← Retour

Œuvres de P. Corneille, Tome 01

16px
100%

[1] Le Cid, acte II, scène II.

[2] Acte I, scène II.

[3] Acte I, scène III.

[4] Acte II, scène I.

[5] Voici, comme complément de ces remarques, un relevé des altérations de texte et des omissions que nous offre une autre pièce prise au hasard, le Pompée de l'édition de M. Lefèvre:

ACTE I.

SCÈNE 1.

Et je crains d'être injuste et d'être malheureux.

Ce vers est donné comme une variante de 1644-48. C'est cependant la vraie et la seule leçon des éditions de Corneille; «ou d'être malheureux» qu'on y a substitué dans le texte ne se trouve nulle part.

SCÈNE III.

Il fut jusque dans Rome implorer le sénat.

Ce vers, donné comme variante, n'existe pas dans les éditions citées. Toutes celles qui diffèrent du texte de 1682 portent: «Il fut jusques à Rome.»

ACTE III.

SCÈNE II.

Et plus j'ai fait pour vous, plus l'action est noire.

Toutes les éditions données par Corneille portent: «Et j'ai plus fait pour vous.»

SCÈNE III

Vous qui la pouvez mettre au faîte des grandeurs!

C'est la leçon des premières éditions; mais en 1682 Corneille y a substitué: «vous qui pouvez la mettre,» qu'il aurait fallu faire passer dans le texte.

ACTE IV.

SCÈNE I.

Il est mort; et mourant, Sire, il doit vous apprendre,

dans le premier passage cité comme variante. C'est «il vous doit apprendre» qu'il faut lire.

Que je n'en puis choisir de plus digne que toi;

il y a dignes, au pluriel, dans toutes les éditions publiées du vivant de Corneille.

Lorsqu'avec tant de fast il a vu ses faisceaux.

Cette forme curieuse du mot faste, qui se trouve dans toutes les éditions, n'est ni conservée dans le texte, ni même indiquée en note.

SCÈNE IV.

Et me laisse encor voir qu'il y va de ma gloire
De punir son audace autant que sa victoire,

Au lieu de autant que, il faut lire avant que dans ce passage donné en variante.

ACTE V.

SCÈNE 1.

Et n'y voyant qu'un tronc dont la tête est coupée,
A cette triste marque il reconnoît Pompée.

On donne comme variante du premier de ces vers pour les éditions de 1644-48:

Et n'y voyant qu'un tronc dont la tête coupée,

qui n'a point de sens dans ce passage et ne se trouve d'ailleurs dans aucune des éditions citées.

Ces restes d'un héros par le feu consumé.

Les premières éditions portent: consommé, qui aurait dû être recueilli comme variante.

Ajoutons que dans tout le théâtre les variantes, pourtant si curieuses, des jeux de scène, ont été recueillies avec la plus grande négligence, et que les Discours, avis Au lecteur, Examens n'ont pas même été collationnés.

[6] Voyez tome I, p. 13, [210], et p. 137, [448].

[7] Voici une liste complète des impressions auxquelles nous renvoyons pour les variantes dans les deux premiers volumes de cette édition:

Édition originale de chaque pièce à part, présentant parfois deux états différents, comme par exemple pour Mélite (voyez tome I, p. 183 [612], et p. 217 note [726]).

1644. Œuvres.... Paris, Antoine de Sommaville, et Augustin Courbé, in-12.>

1648. Œuvres.... Rouen et Paris, Toussaint Quinet, in-12.

1652. Œuvres.... Rouen et Paris, Antoine de Sommaville, in-12.

1654. Œuvres.... Rouen et Paris, Augustin Courbé, in-12.

1657. Œuvres.... Paris, Augustin Courbé, in-12.

1660. Le Théâtre.... Rouen et Paris, Augustin Courbé, et Guillaume de Luyne, in-8o.

1663. Le Théâtre.... Rouen et Paris, Thomas Jolly, in-fol.

1664. Le Théâtre.... Rouen et Paris, Guillaume de Luyne, in-8o.

1668. Le Théâtre.... Rouen et Paris, Louis Billaine, in-12.

1682. Le Théâtre.... Paris, Guillaume de Luyne, in-12.

C'est dans la première partie de ces recueils (celui de 1644 n'en a qu'une) que sont contenues les pièces de nos deux premiers volumes.

A partir du tome III, qui commencera par le Cid, nous indiquerons à la fin des diverses notices les éditions collationnées pour chaque pièce.

[8] Pour mener à bien ce difficile travail des variantes, nous avons eu grand besoin de communications et de secours, qui du reste ne nous ont jamais fait défaut. Les bibliothèques publiques et les bibliothèques privées nous ont prodigué leurs trésors avec une égale libéralité, et nous ne savons réellement qu'admirer le plus, des richesses bibliographiques de M. Cousin, de M. le comte de Lignerolles, de M. le comte de Lurde, de MM. Potier, Rochebilière et Salacroux, ou du noble usage qu'ils en font.

[9] Revue contemporaine, année 1854, p. 161 et 359.

[10] Je suis heureux de remercier ici mes collaborateurs dans ce pénible travail. Je dois citer d'abord M. Adolphe Regnier fils, dont l'heureuse mémoire m'a suggéré plus d'un utile rapprochement; ensuite MM. Schmit et Alphonse Pauly, mes collègues de la Bibliothèque impériale; enfin plusieurs employés fort méritants de la librairie de M. Hachette et de l'imprimerie de M. Lahure.

[11] 4e feuillet recto et 7e feuillet verso.

[12] Ces deux publications ont été signalées par nous pour la première fois, en 1861: de la Langue de Corneille, p. 46.

[13] En racontant la vie de Corneille, nous ne nous arrêterons pas à l'histoire de ses ouvrages, des succès qu'ils ont obtenus, des querelles littéraires qu'ils ont excitées. Cette histoire se trouve dans les notices que nous avons placées en tête de chacun d'eux; nous nous contentons de les mentionner ici rapidement à leur date, en prenant soin toutefois de signaler et de corriger les erreurs qui nous sont échappées (voyez aussi à ce sujet les Additions et Corrections, tome XII, p. 567-570). Divers détails qui eussent été de trop dans la Notice biographique auront leur place dans les annexes que nous donnons à la suite, à savoir dans les Pièces justificatives, et dans le Tableau généalogique. Nous avons aussi rédigé une Table chronologique, où l'on pourra suivre année par année le développement et le déclin du génie de Corneille.

[14] Jusqu'ici les biographes ont généralement ajouté au nom de Lepesant celui de Boisguilbert; mais il résulte d'une découverte récente de M. Gosselin que le titre de Boisguilbert n'appartenait pas à Marthe, mère de Corneille, mais seulement au frère de celle-ci, et qu'il fut acquis par lui longtemps après la naissance du poëte.

[15] Voyez un dessin de cette maison dans l'Album qui accompagne notre édition de Corneille. En 1821, M. de Jouy l'a visitée et l'a décrite dans son Hermite en province (tome XIII des Œuvres, p. 155 et suivantes). A cette époque elle était recouverte d'un crépi qui en avait changé l'aspect; on y avait placé un buste de Corneille et une inscription où la date de sa naissance avait été confondue avec celle de son baptême, et qui plus tard fut ainsi rectifiée:

Ici
est né, le 6 juin 1606,
Pierre Corneille.

Cette maison ayant été démolie, ainsi que l'habitation contiguë où était né Thomas Corneille, elles furent remplacées par des magasins; il ne reste plus, pour rappeler le souvenir de l'une et de l'autre, que la porte d'entrée de la première, transportée au musée d'archéologie de Rouen, et la nouvelle inscription que voici, qui fut rédigée en 1857 par l'Académie de Rouen:

Ici
étaient les maisons
où sont nés les deux Corneille:
Pierre, le 6 juin 1606;
Thomas, le 24 août 1625.

Cette inscription n'est point placée, par suite du refus du propriétaire, sur la maison où elle aurait dû être; elle se trouve à une certaine distance des deux endroits, très-voisins l'un de l'autre, où sont nés les frères Corneille. (Voyez le Bulletin des travaux de la Société libre d'émulation, du commerce et de l'industrie de la Seine-Inférieure, 1857-58, p. 140, et le Précis analytique des travaux de l'Académie de Rouen, 1857-58, p. 204.)

[16] Voyez ci-après, Pièces justificatives, no I. Page XXI.

[17] Pierre Corneille (le père), par E. Gosselin, Rouen, 1864, in-8o.

[18] Voyez, dans notre Album, le dessin de la propriété de Petit-Couronne.

[19] Catalogue des principaux livres de la bibliothèque de feu M. Villenave.... dont la vente aura lieu.... le lundi 15 février 1848.... Paris, Chinot, in-8o, no 969.

[20] Voyez Pierre Corneille et son temps.... par M. Guizot, Paris, 1858, in-12, p. 143, note 2.

[21] Voyez notre tome IV, p. 3.

[22] Ce passage latin est emprunté à la VIIe satire de Juvénal, vers 207, 209 et 210.—Le volume de la bibliothèque de la Sorbonne a déjà été décrit dans un article de l'Athenæum français du 22 décembre 1855 (p. 1114), signé A. de Bougy, et dans l'édition de la traduction de l'Imitation par Corneille, publiée en 1857 par M. Alexandre de Saint-Albin, chez l'éditeur Lecoffre.

[23] Tome X, p. 220-222.

[24] Voici le texte latin: Magnam ille sibi meritis suis quæsiverat nominis claritatem, planeque regnabat in theatris, quum decoris sui oblitus demittere cœpit animum ad levissimas scriptiones, ingenii sui præstantia minime dignas. Si quod enim felicibus auspiciis exierat carmen ex scholasticorum exhedris, his se dabat interpretem quos vix operum suorum interpretes ferre debuisset. (P. D. Huetii, Commentarius de rebus ad eum pertinentibus, liber V, p. 313. Amstelodami, 1718.)

[25] Voyez Pièces justificatives, no II. Page XXI

[26] Nouvelles de la république des lettres, janvier 1685, 2e édition, p. 89.—Voyez ci-après, Pièces justificatives, no III. Page XXI.

[27] Pierre Corneille (le père), p. 4.

[28] Particularités de la vie judiciaire de Pierre Corneille, par E. Gosselin, Rouen, 1865, p. 6.

[29] Tome X, p. 77.

[30] Voyez tome I, p. 127 et p. 128.

[31] Particularités de la vie judiciaire de P. Corneille, p. 15.

[32] Voyez tome I, p. 126.

[33] Voyez tome X, p. 77.

[34] Tome X, p. 26.

[35] Tome X, p. 55.

[36] Tome I, p. 270.

[37] Ibidem.

[38] Tome X, p. 24 et suivantes.

[39] Tome X, p. 57.

[40] Voyez tome X, p. 71.

[41] Tome III, p. 207 et suivantes.

[42] Tome III, p. 3 et suivantes.

[43] Tome X, p. 74 et 79.

[44] Tome II, p. 118.

[45] Tome XII, p. 441-461.

[46] Tome XII, p. 502-515.

[47] Tome III, p. 53-76.

[48] Tome XII, p. 463-501.

[49] Voyez Pièces justificatives, no IV. p. XXVI, et, dans l'Album, les armoiries de la famille Corneille.

[50] Tome III, p. 16.

[51] On appelait ainsi, dit l'Académie, un officier établi pour commander aux gardes d'une forêt éloignée des maîtrises.

