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Œuvres de P. Corneille, Tome 01

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[811] Var. Et de ce que l'excès de ma douleur amère. (1633-57)

[812] Var. Ils tiennent le passé dedans l'indifférence. (1633-57)

[813] Var. Celui qui l'en tira pût entrer en sa place. (1633-60)

[814] Var. Éraste, qu'un pardon purge de tous forfaits,
Est prêt de réparer les torts qu'il vous a faits.
Mélite répondra de sa persévérance:
Il ne l'a pu quitter qu'en perdant l'espérance;
Encore avez-vous vu son amour irrité
Faire d'étranges coups en cette extrémité;
Et c'est avec raison que sa flamme contrainte. (1633-57)

[815] Var. Ses amoureux desirs, vers elle superflus. (1633-57)

[816] Var. Bien que dedans tes yeux tes sentiments se lisent. (1633-57)

[817] Var. Excusable pudeur, soit donc, je le consens,
Trop sûr que mon avis s'accommode à ton sens. (1633-57)

[818] En marge, dans l'édition de 1633: Il parle à Éraste et lui baille la main de Cloris.

[819] Var. Jusqu'à ce que ma belle après vous m'ait permis. (1633-57)

[820] Var. Oui, jusqu'à cette nuit, qu'ensemble, ainsi que nous,
Vous goûterez d'Hymen les plaisirs les plus doux.
CLOR. Ne le présumez pas, je veux après Philandre[820-a]
L'éprouver tout du long de peur de me méprendre.
LA NOURR.[820-b] Mais de peur qu'il n'en fasse autant que l'autre a fait,
Attache-le d'un nœud qui jamais ne défait.
[CLOR. Vous prodiguez en vain vos foibles artifices.] (1633-57)

[820-a] Ne le présumes (sic) pas, je veux après Philandre. (1633)

[820-b] LA NOURRICE, à Cloris. (1648)

[821] Var. Vous vous rendrez sensible à son naissant amour. (1660)

[822] Var. Dont un destin meilleur m'a mise en impuissance. (1633-57)

[823] Var. LA NOURR.[823-a] Tu ferois mieux de dire: A ses propres plaisirs. (1633-57)

[823-a] LA NOURRICE, à Mélite. (1648)

[824] Var. ÉRASTE, à Cloris. (1648)

[825] Var. Et dans un point où gît tout mon contentement,
Comme partout ailleurs, suivez leur jugement. (1633-57)

[826] Var. CLORIS, à Éraste. (1648)

[827] Var. Ayant eu son avis, sans craindre un repentir,
Ton mérite et sa foi m'y feront consentir. (1633-57)

[828] Var. Nourrice, va t'offrir pour nourrice à Philandre. (1633)

[829] Cette indication manque dans les éditions de 1633-60.

[830] Var. Vous êtes bien pressés de me laisser ainsi. (1633-48)
Var. Vous êtes bien hâtés de me quitter ainsi. (1664 et 68)

[831] Var. Allez, je vais vous faire à ce soir telle niche,
Qu'au lieu de labourer, vous lairrez tout en friche[831-a]. (1633-48)

[831-a] Ces deux vers terminent la pièce dans les éditions indiquées.

[832] Le chiffre placé au commencement d'une variante marque à quel vers du texte elle se rapporte.

[833] Si bien qu'il en reçoit à grand'peine une lettre. (1644-57)

[834] Non, il les faut avoir des mains de ce bravache. (1648)

[835] Et laver dans son sang cette honteuse tache. (1644-57)

[836] Je le vais quereller jusque dans sa maison. (1644-57)

[837] Ce jeu de scène manque dans l'édition de 1633.

[838] Je m'en vais de ce pas le voir chez cette belle. (1644-57)

[839] Qu'est-ce que par leur vue ils me pourroient apprendre? (1644-57)

[840] Il reconnoît les lettres et tâche de s'en saisir, mais Cloris les resserre. (1633, en marge.)

[841] Ce jeu de scène n'est pas indiqué dans l'édition de 1633.

[842] De les avoir jamais que des mains de Mélite. (1648)

[843] En marge, dans l'édition de 1633: Elle lui ferme la porte au nez.

[844] Dans les éditions de 1644-57: SCÈNE VIII.

[845] Ici finit le IIIe acte.

[846] Henri II, duc de Longueville, né en 1595, se maria à vingt et un ans à Louise (fille de Charles de Bourbon Soissons), qui mourut en 1637. Ce fut seulement en 1642 qu'il épousa la sœur du grand Condé, dont Villefore a esquissé la vie et que M. Cousin nous a si bien fait connaître. «M. le duc de Longueville, dit Segrais, faisoit pension aux gens de lettres et particulièrement aux habiles généalogistes, comme à M. de Sainte-Marthe et M. du Bouchet.» (Œuvres, tome II, Mémoires anecdotes, p. 53.) Il mourut à Rouen en 1663—L'Épître dédicatoire figure dans toutes les impressions antérieures à 1660: nous nous conformons au texte de l'édition de 1632; c'est la seule qui donne la Préface et l'Argument.

[847] Var. (édit. de 1644-1657): qu'à les produire.

[848] Les mots: «de ma part» ne sont que dans l'édition de 1632.

[849] Dans l'Art poétique, où les mots «au poëte qu'il instruit» nous invitent à chercher cette citation, il n'y a guère qu'un passage qui ait quelque rapport avec la pensée exprimée ici; c'est l'hémistiche: cui lecta potenter erit res, qui, d'après plusieurs commentateurs, signifie que le sujet doit être choisi de manière à ne pas surpasser les forces de l'auteur et à pouvoir être gouverné, dominé par lui. Mais n'est-il pas possible que cette fois encore Corneille ait cité de mémoire et que confondant une idée toute morale avec un précepte littéraire, il ait eu en vue ce vers bien connu de la 1re épître du 1er livre d'Horace (v. 19):

Et mihi res, non me rebus subjungere conor?

[850] Période, employé d'une manière absolue, dans le sens de la locution ordinaire: le plus haut période.

[851] Appliquer l'esprit.

[852] Valère Maxime (livre VIII, chap. II) ne nomme pas le peintre. Pline (livre XXXV, chap. XL) attribue le fait à Néalcès; Sextus Empiricus (Hypotyposes pyrrhoniennes, livre I, chap. XII), à Apelle.

[853] A partir de l'édition de 1644, Corneille a déterminé le lieu de la scène en faisant du Roi, dans la liste des acteurs, un roi d'Écosse.

[854] Concurrences, rencontres, ici rencontres d'idées, d'expressions.

[855] Dans l'édition de 1632 on lit: «qu'il la tue.» C'est une faute d'impression: voyez la scène VII de l'acte III.

[856] Ce sont, à peu près, les deux vers qui terminent la pièce:

Ainsi nous verrons lors cueillir en même jour, etc.

[857] Var. (édit. de 1660): vingt-quatre. De même six lignes plus bas.

[858] Var. (édit, de 1660): de ce que le style étoit.

[859] Voyez la Notice, p. 258.

[860] Var. (édit. de 1660): il est encor mêlé.

[861] Var. (édit. de 1660-1668): tout ce qui doit y arriver.

[862] Var. (édit. de 1660-1668): dont je me fais.

[863] Var. (édit. de 1660-1664): et l'on ne peut pas.

[864] Var. (édit. de 1660-1664): l'on.

[865] Capital, substantivement, affaire principale, principal intérêt.

[866] Var. (édit. de 1660-1664): monoloques.

[867] Var. (édit. de 1660): Théodore, Nicomède et Pertharite.—Corneille avait d'abord compris Nicomède dans cette énumération, parce qu'il oubliait le court monologue qui termine le IVe acte.

[868] L'édition de 1663 est la première qui donne les noms propres Alcandre et Floridan. Dans l'édition de 1632, on lit simplement: le Roi; dans celles de 1644-1660: le Roi d'Écosse. Pour le second personnage, les éditions de 1632-1660 portent: le Prince, fils du Roi.

[869] Cette indication paraît pour la première fois dans l'édition de 1644.

