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Le roman de Joël

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V

A peu de jours de là, Joël et Maïna furent appelés à jouer un rôle actif.

Et, par rôle actif, il faut entendre celui qu’impose à tout homme de cœur, à toute femme vaillante, le sentiment de la charité, du devoir à remplir envers le prochain.

Ce fut l’oncle lui-même qui vint les appeler pour faire cette besogne.

— Enfants — dit-il à Maïna, — c’est une vieille habitude qu’ont les gens d’ici de frapper à ma porte à toute heure de nuit et de jour.

Quand la tempête jette ses victimes sur la plage, au pied des remparts, on n’a rien de plus pressé que d’apporter celles qui vivent encore chez le docteur Le Budinio. Jusqu’ici, Tina, avec l’aide de quelques femmes, suffisait à la besogne des pansements que j’ordonnais. Mais, puisque tu es là, je ne crois pas te demander trop en te priant d’aider à cette besogne de secours.

Elle répondit en levant sur lui ses grands yeux humides :

— Mon oncle, je vous remercie de ces paroles. Elles me témoignent votre confiance. Si vous ne m’aviez point appelée, je serais venue vous demander moi-même la faveur d’être acceptée pour une telle mission.

— Bien, Maïna, très bien. — Espérons toutefois que nous n’aurons pas ce souci à subir, bien qu’il n’existe pas d’exemple de tempête qui se soit déchaînée sur nos côtes sans traîner la mort à sa suite.

— Il y a donc des imprudents parmi nos pêcheurs, mon oncle ?

— Hélas ! enfant ! N’y en a-t-il pas partout ? Et ceux-ci n’ont que trop d’excuses pour leur imprudence. N’est-ce pas pour la vie de leurs enfants qu’ils risquent journellement la leur ?

Ce qui provoquait cette conversation douloureuse, c’était le spectacle d’un ouragan tel que les Malouins, si bien faits aux violences de la mer, n’en avaient jamais vu de plus violent.

Et quel spectacle incomparable, unique ! Car la mer seule a le secret de varier à l’infini l’aspect de ses colères.

De Dinard à Paramé, du cap Fréhel et de la pointe du Grouin jusqu’aux rochers de Cancale, la mer n’était plus qu’une chaudière en ébullition.

La Manche tout entière, comme un cours d’eau qui a forcé ses digues, se ruait, implacable et terrible, à l’assaut de la côte.

Le « Vieux Rocher », tel qu’une inébranlable sentinelle, tenait tête à l’orage, debout au plus fort du bouleversement titanique des cieux et des flots.

Il était en ce moment quatre heures du soir, et l’on était au 6 septembre.

Les pêcheurs disaient en branlant la tête que cette tourmente-là était une traîtrise de l’onde grise, qu’elle anticipait sur l’équinoxe, et qu’elle avait surpris tout le monde. Les pauvres gens ne voulaient point confesser leur incurie qui les avait fait négliger les avis réitérés transmis par les observateurs du ciel.

Et, comme le disait le docteur, les imprudents payaient, à cette heure, leur imprévoyance.

Ainsi qu’une main tendue d’avance aux naufragés, la jetée allongeait sa courbe élégante au travers de cette ébullition. Mais c’était à peine si l’on en pouvait distinguer le môle à l’extrémité.

Lancées avec la vitesse d’un cheval au galop, les vagues se rejoignaient par-dessus sa chaussée étroite. Quelques-unes, des géantes, accouraient jusqu’au pied du phare et, soudain, prises de folie, bondissaient à des hauteurs formidables, comme pour briser d’un choc cette lanterne de verre dans laquelle allait s’allumer, tout à l’heure, l’étincelle d’espérance et de soutien pour les malheureux en perdition sur l’horizon lointain.

