentra après 1871. De nouveau exilé, il ne revint qu'en 1889. Son talent d'historien le fit entrer à l'Académie française. Il légua à l'Institut de France son beau domaine de Chantilly.

AUSTIN (Sarah), 1793-1867. Femme de lettres anglaise qui traduisit en anglais beaucoup de livres allemands, et composa des ouvrages de morale et d'éducation.

B

BADE (le grand-duc Léopold DE), 1790-1858; succéda en 1830 à son frère Louis. Il épousa la princesse Sophie, fille de Gustave IV Adolphe, roi de Suède.

BADE (la grande-duchesse Stéphanie DE), 1789-1860. Fille de Claude de Beauharnais, chambellan de l'impératrice Marie-Louise, elle avait épousé, en 1806, le grand-duc Charles-Louis-Frédéric de Bade, qui mourut en 1818.

BADE (la princesse Marie DE), 1817-1887. Fille du grand-duc Charles-Louis de Bade et de Stéphanie de Beauharnais. Elle épousa, en 1842, le duc de Hamilton, dont elle devint veuve en 1863.

BAGRATION (la princesse), 1783-1857. Catherine Skavronska épousa en 1800 le prince Pierre Bagration, qui fut tué à Borodino, en 1812. En 1830, la princesse épousa le colonel anglais sir John Hobart Caradoc, baron Howden. La princesse Bagration fut une amie du prince de Metternich.

BALBI (la comtesse DE), 1753-1839. Fille du marquis de Caumont-La Force, elle avait épousé le comte de Balbi et devint dame d'honneur de Mme la comtesse de Provence. Le comte de Provence (plus tard Louis XVIII) l'honora de son amitié. La comtesse de Balbi réunissait tous les charmes de la beauté et de l'esprit.

BALLANCHE (Pierre-Simon), 1776-1846. Penseur mystique qui, après avoir dirigé quelque temps, à Lyon, un vaste établissement de librairie et d'imprimerie, héritage de sa famille, vint s'établir à Paris où il se lia avec Mme de Staël, Chateaubriand, Joubert, etc. Il devint membre de l'Académie française en 1844.

BALZAC (Honoré DE), 1799-1850. L'un des plus féconds et des plus remarquables romanciers contemporains, excellant surtout dans la peinture profonde des passions humaines.

BARANTE (le baron Prosper DE), 1782-1866. Il fut successivement auditeur au Conseil d'État, chargé de missions diplomatiques, préfet de la Vendée, de la Loire-Inférieure, puis député, pair de France et ambassadeur à Saint-Pétersbourg. Comme écrivain et historien, il obtint les plus grands succès et son Histoire des ducs de Bourgogne lui ouvrit les portes de l'Académie française.

BARANTE (la baronne DE, née d'Houdetot. D'origine créole, elle était renommée pour sa beauté.

BENDEMANN (Édouard), 1811-1889. Peintre allemand qui acquit de bonne heure une brillante renommée. Professeur à l'Académie des Beaux-Arts de Dresde, il décora de fresques la salle du Trône du Château Royal de cette ville. En 1860, il succéda, dans la direction de l'Académie de Düsseldorf, à Schadow dont il avait épousé la fille.

BARBET DE JOUY (Joseph-Henri), 1812-1896. Conservateur au Musée du Louvre et membre de l'Académie des Beaux-Arts.

BARROT (Odilon)*, 1791-1873, Homme politique français.

BARTHE (Félix)*, 1795-1863. Magistrat et homme d'État français.

BASTIDE (Jules), 1800-1879. Libéral ardent, affilié aux carbonari, J. Bastide fit une guerre acharnée à Charles X. Sous Louis-Philippe, il fut commandant dans la Garde nationale, fut compromis et condamné à mort, pour sa participation à l'émeute des funérailles du général Lamarque; il s'échappa, se réfugia à Londres, revint plus tard en France et prit la direction du National après la mort d'Armand Carrel. En 1848, il fut député et un moment ministre des Affaires étrangères. Sous l'Empire, il se tint à l'écart de la politique.

BATHURST (lady Georgina), épouse de lord Henry Bathurst, un des membres les plus éminents du parti tory.

BATTHYANY (la comtesse)*, 1798-1840. Née baronne d'Ahrenfeldt.

BAUDRAND (le général comte)*, 1774-1848. Aide de camp du duc d'Orléans.

BAUDRAND (Mme). La grande modiste à la mode à Paris en 1836.

BAUFFREMONT (la duchesse DE), née en 1771. Fille du duc de la Vauguyon, #/ /# elle épousa en 1787 Alexandre, duc de Bauffremont. Elle était très liée avec le prince de Talleyrand.

BAUFFREMONT (la princesse DE), 1802-1860. Laurence, fille du duc de Montmorency, elle épousa en 1819 le prince Théodore de Bauffremont. Elle était la sœur aînée de la duchesse de Valençay.

BAUFFREMONT (le prince Gontran DE). Né en 1822, il épousa, en 1842, Mlle d'Aubusson de la Feuillade.

BAUSSET (le cardinal de), 1748-1824. Evêque d'Alais. Il fut fait Pair à la Restauration et reçut le chapeau de Cardinal en 1817. L'année précédente, il était entré à l'Académie française. Il a laissé une Histoire de Fénelon et une Histoire de Bossuet.

BAUTAIN (l'abbé), 1796-1867. Élève de l'École normale où il eut comme maître M. Cousin, il fut nommé en 1816 professeur de philosophie au collège de Strasbourg. Il entra dans les ordres en 1828. En 1849, Mgr Sibour, archevêque de Paris, le nomma son vicaire général. L'abbé Bautain a cultivé presque toutes les branches des connaissances humaines.

BAVIÈRE (la reine douairière DE), 1770-1841. La princesse Caroline de Bade, fille de Charles-Louis, prince héréditaire de Bade, épousa, en 1797, le roi Maximilien de Bavière dont elle devint veuve en 1825.

BAVIÈRE (le roi Louis Ier DE), 1786-1868, monta sur le trône de Bavière en 1825, à la mort de son père Maximilien Ier. Le roi Louis abdiqua en 1848, après avoir fait de Munich l'Athènes de l'Allemagne.

BAVIÈRE (la reine Thérèse DE), 1792-1854; fille du duc Frédéric de Saxe-Hildburghausen (plus tard Saxe-Altenburg),

BAVIÈRE (le prince royal DE), 1811-1864; Maximilien II, fils du roi Louis Ier auquel il succéda en 1848. En 1842, il épousa la princesse Marie de Prusse.

BEAUVAU (le prince Marc DE), 1816-1883; épousa en premières noces, en 1840, Mlle Marie d'Aubusson de La Feuillade, et en secondes noces, Mlle Adèle de Gontaut-Biron.

BECKETT (saint Thomas), 1117-1170, Archevêque de Canterbury, assassiné au pied des autels par des courtisans de Henri II, roi d'Angleterre. Le pape Alexandre III le canonisa comme martyr.

BEGAS (Charles-Joseph), 1794-1854. Peintre allemand, élève de Gros, chez qui il étudia à Paris. En 1822, il alla en Italie; en 1825, il se fixa à Berlin où il devint peintre du roi de Prusse, professeur et membre de l'Académie des Beaux-Arts.

BELGES (le roi des)*, Léopold Ier, 1790-1865.

BELGES (la reine des), Louise, princesse d'Orléans, 1812-1850, seconde femme de Léopold Ier de Belgique, et fille de Louis-Philippe,

BELGIOJOSO (la princesse), 1808-1868. Christine Trivulzio épousa en 1824 le prince Barbiano Belgiojoso. Ne pouvant souffrir les Autrichiens, elle quitta Milan et s'établit à Paris en 1831, où elle se fit remarquer par sa beauté, son esprit et ses allures étranges. La princesse Belgiojoso publia en 1846, sous un anonyme assez transparent, un ouvrage en quatre volumes, ayant pour titre: Essai sur la formation du dogme catholique, qui fut fort discuté. Quand le Piémont déclara la guerre à l'Autriche en 1848, la Princesse accourut à Milan et y équipa et paya un bataillon. Exilée après la paix, elle retourna à Paris, où elle vécut principalement de sa plume, ses biens ayant été confisqués par le gouvernement autrichien, pour ne lui être rendus qu'en 1859, époque où elle revint se fixer en Italie, s'occupant toujours ardemment de politique.

BENKENDORFF (le comte Constantin DE), 1786-1858. Général aide de camp de l'empereur Nicolas Ier de Russie. Il fut quelque temps ministre de Russie à Stuttgart, où il mourut.

BERGERON (Louis)*. Né en 1811. Journaliste français.

BERNARD (Simon, baron), 1779-1839. Pair de France et Ministre de la guerre sous Louis-Philippe, après avoir servi sous l'empereur Napoléon Ier et sous la première Restauration.

BERRYER (Antoine)*, 1790-1868. Avocat français.

BERTIN DE VEAUX (M.)*, 1771-1842. Journaliste français.

BERTIN DE VEAUX (Mme), née Bocquet; elle était la belle-fille de M. Merlin.

BERTIN L'AÎNÉ (Louis-François), 1766-1841. Publiciste français, fondateur du Journal des Débats avec son frère Bertin de Veaux.

BERTIN (Mme). Mlle Boutard, sœur d'un critique d'art au Journal des Débats, épousa M. Bertin, dit l'aîné.

BERTRAND (le comte), 1773-1844. Le fidèle ami de Napoléon Ier dont il fut l'aide de camp, et qu'il suivit à l'île d'Elbe et à Sainte-Hélène.

BERWICK (la duchesse DE), 1793-1863. Dona Rosalia Ventimighi Moneada naquit à Palerme et était fille du comte de Prado. Elle fut Dame de la reine Isabelle et grande-maîtresse du Palais. Son fils, le duc de Berwick et d'Albe, épousa la sœur aînée de l'impératrice Eugénie.

BILZ (Mlle Marguerite DE), 1792-1875. Elle fut d'abord maîtresse de piano de la princesse Marie de Bade (plus tard duchesse de Hamilton) et devint ensuite demoiselle d'honneur de la grande-duchesse Stéphanie de Bade.

BINZER (Mme DE), 1801-1891. Née de Gerschau, elle avait épousé, en 1822, M. de Binzer, littérateur allemand.

BIRON (Henri, marquis DE, 1803-1883. Il avait épousé Mlle de Mun, sœur du marquis de Mun, qui ne lui donna pas d'enfants. Devenu veuf de bonne heure, il vécut depuis chez son frère, le comte Étienne de Biron.

BIRON-COURLANDE (le prince Charles DE). Né en 1811, il avait épousé en 1833 une comtesse de Lippe-Biesterfeld.

BIRON-COURLANDE (la princesse Fanny DE), 1815-1883; sœur de la comtesse de Hohenthal et de Mme de Lazareff, la princesse Fanny épousa le général de Boyen.

BJOERNSTJERNA (la comtesse DE), 1797-1865. Élisabeth-Charlotte, fille du feld-maréchal comte de Stedingk, ambassadeur de Suède en Russie, et sœur de la comtesse Ugglas, épousa en 1815 le baron de Bjoernstjerna, nommé ministre de Suède à Londres en 1828, et dont elle devint veuve en 1847.

BLITTERSDORF (le baron Frédéric DE), 1705-1861. Homme d'État badois. Il fut chargé d'affaires à Saint-Pétersbourg en 1816, ministre plénipotentiaire et envoyé extraordinaire à la Confédération germanique en 1821, ministre des Affaires étrangères à Carlsruhe en 1835. En 1848, il se retira des affaires. Il avait épousé Mlle Brentano.

BONALD (le vicomte DE), 1753-1840. Le plus célèbre représentant des doctrines monarchiques et religieuses de la Restauration. Émigré en 1791, il revint en France à la proclamation de l'Empire. Député de 1815 à 1822, il devint pair de France en 1823, puis membre de l'Académie française, et il ne cessa de dévouer sa plume et sa parole au maintien du trône et de l'autel, contribuant ainsi au retour des idées religieuses en France.

BONAPARTE (Mme Lætitia), 1750-1836. Lætitia Ramolino, d'une famille italienne, avait épousé, à l'âge de seize ans, Charles Bonaparte, dont elle eut treize enfants. Napoléon Ier était son second fils, En 1814, après la chute de l'Empire, elle se retira à Rome où elle vécut dans la retraite.

BONAPARTE (Joseph), 1768-1844. Frère aîné de Napoléon Ier, Joseph Bonaparte épousa à Marseille, en 1794, la fille d'un négociant, sœur de la femme de Bernadotte, Marie-Julie Clary. Il coopéra au coup d'État du 18 Brumaire, et administra plusieurs fois la France en l'absence de Napoléon. Nommé roi de Naples en 1806, il fut transféré en 1808 au trône d'Espagne dont il descendit en 1813. Après la chute de l'Empire, il se retira d'abord aux États-Unis, puis à Florence où il mourut.

BONAPARTE (Lucien)*, 1773-1840. Troisième frère de Napoléon Ier.

BONAPARTE (Jérôme)*, 1784-1860. Le plus jeune frère de Napoléon Ier.

BONAPARTE (le prince Louis), 1808-1873. Fils de Louis Bonaparte, roi de Hollande, et de Hortense de Beauharnais, le prince Louis eut une jeunesse aventureuse. Il essaya, en 1836 à Strasbourg, et en 1840 à Boulogne, de renverser Louis-Philippe et de rétablir l'Empire à son profit. Condamné à la détention perpétuelle, il fut enfermé à Ham, d'où il s'échappa, s'enfuit en Belgique, et revint en France après la révolution de 1848. Il fut élu président de la République le 16 décembre de cette même année. Quatre ans plus tard, l'Empire fut proclamé, et le prince Louis régna jusqu'en 1870, sous le nom de Napoléon III.

BORDEAUX (le duc DE)*, 1820-1883. Fils du duc de Berry et petit-fils du roi Charles X. Il prit plus tard le nom de comte de Chambord.

BOSSUET (Jacques-Bénigne), 1627-1704. D'une famille de magistrats, il fut élevé chez les Jésuites, et reçut les ordres sacrés en 1652. Il fut évêque de Condom, en 1669, puis évêque de Meaux. Nommé, en 1670, précepteur du Dauphin de France, Bossuet composa pour ce Prince plusieurs ouvrages d'éducation (Discours sur l'histoire universelle, etc.) et il se montra un zélé défenseur des libertés gallicanes.

BOURDOIS DE LA MOTTE (Edme-Joachim), 1754-1830. Médecin de l'hôpital de la Charité, à Paris, M. Bourdois fut détenu à la Force pendant les troubles révolutionnaires, puis il suivit l'armée d'Italie. Nommé médecin du roi de Rome en 1811, il fut également attaché à la Cour sous la Restauration, et devint membre de l'Académie de Médecine en 1820.

BOURGOGNE (la duchesse DE), 1685-1712. Marie-Adélaïde, fille de Victor-Amédée, premier roi de Sardaigne; très aimée à la cour de France, cette Princesse mourut à la fleur de l'âge, six jours avant son mari, et comme lui de la rougeole. Elle avait eu plusieurs enfants dont un seul survécut, qui devint Louis XV.

BOURLIER (le comte), 1731-1821. Il fit ses études ecclésiastiques à Saint-Sulpice, fut nommé, en 1802, évêque d'Évreux, et chargé par Napoléon Ier de plusieurs missions de confiance auprès du Pape. Il fut fait pair de France par Louis XVIII en 1814.

BOURLON DE SARTY (Paul DE); fut préfet de la Marne. Il avait épousé Mlle Adrienne de Vandœuvre.

BOURQUENEY (le baron, puis comte DE)*, 1800-1869. Diplomate français.

BRESSON (le comte Charles)*, 1788-1847. Diplomate français.

BRETZENHEIM DE REGÉCZ (la princesse DE). Née en 1806, Caroline, fille du prince Joseph de Schwarzenberg, épousa le prince Ferdinand de Bretzenheim, chambellan de la cour d'Autriche.

BRÉZÉ (le marquis de Dreux-), 1793-1846. Il fit, comme officier, les dernières campagnes de l'Empire. Aide de camp du maréchal Soult à la Restauration, il suivit le Roi à Gand; retiré du service en 1827, il devint pair de France par la mort de son père en 1829. Il fut, à la Chambre haute, l'un des chefs les plus ardents du parti légitimiste contre le gouvernement du roi Louis-Philippe.

BRETONNEAU (le Dr Pierre)*, 1778-1862. Médecin de Tours.

BRIGNOLE (la marquise DE). Née Anna Pieri, d'une noble famille de Sienne. Elle fut la mère du marquis de Brignole, longtemps ambassadeur de Sardaigne à Paris, et de la duchesse de Dalberg. Elle mourut en 1815 pendant le Congrès, à Vienne où elle avait accompagné l'impératrice Marie-Louise.

BRIGODE (le baron DE), 1775-1854. Entré comme auditeur au Conseil d'État en 1803, il fut député au Corps législatif en 1805. En 1837, il fut nommé pair de France. La révolution de 1848 le rendit à la vie privée.

BROGLIE (le duc Victor DE)*, 1785-1870. Homme d'État français.

BROGLIE (la duchesse DE)*, 1797-1840. Elle était née Albertine de Staël.

BROGLIE (Mlle Louise DE). Née en 1818; épousa, en 1836, le comte d'Haussonville.

BROSSES (Charles DE), 1709-1777; érudit et littérateur français, auteur d'un ouvrage sur l'Italie, qui eut un grand succès.

BROUGHAM (lord)*, 1778-1868. Homme d'État anglais.

BÜLOW (le baron Henri DE)*, 1790-1846. Diplomate prussien.

BÜLOW (Mme DE), 1802-1889. Fille de Guillaume de Humboldt et épouse du baron Henri de Bülow, qu'elle accompagna à Londres de 1830 à 1834.

BULWER (sir Henry), 1804-1870. Diplomate anglais, d'abord attaché aux légations de Berlin, Vienne et la Haye, et qui résida souvent à Paris. De 1843 à 1848, il fut ministre plénipotentiaire en Espagne. Après avoir épousé la plus jeune des filles de lord Cowley, il alla représenter son pays aux États-Unis, puis en Toscane, et, en 1858, à Constantinople.

BUOL-SCHAUENSTEIN (le comte), 1797-1865. Diplomate autrichien, successivement attaché à Florence en 1816, à Paris en 1822, à Londres en 1824, puis ministre à Carlsruhe, à Darmstadt en 1831, à Stuttgart en 1838, à Turin en 1848 et ensuite à Saint-Pétersbourg. Il devint conseiller intime et accompagna en 1851 le prince de Schwarzenberg aux conférences de Dresde. En 1852, il fut nommé ministre des Affaires étrangères. Il quitta le pouvoir en 1859.

BUOL (la comtesse), 1809-1862. La princesse Caroline d'Isenbourg épousa en 1829 le comte Buol. Par sa mère (née baronne de Herding), elle était en possession d'une énorme fortune.

BUSSIÈRE (Jules-Edmond DE), 1804-1888. Diplomate, chargé d'affaires à Darmstadt, puis à Dresde. Louis-Philippe l'éleva à la Pairie en 1841. En 1848, il rentra dans la vie privée.

BYRON (George Gordon, lord)*, 1788-1824. Célèbre poète romantique anglais.

C

CALATRAVA (don José-Maria), 1781-1846. Homme d'État espagnol, et défenseur des libertés de son pays. Déporté en 1814, Calatrava ne put rentrer en Espagne qu'au rétablissement de la Constitution en 1820. Ministre de la Justice en 1823, il dut s'embarquer pour l'Angleterre, lors de l'occupation française. En 1830, il vint faire partie de la Junte directrice de Bayonne. Hostile à Martinez de la Rosa, il s'associa à la garde nationale de Madrid en 1835. Quand la Reine eut juré la Constitution, la direction des affaires lui fut remise, et, après de nombreuses preuves d'incapacité, on fit de lui un sénateur.

CAMPAN (Mme)*, 1752-1822. Célèbre éducatrice française.

CANOVA (Antoine)*, 1757-1822. Célèbre sculpteur italien.

CAPOUE (le prince DE), 1811-1862. Charles-Ferdinand, frère du roi Ferdinand de Naples. Il avait été soupçonné de prendre part aux intrigues antidynastiques, et fut exilé. Il épousa morganatiquement en Angleterre miss Penelope Smith, dont il eut deux enfants qui ne furent pas reconnus par la famille royale de Naples. Il obtint de Victor-Emmanuel, après 1860, un apanage, qui fut confirmé plus tard à sa veuve et à ses enfants durant leur vie.

CAPRARA (le cardinal J.-B.), 1733-1810. Évêque d'Iési. Ayant rempli avec succès plusieurs missions diplomatiques, il fut nommé par le pape Pie VII légat a latere près du gouvernement français, et, en cette qualité, le Cardinal conclut le Concordat de 1801. Après avoir été fait archevêque de Milan, le cardinal Caprara sacra, dans cette ville, Napoléon roi d'Italie.

CARADOC (sir John Hobart), 1799-1873. Plus tard baron Howden. Colonel dans l'armée anglaise, puis ministre d'Angleterre à Rio-de-Janeiro et à Madrid.

CARAMAN (la marquise DE). Césarine Gallard de Béarn épousa le marquis Victor de Caraman, dont elle devint veuve en 1836.

CARIGNAN (le prince Eugène DE), 1816-1888. Il était fils du baron de Villefranche et de Mlle de la Vauguyon. Le roi de Sardaigne, Charles-Albert, le reconnut comme Prince du sang. Il fut Amiral de la marine sarde et Régent du royaume pendant les guerres de 1859 et de 1866. S'étant marié morganatiquement, il eut plusieurs enfants auxquels le roi Humbert accorda le titre de comtes de Villefranche-Soissons sans leur reconnaître aucune espèce d'alliance avec la maison de Savoie.

