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Chronique de 1831 à 1862, Tome 2 (de 4)

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NOTES:

[1] Mascara, en Algérie, fut prise par les Français en 1835.

[2] On trouvera ce message aux pièces justificatives de ce volume.—En 1834, Jackson avait réclamé au gouvernement de Louis-Philippe, de façon très hautaine, une indemnité de 25 millions, due aux États-Unis, pour les bâtiments saisis sous l'Empire, menaçant de confisquer, en cas de refus, les propriétés des Français établis sur le territoire de l'Union. Toute légitime que fût la réclamation, ses formes blessantes la firent longtemps repousser, jusqu'à une rétractation du président Jackson contenue dans le message dont il est ici question.

[3] L'adresse des 221 (3 mars 1830).—C'était une réponse au discours du trône; et les 221 députés y exposaient nettement leur mécontentement de voir M. de Martignac remplacé, comme président, par le prince Jules de Polignac.

[4] Le discours auquel il est fait allusion se trouve aux pièces justificatives de ce volume.

[5] M. Humann ayant présenté à la Chambre, comme une mesure nécessaire, la conversion des rentes 5 pour 100 que M. de Villèle avait déjà vainement tentée en 1824, l'accueil de la Chambre fut plutôt favorable. Mais le Cabinet, qui n'avait pas connu à l'avance cette communication, se montra blessé, et M. Humann donna sa démission. Une interpellation sur cette question eut lieu à la Chambre le 18 janvier. Le duc de Broglie ouvrit la discussion: «On nous demande, dit-il, s'il est dans les intentions du gouvernement de proposer la mesure dans cette session. Je réponds: Non! Est-ce clair?» Ce dernier mot souleva une animosité unanime et fut aussitôt commenté défavorablement.

[6] C'est toujours des anciens ministres de Charles X qu'il est question ici. Quelques personnes multipliaient les efforts, pour faire rendre la liberté à ces malheureux détenus politiques.

[7] En 1835, et comme conséquence de l'attentat Fieschi, le Ministère avait présenté trois projets de loi très sévères, l'un portant sur le jury, l'autre sur le jugement des actes de rébellion, le troisième, de beaucoup le plus considérable, sur la presse. La discussion de ces lois, commencée à la Chambre dès le 13 août 1834, s'y poursuivit jusqu'au 29 septembre, et se termina par le succès complet du gouvernement.

[8] Le marquis de Brignole-Sale.

[9] Marie-Christine, princesse de Savoie, mourut eu donnant le jour à celui qui fut plus tard François II, dernier Roi de Naples.

[10] L'auteur de la Chronique.

[11] L'arrêt condamnant à mort Fieschi, Pépin et Morey; ceux-ci furent exécutés le 19 février à la barrière Saint-Jacques.

[12] Voici la composition du Cabinet: M. Thiers, président du Conseil, ministre des Affaires étrangères; M. Sauzet, garde des Sceaux; M. de Montalivet, ministre de l'Intérieur; M. d'Argout, ministre des Finances; M. Passy, ministre du Commerce et des Travaux publics; M. Pelet de la Lozère, ministre de l'Instruction publique; le maréchal Maison, ministre de la Guerre; l'amiral Duperré, ministre de la Marine.

[13] Extrait d'une lettre.

[14] Le prince Charles de Naples, frère de la duchesse de Berry, était le neveu de la Reine Marie-Amélie.

[15] Il s'agit ici du procès en adultère intenté à Mrs Norton par son mari et qui fit grand bruit à cette époque en Angleterre. La liaison de Mrs Norton avec lord Melbourne était bien connue. Cependant, le jugement, prononcé au mois de juin suivant, acquitta lord Melbourne. Une séparation n'en eut pas moins lieu entre Mrs Norton et son mari.

[16] Cette œuvre fut publiée après la mort du comte de Rémusat, en 1878, par son fils Paul.

[17] Ce projet n'a pas été exécuté en entier; l'Abbé seul est enterré à Saint-Patrice.

[18] La chambre des enfants, la nursery.

[19] La princesse Louise était la fille du prince Ferdinand de Prusse (le plus jeune frère de Frédéric le Grand). Elle avait épousé, en 1796, le prince Antoine Radziwill.