Au firmament, le vent se donnait carrière. Il passait avec des sifflements ou des hurlements sur toutes ces crêtes hérissées, tantôt les nivelant sous une pression incalculable, tantôt s’enfonçant, tel qu’un soc, au plus profond des entrailles de la mer pour les bouleverser, y creusant des abîmes sinistres entre de noires murailles d’eau soulevées jusqu’aux nues.

La terre exhalait sa terreur en plaintes sourdes, en gémissements lamentables.

Le « Vieux Rocher » s’agitait sur sa base ébranlée par les coups de bélier des lames, comme effrayé de ce redoublement de fureur. Mais après chaque assaut il redressait fièrement sa tête de granit, sur laquelle les gouttes salées ruisselaient. Il repoussait l’étreinte de l’humide élément, se dégageait de sa prise et défiait de nouveau la Manche avec une stridente clameur.

Sur le Grand-Bey, la tombe du chantre d’Atala disparaissait parfois sous l’écume. Une attaque en trahison avait emporté une rangée entière de cabines de bain sous les remparts.

Des toitures saisies par les vortex du vent faisaient pleuvoir leurs tuiles à l’entour.

Les rues étaient désertes.

Des enseignes, arrachées à leurs crochets rouillés, volaient, pareilles à des bolides, crevant les devantures, brisant des vitres, écorchant des façades et des encoignures.

C’était l’image du chaos renouvelé, dans sa plus splendide horreur.

Du haut de leurs fenêtres, les hôtes de la petite maison du docteur étaient aux premières places pour tout voir.

Mais ils ne s’arrêtaient point à considérer ce tableau diluvien.

M. Hugh Le Budinio était habitué à le voir.

En prévision du dernier acte du drame, il avait fait vider de tous ses meubles la pièce carrelée du rez-de-chaussée qui précédait la cuisine.

Par ses ordres, mais sans les attendre, tant elle les savait par cœur, la servante avait étendu sur le carreau une couche assez épaisse de cendre.

Sur ce premier lit, on en verserait un second de cendre très chaude, sur lequel on coucherait les noyés.

Dans un coin, quatre matelas de varech étaient disposés, prêts à recevoir les victimes, au fur et à mesure que des frictions énergiques sur les côtes et le thorax leur auraient rendu la respiration.

Plus loin, Maïna se multipliait pour dresser sur une table des verres, des cuillers, des flacons de toutes dimensions, contenant toute une pharmacie de circonstance : ammoniaque, laudanum, émétique et ipécacuana, révulsifs violents, pommades dermiques, en un mot tout ce qu’il faut pour rappeler un homme à la vie.

C’était Joël qui, plus spécialement, avait été commis par son oncle à la préparation des ingrédients.

Quant au docteur lui-même, il donnait, entre temps, à sa nièce, une leçon de friction.

Et Maïna en faisait immédiatement son profit, montrant des dispositions merveilleuses à son rôle d’infirmière improvisée, taillant des bandes et des compresses, préparant même de la charpie, en prévision de l’éventualité de blessures toujours possibles par suite de chocs violents sur les pierres, le fer ou les fonds rocheux.

L’occasion ne se fit pas attendre de recourir à ces ressources toutes prêtes.

Une clameur faite de mille cris les ramena violemment aux fenêtres.

Le drame des éléments se compliquait, à cette heure, d’un élément nouveau.

Déjà le canot de sauvetage était sorti du port et, doublant la jetée, était allé se placer entre le Grand et le Petit-Bey.

Ce ne fut pourtant pas une barque qui réclama son intervention.

On vit tout à coup surgir du milieu des vagues une embarcation pontée, un cotre que la double poussée du flot et du vent enleva comme un fétu et lança dans l’avant-port avec une indicible violence.

On put voir distinctement cinq hommes accrochés au bordage du bateau en perdition.

Celui-ci ne gouvernait plus. Son mât, rompu par la moitié, soutenait un lambeau de foc qui cliquetait avec un bruit sinistre au milieu des hurlements de la tempête, et, par moments, ce haillon balayait la teugue, à la façon d’un linceul qui se serait déployé spontanément sur un cadavre.