CARIGNAN (Philiberte DE), 1814-1874. Fille du prince de Villefranche, de la maison de Carignan, et de son mariage avec Mlle de la Vauguyon.

CARLOTTA (l'infante)*, 1804-1844. Sœur de la reine Christine d'Espagne.

CAROLATH-BEUTHEN (le prince Henri DE), 1783-1864. Général de cavalerie dans l'armée prussienne et Grand-Veneur royal. Il épousa en premières noces une comtesse Pappenheim dont il eut deux filles, et en secondes noces, sa cousine la comtesse Firks dont il n'eut pas d'enfants.

CAROLATH-BEUTHEN (la princesse Adélaïde), 1797-1849. Fille du comte de Pappenheim, lieutenant-général en Bavière, elle épousa en 1817 le prince Henri Carolath.

CAROLATH-BEUTHEN (la princesse Lucie). Née en 1822. Fille aînée du prince Henri Carolath, elle épousa le comte de Haugwitz dont elle devint veuve en 1888.

CAROLATH-BEUTHEN (la princesse Adélaïde). Née en 1823. Fille cadette du prince Henri Carolath.

CAROLATH-SAABOR (le prince Frédéric DE), 1790-1859. Major au service de Prusse et Conseiller du cercle de Grünberg (Silésie). Il avait épousé la fille du prince Henri XLIV Reuss.

CAROLINE (Marie-), 1752-1814. Reine de Naples. Fille de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche, cette Princesse épousa, en 1768, Ferdinand IV, roi de Naples. Par son influence, elle fit déclarer la guerre à la République française, et s'attira, par là, les vengeances de Napoléon Ier. Chassée de ses États, la reine Caroline se retira en Autriche et mourut à Schœnbrunn. Elle était la mère de la reine Marie-Amélie.

CAROLINE (l'impératrice), 1803-1884, La princesse Caroline de Savoie, fille de Victor-Emmanuel Ier, et sœur jumelle de la duchesse de Lucques, épousa en 1831 Ferdinand II, qui fut empereur d'Autriche.

CARRACHE (Annibal)*, 1560-1609. Célèbre peintre italien.

CARREL (Armand)*, 1800-1836. Publiciste français.

CASANOVA DE SEINGALT, 1725-1803. Célèbre aventurier du dix-huitième siècle, fils d'acteurs, tour à tour publiciste, prédicateur et surtout homme à bonnes fortunes. Il se lia avec Rousseau, Voltaire, Souvaroff, Frédéric le Grand et Catherine II. A bout d'argent et d'aventures, il suivit en Bohême le comte Waldstein-Dux, pour être son bibliothécaire. A Dux, il composa ses Mémoires, confession sans repentirs et tableau d'une société plus spirituelle que morale.

CASTELLANE (la comtesse DE)*, 1766-1847. Cordélia Greffulhe, mariée en 1813 au comte de Castellane, plus tard maréchal de France.

CASTELLANE (le marquis Henri DE), 1814-1847. Fils aîné du maréchal de Castellane, auditeur au Conseil d'État et conseiller général du Cantal, il fut nommé député en 1844. En 1839, il avait épousé Mlle Pauline de Périgord, petite-nièce du prince de Talleyrand et fille de la duchesse de Dino, auteur de cette Chronique.

CÉSAR (Jules), 101-40 av. J.-C. Célèbre général romain, qui s'illustra par la conquête de la Gaule.

CHABOT (Philippe DE), 1815-1875. Ph. de Chabot, comte de Jarnac, suivit la carrière diplomatique et garda toute sa vie un profond attachement à la maison d'Orléans. Il avait été nommé ambassadeur de France à Londres en 1874, mais il y mourut bientôt après d'une pleurésie.

CHABROL DE CROUSOL (le comte DE), 1771-1831. Membre du Conseil d'État sous Napoléon Ier, président de la Cour impériale d'Orléans, préfet du Rhône en 1814, directeur de l'Enregistrement et des Domaines en 1822, ministre de la Marine en 1823 et des Finances en 1829.

CHALAIS (le prince DE), 1809-1883. Élie-Louis-Roger, fils aîné du duc de Périgord. Il avait épousé Elodie de Beauvilliers de Saint-Aignan, dont il devint veuf en 1835.

CHAMPCHEVRIER (Mme DE). Dame fort respectable, habitant le château de Champchevrier, près de Cinq-Mars en Touraine vers 1840, dans un âge très avancé.

CHARLES-THÉODORE, 1724-1799. Électeur de Bavière. Il n'aimait pas Munich et vint s'établir à Mannheim. On lui a érigé une statue à Heidelberg.

CHARLES IV, 1316-1378. Empereur d'Allemagne. Fils de Jean de Luxembourg, roi de Bohême. Il succéda à son père en 1346 et fut élu Empereur en 1347. Charles IV publia en 1356 la fameuse Bulle d'or, constitution de l'Empire qui est restée en vigueur jusqu'en 1806, et il fut le premier Prince allemand qui vendit des titres de noblesse. Il fonda les Universités de Prague et de Vienne.

CHARLES X*, 1757-1836. Roi de France de 1824 à 1830.

CHARLOTTE (la reine), 1744-1818. La princesse Charlotte de Mecklembourg-Strélitz, épousa, en 1761, le roi George III d'Angleterre, dont elle eut un très grand nombre d'enfants.

CHASTELLUX (Mme DE), née Zéphyrine de Damas; elle avait épousé en premières noces M. de Vogüé.

CHATEAUBRIAND (le vicomte DE)*, 1768-1848. Homme de lettres français.

CHOISEUL-PRASLIN (la comtesse DE). Née en 1782. Seconde femme du comte René de Choiseul-Praslin, fille de François de Rougé, comte du Plessis-Bellière.

CHOMEL (le Dr), 1788-1859. Médecin français, le premier qui établit une véritable clinique à l'hôpital de la Charité. Élève de Corvisard, Chomel devint médecin du roi Louis-Philippe.

CHREPTOWICZ (la comtesse), morte en 1878. Hélène, fille du comte de Nesselrode, épousa le comte Michel Chreptowicz, qui servit longtemps dans la diplomatie russe, et fut fait grand-chambellan de la Cour dans les dernières années du règne d'Alexandre II.

CLAM-GALLAS (le comte Édouard DE), 1805-1891. Général de cavalerie autrichien, qui joua un rôle important dans les guerres où l'Autriche se trouva engagée depuis 1848. Il se démit de ses fonctions en 1868, aigri par les attaques dirigées contre sa campagne de 1866 en Bohême contre la Prusse, bien qu'un conseil de guerre l'ait entièrement disculpé.

CLANRICARDE (lord)*, 1802-1874. Homme politique anglais.

CLANRICARDE (lady)*, morte en 1876. Fille du célèbre Canning.

CLARY-ALDRINGEN (le prince Charles), 1777-1831. Il avait épousé la comtesse Louise Chotek.

CLAUSEL (le comte Bertrand), 1772-1842. Engagé volontaire en 1791, Clausel eut un avancement rapide. Général de division en 1805, il servit en Italie, en Dalmatie, en Illyrie, s'illustra dans la guerre d'Espagne. Après les Cent-Jours, et après s'être rallié à Napoléon, il se retira aux États-Unis, et ne revint qu'après l'armistice de 1820. Député en 1827, il fit partie de l'opposition libérale, et après 1830, il fut nommé gouverneur de l'Algérie, mais échoua au siège de Constantine et fut remplacé dans son commandement. Il vécut dès lors dans la retraite.

CLÉMENT DE RIS (Mlle), épousa, plus tard, l'amiral la Roncière le Noury. Elle était fille d'un sénateur de l'Empire, et habitait, aux environs de Valençay, le château de Beauvais.

CLÉMENTINE (la princesse), 1817-1907. La princesse Clémentine d'Orléans, fille du roi Louis-Philippe, épousa en 1843 le prince Auguste de Saxe-Cobourg-Gotha, duc de Saxe.

CLERMONT-TONNERRE (le prince Jules DE), 1813-1849. Second fils du duc Aimé de Clermont-Tonnerre, ancien Ministre de la guerre et Pair de France. Le prince J. de Clermont-Tonnerre épousa Mlle de Crillon.

COBOURG (le prince Ferdinand DE)*, 1816-1888. Mari de doña Maria da Gloria, reine de Portugal.

COBOURG (le duc Ernest I de Saxe-), 1784-1844. Ce Prince succéda, en 1806, à son père, le duc François. Il épousa, en premières noces, la princesse Louise de Saxe-Cobourg-Altenbourg, qui mourut en 1831, et il se remaria, en 1832, avec la princesse Antoinette de Würtemberg.

CŒUR (l'abbé), 1805-1860. Issu d'une famille de négociants, que la tradition fait descendre du célèbre argentier de Charles VII, l'abbé Cœur fut d'abord professeur de philosophie au séminaire de Lyon. Venu à Paris, en 1827, il y suivit avec assiduité les cours de MM. Guizot, Villemain et Cousin, puis se voua à la prédication. En 1840, il prêcha à Saint-Roch un carême après lequel le roi Louis-Philippe lui donna la croix de la Légion d'honneur. En 1848, il fut appelé à l'évêché de Troyes. Ce fut lui qui prononça l'oraison funèbre de Mgr Affre.

COGNY (le Dr). Médecin de Valençay.

COIGNY (le duc DE), 1788-1865. Entré dans l'armée comme volontaire en 1805, il perdit le bras à la bataille de Smolensk, reçut le grade de colonel de cavalerie après le retour des Bourbons, en 1814, fut nommé aide de camp du duc de Berry, puis attaché au duc de Bordeaux. En 1821, il remplaça le maréchal de Coigny, son grand-père, à la chambre des Pairs. Après avoir fait d'inutiles démarches auprès de Charles X, en 1830, pour obtenir la révocation des Ordonnances, M. de Coigny prêta serment à la monarchie de Juillet. En 1837, il fut Chevalier d'honneur de la duchesse d'Orléans, et en 1843, il fut promu Maréchal de camp.

COIGNY (la duchesse DE). Elle était Anglaise et fille de sir H.-J. Dalrymple Hamilton. Elle épousa le duc de Coigny en 1822.

COLLARD (Mme Hermine). Élevée par Mme de Genlis, il régnait une grande obscurité sur sa naissance.

COMBALOT (l'abbé Théodore), 1798-1873. Prédicateur français. Il fut ordonné prêtre fort jeune et devint un zélé partisan de Lamennais, dont il désavoua cependant plus tard les doctrines. Ses prédications causèrent une vive émotion par leur caractère politique.

CONDÉ (Louis II, prince DE), 1621-1686, dit le Grand Condé, premier Prince du sang, connu d'abord sous le nom de duc d'Enghien. Il s'illustra par ses victoires de Rocroy, de Fribourg, de Nordlingen, de Lens. Après avoir pris une part regrettable aux troubles de la Fronde, le prince de Condé fut remis en possession de son commandement lors du traité des Pyrénées, et se conduisit glorieusement pendant les guerres de Flandre et de Franche-Comté.

CONYNGHAM (François-Nathaniel, marquis DE)*, 1797-1882. Homme politique anglais.

CORMENIN (le vicomte DE), 1788-1868. Publiciste, conseiller d'État, député, célèbre comme pamphlétaire sous le pseudonyme de Timon.

CORNÉLIUS (Pierre DE), 1783-1867. Célèbre peintre allemand, de l'école de Düsseldorf. Il étudia plusieurs années à Francfort-sur-le-Mein et à Rome. Ses compositions sont grandioses, son dessin remarquable.

COSSÉ-BRISSAC (le duc DE), 1775-1848. Administrateur sous l'Empire, il se rallia à la Restauration et entra à la Chambre des Pairs en 1814. M. de Cossé se rallia ensuite à la monarchie de Juillet.

COURLANDE (la duchesse DE), 1761-1821. Née comtesse de Medem, elle avait épousé le duc Pierre de Courlande, dont elle eut quatre filles. La plus jeune était la duchesse de Dino, auteur de la Chronique que nous publions.

COUSIN (Victor)*, 1792-1867. Philosophe français.

COWPER (lady)*, 1787-1869. Plus tard lady Palmerston.

CRÉMIEUX (Adolphe), 1796-1880. Avocat et homme politique français. Il fut membre de la Défense nationale en 1870.

CRESCENTINI (Girolamo), 1769-1846. Célèbre sopraniste, surnommé l'Orphée italien. Crescentini entra au théâtre en 1788, et se fit entendre à Rome, Vérone, Padoue, Vienne et Lisbonne. Napoléon le retint à Paris de 1806 à 1812. Il devint plus tard professeur au Conservatoire de Naples.

CRUVEILHIER (le Dr Jean), 1791-1874. Médecin et célèbre anatomiste français. Il était né à Limoges et fit ses études à Paris, où il eut ensuite une clientèle étendue et choisie.

CUBIÈRES (le général DE), 1786-1853. Sorti, en 1804, de l'École militaire de Fontainebleau, il se distingua à Austerlitz et à Auerstaedt où il fut blessé; il gagna la crois d'honneur à Eylau, le grade de capitaine à Essling, devint chef d'escadron pendant la campagne de 1813, colonel en 1815 et se couvrit de gloire à Waterloo. Mis à la retraite par la deuxième Restauration, il obtint la Recette générale de la Meuse, et reçut, en 1832, le commandement du corps expéditionnaire d'Ancône. Il fut fait Général, et nommé deux fois Ministre de la guerre en 1839 et 1840. En 1847, son nom fut mêlé à une affaire déplorable: on l'accusa d'avoir corrompu le ministre Teste pour obtenir la concession des mines de sel de Gouhénans. Traduit devant la Cour des Pairs, il fut condamné à la dégradation civique et à 10 000 francs d'amende. En 1852, il fut réhabilité par la Cour d'appel de Rouen.

CUMBERLAND (Ernest-Auguste, duc de)*, 1771-1851. Le dernier des fils de George III, roi d'Angleterre.

CUMBERLAND (la duchesse DE)*. Née princesse de Mecklembourg-Strélitz.

CUNÉGONDE (sainte), morte en 1040. Impératrice d'Allemagne, femme de Henri II de Bavière. On la fête le 3 mars.

CUVIER (Rodolphe). Pasteur protestant de la duchesse d'Orléans. Il était issu d'une branche collatérale du célèbre naturaliste de ce nom.

CUVILLIER-FLEURY (Alfred-Auguste), 1802-1887. Littérateur français, collaborateur du Journal des Débats, appelé, par le roi Louis-Philippe, auprès de son quatrième fils le duc d'Aumale, dont il fut le précepteur et plus tard le secrétaire des commandements. Il fut élu membre de l'Académie française en 1866.

CZARTORYSKI (le prince Adam)*, 1770-1861. Ancien ministre des Affaires étrangères de l'empereur Alexandre Ier de Russie.

CZARTORYSKI (le prince Adam), 1804-1880. Fils du prince Constantin Czartoryski et de la princesse Angélique Radziwill, il épousa en premières noces, en 1832, sa cousine germaine, la princesse Wanda Radziwill, et en deuxièmes noces, en 1848, la comtesse Dzialynska.

CZARTORYSKA (la princesse Wanda), 1813-1846. Fille du prince Antoine Radziwill et de la princesse Louise de Prusse, elle épousa en 1832 le prince Adam Czartoryski.

D

DALBERG (le duc DE)*, 1773-1833. Fils du Primat et Archichancelier du même nom.

DANEMARK (le roi Frédéric III DE), 1768-1839. Il succéda à son père en 1815 et épousa la fille du landgrave de Hesse-Cassel.

DANEMARK (le prince Chrétien DE), 1786-1848. Ce prince avait épousé en premières noces une princesse de Mecklembourg-Schwerin, dont il divorça, et en secondes noces, la princesse Caroline de Schleswig-Holstein-Augustenbourg. De son premier mariage, il eut un fils, Frédéric, qui régna après lui, sous le nom de Frédéric VII.

DANEMARK (la princesse Chrétien DE), 1796-1881. Seconde femme du prince Chrétien, elle était née princesse de Schleswig-Holstein-Augustenbourg.

DARMÈS. Auteur de l'attentat du 15 octobre 1840 sur le roi Louis-Philippe.

DARMSTADT (la princesse Marie DE). Née en 1824, elle épousa, en 1841, le grand-duc héritier de Russie.

DECAZES (Élie, duc)*, 1780-1846. Homme politique français.

DELAVIGNE (Casimir), 1793-1843. Poète lyrique et dramatique. Il entra à l'Académie en 1825. Ses idées libérales l'avaient mis en disgrâce sous la Restauration; le roi Louis-Philippe, alors duc d'Orléans, l'en tira en lui confiant sa bibliothèque du Palais-Royal.

DEMERSON (l'abbé), 1795-1872. Prêtre français, entré dans les ordres en 1819, et curé de Saint-Séverin, puis de Saint-Germain l'Auxerrois de 1838 à 1850, époque où il devint titulaire de Notre-Dame de Paris.

DEMIDOFF (le comte Anatole), 1812-1870. Le comte Demidoff, prince de San-Donato, épousa en 1841 la princesse Mathilde, fille du roi Jérôme de Westphalie, qui portait le nom de princesse Mathilde de Montfort.

DENIS BARBIER. Un des domestiques de Pouch Lafarge. Il avait fabriqué des billets de complaisance pour son maître, lorsque celui-ci, assez mal dans ses affaires, vint à Paris, et il était resté son factotum.

DESJARDINS (l'abbé), 1756-1833. Ordonné prêtre en 1775, il fut vicaire général de Bayeux, émigra en Angleterre, puis en Amérique, pendant la Révolution, et ne revint en France qu'en 1802. Devenu curé des Missions étrangères à Paris, l'Empereur Napoléon le fit arrêter sur quelques soupçons, enfermer à Vincennes, puis exiler à Verceil. Rentré en France à la Restauration, l'abbé Desjardins refusa en 1823 l'évêché de Blois, en 1824, celui de Châlons, mais il fut nommé vicaire général de Paris.

DIEFFENBACH (Jean-Frédéric), 1794-1847. Célèbre oculiste prussien auquel on doit la découverte de l'opération qui consiste à redresser les yeux qui louchent. Il mourut subitement dans la salle des opérations de l'hôpital de la Charité de Berlin, dont il était directeur depuis 1840.

DIESKAU (Mlle Sidonie DE). Morte à un âge très avancé; elle demeurait à Gera, en Saxe, près d'Altenbourg, et était proche voisine du château de Lœbichau.

DINO (le duc DE), 1813-1894. Connu d'abord sous le nom de comte Alexandre de Périgord*, il prit ce titre en 1838, lorsque son père devint duc de Talleyrand.

DOHNA (la comtesse Marie), 1805-1893. Née Mlle de Steinach, elle épousa en 1829 le comte Dohna qui fut pendant de longues années landrat à Sagan, et possédait, non loin de là, la terre de Kunzendorf.

DOLOMIEU (la marquise DE)*, 1779-1849. Dame d'honneur de la reine Marie-Amélie.

DON CARLOS DE BOURBON*, 1788-1855. Second fils de Charles IV et frère de Ferdinand VII, rois d'Espagne. Après la mort de son frère, en 1833, il souleva la guerre civile en voulant s'emparer du trône.

DON FRANCISCO*, 1794-1865. Infant d'Espagne. Époux de l'Infante Carlotta.

DOSNE (M.). D'abord simple employé dans une maison de banque de Paris, il devint agent de change en 1816. Après la révolution de Juillet, il démissionna pour devenir Receveur général du Finistère et, quatre ans plus tard, Receveur général du Nord. Devenu régent de la Banque de France et un des plus forts actionnaires des mines d'Anzin, il accrut beaucoup sa fortune.

DOSNE (Mme)*. Épouse de l'agent de change, et mère de Mme Thiers.

DOSNE (Mlle Félicie). Sœur de Mme Thiers. Très dévouée, elle se consacra tout entière à sa sœur et à son beau-frère, et publia, en 1903, comme un monument à la mémoire de M. Thiers, des papiers qu'il lui avait laissés, sous le titre Occupation et libération du territoire (1871-1875). Elle mourut bientôt après, dans un âge très avancé.

DOUDAN (Ximénès), 1800-1872. D'abord précepteur dans la maison du duc de Broglie, M. Doudan dirigea ensuite le cabinet politique du Duc, qui l'avait en très grande estime, et le conserva toujours auprès de lui comme secrétaire intime.

DUBOIS (M.). Député de la Loire-Inférieure, il était membre du Conseil royal de Instruction publique et directeur de l'École normale.

DUCHÂTEL (Charles, comte)*, 1803-1867. Homme politique français.

DUFAURE (Jules-Armand-Stanislas), 1798-1881. Avocat et homme d'État français. Nommé député en 1834, il prit place dans les rangs du parti libéral constitutionnel, fut conseiller d'État en 1836 et ministre des Travaux publics en 1839. Il se rallia à la République en 1848, et devint ministre de l'Intérieur, mais se tint à l'écart des affaires sous le second Empire. En 1871, il devint ministre de la Justice. Il siégea plus tard au Sénat et fit voter les lois de garanties.

DUPANLOUP (Félix-Philibert), 1802-1878. Prêtre des plus distingués, il se fit d'abord connaître par ses fameux catéchismes; devenu, après 1835, vicaire général du diocèse de Paris et supérieur du petit séminaire de Saint-Nicolas, il prit, dès lors, une part active dans la question de la liberté de l'enseignement. En 1849, il fut nommé évêque d'Orléans. Devenu membre de l'Académie en 1854, Mgr Dupanloup se fit ensuite remarquer par sa défense du Saint-Siège au moment de l'expédition d'Italie. En 1869, il siégea au concile de Rome, puis revint à Orléans pour se trouver au milieu de son troupeau pendant la guerre. Après la conclusion de la paix, il fut élu membre de l'Assemblée par ses diocésains reconnaissants.