[20] La Reine Wilhelmine des Pays-Bas était fille du Roi de Prusse Frédéric-Guillaume II, et sœur du Roi alors régnant, Frédéric-Guillaume III.

[21] M. Bresson était alors ministre de France à Berlin.

[22] La princesse Albert de Prusse était une princesse des Pays-Bas.

[23] Il nous a été impossible de les retrouver.

[24] Un peu fantasque.

[25] Oranges vertes.

[26] Propriété de la duchesse de Dino, en Silésie.

[27] La princesse Metternich s'était exprimée en termes peu courtois sur la couronne que Louis-Philippe avait mise sur sa tête en 1830.

[28] Les idées libérales de l'archiduc Charles avaient été, pour le prince de Metternich, l'occasion d'éloigner ce Prince de la Cour et de le rendre suspect. Ils étaient presque brouillés.

[29] Virginia Water est une pièce d'eau, dans le parc de Snow-Hill, entre Windsor et Chertsey, dans les environs de Londres. On y fait des courses sur l'eau et des régates.

[30] Extrait d'une lettre.

[31] Fille de la maréchale d'Albuféra.

[32] Yolande de Valençay.

[33] La baronne de Mengden, nièce de la princesse de Lieven, vécut plus tard à Carlsruhe où elle était abbesse d'un chapitre noble. Elle était fort grande, surtout de buste, ce qui obligeait le convive appelé à s'asseoir aux repas à côté d'elle à relever avec effort la tête, pour apercevoir la sienne. Très bonne personne, elle était un peu le souffre-douleur de sa tante, et, à Valençay, lors des séjours qu'y fit la princesse de Lieven, celle-ci lui confiait la garde de son coffre à bijoux durant la promenade, de sorte que la baronne de Mengden n'y pouvait prendre part que fort rarement.

[34] Ambassadeur de France à Saint-Pétersbourg.

[35] Dans la soirée du 25 juin 1836, un jeune homme de vingt-six ans, nommé Louis Alibaud, avait tiré sur le Roi dans la cour des Tuileries, au moment où Louis-Philippe passait devant la Garde nationale et pendant que les tambours battaient aux champs.

[36] Ambassadeur d'Angleterre à Constantinople.

[37] Le Reis-Effendi est le ministre des Affaires étrangères en Turquie.

[38] La veuve de Napoléon Ier.

[39] Sieyès était mort à Paris, le 20 juin 1836.

[40] Le générai Fagel avait été ambassadeur du Roi des Pays-Bas en France, sous la Restauration.

[41] M. Decazes remplissait alors les fonctions de grand référendaire à la Chambre des Pairs.

[42] A la suite d'une violente polémique dans les journaux, une rencontre devint inévitable entre Armand Carrel, directeur du National, et Émile de Girardin, directeur de la Presse. Un duel au pistolet eut lieu le 28 juillet, au bois de Vincennes, entre les deux journalistes. Grièvement blessé à l'abdomen, Armand Carrel succomba le lendemain, après avoir nettement manifesté sa volonté d'être transporté directement au cimetière, sans passer par l'église.

[43] Au mois de juin 1836, un incendie, attribué à l'imprudence d'ouvriers plombiers, détruisit complètement les charpentes de châtaignier de la cathédrale, qui faisaient l'admiration des visiteurs et auxquelles on donnait le nom de forêt. Un grand nombre de vitraux anciens furent brisés ou fondus, les clochers sérieusement endommagés. Pendant plusieurs heures, le feu menaça de se propager dans toute la basse ville. Les réparations, fort importantes, durèrent de longues années.

[44] Le comte Paul de Périgord.

[45] M. Thiers.

[46] L'institution de la célèbre Mme Campan, aujourd'hui école d'Écouen.

[47] D'être calme.

[48] Ambassadeur de France en Espagne.

[49] Cette propriété était le Val-Richer, où M. Guizot habita jusqu'à sa mort.

