Les voyageurs du XIXe siècle
Plusieurs des Indiens qui avaient accompagné Franklin et Richardson étaient morts de faim, et les deux chefs allaient les suivre à bref délai dans la tombe, lorsque, enfin, le 7 novembre, trois Indiens, envoyés par Back, apportèrent les premiers secours. Aussitôt qu'ils se sentirent un peu plus vigoureux, les deux Anglais gagnèrent l'établissement de la Compagnie, où ils trouvèrent Georges Back, à qui, par deux fois dans la même expédition, ils devaient la vie.
Les résultats de ce voyage, qui embrasse cinq mille cinq cents milles, étaient de la plus haute importance pour la géographie, les expériences de magnétisme, les études de météorologie, et la côte d'Amérique, sur une immense étendue, avait été suivie jusqu'au cap Turn-again.
Malgré tant de fatigues et de souffrances si bravement endurées, les explorateurs étaient prêts à recommencer leur voyage et à essayer encore une fois d'atteindre les rivages de la mer polaire.
A la fin de 1823, Franklin reçut l'ordre de reconnaître la côte à l'ouest de la rivière Mackenzie. Tous les agents de la Compagnie durent préparer des provisions, des canots, des guides, et se mettre, eux et leurs ressources, à la disposition des explorateurs.
Reçu avec bienveillance à New-York, Franklin gagna Albany par le fleuve Hudson, remonta le Niagara depuis Lewinston jusqu'à la fameuse chute, atteignit le fort Saint-Georges sur l'Ontario, traversa le lac, débarqua à Yorck, capitale du haut Canada; puis, passant par les lacs Simcoe, Huron, Supérieur, où il fut rejoint par vingt-quatre Canadiens, le 29 juin 1825, il rencontra les embarcations sur la rivière Methye.
Tandis que le docteur Richardson relevait la côte orientale du lac du Grand-Ours et que Back surveillait les préparatifs de l'hivernage, Franklin gagna l'embouchure de la Mackenzie. La navigation fut très facile, et le voyageur ne trouva d'obstacles qu'au delta du fleuve. L'Océan était libre de glaces; des baleines noires et blanches, des phoques se jouaient à la surface des flots. Franklin débarqua dans la petite île Garry, dont la position fut déterminée par 69° 2´ de latitude et 135° 41´ de longitude, observation précieuse qui prouvait quel degré de confiance on devait accorder aux relèvements de Mackenzie.
Le retour se fit sans difficulté, et le 5 septembre, les voyageurs rentrèrent dans le fort, auquel le docteur Richardson avait donné le nom de fort Franklin. L'hiver se passa en amusements, en réjouissances, en bals, auxquels prenaient part des Canadiens, des Anglais, des Écossais, des Esquimaux et des Indiens de quatre tribus différentes.
Le 22 juin eut lieu le départ, et, le 4 juillet, fut atteinte la fourche où les bras de la Mackenzie se séparent. Là, l'expédition se divisa en deux détachements, qui allèrent à l'est et à l'ouest explorer les rivages polaires. A peine Franklin fut-il sorti de la rivière que, dans une grande baie, il rencontra une troupe nombreuse d'Esquimaux. Ceux-ci montrèrent d'abord une joie exubérante, mais ils ne tardèrent pas à devenir bruyants et cherchèrent à s'emparer des embarcations. Les Anglais firent en cette circonstance preuve d'une patience extrême et parvinrent à éviter toute effusion de sang.
Franklin reconnut et nomma Clarence la rivière qui sépare les possessions de la Russie de celles de l'Angleterre. Un peu plus loin, un nouveau cours d'eau reçut le nom de Canning. Le 16 août, ne se trouvant encore qu'à moitié chemin du cap Glacé et l'hiver avançant rapidement, Franklin revint en arrière et pénétra dans la belle rivière de Peel, qu'il prit pour la Mackenzie. Il ne reconnut son erreur qu'en voyant dans l'est une chaîne de montagnes. Le 21 septembre, il rentrait au fort, après avoir, en trois mois, parcouru deux mille quarante-huit milles et relevé trois cent soixante-quatorze milles de la côte américaine.