[870] Var. CALISTE, regardant derrière elle. (1632)

[871] Var. Je ne suis point suivie, et sans être entendue,
Mon pas lent et craintif en ces lieux m'a rendue.
Tout le monde au château, plongé dans le sommeil,
Loin de savoir ma fuite, ignore mon réveil;
Un silence profond mon dessein favorise.
Heureuse entièrement si j'avois ma Dorise,
Ma fidèle compagne, en qui seule aujourd'hui
Mon amour affronté rencontre quelque appui[871-a].
C'est d'elle que j'ai su qu'un amant hypocrite,
[Feignant de m'adorer, brûle pour Hippolyte;]
D'elle j'ai su les lieux où l'amour qui les joint
Ce matin doit passer jusques au dernier point,
Et pour m'obliger mieux elle m'y doit conduire[871-b]. (1632-57)

[871-a] Mon amour qu'on trahit rencontre quelque appui. (1644-57)

[871-b] [Et pour les y surprendre elle m'y doit conduire.] (1644-57)

[872] Var. Mais qu'elle est paresseuse à me venir treuver! (1632)

[873]

Var. Toi que l'œil qui te blesse attend pour te guérir,
Éveille-toi, brigand, hâte-toi d'acquérir
Sur l'honneur d'Hippolyte une infâme victoire,
Et de m'avoir trompée une honteuse gloire;
Hâte-toi, déloyal, de me fausser ta foi. (1632-57)
Var. Toi par qui ma rivale a de quoi me braver,
Ne tarde plus, volage, à la venir trouver,
Hâte-toi d'affermir ton indigne victoire,
De s'assurer l'éclat de cette infâme gloire,
De signaler ton nom par ton manque de foi. (1660)

[874] Var. Ah, mes yeux! si jamais vos naturels offices. (1632)

[875] Var. [Vous êtes de mon heur les cruels adversaires.]
Un infidèle encor régnant sur mon penser.
Votre fidélité ne peut que m'offenser.
Apprenez, apprenez par le traître que j'aime
Qu'il vous faut me trahir pour être aimé de même.
Et toi, père du jour, dont le flambeau naissant
Va chasser mon erreur avecque le croissant,
S'il est vrai que Thétis te reçoit dans sa couche,
Prends, soleil, prends encor deux baisers sur sa bouche.
Ton retour me va perdre, et retrancher ton bien:
Prolonge, en l'arrêtant, mon bonheur et le tien.
[Puisqu'il faut qu'avec toi ce que je crains éclate.] (1632-57)

[876] Var. Las! il ne m'entend point, et l'aube de ses rais[876-a]. (1632-57)

[876-a] Rais, rayons. Voyez le Lexique.

[877] Var. Si je me peux fier à sa lumière sombre. (1632)
Var. Si je me puis fier à sa lumière sombre, (1644-60)

[878] Var. Dont l'éclat impuissant dispute avecque l'ombre. (1632-57)

[879] En marge, dans l'édition de 1632: Rosidor et Lysandre entrent.

[880] Var. Rentre, pauvre Caliste, et te cache de sorte. (1632-57)

[881] Var. LYSARQUE, son écuyer. (1632)

[882] Var. Me prouve évidemment ta désobéissance. (1632-57)

[883] Var. Je puisse dans le bois consulter mon amour. (1632)

[884] Var. Cette inclination secrète qui vous mène. (1632-57)

[885] Var. On ne verra jamais que je manque de foi.
A celle que j'adore et qui n'aime que moi.
LYS. Bien que vous en ayez une entière assurance,
Vous pouvez vous lasser de vivre d'espérance.
Et tandis que l'attente amuse vos desirs,
Prendre ailleurs quelquefois de solides plaisirs.
ROS. Purge, purge d'erreur ton âme curieuse,
[Qui par ces faux soupçons m'est trop injurieuse.] (1632-57)

[886] Voyez la note [485] relative au vers 96 de Mélite.

[887] Var. Monsieur, pour en douter que vous ai-je pu faire? (1632-57)

[888] Var. Avise à ta retraite. Hier le cartel reçu. (1657)

[889] Var. LYS. Et ce cartel contient? ROS. Que seul il doit m'attendre
Près du chêne sacré, pour voir qui de nous deux. (1632-57)

[890] Var. De plus m'offrir un aide à mériter Caliste. (1652-57)

[891]Var. LYSARQUE, seul. (1632-60).

[892] Var. Sans treuver les moyens d'être de la partie. (1632)

[893] Dans l'édition de 1632,les scènes III et IV n'en forment qu'une, qui porte en tête: CALISTE, DORISE, et au-dessous: CALISTE, seule.

[894] Var. Sa fourbe se prévaut de son autorité. (1632)

[895] Var. Qu'il treuve un beau prétexte en ses flammes éteintes! (1632-54)

[896] Var. Et ses traîtres desirs l'emportent où l'appelle
Le cartel amoureux d'une beauté nouvelle. (1632-57)

[897] En marge, dans l'édition de 1632: Dorise entre.

[898] Var. Mais c'est à faute d'air que le feu s'amortit. (1632-57)

[899] Var. Que par là ma douleur accroît son amertume. (1632-57)

[900] Var. Aux desseins enragés qu'il veut exécuter. (1632-57)

[901] Caliste va toujours devant, et Dorise demeure seule. (1632, en marge.)

[902] Var. Ces desseins enragés te vont coûter la vie:
Un fer caché me donne en ces lieux sans secours
La fin de mes malheurs dans celle de tes jours;
Et lors ce Rosidor qui possède mon âme,
Cet ingrat qui t'adore et néglige ma flamme,
Que mes affections n'ont encor su gagner,
Toi morte, n'aura plus pour qui me dédaigner. (1632-57)

[903] En marge, dans l'édition de 1632: Elle va rejoindre Caliste.

[904] Var. D'une caverne. (1644-60)—Ils sortent d'une grotte, déguisés en paysans. (1663, en marge.)—Dans l'édition de 1632, les scènes V et VI sont réunies en une seule, en tête de laquelle on lit: PYMANTE, GÉRONTE, écuyer de Clitandre; LYCASTE, page de Clitandre. A la marge, auprès des premiers vers de la scène: Pymante et Géronte sortent d'une caverne, seuls et déguisés en paysans.

[905] Var. Amène Rosidor, séduit d'un faux cartel. (1632-57)

[906] Var. Qui le caresse autant comme elle vous méprise. (1632)

[907] Var. Et ne puis deviner quelle raison l'oblige[907-a]
A dédaigner vos feux pour un qui la néglige.
Vous qui valez.... PYM. Géronte, au lieu de me flatter,
Parlons du principal. Ne peut-il éventer
Notre supercherie? (1632-57)

[907-a] Et ne puis deviner par quel charme surprise
Elle fuit qui l'adore et suit qui la méprise,
Vu que votre mérite.... PYM. Au lieu de me flatter. (1644-57)

[908] Var. J'ai contrefait son seing, et par cet artifice. (1632-57)

[909] Var. Ce faux cartel, encor que de ma main écrit,
Est présumé de lui. PYM. Que ton subtil esprit
Sur tous ceux des mortels a de grands avantages!
Mais qui fut le porteur? (1632)
Var. J'ai fait que ce cartel, par un des siens porté,
A nul autre qu'à lui ne peut être imputé.
[PYM. Que ton subtil esprit a de grands avantages!] (1644-57)

[910] Cette indication manque, en tête de cette scène, dans les éditions de 1632 et de 1663. A la place, on lit en marge, dans l'édition de 1632, auprès des derniers vers de notre scène V: Lycaste arrive déguisé comme eux; et dans l'édition de 1663, auprès des premiers vers de la scène VI: Lycaste est déguisé comme eux en paysan.

[911] Var. Ne s'attend à rien moins qu'à son proche cercueil[911-a]. (1632-54)

[911-a] On lit propre cercueil, pour proche cercueil, dans les éditions de 1657 et de 1682; mais c'est très-vraisemblablement une faute d'impression. Toutes les autres éditions donnent proche.

[912] Var. N'usons plus de discours. Nos masques, nos épées! (1632-60)

[913] Ces mots manquent dans les éditions de 1644-60; à la place, on lit en marge dans celle de 1632: Lycaste les va querir dans la caverne, où tous trois s'étoient déjà déguisés.

[914] Var. Ah! qu'il va bien treuver d'autres gens que Clitandre! (1632-52)

[915] En marge, dans l'édition de 1632: Lycaste revient, et avec leurs masques et leurs épées, rapporte encore leurs vrais habits.