DUPIN (André-Marie)*, 1783-1865. Jurisconsulte et magistrat français.

DUPREZ (Gilbert-Louis), 1806-1879. Célèbre chanteur français, attaché pendant dix années à l'Opéra de Paris. Il avait une voix de ténor incomparable.

DÜRER (Albert), 1471-1523. Célèbre peintre et graveur allemand, qui joignait à un coloris profond une touche savante et beaucoup de vérité. Il excella dans le portrait, et la gravure lui doit de grands perfectionnements.

DURHAM (John Lambton, comte)*, 1792-1848. Homme d'État anglais.

DUVERGIER DE HAURANNE (Prosper), 1798-1881. Homme politique français; un des chefs de l'opposition dynastique sous la monarchie de Juillet, et un des organisateurs des banquets en 1848. Il fit partie de la minorité anti-napoléonienne, fut emprisonné, puis exilé après le coup d'État du 2 décembre 1851, mais put rentrer en France en 1852. Renonçant alors à la politique militante, il composa une Histoire du gouvernement parlementaire en France, qui le fit entrer à l'Académie en 1870, en remplacement du duc de Broglie.

E

ÉDOUARD. Le grand coiffeur des dames à Paris, sous Louis-Philippe.

ÉLISABETH DE PRUSSE (la reine), 1801-1873. Fille du roi Maximilien de Bavière, elle épousa en 1823, le prince royal de Prusse, qui monta sur le trône en 1840, sous le nom de Frédéric-Guillaume IV. Devenue veuve en 1861, la reine Élisabeth vécut depuis dans la retraite.

ELLICE (M. Édouard)*, 1787-1863. Homme politique anglais, gendre de lord Grey.

ELSSLER (Thérèse). 1806-1878. Célèbre danseuse allemande, créée baronne de Barnim par le roi Frédéric-Guillaume IV, en 1850, à l'occasion de son mariage avec le prince Adalbert de Prusse.

ELSSLER (Fanny). 1810-1886. Sœur de la précédente et, comme elle, célèbre danseuse. Elle parcourut toutes les scènes de l'Europe et de l'Amérique, puis se retira en 1845 dans sa belle propriété près de Hambourg. Elle s'était acquis une grande fortune.

EMMANUEL-PHILIBERT, dit Tête-de-fer, 1528-1580. Duc de Savoie. Ce Prince se mit au service de son oncle, l'empereur Charles-Quint. Il se distingua au siège de Metz en 1552, reçut en 1553 le commandement de l'armée Impériale, et gagna en 1557, pour Philippe II, la bataille de Saint-Quentin. Il recouvra son duché (dont François Ier avait dépouillé son père), en 1559 au traité de Cateau-Cambrésis, et épousa Marguerite de France, sœur de Henri II. Sa statue, œuvre du sculpteur Marochetti, occupe le centre de la place San-Carlo à Turin.

ENTRAIGUES (Amédée Goveau D')*. Né en 1785. Préfet de Tours. Il avait épousé une princesse Santa-Croce, pupille du prince de Talleyrand.

ENTRAIGUES (Jules D')*. Né en 1787. Frère du Préfet et propriétaire du château de la Moustière, aux environs de Valençay.

ÉON DE BEAUMONT (Charles), 1728-1810. Célèbre par l'ambiguïté de son sexe, car il fut tantôt le chevalier, tantôt la chevalière d'Éon. Il se distingua de bonne heure dans la carrière diplomatique, et fut pendant quatorze ans l'agent secret de Louis XV. La Révolution lui enleva sa pension, et réduit à des leçons d'escrime, il n'échappa à la misère que grâce aux secours de quelques amis.

ESPARTERO (Joachim-Boldomero), 1792-1879. Engagé en 1808, il fit comme militaire une brillante carrière. Il fit l'expédition du Pérou en 1825 et en rapporta une belle fortune. A la mort de Ferdinand VII, il prit parti pour la régente Marie-Christine. Ses succès contre les Carlistes lui valurent, en 1836, la nomination de général en chef de l'armée du Nord et de vice-roi de Navarre. En 1840, la régente Marie-Christine ayant abdiqué, les Cortès transférèrent la Régence au général Espartero, mais il fut renversé en 1842 et se retira en Angleterre jusqu'en 1847. En 1854 et en 1868, Espartero reprit le pouvoir pour peu de temps chaque fois. En 1870, les Cortès lui offrirent la Couronne qu'il refusa, vu son grand âge, et l'absence d'héritier.

ESTERHAZY (le prince Paul)*, 1786-1866. Diplomate autrichien.

EXELMANS (Isidore, comte)*, 1775-1852. Un des plus brillants généraux de l'Empire, fait pair de France et Maréchal sous la monarchie de Juillet.

F

FAGEL (le général Robert)*, 1772-1856. Diplomate hollandais.

FALK (Antoine Reinhard)*, 1776-1843. Diplomate hollandais.

FÉNELON (François de Salignac de la Mothe-), 1651-1715. Archevêque de Cambrai, précepteur du duc de Bourgogne; il avait adopté les doctrines du Quiétisme et fut vivement combattu par Bossuet. Il fut aussi grand écrivain que grand prédicateur.

FERDINAND VII*, 1784-1833. Fils aîné du Roi Charles IV d'Espagne et son successeur, il fut détrôné par Napoléon Ier au profit de son frère Joseph, mais remonta sur le trône en 1814.

FERRUS (Guillaume-Marie-André), 1784-1861. Médecin français. Il introduisit d'habiles réformes à l'hospice des aliénés de Bicêtre, dont il était médecin en chef. Nommé, en 1830, médecin consultant du Roi, le Dr Ferrus devint bientôt membre de l'Académie de médecine et commandeur de la Légion d'honneur.

FESCH (le cardinal Joseph), 1763-1839. Frère de Mme Lætitia Bonaparte, il fut nommé archevêque de Lyon en 1802, par son neveu Napoléon Ier. Ambassadeur de France à Rome, puis grand-aumônier et sénateur, il retourna vivre à Rome à la Restauration, et y mourut.

FIESCHI (Joseph)*, 1790-1835. Auteur de l'attentat du 28 juillet 1835 contre le Roi Louis-Philippe.

FIQUELMONT (le comte Charles-Louis DE), 1777-1857. Né en Lorraine, il entra dans l'armée autrichienne en 1793 et y fit les campagnes de 1805 à 1809. En 1815, il fut envoyé comme ministre à Stockholm, et en 1820, dans la même qualité à Florence. Nommé ambassadeur à Pétersbourg, il y résida plusieurs années et ne rentra en Autriche qu'en 1840 pour devenir ministre d'État, et un moment ministre des Affaires étrangères en 1848. Sa fille unique avait épousé le prince Edmond Clary.

FITZ-JAMES (Jacques, duc DE), 1799-1846. Il épousa, en 1825, Mlle de Marmier.

FLAHAUT (le général comte DE)*, 1785-1870. Pair de France sous Louis-Philippe, sénateur et ambassadeur sous Napoléon III.

FLAHAUT (la comtesse DE)*, morte en 1867. Fille de l'amiral anglais lord Keith.

FLAHAUT (Clémentine DE), 1819-1835. Fille du comte et de la comtesse de Flahaut.

FONTANES (Louis DE), 1757-1821. Poète et orateur plein d'élégance, très en faveur auprès de Napoléon Ier. Membre du Corps législatif en 1804, il en devint Président en 1805. En 1808, l'Empereur le nomma grand-maître de l'Université; en 1810, il fut appelé au Sénat. Il se rallia plus tard à la Restauration.

FOULD (Bénédict), 1791-1858. Fils d'un banquier israélite, qui avait fondé l'importante maison Fould-Oppenheim et Cie. Il fut député de 1834 à 1842, et chevalier de la Légion d'honneur depuis 1843.

FOULQUES III NERRA, ou le Noir, 987-1040. Comte d'Anjou. Il fit la guerre à Conan, premier duc de Bretagne, qu'il battit et tua, et à Eudes II, comte de Blois, par lequel il fut défait. Foulques alla trois fois en Terre Sainte, pour expier ses violences. Sa nièce Constance épousa le Roi Robert.

FOY (le comte Fernand), 1815-1871. Fils du général Foy; il fut nommé pair de France par le Roi Louis-Philippe. Tout en étant dévoué à la monarchie constitutionnelle, il se montra partisan des idées libérales. De bonne heure, il se consacra aux œuvres de bienfaisance.

FRANÇOIS Ier *, 1494-1547. Roi de France et adversaire de Charles-Quint.

FRÉDÉRIC II, DIT LE GRAND*, 1712-1786. Roi de Prusse et fondateur de la puissance militaire prussienne.

FRÉDÉRIC VII, 1808-1863. Roi de Danemark. Il était le fils unique du prince Chrétien de Danemark et de sa première femme, la princesse Charlotte de Mecklembourg-Schwerin. Divorcé deux fois, il fut exilé pendant quelques années en Jutland, et ne monta sur le trône qu'en 1848.

FRÉDÉRIC-GUILLAUME, dit le Grand Électeur de Brandebourg, 1620-1688. Il monta sur le trône en 1640 et organisa l'armée prussienne.

FRÉDÉRIC-GUILLAUME III, 1770-1840. Roi de Prusse. Il succéda, en 1797, à son père Frédéric-Guillaume II. Il avait épousé une princesse de Mecklembourg-Strélitz, connue sous le nom de la Reine Louise, dont il devint veuf en 1810. Il contracta, en 1824, un mariage morganatique avec la comtesse Auguste de Harrach, à laquelle il donna le titre de princesse de Liegnitz.

FRÉDÉRIC-GUILLAUME IV, 1795-1861. Roi de Prusse. Il monta sur le trône en 1840 à la mort de son père, il avait épousé en 1823 la princesse Élisabeth de Bavière, dont il n'eut pas d'enfants.

FRIAS (le duc DE)*, 1783-1851. Ambassadeur, homme d'État et littérateur espagnol.

FRONSAC (le duc DE), mort en 1791. Fils du maréchal de Richelieu, auquel il ne survécut que trois ans.

G

GAGE (sir William Hall), 1777-1865. Amiral anglais qui prit une part active aux opérations contre Napoléon Ier. Il fut nommé lord de l'Amirauté en 1841. En 1860, il reçut la Grande-Croix de l'ordre du Bain.

GARIBALDI (Mgr Antoine), 1797-1853. Archevêque de Myre en 1844, nonce à Paris en 1850, comme successeur du cardinal Tonari, il eut, lui-même, comme successeur, Mgr Sacconi.

GARNIER-PAGÈS, 1801-1841. D'abord avocat, il participa à la révolution de 1830 et devint un des chefs du parti républicain. Député, il fut l'objet de quelques poursuites après l'insurrection de 1832 et acquit une grande popularité.

GENLIS (Mme DE), 1746-1830. Félicité Ducrest de Saint-Aubin épousa à quinze ans le comte de Genlis. Sa tante, Mme de Montesson, la fit entrer dans la maison du duc d'Orléans, qui bientôt la choisit comme gouverneur de ses enfants. Mme de Genlis émigra en 1792, rentra en France après le 18 Brumaire, et devint la correspondante de Napoléon Ier qu'elle entretenait des usages et de l'étiquette de l'ancienne Cour. Elle vécut à l'écart à partir de 1814. Mme de Genlis est l'auteur d'un grand nombre d'ouvrages; ses traités sur l'éducation sont des plus remarquables.

GÉRARD (François-Pascal-Simon), 1770-1837. Célèbre peintre français. Il étudia chez David où il eut pour émules Drouais, Girodet et Gros. Il se livra au portrait qu'il traita avec un talent remarquable. Louis XVIII le fit Baron.

GÉRARD (Étienne-Maurice, comte)*, 1773-1852. Maréchal de France.

GERSDORFF (le baron Ernest-Chrétien-Auguste DE), 1781-1852. Au service de Saxe, il prit part au Congrès de Vienne. Il fut ministre à Londres et à la Haye et démissionna en 1848. Il avait épousé une comtesse de Freudenstein.

GERSDORFF (le baron Adolphe DE), 1800-1855. Officier dans l'armée prussienne; il démissionna et épousa Mlle Marianne de Schindel. En 1827, il devint l'administrateur des terres de la princesse Pauline de Hohenzollern et de sa sœur, la duchesse d'Acerenza.

GIRARDIN (le comte Émile DE), 1806-1881. Fils du général Alexandre de Girardin, et époux de Delphine Gay, il fut un célèbre publiciste, et le fondateur des journaux à un sou. Il fut député de 1877 à 1881. Devenu veuf en 1855, il épousa la veuve du prince Frédéric de Nassau dont il se sépara judiciairement en 1872.

GIRAUD (Augustin), 1796-1875. Propriétaire à Angers, dont il fut maire sous Louis-Philippe. Membre de l'Assemblée législative de 1849, il y siégea à droite. Il était chevalier de la Légion d'honneur.

GIROLET (l'abbé)*, 1765-1836. Bénédictin de la congrégation de Saint-Maur, ami intime de la famille de Talleyrand.

GIVRÉ (le baron DE), 1794-1854. Entré de bonne heure dans la diplomatie, il fut attaché d'ambassade à Londres, à Rome, démissionna à l'avènement du ministère Polignac et collabora au Journal des Débats. Élu député en 1837, il vota avec la majorité orléaniste.

GLOUCESTER (la duchesse DE)*, 1776-1857. Quatrième fille du Roi George III d'Angleterre.

GOECKING (M. Léopold DE), 1748-1828. Poète et conseiller d'État prussien, qui élabora plusieurs projets de réformes douanières pour son pays.

GOETHE (Wolfgang), 1749-1832. Le plus célèbre des poètes de l'Allemagne, auteur de Faust, Werther, etc. Il fut le conseiller, puis le ministre d'État du grand-duc Charles-Auguste de Weimar.

GONTAUT-BIRON (la duchesse DE)*, 1773-1858. Gouvernante des Enfants de France, qu'elle suivit en exil en 1830.

GONTAUT-BIRON (le vicomte Élie DE), 1817-1890. Élu député à l'Assemblée nationale en 1871, il fut ambassadeur de la République à Berlin. Il y rétablit les relations brisées par la guerre et resta six années à ce poste difficile.

GOUIN (Alexandre-Henri), 1792-1872. Ancien élève de l'École polytechnique, député depuis 1831, il fut appelé à prendre le portefeuille de l'Agriculture et du Commerce en 1840, dans le ministère Thiers.

GOURGAUD (le général), 1783-1852. Entré au service en 1801, il se signala à Austerlitz, où il fut blessé, à Iéna, à Friedland, à Essling et surtout à Wagram. Il prit une part glorieuse à la campagne de Russie et à la campagne de France. Il accompagna l'Empereur à Sainte-Hélène, mais des mésintelligences avec un de ses compagnons d'exil le forcèrent à s'éloigner. En 1818, il publia la Campagne de 1815, ce qui le fit rayer des contrôles de l'armée par Louis XVIII, mais il rentra en activité avec Louis-Philippe qui le nomma général de division et le choisit comme aide de camp. En 1840, il accompagna le prince de Joinville à Sainte-Hélène, ramena avec lui les cendres de Napoléon, et fut élevé ensuite à la Pairie.

GRAMONT (Mme DE), tante du duc de Gramont de la branche d'Aster, religieuse du Sacré-Cœur et supérieure de la maison de Paris.

GRANVILLE (lord)*, 1775-1846. Diplomate anglais, longtemps ambassadeur à Paris.

GRANVILLE (lady), morte en 1862. Elle était fille du duc de Devonshire.

GRANVILLE (lady Charlotte-Georgiana), morte en 1885. Deuxième fille de lord Granville, elle avait épousé en 1833 Alexander-George Fullerton. Elle resta toute sa vie très liée avec la marquise de Castellane. Elle acquit, par ses romans, une certaine célébrité littéraire.

GRÉGOIRE VII (Hildebrand), 1015-1085. Élu Pape en 1073, il fut un des plus grands Pontifes romains et est resté célèbre par ses luttes contre l'Empereur d'Allemagne.

GRISI (Giulia)*, 1812-1869. Cantatrice italienne d'un grand talent et d'une grande beauté.

GREY (lord)*, 1764-1845. Homme d'État anglais.

GREY (lady)*, 1775-1861. Née Ponsonby.

GRIVEL (l'abbé Louis-Jean-Joseph), 1800-1866. Dès 1825, il fut prédicateur à Paris. En 1829, il fut chargé par la Cour de prononcer le panégyrique de saint Louis devant l'Académie française. Devenu aumônier de la Chambre des Pairs en 1834, il fut, trois ans plus tard, nommé chanoine de Saint-Denis.

GROS (Antoine-Jean), 1771-1835. Célèbre peintre d'histoire. Son père peignait la miniature et fut son premier maître, puis il entra dans l'atelier de David. Atteint par la réquisition, ce fut en suivant les opérations militaires qu'il acquit un talent tout particulier pour représenter les batailles. Il reçut plus tard, de Charles X, le titre de Baron.

GUERNON-RANVILLE (le comte DE), 1787-1866. Magistrat et homme d'État français. En 1820, président du tribunal civil de Bayeux, il s'y signala par son zèle et ses talents. En 1829, le prince de Polignac l'appela à prendre dans son ministère le portefeuille de l'Instruction publique et des Cultes. Il se prononça, dans le Conseil des ministres, contre les Ordonnances de juillet 1830, mais ne les signa pas moins. Jugé avec ses collègues, par la Chambre des Pairs, il fut condamné à la mort civile et à la détention perpétuelle. L'amnistie de 1836 lui rendit heureusement la liberté.

GUICHE (le duc DE), 1819-1880. Connu plus tard sous le nom de duc de Gramont. Diplomate, il fut ambassadeur de France à Turin, à Rome, à Vienne, et était ministre des Affaires étrangères, lors de la déclaration de la guerre à la Prusse en 1870. Il avait épousé en 1848 une Anglaise, fille d'un membre du Parlement.

GUILLAUME Ier, 1772-1843. Roi des Pays-Bas. Fils du stathouder Guillaume V de Nassau; ce fut sous son règne que la Belgique se détacha de sa couronne après la révolution de 1830, pour devenir un État indépendant. Il avait épousé la princesse Frédérique de Prusse, après la mort de laquelle il s'unit morganatiquement avec une Belge, la comtesse d'Oultremont. Il abdiqua en 1840.

GUIZOT (François-Pierre-Guillaume)*, 1787-1874. Homme d'État et historien français.

H

HAINGUERLOT (M.), mort en 1842; il avait épousé Mlle Stéphanie Oudinot, fille du maréchal Oudinot, duc de Reggio.

HAMILTON (John-Church), 1792-1882. Fils du major-général Hamilton, l'ami de M. de Talleyrand, il fut, pendant peu de temps, aide de camp du Major-général Harrisson qui devint plus tard Président des États-Unis. Hamilton devint ensuite avocat, et consacra sa vie à la mémoire de son père, dont il écrivit la vie, et publia les œuvres.

HAMILTON (la duchesse DE), 1817-1887. Marie-Amélie, dernière fille du grand-duc Charles-Louis-Frédéric de Bade et de la grande-duchesse, née Stéphanie de Beauharnais.

HANOVRE (le roi de), 1771-1851. Ernest-Auguste, duc de Cumberland *, monta sur le trône de Hanovre en 1837, à la mort de son frère, le Roi Guillaume IV d'Angleterre.

HANOVRE (le prince Georges DE), 1819-1878. Plus tard George V*, Roi de Hanovre.

HARCOURT (lady Élisabeth), 1793-1838.

HARRISSON (miss). Gouvernante des trois princesses de Courlande qui furent plus tard la comtesse de Lazareff, la comtesse de Hohenthal et Mme de Boyen. Elle vécut jusqu'à sa mort chez Mme de Lazareff, à Dyrnfurth.

HAUSSONVILLE (le comte Joseph-Bernard D'), 1809-1884. Homme politique et écrivain français; il fut député sous la monarchie de Juillet, puis à l'Assemblée nationale de 1871. Il était membre de l'Académie française.

HÉLIAUD (le comte D'), 1768-1858. Il vivait en Touraine assez solitairement et y mourut la même année que son fils, qui était employé au ministère des Affaires étrangères.

HÉLIE. Valet de chambre du prince de Talleyrand durant de longues années.

HENEAGE (M.). Diplomate anglais, attaché à l'ambassade de Paris en 1840.

HENNENBERG (M.), mort en 1836. Conseiller de justice au tribunal de Berlin.

HESSE (le prince Georges DE), 1793-1881. Ce prince était au service de Prusse.

HESSE-DARMSTADT (le grand-duc Louis II DE)*, 1777-1848. Il avait épousé une princesse de Bade.

HESSE-DARMSTADT (la princesse Élisabeth DE), 1815-1885. Fille du prince Guillaume de Prusse, frère du Roi Frédéric-Guillaume III, et sœur aînée de la Reine Marie de Bavière.

HESSE-DARMSTADT (la princesse Marie DE), 1824-1880. Fille de Louis II, grand-duc de Hesse, elle épousa, en 1841, le grand-duc héritier de Russie, qui succéda à son père, l'Empereur Nicolas Ier, en 1855.

HOHENLOHE-ORINGEN (le prince Frédéric DE), né en 1812. Major de cavalerie au service de Würtemberg.

HOHENTHAL (le comte Alfred DE), né en 1806. Chambellan du Roi de Saxe, il avait épousé la princesse Louise de Biron-Courlande.