[50] Voici la composition du ministère: M. Molé, président du Conseil et ministre des Affaires étrangères; M. Guizot, ministre de l'Instruction publique; M. Persil, ministre de la Justice; M. Duchâtel, ministre des Finances; M. de Gasparin, ministre de l'Intérieur, avec M. de Rémusat comme sous-secrétaire d'État; M. Martin du Nord, ministre du Commerce et des Travaux publics; le général Bernard, ministre de la Guerre; l'amiral Rosamel, ministre de la Marine.

[51] Voir plus haut Montessuy page 87.

[52] Saint Maurice était le patron du prince de Talleyrand.

[53] Cette notice sur Valençay fut imprimée plus tard, en 1848, chez Crapelet, rue de Vaugirard, à Paris, avec la même dédicace dont parle ici l'auteur de la chronique.—Ce curieux opuscule est cité par LAROUSSE, dans son grand Dictionnaire universel du dix-neuvième siècle, à l'article «Valençay».—Il est devenu rare, mais il en reste encore plusieurs exemplaires.

[54] L'obélisque de Luxor fut donné au Roi Louis-Philippe par le pacha d'Égypte, Méhémet-Ali.—Il fut enlevé de devant le temple de Luxor, transporté à Paris, et placé, en 1836, sur la place de la Concorde.

[55] Chez la comtesse Camille de Sainte-Aldegonde.

[56] Le 26 octobre 1836, le prince Louis Bonaparte, accompagné de son ami, M. de Persigny, et avec le concours du colonel Vaudrey, essaya de provoquer un mouvement militaire et de renverser le Roi Louis-Philippe.

[57] Futur Napoléon III.

[58] Charles X venait de mourir, à Goritz, en Autriche, le 6 novembre 1836.

[59] La Reine de Portugal avait été forcée, après des émeutes, d'accepter la Constitution radicale de 1820.—Elle fit, en novembre, aidée de Palmella, Terceira et Saldanha, une contre-révolution, croyant, à l'instigation de l'Angleterre, que le peuple de Lisbonne la soutiendrait, et proposa de renvoyer ses Ministres: elle avait été mal renseignée sur le sentiment populaire et fut forcée d'abandonner la lutte.

[60] M. de Polignac, prisonnier à Ham, avait réclamé de M. Molé sa translation dans une maison de santé.

[61] Sa peine avait été commuée en un bannissement perpétuel.

[62] Voici la composition de ce Ministère: MM, Molé, président du Conseil et ministre des Affaires étrangères; Barthe, ministre de la Justice; de Montalivet, ministre de l'Intérieur; Lacave-Laplagne, ministre des Finances; de Salvandy, ministre de l'Instruction publique; le général Bernard, l'amiral de Rasamel et M. Martin du Nord gardaient leurs portefeuilles. M. de Rémusat, sous-secrétaire d'État, suivait son ministre dans sa retraite.

[63] Marianne-Léopoldine, archiduchesse d'Autriche-Este, née en 1771, avait épousé l'électeur Charles-Théodore de Bavière. Après la mort de son mari, elle épousa le grand-maître de sa Cour, le comte Louis Arco. Cette princesse mourut en 1848.

[64] Le 27 décembre 1837, jour de l'ouverture de la session parlementaire, un nouvel attentat avait été commis contre le Roi Louis-Philippe, qui se rendait en voiture, avec trois de ses fils, au Palais-Bourbon. L'auteur du crime était Meunier, un jeune homme de vingt-deux ans. Il fut condamné à mort par la Chambre des Pairs, mais le Roi obtint, en effet, que sa peine fût commuée en bannissement perpétuel, à l'occasion du mariage de M. le duc d'Orléans.

[65] Fête du Roi Louis-Philippe.

[66] Cette ambassade d'honneur était envoyée au-devant de la royale fiancée; elle la rencontra à Fulda, le 22 mai 1837.

[67] Il s'agissait d'une loi de crédit pour les dépenses secrètes de la police.

[68] Le comte de Lezay-Marnesia.

[69] Égale de naissance.

[70] La comtesse de Lobau.

[71] A l'occasion du mariage du duc d'Orléans, une amnistie fut accordée, par ordonnance du 8 mai, à tous les individus détenus pour crimes ou délits politiques.

[72] Mlle Sidonie de Dieskau, dont il sera parlé plus loin, pendant le voyage en Allemagne de la duchesse de Talleyrand.

