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Du suffrage universel et de la manière de voter

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NOTE

On n'a indiqué ici que l'idée générale de la réforme; c'est qu'on n'avait point la prétention de rédiger une loi.

Il est un autre principe, dont on a évité de parler, pour ne point compliquer la question, celui qui propose la représentation des minorités. Le lecteur le trouvera expliqué dans un ouvrage récent, de M. Ernest Naville[7]. Tel que M. Naville le présente, il ne semble pas approprié à la majorité des électeurs français. Mais on pourrait l'employer en partie, et notamment pour le choix des électeurs du second degré, soit que le conseil municipal les fournisse, soit qu'on les nomme à part.

[7] La Réforme électorale, par Ernest Naville, correspondant de l'Institut.—1 vol. chez Didier.

Contre le suffrage universel à deux degrés, je n'ai recueilli que deux objections:

1o «Les gazettes radicales diront au peuple qu'on lui vole son droit.»—Si elles le disent, ce sera faux; car la loi dont il s'agit ne confère de privilége à aucune classe et n'est faite que dans l'intérêt du plus grand nombre.

2o «Les ouvriers des grandes villes seront mécontents.»—S'ils le sont, cela sera fâcheux, mais, à moins que le gouvernement ne se sente très-faible, il n'importe; car ils ne sont qu'une minorité, environ un contre neuf, et n'ont pas le droit d'imposer leurs préférences aux neuf autres.

PARIS.—IMP. SIMON RAÇON ET COMP., RUE D'ERFURTH, 1.

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