[52] Voyez Pièces justificatives, no V.

[53] Voyez ibidem, no VI.

[54] Voyez au tome III, p. 254-257, ce que nous avons dit de cette lecture, dont les biographes de Corneille n'avaient pas parlé jusqu'ici.

[55] Voyez tome III, p. 254.

[56] Œuvres de Fontenelle, Vie de Corneille, tome III, p. 122 et 123 (édition de 1742).

[57] Petri Cornelii Epicedium.

Hos versus scripsi quum falso nobis nuntiatum fuisset Cornelium, quo die uxorem duxerat, diem suum ex peripneumonia obiisse: nam vivit Cornelius, et precor vivat.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Vita fugit, sed fama manet tua, maxime vatum,
Sæcla feres Clarii munere longa Dei.
Donec Apollineo gaudebit scena cothurno,
Ignes dicentur, pulchra Chimena, tui;
Quos male qui carpsit, dicam, dolor omnia promit,
Carminis Iliaci nobile carpat opus.
Itale, testis eris; testis qui flumina potas
Flava Tagi; nec tu, docte Batave, neges:
Omnibus in terris per quos audita Chimena;
Jamque ignes vario personat ore suos.
Nec tu, crudelis Medea, taceberis unquam,
Non Graia inferior, non minor Ausonia.
Vos quoque tergemini, mavortia pectora, fratres,
Et te, Cinna ferox, fama loquetur anus.
Quid referam soccos, quos tempora nulla silebunt,
Totque, Elegeia, tuos, totque, Epigramma, sales?

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

(Miscellanea, 1652, in 4o, p. 17-20.)

[58] Tome X, p. 437.

[59] Corneille fut de son temps un poëte fort à la mode, et fort admiré des précieuses. On pourrait l'établir par de très-nombreux témoignages. On lit dans le Dictionnaire des précieuses de Somaize (édition de M. Livet, tome I, p. 290): «Noziane (la comtesse de Noailles) est une précieuse aussi spirituelle qu'elle a l'humeur douce. Elle aime le jeu; les vers lui plaisent extraordinairement, mais elle ne les sauroit souffrir s'ils ne sont tout à fait beaux, et c'est par cette raison qu'elle protége les deux Cléocrites (Pierre et Thomas Corneille), qui ne font rien que d'achevé, et qui, dans la composition des jeux du cirque, surpassent tous les auteurs qui ont jamais écrit.»—Dans un opuscule intitulé la belle de Ludre, Nancy, 1861, on trouve le passage suivant, tiré d'une oraison funèbre inédite: «Les Benserade, les Racine, les Corneille rendront témoignage que personne ne savoit mieux estimer les choses louables, ni mieux louer ce qu'elle estimoit.»

[60] Tome X, p. 10 et 11.

[61] Voyez tome III, p. 466.

[62] Anecdotes dramatiques, tome II, p. 84.

[63] Tome III, p. 254 et 255.

[64] Des Jugements, no 56, tome II, p. 101 de l'édition de M. Servois.

[65] «Corneille ne sentoit pas la beauté de ses vers,» a dit Segrais (Mémoires anecdotes, tome II des Œuvres, 1755, p. 51). Charpentier, plus rigoureux, accusant, comme d'autres l'ont fait, Corneille d'avidité et d'avarice, s'exprime ainsi: «Corneille..., avec son patois normand, vous dit franchement qu'il ne se soucie point des applaudissements qu'il obtient ordinairement sur le théâtre, s'ils ne sont suivis de quelque chose de plus solide.» (Carpenteriana, Paris, 1724, p. 110.)

[66] Mélanges d'histoire et de littérature, recueillis par Vigneul Marville (Bonaventure d'Argonne), 1701, tome I, p. 167 et 168.

[67] Œuvres de Fontenelle, tome III, p. 124 et 125.

[68] Tome X, p. 477.

[69] Voyez tome III, p. 466-468.

[70] Voyez tome X, p. 424.—Si cette date était adoptée, ce serait à la lecture de Polyeucte dont nous venons de parler que se rapporterait en partie le passage suivant de la Bibliothèque de Goujet, que nous avons cité au tome IV (p. 277[70-a], dans la Notice de la Suite du Menteur. «Ces lettres (de Chapelain).... montrent aussi que Corneille fréquentoit souvent M. le chancelier Seguier et l'hôtel de Rambouillet, et qu'il lisoit ses pièces dramatiques avant de les livrer au théâtre.» (Lettres du 16 août 1643 et du 8 novembre 1652.)

[70-a] Où il faut, dans la note 2, remplacer tome XVII par tome XVIII.

[71] Tome IV, p. 130.

[72] Voyez Pièces justificatives, no VII.

[73] Tome IV, p. 399.

[74] Voyez Pièces justificatives, no VIII.

[75] Voyez notre tome X, p. 104 et suivantes.

[76] Corneille disait un jour avec orgueil que «lui et Rotrou feroient subsister des saltimbanques.» (Menagiana, Paris, 1715, tome III, p. 306.)

[77] Tome X, p. 445.

[78] Tome V, p. 115 et 116.

[79] Bolæana, Amsterdam, 1742, p. 112.

[80] Tome V, p. 141.

[81] Il faut consulter sur les portraits de Corneille l'excellente notice de M. Hellis intitulée: Découverte du portrait de Corneille peint par Ch. Lebrun, Rouen, le Brument, 1848, in-8o. L'auteur signale particulièrement: le portrait gravé, in-4o, de Michel Lasne, qui porte la date de 1643, et qui a été reproduit plusieurs fois en tête des œuvres du poëte, notamment dans l'édition in-12 de 1644; le portrait fait par le Brun en 1647, gravé en 1766 par Ficquet, et dont on peut voir la reproduction dans l'Album qui accompagne notre édition; le portrait gravé par Vallet, d'après le dessin de Paillet, pour l'édition in-folio, de 1663, du Théâtre de Corneille; enfin le portrait maladroitement flatté et fort peu ressemblant exécuté par Sicre, gravé par Cossin en 1683, et par Lubin pour les Hommes illustres de Perrault, publiés de 1696 à 1701. On voit au musée de Rouen, sous le no 477, un «Portrait de Pierre Corneille par Philippe de Champaigne, acquis en 1860;» mais cette attribution à Philippe de Champaigne ne paraît pas mériter beaucoup de confiance.

[82] Tome X, p. 116.

[83] Tome X, p. 449.—Voyez aussi la Notice d'Andromède, tome V, p. 248-251.

[84] Tome X, p. 122.

[85] Tome X, p. 452 et 453.

[86] Tome X, p. 125-128.

[87] Voyez tome V, p. 399 et 400.

[88] Gazette de 1650, p. 184, et p. 307 et 308.

[89] Voyez Pièces justificatives, no IX.

[90] Voyez Pièces justificatives, no X.

[91] Tome VI, p. 5.

[92] Tome VI, p. 5.

[93] Livre I, épître 1, vers 8 et 9.

[94] Idée des spectacles anciens et nouveaux, par M. M. D. P. (Michel de Pure). A Paris, chez Michel Brunet, 1668, p. 168.

[95] Tome VIII, p. 17.

[96] Voyez Pièces justificatives, no XI.

[97] Voyez tome X, p. 458-473.

[98] La bibliothèque mise en vente, par suite de saisie, était celle d'un commis au greffe du parlement de Normandie. On lit dans le procès-verbal de la première vacation:

Corneille.
10
Neuf livres in-octavo couverts de parchemin, tous différents, contre les jésuites, adjugés à M. Corneille, demeurant rue de la Pie, à 6 livres.

Dans celui d'une vacation suivante:

Corneille.
227
Un Blondi de Roma triumphante, in-folio couvert en bois,
adjugé audit sieur Corneille, à 8 livres.

Et enfin dans la sixième et dernière:

Corneille.
244.
Un Dante italien, in-folio, adjugé audit sieur Corneille, 12 livres.
 

Rien jusque-là ne prouve qu'il soit ici question de Pierre plutôt que de Thomas. M. Gosselin, prévoyant l'objection, la réfute ainsi: «A cela je n'ai qu'une réponse à faire: c'est que l'année dernière, ayant trouvé à la foire de Saint-Romain un mauvais exemplaire de de Roma triumphante, j'y ai vu, à ne m'y pas tromper, cinq à six mots de la main de Pierre Corneille. J'ai voulu l'acheter, mais il était trop tard; une personne, que je n'ai pu connaître, l'avait, avant moi, payé et fait mettre en réserve.» (Œuvres complètes de P. Corneille, édition de M. J. Taschereau, 1857, tome I, p. XXIV et XXV.)

Il serait fort intéressant de reconstituer la bibliothèque de Corneille. Par malheur, je n'ai à mentionner, outre le volume qui lui fut donné en prix (voyez ci-dessus, p. XIX), et ceux qui précèdent, que deux autres ouvrages. Encore le second donne-t-il lieu à un doute très-fondé (voyez ci-après). Ce sont: 1o les Tableaux des deux Philostrate, volume in-folio, qui porte au commencement la signature de Pierre Corneille et à la fin celle de Thomas Corneille, et était conservé par un M. de Boisguilbert près de Louviers; le sujet de Rodogune fait partie de ces tableaux; c'est peut-être la vue de la gravure qui a donné au poëte l'idée de le traiter. 2o Aresta amorum, Parisiis, apud J. Ruellium. Sur le titre est écrit: Par Martial d'Auvergne, procureur au parlement de Paris. Corneille aî.... La fin du mot est dans la marge et ne se lit pas bien. L'orthographe aîné, avec un accent circonflexe, n'était pas inconnue du temps de Corneille; mais nous avons toute raison de croire que ce n'était pas la sienne (voyez tome XI, p. XC).

Le premier de ces renseignements nous a été fourni par un carton de Notes et documents manuscrits relatifs à P. Corneille, venant de M. Houel et de quelques autres personnes, et faisant partie de la bibliothèque de M. le baron Taylor, qui a bien voulu nous les communiquer; le second est dû à l'obligeance de M. Julien Travers.

[99] Tome X, p. 133.

[100] Tome X, p. 135.

[101] Tome X, p. 137.

[102] Tome X, p. 473-476.

[103] Tome X, p. 168.

[104] Voyez tome X, p. 146, note 2.

[105] Tome X, p. 148 et 149.

[106] Tome VI, p. 122.

[107] Tome VI, p. 124.

[108] Tome VI, p. 126.

[109] Tome X, p. 153.

[110] Tome VI, p. 223-227.

[111] Tome X, p. 482.

[112] Santeul, dans un passage curieux, qu'on a négligé de recueillir, nous montre notre poëte préoccupé de l'avenir, et prévoyant que sa diction paraîtra un jour surannée: «La langue françoise est une grande reine qui change de siècle en siècle d'équipage et de couleurs, parce que l'usage est un tyran qui la gouverne sans raison. Le grand Corneille me dit très-souvent (lui dont le théâtre est si bien paré) qu'il sera un jour habillé à la vieille mode.» (Réponse de Santeul à la critique des inscriptions faites pour l'arsenal de Brest.)

[113] Pratique du théâtre, p. 26 et 27.

[114] Ibidem, p. 403.

[115] Tome X, p. 486.

[116] Tome I, p. 16.

[117] Tome X, p. 487.

[118] Voyez tome X, p. 488 et 489.

[119] Voyez tome X, p. 489-492.