[73] Le baron de Werther était, depuis 1824, ministre de Prusse à Paris.

[74] Le comte Lehon était ministre de Belgique.

[75] Mgr Gallard.

[76] S. E. Mohamed-Nouri-Effendi.

[77] Au palais des Tuileries, le pavillon Marsan était habité par le duc et la duchesse d'Orléans, tandis que le pavillon de Flore était occupé par Madame Adélaïde, sœur du roi Louis-Philippe.

[78] Château du Mecklembourg où avait été élevée la Princesse.

[79] Un cas sans espoir.

[80] Rochecotte était absolument dépourvu d'eau, et le coteau sur lequel le château était bâti, étant tout à fait dénudé, on eut recours aux béliers hydrauliques: ceux-ci furent les premiers importés en France; la duchesse de Dino les avait fait faire en Angleterre, et elle insistait toujours sur l'exactitude avec laquelle on avait traduit les mesures françaises en mesures anglaises, et inversement, sans qu'il y eût la moindre différence quand on les posa, à Rochecotte, où ils existent encore.

[81] Luçay-le-Mâle est une annexe à la seigneurie de Valençay. D'après son architecture, le château de Luçay paraît être de la même époque que celui de Valençay: sa position est très belle, il domine la Forge, le bel étang qui l'alimente, le bourg de Luçay et des ravins pittoresques.

[82] En 1836, le maréchal Clausel, alors gouverneur de l'Algérie, attaqua sans succès le bey de Constantine: ayant échoué, l'armée, affaiblie, fut obligée de lever le siège de la ville et de battre en retraite, à marches forcées, au milieu des attaques continuelles des tribus arabes. Le général de Rigny, placé à l'arrière-garde, supporta, en quelque sorte, tout le poids de cette désastreuse retraite: il se vit, malgré ses efforts, l'objet, de la part du général en chef, d'un ordre du jour où il était formellement accusé d'insinuations perfides, de conseils coupables, et déclaré rebelle et indigne. Envoyé, sur sa demande, devant un Conseil de guerre, le général de Rigny obtint, en sa faveur, un jugement de non-culpabilité, rendu à l'unanimité, en 1837.

[83] Careggi est une fraction de la ville de Fiesole, près de Florence. Plusieurs villas ornent ses environs: la plus célèbre est celle qui fut bâtie par les Médicis, et qui contient plusieurs chefs-d'œuvre de la Renaissance. Les grands ducs de Toscane en offraient le séjour aux étrangers de distinction qui s'arrêtaient à Florence; M. Thiers l'habita, à ce titre, en 1837. En 1848, la princesse de Parme, fuyant les révolutions, vint y chercher un asile. Cette villa appartient encore à la maison de Lorraine.

[84] Râpés.

[85] Voir plus haut, Louis page 166.

[86] On avait voulu ériger sur le Panthéon une statue colossale de la Renommée, pour remplacer la croix enlevée en 1831 de ce qui était alors l'église de Sainte-Geneviève. Cortot fut chargé de ce travail, et fit placer un modèle en carton-pierre. La critique en condamna unanimement l'effet, et la statue fut descendue au bout de quelque temps.

[87] Le baron Louis était mort à Bry-sur-Marne, près Paris, le 26 août 1837.

[88] Francis Macdonald avait été, en 1814, nommé ministre de la Guerre à Naples par le Roi Murat.

[89] La princesse Louise de Bade, fille aînée de la grande-duchesse Stéphanie de Bade, avait épousé un prince Wasa; son ménage était constamment troublé par des querelles, que la Grande-Duchesse cherchait sans cesse à apaiser, sans y parvenir jamais pour longtemps.

[90] C'est au sujet des mariages mixtes que le différend entre l'Archevêque de Cologne et le gouvernement prussien éclata. L'Archevêque voulant en appeler au Pape, le gouvernement le fit arrêter le 20 novembre 1837. Il resta quatre années prisonnier à Minden, et ne rentra plus dans son diocèse où son coadjuteur le remplaça après sa mort, en 1845. Le baron Droste de Vischering, archevêque de Cologne, était né en 1773.

[91] Très souffrante.