Arrivé en face de la jetée, le cotre fut rejeté par le ressac. Il eut comme une chance de salut. On eût dit qu’il hésitait devant cette masse de pierre, qu’un infaillible instinct le prévenait du suprême danger.

Du bord, un appel désespéré monta, auquel on répondit du canot par l’envoi d’une flèche pourvue de son amarre.

Mais qui donc pouvait, en pareil moment, nourrir l’espoir d’arracher cette épave à sa destinée ?

La flèche tomba à trois ou quatre mètres en deçà, et le vent ressaisit sa proie.

Une lame monstrueuse souleva l’embarcation comme une paume sous la raquette qui la pousse.

Elle fut lancée irrésistiblement contre la masse pierreuse du môle.

On entendit un épouvantable craquement.

Pauvres gens ! A peine avaient-ils eu le temps de recevoir l’absolution finale des mains du prêtre debout, en surplis et en étole, sur les premières assises de la jetée !

Puis la vague reflua, énorme, rugissante, mais rassasiée.

Cependant l’holocauste ne l’avait point satisfaite.

Elle revint à la charge et s’acharna sur la carcasse qui se laissa voir, un instant, broyée, le flanc ouvert par l’épouvantable choc qui l’avait fracassée.

L’eau se mit à déchiqueter cet amas de bois, de fer et de cordes, et, en quelques minutes, d’informes débris jonchèrent la plage au pied des remparts, roulés par l’écume, lâchés, puis ressaisis, dans un jeu infernal, par l’invisible main qui venait de rompre leur cohésion.

De nouveaux cris retentirent du sein de la foule haletante.

Aux fragments du bateau, trois corps étaient mêlés.

De toutes parts on s’élança pour les recueillir. L’eau jouait avec ces dépouilles comme un chat avec une souris.

Il fallut encore quelques minutes pour les lui reprendre. Et naturellement, ainsi que l’avait prévu le docteur, ce fut chez lui que l’on transporta les infortunés.

Hélas, l’un d’eux avait cessé de vivre. Ce n’était point la submersion qui l’avait tué.

On trouva dans sa poitrine un fer de gaffe dont la lame avait brisé le bois. Celui-là n’avait point souffert. Il était mort sur le coup.

Les deux autres, bien que dans un état pitoyable, laissaient encore des espérances.

L’un portait à la tête une large blessure par laquelle le sang s’écoulait ; l’autre avait subi les premiers phénomènes de l’asphyxie.

En les voyant, le docteur hocha la tête.

— Toi, Joël, — dit-il à son neveu, — charge-toi du noyé. Tina s’entend fort bien à la chose. Moi, je me réserve le blessé, et ta cousine suffira à m’aider dans cette besogne.

Il fallut une demi-heure pour ranimer le premier.

Quant au second, bien qu’il eût absorbé moins d’eau, la fracture du crâne le mettait dans une situation plus inquiétante. Par bonheur, le sang répandu l’avait préservé d’une congestion immédiate.

Aussi, lorsque, au bout d’une heure, le vieux médecin, secondé par sa nièce, eut terminé les premiers pansements, il put dire, avec une satisfaction joyeuse :

— Allons ! s’il plaît à Dieu de leur épargner des secousses ultérieures, ils en réchapperont tous les deux.

Et il permit aux familles des deux naufragés, deux douaniers marins, d’emporter leurs proches à leurs domiciles respectifs.

Telle fut la première épreuve de Maïna.

Elle put se féliciter de n’avoir pas à la renouveler le même jour.

La tourmente ne fit pas d’autres victimes pendant les heures consécutives de la soirée et de la nuit. Elle s’apaisa insensiblement, et un retour libérateur du vent d’est, vers minuit, fit rétrograder la bourrasque que le nord-ouest avait déchaînée.

A une heure du matin, harassés, tous les habitants de la petite maison regagnèrent leurs chambres.