[120] Voyez tome X, p. 490, notes 1, 4 et 5, et p. 491, note 4.

[121] Voyez tome VI, p. 353 et 354.

[122] Voyez tome X, p. 494.

[123] Tome X, p. 496.

[124] Voyez tome X, p. 367 et 368.

[125] Voyez tome X, p. 183 de notre édition.

[126] Œuvres complètes de P. Corneille, 1857, tome I, p. XXVI.

[127] Voyez Pièces justificatives, no XII.

[128] Voyez Pièces justificatives, no XIII.

[129] Cette liste, de format in-4o, a été publiée chez Pierre le Petit, imprimeur ordinaire du Roi et de l'Académie. L'exemplaire que nous en avons vu appartient à la Bibliothèque impériale, où il porte le no Z 2284 Hf 76  . L'article consacré à Corneille y est ainsi conçu:

1647. Pierre Corneille, cy-deuant Aduocat General à la Table de marbre de Normandie, ruë de Clery.

[130] Voyez tome X, p. 175.

[131] Voyez ibidem, p. 176.

[132] Tome VI, p. 449 et suivantes.

[133] Seconde Dissertation.... sur.... Sertorius. Recueil de Granet, tome I, p. 285.

[134] Tome IX, p. 6.

[135] Hommes illustres, Paris, 1677 et 1678, p. 96.

[136] Tome X, p. 185.

[137] Voyez tome X, p. 498.

[138] Voyez tome X, p. 189, note 2.—Rappelons à ce propos que Corneille n'habitait pas alors rue d'Argenteuil, puisque, comme nous l'avons vu, il logeait encore en 1676 rue de Cléry.

[139] Tome X, p. 383.—La devise placée en tête de cette élégie est reproduite dans la Philosophie des images du P. Menestrier, 1682, p. 314.

[140] Voyez tome X, p. 193.

[141] Voyez ci-dessus, p. LII, et tome III, p. 107, note 2.—La plupart des témoignages contemporains établissent que Corneille était exempt de toute envie, mais que, de fort bonne foi, il n'appréciait pas à sa valeur le talent de Racine. Valincourt dit, en parlant de ce poëte, dans une lettre adressée à l'abbé d'Olivet: «qu'étant allé lire au grand Corneille la seconde de ses tragédies, qui est Alexandre, Corneille lui donna beaucoup de louanges, mais en même temps lui conseilla de s'appliquer à tout autre genre de poésie qu'au dramatique, l'assurant qu'il n'y étoit pas propre. Corneille étoit incapable d'une basse jalousie: s'il parloit ainsi à Racine, c'est qu'il pensoit ainsi; mais vous savez qu'il préféroit Lucain à Virgile.» (Histoire de l'Académie françoise, édition de M. Livet, tome II, p. 336.) Il était particulièrement blessé du défaut d'exactitude historique qu'il remarquait dans certains ouvrages de Racine: «Étant une fois près de Corneille sur le théâtre, à une représentation du Bajazet, il me dit: «Je me garderois bien de le dire à d'autre que vous, parce qu'on diroit que j'en parlerois par jalousie; mais prenez-y garde, il n'y a pas un seul personnage dans le Bajazet qui ait les sentiments qu'il doit avoir, et que l'on a à Constantinople: ils ont tous, sous un habit turc, le sentiment qu'on a au milieu de la France.» Il avoit raison, et l'on ne voit pas cela dans Corneille: le Romain y parle comme un Romain, le Grec comme un Grec, l'Indien comme un Indien, et l'Espagnol comme un Espagnol.» (Mémoires anecdotes de Segrais, tome II des Œuvres, 1755, p. 43.)

[142] Voyez tome VII, p. 185-196.—Nous avons reproduit à la page 193 de la Notice de Tite et Bérénice quatre vers rapportés par Subligny, dont nous ne connaissions pas l'auteur et que nous regardions comme étant probablement de celui qui les avait cités. Voici la pièce même d'où ils sont tirés; nous en devons la communication à l'obligeance de M. Paul Lacroix:

A Monsieur de Corneille l'aîné, sur le rôle de Tite dans sa Bérénice.

Quand Tite dans tes vers dit qu'il se fait tant craindre,
Qu'il n'a qu'à faire un pas pour faire tout trembler,
Corneille, c'est Louis que tu nous veux dépeindre;
Mais ton Tite à Louis ne peut bien ressembler:
Tite, par de grands mots, nous vante son mérite;
Louis fait, sans parler, cent exploits inouïs;
Et ce que Tite dit de Tite,
C'est l'univers entier qui le dit de Louis.

(Billets en vers de M. de Saint-Ussans. Paris, Jean Guignard et Hilaire Foucault, 1688, p. 6.)

[143] Voyez tome X, p. 245 et 246.

[144] Voyez tome VII, p. 280 et 288.

[145] Tome X, p. 252.

[146] Voyez tome VII, p. 378.

[147] Tome VII, p. 455.

[148] Tome X, p. 308.

[149] Tome X, p. 313 et 314, et p. 501.

[150] Voyez Pièces justificatives, no XIV.

[151] Nouveaux Détails sur P. Corneille, dans le Précis analytique des travaux de l'Académie de Rouen, 1834, p. 167.

[152] Le Mercure galant, mars 1680, p. 261.

[153] Tome X, p. 334.

[154] Tome X, p. 339.

[155] Notice sur la maison et la généalogie de Corneille, par A. G. Ballin, Rouen, mai 1833, p. 8.—Voyez les Pièces justificatives, no XV.

[156] Œuvres de Fontenelle, tome III, p. 120.

[157] Mémoires sur la Vie de Jean Racine, dans les Œuvres de Racine publiées par M. Mesnard, tome I, p. 265.—Boursault rapporte le fait à la page 465 des Lettres nouvelles.

[158] Défense du grand Corneille en tête des Œuvres diverses de P. Corneille (Paris, 1738, in-12), p. XXXII et XXXIII.

[159] Mercure galant, octobre 1684, p. 179.

[160] Voyez République des lettres, janvier 1685, p. 33; et ci-après, Pièces justificatives, no XVI.

[161] Œuvres de Fontenelle, tome III, p. 120.

[162] Il serait assez difficile de déterminer au juste dans quelle mesure Corneille participait aux travaux de l'Académie; toutefois le passage suivant des Factums de Furetière semble indiquer qu'il n'assistait pas fort régulièrement aux séances ordinaires:

«Si en général j'ai appelé jetonniers ceux qui sont assidus à l'Académie pour vaquer au travail du Dictionnaire, je n'ai pu trouver de nom plus propre et plus significatif pour les distinguer des académiciens illustres par leur qualité et par leur mérite, dont les noms sont dans la liste, qui n'ont aucune part à cet ouvrage et qui ne se trouvent qu'aux assemblées solennelles de réceptions; encore n'ai-je pas la gloire de l'invention de ce titre: elle est due au grand Corneille, qui en a été le parrain, et qui donna un billet d'exclusion au sieur de la Fontaine parce qu'il le jugeoit dangereux aux jetons, sur le fondement que c'est un misérable qu'on nourrit par charité et qui en a besoin pour subsister. On ne peut pécher après l'exemple d'un si grand homme, et son autorité est de tel poids, que tous les confrères ont suivi son exemple, et se traitent les uns les autres de jetonniers, selon qu'ils affectent plus ou moins d'être assidus, et de se trouver avant que l'heure sonne pour participer à cette distribution.» (Recueil des Factums d'Antoine Furetière, édition de M. Asselineau, tome I, p. 304.)

Nous ne pouvons contrôler aujourd'hui ce que dit Furetière, et il serait imprudent de lui accorder trop de confiance. Remarquons toutefois que le peu de documents dont nous pouvons disposer nous montrent en effet Corneille assistant aux cérémonies publiques, mais ne prenant pas toujours une part bien active aux occupations de la Compagnie. Ainsi en 1672, lorsque l'Académie française se rend à Versailles pour remercier le Roi d'avoir remplacé le chancelier Seguier comme protecteur de la Compagnie, le Mercure du mois de mars (tome I, p. 221 et 222) signale la présence de Corneille; au contraire, nommé membre d'une commission qui fut occupée, du 14 août au 12 octobre 1673, à réunir, pour la préparation du Dictionnaire, des Observations touchant l'orthographe, il n'a même pas mis son visa à ce travail, où ses opinions sur l'orthographe, placées dans l'Avertissement de son édition du Théâtre publiée en 1663, ont été longuement discutées et en général favorablement reçues. Voyez les Cahiers de remarques sur l'orthographe françoise que j'ai publiés en 1863 (p. VIII, XXIII et 97.)

Ses collègues du reste n'exigeaient pas de lui une trop rigoureuse exactitude, fiers qu'ils étaient de le posséder parmi eux. «Ce n'est pas la coutume de l'Académie, dit Segrais dans ses Mémoires, de se lever de sa place dans les assemblées pour personne, chacun demeure comme il est; cependant lorsque M. Corneille arrivoit après moi, j'avois pour lui tant de vénération que je lui faisois cet honneur. C'est lui qui a formé le théâtre françois.» (Mémoires anecdotes de Segrais, tome II des Œuvres, p. 158.)

[163] Laisse en entrant ici tes lauriers à la porte.
(Horace, vers 1376, tome III, p. 342.)

[164] Ces pièces, déjà connues pour la plupart, mais seulement par extraits, ont été presque toutes copiées à Rouen sous la direction de M. Ch. de Beaurepaire, archiviste de la Seine-Inférieure. Elles sont en grande partie dues à ses recherches et à celles de MM. Floquet, Deville et Gosselin.

[165] On lit en marge: «Adat du Roy en la Table du Marbre.»

[166] Ces lettres de noblesse furent enregistrées, le 27 mars 1637, dans la chambre des comptes de Normandie, et renouvelées par Louis XIV, en mai 1669, en faveur de Pierre et de Thomas Corneille.

[167] D'azur, à une face d'or, chargée de trois testes de lion de gueules, et accompagnée de trois estoiles d'argent, deux en chef et une en pointe. (Armorial général de la France, Ville de Paris, tome I, fol. 1066. Bibl. imp., département des manuscrits.)—Voir ces armoiries dans l'Album joint à notre édition.

[168] Cet acte, qui fait partie du fonds de Saint-Ouen de Rouen aux archives de la Seine-Inférieure, nous était inconnu. Il nous a été signalé et communiqué par notre savant confrère, M. Ch. de Beaurepaire, archiviste du département. La première partie de cet acte, jusqu'à la signature, est entièrement de l'écriture de Corneille.

[169] «Pitancier. Officier claustral qui subsiste encore dans quelques abbayes, qui distribuoit autrefois la pitance aux moines.» (Furetière, Dictionnaire universel, 1690.)

[170] Ces pièces font partie des minutes du greffe du Parlement et se trouvent réunies en une liasse intitulée: Dossier de Pierre Corneille.

[171] Demeuré en blanc dans l'original.

[172] Ici deux ou trois mots effacés par l'humidité. L'ensemble de la pièce a du reste beaucoup souffert et est aujourd'hui très-peu lisible.

[173] Corneille a substitué «de son labeur» à «de ses intentions.»

[174] Écrit de la main d'un clerc de Jacques Goujon et corrigé en plusieurs endroits par Corneille.—On lit au bas de ce projet, dans la marge, ces mots écrits perpendiculairement de la main de Jacques Goujon: Privilege Corneille refusé, et après «Par le Roy,» ces mots: Pour les comediens du marais pour la d. lettre.