HOHENTHAL (la comtesse Louise DE)*. 1808-1845. Née princesse de Biron-Courlande.

HOHENZOLLERN-HECHINGEN (le prince Frédéric DE), 1776-1838. Ce Prince avait épousé en 1800 la princesse Pauline de Courlande, sœur de la duchesse de Talleyrand.

HOHENZOLLERN-HECHINGEN (la princesse DE), 1782-1845. Pauline, princesse de Courlande, fille du duc Pierre de Courlande.

HOHENZOLLERN-HECHINGEN (le prince Constantin DE), 1800-1859. Fils du prince Frédéric de Hohenzollern-Hechingen, et de la princesse de Courlande. Par suite d'une convention signée en 1849, le prince Constantin abdiqua le gouvernement de la principauté de Hohenzollern en faveur du Roi de Prusse, et en 1850, il reçut le titre d'Altesse Royale. Il épousa d'abord la princesse de Leuchtenberg dont il n'eut pas d'enfants, puis, morganatiquement, la fille du baron de Schenk, dont il eut deux enfants qui portèrent le nom de Rothenbourg.

HOLLAND (lord)*, 1772-1840. Homme d'État anglais, neveu du célèbre Fox.

HOLLAND (lady)*, morte en 1840. Elle avait été, en premières noces, lady Webster.

HOTTINGER (le baron Jean-Conrad), 1764-1841. D'origine suisse, M. Hottinger forma à Paris une importante maison de commerce. Créé baron de l'Empire en 1810, il fut, en 1815, élu à la Chambre des Cent-Jours. Il devint, plus tard, président de la Chambre du commerce, juge au tribunal de commerce et régent de la Banque de France.

HOWARD DE WALDEN (Charles-Auguste Ellis, baron), né en 1799. Diplomate anglais; sous-secrétaire d'État aux Affaires étrangères en 1824, ministre à Stockholm en 1832, à Lisbonne en 1834 et à Bruxelles en 1846.

HÜBNER (le comte DE), 1811-1892. Entré en 1833 dans la chancellerie du prince de Metternich, qui appréciait ses qualités, il fut ensuite secrétaire de légation à Lisbonne, consul général à Leipzig et conseiller politique du maréchal Radetzky en Italie. Fait prisonnier à Milan en 1848, il ne fut remis en liberté qu'après la conclusion de la paix avec le roi Charles-Albert. En 1849, il fut d'abord ministre, puis ambassadeur à Paris jusqu'en 1859. En 1867, M. de Hübner fut nommé ambassadeur à Rome. Il quitta ensuite la diplomatie et se consacra à ses voyages et à ses ouvrages littéraires.

HUGEL (Ernest-Eugène DE), 1774-1849. Général au service d'Autriche, où il fut quelque temps Ministre de la guerre. Il avait été aussi ministre d'Autriche à Paris.

HUMANN (Mlle Louise), née vers 1757. Elle égalait, par sa piété, les chrétiennes de l'Église primitive, et fut, à Strasbourg où elle vivait, la protectrice des abbés Bautain, Gratry et Ratisbonne. Elle était la sœur de l'évêque de Mayence et du Ministre des finances du Roi Louis-Philippe.

HUMANN (Jean-Georges)*, 1780-1842. Homme d'Etat et financier français, d'une vieille famille alsacienne.

HUMBOLDT (le baron Guillaume DE), 1767-1835. Homme d'État et philologue prussien. Il était en 1802 Ministre résident à Rome, puis il fut conseiller d'État à Berlin, et chef de la section des Cultes et de l'Instruction publique. Nommé, en 1808, ministre plénipotentiaire à Vienne, il prit part en 1810 aux conférences de Prague, en 1815, au Congrès de Vienne. Envoyé extraordinaire à Londres en 1816, puis ministre d'État et membre de la commission chargée de préparer, en 1818, la constitution prussienne, il résigna ses fonctions en 1819, pour ne s'occuper plus que de travaux littéraires.

HUMBOLDT (Alexandre DE), 1769-1858. Grand naturaliste et savant allemand, qui s'est illustré par ses voyages scientifiques dans le Nouveau Monde, et par le génie dont sont empreintes les nombreuses relations qu'il en a données. Il était frère du précédent.

HUMBOLDT (Mme Guillaume DE), 1771-1829. Fille de Frédéric de Dachrœden, elle avait épousé Guillaume de Humboldt en 1791.

HUMBOLDT (Caroline DE), 1792-1837. Fille aînée de Guillaume de Humboldt.

HYDE DE NEUVILLE (le baron Jean-Guillaume), 1776-1857. Homme politique français, très attaché à la royauté. Impliqué dans un complot contre Napoléon Ier, il s'enfuit aux États-Unis, et ne revint en France qu'à la chute de l'Empire. Député en 1815, il devint en 1816 ministre aux États-Unis, puis en Portugal. En 1828, dans le ministère Martignac, il prit le portefeuille de la Marine, qu'il résigna à l'avènement du cabinet Polignac. Après 1830, il défendit la cause désespérée du duc de Bordeaux et vécut dès lors dans la retraite.

I

IBRAHIM-PACHA, 1772-1848. Fils du vice-Roi d'Égypte Méhémet-Ali, qu'il seconda dans la réorganisation égyptienne. Il envahit la Syrie en 1832 sur l'ordre de son père et marchait sur Constantinople, quand il fut arrêté à Kutayeh par l'intervention des puissances européennes. Quelques années après, la guerre ayant recommencé, Ibrahim remporta en 1839 à Nezib une bataille décisive sur les Turcs, mais le traité de Londres (15 juillet 1840) et le bombardement des ports de la Syrie par la flotte anglaise, le forcèrent une seconde fois à abandonner sa conquête de la Syrie. Depuis lors, il ne s'occupa plus que de l'administration intérieure de l'Égypte.

ISABELLE II, 1830-1904. Reine d'Espagne.

ISTURITZ (Xavier D'), né en 1790. Homme d'État espagnol, il siégea dès 1812 aux Cortès, et s'y fit remarquer par son patriotisme révolutionnaire. Président de la Chambre des Procuradores en 1835, ses idées libérales le compromirent et il dut s'enfuir à Londres. Il remplit plus tard plusieurs missions auprès des différentes Cours de l'Europe et fut même ambassadeur à Paris de 1863 à 1864.

J

JACKSON (André), 1767-1845. Général américain et septième Président de la République des États-Unis en 1829. En 1834, il réclama, de façon très hautaine, à la France, une indemnité de vingt-cinq millions, pour les bâtiments saisis aux États-Unis sous l'Empire. Après deux Présidences successives, il rentra dans la vie privée.

JAUBERT (le chevalier), 1779-1847. Orientaliste qui accompagna Bonaparte en Égypte, comme interprète. Il fut secrétaire interprète au ministère des Affaires étrangères, maître des requêtes, puis chargé d'affaires à Constantinople. En 1819, il était secrétaire interprète de Louis XVIII. Il entra à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres en 1830 et fut fait pair de France par Louis-Philippe.

JAUBERT (le comte Hippolyte-François), 1798-1874. Homme politique et savant français; il fut député en 1831 et ministre des Travaux publics en 1840. Nommé pair de France en 1844, la chute de Louis-Philippe le fit rentrer dans la vie privée.

JAUCOURT (la marquise DE)*, 1762-1848. Née Mlle Charlotte de Bontemps.

JERSEY (lady Sarah)*, 1787-1867. Elle eut un des salons les plus remarquables de Londres.

JOINVILLE (François d'Orléans, prince DE), 1818-1900. Troisième fils du Roi Louis-Philippe; il servit dans la marine et ramena en France les restes de Napoléon en 1840. En 1843, il épousa la princesse Françoise de Bragance, fille de l'Empereur du Brésil.

JUMILHAC (Odet de Chapelle DE), 1804-1880. Duc de Richelieu. Neveu, par sa mère, du duc de Richelieu mort en 1822, M. de Jumilhac prit le titre de son oncle et devint ainsi membre de la Chambre des Pairs. Il était chevalier de la Légion d'honneur.

K

KAROLYI (la comtesse Ferdinande), 1805-1844. Fille du prince Louis de Kaunitz-Rietberg, elle épousa en 1823 le comte Louis Karolyi.

KENT (la duchesse DE)*, 1786-1861. Belle-sœur du Roi Guillaume IV d'Angleterre et mère de la Reine Victoria.

KRÜDENER (la baronne DE), 1760-1825. Julie de Witkingoff, fille du gouverneur de Riga, épousa, à l'âge de quatorze ans, M. de Krüdener, ministre de Russie à Berlin, dont elle eut deux enfants. Son mari divorça en 1791. Après une série d'aventures, elle s'insinua dans l'intimité de la Reine Louise de Prusse, puis se jeta dans une dévotion exaltée. Se trouvant à Paris en 1814 lors de l'entrée des Alliés, elle y prit un grand ascendant sur L'Empereur Alexandre Ier. Expulsée d'Allemagne, puis de Suisse, Mme de Krüdener vint se réfugier dans ses propriétés près de Riga; elle s'y mit en rapport avec les frères Moraves et partit enfin, en 1822, pour la Crimée, dans le dessein de fonder une maison de refuge pour les criminels et les pécheurs.

KRÜDENER (la baronne Amélie DE), 1808-1888. Belle-fille de la précédente; elle était une fille naturelle de la princesse de la Tour et Taxis (née Mecklembourg-Strelitz), sœur de la Reine Louise de Prusse, et du comte Maximilien de Lerchenfeld qui l'éleva chez lui, et dont la femme l'adopta. Elle épousa, en 1825, M. de Krüdener, et en secondes noces, en 1850, le comte Nicolas Adlerberg, aide de camp de l'Empereur Nicolas Ier de Russie.

KRÜGER (François), 1797-1857. Peintre de portraits, très en renom à Berlin.

KUHNEIM (la comtesse), 1770-1854. Elle était née During, et était une amie de la princesse Charles de Prusse.

L

LA BESNARDIÈRE (J.-B. Goney DE)*, 1765-1843. Conseiller d'État, qui, depuis sa retraite, en 1819, vécut beaucoup en Touraine.

LABORDE (le comte Léon DE), 1807-1869. Archéologue et voyageur, il fut, pour peu de temps, diplomate. Nommé député en 1840, il fut conservateur du Musée des antiques au Louvre, de 1845 à 1848. Il fut appelé au Sénat en 1868.

LABOUCHÈRE (Henri)*, 1798-1869. Membre du Parlement anglais.

LA BRICHE (la comtesse DE). Mme de La Briche s'était fait, à Paris, un salon célèbre, en réunissant chez elle des hommes distingués et des gens de lettres. Elle possédait le château du Marais, près de Paris, où elle faisait souvent jouer la comédie. Sa fille avait épousé M. Molé.

LA BRUYÈRE (Jean DE)*, 1645-1695. Auteur des Caractères.

LACAUE-LAPLAGNE (Jean-Pierre-Joseph), 1795-1849. Élève de l'École polytechnique, il prit part aux dernières campagnes de l'Empire et démissionna lors du retour des Bourbons. Il s'adonna dès lors à l'étude du droit, se fit recevoir avocat à Toulouse et entra dans la magistrature. Il fut député du Gers, et reçut plusieurs fois le portefeuille des finances. Le Roi Louis-Philippe lui avait confié l'administration des biens du duc d'Aumale.

LACORDAIRE (Henri), 1802-1861. Célèbre prédicateur français, Dominicain de l'Ordre des Frères Prêcheurs. Il entra à l'Académie française en 1860, en remplacement de M. de Tocqueville.

LADVOCAT (M.). Procureur du Roi sous la monarchie de 1830. Porteur de recommandations, Fieschi s'était adressé à lui, lors de son arrivée à Paris, pour obtenir une place. Après l'attentat, Fieschi, qui avait pris un faux nom, fut reconnu par M. Ladvocat.

LAFARGE (Mme). La mère de M. Lafarge. Elle ne put, dans le fameux procès, se mettre à l'abri de tout soupçon. Elle avait brisé les cachets du testament de sa bru pour en connaître les conclusions.

LAFARGE (M.). Veuf à 28 ans, Pouch Lafarge, possesseur d'une forge au Glandier (Corrèze), était toujours mal dans ses affaires et réduit aux expédients, il épousa Marie Capelle, qui se rendit tristement célèbre en l'empoisonnant.

LAFARGE (Mme), 1816-1852. Marie Capelle, orpheline, épousa, en 1839, M. Lafarge. Un célèbre et triste procès la fit condamner à la prison perpétuelle.

LA FAYETTE (le marquis de)*, 1767-1834. Député aux États généraux en 1789, il prit une certaine part aux événements révolutionnaires de son temps.

LAFFITTE (Jacques), 1767-1844. Financier français; il joua un rôle important dans la révolution de Juillet et fut ministre du Roi Louis-Philippe.

LAMARTINE (Alphonse DE), 1790-1869. Poète et homme politique français, il entra à l'Académie en 1830, à la Chambre des députés en 1834; il acquit une grande popularité qui s'évanouit bientôt après 1848.

LAMB (Frédéric)*, 1782-1848. Diplomate anglais, frère de lord W. Melbourne et héritier de son titre.

LAMBRUSCHINI (le cardinal), 1776-1854. Il fut évêque de Sabine, archevêque de Gênes, et nonce du Saint-Siège à Paris sous Charles X. Il reçut le chapeau de Cardinal en 1831. Le pape Grégoire XVI le nomma ministre des Affaires étrangères, puis secrétaire des brefs et préfet de la Congrégation des Études. Après les événements de 1848, il suivit Pie IX à Gaëte.

LANSDOWNE (lady)*. Morte en 1851. Elle avait épousé en 1851 le marquis de Lansdowne.

LARCHER (Mlle Henriette)*, 1782-1860. Institutrice de Mlle Pauline de Périgord.

LA REDORTE (le comte Mathieu DE)*, 1804-1886, diplomate français.

LA REDORTE (la comtesse DE), morte en 1885. Elle était née Louise Suchet, fille du maréchal d'Albuféra.

LA ROCHEFOUCAULD (le comte Sosthène DE). Duc de Doudeauville, 1785-1864. Aide de camp du comte d'Artois sous la Restauration, il fut toujours un légitimiste ardent, et s'occupa aussi beaucoup de littérature.

LA ROCHEFOUCAULD (Marie DE), morte en 1840. Elle était fille du duc Sosthène de la Rochefoucauld-Doudeauville et petite-fille de la duchesse Mathieu de Montmorency.

LA ROVÈRE (la marquise DE), 1817-1840. Élisabeth de Stackelberg, Russe d'origine, se fit catholique en épousant le marquis de la Rovère, et mourut bientôt après son mariage. Son tombeau, en marbre blanc, se trouve au Campo-Santo de Turin.

LAS CASES (le comte Emmanuel DE), 1800-1854. Il avait suivi son père à Sainte-Hélène. La révolution de 1830 trouva plus tard en lui un auxiliaire ardent. Nommé député, il siégea dans les rangs du parti libéral et entra au Sénat après le coup d'État du 2 décembre 1852.

LAVAL (le prince Adrien DE)*, 1768-1837. Pair de France et diplomate.

LAVAL (la vicomtesse DE), 1745-1838. Mlle Tavernier de Boullongne avait épousé en 1765 le vicomte de Laval et fut la mère du duc Mathieu de Montmorency, qui fut ministre des Affaires étrangères. Elle était une grande amie de M. de Talleyrand.

LAZAREFF (Mme DE), 1813-1881. Elle était née princesse Antoinette de Biron-Courlande *.

LÉAUTAUD (la comtesse DE). Alexandrine-Clémentine de Nicolaï, fille du marquis et de la marquise Scipion de Nicolaï, née Lameth. Son nom parut dans le procès Lafarge, au sujet d'un vol de diamants, dont on accusait Mme Lafarge, tandis que celle-ci prétendait qu'ils lui avaient été remis par Mme de Léautaud.

LEBRUN (Pierre-Antoine), 1785-1873. Littérateur, il fit partie de l'Académie française depuis 1828. De 1830 à 1848, il fut directeur de l'Imprimerie royale. Nommé pair de France en 1839, il fut appelé au Sénat en 1853 et devint grand-officier de la Légion d'honneur.

LE HON (le comte)*, 1792-1868. Homme d'État belge, pendant de longues années ministre à Paris.

LÉON (le prince Charles-Louis-Jocelyn DE), 1819-1893. Il prit le titre de duc de Rohan, à la mort de son père en 1869. Il avait épousé Mlle de Boissy en 1843.

LERCHENFELD (le comte Maximilien DE), 1779-1843. Homme d'État bavarois; il coopéra à l'élaboration de la Constitution bavaroise, et prit en 1825 le portefeuille des Finances, qu'il laissa pour devenir ambassadeur près de la Diète germanique. Il avait épousé la baronne Anna de Grosschlag.

LESTOCQ (Mme DE), 1788-1849. Veuve du général de Lestocq, gouverneur de Breslau, mort en 1818. Elle était grande-maîtresse de Cour de la princesse Guillaume de Prusse, née princesse de Hesse-Hombourg, belle-sœur du Roi Frédéric-Guillaume III.

LEUCHTENBERG (le prince Auguste-Charles DE)*, 1807-1835. Il fut pendant peu de temps l'époux de doña Maria, Reine de Portugal.

LEVESON (George), 1815-1891. Il fut secrétaire de son père lord Granville, ambassadeur d'Angleterre à Paris, puis secrétaire au ministère des Affaires étrangères. En 1846, à la mort de son père, il hérita de son titre et entra à la Chambre des Pairs. Il quitta et reprit différentes fois le pouvoir et se retira définitivement en 1886 avec M. Gladstone.

LEZAY-MARNÉSIA (le comte DE)*, 1772-1857. Préfet et pair de France sous les Bourbons, il fut sénateur sous l'Empire, en 1852.

LIAUTARD (l'abbé), 1774-1842. Il fit ses études au collège Sainte-Barbe à Paris, puis le décret du 23 août 1793 l'appela sous les drapeaux. Entré à l'École polytechnique, il fut un des plus brillants élèves, mais, renonçant au monde, il entra au séminaire de Saint-Sulpice et fut ordonné prêtre en 1804. L'abbé Liautard fonda le collège qui devait être plus tard le collège Stanislas, puis devint curé-archiprêtre de Fontainebleau, après avoir refusé l'évêché de Limoges.

LICHTENSTEIN (la princesse DE), 1776-1848. Née landgravine Joséphine de Fürstenberg, elle avait épousé en 1792 le prince Jean-Joseph de Lichtenstein.

LIEBERMANN (le baron Auguste DE), 1791-1841. Diplomate prussien, il représenta la Prusse à Madrid en 1836, et à Pétersbourg en 1840.

LIEVEN (le prince DE)*, 1770-1839. Diplomate russe; il fut pendant vingt-deux ans ambassadeur à Londres.

LIEVEN (la princesse DE)*, 1784-1857. Née Dorothée de Benkendorff.

LIEGNITZ (la princesse DE), 1800-1873. La comtesse de Harrach épousa morganatiquement en 1824 le Roi Frédéric-Guillaume III de Prusse, qui lui donna le titre de princesse de Liegnitz.

LINANGE (le prince Charles DE), 1804-1856. Fils du premier mariage de la duchesse de Kent; il avait épousé une comtesse de Klebelsberg.

LINDENAU (le baron Bernard-Auguste DE), 1780-1854. Savant astronome et homme politique allemand; il reçut plusieurs missions diplomatiques, et devint en 1830 ministre de l'Intérieur, en Saxe; il travailla activement à doter ce pays d'une constitution. Il a créé à Dresde un musée astronomique.

LINGARD (John), 1769-1851. Historien anglais; il était prêtre catholique, et avait été élevé à Douai chez les jésuites.

LISFRANC DE SAINT-MARTIN (Jacques), 1790-1847. Célèbre chirurgien français, qui se fit un grand renom sous la deuxième Restauration.

LOBAU (le comte DE), 1770-1838. Il prit, comme volontaire, une part active aux campagnes de la République et de l'Empire. Après Leipzig, enveloppé dans la capitulation de Gouvion-Saint-Cyr, il fut envoyé prisonnier en Hongrie, et y resta jusqu'à la Restauration. Commandant de la 1re division militaire pendant les Cent-Jours, il dirigea le 6e corps à Waterloo où il tomba entre les mains des Anglais. Exilé de 1815 à 1818, il vécut ensuite dans la retraite jusqu'en 1823, où il entra à la Chambre des députés. Il fut fait Pair de France et Maréchal en 1831 et combattit avec succès les émeutes qui eurent lieu à Paris en 1831 et 1834.

LOBAU (la maréchale). Elle était la fille de Mme d'Arberg et la belle-sœur du général de Klein.

LOEWENHIELM (le comte Gustave-Charles-Frédéric, DE), 1771-1856. Diplomate suédois; ministre extraordinaire au Congrès de Vienne en 1815 et ministre de Suède en Autriche en 1816, il alla ensuite à Paris avec le même titre et y résida durant trente-huit ans. Il avait une grande fortune, qu'il employait très noblement.

LOEWENHIELM (la comtesse DE), 1783-1859. Mlle de Schœnburch-Wechselburg épousa en premières noces, en 1806, le comte Gustave de Düben, alors chargé d'affaires de Suède à Vienne. Devenue veuve en 1812, elle se remaria en 1826 avec le comte de Lœwenhielm, lui-même veuf d'une baronne de Gur.