Quant à Richardson, il s'était avancé sur une mer plus profonde, moins encombrée de glaces, au milieu d'Esquimaux doux et hospitaliers. Il reconnut les baies Liverpool et Franklin, découvrit en face de l'embouchure de la Coppermine une terre qui n'est séparée du continent que par un canal d'une vingtaine de milles de largeur, à laquelle il donna le nom de Wollaston. Le 7 août, les embarcations étant parvenues dans le golfe du Couronnement, déjà exploré dans une course précédente, revinrent en arrière, et rentrèrent, le 1er septembre, au fort Franklin, sans avoir éprouvé le moindre accident.
Entraînés par l'exposition des voyages de Parry, il nous a fallu laisser pour un moment de côté ceux que faisait à la même époque John Ross, à qui son étrange exploration de la baie de Baffin avait fait le plus grand tort aux yeux de l'Amirauté.
John Ross désirait vivement réhabiliter sa réputation d'intrépidité et d'habileté. Si le gouvernement n'avait plus confiance en lui, il rencontra du moins en Félix Booth, un riche armateur, qui ne craignit pas de lui confier le commandement du bâtiment à vapeur la Victoire, sur lequel il partit, le 25 mai 1829, pour la baie de Baffin.
On fut quatre ans sans nouvelles de ce courageux navigateur, et lorsqu'il fut de retour, on apprit que la moisson de ses découvertes était aussi riche que celle qu'avait faite Parry dans sa première expédition.
Entré par les détroits de Barrow et de Lancastre dans celui du Prince-Régent, John Ross avait retrouvé l'endroit où, quatre ans auparavant, la Fury avait été abandonnée.
Continuant sa route au sud, John Ross hiverna au havre Félix,—ainsi appelé en l'honneur du promoteur de l'expédition,—et là, il apprit que les terres qu'il venait de reconnaître formaient une immense presqu'île rattachée dans le sud à l'Amérique.
Au mois d'avril 1830, James Ross, neveu du chef de l'expédition, partit en canot pour reconnaître ces côtes, ainsi que celles de la Terre du Roi-Guillaume.
En novembre, il fallut hiverner de nouveau, car on n'avait pu faire remonter le navire que de quelques milles vers le nord, et l'on s'établit dans le havre Shériff. Le froid fut excessif, et de tous ceux que les marins de la Victoire passèrent dans les glaces, ce fut l'hiver le plus rigoureux.
L'été de 1831 fut consacré à diverses reconnaissances, qui démontrèrent l'absence de communication entre les deux mers. On ne parvint encore cette fois qu'à faire avancer le navire de quelques milles dans le nord, jusqu'au havre de la Découverte. Mais, à la suite d'un nouvel hiver très froid, il fallut renoncer à le tirer de sa prison glacée.
Bien heureux d'avoir trouvé les provisions de la Fury, sans lesquelles ils seraient morts de faim, les Anglais attendirent, au milieu d'un abattement chaque jour plus grand, de privations, de souffrances incroyables, le retour du nouvel été. Au mois de juillet 1833, les quartiers d'hiver furent définitivement abandonnés, l'on gagna par terre le détroit du Prince-Régent, celui de Barrow, et l'on débouchait sur le rivage de la baie de Baffin, lorsqu'un navire apparut. C'était l'Isabelle, que Ross avait commandée lui-même autrefois, et qui recueillit les naufragés de la Victoire.
Pendant ce temps, l'Angleterre n'avait pas abandonné ses enfants, et chaque année elle avait envoyé une expédition à leur recherche. En 1833, c'est Georges Back, le compagnon de Franklin. Parti du fort Révolution, sur les rives du lac de l'Esclave, il s'avance vers le nord, et, après avoir découvert la rivière Thloni-Tcho-Déseth, il prend ses quartiers d'hiver et se dispose à gagner l'année suivante la mer polaire, où l'on suppose Ross prisonnier, lorsqu'il apprend l'incroyable retour de celui-ci.
L'année suivante, le même explorateur reconnaît à fond la belle rivière aux Poissons, qu'il avait découverte l'année précédente, et aperçoit les montagnes de la Reine Adélaïde, ainsi que les pointes Booth et James Ross.
En 1836, il est à la tête d'une nouvelle expédition qui, cette fois, se fait par mer, et il essaye vainement de relier entre elles les découvertes de Ross et de Franklin.