[175] Ce reçu a été publié dans le Précis analytique des travaux de l'Académie de Rouen; il était inséré dans le rapport de M. Decorde, secrétaire de la classe des lettres, et se trouvait précédé de l'exposé suivant:

«Une pièce inédite, due aux recherches toujours si précieuses de M. de Beaurepaire, a achevé de mettre en lumière combien était simple et modeste l'intérieur de la maison dans laquelle s'écoula la jeunesse du grand poëte. C'est un reçu donné le 25 juin 1644, par son frère Antoine, religieux du Mont-aux-Malades, à Mme Corneille, sa mère, et contenant la nomenclature de divers objets mobiliers qu'il avait dû lui emprunter, quand il alla prendre possession de la cure de Fréville, n'ayant pas le moyen de les acheter.»

[176] En marge: «Nota que ladite rente n'estoit escheue qu'a la Saint-Michel 1651, et non pas a Pasques; l'erreur a commencé au compte rendu par Desalleurs en l'année mil six cens trente quatre.»

[177] Il y a ici un blanc dans le manuscrit.

[178] Le prénom est resté en blanc.

[179] Prénom en blanc.

[180] En marge: «Nota qu'il y a erreur aux comptes precedens pour les dabtes dudit contrat, qui est du 20 de febvrier 1614.»

[181] Le manuscrit n'indique pas la somme.

[182] Corneille a mis assistante par mégarde.

[183] Tout ce qui suit, à partir de ce nouveau paragraphe, n'est plus de la main de Corneille.

[184] Les mots et domestiques ont été ajoutés en interligne.

[185] Voyez la note précédente [184].

[186] Nous devons la communication de cette pièce à M. Gosselin, à qui elle appartient.

[187] Voyez ci-dessus, p. LXXIII note [170].—On lit en marge de la Supplique: «Jobey pr, Delafosse pr, Fremons pr

[188] On avait d'abord écrit: au cimetiere; ces mots ont été effacés.

[189] Nos sources pour ce tableau et le suivant sont: l'édition des Œuvres de Corneille publiés par Lepan en 1816; l'Histoire de la vie et des ouvrages de P. Corneille par M. Taschereau et les récentes recherches dont M. Gosselin a fait paraître les résultats dans la brochure intitulée Pierre Corneille (le père), Rouen, 1864, p. 39 et suivantes.

[190] M. Gosselin signale un fait important, que nous rapportons d'après lui sous réserve, et qui semblerait indiquer que, certainement à l'opinion généralement reçue, ce fils de Corneille serait mort sans laisser d'enfant survivant, et que la descendance qu'on lui attribue appartiendrait à une autre famille Corneille. Pierre Corneille, fils aîné du poëte, «soutenait à Rouen, depuis 1692, un procès; il l'avait gagné, mais l'exécution de l'arrêt avait suscité tant d'incidents qu'à sa mort tout n'était pas fini; on plaidait maintenant sur les dépens. Or, le 10 mars 1690, Thomas Corneille, abbé d'Aiguevive, vint au parlement de Rouen pour terminer l'affaire, et non-seulement il prend le nom de sieur de Damville, que portait son frère, mais il prend la qualité d'héritier, sous bénéfice d'inventaire, de Pierre Corneille, gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, sieur de Damville son frère décédé. Mais l'enfant de Pierre Corneille était-il donc mort? Sans cela Thomas n'eût point pris la qualité d'héritier bénéficiaire de Pierre; et si cet enfant était mort, que reste-t-il de sa descendance? Rien, ou plutôt personne.» (Pierre Corneille, le père, p. 42.)

[191] Il y a 11, et non 31, dans l'acte de décès publié par M. Taschereau à la page 279 de la seconde édition de sa Vie de Corneille, mais c'est une erreur de transcription ou d'impression. La pièce originale porte 31.

[192] Nous avons cru inutile d'énumérer ici toute la descendance de Marie Corneille, nous contentant d'indiquer la parenté de Charlotte Corday avec Corneille. M. Vatel, qui a relevé tous les actes de cette branche de la famille, prépare en ce moment un travail qui contiendra sur ce point les plus curieux détails.

[193] Nous n'avons pas cru devoir faire figurer dans cette table les ouvrages attribués à Corneille, mais que, pour la plupart, nous n'avons pas considérés comme étant réellement de lui. Ils ne forment du reste que trois groupes faciles à parcourir: 1o Écrits en faveur du Cid, tome III, p. 53-76; 2o Poésies diverses, Appendice, tome X, p. 344-388; 3o Appendice des lettres, tome X, p. 503 et 504.

[194] Nous avions d'abord laissé la Galerie du Palais à l'année 1634 et la Place royale à l'année 1635, où les placent les frères Parfait et tous les historiens du théâtre. On peut voir tome X, p. 7, quels sont les motifs qui nous ont fait changer d'avis.

[195] Voyez la note précédente [194] .

[196] Sur les motifs qui nous ont fait placer aux dates ici marquées Polyeucte, Pompée, le Menteur et la Suite du Menteur, que nous avions laissés d'abord, d'après les frères Parfait et les biographes de Corneille, aux années 1640, 1641, 1642 et 1643, voyez tome X, p. 423-425.

[197] Cet avis est tiré du recueil intitulé Œuvres de Corneille, première partie (contenant: Mélite, Clitandre, la Veuve, la Galerie du Palais, la Suivante, la Place Royale, Médée et l'Illusion comique). Rouen et Paris, 1644, petit in-12. Il a été reproduit en tête des réimpressions de la première partie, de 1648 à 1657 inclusivement.

[198] Var. (édit. de 1648-1657): pour ne me repentir pas.

[199] Var. (édit. de 1648): ce qu'il y avoit.

[200] Ce second avis est en tête du recueil intitulé Œuvres de Corneille, seconde partie (contenant: le Cid, Horace, Cinna, Polyeucte, Pompée, le Menteur et la Suite du Menteur). Rouen et Paris, 1648, petit in-12. Cette seconde partie est destinée à compléter la première partie de 1644 et la réimpression qui en a été faite en 1648. L'avis au lecteur a été reproduit dans les éditions de la seconde partie, jusqu'en 1657.

[201] Ce petit mot, que Corneille cite de mémoire, n'est pas d'Horace. Il y a dans la XVIe idylle d'Ausone, de Viro bono, un vers qui commence par Ne quid hiet, mais où il s'agit de tout autre chose que de la liaison des scènes; et dans l'Art poétique d'Horace (V. 194) on lit un précepte ainsi conçu: Neu quid medios intercinat actus, etc., précepte relatif au chant du chœur entre les actes. Corneille aurait-il confondu ces deux passages?

[202] Cette tragi-comédie pastorale de Guarini, représentée pour la première fois à Turin en 1585, eut du vivant de son auteur quarante éditions. Il en a paru deux en 1590: l'une à Venise, in-4o; l'autre à Ferrare, in-12. On ignore laquelle est la première.

[203] Ce troisième avis, pour lequel nous avons suivi le texte de l'édition de 1682, avait paru d'abord dans celles de 1663 (in-folio), de 1664 et de 1668 (in-8o), avec quelques différences que nous indiquerons. L'édition de 1660 n'est précédée d'aucun avertissement. Comme ce morceau est un exposé du système d'orthographe que Corneille avait adopté, nous avons tenu à en donner une sorte de fac-simile: c'était le seul moyen de faire comprendre les règles qu'établit l'auteur et les détails où il entre. Les fautes et les inconséquences que l'on remarquera çà et là, montrent combien il était fondé à dire, à la fin de cet avis, que les imprimeurs avaient eu de la peine à suivre ses instructions. Dans les éditions de 1663, 1664, 1668, ils n'avaient même pas fait la distinction, dont notre poëte parle en commençant, de l'i et du j, de l'u et du v.

[204] Dans l'édition de 1663, l'avis commence ainsi:

«Ces deux Volumes contiennent autant de Pieces de Theatre que les trois que vous auez veus cy-deuant imprimez in Octavo[204-a]. Ils sont réglez à douze chacun, et les autres à huit. Sertorius et Sophonisbe ne s'y joindront point[204-b], qu'il n'y en aye assez pour faire vn troisiéme de cette Impression, ou vn quatriéme de l'autre. Cependant comme il ne peut entrer en celle-cy que deux des trois Discours qui ont seruy de Prefaces à la précedente, et que dans ces trois Discours j'ay tasché d'expliquer ma pensée touchant les plus curieuses et les plus importantes questions de l'Art Poëtique, cet Ouurage de mes reflexions demeureroit imparfait si j'en retranchois le troisiéme. Et c'est ce qui me fait vous le donner en suite du second Volume, attendant qu'on le puisse reporter au deuant de celuy qui le suiura, si-tost qu'il pourra estre complet.

«Vous trouuerez quelque chose d'étrange, etc.»

Le début de l'avis de l'édition de 1664, in-8o, est beaucoup plus court:

«Ces trois volumes contiennent autant de Pieces de Theatre que les deux nouvellement imprimez in folio. Ils sont reglez à huit chacun, et les autres à douze. Sertorius, Sophonisbe et Othon[204-c] ne s'y joindront point, qu'il n'y en aye assez pour en faire vn quatriéme.

«Cependant vous pourrez trouuer quelque chose d'étrange, etc.»

Dans l'édition de 1668, l'avis commence de même que dans celle de 1664; mais les mots: «Vous pourrez trouver, etc.,» viennent immédiatement après les derniers mots de la seconde phrase: «les autres à douze;» et la phrase intermédiaire est omise.

[204-a] Il s'agit ici de l'édition de 1660. Les deux premiers volumes contiennent huit pièces chacun, comme le dit Corneille, mais le troisième n'en renferme que sept: Rodogune, Héraclius, Andromède, Don Sanche d'Arragon, Nicomède, Pertharite et Œdipe.

[204-b] Ces deux pièces avaient été représentées en 1662 et en 1663.

[204-c] Cette dernière pièce a été représentée à Fontainebleau à la fin de juillet 1664, et l'achevé d'imprimer du Ier volume de l'édition de 1664 porte la date du 15 août.

[205] On a prétendu, mais à tort, que Ramus avait proposé le premier de distinguer dans l'impression l'i du j et l'u du v. Il faut remonter au moins jusqu'à Meigret, qui a dit en 1550 dans le Tretté de la grammere francoeze: «Rest'encores j consonante a laqell ie done double proporcion de celle qi et voyelle, e lui rens sa puissanc' en mon écritture.» (Folio 14 recto.) «Ao regard de l'u consonante, ell'aoroet bien bezoin d'etre diuersifiée, attendu qe qant deus uu s'entresuyuet aveq qelq'aotre voyelle nou' pouuons prononcer l'un pour l'aotre.» (Folio 12 verso.) On voit, du reste, que Meigret, qui pourtant ne manquait pas de hardiesse, se borne à proposer cette distinction sans la mettre lui-même en pratique.

Les imprimeurs hollandais furent les premiers à l'établir. Elle est déjà très-nettement observée dans l'Argenis de Barclay imprimée en 1630 par les Elzévirs; les majuscules seules font exception. Quelques imprimeurs des confins de la France ne tardèrent pas à suivre cet exemple. Les Zetzner, de Strasbourg, introduisirent l'U rond et le J consonne dans les lettres capitales. On trouve déjà ces caractères dans le volume intitulé: Clavis artis Lullianæ.... opera et studio Johannis Henrici Alstedl, Argentorati, sumptibus heredum Lazari Zetzneri, 1633. Cependant il faut convenir que dans le texte courant on rencontre de temps à autre quelques infractions à la règle.