[916] Var. LYCASTE, en leur baillant chacun un masque et une épée (1632).—Les éditions de 1644-57 ajoutent à ce jeu de scène de 1632: et portant leurs habits.—En marge, dans l'édition de 1663: Il leur présente à chacun, etc. La leçon de 1660 est: En leur présentant à chacun.... et portant, etc.

[917] Var. Les prenant ne nous mette en mauvaise posture. (1632-57)

[918] Var. Je n'ai garde sans eux de faire ma retraite. (1632-57)

[919] En marge, dans l'édition de 1632: Ils se masquent tous trois.

[920] Var. Réserve à d'autres fois cette ardeur de courage. (1632-57)

[921] Var. Tu parles de Clitandre, et je le viens de voir
Que notre jeune prince amenoit à la chasse. (1632-57)

[922] Var. LYS. En es-tu bien certain? CLÉON. Je l'ai vu face à face,
Sans doute qu'il en baille à ton maître à garder.
LYS. Il est trop généreux pour si mal procéder.
CLÉON. Je sais bien que l'honneur tout autrement ordonne;
Mais qui le retiendroit? Toutefois je soupçonne....
LYS. Quoi? que soupçonnes-tu? CLÉON. Que ton maître rusé
Avec un faux cartel t'auroit bien abusé.
[LYS. Non, il parloit du cœur; je connois sa franchise.] (1632)

[923] Var. Qui le fait t'éblouir par quelque illusion. (1657)

[924] Var. Ce valeureux seigneur, sous le nombre abattu. (1632-57)

[925] Var. A présent il n'a point d'ennemi que je sache. (1657)

[926] Var. Qu'ensemble nous donnions avis de tout au Roi. (1632)

[927] Var. Dorise s'arrête à chercher, etc. (1663, enmarge.)

[928] Var. Elle tire, etc. (1663, en marge.)—Les mots par le bras manquent dans les éditions de 1632-60.

[929]
Var. Voici qui va trancher tels soucis superflus;
Voici dont je vais rendre, en te privant de vie,
Ma flamme bien heureuse et ma haine assouvie. (1632-57)

[930] Var. DOR. Dis que dedans ton sang je me veux contenter. (1632)
Var. DOR. Dis qu'avecque ta mort je me veux contenter. (1644-57)

[931] Var. CAL. Laisse, laisse la feinte, et mettons, je te prie. (1632-57)

[932] Var. Dont le récit n'étoit qu'un embûche à tes jours. (1654 et 60)

[933] Var. Le reproche éternel d'une action si lâche....
DOR. Agréable toujours, n'aura rien qui me fâche. (1632-57)

[934] Var. Il voit l'épée. (1632)

[935] Var. Laissant Caliste, et s'enfuyant. (1632)—Ce jeu de scène n'est point indiqué dans l'édition de 1663.

[936] Var. Las! qu'il me va causer de périls et de larmes! (1632-57)

[937] En marge, dans les éditions de 1632 et de 1663: Pymante fuit.

[938] Var. Je ne cours point après de tels coquins que toi. (1632-57)

[939] En marge, dans l'édition de 1632: Il les démasque.

[940] Var. Cettui-ci fut toujours couvert de ses couleurs. (1654)

[941] Var. Moins de traits de la mort que l'horreur de son crime. (1657)

[942] Var. Et j'ose présumer avec juste raison
Que le tiers est sans doute encor de sa maison.
Traître, traître rival, crois-tu que ton absence. (1632-57)

[943] En marge, dans l'édition de 1632: Il voit Caliste pâmée et la croit morte.

[944] Var. C'est ma chère Caliste! Ah! Dieux, injustes Dieux! (1632-57)

[945] Var. Votre faveur cruelle a conservé ma vie. (1632-57)

[946] Var. [Vous m'envoyez en vain ce fer contre des traîtres,]
Sachez que Rosidor maudit votre secours:
Vous ne méritez pas qu'il vous doive ses jours.
Unique déité qu'à présent je réclame,
Belle âme, viens aider à sortir à mon âme;
Reçois-la sur les bords de ce pâle coral;
Fais qu'en dépit des Dieux, qui nous traitent si mal,
Nos esprits, rassemblés hors de leur tyrannie,
Goûtent là-bas un bien qu'ici l'on nous dénie.
Tristes embrassements, baisers mal répondus,
Pour la première fois donnés et non rendus,
Hélas! quand mes douleurs me l'ont presque ravie,
Tous glacés et tous morts, vous me rendez la vie.
Cruels, n'abusez plus de l'absolu pouvoir
Que dessus tous mes sens l'amour vous fait avoir;
N'employez qu'à ma mort ce souverain empire,
Ou bien, me refusant le trépas où j'aspire,
Laissez faire à mes maux, ils me viennent l'offrir;
Ne me redonnez plus de force à les souffrir.
Caliste, auprès de toi la mort m'est interdite[946-a];
Si je te veux rejoindre, il faut que je te quitte:
Adieu, pour un moment, consens à ce départ.
Sus, ma douleur, achève, ici que de sa part
Je n'ai plus de secours, ni toi plus de contraintes,
Porte-moi dans le cœur tes plus vives atteintes,
Et pour la bien punir de m'avoir ranimé,
Déchire son portrait que j'y tiens enfermé;
Et vous, qui me restez d'une troupe ennemie. (1632-57)

[946-a] En marge, dans l'édition de 1632: Il se relève d'auprès d'elle, et laisse cette garde d'épée rompue.

[947] Var. Blessures, dépêchez d'élargir vos canaux.(1632)

[948] En marge, dans l'édition de 1632: Il tombe de foiblesse; et son épée tombe aussi de l'autre côté, et lui insensiblement se traîne auprès de Caliste.

[949] Var. Mais insensiblement je retrouve Caliste;
Ma langueur m'y reporte, et mes genoux tremblants
Y conduisent l'erreur de mes pas chancelants.
Adorable sujet de mes flammes pudiques,
Dont je trouve en mourant les aimables reliques,
Cesse de me prêter un secours inhumain,
Ou ne donne du moins des forces qu'à ma main,
Qui m'arrache aux tourments que ton malheur me livre;
Donne-m'en pour mourir comme tu fais pour vivre.
Quel miracle succède à mes tristes clameurs[949-a]!
Caliste se ranime autant que je me meurs[949-b].
[Voyez, Dieux inhumains, que malgré votre envie.] (1632-57)

[949-a] En marge, dans l'édition de 1632: Elle revient de pâmoison.

[949-b] Caliste se ranime à même que je meurs. (1644-57)

[950] Var. Rosidor n'étant plus, qu'ai-je à faire en ce monde? (1632)

[951] On lit dans l'édition de 1657: d'un amour, pour d'une amour; mais la fin du vers: sans seconde, prouve que c'est une faute d'impression.

[952] En marge, dans l'édition de 1632: Elle regarde Rosidor, et le prend pour un des assassins.

[953] Var. Prends de lui ce qui reste, achève. ROS. Quoi! ma belle,
Contrefais-tu l'aveugle afin d'être cruelle?
CAL.[953-a] Pardonne-moi, mon cœur: encor pleine d'effroi. (1632-57)

[953-a] En marge, dans l'édition de 1632: Elle se jette à son col.

[954] Var. J'avois si bien logé là dedans ton image.(1632-57)

[955] Var. [Envioit à mes yeux le bonheur de te voir.]
ROS. Puisqu'un si doux appas se treuve en tes rudesses[955-a],
Que feront tes faveurs, que feront tes caresses?
Tu me fais un outrage à force de m'aimer,
Dont la douce rigueur ne sert qu'à m'enflammer.
Mais si tu peux souffrir qu'avec toi, ma chère âme,
Je tienne des discours autres que de ma flamme,
Permets que, t'ayant vue en cette extrémité,
Mon amour laisse agir ma curiosité,
Pour savoir quel malheur te met en ce bocage.
CAL. Allons premièrement jusqu'au prochain village,
Où ces bouillons de sang se puissent étancher,
Et là je te promets de ne te rien cacher,
[Aux charges qu'à mon tour aussi l'on m'entretienne.] (1632-57)

[955-a] Puisqu'un si doux appas se trouve en tes rudesses. (1652-57)

[956] Aux charges que, à la charge que, à condition que.

[957] Var. Il forme tout d'un temps un aide à ta foiblesse. (1632-48)
Var. Il forme tout d'un temps une aide à ta foiblesse. (1652-57)

[958]

Var. Si bien que la bravant ta maîtresse aujourd'hui
N'aura que trop de force à te servir d'appui. (1632-57)

[959] Le mot masqué manque dans l'édition de 1632.—En marge, dans l'édition de 1663: Il est encor masqué.