Cette tâche était réservée à trois officiers de la Compagnie de la baie d'Hudson, MM. Peter William, Dease et Thomas Simpson.
Ils partirent le 1er juin 1837 du fort Chippewayan, et, descendant la Mackenzie, ils arrivèrent le 9 juillet aux bords de la mer, sur laquelle ils purent s'avancer par 71° 3´ de latitude et 156° 46´ de longitude ouest jusqu'à un cap qui reçut le nom de Georges-Simpson, le gouverneur de la Compagnie.
Thomas Simpson continua à s'avancer dans l'ouest, par terre, avec cinq hommes, jusqu'à la pointe Barrow, qu'un des officiers de Beechey avait déjà vue en venant du détroit de Behring.
La reconnaissance de la côte américaine depuis le cap Turn-again jusqu'au détroit de Behring était donc complète. Il ne restait plus d'inconnu que l'espace compris entre la pointe Ogle et le cap Turn-again: ce fut la tâche que se donnèrent les explorateurs pour la campagne suivante.
Partant en 1838 de la Coppermine, ils suivirent la côte à l'est, arrivèrent le 9 août au cap Turn-again; mais, les glaces ne permettant pas aux canots de le doubler, Thomas Simpson hiverna, découvrit la Terre Victoria, et le 12 août 1839, arrivé à la rivière de Back, il continua jusqu'à la fin du mois à explorer la Boothia.
La ligne de côtes était donc définitivement déterminée. Au prix de quels efforts, de quelles fatigues, de quels sacrifices et de quel dévouement! Mais combien peu compte la vie humaine, lorsqu'elle entre en balance avec les progrès de la science! Qu'il faut de désintéressement, de passion à ces savants, ces marins, ces explorateurs, qui abandonnent tout ce qui fait le bonheur de l'existence, pour contribuer, dans la mesure de leurs forces, aux progrès des connaissances humaines et au développement scientifique et moral de l'humanité!
Avec le récit de ces derniers voyages dans lesquels s'achève la découverte de la Terre, se termine cette œuvre, qui s'est ouverte avec l'histoire des tentatives des premiers explorateurs.
La configuration du globe est maintenant connue, la tâche des explorateurs est finie. La terre que l'homme habite lui est désormais familière. Il ne lui reste plus qu'à utiliser les immenses ressources des contrées dont l'accès lui est devenu facile ou dont il a su s'emparer.
Qu'elle est fertile en enseignements de tout genre, cette histoire de vingt siècles de découvertes!
Jetons un coup d'œil en arrière, et résumons à grands traits les progrès accomplis durant cette longue suite d'années.
Si nous prenons la mappemonde d'Hécatée, qui vivait cinq cents ans avant l'ère chrétienne, que verrons-nous?
Le monde connu n'embrasse guère que le bassin de la Méditerranée. La Terre, si profondément défigurée dans ses contours, n'est représentée que par une minime partie de l'Europe méridionale, de l'Asie antérieure et de l'Afrique septentrionale. Autour de ces terres tourne un fleuve sans commencement ni fin, qui porte le nom d'Océan.
Plaçons maintenant à côté de cette carte, vénérable monument de la science antique, un planisphère qui nous représente le monde de 1840. Sur l'immensité du globe, ce que connaissait Hécatée, encore bien qu'imparfaitement, ne constitue plus qu'une tache presque imperceptible.
Avec ces points de départ et d'arrivée, vous pouvez juger de l'immensité des découvertes.
Imaginez maintenant ce que suppose d'informations de tout genre la connaissance du globe tout entier, vous resterez émerveillé devant le résultat des efforts de tant d'explorateurs et de martyrs; vous embrasserez l'utilité de ces découvertes et les rapports intimes qui unissent la Géographie à toutes les autres sciences. Tel est le point de vue auquel il faut se placer pour saisir toute la portée philosophique d'une œuvre à laquelle se sont dévouées tant de générations.
Assurément, ce sont des motifs d'ordres bien différents qui ont fait agir tous ces découvreurs.
C'est d'abord la curiosité naturelle au propriétaire, qui tient à connaître dans toute son étendue le domaine qu'il possède, à en mesurer les portions habitables, à en délimiter les mers; puis, ce sont les exigences d'un commerce encore dans l'enfance, qui ont cependant permis de transporter jusqu'en Norwège les produits de l'industrie asiatique.