[92] La duchesse de Dino fit une grosse maladie, beaucoup plus grave qu'elle ne le dit ici. C'est une époque à laquelle elle rattachait toujours le travail intérieur qui se fit alors chez M. de Talleyrand et le ramena peu à peu à finir chrétiennement.

[93] Tout à fait moi-même.

[94] On a pu voir dans un livre récemment publié par M. Jean HANOTEAU, Lettres du prince de Metternich à la comtesse de Lieven (1818-1819), que c'était le prince de Metternich qui avait animé ces deux dames l'une contre l'autre.

[95] Une rivalité constante animait M. de Flahaut et le général Baudrand l'un contre l'autre; ils se disputaient souvent des fonctions auprès du duc d'Orléans, et, en février 1838, ils intriguaient déjà pour être envoyés au couronnement de la reine Victoria.

[96] Le discours du prince de Talleyrand se trouve aux pièces justificatives de ce volume.

[97] L'abbé de Ravignan avait remplacé Lacordaire dans la chaire de Notre-Dame.

[98] Il s'agit de la lettre que le prince de Talleyrand écrivit à Rome, en rétractation des erreurs de sa vie qui avaient encouru les censures de l'Église.

[99] Plus connu sous le nom la Chute d'un ange, début du poème appelé Jocelyn.

[100] Le manuscrit dont il est ici question est un récit des derniers moments du prince de Talleyrand, écrit par M. l'abbé Dupanloup (plus tard évêque d'Orléans). L'auteur ne l'a jamais fait imprimer, et l'a légué, avec tous ses papiers relatifs au prince de Talleyrand, à M. Hilaire de Lacombe qui les communiqua à M. l'abbé Lagrange, devenu ensuite évêque de Chartres. Celui-ci ne s'en est servi que pour en tirer de nombreuses citations, dans la Vie de Mgr Dupanloup qu'il a écrite, il y a quelques années, et dont deux chapitres sont consacrés à M. de Talleyrand. Ces papiers sont actuellement en la possession de M. Bernard de Lacombe.

La lettre de la duchesse de Talleyrand, transcrite dans ce volume, est redonnée ici, quoiqu'elle ait déjà paru, par mes soins, dans le journal le Temps, du 30 avril 1908.

[101] M. de Talleyrand avait fortement plaidé en faveur du Concordat; le Pape le savait, et lui adressa, le 10 mars 1802, un Bref qui, tout en restant dans des termes assez vagues, lui donnait l'autorisation de rentrer dans la vie civile.

[102] Peu sympathique au gouvernement de 1830, Mgr de Quélen fut menacé, en 1831, par une insurrection qui saccagea l'Archevêché de Paris. N'ayant plus de demeure officielle, il se réfugia d'abord dans le couvent des Dames de Saint-Michel, de Paris, puis dans celui des Dames du Sacré-Cœur, à Conflans, un peu hors de la ville.

[103] Le Dix-huitième siècle.

[104] Les funérailles du prince de Talleyrand, de son frère, le duc de Talleyrand, et de la petite Yolande de Périgord, fille du duc et de la duchesse de Valençay, morte en bas âge, furent célébrées le 6 septembre 1838, à Valençay. Les trois cercueils furent déposés dans le caveau que le prince de Talleyrand y avait fait ériger de son vivant.

[105] Valets de chambre du prince de Talleyrand.

[106] Zoé était une négresse entrée au service de la vicomtesse de Laval, à laquelle elle donna les plus grandes preuves de dévouement. En 1838, après la mort de la Vicomtesse, Zoé fut recueillie par la duchesse Mathieu de Montmorency, belle-fille de Mme de Laval, qui vivait dans cette terre de Bonnétable, où Zoé termina tranquillement ses jours.

[107] Le 6 février est le jour de la Sainte-Dorothée, patronne de la duchesse de Talleyrand.

[108] La première femme du prince Chrétien de Danemark était une princesse Charlotte de Mecklembourg-Schwerin. Coupable d'infidélité à son mari, elle s'en sépara en 1809, et sur l'ordre du Roi le divorce fut prononcé en 1810. Elle mourut en 1840 à Rome, où elle avait vécu après s'être faite catholique. Elle était née en 1784 et s'était mariée en 1806.