LOEWE-WEIMAR (le baron François-Adolphe DE), 1801-1854. Il appartenait à une famille israélite allemande, mais embrassa le christianisme, et, venu à Paris, s'y fit une place dans la littérature. M. Thiers lui fit confier une mission en Russie. Nommé Consul général à Bagdad, il s'y fit remarquer, en 1847, par son dévouement pendant l'épidémie du choléra. Il fut, plus tard, Consul général à Caracas.

LOGÈRE (M. DE). Attaché libre à la légation de France à Berlin.

LOTTUM (le comte Charles-Henri DE), 1767-1841. Général d'infanterie et ministre d'État en Prusse sous le règne de Frédéric-Guillaume III, puis ministre du Trésor. Il avait épousé Mlle Frédérique de Lamprecht.

LOUIS-PHILIPPE Ier *, 1773-1849. Roi des Français de 1830 à 1848.

LOUVEL (Louis-Pierre), 1783-1820. Ouvrier sellier, qui assassina, le 13 février 1820, par fanatisme politique, à la sortie de l'Opéra, le duc de Berry, fils de Charles X, neveu de Louis XVIII, pour mettre fin à la dynastie des Bourbons. Condamné par la Cour des pairs, il fut exécuté.

LUCQUES (la duchesse DE), 1803-1879. Elle était fille du Roi de Sardaigne, et sœur jumelle de l'Impératrice Caroline d'Autriche, épouse de l'Empereur Ferdinand II.

LUTTEROTH (Alexandre DE), 1806-1882. Né à Leipzig, il servit, pendant sa jeunesse, dans la diplomatie française. Il avait épousé une comtesse Batthyàny.

LYNDHURST (lord), 1770-1864. Homme politique anglais, du parti tory. Dans trois cabinets, il eut le Grand Sceau, et occupa successivement les postes les plus élevés dans les affaires de son pays. Il avait, en secondes noces, épousé une israélite, Mrs Norton, ce qui explique qu'il soutint avec tant de vigueur le Bill pour l'admission des juifs au Parlement.

M

MACDONALD (le maréchal Alexandre), 1765-1840. D'une famille d'origine irlandaise; il fit toutes les campagnes de la République et de l'Empire. Disgracié en 1804 pour avoir défendu Moreau, il ne reprit du service qu'en 1809, où sa belle conduite, à Wagram, lui valut le titre de duc de Tarente. Après l'abdication de Napoléon Ier, il fut nommé pair de France et grand-chancelier de la Légion d'honneur, dignité qu'il conserva jusqu'en 1831.

MACDONALD (le général Alexandre DE), 1824-1881. Duc de Tarente; fils unique du maréchal Macdonald et de Mlle de Bourgoing, il était le filleul du Roi Charles X et de Madame la Dauphine. A l'avènement de Napoléon III, il devint chambellan de l'Empereur et chevalier de la Légion d'honneur. Député en 1852, sénateur en 1869, il rentra dans la vie privée en 1870.

MAGON-LABALLUE DE BOISGARIN (Mlle), 1765-1834. Issue d'une famille de gentilshommes devenus armateurs, elle épousa, en 1779, le comte de Villefranche, des princes de Carignan, après la mort duquel elle vécut à Paris, très retirée.

MAHOMET II, 1785-1839. Sultan des Turcs ottomans; il monta sur le trône en 1808. Ses guerres furent funestes à son Empire, mais dans son administration intérieure, il fit de grandes réformes, appelant les sciences et les institutions de l'Occident à son aide, disciplinant ses troupes à l'européenne, et garantissant la liberté des cultes par un firman de 1839.

MAILLÉ (le duc DE), 1770-1837. Charles-François-Armand de la Tour-Landry, duc de Maillé, fut, avant la Révolution, premier gentilhomme de la chambre de Monsieur; ayant émigré avec les Princes, il se tint en dehors de la politique jusqu'à la chute de l'Empire, prit une grande part au mouvement royaliste de 1814, et reprit ses anciennes fonctions auprès du Roi Louis XVIII, qui le nomma Pair de France. Il refusa de prêter serment à la monarchie de Juillet.

MAINTENON (la marquise DE)*, 1625-1719. Épouse morganatique du Roi Louis XIV, et éducatrice célèbre.

MAISON (le maréchal)*, 1771-1840. Pair de France et diplomate français; il fit partie de plusieurs Cabinets.

MAISON (la maréchale). Marie-Madeleine-Françoise Weygold était née en 1776 en Prusse et avait épousé le maréchal Maison, alors chef de bataillon, en 1796.

MALESHERBES (Chrétien-Guillaume Lamoignon DE), 1721-1794. Fils du chancelier Lamoignon, il fut ministre avec Turgot sous Louis XVI; il défendit le Roi devant la Convention et mourut lui-même sur l'échafaud. Il était membre de l'Académie française.

MALTZAN (le comte Mortimer DE), 1783-1843. Premier gentilhomme de la Cour de Prusse, chambellan et major, Ministre plénipotentiaire auprès de la cour de Vienne. Il avait épousé une comtesse de Golz.

MANNAY (l'abbé Charles), 1745-1824. Il fit ses études à Saint-Sulpice et s'y distingua. Ordonné prêtre, il devint grand vicaire, puis chanoine de la cathédrale de Reims. A la Révolution, il passa en Angleterre et en Écosse, puis fut nommé en 1802 évêque de Trèves; il démissionna en 1814 et revint en France, où il fut nommé en 1817 à l'évêché d'Auxerre, et en 1820 à celui de Rennes. Il était un grand ami du prince de Talleyrand.

MARBEUF (la marquise DE), 1765-1839. Elle épousa en 1784 le comte, depuis marquis de Marbeuf, gentilhomme de la chambre du comte de Provence et Maréchal de camp, puis gouverneur de la Corse. Elle devint veuve en 1786, et se retira au couvent du Sacré-Cœur où elle prit le voile.

MARBOIS (le marquis de Barbé-)*, 1745-1837. Diplomate et homme politique français, longtemps président de la Cour des comptes.

MARCHAND (Louis-Joseph-Narcisse), 1791-1876. Premier valet de chambre de l'Empereur Napoléon Ier, qu'il suivit à Sainte-Hélène. C'est à lui que l'Empereur dicta le Précis des guerres de Jules César, que Marchand publia en 1836. A son lit de mort, Napoléon lui donna le titre de Comte et le fit dépositaire de son testament. Revenu en France, Marchand épousa en 1823 la fille du général Brayer et se fixa à Strasbourg. En 1840, il fut adjoint au prince de Joinville pour ramener de Sainte-Hélène les cendres de l'Empereur; il fut fait chevalier, et, plus tard, officier de la Légion d'honneur.

MARCHESI (Luigi), 1755-1829. Célèbre chanteur italien, dont la méthode a fait autorité dans l'art musical. Il débuta à Rome en 1774; toutes les capitales de l'Europe se le disputèrent, mais il termina au théâtre de sa ville natale, Milan, une carrière qui lui avait apporté gloire et richesse.

MARESCALCHI (la comtesse DE), morte en 1846; elle était la fille du marquis de Pange et de Mlle de Caraman.

MAREUIL (le comte Joseph Durand DE)*, 1769-1855. Diplomate français.

MARIA II ou Dona Maria da Gloria*, 1819-1855. Reine de Portugal.

MARIE-AMÉLIE (la Reine)*, 1782-1866. Épouse du Roi des Français Louis-Philippe.

MARIE-CHRISTINE (la Reine), 1806-1878. Fille de François Ier, Roi des Deux-Siciles, elle fut la troisième femme de Ferdinand VII, Roi d'Espagne. Devenue veuve et Régente en 1833, elle épousa en 1834 Ferdinand Muñoz, officier aux Gardes du corps, qui fut créé duc de Rinanzarès. Ayant dû fuir en cédant la Régence à Espartero (duc de la Victoire), la Reine Christine rentra en Espagne en 1843 et gouverna alors au nom de sa fille Isabelle II. Exilée de nouveau en 1854, elle se retira à Paris et y vécut jusqu'à sa mort.

MARIE DE MÉDICIS*, 1573-1642. Épouse du Roi de France Henri IV et Régente sous la minorité de son fils Louis XIII.

MARIE D'ORLÉANS (la princesse)*, 1813-1839. Fille du Roi Louis-Philippe et épouse du prince Alexandre de Würtemberg.

MARIE-LOUISE (l'archiduchesse), 1791-1847. Impératrice * par son mariage avec Napoléon Ier, elle se fit donner, après la chute de son mari, les duchés de Parme, Plaisance et Guastalla. Après la mort de l'Empereur, elle épousa le comte de Neipperg dont elle eut trois enfants. Elle épousa en troisièmes noces le comte de Bombelles.

MARIE-THÉRÈSE (l'impératrice)*, 1717-1780. Impératrice d'Autriche et Reine de Hongrie, épouse de François de Lorraine.

MARLBOROUGH (la duchesse DE), 1660-1744. Sarah Jennings épousa, vers 1680, le célèbre général anglais John Churchill, plus tard duc de Marlborough. La duchesse de Marlborough fut la favorite de la reine Anne, sur qui elle exerçait une grande influence.

MAROCHETTI (le baron Charles), 1805-1867. Né à Turin, il avait dix ans quand son père adopta la nationalité française, et il fit ses études au lycée Napoléon à Paris. Il étudia la sculpture dans l'atelier de Bosio, élève de Canova, puis passa huit années à Rome. Il laissa un fils, qui, redevenu Italien, entra dans la carrière diplomatique, et fut ambassadeur à Saint-Pétersbourg.

MARS (Mlle). Célèbre actrice de la Comédie-Française.

MARTIN DU NORD (Nicolas-Ferdinand-Marie-Louis-Joseph)*, 1790-1847. Magistrat et homme politique français.

MARTINEZ DE LA ROSA (François)*, 1789-1862. Littérateur et homme d'État espagnol.

MASSA (la duchesse DE)*, née en 1892. Fille du maréchal Macdonald.

MASSIMO (la princesse Christine). Morte du choléra en 1837. Fille du prince Xavier de Saxe et de la comtesse Claire de Spinucci.

MATHIEU (M.), peintre français; il donna des leçons de dessin aux filles de la grande-duchesse Stéphanie de Bade.

MATUSIEWICZ (le comte André-Joseph)*, 1790-1842. Diplomate polonais, au service russe.

MAUSSION (le baron Alfred DE). Il commença, comme son frère Adolphe, par la carrière militaire, et fut officier. Très liés avec les Montmorency, en vertu d'une parenté éloignée, ils vivaient dans leur intimité, ainsi que dans celle de la famille Dosne. Alfred de Maussion devint là l'ami de M. Thiers, qui le fit nommer consul à Rostock.

MECKLEMBOURG-SCHWERIN (la grande-duchesse DE), 1771-1871. Auguste, princesse de Hesse-Hombourg, troisième femme du grand-duc héréditaire Frédéric de Mecklembourg-Schwerin, qu'elle épousa en 1818 et qui mourut en 1819, avant son père. La Grande-Duchesse était ainsi belle-mère de la duchesse d'Orléans.

MECKLEMBOURG-SCHWERIN (la princesse Hélène), 1814-1858. Elle épousa en 1837 le duc d'Orléans, dont elle eut deux enfants, le comte de Paris et le duc de Chartres, et devint veuve dès 1842. Elle était la fille du second mariage du grand-duc héréditaire Frédéric de Mecklembourg (mort en 1819), avec une princesse de Saxe-Weimar.

MECKLEMBOURG-STRELITZ (le grand-duc DE), 1779-1860. Succéda à son père, le grand-duc Charles, en 1816, et épousa, en 1817, une princesse de Hesse-Cassel. Il était frère de la reine Louise de Prusse.

MEDEM (le comte Paul)*, 1800-1854. Diplomate russe, cousin de la duchesse de Dino.

MÉDICIS (Laurent DE), dit le Magnifique, 1448-1492. Protecteur des arts et des lettres, il honora de son amitié et de ses bienfaits Pic de la Mirandole, Ange Politien et Michel-Ange auquel on doit son mausolée à Florence.

MÉHÉMET-ALI, 1769-1849. Vice-roi d'Égypte. D'abord marchand, il se fit ensuite soldat, et combattit en Égypte les Français en 1799. En 1806, il réussit à expulser le gouverneur de l'Égypte, et se fit proclamer vice-Roi. Les Mameluks ne voulant pas cesser leurs révoltes, il les fit massacrer, le 1er mars 1811, dans toute l'Égypte. Dans ses deux guerres contre la Porte en 1832 et 1839, il eut pour lieutenant son fils Ibrahim, qui, par la victoire de Nézib, mit le Sultan à sa merci. Une coalition européenne, à laquelle la France ne voulut pas prendre part, lui arracha le fruit de sa victoire, mais il obtint, pour lui et ses descendants, le gouvernement de l'Égypte, sous la suzeraineté de la Porte.—Méhémet a introduit de grandes réformes dans son pays.

MELBOURNE (William-Lamb, lord)*, 1779-1848. Homme politique de l'Angleterre, frère de lady Palmerston.

MÉRODE (le comte Werner DE), 1816-1905. Il épousa, en 1843, sa cousine Mlle Thérèse de Mérode.

METTERNICH (le prince DE)*, 1773-1859. Diplomate et homme d'État autrichien.

METTERNICH (la princesse Mélanie DE), 1805-1854. Troisième femme du prince de Metternich et fille du comte François de Zichy-Ferraris.

MEUNIER. En 1836, il fut trouvé complice de Lavau qui venait d'attenter à la vie de Louis-Philippe. Il était sellier, et patron de Lavau.

MICHEL-ANGE BUONAROTTI, 1474-1564. Célèbre peintre, sculpteur et architecte italien, le plus savant et le plus profond des dessinateurs. Architecte de la basilique de Saint-Pierre à Rome, après la mort de Bramante, il éleva la sublime coupole qui fait sa gloire.

MIRAFLORÈS (le marquis DE)*, 1792-1867. Diplomate et littérateur espagnol.

MOIRA (lord), 1808-1843. Fils aîné du premier marquis de Hastings, il fut, en 1830, chambellan du Roi Guillaume IV d'Angleterre.

MOLÉ (le comte Mathieu)*, 1781-1855. Homme politique français, d'une vieille famille parlementaire.

MOLÉ (la comtesse)*. Morte en 1845. Elle était née Mlle de la Briche.

MOLITOR (le maréchal comte), 1770-1849. Il fit toutes les guerres de la Révolution et de l'Empire, fut exilé à la seconde Restauration, puis rappelé, en 1818, à ses fonctions d'inspecteur général. Il commanda le 2e corps pendant la guerre d'Espagne en 1823, et fut fait ensuite Maréchal et pair de France. Sous le gouvernement de Juillet, il fut gouverneur des Invalides, et grand chancelier de la Légion d'honneur.

MOLLIEN (la comtesse)*, 1785-1878. Dame du palais de la reine Marie-Amélie.

MOUNIER (le baron Claude-Philippe-Édouard), 1784-1843. Auditeur au Conseil d'État sous l'Empire, puis intendant de Saxe-Weimar, et ensuite de Basse-Silésie, il reçut en 1809 le titre de Baron et en 1813 la charge d'Intendant des bâtiments de la Couronne. Louis XVIII le confirma dans cet emploi et le fit pair en 1819. Il continua à siéger à la Chambre des pairs après 1830, et prit part, avec talent, à un grand nombre de discussions.

MONTALEMBERT (le comte Charles DE), 1810-1870. Publiciste et homme politique français, un des plus brillants défenseurs du catholicisme libéral.

MONTALIVET (le comte DE), 1801-1880. Élève de l'École polytechnique, il siégea plus tard à la Chambre des pairs parmi les libéraux. Louis-Philippe le nomma, en 1830, ministre de l'Intérieur, puis de l'Instruction publique et des Cultes. Comme intendant de la Liste civile, il créa le musée de Versailles, agrandit celui du Louvre et fit restaurer les palais de Fontainebleau, Saint-Cloud, Trianon et Pau. Il entra en 1840 à l'Académie des beaux-arts. Les événements de 1848 le rendirent à la vie privée.

MONTBRETON (Mme DE). Clémence-Marie de Nicolaï, fille du marquis et de la marquise Scipion de Nicolaï, dont le nom parut dans le procès Lafarge.

MONTEBELLO (Napoléon-Auguste Lannes DE), 1801-1874. Fils du célèbre Maréchal. Diplomate et ministre français, créé Pair à 14 ans par le Roi Louis XVIII; il se rallia au gouvernement de Juillet, et plus tard à l'Empire.

MONTENON (M. DE). Jeune homme de la Creuse qui fréquentait beaucoup le château de Valençay.

MONTESQUIOU (la comtesse Anatole DE), née en 1794. Élodie, fille du comte Henri de Montesquiou-Fezensac de Bacquencourt, épousa, en 1809, son cousin germain, aide de camp de Napoléon Ier, plus tard pair de France. Elle fut première Dame de Cour de la duchesse d'Orléans.

MONTESSUY (le comte DE). Diplomate français, il remplit les fonctions de ministre de France à Hanovre en 1849, à Parme 1855, à Darmstadt et à Francfort de 1855 à 1858. Il avait épousé une fille morganatique du prince Paul de Würtemberg.

MONTFORT (Mlle DE), 1820-1904. La princesse Mathilde, fille de Jérôme, roi de Westphalie et de Catherine, princesse de Würtemberg. Elle épousa, en 1841, le comte Anatole Demidoff, prince de San-Donato.

MONTMORENCY (la duchesse DE)*, 1774-1846. Née Mlle de Matignon, elle fut la mère du baron Raoul de Montmorency, de la princesse de Beauffremont-Courtenay et de la duchesse de Valençay.

MONTMORENCY (Raoul, baron DE)*, 1790-1862. Il prit le titre de Duc à la mort de son père en 1846.

MONTMORENCY (la duchesse Mathieu DE). Morte en 1858, Hortense de Chevreuse-Luynes avait épousé Mathieu de Montmorency-Laval. Sa fille unique fut la première femme du duc Sosthène de La Rochefoucauld-Doudeauville.

MONTPENSIER (la duchesse DE)*, 1627-1693. Connue sous le nom de la Grande Mademoiselle; elle était la fille du duc Gaston d'Orléans.

MONTROND (le comte Casimir DE)*. Ami de M. de Talleyrand; il fut parfois chargé de missions diplomatiques peu importantes.

MORTEMART (Arthur DE). Fils unique du duc de Mortemart, qui mourut des suites d'une chute de cheval en octobre 1840.

MOTTEVILLE (Mme DE), 1621-1689. Françoise Bertaut épousa en 1639 Nicolas Langlois, seigneur de Motteville, qui mourut en 1641. A la mort de Louis XIII, en 1643, Anne d'Autriche appela Mme de Motteville auprès d'elle, et l'admit dès lors dans son intimité. Mme de Motteville a laissé des Mémoires fort intéressants.

MUNOZ (Fernando), 1810-1873. Issu d'une famille obscure, il s'engagea de bonne heure dans l'armée espagnole et devint Garde du corps. La reine Christine se prit pour lui d'une vive passion, et l'épousa morganatiquement trois mois après la mort de Ferdinand VII. Muñoz ne montra aucune ambition; il accepta seulement d'être créé duc de Rianzarès, grand d'Espagne, et chevalier de la Toison d'or.

MUNSTER (le comte DE), 1794-1842. George Fitz-Clarence, fils naturel du roi Guillaume IV et de Mrs Jordan, entra très jeune dans l'armée, devint major général, membre du Conseil privé, aide de camp de la reine Victoria, et il reçut le titre de comte de Munster.

MURAT (Mme), 1782-1839. Caroline Bonaparte, sœur de Napoléon Ier, épousa en 1800 le général Murat. Successivement grande-duchesse de Berg en 1806 et reine de Naples en 1808, elle devint veuve en 1815 et se retira alors en Autriche, puis à Florence où elle mourut.

N

NAPIER (sir Charles), 1786-1860. Capitaine de vaisseau en 1810, il fit la campagne de Portugal. En 1815, il fut mis en non-activité; mais, en 1829, il entra au service de don Pedro de Portugal et fit triompher sa cause. Revenu en Angleterre, il fut élu à la Chambre des communes en 1834, nommé commodore en 1839, contre-amiral en 1846 et vice-amiral en 1853. En 1840, il seconda la flotte turque dans l'expédition de Syrie; mais, en 1853, il fut moins heureux et échoua devant Cronstadt.

NAPLES (le roi DE), 1810-1859. Ferdinand II *, fils du roi François Ier et d'Isabelle d'Espagne.

NAPLES (la reine DE), 1812-1836. Marie-Christine, fille du roi de Sardaigne Victor-Emmanuel Ier, avait épousé en 1832 le roi Ferdinand II.

NAPLES (le prince Charles-Ferdinand DE), 1811-1862. Frère du comte de Syracuse, et époux morganatique de miss Penelope Smith, dont il eut deux enfants. Son fils porta le titre de comte Mascali.

NAPLES (le prince Léopold DE), 1813-1860. [Voir à Syracuse (comte DE)].

NEALE (la comtesse Pauline), 1779-1869. D'une famille originaire d'Irlande, établie en Prusse depuis plusieurs générations, la comtesse Neale fut dame d'honneur de la princesse Louise de Prusse, mariée en 1795 au prince Antoine Radziwill.

NEIGRE (le baron), 1774-1847. Engagé volontaire en 1790, il fit une brillante carrière dans les guerres du premier Empire. En 1813, il était général de division; plus tard, il se rallia aux Bourbons, prit part au siège d'Anvers, et siégea à la Chambre des pairs jusqu'à sa mort.

NEIPPERG (le comte Alfred DE), 1807-1865. Chambellan autrichien, major général würtembergeois, se maria en secondes noces, en 1840, avec la princesse Marie de Würtemberg.