Le lendemain, le docteur fut sur pied à l’heure habituelle. En outre de ses malades ordinaires, n’avait-il pas à prendre des nouvelles des deux clients inattendus que lui avait jetés l’ouragan ?

Il trouva Maïna debout, elle aussi. La jeune fille était matineuse, par goût.

— Hé bien ! fillette, — demanda Hugh, en l’embrassant paternellement sur le front, — les émotions de cette nuit ne t’ont donc pas alourdi les paupières, que tu te lèves pour voir l’aurore ?

— Mon oncle, — répondit-elle en souriant, — alors même que je n’en aurais pas l’habitude, ma sollicitude pour nos pauvres blessés d’hier soir aurait suffi à m’arracher au sommeil. Je venais vous demander de m’emmener avec vous pour les voir.

Le Budinio hésita quelques secondes, puis, enfonçant son chapeau sur sa tête :

— Soit ! — fit il, — on ne peut pas savoir ! Tu es peut-être destinée à devenir la femme d’un médecin ! Et puis, tu as trop vaillamment payé de ta personne pour n’avoir pas droit à une récompense. Je n’en connais pas de meilleure pour une fille de ta trempe que celle de recevoir les remerciements de la bouche même des pauvres gens que tu as secourus.

Elle voulut rectifier cette parole élogieuse, dont sa modestie s’alarmait :

— Oh ! mon oncle ! Vous oubliez que je n’ai rempli qu’un rôle d’auxiliaire. C’est à vous que doit aller la reconnaissance.

Il l’embrassa pour la seconde fois, avec une chaude effusion.

— Bah ! bah ! Ne perdons pas de temps à l’admiration mutuelle. Viens vite cueillir les compliments. Nous partagerons après.

Et il lui donna le bras pour l’entraîner avec lui.

S’il est un sentiment qui honore l’humanité, c’est, à coup sûr, la reconnaissance.

Rien n’est plus doux à l’oreille, rien n’est plus caressant au cœur que les paroles de gratitude. Et le bienfaiteur désintéressé n’en éprouve pas moins, à les entendre, un plaisir à nul autre comparable.

Ce fut le cas de Véronique. Elle goûta ce plaisir dans toute sa pureté, et d’autant plus intense que les deux malades avaient pu joindre leurs remerciements chaleureux à ceux de leurs familles.

Tous deux, en effet, étaient en voie de guérison. Le premier pansement du médecin pour celui qui était blessé avait à peu près suffi ; la plaie était, par bonheur, tout à fait superficielle.

— Allons ! — dit gravement M. Le Budinio, pour couper court aux exubérances gênantes, — encore trois jours de repos, et il n’y paraîtra plus.

Trois jours de repos, c’est beaucoup pour de pauvres gens.

Heureusement, en la circonstance, les victimes appartenaient à une administration de l’État. Il n’y avait point à craindre d’interruption dans leurs appointements comme dans leur service.

Les deux visiteurs laissèrent donc les visages épanouis, et se retirèrent, comblés de bénédictions.

Une fois rentrée à Saint-Malo, Maïna courut tout de suite raconter ses impressions à Joël.

— Vois-tu, — lui dit-elle, — en lui serrant les mains, — cette aventure m’a fait connaître ma voie. Je ne serai jamais que la femme d’un médecin. De cela, je puis te répondre.

Le jeune homme mit un double baiser sur chacune de ces mains qui avaient versé le baume aux souffrants.

Puis, relevant la tête, et considérant sa cousine avec un malicieux regard :

— Hein ! — fit-il, tu me dis cela comme si tu ne devais pas être ma femme, à moi !

— Quelle idée ! — s’exclama Véronique. — Il me semble que j’ai dit tout le contraire.

— Mais c’est que tu m’as parlé, tu m’as signifié ta décision comme si j’étais un avocat ou un receveur d’enregistrement.