[109] Après la mort du prince de Talleyrand, la duchesse de Talleyrand vendit aux Rothschild l'hôtel de la rue Saint-Florentin, qu'il lui avait légué, et elle s'établit dans un grand appartement de la maison du marquis de Galliffet, rue de Grenelle.

[110] Mlle Pauline de Périgord épousa, en effet, le 11 avril 1839, M. de Castellane, qui prit alors le titre de marquis, de son grand-père qui venait de mourir. Son père, le général de Castellane (plus tard maréchal de France), le lui abandonna à l'occasion de ce mariage, et ne le porta jamais lui-même.—M. de Castellane reçut, en dot, de sa grand'mère (qui l'avait élevé), la vieille marquise de Castellane, née Rohan-Chabot, très riche par la fortune que lui avait laissée son premier mari, le duc de La Rochefoucauld, la terre d'Aubijou, en Auvergne, dans le département du Cantal, dont il sera souvent question dans cette Chronique.

[111] Extrait d'une lettre à M. de Bacourt.

[112] La fille de la princesse Guillaume de Prusse, dont il est ici question, épousa, peu de temps après, le Roi de Bavière.

[113] A la suite du vote des fonds secrets, en mars 1840, un député, M. Remilly, pour embarrasser le Ministère, avait déposé un projet de réforme parlementaire, aux termes duquel les députés ne pourraient être promus à des fonctions salariées, ni obtenir d'avancement pendant le cours de la législature et de l'année qui suivrait.

[114] M. Bourlon de Sarty était Préfet de la Marne.

[115] Nachod, terre en Bohême avec beau château, bâti par les Piccolomini, avait été acheté par le duc de Courlande. Sa fille aînée, la duchesse Wilhelmine de Sagan, en avait hérité et y mourut en 1839. Nachod fut ensuite vendu aux princes de Schaumburg-Lippe, qui le possèdent encore.

[116] Cordial.

[117] Le marquis de Brignole-Sale.

[118] La vaste plaine de la Mitidja est située au sud d'Alger et s'étend entre les deux zones montagneuses de l'Atlas et du Sahel. Elle est célèbre par sa fertilité, qui l'a fait surnommer par les Arabes la mère du pauvre.

[119] M. Guizot était alors ambassadeur à Londres.

[120] Troisième mari de la sœur aînée de la duchesse de Talleyrand.

[121] Stanislas-Auguste Poniatowski, dernier Roi de Pologne.

[122] M. Léon de Beaumont, fils d'une sœur de Fénelon.

[123] Mgr Affre.

[124] Le 6 juin 1840, un jeune homme du nom d'Oxford, considéré, depuis, comme mentalement malade, avait tiré deux coups de pistolet sur la Reine Victoria, qui passait, en voiture, dans les rues de Londres, accompagnée de son mari, le prince Albert.

[125] M. de Hübner fut ambassadeur d'Autriche en France sous le second Empire, avant la guerre d'Italie.

[126] Les complications de la question d'Orient faillirent, à cette époque, précipiter la France dans une guerre. La Syrie s'était soulevée, et les Anglais, qui voyaient d'un mauvais œil la puissance du vice-roi d'Égypte, Méhémet-Ali, s'unirent à la Prusse, l'Autriche et la Russie (en excluant la France que lord Palmerston savait trop favorable à l'Égypte), pour signer secrètement, à Londres, le 15 juillet 1840, un traité qui rendait la Syrie au Sultan.

[127] Extrait d'une lettre.

[128] Le 6 août 1840, le prince Louis Bonaparte, profitant de l'effervescence produite par le retour prochain des cendres de Napoléon Ier à Paris, fit, à Boulogne-sur-Mer, une nouvelle tentative pour rétablir la dynastie napoléonienne sur le trône de France. Le Prince fut, cette fois, arrêté et traduit devant la Chambre des Pairs; défendu par Berryer, il fut condamné à la prison perpétuelle, et enfermé au château de Ham, d'où il parvint à s'évader en 1846. Il passa d'abord en Belgique, et, de là, en Angleterre.