NEMOURS (la duchesse DE), 1625-1701. Marie d'Orléans, femme de Henri II, duc de Savoie-Nemours, son cousin. En 1690, elle recueillit la principauté de Neuchâtel. Elle a laissé des Mémoires pleins de grâce et d'esprit.

NEMOURS (le duc DE)*, 1814-1896. Deuxième fils du roi Louis-Philippe.

NESSELRODE (le comte DE)*, 1780-1862. Diplomate russe, plus tard Chancelier de l'empire de Russie.

NESSELRODE (la comtesse DE)*, morte en 1849. Elle était fille du comte Gourieff, qui fut ministre des Finances russes.

NEUMANN (le baron). Diplomate autrichien qui avait épousé, en Angleterre, une fille du duc de Beaufort.

NEY (la maréchale). Duchesse d'Elchingen, princesse de la Moskowa. Née Aglaé-Louise de Lascans, elle avait épousé en 1802 le maréchal Ney. La mère de la Maréchale avait rempli des fonctions auprès de la reine Marie-Antoinette, ce qui avait amené des relations d'enfance entre sa fille et Madame la Dauphine.

NICOLAÏ (la marquise Scipion DE), née Lameth. Elle fut la mère de Mme de Léautaud et de Mme de Montbreton, dont il fut fort question à propos d'un vol de diamants, dans le procès Lafarge.

NICOLE (Pierre), 1625-1695. Moraliste, théologien et controversiste, l'un des écrivains les plus remarquables de Port-Royal où il enseigna les belles-lettres. Il écrivit, avec Arnaud et Pascal, contre les Jésuites; fut enveloppé dans les poursuites dont les Jansénistes furent l'objet, et se vit obligé de quitter la France en 1679; il ne put y revenir que par l'intervention de Mgr de Harlay, archevêque de Paris.

NINA LASSAVE. Fille de Laurence Petit pour qui Fieschi avait conçu une grande passion dans sa prison d'Embrun. Nina, âgée de 15 ans, avait été laissée à Fieschi par Laurence.

NOAILLES (le duc Paul DE)*, 1802-1885. Il succéda, dès l'âge de vingt ans, à la Pairie, par la mort de son grand-oncle, le duc Jean de Noailles.

NOAILLES (la vicomtesse DE)*, 1792-1851. Fille du duc de Poix, elle avait épousé son cousin, le vicomte Alfred de Noailles.

NOAILLES (le comte Maurice DE). Né en 1808, il épousa, en 1842, sa cousine, Mlle Pauline de Noailles, fille du duc de Noailles.

NORTON (Mrs). Née en 1808. Caroline-Élisabeth-Sarah Norton était la petite-fille de Sheridan; très connue par sa liaison avec lord Melbourne, son mari lui intenta en 1836 un procès en adultère qui fit grand bruit. Le jury acquitta lord Melbourne en dépit de fortes présomptions contre lui. Mrs Norton se sépara de son mari, et acquit une certaine notoriété dans les lettres anglaises par ses romans et ses articles de journaux.

O

O'CONNELL (Daniel)*, 1775-1847. Patriote et agitateur irlandais.

O'CONNELL (Maurice). Mort en 1853. Fils aîné de Daniel O'Connell, et continuateur de sa politique à la Chambre des communes.

OFFALIA (le comte D'), 1777-1843. Homme d'État espagnol; d'abord secrétaire d'ambassade à Washington en 1800, il fut ensuite ministre de la Justice en 1823, ambassadeur à Paris en 1828, ministre de l'Intérieur en 1832, chef du Cabinet et ministre des Affaires étrangères en 1837.

OLLIVIER (l'abbé Nicolas-Théodore). Né en 1798. Curé de Saint-Roch, à Paris, il fut nommé évêque d'Évreux en 1841.

OMPTEDA (la baronne)*, 1767-1843. Née comtesse de Schlippenbach.

ORANGE (le prince Guillaume D')*, 1792-1849. Il monta sur le trône de Hollande en 1840.

ORANGE (la princesse D')*. Née Anne Paulowna, fille de l'empereur Paul de Russie.

ORIE (le docteur). Médecin de Bourgueil en Touraine. Il mourut subitement sur la route entre Benais et Bourgueil. Sur la place même où il a expiré, on a dressé une colonne avec cette inscription commémorative: Ici mourut le Dr Orie, le 14 juillet 1846.

ORLÉANS (le duc D')*, 1741-1793. Louis-Philippe-Joseph, dit Philippe-Égalité, mort sur l'échafaud révolutionnaire.

ORLÉANS (le duc D')*, 1810-1842. Ferdinand, fils aîné du roi Louis-Philippe et Prince Royal.

ORLOFF (le comte), 1781-1861. Alexis Fédorowitch, prit part à toutes les guerres contre Napoléon Ier, et, à partir de 1828, entra dans la diplomatie russe.

P

PAHLEN (le comte)*. Né en 1775. Diplomate russe, ambassadeur à Paris.

PALATINE (la princesse), 1616-1684. Anne de Gonzague, épousa Édouard, Comte palatin, fils de l'Électeur palatin Frédéric V, et vint se fixer à Paris, où elle fit l'ornement de la cour d'Anne d'Autriche, par sa beauté et son esprit. Après une vie de plaisirs et d'intrigues politiques, elle essuya une disgrâce, par l'influence de Mazarin, et passa ses dernières années à l'écart. Bossuet prononça son Oraison funèbre, une des plus célèbres qu'il ait composées.

PALFFY (la princesse). Née en 1774. Fille du comte de Hohenfeld, épouse du prince Joseph Palffy, mort en 1827.

PALMELLA (la duchesse DE). Descendante de Vasco da Gama, elle avait épousé dom Pedro de Souza-Holstein, duc de Palmella, homme d'État portugais.

PALMERSTON (lord)*, 1784-1865. Homme politique anglais, longtemps ministre des Affaires étrangères.

PALMYRE (Mme)*. Habile couturière parisienne.

PARIS (le comte DE), 1838-1894. Fils aîné du duc d'Orléans et de la princesse Hélène de Mecklembourg-Schwerin. Après la mort du comte de Chambord, il devint le chef de la maison de France.

PASCAL (Blaise), 1623-1662. L'un des plus grands et des plus nobles génies du dix-septième siècle: mathématicien, physicien et philosophe. La querelle entre les Jansénistes et les Jésuites lui procura l'occasion de se montrer la plus forte plume de Port-Royal.

PASQUIER (le duc Étienne)*, 1767-1862. Homme politique et pair de France, nommé Chancelier en 1837.

PASSY (Hippolyte-Philibert)*, 1793-1880. Homme politique français, député et membre de l'institut.

PAYS-BAS (la reine des), 1774-1837. Wilhelmine, fille du roi Guillaume II de Prusse, épouse du roi Guillaume Ier des Pays-Bas.

PAYS-BAS (la princesse Frédéric des)*, 1808-1870. Née princesse Louise de Prusse, fille de Frédéric-Guillaume III.

PÉAN. Un des valets de chambre du prince de Talleyrand.

PEEL (sir Robert)*, 1788-1850. Homme d'État anglais, membre de plusieurs ministères.

PEMBROKE (lady Catherine). Fille unique du comte Woronzoff, épousa, en 1808, lord George-Auguste Pembroke, dont elle devint veuve en 1827.

PENELOPE SMITH (miss), 1815-1882. Épouse morganatique du prince Charles de Naples, comte de Capoue. Victor-Emmanuel lui reconnut ce titre.

PÉPIN*, 1780-1836. Marchand épicier, complice de Fieschi, et, comme lui, exécuté sur l'échafaud.

PÉRIGORD (le comte Paul DE), 1811-1880. Paul-Adalbert-René de Talleyrand-Périgord, époux de Mlle Amicide de Saint-Aignan, qui mourut en 1854.

PÉRIGORD (Mlle Pauline DE)*, 1820-1890. Fille de la duchesse de Dino, elle épousa, en 1839, le marquis Henri de Castellane.

PÉRIGORD (Boson DE), 1832. Fils aîné du duc de Valençay et de sa première femme, Mlle de Montmorency. Il porta plus tard le titre de duc de Talleyrand et de Sagan.

PERPONCHER (le comte Henri DE), 1771-1856. Général d'infanterie en Hollande, il devint ministre des Pays-Bas, à la Cour de Frédéric-Guillaume III.

PERPONCHER (la comtesse DE), morte en 1861. Adélaïde, comtesse de Reede, épousa en 1816, le comte Henri de Perponcher.

PERREGEAUX (le comte DE), 1785-1841. D'abord auditeur au conseil d'État, il remplit ensuite quelques missions administratives sous l'Empire; la Restauration le tint à l'écart, mais le roi Louis-Philippe le créa pair de France en 1831.

PETETOT (l'abbé Louis-Pierre), 1801-1887. Supérieur général de l'ordre de l'Oratoire, après avoir été curé de Saint-Louis-d'Antin et de Saint-Roch, il dirigea cet ordre pendant plus de vingt ans, puis démissionna en 1884.

PEYRONNET (le comte DE), 1778-1854. Émigré durant la Révolution et l'Empire, il fut élu député sous la Restauration, et siégea à droite parmi les ultras; ministre de la Justice sous M. de Villèle, il attacha son nom à toutes les mesures rétrogrades. Devenu, en 1829, ministre de l'intérieur dans le ministère Polignac, il fut un des rédacteurs des Ordonnances qui provoquèrent la révolution de Juillet. Arrêté, jugé par la Cour des pairs, il fut condamné à la détention perpétuelle. Il passa six ans au fort de Ham, puis fut gracié, mais vécut dès lors dans une retraite absolue, dans sa propriété de Montferrand, près de Bordeaux.

PIATOLI (l'abbé Scipion), 1750-1809. Né à Florence, il entra dans les ordres. La princesse Lubomirska, née Czartoryska, qui voyageait en Italie, le prit comme instituteur pour son neveu, le prince Henri Lubomirski; l'Abbé vint avec elle en Pologne en 1787 et le comte Ignace Potocki, frappé de ses qualités, le fit nommer secrétaire du roi Stanislas-Auguste. L'abbé Piatoli persuada le Roi de se joindre au parti patriotique polonais, et il devint le rédacteur, après en avoir donné lui-même la direction, de la Constitution du 3 mai 1791. Après le second démembrement de la Pologne, il quitta le pays, et fut attaché comme précepteur auprès de la princesse Dorothée de Courlande. Il obtint, plus tard, par l'entremise du prince Adam Czartoryski, une place au service de la Russie. Très savant, plein d'imagination et de sentiments élevés, il était très imbu d'idées voltairiennes.

PIE VII (le pape), 1740-1823. Barbé Chiaramonti, bénédictin, puis évêque de Tivoli, reçut la pourpre en 1795 avec l'évêché d'Imola, et fut élu Pape en 1800. Il réorganisa ses États, signa un Concordat avec Bonaparte, puis vint le sacrer Empereur à Paris en 1804. Quelques années après, ayant refusé d'expulser les ennemis de la France, il vit ses États envahis, et ses provinces furent réunies à l'Empire français. Ayant excommunié l'Empereur, il dut subir une dure captivité à Fontainebleau. Le Congrès de Vienne lui rendit ses possessions en 1814, et il y retourna. Il eut la générosité de donner asile, à Rome, à plusieurs membres de la famille de l'Empereur déchu.

PIMODAN (le marquis DE), né en 1789. Camille de Rarécourt de la Vallée, marquis de Pimodan, capitaine de cavalerie, gentilhomme honoraire de la chambre du roi Charles X, chevalier de la Légion d'honneur. Il avait épousé, en 1819, Mlle de Frénilly.

PISCATORY (Théobald-Émile), 1799-1870. Il se rendit en Grèce, sous la Restauration, pour y défendre la cause de l'indépendance. Il fut nommé député en 1832 et vota toujours avec la majorité conservatrice. De 1844 à 1846, il fut ministre plénipotentiaire en Grèce, et y contre-balança habilement l'influence anglaise. En 1846, il fut fait pair de France; en 1847, il fut nommé ambassadeur en Espagne. Il quitta la vie politique après le coup d'État de 1851.

PLAISANCE (la duchesse DE), 1786-1854. Marie-Anne-Sophie, fille du marquis de Barbé-Marbois, épousa Lebrun, duc de Plaisance. Spirituelle et un peu étrange, elle quitta de bonne heure la France pour la Grèce où elle mourut.

PLESSEN (M. DE). Mort en 1837. En 1832, il était ministre et conseiller privé du grand-duché de Mecklembourg, il négocia le mariage de la princesse Hélène avec le duc d'Orléans.

POLIGNAC (le prince Jules DE)*, 1780-1847. Ministre de Charles X, signataire des ordonnances de Juillet, il fut condamné par la Cour des pairs, puis amnistié en 1837.

POLIGNAC (la princesse DE)*, 1792-1864. Charlotte Parkyns, fille de Lord Rancliffe, épousa en premières noces le marquis de Choiseul, et en secondes noces, en 1821, le prince Jules de Polignac.

POMPONNE (le marquis DE), 1618-1699. Simon-Arnauld, marquis de Pomponne, fils d'Arnauld d'Andilly, conseiller du Roi en 1644; disgracié avec Fouquet et relégué à Verdun en 1662, il rentra en grâce trois ans après, et fut envoyé comme ambassadeur à Stockholm; le Roi lui donna ensuite le ministère des Affaires étrangères, et ce fut sous son administration que la glorieuse paix de Nimègue fut conclue. De nouveau disgracié, il ne revint au Ministère qu'après la mort de Louvois.

PONSONBY (lord)*, 1770-1855. Ambassadeur d'Angleterre à Constantinople de 1832 à 1837.

PONTOIS (le comte Charles-Édouard DE), 1792-1871, diplomate français, il fut, sous Louis-Philippe, ministre plénipotentiaire de France au Brésil, puis aux États-Unis; il fut, ensuite, ambassadeur de France à Constantinople. En 1846 il fut appelé à la Chambre des pairs.

POTEMKIN (Ivan-Alexiéwitch), 1778-1849. Diplomate russe, conseiller intime, il fut nommé ambassadeur à Rome en 1840, et mourut à Naples.

POZZO DI BORGO (le comte), 1764-1842. Corse de naissance, il fut diplomate au service russe, et notamment ambassadeur à Paris.

PRASLIN (le marquis Charles-Hughes-Théobald DE), 1805-1847. Il prit le titre de Duc à la mort de son père; Chevalier d'honneur de la duchesse d'Orléans en 1837, il siégea à la Chambre des députés de 1839 à 1842, puis fut appelé à la Pairie en 1845. Il avait épousé en 1824 la fille du maréchal Sébastiani, et ils eurent tous deux la fin la plus tragique en 1847, M. de Praslin ayant tué sa femme dans un accès de folie, et s'étant suicidé ensuite.

PREISSAC (le comte François-Jean DE), 1778-1852. Préfet de la Gironde, député, puis pair de France en 1832. Il avait épousé Mlle de Francfort, fille d'un ancien colonel du régiment Royal-cavalerie.

PRIMAT DE FRANCFORT (le prince). Charles de Dalberg, 1744-1817. Entré dans les ordres, il devint en 1772 conseiller intime de l'Électeur de Mayence, puis gouverneur d'Erfurth et coadjuteur de l'archevêque de Mayence, auquel il succéda en 1802. Il devint en 1806 Prince primat de la Confédération du Rhin, Prince souverain de Ratisbonne et grand-duc de Fulda. Charles de Dalberg bénit à Francfort, en avril 1810, le mariage de la princesse de Courlande, avec le comte Edmond de Périgord, plus tard duc de Dino, et, après la mort de son père, duc de Talleyrand.

PRUSSE (le prince Frédéric DE), 1794-1863. Fils unique du prince Louis de Prusse et de la princesse Frédérique de Mecklembourg-Strelitz, sœur de la reine Louise.

PRUSSE (la princesse Frédéric DE), 1799-1882. Fille du duc d'Anhalt-Bernbourg, elle avait épousé en 1817 le prince Frédéric.

PRUSSE (la princesse Guillaume DE), 1785-1846. Amélie-Marianne, fille du landgrave Louis de Hesse-Hombourg, épousa, en 1804, le prince Guillaume de Prusse, frère de Frédéric-Guillaume III.

PRUSSE (le prince Guillaume DE), 1797-1888. Second fils du roi Frédéric-Guillaume III. Son frère aîné n'ayant pas d'enfant, il prit en 1840 le titre de prince de Prusse, à l'avènement au trône de Frédéric-Guillaume IV, lui succéda comme Roi en 1861 et devint, en 1870, le premier empereur d'Allemagne de la maison de Hohenzollern.

PRUSSE (la princesse Guillaume DE), 1816-1890. La princesse Augusta de Saxe-Weimar-Eisnach, épousa en 1829 le prince Guillaume, fils du Roi Frédéric-Guillaume III. Elle fut plus tard l'impératrice Augusta.

PRUSSE (le prince Charles DE), 1801-1883. Troisième fils du Roi Frédéric-Guillaume III et de la Reine Louise.

PRUSSE (la princesse Charles DE), 1808-1877. Marie, fille du grand-duc de Saxe-Weimar, épousa en 1827 le prince Charles de Prusse.

PRUSSE (le prince Albert DE), 1809-1872. Quatrième fils du Roi Frédéric-Guillaume IV, il épousa en 1830 la princesse Marianne des Pays-Bas, dont il divorça en 1849; il épousa morganatiquement, en 1853, Mlle de Rauch, à laquelle on décerna le titre de comtesse de Hohenau.

PRUSSE (la princesse Albert DE), 1810-1883. Marianne, fille du Roi des Pays-Bas, épousa, en 1830, le prince Albert de Prusse, le plus jeune fils de Frédéric-Guillaume III dont elle eut deux enfants. Divorcée en 1849, elle quitta la cour de Prusse.

PRUSSE (le prince Adalbert DE), 1811-1873. Fils du prince Guillaume de Prusse, frère de Frédéric-Guillaume III, et d'une princesse de Hesse-Hombourg, il était commandant en chef de la marine prussienne; il épousa morganatiquement, en 1850 Thérèse Elssler, qui reçut le titre de baronne de Barnim.

PRUSSE (la princesse Marie DE), 1825-1889. Sœur du précédent. Elle épousa en 1842 le Prince royal de Bavière, qui devint Roi en 1848, sous le nom de Maximilien II et mourut en 1864.

PÜCKLER (le prince Hermann-Louis-Henri), 1795-1871. Officier des gardes du corps à Dresde en 1804, il passa au service russe de 1813 à 1815, et épousa, en 1817, la fille du prince Hardenberg, dont il se sépara en 1826. Il devint, en 1863, membre de la Chambre des seigneurs en Prusse. Il voyagea beaucoup et fut un grand amateur de parcs et de jardins.

PÜCKLER (la princesse), 1776-1854. La princesse Anna Hardenberg épousa en premières noces le comte de Pappenheim, en 1796; elle divorça, en 1817, pour épouser le prince Hermann Pückler, dont elle se sépara en 1826.

PUTBUS (le comte Malte), 1807-1837. Attaché à la légation diplomatique de Prusse à Naples, il mourut de la poitrine. Sa sœur était la comtesse Lottum.

Q

QUATREMÈRE DE QUINCY (Antoine-Chrysostome), 1755-1849. Il s'adonna de bonne heure à l'étude de l'antiquité et des arts, et il laissa des ouvrages importants sur ces matières. Il fut député de Paris à l'Assemblée législative de 1791, membre du Conseil des Cinq-Cents en 1797; Intendant des théâtres en 1815, professeur d'archéologie en 1818; il fut membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres et de celle des beaux-arts.

QUÉLEN (Mgr DE)*, 1778-1839. Coadjuteur du cardinal de Talleyrand-Périgord, il lui succéda à l'archevêché de Paris en 1821.

R

RACHEL (Mlle), 1820-1858. Grande tragédienne. Elle était la fille d'un pauvre colporteur israélite du nom de Félix; après une enfance misérable, elle entra au Conservatoire, débuta au Gymnase, et fut admise en 1838 au Théâtre-Français, où elle rendit avec une admirable perfection les plus beaux rôles de Corneille et de Racine. En 1856, elle entreprit une tournée en Amérique, et y contracta une maladie de poitrine qui devait bientôt la conduire au tombeau.

RACZYNSKI (le comte Athanase), 1788-1874. Diplomate au service de la Prusse; il fut, pendant plusieurs années, ministre à Lisbonne et à Madrid, montrant le plus grand désintéressement et sans jamais toucher ses appointements; ces fonds forment maintenant un capital au ministère des Affaires étrangères, qui rend les plus grands services aux diplomates en détresse. Très riche, le comte Raczynski rassembla une belle collection de tableaux qu'il légua à la Couronne et écrivit plusieurs ouvrages sur les arts. Sa correspondance politique a été aussi publiée. Il avait épousé en 1816 la princesse Anna Radziwill. Il était membre de la Chambre des seigneurs et conseiller intime.

RADZIWILL (la princesse Louise), 1770-1836. Fille du prince Ferdinand de Prusse, plus jeune frère de Frédéric le Grand, elle épousa en 1796 le prince Antoine Radziwill.

RADZIWILL (le prince Guillaume), 1797-1870. Général d'infanterie au service de Prusse, commandant successivement de plusieurs corps d'armée, et membre de la Chambre des seigneurs. Il épousa en premières noces, en 1825, sa cousine Hélène Radziwill, qui mourut en 1827, et en secondes noces, en 1832, la comtesse Mathilde Clary.—Il était fils aîné du prince Antoine Radziwill et de la princesse Louise de Prusse.

RADZIWILL (la princesse Guillaume), 1806-1896. Mathilde, fille du prince Charles Clary-Aldringen et de la comtesse Louise Chotek, épousa le prince Guillaume Radziwill en 1832.