[206] Ce projet a failli être officiellement adopté. On trouve des renseignements à ce sujet dans les Observations de l'Académie françoise touchant l'orthographe, conservées au département des manuscrits de la Bibliothèque impériale, dont j'ai donné l'analyse dans l'Ami de la religion du 31 mai 1860.

Ces Observations, rédigées par Mézeray, furent soumises en 1673 à l'examen de plusieurs académiciens, dont la liste se trouve en tête du volume. Corneille y figure, toutefois on ne rencontre dans ce manuscrit aucune note de lui; mais, dans son travail préparatoire, Mézeray avait rappelé en ces termes l'innovation introduite par l'illustre poëte: «Mr. de Corneille a proposé que pour faire connoistre quand l'S est muette dans les mots où qu'elle sifle, il seroit bon de mettre une S ronde aux endroits où elle sifle, comme à chaste, triste, reste, et une ſ43; longue aux endroits où elle est muette, soit qu'elle fasse longue la voyelle qui la précède, comme en tempeſte, feſte, teſte, etc., soit qu'elle ne la fasse pas, comme en eſcu, eſpine, deſdire, eſpurer, etc.»

«L'usage en seroit bon, objecte Segrais, mais l'innovation en est dangereuse.»

«Je n'y trouve point d'inconvenient, sur tout dans l'impression, réplique Doujat, et ce n'est plus une nouveauté puisque Mr. de Corneille l'a pratiqué depuis plus de dix ou douze ans.»

«Où est l'inconuenient? dit Bossuet; ie le suiurois ainsi dans le dictionnaire et i'en ferois une remarque expresse où i'alleguerois l'exemple de Mr. Corneille. Les Hollandois ont bien introduit u et v pour u voyelle et u consone, et de mesme i sans queüe ou avec queüe. Personne ne s'en est formalisé; peu à peu les yeux s'y accoustument et la main les suit.»

[207] Contée, comptée. Voyez le Lexique.

[208] On lit ici dans l'édition de 1663: «Et peut-estre le feray-je obseruer en la première impression qui se pourra faire de ces Recueils.»

[209] Il s'agit de l'édition datée de 1663, dont nous venons de parler.

[210] L'édition de 1660, dans laquelle ces discours ont paru pour la première fois, est divisée en trois volumes, et en tête de chaque volume est placé l'un des discours. L'édition de 1663 forme deux tomes qui commencent par les deux premiers discours; le troisième termine le tome II (voyez plus haut, p. 5, note 1). Enfin les trois éditions, en quatre volumes, de 1664 (in-8o), de 1668, et de 1682, contiennent un discours en tête de chacun des trois premiers volumes. La plupart des éditeurs ont séparé ces discours du Théâtre, pour les faire entrer dans les Œuvres diverses; nous avons préféré conserver le premier, suivant l'intention de Corneille, en tête du Théâtre, où les premières lignes le placent nécessairement, et nous avons cru devoir en rapprocher les deux autres, mais sans rien changer au texte, c'est-à-dire en y laissant ce qui a trait à la place que l'auteur leur avait assignée.

Si l'on veut avoir des renseignements sur le temps que ces discours ont coûté à Corneille et sur les circonstances dans lesquelles il les a composés, il faut lire sa lettre du 25 août 1660, adressée à l'abbé de Pure.

[211] Οὐ γὰρ πᾶσαν δεῖ ζητεῖν ἡδονὴν ἀπὸ τραγῳδίας, ἀλλὰ τὴν οἰκείαν. (Aristote, Poétique, chap. XIV, 2.)—Dans la phrase suivante, Aristote exprime l'idée, par laquelle Corneille commence son discours, que le but de la poésie dramatique est de plaire.

[212] Χρὴ δὲ.... ἀεὶ ζητεῖν ἢ τὸ ἀναγκαῖον, ἢ τὸ εἰκός. (Aristote, Poétique, chap. XV, 6.)

[213] Var. (édit. de 1660): les mêmes paroles qui leur semblent si claires.

[214] Var. (édit. de 1660): ce dernier mot.

[215] Voyez la Poétique, chap. IX, 5.

[216] Il y a aussi, pour ainsi, dans les éditions de 1682 et de 1692: la leçon des éditions antérieures nous a paru préférable.

Footnote 217: Aristote, Poétique, chap. IX, 7.—La Fleur, ἄνθος, pièce du poëte Agathon, contemporain de Sophocle et d'Eschyle, n'est connue que par ce passage d'Aristote.]

[218] Var. (édit. de 1660): une erreur.

[219] Var. (édit. de 1660 et de 1663): il.

[220] Ζητοῦντες γὰρ οὐκ ἀπὸ τέχνης, ἀλλ᾽ ἀπὸ τύχης εὗρον τὸ τοιοῦτον παρασκευάζειν ἐν τοῖς μύθοις. (Aristote, Poétique, chap. XIV, 10.)

[221] Περὶ ὀλίγας οἰκίας αἱ κάλλισται τραγῳδίαι συντίθενται, οἷον περὶ Ἀλκμαίωνα καὶ Οἰδίπουν.... καὶ ὅσοις ἄλλοις συμβέβηκεν ἢ παθεῖν δεινὰ ἢ ποιῆσαι. (Aristote, Poétique, chap. XIII, 5.)

[222] Var. (édit. de 1660-1664): jusques à nous.

[223] Var. (édit. de 1660 et de 1663): trente ans;—(édit. de 1664) plus de trente ans;—(édit. de 1668): quarante ans.

[224] Voyez Aristote, Poétique, chap. IV, 1 et 2.

[225] Ibid., chap. VI, 13.

[226] Ibid., chap. VI, 2.

[227] Var. (édit. de 1660): de plus que lui.

[228] Aristote, Poétique, chap. XXVI, 8 et 9.

[229] Horace, Art poétique, v. 341.

[230] Var. (édit. de 1660): Il faut prendre garde.

[231]

.... Ambitiosa recidet
Ornamenta.

(Art poétique, v. 447.)

[232] Voyez la scène 1 du IVe acte de Mélite, et l'Art poétique d'Horace, v. 174.

[233] Var. (édit. de 1660 et de 1663): les réconciliations.

[234] Voyez, dans la scène 1 du IVe acte de la Suite du Menteur, le couplet qui commence par ce vers:

Quand les ordres du ciel nous ont faits l'un pour l'autre, etc.

[235] Il s'agit ici du Thyeste de Monléon, représenté, suivant les frères Parfait, en 1633. Voyez l'Histoire du Théâtre françois, tome V, p. 31.

[236] Δοκεῖ δὲ εἶναι πρώτη διὰ τὴν τῶν θεατῶν ἀσθένειαν· ἀκολουθοῦσι γὰρ οἱ ποιηταὶ κατ᾽ εὐχὴν ποιοῦντες τοῖς θεαταῖς. (Aristote, Poétique, chap. XIII, 7.)

[237] Voyez Aristote, Poétique, chap. VI, 2.

[238] Var. (édit. de 1660): Mais comme cette utilité est particulière à la tragédie, et que cette première partie de mes poèmes ne contient presque que des comédies où elle n'a point de place, je ne m'expliquerai sur cet article qu'au second volume, où la tragédie l'emporte, et passe, etc.—La première partie de l'édition de 1660 contient les mêmes pièces que le recueil de 1644. Voyez plus haut, p. 1, note [197].

[239] Voyez Aristote, Poétique, chap. XII.

[240] Var. (édit. de 1660-1664): intégrales.

[241] Voyez Aristote, Poétique, chap. VI, 6.

[242] Var. (édit. de 1660): Qu'il y peut faire suppléer par d'autres, ce qui fait, etc.

[243] Var. (édit. de 1660): pour réparer ce défaut.

[244] Ἡ δὲ κωμῳδία ἐστὶ.... μίμησις φαυλοτέρων. (Aristote, Poétique, chap. V, 1.)

[245] Une simple intrigue.

[246] Telle est la leçon de toutes les éditions antérieures à celle de 1682, qui donne, sans doute par erreur: «pour l'élever.»

[247] Var. (édit. de 1660-1664): jusques à.

[248] Var. (édit. de 1660-1664): la plus amoureuse.

[249] Horace, Art poétique, v. 286, 287.

[250] Horace, Épîtres, liv. I, ép. XIX, v. 19.

[251] «Inveterascet hoc quoque, et quod hodie exemplis tuemur inter exempla erit.» (Annales, liv. XI, chap. XXIV.)

[252] Ἐκεῖ γὰρ ἂν οἳ ἔχθιστοι ὦσιν ἐν τῷ μύθῳ, οἷον Ὀρέστης καὶ Αἴγισθος, φίλοι γενόμενοι ἐπὶ τελευτῆς ἐξέρχονται. (Aristote, Poétique, chap. XIII, 8.)

[253] Corneille fait allusion à la tragédie de Benserade intitulée: la Mort d'Achille et la Dispute de ses armes, représentée en 1636 et publiée l'année suivante par Antoine de Sommaville.

[254] Var. (édit. de 1660): des acteurs du second ordre.

[255] Κεῖται δ᾽ ἡμῖν τὴν τραγῳδίαν τελείας καὶ ὅλης πράξεως εἶναι μίμησιν, ἐχούσης τι μέγεθος. (Aristote, Poétique, chap. VII, 2.)

Footnote 256: Ὥστε δεῖ, καθάπερ ἐπὶ τῶν σωμάτων καὶ ἐπὶ τῶν ζῴων ἔχειν μὲν μέγεθος, τοῦτο δὲ εὐσύνοπτον εἶναι· οὕτω καὶ ἐπὶ τῶν μύθων ἔχειν μὲν μῆκος, τοῦτο δ᾽ εὐμνημόνευτον εἶναι. (Ibid., 5.)]

[257] Ὅλον δέ ἐστι τὸ ἔχον ἀρχὴν καὶ μέσον καὶ τελευτήν. (Ibid., 7.)

[258] Toutes les éditions, de 1660 à 1682, donnent ici ait (et non aye).

[259] Voyez le Discours de la tragédie, p. 81 et suivantes.

[260] Περὶ δὲ τὰ ἤθη τέτταρά ἐστιν ὧν δεῖ στοχάζεσθαι· ἓν μὲν καὶ πρῶτον, ὅπως χρηστὰ ἦι.... δεύτερον δὲ τὰ ἁρμόττοντα.... τρίτον δὲ τὸ ὅμοιον.... τέταρτον δὲ τὸ ὁμαλόν. (Aristote, Poétique, chap. XV, 1.)

[261] Voyez l'Art poétique, v. 158-174.

[262] Ibid., v. 120-124.