[129] Lord Palmerston avait fait signer une convention par laquelle les quatre puissances s'engageaient à donner à la Porte l'appui dont elle aurait besoin pour réduire le pacha et pour protéger au besoin Constantinople contre les entreprises de ce dernier.

[130] En 1840, le sultan était Abdoul-Medjed, monté sur le trône l'année précédente.

[131] Rosas s'étant fait nommer en 1829 gouverneur de Buenos-Ayres, ce dictateur eut en 1835 de graves démêlés avec la France, pour avoir refusé de satisfaire aux réclamations des résidents français. Après un long blocus, ces contestations avaient été heureusement terminées, en 1840, par l'amiral de Mackau.

[132] La princesse de Lieven avait loué, dans la maison achetée récemment par M. de Rothschild, rue Saint-Florentin, l'entresol qui avait été habité par le prince de Talleyrand pendant les longues années où il fut en possession de cet hôtel. La Princesse s'imaginait y revivre dans des traditions politiques qui convenaient à ses goûts. Elle y demeura jusqu'à sa mort, en 1857.

[133] La duchesse de Talleyrand avait fait, à Paris, en 1840, l'acquisition d'une petite maison entre cour et jardin, située rue de Lille, no 73. Cette maison, qui n'avait guère que les proportions d'un pied-à-terre, fut achetée, en 1862, par la comtesse de Bagneux.

[134] Après avoir mis fin à la guerre civile (allumée par don Carlos à la mort de son frère Ferdinand VII) par la capitulation de Bergara, Marie-Christine voulut entrer dans la voie de la réaction. Elle fit présenter aux Cortès, en 1840, la loi des ayuntamientos, destinée à restreindre les libertés municipales. Aussitôt, une insurrection, qui éclata à Barcelone, s'étendit bien vite à Madrid et dans un grand nombre d'autres villes, trouvant son appui dans Espartero. La Reine régente l'appela et le chargea de former un Ministère le 16 septembre 1840, mais il lui imposa des conditions si dures qu'elle ne crut pas pouvoir les accepter; le 2 octobre suivant, elle se démit de la Régence.

[135] Mme Lafarge, compromise avec plusieurs personnes de la société parisienne, fut accusée, d'abord, d'un vol de diamants, et ensuite, d'avoir empoisonné son mari. La première accusation ne fut jamais bien éclaircie, mais il n'en fut pas de même de la seconde. La Cour d'assises condamna Mme Lafarge aux travaux forcés, et elle resta douze années captive, au bout desquelles, à moitié mourante, elle fut graciée. Elle mourut effectivement quelques mois après, en 1852.

[136] A l'âge de quatorze ans, le duc de Richelieu, alors duc de Fronsac, épousa Mlle de Noailles, par ordre du Roi Louis XIV. En 1734, après les sièges de Kehl et de Philippsbourg où il s'était fort distingué, Richelieu se remaria avec Mlle de Guise, princesse de Lorraine, et, à quatre-vingt-deux ans, il épousa, en troisièmes noces, Mme de Roothe. On raconte qu'après la cérémonie de ce mariage, il rentra chez lui pour changer ses vêtements, et que, jetant son cordon bleu sur son lit, il dit à son valet de chambre: «Va, le Saint-Esprit fera le reste!»

[137] Le Roi Frédéric-Guillaume IV n'eut pas précisément de couronnement, mais il se rendit à Kœnigsberg, pour y recevoir l'hommage (die Huldigung) de ses sujets qui, par l'entremise de leurs députés, lui prêtèrent, le 10 septembre 1840, le serment de fidélité.

[138] Dans la tragédie de Racine, Britannicus, acte IV, scène II.

[139] Le mémorandum adressé par lord Palmerston au gouvernement français se trouve aux pièces justificatives de ce volume.

[140] Beyrouth avait été conquise sur la Turquie par Ibrahim-Pacha, qui, par ses victoires, avait soumis toute la Syrie au vice-roi d'Égypte. C'est à la suite de cette expédition, si menaçante pour l'Empire ottoman, et qui faillit amener une guerre européenne, que la ville de Beyrouth fut bombardée et reprise sur Méhémet-Ali, par l'escadre anglo-autrichienne, en 1840.

[141] Sous ce nom de journal de Saint-Cloud, on désignait le Journal des Débats.