Avec Hérodote, le but s'élève, et c'est déjà le désir de connaître l'histoire, les mœurs, la religion des peuples étrangers.
Plus tard, avec les croisades, dont le résultat le plus certain fut de vulgariser l'étude de l'Orient, c'est, pour un petit nombre, le désir d'arracher aux mains des infidèles le théâtre de la passion d'un Dieu; pour la plupart, c'est la soif du pillage et l'attrait de l'inconnu.
Si Colomb, cherchant une nouvelle route pour se rendre au pays des Épices, rencontre l'Amérique sur son chemin, ses successeurs ne sont plus animés que du désir de faire rapidement fortune. Combien ils diffèrent de ces nobles Portugais, qui sacrifient leurs intérêts privés à la gloire et à la prospérité coloniale de leur patrie, et meurent plus pauvres qu'ils n'étaient au moment où ils ont été investis de ces fonctions qu'ils devaient honorer.
Au XVIe siècle, le désir d'échapper à la persécution religieuse et la guerre civile jettent dans le Nouveau Monde ces huguenots et surtout ces quakers qui, en posant les bases de la prospérité coloniale de l'Angleterre, devaient transformer l'Amérique.
Le siècle suivant est par excellence colonisateur. En Amérique les Français, aux Indes les Anglais, en Océanie les Hollandais, établissent des comptoirs et des loges, tandis que les missionnaires s'efforcent de conquérir à la foi du Christ et aux idées modernes l'immuable empire du Milieu.
Le XVIIIe siècle, préparant la voie à notre époque, rectifie les erreurs accréditées; il relève en détail et par le menu les continents et les archipels, il perfectionne en un mot les découvertes de ses devanciers. C'est à la même tâche que se dévouent les explorateurs modernes, qui tiennent à ne pas laisser échapper à leurs relèvements le moindre coin de terre, le plus petit îlot. C'est à cette préoccupation qu'obéissent aussi ces intrépides navigateurs, qui vont explorer les solitudes glacées des deux pôles et déchirent le dernier lambeau du voile qui avait si longtemps dérobé le globe à nos regards.
Ainsi donc, tout est connu, classé, catalogué, étiqueté! Mais le résultat de tant de nobles travaux va-t-il être enterré dans quelque atlas soigneusement dressé, où n'iront le chercher que les savants de profession?
Non! Ce globe conquis par nos pères, au prix de tant de fatigues et de dangers, c'est à nous qu'il appartient de l'utiliser, de le faire valoir. L'héritage est trop beau pour n'en point tirer parti!
A nous, par tous les moyens que le progrès des sciences met à notre disposition, d'étudier, de défricher, d'exploiter! Plus de terrains en jachère, plus de déserts infranchissables, plus de cours d'eau inutiles, plus de mers insondables, plus de montagnes inaccessibles!
Les obstacles que la nature nous oppose, nous les supprimons. Les isthmes de Suez et de Panama nous gênent: nous les coupons. Le Sahara nous empêche de relier l'Algérie au Sénégal: nous y jetons un railway. L'Océan nous sépare de l'Amérique: un câble électrique nous y relie. Le Pas de Calais empêche deux peuples, si bien faits pour s'entendre, de se serrer cordialement la main: nous y percerons un chemin de fer!
Voilà notre tâche, à nous autres contemporains. Est-elle donc moins belle que celle de nos devanciers, qu'elle n'ait encore tenté quelque écrivain de renom?
Pour nous, si attrayant qu'il soit, ce sujet sortirait du cadre que nous nous étions d'abord tracé. Nous avons voulu écrire l'Histoire de la découverte de la Terre, nous l'avons écrite, notre œuvre est donc finie.