RADZIWILL (la princesse Boguslaw), 1811-1890. Léontine, troisième fille du prince Charles Clary, épousa en 1832 le prince Boguslaw Radziwill, fils cadet du prince Antoine Radziwill.

RANTZAU (le comte Josias DE), 1609-1650. Il prit du service en France en 1635 sous le Roi Louis XIII, après avoir servi successivement le prince d'Orange, le Roi Christian IV de Danemark, Gustave-Adolphe et l'Empereur Ferdinand II. Il fut maréchal de France.

RANTZAU (le comte Antoine DE), 1793-1849. Chambellan et capitaine au service du grand-duc de Mecklembourg-Schwerin.

RAQUENA (le comte DE), 1821-1878. Fils du duc de la Rocca, il porta ce titre après la mort de son père. Officier d'artillerie espagnol, il servit plus tard dans le corps royal des hallebardiers, et mourut avec le grade de général. Grand seigneur, grand joueur, sa vie fut des plus aventureuses.

RATISBONNE (l'abbé Marie-Théodore), 1802-1884. Fils d'un banquier juif de Strasbourg, il venait de terminer son droit lorsqu'il se convertit au catholicisme et prit les ordres. Il se fit connaître comme écrivain et comme prédicateur, et fonda la congrégation de Notre-Dame de Sion.

RATISBONNE (Alphonse), 1812-1884. Frère de Théodore Ratisbonne; il se convertit aussi au catholicisme et entra dans la congrégation de Notre-Dame de Sion, fondée par son frère.

RAUCH (Chrétien-Daniel), 1777-1857. Célèbre sculpteur prussien; il partit en 1804 pour étudier à Rome, puis revint en 1811 à Berlin où il fut très protégé parla cour.

RAULLIN (M.)*, conseiller d'État français.

RAVIGNAN (l'abbé DE), 1795-1858. Né à Bayonne, il commençait sa carrière dans la magistrature quand, obéissant à sa vocation, il quitta le monde, entra au séminaire, puis dans l'ordre des Jésuites. Il s'y distingua par ses hautes vertus et son talent de prédicateur. Il eut à prononcer l'oraison funèbre de Mgr de Quélen, archevêque de Paris.

RAYNEVAL (Maximilien DE), 1778-1836. Diplomate français, auquel ses services valurent le titre de Comte et la Pairie.

RAZUMOWSKI (la comtesse). Elle était née princesse Wiasemski.

RÉCAMIER (Mme)*, 1777-1849. Célèbre par sa beauté et par l'amitié profonde qui l'unit aux plus hautes personnalités littéraires de son temps, notamment à Chateaubriand.

RECKE (la baronne DE), 1754-1833. Élisabeth-Charlotte, comtesse de Medem, sœur de la duchesse de Courlande, avait épousé en 1774 le baron de Recke, dont elle divorça en 1776, et perdit sa fille unique l'année suivante. Elle voyagea beaucoup en Italie, en Allemagne, et fut liée avec tous les hommes de lettres de son temps; elle-même écrivit plusieurs ouvrages.

REDERN (la comtesse DE), 1772-1842. Wilhelmine d'Otterstaedt, épousa le comte Wilhelm-Jacob de Redern et eut deux fils, Guillaume et Henri.

REDERN (le comte Guillaume DE), 1802-1880. Gros propriétaire prussien, membre de la Chambre des seigneurs, et plus tard grand chambellan à la cour de l'Empereur Guillaume Ier.

REDERN (la comtesse DE), 1811-1875. Bertha Ienisz, fille d'un sénateur de Hambourg, épousa en 1834 le comte Guillaume de Redern. Elle n'eut qu'une fille, qui mourut en bas-âge.

REEDE (la comtesse DE), 1769-1847. Née Krusemackt, fille et sœur de deux généraux prussiens de ce nom. En 1823, lors du mariage du Prince royal de Prusse, la comtesse de Reede fut nommée Grande maîtresse de cour de la Princesse royale.

REINHARD (le comte Charles-Frédéric), 1761-1837. Né en Würtemberg, il étudia à l'Université de Tubingue et y connut Gœthe. Il entra dans la diplomatie française en 1792, fut ministre plénipotentiaire à Florence en 1797 et, en 1799, remplaça le prince de Talleyrand au ministère des Affaires étrangères. Il fut fait pair de France en 1832, après avoir été fait Comte en 1814. Il était membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-lettres et de l'Académie des Sciences morales et politiques.

REUILLY (M.), avocat, maire de Versailles, chevalier de la Légion d'honneur; il était, en 1840, député de Seine-et-Oise. Il fut membre de la Constituante de 1848.

RÉMUSAT (le comte Charles DE)*, 1797-1875. Écrivain et homme politique français.

RETZ (le cardinal DE)*, 1614-1679. Joua un grand rôle pendant la Fronde, et laissa des Mémoires remarquables.

REUSS-SCHLEITZ-KOESTRITZ (le prince Henri LXIV), 1787-1856. Général, feld-maréchal au service d'Autriche, et divisionnaire à Prague, il était propriétaire du 7e régiment de hussards.

REUSS-SCHLEITZ (la princesse Sophie-Adélaïde). Née en 1800; fille du prince Henri LI de Reuss-Ebersdorff.

RIBEAUPIERRE (le comte Alexandre DE), 1783-1865. Originaire d'une famille de la Suisse française. Son grand-père était venu en Russie à la suite de la princesse Sophie de Zerbst, plus tard Catherine II. Son père avait épousé la sœur du général Bibikoff; devenu général-major, il mourut au siège d'Ismaïl. Alexandre de Ribeaupierre se destina à la diplomatie, et devint ministre de Russie à Constantinople et à Berlin. Créé Comte en 1856, il avait épousé Mlle Potemkin.

RICHELIEU (le duc DE), 1696-1788. Maréchal de France. Il joua un rôle brillant à la cour de Louis XIV et de Louis XV. Il entra, dès 1720, à l'Académie française et fut un ami de Voltaire. Arrière-petit-neveu du Cardinal par les femmes, il était filleul de Louis XIV et de la duchesse de Bourgogne; il avait fait ses premières armes sous Villars. Ambassadeur à Vienne, en 1725, il opéra habilement un rapprochement entre la France et l'Autriche. Après quelques exploits militaires en Allemagne, pendant la guerre de Sept ans, il ne s'occupa, vers la fin de sa vie, que d'intrigues et de plaisirs.

RIGNY (le comte Henri-Gauthier DE)*, 1783-1835. Amiral français, plusieurs fois ministre et aussi ambassadeur à Naples.

RIGNY (le vicomte Alexandre DE), 1790-1873. Fils d'un officier de cavalerie et de la sœur de l'abbé Louis, il sortit de l'École militaire de Fontainebleau en 1807, prit part aux campagnes de Prusse, de Pologne, d'Autriche et d'Espagne. Maréchal de camp en 1830, il fit partie de la première expédition de Constantine en 1836, et, bien qu'il eût montré, lors de la retraite, une incontestable bravoure, il se vit en butte aux imputations les plus graves de la part du général Clausel. Un Conseil de guerre l'acquitta à l'unanimité en 1837, mais il fut relégué au commandement de la subdivision de l'Indre, jusqu'en 1848, et mis à la retraite en 1849.

RIGNY (Mlle Auguste DE). Elle était la fille du général de Rigny et fut l'héritière de son oncle, le baron Louis.

RIVERS (lady), morte en 1866. Suzan-Georgiana Leveson-Gower, fille de lord Granville, avait épousé, en 1833, George Pitt, lord Rivers.

ROHAN (le duc DE), 1789-1869. Fernand de Rohan-Chabot suivit tout enfant son père dans l'émigration, puis, revenu en France, entra à vingt ans dans l'armée, avec le grade de sous-lieutenant de hussards. Le jeune Rohan, qui portait alors le titre de prince de Léon, assista à la bataille de Wagram, puis devint aide de camp de l'Empereur. Fait prisonnier en 1814, il fut échangé peu après. Sous la Restauration, il devint aide de camp du duc de Berry, puis premier écuyer du duc de Bordeaux, enfin maréchal de camp en 1824. Après 1830, il vécut dans la retraite.

ROOTHE (Mme DE). Célèbre par sa beauté, elle épousa le duc de Richelieu, alors âgé de plus de 80 ans et dont elle était la troisième femme.

ROOTHE (M. DE). Fils du premier mariage de la duchesse de Richelieu.

ROSAMEL (M. DE), 1774-1848. Claude-Charles-Marie du Camp de Rosamel, marin français, capitaine de vaisseau en 1814, contre-amiral en 1823. Il fit la campagne d'Alger en 1830. En 1836, il reçut le portefeuille de la Marine dans le ministère Molé, et en 1839, entra à la Chambre des pairs.

ROSSE (le comte Lawrence DE), 1758-1841. Il épousa en 1797 Miss Alice Lloyd. Il se distingua dans le Parlement irlandais par sa popularité et son éloquence. Il succéda à la mort de son père, en 1807, à son siège dans la Chambre des lords. Il est le père du savant astronome William Rosse.

ROSSI (la comtesse), 1803-1854. Henriette Sontag, d'origine suédoise, fut une cantatrice célèbre. En 1830, elle renonça au théâtre, par son mariage avec le comte Rossi, et elle régna, dès lors, dans les salons aristocratiques par les grâces de son esprit et la dignité de sa conduite. En 1848, des revers de fortune la déterminèrent à réapparaître sur les scènes de Paris et de Londres, puis elle passa en Amérique et mourut du choléra à Mexico.

ROTHSCHILD (Mme Salomon DE)*, 1774-1855. Elle avait épousé le second fils de Mayer-Anselme Rothschild, qui créa les succursales de Vienne et de Paris.

ROTHSCHILD (James DE), 1793-1868. Quatrième fils de Mayer-Anselme Rothschild, établi à Paris.

ROUGÉ (le marquis Alexis DE), 1778-1838. Créé pair de France en 1815. Il avait épousé, en 1804, Mlle de Crussol d'Uzès.

ROUSSEAU (J.-J.), 1712-1778. Célèbre écrivain et philosophe. Né à Genève, fils d'un horloger, son éducation fut très négligée. Il fut, avec Voltaire, un élément révolutionnaire important du dix-huitième siècle.

ROUSSIN (l'amiral)*, 1781-1854. Pair de France, ambassadeur à Constantinople de 1832 à 1834 et ministre de la Marine en 1840.

ROVIGO (le duc DE), 1774-1833. Anne-Jean-Marie-René Savary. Aide de camp du général Bonaparte, en Égypte, puis commandant de la gendarmerie d'élite du Premier Consul, il fut chargé de faire exécuter la sentence capitale prononcée contre le duc d'Enghien, en 1804, et fut alors nommé général. Après la bataille de Friedland, il fut fait duc de Rovigo; en 1810, il succéda à Fouché comme ministre de la Police. Après 1815, les Anglais refusèrent de l'envoyer à Sainte-Hélène avec Napoléon, et la Restauration le fit condamner à mort, mais il s'échappa, et fut plus tard acquitté. En 1831, il fut commandant de l'armée d'Algérie; il y effraya les indigènes par ses rigueurs, mais fit construire de belles routes stratégiques.

ROY (le comte Antoine) 1764-1847. Avocat, puis député, il devint, en 1818, ministre des Finances et apporta dans ce département d'utiles réformes. Il fut membre de la Chambre des Pairs sous la Restauration et sous la monarchie de Juillet.

ROYER-COLLARD (Pierre-Paul)*, 1763-1845. Philosophe et homme d'État français. Membre de l'Académie.

RUBINI (J.-B.)*, 1795-1854. Célèbre ténor italien.

RUMFORD (Mme DE), 1766-1836. Mlle de Paulze, épouse en premières noces du savant Lavoisier qui mourut sur l'échafaud révolutionnaire, épousa, en 1804, Rumford, physicien et philosophe allemand. Devenue veuve en 1814, elle eut à Paris un salon célèbre.

RUMIGNY (le comte Marie-Théodore DE), 1789-1860. Il prit part aux guerres du premier empire, et fut aide de camp du général Gérard, en 1812. En 1830, Louis-Philippe le nomma Maréchal de camp; après 1848, il accompagna le Roi en Angleterre et vécut dès lors dans la retraite.

RUSSELL (lord William)*, 1790-1846. Diplomate anglais, ambassadeur à Berlin.

RUSSELL (lord John)*. Homme d'État anglais, membre de plusieurs ministères, deux fois chef de cabinet.

RUSSIE (l'Impératrice Marie de), 1759-1828. Marie-Féodorovna, ci-devant Sophie, fille du duc Frédéric de Würtemberg, seconde femme de l'Empereur Paul, mère d'Alexandre Ier et de Nicolas Ier. Elle devint veuve en 1801.

RUSSIE (la grande-duchesse Constantin de), 1781-1831. Julienne, princesse de Saxe-Cobourg-Gotha, épousa, en 1796, le grand-duc Constantin de Russie et fut baptisée sous le nom d'Anna-Féodorovna.

RUSSIE (l'Empereur de), 1796-1855. Nicolas Ier*.

RUSSIE (l'Impératrice de), 1798-1860. Charlotte, fille de Frédéric-Guillaume III de Prusse, épousa en 1817 le grand-duc Nicolas de Russie, qui monta sur le trône en 1825.

RUSSIE (la grande-duchesse Hélène de), 1807-1873. Fille du prince Paul de Würtemberg et de son premier mariage avec une princesse de Saxe-Altenbourg, elle épousa en 1824 le grand-duc Michel de Russie, plus jeune fils de l'Empereur Paul.

RUSSIE (le grand-duc héritier de), 1818-1881. Alexandre, fils de l'Empereur Nicolas, auquel il succéda en 1855 sous le nom d'Alexandre II. En 1841, il épousa la princesse de Hesse-Darmstadt.

RUSSIE (la grande-duchesse Olga de), 1822-1892. Fille de l'Empereur Nicolas Ier de Russie, elle épousa en 1846 le prince héréditaire de Würtemberg, qui devait succéder à son père sur le trône cette même année.

S

SAGAN (la duchesse DE), 1781-1839. Wilhelmine, fille aînée du duc Pierre de Courlande; elle se maria trois fois: 1o En 1800, avec le prince Henri de Rohan; 2o avec le prince Troubetskoï, et 3o avec le comte Charles de Schulenbourg, qui lui survécut. La duchesse de Sagan mourut subitement à Vienne sans laisser d'enfants.

SAINT AUGUSTIN, 354-430. Évêque d'Hippone, fils de sainte Monique et un des Pères de l'Église.

SAINT-BLANCARD (le marquis DE), 1814-1897. Ancien page du roi Charles X. Il avait épousé Mlle de Bauffremont.

SAINT-CYRAN (l'abbé DE), 1581-1643. Jean Duvergier de Hauranne suivit les cours de l'Université de Louvain, s'y lia avec les Jansénistes dont il embrassa les doctrines avec ardeur, et obtint en 1620 l'abbaye de Saint-Cyran. Il comptait beaucoup de disciples et d'amis, entre autres Arnauld, Lemaistre de Sacy, Bignon, etc. Il attaqua les Jésuites dans quelques écrits, et Richelieu le fit emprisonner pendant quatre ans.

SAINTE-ALDEGONDE (la comtesse Camille DE)*, 1793-1869. Veuve d'un aide de camp du Roi Louis-Philippe.

SAINTE-AULAIRE (le comte DE)*, 1778-1854. Pair de France et diplomate, successivement ambassadeur à Rome, à Vienne et à Londres.

SAINTE-AULAIRE (la comtesse DE). Née Louise-Charlotte-Victoire de Grimoard de Beauvoir du Roure-Brison, elle avait épousé, en 1809, M. de Sainte-Aulaire, déjà veuf.

SAINT-LEU (la duchesse DE)*, 1783-1837. Née Hortense de Beauharnais; elle était veuve de Louis Bonaparte, roi de Hollande, et mère du futur Napoléon III.

SAINT-PRIEST (le comte Alexis DE)*. Diplomate et écrivain français, il fut membre de l'Académie française.

SAINT-SIMON (Louis de Rouvroy, duc DE), 1675-1755. Grand seigneur de la cour de Louis XIV, il écrivit des Mémoires célèbres et importants pour l'histoire de son temps.

SALERNE (le prince DE), 1790-1851. Léopold de Bourbon, frère de François Ier, roi de Naples, fut inspecteur général de la garde royale et propriétaire du 22e régiment d'infanterie autrichien. Il épousa en 1816 l'archiduchesse Marie d'Autriche, et en eut une fille, qui devint la duchesse d'Aumale.

SALERNE (la princesse DE), 1798-1880. Marie, fille de l'Empereur François Ier d'Autriche.

SALVANDY (le comte DE)*, 1795-1856. Littérateur et homme politique français, ambassadeur et plusieurs fois ministre.

SALVANDY (la comtesse DE). Julie Ferey, fille d'un manufacturier et homme politique, épousa en 1823 le comte de Salvandy.

SANDWICH (lady), morte en 1853. Louise, fille de lord Belmore, épousa en 1804 George-John Montagu, lord Sandwich, qui mourut en 1818. Une de ses filles fut la première femme du comte Walewski.

SAULX-TAVANNES (le duc Roger-Gaspard DE), 1806-1845. Il hérita de la pairie en 1820, à la mort de son père, mais il ne prit aucune part aux travaux de la Chambre et se suicida à 39 ans, mettant fin ainsi à cette vieille famille ducale.

SAUZET (Paul)*, 1800-1876. Avocat, puis député, il fut ministre de la Justice en 1836.

SAXE (Auguste II le Fort, Électeur de), 1670-1733. Plus tard Roi de Pologne, élu après la mort de Jean Sobieski, à force d'intrigues et d'argent, et couronné à Varsovie en 1697.

SAXE (la princesse Auguste DE), née en 1782.

SAXE-WEIMAR (le duc Bernard)*, 1792-1862. Général d'infanterie au service des Pays-Bas.

SAXE (la princesse Amélie DE), 1794-1870. Sœur du Roi Frédéric-Auguste et du prince Jean de Saxe.

SAXE (le Roi Frédéric-Auguste II de), 1797-1854. Monta sur le trône en 1836, après avoir été co-Régent depuis 1830 et avoir promulgué une Constitution libérale à son peuple. Prince éclairé, libéral, instruit, il mourut des suites d'une chute de cheval sans laisser d'enfants.

SAXE (la Reine de), 1805-1877. Marie, fille du Roi Maximilien de Bavière, et épouse du Roi Frédéric-Auguste II.

SAXE (le prince Jean DE), 1801-1873. Ce Prince succéda à son frère, le Roi Frédéric-Auguste, en 1854. Il avait épousé la princesse Amélie de Bavière, dont il eut plusieurs enfants, et il se distingua toute sa vie par les plus grandes vertus comme par sa science.

SAXE (la princesse Jean DE), 1801-1877. Amélie, fille du roi Maximilien de Bavière, épouse du prince Jean de Saxe.

SCHOENBURG (la princesse), 1803-1884. Louise Schwarzenberg, sœur du Cardinal de ce nom, épousa en 1823 le prince Édouard Schœnburg-Waldenbourg.

SCHOENLEIN (le Dr Jean-Luc), 1793-1864. Professeur de médecine à Zürich; il fut appelé à Berlin où il se fit une grande réputation.

SCHRECKENSTEIN (le baron Maximilien DE), 1794-1862. Longtemps grand-maître de la Cour de la grande-duchesse Stéphanie de Bade, et administrateur de la maison et de la fortune de cette princesse.

SCHULENBURG-KLOSTERRODE (le comte DE), 1772-1853. Il servit dans la diplomatie autrichienne et mourut à Vienne. Il avait épousé sa cousine la comtesse Armgard de Schulenburg.

SCHULENBURG (le comte Charles-Rodolphe DE), 1788-1856. Lieutenant-colonel autrichien; il avait épousé la duchesse Wilhelmine de Sagan, fille aînée du dernier duc de Courlande, mariage qui fut bientôt rompu. En 1846, le comte de Schulenburg se chargea de l'administration des terres de la duchesse de Talleyrand. Mort à Sagan d'une attaque d'apoplexie, il y est enterré.

SCHWARZENBERG (Charles-Philippe, prince DE), 1771-1820. Il fut d'abord militaire, puis ambassadeur d'Autriche à Paris. C'est lui qui négocia le mariage de Napoléon avec l'archiduchesse Marie-Louise. Il donna, à l'occasion de cette union en 1810, un grand bal qui se termina tristement par l'incendie de l'ambassade, où sa femme périt dans les flammes.

SCHWEINITZ (la comtesse DE), 1799-1854. Mlle Dullack, épousa, en 1832, le comte Hans-Herrmann de Schweinitz, et devint, en 1840, Grande-maîtresse de Cour de la princesse Guillaume de Prusse, née princesse de Saxe-Weimar.

SÉBASTIANI DE LA PORTA (le maréchal)*, 1775-1851. Ambassadeur à Constantinople, à Naples, puis à Londres.

SÉBASTIANI (la maréchale), morte en 1842. Fille du duc de Gramont, elle avait émigré, à seize ans, avec les Bourbons. Elle avait épousé en premières noces à Milan le général Davidow, et en secondes noces le général Sébastiani, dont elle était la seconde femme.

SÉGUR (la comtesse DE), 1779-1847. Félicité d'Aguesseau, unique héritière du dernier Marquis de ce nom, épousa le comte Octave de Ségur, chef d'escadron d'état-major de la Garde royale, qui mourut en 1818.

SÉMONVILLE (le marquis DE)*, 1754-1839. Grand référendaire de la Cour des pairs.