[960] Var. C'est donc moi, sans raison, qu'attaquent vos malices. (1632)

[961] Var. Pour mieux frapper leur coup des chemins inconnus. (1632)

[962] C'est-à-dire douez de raison un être quelconque, afin qu'il me démente.

[963] Var. Dites ce qu'ils ont fait qui vous peut émouvoir. (1632-57)

[964] Var. [Lui rendre contre moi l'impossible possible,]
C'est le favoriser par miracle visible,
Tandis que votre haine a pour moi tant d'excès,
Qu'un dessein infaillible avorte sans succès.
Sans succès! c'est trop peu: vous avez voulu faire
Qu'un dessein infaillible eût un succès contraire.
Dieux! vous présidez donc à leur ordre fatal,
Et vous leur permettez ce mouvement brutal!
Je ne veux plus vous rendre aucune obéissance:
Si vous avez là-haut quelque toute-puissance,
Je suis seul contre qui vous vouliez l'exercer.
Vous ne vous en servez que pour me traverser.
Je peux en sûreté désormais vous déplaire:
Comment me puniroit votre vaine colère?
Vous m'avez fait sentir tant de malheurs divers
Que le sort épuisé n'a plus aucun revers!
Rosidor nous a vus, et n'a pas pris la fuite;
A grand'peine, en fuyant, moi-même je l'évite[964-a]. (1632)

[964-a] Les trois premiers et les deux derniers vers de cette variante sont dans les éditions de 1644-57.

[965] Ressaisit ses mains, c'est-à-dire arme de nouveau ses mains, l'une de, etc.

[966] Var. O honte! ô crève-cœur! ô désespoir! ô rage! (1632-57)

[967] Var. Son bonheur qui me brave et l'en vient retirer. (1632)

[968] Var. Qu'avec vous tout l'enfer m'assiste en ce dessein. (1632-60)

[969] Var. La terre vous défend d'embrasser ma querelle,
Et son flanc vous refuse un passage à sortir.
Terre, crève-toi donc afin de m'engloutir. (1632-57)

[970] Var. Me fasse de ton sein l'ouverture forcée;
N'attends pas qu'un supplice, avec ses cruautés,
Ajoute l'infamie à tant de lâchetés:
Détourne de mon chef ce comble de misère;
Rends-moi, le prévenant, un office de mère.
[Mes cris s'en vont en l'air, et s'y perdent sans fruit.] (1632-57)

[971] Var. Affronte-les, Pymante, et malgré leurs complots,
Conserve ton vaisseau dans la rage des flots.
Accablé de malheurs et réduit à l'extrême,
[Si quelque espoir te reste, il n'est plus qu'en toi-même.]
Passe pour villageois dedans ce lieu fatal. (1632-57)

[972] Var. Mais si tu veux t'aider, ton mal n'est pas extrême. (1660-68)

[973] En marge, dans l'édition de 1632: Il tire son masque.

[974] Var. Et ce fer, qui tantôt, inutile en mon poing,
Ainsi que ma valeur me faillant au besoin. (1632)

[975] Ce jeu de scène n'est point indiqué dans l'édition de 1660.

[976] Var. [N'en produisez non plus de soupçons que d'effets.]
Cessez de m'accuser: vous doit-il pas suffire
De m'avoir mal servi? c'est trop que de me nuire.
Allez, retirez-vous dans ces obscurités;
(Il jette son masque et son épée dans la caverne.)
Ainsi je pourrai voir le jour que vous quittez;
[Ainsi n'ayant plus rien qui démente ma feinte.] (1632-57)

[977] Var. TROUPE D'ARCHERS. (1632-60)

[978] Ce mot est ainsi orthographié dans toutes les éditions de Corneille publiées de son vivant. Voyez le Lexique.

[979] Var. [Réponds précisément.] PYM. J'arrive tout à l'heure,
Et de peur que ma femme en son travail ne meure,
Je cherche.... 1er ARCHER. Allons, Monsieur, donnons jusques au lieu,
Nous perdons notre temps.... LYS. Adieu, compère, adieu.
PYMANTE, seul. Cet adieu favorable enfin me rend la vie. (1632-57)

[980] C'est-à-dire, allons jusqu'à cet endroit, poussons jusque-là.

[981] Var. Treuve ce qu'elle cherche et ne s'en saisit point. (1632-52 et 57)

[982] Var. D'aussi près de la mort comme je l'étois d'eux, (1632-68)

[983] Var. Que j'aime ce péril, dont la douce menace. (1632)

[984] Var. Je n'ai dans mes forfaits rien à craindre, et Lysarque,
Sans trouver mes habits n'en peut avoir de marque.
Que s'il ne les voit pas, lors sans aucun effroi. (1632-57)

[985] Var. Eux repris, je retourne aussitôt vers le Roi,
Où je veux regarder avec effronterie. (1632)
Var. Je n'ai qu'à me ranger promptement chez le Roi. (1644-57)

[986] Var. TROUPE D'ARCHERS. (1632-60)

[987] Var. Ils regardent les corps, etc. (1632, en marge.)—Regardant les corps, etc. (1644-60)—Il regarde les corps, etc. (1663, en marge.)

[988] Tout ce qui, dans cette scène, est dit par le premier archer, est dit par le second dans l'édition de 1632, et réciproquement.

[989] Var. [Pour moi, je n'en conçois que de mauvais augures.]
2e ARCHER. Et quels? LYS. Qu'avant mourir, par un vaillant effort,
Il en aura fait deux compagnons de sa mort. (1632-57)

[990] Var. De qui l'aspect nous rend tout le crime éclairci. (1632-57)

[991] Var. Il revient de chercher d'un autre coté, et rapporte les deux pièces de l'épée rompue de Rosidor. (1632, en marge.)—Lui présentant les deux pièces de l'épée rompue de Rosidor. (1644-60)—Il lui présente les deux pièces de l'épée rompue de Rosidor. (1663, en marge.)

[992] Var. [Des pas mêlés de sang distillé goutte à goutte,]
Dont les traces vont loin. LYS. Suivons à tous hasards;
Vous autres, enlevez les corps de ces pendards. (1632-57)

[993] Var. Lysarque et ce premier archer rentrent, etc. (1632 en marge.)

[994] Var. PAGE DU PRINCE. (1632)—L'édition de 1632 ajoute aux personnages CLÉON; les scènes IV et V y sont réunies en une seule. Voyez la note [1000] de la page 305.

[995] Var. Il parle à son page, qui tient en main une bride et fait paroître la tête d'un cheval. (1632, en marge.)—Il parle à son page. (1663, en marge.)

[996] Var. Le Page s'en va, et le Prince commence à parler à Clitandre. (1632, en marge.)—Ce jeu de scène n'est point indiqué dans les éditions de 1644-60.

[997] Var. Ranime tes ardeurs, qu'il dût faire mourir. (1632-57)

[998] Var. Le respect que je porte à ses perfections
M'empêche d'employer aucune violence. (1632-57)

[999] Var. Je ne le veux devoir qu'à mes chastes ardeurs. (1632-57)

[1000] Dans l'édition de 1632, on lit en marge: Cléon entre, et, comme nous l'avons dit, il n'y a point de division de scène après le vers 507.

[1001] Var. Pardonnez, Monseigneur, si je romps vos discours. (1632-57)

[1002] Var. LE PR. Clitandre? CLÉON. Oui, Monseigneur.
LE PR. [Et que lui veut le Roi?] (1632-57)

[1003] Var. Monseigneur, ses secrets ne s'ouvrent pas à moi. (1632)

[1004] Var. Le moyen, cher ami, que je te laisse aller. (1632-57)

[1005] Var. [J'y consens à regret: va, mais qu'il te souvienne]
Combien le Prince t'aime, et quoi qu'il te survienne[1005-a],
Que j'en sache aussitôt toute la vérité:
Jusque-là mon esprit n'est qu'en perplexité. (1632-57)

[1005-a] Combien ton Prince t'aime, et quoi qu'il te survienne. (1644-57)

[1006] En marge, dans l'édition de 1632: On sonne du cor derrière le théâtre.