Elle se mit à rire de tout son cœur, avec ces sonorités entraînantes qu’on ne rencontre que dans les gorges des tout petits enfants ; elle le menaça amicalement de son index dressé :

— Voilà ce que c’est que de vouloir faire plaisir aux gens. N’est-ce pas précisément parce que tu es médecin que j’ai tenu ce langage-là ? Sois tranquille, je n’y reviendrai plus.

Peu à peu la conversation, sans cesser d’être fort tendre, devint plus sérieuse.

Alors Véronique raconta à son cousin comment la vue des souffrances d’autrui n’avait point produit sur elle l’effet de répulsion invincible qu’elle redoutait avant de subir cette vue.

Tout au contraire, ce spectacle de l’infirmité humaine l’avait bouleversée en un sens de pitié tendre à l’égard des déshérités et des humbles.

Elle conclut même, avec une nuance de mélancolie dans la voix :

— C’est à ce point, vois-tu, Joël, que si je ne devais pas être ta femme, je me ferais religieuse. Et même…

Le jeune médecin bondit à l’énonce de cette réticence :

— Allons, bon ! Qu’est-ce que c’est que cette lubie-là ? Je vais dire à l’oncle de nous marier vite, pour rendre tes velléités de renoncement au monde absolument platoniques.

Cette exclamation ramenait le dialogue au ton de gaîté dont la jeunesse ne peut jamais se départir.

Et, cependant, trois jours plus tard, la jeune fille aborda son cousin avec un air de gravité qu’il ne lui avait jamais connu. Si bien que Joël se sentit un peu inquiet sous le regard doux et triste qu’elle attacha sur lui, comme si elle eût voulu lui faire deviner ses angoisses sans recourir à la parole.

Il voulut en avoir le cœur net sur-le-champ.

— Ça, cousine, — commença-t-il en l’abordant, — je n’y vais pas par trente-six chemins, moi. Tu as quelque chose qui te tourmente, et je vois, à tes yeux, que tu n’oses pas me le confier. Allons, débarrasse-toi de ce souci.

Elle l’emmena au plus ombreux du jardin, et là, avec des hésitations, lui confia ses craintes.

— Écoute, Joël, c’est bien vrai, n’est-ce pas, que nous devons nous marier ?

— En voilà une question ! Qu’est-ce qui te fait parler ainsi, Maïna ?

— Je vais te dire : hier soir, en m’endormant, j’ai beaucoup réfléchi, et…

— Et… — interrompit le jeune homme, voulant plaisanter, — ça ne t’a pas empêchée de dormir, je suppose ?

Maïna poursuivit, sans tenir compte de l’interruption :

— J’ai réfléchi qu’on ne peut pas se marier, comme ça, sans argent.

— Hé ! qui dit que nous nous marions sans argent, cousine ?

— Dame ! Ça en a tout l’air. Est-ce que tu as de la fortune, toi, Joël ?

— J’ai mon diplôme, répliqua crânement le jeune homme, — et je ne crois pas être un sot.

Elle sourit, et, déjà à moitié rassurée, n’objecta plus qu’avec indécision :

— C’est bien, je le sais. Mais, enfin, dans les premiers temps…? nous ne pouvons pourtant pas mettre notre ménage à la charge de notre oncle ? Il nous faut nous suffire par nous-mêmes.

— Eh ! nous nous suffirons, parbleu ! Je travaillerai, et j’espère bien que ce ne sera pas pour le roi de Prusse.

Il ne crut pas devoir lui dire qu’il comptait bien qu’elle aurait une dot.

Maïna allait répliquer sans doute, quand l’arrivée inopinée de Tina fit dévier le cours de leurs pensées.

La figure de la vieille servante était bouleversée. De grosses larmes coulaient sur ses joues.

Aux questions empressées que lui adressèrent les deux jeunes gens, elle ne fit que cette réponse d’une effroyable concision :

— Madame du Closquet se meurt ! Madame du Closquet se meurt !

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