[263] Ἐπεὶ δὲ μίμησίς ἐστιν ἡ τραγῳδία βελτιόνων, ἡμᾶς δεῖ μιμεῖσθαι τοὺς ἀγαθοὺς εἰκονογράφους· καὶ γὰρ ἐκεῖνοι, ἀποδιδόντες τὴν ἰδίαν μορφὴν, ὁμοίους ποιοῦντες, καλλίους γράφουσιν· οὕτω καὶ τὸν ποιητὴν μιμούμενον καὶ ὀργίλους καὶ ῥᾳθύμους καὶ τἆλλα τὰ τοιαῦτα ἔχοντας ἐπὶ τῶν ἠθῶν, ἐπιεικείας ποιεῖν παράδειγμα ἢ σκληρότητος δεῖ, οἷον τὸν Ἀχιλλέα ἀγαθὸν καὶ Ὅμηρος. (Aristote, Poétique, chap. XV, 8.)—La plupart des éditions, au lieu de αγαθον, donnent Αγαθων, leçon qui obligerait à modifier la traduction de la manière suivante: «C'est ainsi qu'Agathon et Homère ont représenté Achille.» La variante αγαθον est dans l'édition de Pacius (voyez ci-après, p. 34, note 1); elle y est rendue dans la version latine par fortem, non par bonum. Deux autres éditions, assez récentes encore au temps où Corneille écrivait, celle de Paccius (1597, réimprimée en 1606), et celle de G. Duval (1619, 1639, etc.), ont Αγαθων dans le texte grec, mais toutes deux bonum dans leur traduction latine, qui est celle d'Ant. Riccoboni.

[264] Fr. Robortello, philologue italien du seizième siècle, à qui l'on doit une édition de la Poétique d'Aristote accompagnée de plusieurs dissertations. Florence, 1548, in-folio.

[265] «Chaque genre a par lui-même certains degrés suprêmes de beauté, et est susceptible d'une forme très-parfaite, sans dégénérer pour cela de sa nature et de sa figure première.»

[266] Horace, Art poétique, v. 121.

[267] Dans l'édition de Jules Pacius, l'adjectif ῥαιθυμους est traduit par socordes; c'est Alexandre Paccius qui l'a rendu par desides; c'est donc de ce dernier que Corneille veut ici parler, bien qu'il ait écrit le nom par un seul c. Nous avons nommé ces deux philologues un peu plus haut (p. 33, fin de la note de la p. 32). Le second, Alexandre Paccius, après avoir revu le texte de la Poétique d'Aristote sur trois manuscrits, en avait fait une traduction latine, qu'il termina en 1527, mais à laquelle la mort l'empêcha de mettre la dernière main. Son travail fut publié par Guillaume, son fils, sous le titre suivant: Aristotelis Poetica, per Alexandrvm Paccivm, patritivm, florentinvm in latinvm, conversa. Aldus, M.D.XXXVI, in-8o.

[268] Pierre Vettori, l'un des meilleurs critiques de son temps, né à Florence en 1499, est auteur de commentaires fort estimés sur la Rhétorique, la Poétique (1573), la Politique et la Morale d'Aristote.

[269] Daniel Heinsius, philologue hollandais, publia en 1611, à Leyde, une édition de la Poétique d'Aristote, avec un traité De constitutione tragica secundum Aristotelem.

[270] Louis Castelvetro, célèbre critique italien, né au commencement du seizième siècle, auteur d'une traduction et d'un commentaire de la Poétique d'Aristote, publiés à Vienne en 1570.

[271] De Castelvetro, le seul de ces philologues qui ait traduit la Poétique en italien.

[272] «Douceur affable.»

[273] Voyez la Poétique d'Aristote, chap. XV, 6.

[274] Corneille écrit rétraindre, ce qui prouve que de son temps l's ne se prononçait pas.

[275] Voyez Horace, Art poétique, v. 312 et suivants.

[276] Horace, Art poétique, v. 123.—Il s'est ici glissé une singulière faute d'impression dans l'édition de 1660:

Sit Medea ferox indomptaque. . . .

[277] Horace, Art poétique, v. 126, 127.

[278] Var. (édit. de 1660-1668): les occasions.

[279] Var. (édit. de 1660 et de 1663): en présence.

[280] Ὁμαλῶς ἀνώμαλον, dit Aristote, chap. XV, 5, ce qui littéralement signifie plutôt «également inégal;» mais au fond le sens est le même.

[281] Ἄνευ μὲν πράξεως οὐκ ἂν γένοιτο τραγῳδία, ἄνευ δὲ ἠθῶν γένοιτ᾽ ἄν. Αἱ γὰρ τῶν νέων τῶν πλείστων ἀήθεις τραγῳδίαι εἰσί. (Aristote, Poétique, chap. VI, 11.)]

[282] Tel est le texte de 1660-1668. Dans l'édition de 1682 on lit: «Qu'il n'aye,» ce qui pourrait bien être une faute d'impression.

[283] Ἐάν τις ἐφεξῆς θῇ ῥήσεις ἠθικὰς καὶ λέξεις καὶ διανοίας εὖ πεποιημένας, οὐ ποιήσει ὃ ᾖν τῆς τραγῳδίας ἔργον. (Aristote, Poétique, chap. VI, 12.)

[284] Var. (édit. de 1660-1668): puisque elle.

[285] Var. (édit. de 1660-1668): pour consulter.

[286] Var. (édit. de 1660-1668): ces.

[287] Ἔστι δὲ πρόλογος μὲν μέρος ὅλον τραγῳδίας τὸ πρὸ χοροῦ παρόδου, ἐπεισόδιον δὲ μέρος ὅλον τραγῳδίας τὸ μεταξὺ ὅλων χορικῶν μελῶν, ἔξοδος δὲ μέρος ὅλον τραγωιδίας μεθ᾽ ὃ οὐκ ἔστι χοροῦ μέλος. (Aristote, Poétique, chap. XII, 2.)]

[288] Πάροδος μὲν ἡ πρώτη λέξις ὅλου χοροῦ. (Ibid.)]

[289] Corneille emploie un peu plus loin (p. 44) l'infinitif concurrer, pour concourir.

[290] Locution proverbiale. Dans le Trésor de la langue françoise de Nicot: «On n'en sait par où prendre» est expliqué par: Non pes, non caput apparet (on n'aperçoit ni pied ni tête). Nous disons encore dans un sens analogue: «On ne sait où se prendre.»

[291] Ces mots se trouvent déjà dans l'édition de 1660, et par conséquent Corneille avait fait dès lors dans le Menteur le changement dont il est ici parlé.

[292] Var. (édit. de 1660): Je voudrois donc que le premier acte contînt si bien le fondement de toutes les actions, qu'il fermât la porte à tout le reste.

[293] Var. (édit. de 1660): Où s'en doit faire la proposition.

[294] La fin de la phrase, depuis: «touchant les intérêts,» manque dans l'édition de 1660.

[295] Var. (édit. de 1660): après la narration écoutée.

[296] Voyez la Poétique, chap. IV, 15, et XVII, 6.

[297] Τοιαῦται δὲ ποιοῦνται ὑπὸ μὲν τῶν φαύλων ποιητῶν δι᾽ αὐτοὺς, ὑπὸ δὲ τῶν ἀγαθῶν διὰ τοὺς ὑποκριτάς. (Aristote, Poétique, chap. IX, 10.)

[298] Var. (édit. de 1660 et de 1663): devoit.

[299] Var. (édit. de 1660-1664): Et quoique feu M. Tristan (voyez la note suivante).—Tristan était mort en 1655.

[300] Cet acteur était Mondory. «Il n'étoit ni grand ni bien fait, dit Tallemant; cependant il se mettoit bien, il vouloit sortir de tout à son honneur, et pour faire voir jusqu'où alloit son art, il pria des gens de bon sens, et qui s'y connoissoient, de voir quatre fois de suite la Mariamne. Ils y remarquèrent toujours quelque chose de nouveau; aussi pour dire le vrai, c'étoit son chef-d'œuvre, et il étoit plus propre à faire un héros qu'un amoureux. Ce personnage d'Hérode lui coûta bon; car comme il avoit l'imagination forte, dans le moment il croyoit être quasi ce qu'il représentoit, et il lui tomba, en jouant ce rôle, une apoplexie sur la langue qui l'a empêché de jouer depuis. Le cardinal de Richelieu l'y obligea une fois, mais il ne put achever.» (Historiettes, tome VII, p. 174.)

Les contemporains ne tarissent pas sur le talent de Mondory dans ce rôle, ni sur l'accident qui vint le frapper au moment où il le remplissait. Le P. Rapin, après avoir parlé, dans ses Réflexions sur la Poétique (IIe partie, chap. XIX), de la singulière folie que causa aux Abdéritains une représentation de l'Andromède d'Euripide, ajoute: «On a vu, même dans ces derniers temps, quelque crayon grossier de ces sortes d'impressions que faisoit autrefois la tragédie. Quand Mondory jouoit la Mariamne de Tristan au Marais, le peuple n'en sortoit jamais que rêveur et pensif, faisant réflexion à ce qu'il venoit de voir et pénétré à même temps d'un grand plaisir.» Dans le Parnasse réformé de Guéret, Montfleury rencontrant Tristan l'apostrophe ainsi: «Vous voudriez, je pense, qu'on ne jouât jamais que Mariamne et qu'il mourût toutes les semaines un Mondory à votre service.»

[301] On lit dans l'édition de 1660: «Je sépare,» pour «j'ai séparé;» dans l'édition de 1663, qui forme, comme nous l'avons dit, deux volumes in-folio: «Comme ce recueil a été séparé en trois volumes dans l'impression qui s'en est faite in-octavo, j'avois séparé....»

[302] Var. (édit. de 1660): Je parlerai.

[303] Var. (édit. de 1660): Je réserve pour le troisième à m'expliquer.

[304] Var. (édit. de 1660): de me servir.

[305] Var. (édit. de 1660-1664): Monsieur de Balzac.—Quand les Discours parurent pour la première fois, en 1660, il n'y avait que cinq ans que Balzac était mort.

[306] Δι᾽ ἐλέου καὶ φόβου περαίνουσα τὴν τῶν τοιούτων παθημάτων κάθαρσιν. (Aristote, Poétique, chap. VI, 2.)

[307] Var. (édit. de 1660): qu'elle doit exciter.

[308] Τι δε λεγομεν την καθαρσιν, νυν μεν ἁπλως, παλιν δ' εν τοις περι Ποιητικης ερουμεν σαφεστερον. (Aristote, Politique, liv. VIII, chap. VII.)

[309] Var. (édit. de 1660 et de 1663): tout entier.

[310] Var. (édit. de 1663 et de 1664): jusques à.

[311] Ἔλεος μὲν περὶ τὸν ἀνάξιον, φόβος δὲ περὶ τὸν ὅμοιον. (Aristote, Poétique, chap. XIII, 2.)

[312] Paul Beni, littérateur et critique italien, né dans l'île de Candie au milieu du seizième siècle, auteur d'un commentaire sur la Poétique d'Aristote, publié à Padoue en 1613, et à Venise en 1623.

[313] Var. (édit. de 1660-1664): jusques à.

[314] Voyez la note [274] de la page 35. L'édition de 1660 porte: Restrainte.

[315] Corneille songe ici au peu de succès de sa tragédie de Théodore (1645); quant à l'autre sujet dont il parle, sujet tiré de la Vie de Pélopidas (chap. XXXVII-XXXIX) et de la troisième des cinq Histoires amoureuses de Plutarque, et que notre poëte regarde avec raison comme peu convenable pour notre théâtre, Alexandre Hardy l'a traité en 1604, sous ce titre: Scédase ou l'Hospitalité violée.

[316] Πρῶτον μὲν δῆλον ὅτι οὔτε τοὺς ἐπιεικεῖς ἄνδρας δεῖ μεταβάλλοντας φαίνεσθαι ἐξ εὐτυχίας εἰς δυστυχίαν· οὐ γὰρ φοβερὸν οὐδὲ ἐλεεινὸν τοῦτο, ἀλλὰ μιαρόν ἐστιν. (Aristote, Poétique, chap. XIII, 2.)