[1007] Var. Elle entre demi-vêtue de l'habit de Géronte, qu'elle avoit trouvé dans le bois, avec celui de Pymante et de Lycaste. (1632, en marge.)—Elle sort demi-vêtue de l'habit de Géronte, qu'elle avoit trouvé dans le bois. (1663, en marge.)

[1008] Var. En le désavouant l'oblige infiniment. (1632-57)

[1009] Var. Et je suis à moi-même une nouvelle horreur:
Cet insolent objet de Caliste échappée
Tient et brave toujours ma mémoire occupée. (1632-57)

[1010] Var. Mais, hélas! dans l'excès du malheur qui m'opprime,
Il ne m'est point permis de jouir de mon crime[1010-a].
Mon jaloux aiguillon, de sa rage séduit,
En mérite la peine et n'en a pas le fruit.
Le ciel, qui contre moi soutient mon ennemie,
Augmente son honneur dedans mon infamie. (1632-57)

[1010-a] Il ne m'est pas permis de jouir de mon crime. (1644)

[1011] Var. N'importe, Rosidor de mon dessein failli
A de quoi malmener ceux qui l'ont assailli. (1632)
Var. N'importe, Rosidor de mon dessein manqué,
A de quoi malmener ceux qui l'ont attaqué. (1644-57)

[1012] Var. D'un autre que de moi ne tient l'air qu'il respire:
Il m'en est redevable, et peut-être qu'un jour. (1632-60)

[1013] Var. Il prend Dorise pour Géronte, et court l'embrasser. (1632, en marge.)—Il la prend pour Géronte dont elle a vêtu l'habit, et court l'embrasser. (1663, en marge.)

[1014] Var. Elle croit qu'il, etc. (1632, en marge.)—Elle croit qu'il la prend pour Rosidor, et qu'il l'embrasse pour la poignarder. (1663, en marge.)

[1015] Var. Qui seul et désarmé cherche dedans ces bois
Un bœuf piqué du taon, qui, brisant nos closages,
Hier, sur le chaud du jour, s'enfuit des pâturages:
M'en apprendrez-vous rien, Monsieur? j'ose penser
Que par quelque hasard vous l'aurez vu passer.
DOR. Non, je ne te saurois rien dire de ta bête.
PYM. Monsieur, excusez donc mon incivile enquête:
Je vais d'autre côté tâcher à la revoir;
Disposez librement de mon petit pouvoir[1015-a].
[DOR. Ami, qui que tu sois, si ton âme sensible]
A la compassion se peut rendre accessible. (1632-57)

[1015-a] C'est le vers 646 de Mélite.

[1016] Var. Prends pitié de mes maux, et durant quelques jours
Tiens-moi dans ta cabane, où bornant ma retraite,
Je rencontre un asile à ma fuite secrète.
PYM. Tout lourdaud que je suis en ma rusticité,
Je vois bien quand on rit de ma simplicité.
Je vais chercher mon bœuf: laissez-moi, je vous prie,
Et ne vous moquez plus de mon peu d'industrie.
DOR. Hélas! et plût aux Dieux que mon affliction
Fût seulement l'effet de quelque fiction!
Mon grand ami, de grâce, accorde ma prière.
PYM. Il faudroit donc un peu vous cacher là derrière:
Quelques mugissements entendus de là-bas
Me font en ce vallon hasarder quelques pas:
J'y cours et vous rejoins. DOR. Souffre que je te suive.
PYM. Vous me retarderiez, Monsieur: homme qui vive
Ne peut à mon égal brosser dans ces buissons.
DOR. Non, non, je courrai trop. PYM. Que voilà de façons!
Monsieur, résolvez-vous, choisissez l'un ou l'autre:
Ou faites ma demande, ou j'éconduis la vôtre.
DOR. Bien donc, je t'attendrai. PYM. Cette touffe d'ormeaux
Aisément vous pourra couvrir de ses rameaux. (1632-57)

[1017] Dans l'édition de 1632, on lit en marge: Il est seul, et il n'y a point de distinction de scène.

[1018] Var. Simple! J'ai peur encor que ce malheur m'advienne. (1652, 57 et 60)

[1019] Var. Je ne m'y peux résoudre: un reste de pitié. (1632)

[1020] Var. J'en pâme déjà d'aise, et mon âme ravie. (1632-60)

[1021] Voyez plus haut, p. 208, note [692].

[1022] Var. Fais qu'en cette caverne il rencontre sa mort. (1632-60)

[1023] Var. Modère-toi, Pymante, et plutôt examine. (1632-57)

[1024] Nous avons cru devoir conserver cette leçon, qui nous a paru conforme aux habitudes de style de Corneille. Cependant les éditions de 1632 et de 1657 sont les seules où ce monosyllabe soit accentué comme une préposition (à). Dans toutes les autres, jusqu'à celle de 1682, et même encore dans l'édition de 1692, publiée par Thomas Corneille, on lit a (verbe, sans accent).

[1025] Var. Qu'en deux desseins divers pareille jalousie
Même lieu contre vous, et même heure a choisie. (1632-64)

[1026] Var. Admirèrent l'effet d'une amitié pudique,
Me voyant appliquer par ce jeune soleil
D'un peu d'huile et de vin le premier appareil;
Enfin quand, pour bander ma dernière blessure,
La belle eut prodigué jusques à sa coiffure,
[Leurs bras officieux m'ont ici rapporté.] (1632)

[1027] Var. Qui ne me peut donner qu'une fausse allégeance. (1632-57)

[1028] Var. Vous touche, et peut souffrir que je vous importune. (1632)

[1029] Var. Sire, vous tarirez la source de nos maux. (1657)

[1030] Var. Fait qu'un seul desir cède à l'amour qui te presse. (1657)

[1031] Var. Mais Rosidor, surpris et blessé comme il est. (1632-60)

[1032] Var. A mon devoir de roi joint mon propre intérêt. (1632-57)

[1033] Var. Quelque part que mon fils y puisse ou veuille prendre. (1632-60)

[1034] Var. Combien mal à propos sa sotte vanité. (1632-57)

[1035] Var. Je le tiens, l'affronteur: un soupçon véritable. (1632)

[1036] Var. M'avoit si bien instruit de son perfide tour,
Qu'il s'est vu mis aux fers sitôt que de retour. (1632-57)

[1037] Var. Quelque dessein qu'elle eût, je lui suis redevable,
Et lui voudrai du bien le reste de mes jours
De m'avoir conservé l'objet de mes amours.
LE ROI. L'un et l'autre attentat plus que vous deux me touche:
Vous avez bien, de vrai, la clémence en la bouche;
[Mais votre aspect m'emporte à d'autres sentiments;]
Vous voyant, je ne puis cacher mes mouvements. (1632-57)

[1038] Var. Votre pâleur de teint me rougit de colère. (1632)

[1039] Var. Et vouloir m'adoucir, ce n'est que me déplaire. (1632-57)

[1040] Var. Qui m'a fait en tout cas plus de bien que de mal,
Lorsqu'en votre conseil vous orrez sa défense. (1632-57)

[1041] En marge, dans l'édition de 1632: Il montre un cartel qu'il avoit reçu de Rosidor avant que d'entrer.

[1042] Var. [Envoyé de sa part, et rendu par son page,]
Peut-il désavouer ce funeste message?
[Peut-il désavouer que ses gens déguisés.] (1632-57)

[1043] C'est ce qu'on appelait traîner sur la claie. Les cadavres de ceux qui avaient subi ce châtiment après leur mort étaient d'ordinaire jetés à la voirie.

[1044] Var. L'autre, aussitôt que pris, se mettra sur la roue. (1632-57)

[1045] Var. Qu'on l'amène au conseil, seulement pour entendre
Le genre de sa mort, et non pour se défendre[1045-a].
Toi, va te mettre au lit, et crois que pour le mieux. (1632-57)

[1045-a] En marge, dans l'édition de 1632: Le Prévôt sort, et va querir Clitandre.

[1046] Var. Sortir la vérité d'un moyen impourvu. (1632)

[1047] En marge, dans l'édition de 1632: Il sort.—Il n'y a pas de distinction de scène.