FIN
TABLE DES MATIÈRES
| PREMIÈRE PARTIE | |
| CHAPITRE I | |
| L'AURORE D'UN SIÈCLE DE DÉCOUVERTES | |
| Ralentissement des découvertes pendant les luttes de la République et de l'Empire.—Voyages de Seetzen en Syrie et en Palestine.—Le Haouran et le périple de la mer Morte.—La Décapole.—Voyage en Arabie.—Burckhardt en Syrie.—Courses en Nubie sur les deux rives du Nil.—Pèlerinage à la Mecque et à Médine.—Les Anglais dans l'Inde.—Webb aux sources du Gange.—Relation d'un voyage dans le Pendjab.—Christie et Pottinger dans le Sindhy.—Les mêmes explorateurs à travers le Béloutchistan jusqu'en Perse.—Elphinstone en Afghanistan.—La Perse d'après Gardanne, Ad. Dupré, Morier, Macdonald-Kinneir, Price et Ouseley.—Guldenstædt et Klaproth dans le Caucase.—Lewis et Clarke dans les montagnes Rocheuses.—Raffles à Sumatra et à Java. | 1 |
| CHAPITRE II | |
| L'EXPLORATION ET LA COLONISATION DE L'AFRIQUE | |
| I | |
| Peddie et Campbell dans le Soudan.—Richtie et Lyon dans le Fezzan.—Denham, Oudney et Clapperton au Fezzan, dans le pays des Tibbous.—Le lac Tchad et ses affluents.—Kouka et les principales villes du Bornou.—Le Mandara.—Une razzia chez les Fellatahs.—Défaite des Arabes et mort de Bou-Khaloum.—Le Loggoun.—Mort de Toole.—En route pour Kano.—Mort du docteur Oudney.—Kano.—Sockatou.—Le sultan Bello.—Retour en Europe. | 75 |
| II | |
| Second voyage de Clapperton.—Arrivée à Badagry.—Le Yourriba et sa capitale Katunga.—Boussa.—Tentatives pour obtenir un récit fidèle de la mort de Mungo-Park.—Le Nyffé, le Gouari et le Zegzeg.—Arrivée à Kano.—Déboires.—Mort de Clapperton.—Retour de Lander à la côte.—Tuckey au Congo.—Bowdich chez les Aschanties.—Mollien aux sources du Sénégal et de la Gambie.—Le major Gray.—Caillié à Tembouctou.—Laing aux sources du Niger.—Richardet et John Lander à l'embouchure du Niger.—Cailliaud et Letorzec en Égypte, en Nubie et à l'oasis de Siouah. | 98 |
| CHAPITRE III | |
| LE MOUVEMENT SCIENTIFIQUE ORIENTAL ET LES EXPLORATIONS AMÉRICAINES | |
| Le déchiffrement des inscriptions cunéiformes et les études assyriologiques jusqu'en 1840.—L'ancien Iran et l'Avesta.—La triangulation de l'Inde et les études indoustaniques.—L'exploration et la mesure de l'Himalaya.—La presqu'île Arabique.—La Syrie et la Palestine.—L'Asie centrale et Alexandre de Humboldt.—Pike aux sources du Mississipi, de l'Arkansas et de la rivière Rouge.—Les deux expéditions du major Long.—Le général Cass.—Schoolcraft aux sources du Mississipi.—L'exploration du Nouveau-Mexique.—Voyages archéologiques dans l'Amérique centrale.—Les recherches d'histoire naturelle au Brésil.—Spix et Martius, le prince Maximilien de Wied-Neuwied.—D'Orbigny et l'homme américain. | 171 |
| DEUXIÈME PARTIE | |
| CHAPITRE I | |
| LES CIRCUMNAVIGATEURS ÉTRANGERS | |
| I | |
| Le commerce des fourrures en Russie.—Krusenstern reçoit le commandement d'une expédition.—Nouka-Hiva.—Nangasaki.—Reconnaissance de la côte du Japon.—Iéso.—Les Aïnos.—Saghalien.—Retour en Europe.—Otto de Kotzebue.—Relâche à l'île de Pâques.—Penrhyn.—L'archipel Radak.—Retour en Russie.—Second voyage.—Changements arrivés à Taïti et aux Sandwich.—Voyage de Beechey.—L'île de Pâques.—Pitcairn et les révoltés de la Bounty.—Les Pomotou.—Taïti et les Sandwich.—Les îles Bonin-Sima.—Lütké.—Le Quebradas de Valparaiso.—La semaine sainte au Chili.—La Nouvelle-Arkhangel.—Les Kaloches.—Ouna-Lachka.—L'archipel des Carolines.—Les pirogues des Carolins.—Guaham, île déserte.—Beauté et utilité des îles Bonin-Sima.—Les Tchouktchis, leurs mœurs et leurs jongleurs.—Retour en Russie. | 196 |