[317] La traduction de Corneille (tout à fait injuste) est trop faible en effet. Le vrai sens est: «chose scélérate, abominable, odieuse.»

[318] Οὔτε τοὺς μοχθηροὺς ἐξ ἀτυχίας εἰς εὐτυχίαν· ἀτραγῳδότατον γὰρ τοῦτό ἐστι πάντων· οὐδὲν γὰρ ἔχει ὧν δεῖ· οὔτε γὰρ φιλάνθρωπον οὔτε ἐλεεινὸν οὔτε φοβερόν ἐστι. (Aristote, Poétique, chap. XIII, 2.)]

[319] Plus haut p. (28), toutes les éditions, de 1660 à 1682, s'accordent à donner, dans le même sens: prêt de.

[320] Nous avons suivi le texte de 1660 et de 1663, qui nous paraît être la vraie leçon. On lit dans les éditions de 1664, 1668, 1682: «que la pitié.»

[321] Voyez p. 55 et p. 56.

[322] Var. (édit. de 1660 et de 1663): Si son père et sa mère ne l'eussent fait exposer, de peur que cela n'arrivât.

[323] On lit ici, dans les éditions de 1660 et de 1663, ce passage retranché dans l'édition de 1664 et dans les suivantes: «Je ne dis pas la même chose de la crainte sans la pitié, parce que je n'en sais point d'exemple, et n'en conçois point d'idée que je puisse croire agréable.»

[324] Voyez sur l'accord des participes chez Corneille, l'introduction grammaticale placée en tête du Lexique.

[325] Var. (édit. de 1660): nous donne encore.

[326] Ἀνάγκη δὴ ἢ φίλων εἶναι πρὸς ἀλλήλους τὰς τοιαύτας πράξεις, ἢ ἐχθρῶν, ἢ μηδετέρων. Ἂν μὲν οὖν ἐχθρὸς ἐχθρόν ἀποκτείνῃ, οὐδὲν ἐλεεινὸν οὔτε ποιῶν οὔτε μέλλων δείκνυσι, πλὴν κατ᾽ αὐτὸ τὸ πάθος· οὐδ᾽ ἂν μηδετέρως ἔχοντες. Ὅταν δ᾽ ἐν ταῖς φιλίαις ἐγγένηται τὰ πάθη, οἷον εἰ ἀδελφὸς ἀδελφὸν, ἢ υἱὸς πατέρα, ἢ μήτηρ υἱὸν, ἢ υἱὸς μητέρα ἀποκτείνει, ἢ μέλλει, ἤ τι ἄλλο τοιοῦτον δρᾷ, ταῦτα ζητητέον. (Aristote, Poétique, chap. XIV, 4.)]

[327] Et manque dans l'édition de 1663.

[328] Var. (édit. de 1663): le connoît ou ne connoît pas.

[329] Combination, combinaison. Voyez le Lexique.

[330] Ἔστι μὲν γὰρ οὕτω γίνεσθαι τὴν πρᾶξιν ὥσπερ οἱ παλαιοὶ ἐποίουν, εἰδότας καὶ γιγνώσκοντας, καθάπερ καὶ Εὐριπίδης ἐποίησεν ἀποκτείνουσαν τοὺς παῖδας τὴν Μήδειαν. ἔστι δὲ πρᾶξαι μὲν, ἀγνοοῦντας δὲ πρᾶξαι τὸ δεινὸν, εἶθ᾽ ὕστερον ἀναγνωρίσαι τὴν φιλίαν, ὥσπερ ὁ Σοφοκλέους Οἰδίπους. Τοῦτο μὲν οὖν ἔξω τοῦ δράματος. Ἐν δ᾽ αὐτῇ τῇ τραγῳδίᾳ, οἷον ὁ Ἀλκμαίων ὁ Ἀστυδάμαντος, ἢ ὁ Τηλέγονος ὁ ἐν τῷ Τραυματίᾳ Ὀδυσσεῖ. (Aristote, Poétique, chap. XIV, 6.)—Un passage d'Athénée (liv. XIII, p. 562) nous apprend que cette tragédie d'Ulysse blessé est de Chérémon.

[331] Ἔτι δὲ τρίτον παρὰ ταῦτα τὸ μέλλοντα ποιεῖν τι τῶν ἀνηκέστων δι᾽ ἄγνοιαν ἀναγνωρίσαι πρὶν ποιῆσαι.... λέγω δὲ οἷον ἐν τῶι Κρεσφόντηι ἡ Μερόπη μέλλει τὸν υἱὸν ἀποκτείνειν, ἀποκτείνει δὲ οὔ, ἀλλ᾽ ἀνεγνώρισε, καὶ ἐν τῆι Ἰφιγενείαι ἡ ἀδελφὴ τὸν ἀδελφόν, καὶ ἐν τῆι Ἕλληι ὁ υἱὸς τὴν μητέρα ἐκδιδόναι μέλλων ἀνεγνώρισεν. (Aristote, Poétique, chap. XIV, 7.)—Il n'est pas besoin de dire qu'il s'agit ici de l'Iphigénie en Tauride d'Euripide; quant au Cresphonte, c'est sans doute la pièce du même poëte dont nous possédons encore quelques fragments (édit. F. Didot, p. 726); pour l'Hellé on manque tout à fait de renseignements.

[332] Τό τε γὰρ μιαρὸν ἔχει, καὶ οὐ τραγικόν. (Aristote, Poétique, chap. XIV, 7.)

[333] Peut-être Aristote veut-il parler ici de l'Antigone d'Euripide, qui ne nous est point parvenue, plutôt que de celle de Sophocle. Toutefois, dans cette dernière aussi, Hémon, après s'être défendu (v. 753) de faire des menaces à Créon, son père, tire l'épée contre lui, et Créon ne lui échappe que par la fuite (v. 1254).

[334] Voyez plus haut, p. 28.

[335] Var. (édit. de 1660-1668): leur entreprise.

[336] Var. (édit. de 1660): comme on le souhaite.

[337] J.-B.-Philippe Ghirardelli, né à Rome en 1623, est auteur de deux tragédies: Ottone, représenté au palais Panfili, en 1652, et Il Costantino, publié à Rome en 1653. Celle-ci est la première tragédie italienne écrite en prose; elle fut très-vivement critiquée par Augustin Favoriti, sous le pseudonyme d'Ippolito Schiri Bandolo. Ghirardelli travailla avec tant d'ardeur à la défense de sa pièce qu'il fut saisi d'une fièvre qui l'emporta le 20 octobre 1653.

[338] Bernardin Stefoni ou Stefonio, en latin Stefonius, né en 1560, dans la province de Sabine, et entré en 1580 dans la Société de Jésus, composa des tragédies que ses élèves firent représenter avec un grand succès. Son Crispus parut à Rome en 1601. Stefonio, chargé dans les derniers temps de sa vie de l'éducation des princes d'Éste, mourut à Modène le 8 décembre 1620.

[339] Var. (édit. de 1660): devant ses compatriotes.

[340] On lit ainsi dans les éditions de 1660-1668. L'édition de 1682 porte ce, qui ne donne pas un sens aussi naturel.

[341] Voyez ci-dessus, p. 15.

[342] Αὐτὸν δὲ εὑρίσκειν δεῖ, καὶ τοῖς παραδεδομένοις χρῆσθαι καλῶς. (Aristote, Poétique, chap. XIV, 5.)

[343] Var. (édit. de 1660): entre.

[344] Le que manque dans l'édition de 1663, mais c'est évidemment une faute.

[345] Var. (édit. de 1660): «Et je ne me souviens point d'en avoir vu chez nos historiens que celui de Thésée, qui fut reconnu par son père comme il étoit prêt de l'empoisonner. Je sais que l'un et l'autre sentent plus la fable que l'histoire et que par conséquent leur aventure peut avoir été inventée.»—Dans les éditions de 1663-1682 le passage relatif à Thésée a été transporté un peu plus loin. Voyez p. 77, note [352], et p. 112, note [416].

[346] Var. (édit. de 1660 et de 1663): on en peut tirer.

[347] Var. (édit. de 1660 et de 1663): l'a décrit.

[348] Var. (édit. de 1663): celles.

[349] Var. (édit. de 1660-1668): celles.

[350] Nec omnia.... (Annales, liv. III, chapitre LV.)—«Tout ne fut pas mieux autrefois; notre siècle aussi a produit des vertus et des talents dignes d'être un jour proposés pour modèles.»

[351] Var. (édit. de 1663): de tels événements.

[352] Dans l'édition de 1660 ce passage relatif à Thésée se trouve plus haut sous une forme un peu différente (voyez p. 74, note 2). C'est à partir de l'édition de 1663 qu'il a été transporté ici.

[353] Τοὺς μὲν οὖν παρειλημμένους μύθους λύειν οὐκ ἔστι. Λέγω δὲ οἷον τὴν Κλυταιμνήστραν ἀποθανοῦσαν ὑπὸ τοῦ Ὀρέστου, καὶ τὴν Ἐριφύλην ὑπὸ τοῦ Ἀλκμαίωνος. (Aristote, Poétique, chap. XIV, 5.)

[354] Art poétique, v. 185, 186.

[355] Var. (édit. de 1660): devant le peuple.

[356] Quodcumque.... (Horace, Art poétique, v. 188.)

[357] Var. (édit. de 1660-1668): ce qui.

[358] Var. (édit. de 1660 et de 1663): Où il lui fit trouver la mort qu'il lui destinoit.

[359] Voyez la fin de l'Électre de Sophocle.

[360] Var. (édit. de 1660 et de 1663): de nos anciens.

[361] Φανερὸν δὲ ἐκ τῶν εἰρημένων καὶ ὅτι οὐ τὸ τὰ γενόμενα λέγειν, τοῦτο ποιητοῦ ἔργον ἐστὶν, ἀλλ᾽ οἷα ἂν γένοιτο, καὶ τὰ δυνατὰ κατὰ τὸ εἰκὸς ἢ τὸ ἀναγκαῖον. (Aristote, Poétique, chap. IX, 1.)

[362] Particulièrement au chapitre XV, où ils sont répétés trois fois de suite.

[363] Ἐπεὶ γάρ ἐστι μιμητὴς ὁ ποιητὴς, ὥσπερ ἂν ἢ ζωγράφος ἤ τις ἄλλος εἰκονοποιὸς, ἀνάγκη μιμεῖσθαι τριῶν ὄντων τὸν ἀριθμὸν ἕν τι ἀεί· ἢ γὰρ οἷα ἦν ἢ ἔστιν, ἢ οἷά φασι καὶ δοκεῖ, ἢ οἷα εἶναι δεῖ. (Aristote, Poétique, chap. XXV, 1.)

[364] Var. (édit. de 1660 et de 1663): De la manière qu'il les décrit.

[365] Πρὸς δὲ τούτοις ἐὰν ἐπιτιμᾶται ὅτι οὐκ ἀληθῆ, ἀλλ᾽ οἷα δεῖ.... Εἰ δὲ μηδετέρως, ὅτι οὕτω φασὶν, οἷον τὰ περὶ θεῶν.... Ἴσως δὲ οὐ βέλτιον μὲν, ἀλλ᾽ οὕτως εἶχε. Προς δε τουτοις εαν επιτιμαται ὁτι ουκ αληθη, αλλ'ὁια δει.... Ει δε μηδετερως, ὁτι ὁυτω φασιν, ὁιον τα περι θεων.... Ισως δε ου βελτιον μεν, αλλ' ουτως ειχε. (Aristote, Poétique, chap. XXV, 6 et 7.)]