[1048] Var. Mon cœur, ainsi le Roi, te refusant, t'oblige. (1632-57)

[1049] Var. Vois dedans ces refus une marque certaine. (1632-57)

[1050] Var. Mais un plus long séjour ici te pourroit nuire. (1632-60)

[1051] Var. Viens donc, mon cher souci, laisse-moi te conduire. (1632-57)

[1052] Var. Et l'informer comment, par un cruel destin. (1632-64)

[1053] Var. Ne crains pas, mon souci, que mon amour s'oublie. (1632-57)

[1054] Var. Et tu peux du surplus te reposer sur moi. (1632-57)

[1055] Var. Il parle en prison. (1663, en marge.)—Dans l'édition de 1632, on lit en tête de la scène: CLITANDRE, en prison, LE GEÔLIER, et au-dessous de ces noms: CLITANDRE, seul.

[1056] Var. Doncques aucun forfait, aucun dessein infâme
N'a jamais pu souiller ni ma main ni mon âme. (1632-57)

[1057] Var. [Non, cela ne se peut: vous vous trompez, mes yeux;]
Vous aviez autrefois des ressorts infaillibles
Qui portoient en mon cœur les espèces visibles[1057-a];
Mais mon cœur en prison vous renvoie à son tour
L'image et le rapport de son triste séjour.
Triste séjour! que dis-je? Osai-je appeler triste
L'adorable prison où me retient Caliste?
En vain dorénavant mon esprit irrité
Se plaindra d'un cachot qu'il a trop mérité;
Puisque d'un tel blasphème il s'est rendu capable,
D'innocent que j'entrai, j'y demeure coupable.
Folles raisons d'amour, mouvements égarés,
Qu'à vous suivre mes sens se trouvent préparés!
Et que vous vous jouez d'un esprit en balance
Qui veut croire plutôt la même extravagance,
Que de s'imaginer, sous un si juste roi. (1632-57)

[1057-a] Qui portoient dans mon cœur les espèces visibles. (1644)

[1058] Var. M'y voilà cependant, et bien que ma pensée. (1632-57)

[1059] Var. Épluche à la rigueur ma conduite passée. (1632)

[1060] Var. Mais vous montrerez bien, embrassant ma défense,
Que qui vous venge ainsi lui-même vous offense.
Les damnables auteurs de ce complot maudit. (1632-57)

[1061] Var. De son visage affreux redouble ma terreur[1061-a].
Parle, que me veux-tu? LE GEÔL. Vous ôter cette chaîne.
CLIT. Se repent-on déjà de m'avoir mis en peine?
LE GEÔL. Non pas que l'on m'ait dit. CLIT. Quoi! ta seule bonté
Me détache ces fers? LE GEÔL. Non, c'est Sa Majesté
Qui vous mande au conseil. CLIT. Ne peux-tu rien m'apprendre
Du crime qu'on impose au malheureux Clitandre?
[LE GEÔL. Descendons: un prévôt, qui vous[1061-b] attend là-bas.] (1632-57)

[1061-a] En marge, dans l'édition de 1632: Le Geôlier ouvre la prison.—Il n'y a pas de distinction de scène.

[1061-b] L'édition de 1632, au lieu de vous, porte ici
nous, ce qui pourrait bien être une faute d'impression.

[1062] Var. Il regarde une aiguille que Dorise avoit, etc. (1663, en marge.)—Ce jeu de scène n'est point indiqué ici dans l'édition de 1632, mais on lit en marge, aux derniers vers du premier couplet: Il lui montre une aiguille que par mégarde elle avoit laissée dans ses cheveux en se déguisant.

[1063] Var. Ressent fort les faveurs de quelque belle fille. (1632-57)

[1064] Var. Qui vous l'aura donnée en gage de sa foi[1064-a]. (1632-60)

[1064-a] L'édition de 1657 donne, par erreur sans doute, en garde, pour en gage.

[1065] Var. Ou payant vos ardeurs d'une infidélité,
[Vous auroit-elle bien pour un autre quitté?]
Vous ne me dites mot; cette rougeur confuse. (1632-57)

[1066] Var. Qu'après plusieurs devis, n'ayant plus où me prendre,
J'ai touché par hasard une chose si tendre,
Dont beaucoup toutefois aiment bien mieux parler. (1632-57)

[1067] Dans les éditions de 1668 et de 1682, il y a en des propos; mais ce pourrait bien être une faute: toutes les autres donnent à des propos.

[1068] Var. Que de perdre leur temps à des propos en l'air. (1632-63)

[1069] Var. Il ne me peut lasser, indifférent qu'il est. (1632-60)

[1070] Var. Ont avecque les siens un merveilleux rapport. (1632-60)

[1071] Var. Ma belle, il ne faut plus que mon feu vous déguise. (1632)

[1072] Var. Ce n'est pas sans raison qu'à vos yeux cette fois
Je passe pour quelqu'un d'entre nos villageois;
M'ayant traité toujours en homme de leur sorte,
Vous croyez aisément à l'habit que je porte,
Dont la fausse apparence aide et suit vos mépris. (1632-57)

[1073] Var. [Cachent sans les changer nos inclinations.]
PYM. Pardonnez-moi, ma reine, ils ont changé mon âme,
Puisque mes feux plus vifs y redoublent leur flamme.
DOR. Aussi font bien les miens, mais c'est pour Rosidor.
PYM. Trop cruelle beauté, persistez-vous encor
A dédaigner mes vœux pour un qui vous néglige? (1632-57)

[1074] Var. J'y trouve, malgré lui, je ne sais quel appas. (1632-57)

[1075] Var. Qu'espérez-vous enfin de cette amour frivole. (1632-57)

[1076] Var. Envers un qui n'est plus peut-être qu'une idole? (1632)
Var. Vers un homme qui n'est peut-être qu'une idole? (1644-57)

[1077] Var. Je t'ai vu dans ces bois moi-même le poursuivre. (1632-57)

[1078] Var. De ce tigre jadis si cruel envers vous. (1632-57)

[1079] Var. D'un compliment moqueur ta malice me flatte! (1632-57)

[1080] Var. L'impétueux bouillon d'un courroux féminin,
Qui s'échappe sur l'heure et jette son venin,
Comme il est animé de la seule impuissance,
A force de grossir, se crève en sa naissance. (1632-57)

[1081] Var. Traître, ne prétends pas que le mien s'adoucisse. (1632-57)

[1082] Voyez au Complément des variantes, p. 365.

[1083] Dans ce passage, qui paraît pour la première fois en 1660, Dorise exprime la même confiance qu'Émilie:

Et si pour me gagner il faut trahir ton maître,
Mille autres à l'envi recevroient cette loi,
S'ils pouvoient m'acquérir à même prix que toi.
(Cinna, acte III, sc. IV.)

Si j'ai séduit Cinna, j'en séduirai bien d'autres.
(Ibid., acte V, sc. II.)

[1084] Var. Adieu: j'en perds le temps à crier dans ces bois. (1660-64)

[1085] Var. PYMANTE, DORISE dans une caverne. (1632-57)

[1086] Var. Tarissez désormais ce déluge de larmes[1086-a]. (1632-57)

[1086-a] Le IVe acte commence à ce vers dans les éditions de 1632-57.

[1087] Var. Au moins par eux mon âme y trouvera la voie. (1632-57)

[1088] Var. Belle, ne songez plus à rejoindre les morts. (1632)
Var. Ne songez plus, Dorise, à rejoindre les morts. (1644-57)

[1089] Var. Pensez plutôt à ceux qui vivants n'ont envie. (1632-57)

[1090] Var. Ton perfide attentat obtiendroit ce pouvoir? (1632-57)

[1091] Var. Il me faut un baiser malgré vos cruautés[1091-a]. (1632-57)

[1091-a] En marge, dans l'édition de 1632: Il veut user de force.

[1092] Var. Veulent sur ma foiblesse user de violence.
PYM. Que sert d'y résister? je sais trop la licence. (1632-57)

[1093] Var. Elle lui crève un œil du poinçon qui lui étoit demeuré dans les cheveux. (1632, en marge.)—Elle lui crève l'œil de son aiguille. (1663, en marge.)

[1094] Var. Il porte les mains à son œil crevé. (1663, en marge.)

[1095] Var. DORISE, en s'échappant de lui. (1632-1657)

[1096] Var.Ah! infâme! (1632)

[1097] Var. DORISE, sortie de la caverne.