| CHAPITRE II | |
| LES CIRCUMNAVIGATEURS FRANÇAIS | |
| I | |
| Voyage de Freycinet.—Rio-de-Janeiro et ses gitanos.—Le Cap et ses vins.—La baie des Chiens-Marins.—Séjour à Timor.—L'île d'Ombay et sa population anthropophage.—Les îles des Papous.—Habitations sur pilotis des Alfourous.—Un dîner chez le gouverneur de Guaham.—Description des Mariannes et de leurs habitants.— Quelques détails sur les Sandwich.—Port-Jackson et la Nouvelle-Galles du Sud.—Naufrage à la baie Française.—Les Malouines.—Retour en France.—Expédition de la Coquille sous les ordres de Duperrey.—Martin-Vaz et la Trinidad.—L'île Sainte-Catherine.—L'indépendance du Brésil.—La baie Française et les restes de l'Uranie.—Relâche à Concepcion.—La guerre civile au Chili.—Les Araucans.—Nouvelles découvertes dans l'archipel Dangereux.—Relâche à Taïti et à la Nouvelle-Irlande.—Les Papous.—Station à Ualan.—Les Carolins et les Carolines.—Résultats scientifiques de l'expédition. | 246 |
| II | |
| Expédition du baron de Bougainville.—Relâche à Pondichéry.—La ville blanche et la ville noire.—La main droite et la main gauche.—Malacca.—Singapour et sa récente prospérité.—Relâche à Manille.—La baie de Tourane.—Les singes et les habitants.—Les rochers de marbre de Fay-Foë.—Diplomatie cochinchinoise.—Les Anambas.—Le sultan de Madura.—Les détroits de Madura et d'Allass.—Cloates et les Trials.—Van-Diémen.—Botany-Bay et la Nouvelle-Galles du Sud.—Santiago et Valparaiso.—Retour par le cap Horn.—Expédition de Dumont d'Urville sur l'Astrolabe.—Le pic de Teyde.—L'Australie.—Relâche à la Nouvelle-Zélande.—Tonga-Tabou.—Escarmouches.—Nouvelle-Bretagne et Nouvelle-Guinée.—Premières nouvelles du sort de La Pérouse.—Vanikoro et ses habitants.—Relâche à Guaham.—Amboine et Mauado.—Résultats de l'expédition. | 302 |
| CHAPITRE III | |
| LES EXPÉDITIONS POLAIRES | |
| I Le Pôle sud |
|
| Encore un circumnavigateur russe: Bellingshausen.—Découverte des îles Traversay.—Pierre Ier et Alexandre Ier.—Le baleinier Weddell.—Les Orcades australes.—La Géorgie du Sud.—Le nouveau Shetland.—Les habitants de la Terre de Feu.—John Biscoë et les Terres d'Enderby et de Graham.—Charles Wilkes et le continent antarctique.—Le capitaine Balleny.—Expédition de Dumont d'Urville sur l'Astrolabe et la Zélée.—Coupvent-Desbois au pic de Ténériffe.—Le détroit de Magellan.—Un nouveau bureau de poste.—Enfermé dans la banquise.—La Terre Louis-Philippe.— A travers l'Océanie.—Les Terres Adélie et Clarie.—La Nouvelle-Guinée et le détroit de Torrès.—Retour en France.—James Clark Ross et la Terre Victoria. | 356 |
| II Le Pôle nord. |
|
| Anjou et Wrangell.—La «polynia».—Première expédition de John Ross.—La baie de Baffin est fermée!—Les découvertes d'Edward Parry dans son premier voyage.—La reconnaissance de la baie d'Hudson et la découverte du détroit de la Fury et de l'Hecla.—Troisième voyage de Parry.—Quatrième voyage. En traîneau sur la glace, en pleine mer.—Première course de Franklin. Incroyables souffrances des explorateurs.—Seconde expédition.—John Ross. Quatre hivers dans les glaces.—Expédition de Dease et Simpson. | 398 |
Paris.—Imp. Gauthier-Villars, 55, quai des Grands-Augustins.