[142] Ce morceau se trouve contenu dans l'Histoire de Mme de Maintenon et des principaux évènements du règne de Louis XIV, dont la première partie devait paraître en 1848.

[143] Fils unique du duc de Mortemart; il mourut des suites d'une chute de voiture.

[144] Le 15 octobre 1840, vers six heures du soir, Louis-Philippe retournait de Paris à Saint-Cloud avec la Reine et Madame Adélaïde; la voiture suivait le quai des Tuileries; elle arrivait ainsi au poste du Lion, lorsqu'une détonation se fit entendre. Mais l'arme dont l'assassin Darmès venait de se servir contre le Roi avait éclaté, et le coup s'était tout entier retourné contre lui. Arrêté, incarcéré dans la prison, il fallut aussitôt lui faire l'amputation de la main gauche, qui était absolument mutilée.

[145] Mme de Flahaut était Anglaise, fille de l'amiral Keith (lord Elphinstone), qui fut chargé de notifier à Napoléon Ier, venu sur les côtes anglaises pour y chercher l'hospitalité, en 1815, qu'il était prisonnier de la Sainte-Alliance. Ce fut lui qui reçut la mission de préparer l'embarquement du captif pour Sainte-Hélène.

[146] Thiers tomba définitivement, avec son Ministère, pour faire place à M. Guizot, le 29 octobre 1840. Il ne devait plus remonter au pouvoir sous le règne de Louis-Philippe.

[147] Le Pape était alors Grégoire XVI.

[148] Le nouveau Cabinet était ainsi composé: Ministre de la Guerre et Président du Conseil, Maréchal Soult; Affaires étrangères, M. Guizot; Travaux publics, M. Teste; Intérieur, M. Duchâtel; Finances, M. Humann; Instruction publique, M. Villemain; Justice, M. Martin du Nord; Commerce, M. Cunin-Gridaine; Marine, amiral Duperré.

[149] Séance d'ouverture de la Chambre des Députés.

[150] Le duc de Chartres.

[151] Lord Palmerston ne voulait faire aucune concession.

[152] M. Sauzet.

[153] Ce manifeste de la Reine Christine au peuple espagnol se trouve aux pièces justificatives de ce volume.

[154] Victoria, princesse royale de Grande-Bretagne et d'Irlande, naquit le 21 novembre 1840. Par son mariage avec le prince Frédéric-Guillaume de Prusse, elle devint, plus tard, Impératrice d'Allemagne. Elle fut la mère de l'Empereur Guillaume II.

[155] Un conflit, né de la révolution de Juillet 1830, s'était élevé en Pologne, où les Russes et les insurgés se livraient, sous les murs de Varsovie, des batailles terribles. Le 7 septembre 1831, Varsovie dut capituler, malgré une résistance désespérée qui eut en France un immense et douloureux retentissement. Une émeute faillit soulever Paris, et renverser le ministère Casimir-Perier, qui avait reconnu impossible de soutenir la Pologne révoltée.

[156] Allusion à l'Œil-de-bœuf du château de Versailles, où se nouaient les intrigues de Cour.

[157] Le duc Pasquier.

[158] Allusion à l'acte auquel le Roi Louis-Philippe avait apposé sa signature en février 1831, au lendemain de la démolition de l'Archevêché et du sac de Saint-Germain-l'Auxerrois. Trop porté à considérer toute résistance impossible devant la sédition, M. Laffitte imposa au Souverain la publication du décret suivant: «A l'avenir, le sceau de l'État représentera un livre ouvert, portant ces mots: «Charte de 1830,» surmontés d'une couronne fermée, avec le sceptre et la main de justice en sautoir, et des drapeaux tricolores derrière l'écusson, et pour exergue: «Louis-Philippe, Roi des Français.» C'est ainsi que disparurent les fleurs de lis qui figuraient jusqu'alors sur le sceau de l'État, dans le Royaume.

[159] Alors le duc de Broglie.

[160] M. Odilon Barrot.

[161] M. Casimir Perier.

[162] M. Saint-Marc Girardin.

PARIS.—TYP. PLON-NOURRIT ET Cie, 8, RUE GARANCIÈRE.—12288.

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