[1098] Var. De tirer mon honneur des efforts d'un corsaire[1098-a].
PYMANTE, ramassant son épée.
Barbare, je t'aurai. DORISE, se cachant. Fuyons, il va sortir.
Qu'à propos ce buisson s'offre à me garantir!
PYMANTE, sorti. Ne crois pas m'échapper: quoi que ta ruse fasse,
J'ai ta mort en ma main. DORISE, cachée. Dieux! le voilà qui passe.
PYMANTE passe de l'autre côté du théâtre[1098-b].
Tigresse!
DORISE, revenant sur le théâtre[1098-c].
Il est passé, je suis hors de danger.
Ainsi dorénavant mon sort puisse changer!
Ainsi dorénavant le ciel plus favorable
Me prête en ces malheurs une main secourable!
Cependant, pour loyer de sa lubricité[1098-d],
Son œil m'a répondu de sa pudicité,
Et dedans son cristal mon aiguille enfoncée,
Attirant ses deux mains, m'a désembarrassée.
Aussi le falloit-il que ce même poinçon,
Qui premier de mon sexe engendra ce soupçon,
Fût l'auteur de ma prise et de ma délivrance,
Et qu'après mon péril il fît mon assurance[1098-e].
Va donc, monstre bouffi de luxure et d'orgueil,
Venge sur ces rameaux la perte de ton œil,
Fais servir si tu veux, dans ta forcenerie,
Les feuilles et le vent d'objets à ta furie:
Dorise, qui s'en moque et fuit d'autre côté,
En s'éloignant de toi se met en sûreté.

SCÈNE II[1098-f].

PYM. Qu'est-elle devenue? Ainsi donc l'inhumaine
Après un tel affront rend ma poursuite vaine!
Ainsi donc la cruelle, à guise d'un éclair,
En me frappant les yeux est disparue en l'air!
[Ou plutôt, l'un perdu, l'autre m'est inutile.] (1632-57)

[1098-a] De sauver mon honneur des efforts d'un corsaire. (1644-57)

[1098-b] PYMANTE, passé de l'autre côté du théâtre. (1644-57)

[1098-c] Ici commence la scène II dans les éditions de 1644-57.

[1098-d] Pour peine cependant de sa lubricité. (1644-57)

[1098-e] Ces quatre vers, à partir de: «Aussi le falloit-il, etc.,» manquent dans les éditions de 1644-57.

[1098-f] SCÈNE III. (1644-57)

[1099] Var. Il prend son épée dans la grotte où il l'avoit jetée au second acte. (1663, en marge.)

[1100] Var. Coule, coule, mon sang: dans de si grands malheurs. (1632-57)

[1101] Var. Mon forfait évident se lit dans ma disgrâce. (1632-57)

[1102] Var. Bourreau qui, secondant son courage inhumain[1102-a],
Au lieu d'orner son poil, déshonorez (sic) sa main. (1632)

[1102-a] En marge: Il tient à la main le poinçon que Dorise lui avoit laissé dans l'œil.

[1103] On lit tu devrois dans l'édition de 1632, mais c'est probablement une faute d'impression.

[1104] Var. Quoi que te commandât son âme courroucée,
Devoit être adoré de ta pointe émoussée;
Quelque secret instinct te devoit figurer
Que se prendre à mon œil c'étoit le déchirer.
Et toi, belle, reviens, reviens, cruelle ingrate,
Vois comme encor l'amour en ta faveur me flatte.
Ce poinçon qu'à mon heur j'éprouve si fatal,
Ce n'est qu'à ton sujet que je lui veux du mal:
Vois dans ces vains propos, par où mon cœur se venge,
Moins de blâme pour lui que pour toi de louange[1104-a].
Tu n'as dans ta colère usé que de tes droits,
Et ma vie et ma mort dépendant de tes lois,
Il t'étoit libre encor de m'être plus funeste,
Et c'est de ta pitié que j'en tiens ce qui reste.
Reviens, belle, reviens, que j'offre tout blessé
A tes ressentiments ce que tu m'as laissé.
Lâche et honteux retour de ma flamme insensée!
Il semble que déjà ma fureur soit passée,
Et tous mes sens, brouillés d'un désordre nouveau,
Au lieu de ma maîtresse adorent mon bourreau. (1632-57)

[1104-a] Ces quatre vers, à partir de: «Ce poinçon qu'à mon heur, etc.,» ne sont que dans l'édition de 1632.

[1105] Var. Pourrois-je en ma maîtresse adorer mon bourreau. (1660)

[1106] Var. Seule je te permets d'occuper mon courage. (1632-57)

[1107] Var. L'amour vient d'expirer, et ses flammes dernières
S'éteignant ont jeté leurs plus vives lumières. (1632-57)

[1108] Var. Que ce qu'il faut de place aux soins de la punir:
Je n'ai plus de penser qui n'en veuille à sa vie. (1632-57)

[1109] Var. Implacable pour moi, s'obstine à mes tourments,
Si vous me réservez à d'autres châtiments. (1632-57)

[1110] Var. Prenons dorénavant pour guide les hasards. (1644-57)

[1111] Var. Quiconque rencontré n'en saura de nouvelle. (1632 et 48)
Var. Quiconque rencontré n'en saura la nouvelle. (1644 et 52-57)

[1112] Var. L'univers, n'ayant pas de force à m'opposer,
Me vient offrir Dorise afin de m'apaiser. (1632-57)

[1113] Var. Quelque part où la peur porte ses pas errants. (1632-57)

[1114] Var. O suprême faveur! Ce grand éclat de foudre,
Décoché sur son chef, le vient de mettre en poudre.
Ce fer, s'il est ainsi, me va tomber des mains;
Ce coup aura sauvé le reste des humains.
Satisfait par sa mort, mon esprit se modère,
Et va sur sa charogne achever sa colère[1114-a].

SCÈNE III[1114-b].

LE PRINCE. Que d'heur en ce péril! sans me faire aucun mal,
[Le tonnerre a sous moi foudroyé mon cheval,]
Et consommant sur lui toute sa violence[1114-c],
M'a montré son respect parmi son insolence.
Holà! quelqu'un à moi! Tous mes gens écartés,
Loin de me secourir, suivent de tous côtés
L'effroi de la tempête ou l'ardeur de la chasse.
Cette ardeur les emporte ou la frayeur les glace.
[Cependant seul, à pied, je pense à tous moments.] (1632-57)

[1114-a] Et va par ce spectacle assouvir sa colère. (1644-57)

[1114-b] SCÈNE IV. (1644-57)

[1114-c] [Et consumant sur lui toute sa violence.] (1648-57)

[1115] Var. Pour le moins, Dieux, s'il court quelque danger fatal,
Qu'il en ait comme moi plus de peur que de mal. (1632-57)

[1116] Var. [Les petits oisillons, encor demi-cachés,]
Poussent en tremblotant, et hasardent à peine
Leur voix, qui se dérobe à la peur incertaine
Qui tient encor leur âme et ne leur permet pas
De se croire du tout préservés du trépas.
J'aurai bientôt ici quelques-uns de ma suite. (1632-57)

[1117] Var. LE PRINCE, PYMANTE, DORISE, DEUX VENEURS. (1632)

[1118] Var. PYMANTE, terrassant Dorise. (1632-60)—Il saisit Dorise qui le fuyoit. (1663, en marge.)

[1119] Var. PYMANTE, tenant Dorise d'une main, se bat de l'autre contre le Prince. (1632)—Il tient Dorise d'une main, et se bat de l'autre. (1663, en marge.)

[1120] Var. C'est le Prince, tout beau! PYM. Prince ou non, ne m'importe. (1632-57)

[1121] Var. Quelque respect ailleurs que ton grade s'obtienne. (1632-57)

[1122] Var. DORISE, le faisant trébucher. (1644-60 et 64)—Elle fait trébucher Pymante. (1663, en marge.)

[1123] En marge, dans l'édition de 1632: Dorise, s'embarrassant dans ses jambes, le fait trébucher.

[1124] En marge, dans l'édition de 1632: Il saute sur Pymante, et deux veneurs paroissent, chargés des vrais habits de Pymante, Lycaste et Dorise.—Il n'y a point de distinction de scène.

[1125] Var. Ils portent en leurs mains les vrais habits, etc. (1663, en marge.)

[1126] Var. LE PRINCE, à Dorise. (1632-60)—Il désarme Pymante, etc. (1663, en marge.)