SERCEY (le marquis DE), 1753-1856. Pierre-César-Charles-Guillaume de Sercey fut un marin très distingué. Au retour des Bourbons en 1814, il reçut la mission de traiter de l'échange des prisonniers français avec l'Angleterre. Il fut ensuite nommé vice-amiral et entra à la Chambre des pairs.

SÉVIGNÉ (la marquise DE)*, 1626-1696. Une des femmes les plus distinguées de la cour de Louis XIV, auteur de Lettres remarquables.

SFORZA (Ludovico), 1451-1508, dit le More, fut l'adversaire de la maison d'Aragon, en Italie, et y appela Charles VIII en 1494. Après avoir trahi les Français, il fut attaqué par Louis XII qui lui enleva ses États et l'obligea à fuir en Allemagne. L'impopularité de Trivulce dans le Milanais permit à Sforza de reconquérir ce duché, mais en 1500 il fut battu et fait prisonnier à Novare par les Français. Enfermé à Loches, il y mourut dix ans après.

SIDNEY (lady Sophie)*, morte en 1837. Baronne de l'Isle et de Dudley, cinquième enfant de Guillaume IV d'Angleterre et de Mrs Jordan.

SIEYÈS (l'abbé)*, 1748-1836. Vicaire général de Chartres et politicien de la Révolution.

SIGALON (Xavier), 1790-1837. Peintre d'histoire. Il fut chargé par le gouvernement, en 1833, d'aller à Rome pour copier la fresque du Jugement dernier de Michel-Ange. Cette reproduction parfaite, d'un dixième moins grande que l'original, est à l'École des beaux-arts à Paris.

SIMÉON (le comte Joseph-Balthazar), 1781-1846. Maître des requêtes au Conseil d'État, pair de France en 1835; il avait beaucoup de goût pour les arts.

SOLMS-SONNENWALD (le comte Guillaume-Théodore DE), 1787-1859. Capitaine de cavalerie et chambellan, fils du premier mariage de la comtesse Ompteda.

SOLMS-SONNENWALD (la comtesse DE). Née, en 1790, Clémentine, fille du comte de Bressler.

SOPHIE (l'archiduchesse), 1805-1872. Fille du Roi Max de Bavière, elle épousa en 1824 l'archiduc François et fut mère de l'Empereur François-Joseph Ier.

SOULT (le maréchal)*, 1769-1852. Un des plus glorieux combattants des guerres de l'Empire, ministre sous Louis-Philippe.

STACKELBERG (le comte Gustave DE). Conseiller intime et chambellan de l'Empereur Alexandre Ier, il devint ambassadeur de Russie et prit part au Congrès de Vienne en 1815. Il avait épousé, en 1805, Mlle Caroline de Ludolf, fille de l'ambassadeur de Naples à Pétersbourg.

STACKELBERG (la comtesse DE), 1785-1868. Née Caroline de Ludolf, elle épousa en 1805 le comte Stackelberg. Devenue veuve, elle vint s'établir à Paris.

STANLEY (Mme). Henriette-Marie, fille du vicomte Dillon, avait épousé en Italie, en 1826, sir Edward-John Stanley, membre du Parlement anglais.

STOPFORD (Robert). 1768-1847. Amiral anglais qui se fit remarquer dans les principales campagnes navales de la Révolution et de l'Empire. En 1840, il bombarda Saint-Jean-d'Acre.

STROGONOFF (la comtesse Julie). Elle avait épousé un Espagnol, le comte d'Éga, avec qui elle vivait à Madrid, quand elle fit la connaissance du comte Grégoire Strogonoff, qui l'enleva et la prit pour femme. Elle était fort bien reçue dans la société pétersbourgeoise, mais sa fausse position ne lui laissa obtenir que très tard le cordon de Sainte-Catherine, qui était sa grande ambition. Elle mourut très âgée entre 1860 et 1870 après avoir fort bien soigné son mari devenu aveugle.

STURMFEDER (Mme DE), 1819-1891. Camille-Wilhelmine de Münchingen avait épousé le baron de Sturmfeder d'Oppenveiller, et fut la Grande-maîtresse de la Cour de la grande-duchesse Stéphanie de Bade.

SUTHERLAND (la duchesse DE)*, morte en 1868. Née lady Carlisle, elle était mistress of the robes de la reine Victoria.

SYRACUSE (le comte DE), 1813-1860. Léopold de Bourbon, fils de François Ier roi de Naples, et de Marie-Isabelle d'Espagne; il fut élevé au grade de lieutenant-général sans recevoir de commandement.

SYRACUSE (la comtesse DE), 1814-1874. [Voir à Carignan (Philiberte de).]

T

TALARU (le marquis DE), 1769-1850. Au retour de l'émigration en 1815, M. de Talaru fut appelé à la Pairie, et devint ambassadeur de France à Madrid en 1823. En 1825, il fut ministre d'État et membre du Conseil privé de Charles X, mais la révolution de 1830 le fit rentrer dans la retraite. Il avait épousé Mlle de Rosière-Saraus, veuve du comte de Clermont-Tonnerre, dont il n'eut pas d'enfants, aussi la maison de Talaru s'éteignit-elle avec lui.

TALLEYRAND-PÉRIGORD (le cardinal DE)*, 1736-1821. Alexandre-Angélique, second fils de Daniel de Talleyrand-Périgord, fut archevêque de Reims en 1777, et de Paris en 1817.

TALLEYRAND (Charles-Maurice, prince DE)*, 1754-1838. Prince de Bénévent. Il fut ministre des Affaires étrangères, grand chambellan de France, membre de l'Institut et ambassadeur. Il avait abandonné la carrière ecclésiastique où il était entré malgré lui, et fut un des meilleurs hommes politiques de son temps.

TALLEYRAND (la princesse DE)*, 1762-1835. Née Catherine Werlée et d'origine anglaise, elle fut civilement mariée, en 1802, au prince de Talleyrand, par ordre de l'Empereur Napoléon, mariage d'ailleurs aussitôt rompu.

TALLEYRAND (le duc DE), 1762-1838. Celui qu'on appelait le bel Archambaud épousa, en 1779, Mlle Sabine de Senozan de Viriville, qui fut décapitée en 1793 victime de la Révolution.

TALLEYRAND (le comte Anatole DE), mort en 1838. Fils du baron Augustin de Talleyrand et d'Adélaïde de Montigny.

TASCHEREAU (M.), 1801-1874. Député français. Il avait d'abord étudié le droit, puis, après quelques publications intéressantes, il prit une place marquée parmi les érudits et devint administrateur général de la Bibliothèque Impériale réorganisée.

TATITCHEFF (Démétrius-Pawlowitch DE), 1769-1845. Diplomate russe, ministre à Madrid en 1815, puis à Vienne où il resta jusqu'en 1845. Il devint alors conseiller d'État et grand-chambellan de l'Empereur Nicolas.

TAURY (l'abbé François-Louis), 1791-1859. Curé de Chauvigny, choisi en 1832 par l'abbé Tournet, fondateur des Sœurs de Saint-André, pour lui succéder comme Supérieur général de cette congrégation. En 1845, il fut nommé vicaire général à Niort. Il mourut d'une attaque d'apoplexie au moment où, descendant de la chaire, il se préparait à célébrer la messe.

TAYLOR (sir Herbert)*, 1775-1839. Secrétaire particulier des rois George III, George IV et Guillaume IV d'Angleterre.

THÉRÈSE (l'archiduchesse), 1816-1867. Fille de l'archiduc Charles et d'une princesse de Nassau-Weilbourg, l'archiduchesse Thérèse devint la seconde femme de Ferdinand II, roi de Naples, qui l'épousa en 1837.

THIARD DE BISSY (le comte DE)*, 1772-1852. Maréchal français, député libéral, nommé en 1848 ministre de France en Suisse.

THIERRY (Augustin), 1795-1856. Célèbre historien français, auteur des Lettres sur l'histoire de France et des Récits des temps mérovingiens.

THIERS (Adolphe)*, 1797-1877. Homme d'État et historien français.

THIERS (Mme)*, 1815-1880. Née Élise Dosne, fille de l'agent de change.

THORWALDSEN (Barthélemy)*, 1769-1844. Célèbre sculpteur danois.

TOCQUEVILLE (le comte Alexis DE), 1805-1859. Membre de la Chambre des députés sous Louis-Philippe, il y siégea dans les rangs de l'opposition. Lors du coup d'État du 2 décembre, il fit partie des représentants qui signèrent l'acte d'accusation de Louis Bonaparte, et fut emprisonné à Vincennes. Relâché peu après, il rentra dans la vie privée. Il est l'auteur de la Démocratie en Amérique et de l'Ancien régime.

TORENO (le comte DE)*, 1786-1843. Homme d'État espagnol, député aux Cortès et plusieurs fois ministre.

TOSCANE (le grand-duc DE), 1797-1870. Léopold II, archiduc d'Autriche, succéda à son père, le grand-duc Ferdinand III, en 1824. Il épousa en premières noces une princesse de Saxe, et en 1833 la princesse Antoinette des Deux-Siciles.

TOUR ET TAXIS (la princesse DE LA). Née en 1773. Thérèse, fille du grand-duc Charles de Mecklembourg-Strelitz, sœur de la Reine Louise de Prusse, épousa, en 1789, le prince Charles de la Tour et Taxis, conseiller privé de l'Empereur d'Autriche et grand-maître des Postes, charge qui était dans sa maison depuis 1695.

TROGOFF (Mme DE). Dame russe, grande amie de la duchesse Wilhelmine de Sagan dont elle avait été la dame de compagnie; elle habitait Versailles.

V

VALÉE (le maréchal Sylvain-Charles), 1773-1846. Fit les guerres de la Révolution et de l'Empire où il se distingua, et Napoléon lui donna le titre de Comte. Il se rallia à la seconde Restauration et Charles X le nomma pair de France. En 1837, il gagna son bâton de Maréchal à la prise de Constantine, puis devint Gouverneur général de l'Algérie. En 1840, il céda le commandement au général Bugeaud.

VALENÇAY (Mme DE). Épouse de Jacques d'Étampes, marquis de la Ferté-Imbault, maréchal de France qui vécut de 1590 à 1668.

VALENÇAY (le duc DE)*, 1811-1898. Louis de Talleyrand-Périgord, duc de Talleyrand et de Valençay, duc de Sagan après la mort de sa mère, fils aîné du duc Edmond de Talleyrand et de la princesse Dorothée de Courlande.

VALENÇAY (la duchesse DE)*, 1810-1858. Née de Montmorency.

VALENÇAY (Yolande DE), 1833-1835. Fille du duc et de la duchesse de Valençay, morte en bas âge de la scarlatine.

VANDŒUVRE (le baron Guillaume DE), 1779-1870. Auditeur au Conseil d'État en 1806, puis député de l'Aube, il fut fait pair de France en 1837. Il avait épousé Mlle Dassy.

VATRY (le baron DE), 1793-1871. Alphée Bourdon Vapereau de Vatry, aide de camp du prince Jérôme Bonaparte, fut écarté de l'armée sous la Restauration; devenu agent de change, il gagna une grande fortune. Il fut député de 1835 à 1848.

VATRY (la baronne DE), morte en 1881. Fille de M. Hainguerlot, épousa le baron Alphée de Vatry, dont elle devint veuve en 1871.

VAUGUYON (Mlle Pauline DE LA), 1783-1829. Fille du duc de la Vauguyon; épousa, en 1810, le baron de Villefranche, des princes de Carignan. A la suite d'un accident, elle mourut brûlée dans sa villa d'Auteuil, laissant trois enfants: 1o une fille qui épousa le prince Massimo d'Arsoli; 2o une autre fille qui épousa le comte de Syracuse, de la maison de Naples; 3o un fils, Eugène, qui fut reconnu par le roi de Sardaigne comme Prince du sang.

VÉRAC (le marquis DE), 1768-1858. Armand de Vérac servit quelque temps dans l'armée des Princes, puis rentra en France, d'où Napoléon l'exila huit ans plus tard en Belgique. La Restauration le fit pair de France et gouverneur du château de Versailles.

VERNET (Horace), 1789-1863. Illustre peintre français. Il suivit l'armée pendant la campagne d'Algérie et en peignit plusieurs combats.

VERQUIGNIEULLE (la marquise DE). Flore-Marie de Proudhomme et d'Harlay de Verquignieulle, épousa en 1836 M. Ancillon, dont elle était la troisième femme. Devenue veuve en 1837, elle retourna vivre en Belgique, son pays natal.

VERTOT (l'abbé DE), 1655-1735. René-Aubert de Vertot embrassa d'abord la vie religieuse, et fut successivement capucin sous le nom de Père Zacharie, chanoine régulier de Prémontrés, membre de l'ordre de Cluny, puis, fatigué de la vie du cloître, il entra dans le clergé séculier, fut curé de Croissy-la-Garenne, etc. Il publia une Histoire des révolutions de Portugal, mais son œuvre favorite fut son Histoire de la République romaine.

VESTIER (Phidias), 1796-1874. Architecte, inspecteur des monuments historiques du département d'Indre-et-Loire, il fut fait chevalier de la Légion d'honneur après avoir construit la gare du chemin de fer à Tours en 1849. Il était petit-fils d'un peintre, dont quelques œuvres sont au Louvre. Très protégé par la duchesse de Talleyrand, Vestier bâtit à Paris de nombreux hôtels, et plusieurs châteaux dans la vallée de la Loire.

VICENCE (le duc DE), 1815-1896. Armand-Alexandre-Joseph-Adrien de Caulaincourt, fit ses débuts dans la diplomatie, puis la quitta en 1837. Député sous la monarchie de Juillet, sénateur du second Empire, il fut fait commandeur de la Légion d'honneur en 1868.

VILLEFRANCHE (le comte Eugène DE), 1753-1785. Ce prince de la maison de Carignan servit dans l'armée française, et obtint de Louis XVI le commandement d'un régiment d'infanterie qui prit le nom de Savoie-Carignan. Tombé en disgrâce, à cause de son mariage avec Mlle Magon-Laballue, il quitta l'armée et mourut oublié, jeune encore, à Domart, en Picardie.

VILLEFRANCHE (le baron Joseph-Marie DE), 1783-1825. Fils du précédent. Il servit brillamment sous l'Empire dans la cavalerie, continua sa carrière sous la Restauration et, en 1823, suivit le duc d'Angoulême en Espagne. Il mourut subitement en voiture, d'une attaque d'apoplexie. Il avait épousé la fille du duc de la Vauguyon.

VILLEGONTIER (le comte Louis DE LA), 1776-1849. Préfet de l'Allier en 1816, puis préfet d'Ille-et-Vilaine et pair de France en 1819; il prêta serment au gouvernement de Louis-Philippe et en soutint la politique jusqu'en 1848, puis rentra dans la vie privée.

VILLÈLE (le comte Guillaume-Aubin DE), 1770-1840. Élève du séminaire de Saint-Sulpice, il émigra pendant la Révolution et c'est à Düsseldorf qu'il reçut la prêtrise. De retour en France en 1802, l'abbé de Villèle s'adonna à la prédication; Louis XVIII lui donna le siège épiscopal de Soissons, d'où il passa en 1824 à l'archevêché de Bourges, en même temps qu'il entrait à la Chambre des pairs. Après 1830, il tint rigueur au nouveau gouvernement, et, en 1839, refusa la croix de la Légion d'honneur. Lorsque don Carlos, forcé de quitter l'Espagne, fut interné à Bourges, l'Archevêque lui offrit d'habiter son palais et reçut de ce Prince le grand cordon de Charles III.

VILLEMAIN (Abel-François)*, 1790-1870. Professeur, écrivain et homme politique français.

VINCKE (Mme DE), 1766-1845. Mlle de Vincke épousa son parent M. de Vincke et devint la dame d'honneur de la Reine Louise de Prusse, qui l'avait en grande affection. Après la mort de cette Princesse, elle conserva une grande situation à la Cour et dans la société de Berlin.

VIVIEN (Alexandre-François-Auguste), 1799-1854. En 1840, il fut ministre de la Justice dans le ministère Thiers, et attacha son nom à la suppression des juges suppléants devant le tribunal de la Seine.

VOLTAIRE (Arouet DE)*, 1694-1778. Philosophe français, qui exerça une immense influence sur le dix-huitième siècle historique et littéraire.

W

WAGRAM (le prince Napoléon-Louis DE), 1810-1888. Fils du célèbre maréchal Berthier, fut fait pair de France en 1836 et sénateur en 1848.

WALEWSKI (le comte Alexandre), 1810-1868. Homme politique français, ministre de Napoléon III. Il était le fils naturel de l'Empereur Napoléon Ier et de la comtesse Marie Walewska, que l'Empereur avait connue à Varsovie en 1807.

WALLENSTEIN, 1583-1634. Célèbre homme de guerre, né en Bohême, l'un des plus grands généraux de la guerre de Trente ans.

WALSH (la comtesse Agathe). Déjà veuve en 1806, la comtesse Walsh devint Grande-maîtresse de Cour de la grande-duchesse Stéphanie de Bade et ne se retira qu'en 1839. Son fils Théophile était beaucoup reçu à la cour de Bade.

WALTER SCOTT*, 1771-1832. Romancier écossais.

WASA (la princesse), 1811-1854. Louise-Stéphanie, fille du grand-duc Charles de Bade et de la grande-duchesse, née Stéphanie de Beauharnais.

WEIZEL (Mlle DE). Amie très intime de la famille d'Entraigues et du baron et de la baronne Finot, voisins de Valençay.

WELLINGTON (le duc DE)*, 1769-1852. Illustre général anglais, adversaire de Napoléon, souvent membre du cabinet.

WERTHER (le baron DE)*, 1772-1859. Diplomate prussien, ambassadeur à Paris, puis ministre des Affaires étrangères à Berlin.

WERTHER (la baronne DE)*, 1778-1853. Née comtesse Sophie Sandizell.

WERTHER (le baron Charles DE), 1809-1894, fils des précédents; il remplaça, en 1869, le comte de Golz, ambassadeur à Paris, et y fut l'instrument de rupture des relations au moment de la guerre de 1870. En 1874, il fut nommé ambassadeur à Constantinople, puis se retira à Münich en 1877.

WEYER (Sylvan VAN DE)*, 1803-1874. Homme d'État et littérateur belge.

WITTGENSTEIN (le prince Guillaume de Sayn-), 1770-1851. Ministre de la maison du Roi Frédéric-Guillaume III de Prusse, un des personnages les plus importants de la Cour de Berlin.

WOLFF (M. DE). Conseiller au ministère de l'intérieur prussien pendant plusieurs années.

WOLFF (Mme DE). Fille du conseiller de justice Hennenberg.

WOLOWSKI (Louis), 1810-1876. Né à Varsovie, il se fit naturaliser Français après la révolution polonaise de 1830 et se consacra à l'étude du droit et des problèmes économiques, où il devint un maître.

WORONZOFF-DASCHKOFF (le comte Ivan), 1791-1854. Ministre de Russie à Münich de 1824 à 1828, puis à Turin jusqu'en 1835, il fut ensuite conseiller d'Empire à Pétersbourg, et Grand-maître des cérémonies à la Cour. Il fut un protecteur éclairé des arts.

WURMB (M.-Frédéric-Charles DE), 1766-1843. Officier d'état-major à Berlin, il démissionna pour épouser Mlle de Gœcking, et devint administrateur des terres de la duchesse de Dino, à Deutsch-Wartenberg.

WURMB (Mme DE), 1783-1862. Wilhelmine de Gœcking, fille du conseiller d'État au ministère des Finances.

WURTEMBERG (le duc Alexandre DE), 1804-1855. Il entra au service militaire de l'Autriche, mais ayant épousé morganatiquement, en 1835, une comtesse Rhéday, il s'établit à Paris.

WURTEMBERG (le Roi de)*, 1781-1862. Guillaume Ier.

WURTEMBERG (la princesse Marie DE)*, 1816-1863. Fille du Roi Guillaume Ier, épouse du général de Neipperg.

WURTEMBERG (la princesse Sophie DE)*, 1818-1877. Sœur de la précédente, elle épousa Guillaume III, roi des Pays-Bas. Princesse très distinguée, elle fut une intime amie de l'Empereur Napoléon III.

WURTEMBERG (le prince Paul DE), 1785-1852. Frère du Roi Guillaume Ier, il épousa, en 1825, la princesse Charlotte de Saxe-Altenburg, dont il eut plusieurs enfants. Remarié plus tard morganatiquement à une Anglaise, il vécut dès lors à Paris.

WURTEMBERG (le prince Frédéric DE). Né en 1808. Fils du précédent; il resta au service de Würtemberg.

WURTEMBERG (le prince Auguste DE). Né en 1813. Frère du précédent; il entra au service de Prusse.

X

XIMÉNÈS DE CISNEROS (le cardinal DE), 1436-1517. Célèbre ministre d'État espagnol, archevêque de Tolède; il rendit les plus grands services à Charles-Quint, qui s'en montra peu reconnaissant et l'éloigna, après avoir profité de son influence pour se faire nommer Roi de Castille et d'Aragon.

Z

ZEA-BERMEDEZ (Don Francisco)*, 1772-1850. Diplomate espagnol. Il appartenait à une des plus anciennes familles de la Reconquête.

ZEA-BERMEDEZ (Mme DE)*. Morte en 1848. Elle était née Doña Maria-Antonia de Auduaga, d'une famille originaire de Guipuscoa, qui compta plusieurs diplomates parmi ses membres. Elle était Dame noble de l'Ordre de Marie-Louise.

Z, négresse au service de la vicomtesse de Laval, puis de la duchesse Mathieu de Montmorency, chez qui elle finit ses jours.

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