[1127] Var. Le voilà, Monseigneur, quelle aventure étrange,
Et quel mauvais destin en cet état vous range?
LE PRINCE. Garrottez ce maraud; faute d'autres liens,
Employez-y plutôt les couples de vos chiens. (1632-57)

[1128] Var. Lui fasse ressentir par un cruel supplice. (1632-57)
Var. Lui fasse ressentir par un juste supplice. (1660)

[1129] Var. En ce cas, Monseigneur, les voilà toutes prêtes. (1632-57)

[1130] Var. Qui dans cette forêt ont consommé trois corps. (1632)

[1131] Var. Tu me montres vraiment de merveilleux effets. (1632-57)

[1132] Var. Ces habits que n'a point approché (sic) le tonnerre. (1632-57)

[1133] Var. Connoissez-les, mon prince, et voyez devant vous. (1632-60)

[1134] Var. Souffrez que je reprenne en un coin de ces bois. (1632-64)

[1135] Var. Tu l'y ramèneras. Toi, s'il ne veut marcher,
Garde-le cependant au pied de ce rocher.

SCÈNE V.

CLÉON et encore un Veneur[1135-a].

CLÉON. Tes avis, qui n'ont rien que de l'incertitude,
N'ôtent point mon esprit de son inquiétude,
Et ne me font pas voir le Prince en ce besoin.
3e VENEUR. Assurez-vous sur moi qu'il ne peut être loin:
La mort de son cheval, étendu sur la terre,
Et tout fumant encor d'un éclat de tonnerre,
L'ayant réduit à pied, ne lui permettra pas
En si peu de loisir d'en éloigner ses pas.
CLÉON. Ta foible conjecture a bien peu d'apparence,
Et flatte vainement ma débile espérance:
Le moyen que le Prince, aussitôt remonté,
De ce funeste lieu ne se soit écarté.
3e VENEUR. Chacun, plein de frayeur au bruit de la tempête,
Qui çà, qui là, cherchoit où garantir sa tête;
Si bien que, séparé possible de son train,
Il n'aura trouvé lors d'autre cheval en main[1135-b];
Joint à cela que l'œil, au sentier où nous sommes,
N'en remarque aucuns pas mêlés à ceux des hommes.
CLÉON. Poursuivons; mais je crois que, pour le rencontrer,
Il faudroit quelque Dieu qui nous le vînt montrer. (1632-57)

[1135-a] SCÈNE VII. CLÉON et un autre VENEUR.(1644-57)

[1135-b] Il n'aura pas trouvé d'autre cheval en main. (1644-57)

[1136] Var. Et l'autre mène. (1632-57)

[1137] Dans les éditions de 1632-60 les mots en prison ne sont pas placés ici, mais à la ligne précédente: CLITANDRE, en prison, LE GEÔLIER.—En marge, dans l'édition de 1663: Il parle en prison.

[1138] Var. A d'autres: je vois trop où tend ce préambule. (1632)

[1139] Var. Tous, dedans ces cachots, dont je porte les clés. (1632-57)

[1140] Var. Se disent comme vous de malheur accablés. (1632)

[1141] Var. Il suffit: le surplus en rien ne me regarde. (1632)

[1142] Var. Hélas! si tu voulois envoyer l'avertir. (1632)

[1143] En marge, dans l'édition de 1632: Il sort.—Il n'y a pas de distinction de scène.

[1144] Var. Va, tigre! va, cruel, barbare impitoyable[1144-a]! (1652-57)

[1144-a] Les éditions indiquées n'ont point de virgule entre les deux derniers mots du vers.

[1145] Var. Seule aux cœurs innocents imprime la terreur. (1652-57)

[1146] Var. Auront pour ton supplice encor des pires fers. (1632 et 57)

[1147] Var. Vengent les innocents par delà leur espoir. (1632-57)

[1148] Var. Et dont l'éloignement fut mon plus grand malheur. (1632-57)

[1149] Var. N'aille laisser de moi qu'une sale mémoire. (1632-57)

[1150] Var. LE PRINCE, DORISE, en son habit de femme; PYMANTE, garrotté et conduit par trois VENEURS; CLÉON. (1632)—Les mots en habit de femme manquent dans l'édition de 1663.

[1151] Les mots à Dorise et Cléon ne se trouvent pas dans les éditions de 1632 et de 1663.

[1152] Var. T'accablent malheureux[1152-a] sous le courroux du Roi! (1632-57)

[1152-a] L'omission des deux virgules modifie le sens, mais c'est probablement une faute, commune aux éditions indiquées.

[1153] Var. Hâtant un peu de pas, quelque espoir me demeure. (1632)

[1154] Var. Ses myrtes prétendus tourneront en cyprès. (1632-57)

[1155] En marge, dans l'édition de 1632: On sonne du cor derrière.

[1156] L'édition de 1632 porte: Il suffit que Cléon; toutes les autres: Il suffit de Cléon.

[1157] Var. Il parle au prévôt. (1663, en marge.)

[1158] Var. Allez toujours au Roi dire qu'une innocence. (1632)
Var. Allez devant au Roi dire qu'une innocence. (1644-57)

[1159] Var. Cher ami, que je tiens comme un autre moi-même. (1632-57)

[1160] Var. Vous m'avez, autant vaut, retiré des enfers. (1632-57)

[1161] Var. C'est à quoi désormais je veux songer le moins. (1632-60)

[1162] Var. Ait son ardeur vers vous si souvent relâché,
Si souvent pour le sien quitté votre service. (1632-57)

[1163] Var. Je devine à peu près le fond de ton courage. (1632-57)

[1164] Var. Vu que sans cette amour la fourbe mal conçue. (1632-60)

[1165] Var. Se cherchent des objets un peu moins rigoureux. (1632-57)

[1166] En marge, dans l'édition de 1632: Cléon entre.

[1167] Var. Grâce aux Dieux, acquittés de la charge commise. (1632-57)

[1168] Var. Et je viens, Monseigneur, prendre un ordre nouveau. (1632-57)

[1169] En marge, dans l'édition de 1632: Cléon s'en va.

[1170] Var. ROSIDOR, dans son lit. (1632-57)—Il est sur son lit. (1663, en marge.)

[1171] Var. [Si le sort d'un rival ne me l'avoit appris.]
Les flammes de Caliste à mes flammes répondent,
Je ne fais point de vœux que les siens ne secondent;
Il n'est point de souhaits qui ne m'en soient permis,
Ni de contentements qui ne m'en soient promis.
Clitandre, qui jamais n'attira que sa haine,
Ne peut plus m'opposer le Prince, ni la Reine;
Si mon heur de sa part avoit quelque défaut,
Avec sa tête on va l'ôter sur l'échafaud.
[Je te plains toutefois, Clitandre, et la colère.] (1632-57)

[1172] Var. Tes desseins du succès étoient assez punis. (1632-57)

[1173] Var. Vu qu'il n'est pas à croire, après ce lâche tour. (1632-57)

[1174] Var. Mais hélas! mes pensées (sic) qui vous veut diviser? (1657)

[1175] Var. Mais il leur faut depuis des objets plus solides. (1632-57)

[1176] Voyez au Complément des variantes, p. 367.

[1177] Il y a tout autre, au masculin, dans toutes les éditions qui ont ce texte. Voyez ci-dessus, p. 228, note [759-a].

[1178] Var. Espère, mais hésite; hésite, mais aspire. (1660 et 63)
Var. Doute dans ton espoir; hésite, mais aspire. (1664)

[1179] Var. Que sans plus différer je m'en aille en personne
Remercier le Roi du bonheur qu'il nous donne. (1632-57)

[1180] Var. Une heure hors du lit ne te pût beaucoup nuire. (1632-57)

[1181] Var. Que tes humbles devoirs manquassent vers ton roi.
ROS. Mes blessures n'ont pas, en leurs foibles atteintes,
[Sur quoi ton amitié puisse fonder ses craintes.]
CAL. Reprends donc tes habits.
ROS.Ne sors pas de ce lieu.
CAL. Je rentre incontinent.
ROS.Adieu donc, sans adieu. (1632-57)

[1182] Var. Que souvent notre esprit, trompé de l'apparence. (1632)

[1183] L'exemplaire de l'édition de 1632 qui appartient à la Bibliothèque impériale porte ici mes raisonnements; deux autres, que nous avons pu comparer, donnent nos raisonnements, comme notre texte.

[1184] L'édition de 1682, au lieu de se fie, qui est dans toutes les autres, donne se fier. C'est évidemment une faute.

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