[366] Il n'y a sur ce sujet dans le premier Discours qu'un passage fort peu important (voyez p. 41); mais la question est traitée tout au long dans les Examens, notamment dans celui de la Galerie du Palais.

[367] Var. (édit. de 1660 et de 1663): ou ne troublent.

[368] Ces trois derniers mots manquent dans l'édition de 1660.

[369] Var. (édit. de 1660): de s'écarter.

[370] Var. (édit. de 1660): J'anticipe l'examen d'Horace pour en donner des exemples.

[371] Var. (édit. de 1660): tout à la fois.

[372] Var. (édit. de 1660): Cinna peut nous fournir des exemples.

[373] Τὰ δὲ γενόμενα, φανερὸν ὅτι δυνατά· οὐ γὰρ ἂν ἐγένετο, εἰ ἦν ἀδύνατα. (Aristote, Poétique, chap. IX, 6.)

[374] Τὰ μὲν οὖν μὴ γενόμενα οὔπω πιστεύομεν εἶναι δυνατά. (Ibid.)—Corneille a tort de dire «ajoute;» ces mots viennent dans Aristote avant la citation précédente.

[375] Jean Barclay, né à Pont-à-Mousson en 1582, écrivit à Rome son roman allégorique intitulé Argenis, dans lequel il raconte sous des noms supposés les intrigues politiques de la cour de France. Il le dédia à Louis XIII le 1er juillet 1621, et mourut le 12 août suivant.

[376] Εἰ δὲ τὸ προελέσθαι μὴ ὀρθῶς, ἀλλὰ τὸν ἵππον ἄμφω τὰ δεξιὰ προβεβληκότα ἢ τὸ καθ᾽ ἑκάστην τέχνην ἁμάρτημα, οἷον τὸ κατ᾽ ἰατρικὴν ἢ ἄλλην τέχνην, ἢ ἀδύνατα πεποίηται ὁποιαοῦν, οὐ καθ᾽ ἑαυτήν. (Aristote, Poétique, chap. XXV, 4.)

[377] Πρῶτον μὲν γὰρ, ἂν τὰ πρὸς αὐτὴν τὴν τέχνην ἀδύνατα πεποίηται, ἡμάρτηται. Ἀλλ᾽ ὀρθῶς ἔχοι, εἰ τυγχάνοι τοῦ τέλους τοῦ αὑτῆς.... Εἰ μέντοι τὸ τέλος ἢ μᾶλλον ἢ ἧττον ἐνεδέχετο ὑπάρχειν καὶ κα! τὰ τὴν περὶ τούτων τέχνην ἡμαρτῆται, οὐκ ὀρθῶς· δεῖ γὰρ, εἰ ἐνδέχεται, ὅλως μηδαμῇ ἡμαρτῆσθαι. (Ibid., 5.)

[378] Voyez Aristote, Poétique, chap. XVIII, 6.

[379] Εἰκὸς γὰρ καὶ παρὰ τὸ εἰκὸς γενέσθαι. (Aristote, Poétique, chapitre XXV, 17; voyez aussi chap. XVIII, 6.)

[381] Προαιρεῖσθαί τε δεῖ ἀδύνατα εἰκότα μᾶλλον ἢ δυνατὰ ἀπίθανα. (Ibid., chap. XXIV, 10.)

[381] Var. (édit. de 1660): Se soient passées.

[382] Mettre à quartier, mettre à l'écart, mettre de côté.

[383] Traditive, tradition, chose apprise par tradition.

[384] Le mot et ne se trouve pas dans l'édition de 1660.

[385] Var. (édit. de 1660-1664): jusques où.

[386] Horace, Art poétique, v. 338.

[387] Var. (édit. de 1660-1664): jusques à celles.

[388] Horace, Art poétique, v. 51.

[389] Var. (édit. de 1660): de seize pièces de théâtre.

[390] Voyez plus haut, p. 42 et suivantes.

[391] Διαφέρει γὰρ πολὺ γίνεσθαι τάδε διὰ τάδε, ἢ μετὰ τάδε. (Aristote, Poétique, chap. X, 3.)

[392] Ταῦτα δὲ δεῖ γίνεσθαι ἐξ αὐτῆς τῆς συστάσεως τοῦ μύθου, ὥστε ἐκ τῶν προγεγενημένων συμβαίνειν ἢ ἐξ ἀνάγκης ἢ κατὰ τὸ εἰκὸς γίγνεσθαι ταῦτα. (Aristote, Poétique, chap. X, 3.)

[393] George Buchanan, poëte et historien, né en 1506 à Kilkerne, en Écosse, mort à Édimbourg, le 28 septembre 1582, est auteur de deux tragédies latines: un Jephté qu'il dédia en 1554 au maréchal de Brissac, et qui fut traduit par Pierre Brinon, conseiller au Parlement de Normandie, et divisé par lui en sept actes, et un Saint Jean-Baptiste.

[394] Grotius, dont le véritable nom est Hugues de Groot, né à Delft le 10 avril 1583 et mort dans la nuit du 28 au 29 août 1645, est célèbre comme érudit et comme publiciste. Il a écrit trois tragédies latines: la première sur la chute d'Adam, Adamus exsul; la seconde sur la Passion, Christus patiens; la troisième sur l'élévation de Joseph, Sophompaneas, c'est-à-dire le Sauveur du monde.

[395] Daniel Heinsius, illustre philologue, né à Gand en 1580, mort à Leyde le 23 février 1665, est auteur d'un Herodes infanticida, vivement critiqué par Balzac, mais qui n'en fut pas moins fort admiré.

[396] Dans les éditions publiées par Pierre Corneille on lit ici et un peu plus loin, au lieu de ce nom, celui de Timante, autre personnage d'Andromède; mais c'est par suite d'une confusion évidente. Elle n'a pas échappé à Thomas Corneille; en 1692 il a corrigé ce passage, et son texte a été suivi par tous les éditeurs.

[397] Τὰ μὲν ἔξωθεν καὶ ἔνια τῶν ἔσωθεν πολλάκις ἡ δέσις, τὸ δὲ λοιπὸν ἡ λύσις. Λέγω δὲ δέσιν μὲν εἶναι τὴν ἀπ᾽ ἀρχῆς μέχρι τούτου τοῦ μέρους ὃ ἔσχατόν ἐστιν, ἐξ οὗ μεταβαίνει εἰς δυστυχίαν ἢ εἰς εὐτυχίαν, λύσιν δὲ τὴν ἀπὸ τῆς ἀρχῆς τῆς μεταβάσεως μέχρι τέλους. (Aristote, Poétique, chapitre XVIII, 1.)

[398] Var. (édit. de 1660 et de 1663): de ce qui s'est fait il y a dix ou douze ans.

[399] Voyez plus haut, p. 28.

[400] Vers 974.

[401] Vers 1279.

[402] Var. (édit. de 1660-1664): On peut même n'y faire autre chose que, etc.

[403] Var. (édit. de 1660 et de 1663): Qu'on va représenter et qui a quelquefois commencé longtemps auparavant.

[404]

Neve minor, neu sit quinto productior actu
Fabula....

(Horace, Art poétique, v. 189, 190.)

[405] Var. (édit. de 1660-1664): Il avoit besoin d'un effort d'esprit pour y rappeler ce qu'il avoit déjà vu.

[406] Ici, contre l'usage le plus ordinaire de Corneille, on lit ait, au lieu de la forme aye, qui est à la ligne précédente. Le mot est imprimé de même, avec cette double orthographe aye et ait, dans les éditions de 1660-1668.

[407] Var. (édit. de 1660): le deuxième acte.

[408] Voyez le chapitre XXVI de la Poétique.

[409] Var. (édit. de 1660-1664): et la représenter.

[410] Ces indications se trouvent effectivement imprimées à la marge dans la plupart des premières éditions des pièces séparées et dans l'édition in-folio du Théâtre de Corneille (1663).

[411] En général Corneille a plus développé ces indications de mise en scène dans la première édition de chacune de ses pièces que dans les réimpressions qu'il en a faites.

[412] Var. (édit. de 1660): des comédiens des provinces.

[413] Voyez la scène III du Ve acte de Rodogune.

[414]414: Ἡ μὲν γὰρ ὅτι μάλιστα πειρᾶται ὑπὸ μίαν περίοδον ἡλίου εἶναι ἢ μικρὸν ἐξαλλάττειν. (Aristote, Poétique, chap. V, 4.)

[415] Dans ce passage restreindre est écrit ainsi; mais dans l'édition de 1663 il y a rétraindre, comme plus haut (voyez p. 35 et note 2).

[416] Voyez les Suppliantes d'Euripide, v. 598-634. Du reste Éthra ne dit rien et ne fait qu'écouter le chœur divisé en deux parties.

[417] C'est le texte de toutes les éditions données par P. Corneille et encore de celle qui a été publiée par son frère en 1692.

[418] Corneille a bonne mémoire: le héraut qui précède Agamemnon et annonce sa venue raconte assez longuement la tempête à laquelle il a échappé. Voyez l'Agamemnon d'Eschyle, v. 650 et suivants.

[419] Var. (édit. de 1668): si l'on.

[420] Var. (édit. de 1660-1664): Qui ne fait que l'importuner.... et qu'il le puisse trouver aisément, s'il y veut prendre garde, sans y appliquer son esprit malgré lui.—Le changement fait en 1682 était une correction nécessaire; dans les premières éditions de ce discours, Corneille avait construit la phrase comme si, au commencement du paragraphe, il avait employé le mot auditeur au singulier, et non au pluriel.

[421] Telle est l'orthographe de Corneille. Voyez le Lexique.

[422] Dans l'Examen de Mélite (p. 141), qui précède le présent Discours dans les éditions données par Corneille. Voyez la note [210] de la p. 13.

[423] Var. (édit. de 1660): sans actions.

[424] Var. (édit. de 1660): et dans mes deux premiers volumes.

[425] Var. (édit. de 1660): Vous n'en trouverez de cette nature que celui d'Horace, etc.

[426] Devant les mots: «Celui de Rodogune, etc.,» l'édition de 1660 ajoute: «Ce dernier (volume) en a trois, celui de Rodogune, etc.»

[427] Var. (édit. de 1660-1668): Mais comme je viens de dire.

[428] Nous avons adopté la leçon des éditions de 1660-1668; elle nous paraît préférable à celle de l'édition de 1682, où on lit: «l'unité du jour.»

[429] Corneille a bien fait de supposer que l'acteur va en poste, car, en employant les moyens de transport habituels, il lui aurait alors fallu quatre jours pour aller et venir. C'est ce que prouve le passage suivant d'un placard publié par M. Ph. Salmon dans les Archives du bibliophile du libraire Claudin (8e année, 1860, no 33, p. 357):

«De par le Roi,

«On fait à savoir que les coches et carrosses de Paris à Rouen, et de Rouen à Paris, logent présentement à la rue Saint-Denis devant l'Hôtel Saint-Chaumont où pend pour enseigne l'image sainte Marguerite; et à Rouen à la Truie qui file rue Martainville. Et commenceront les premiers départs le vingt-troisième mars mil six cent quarante-sept, cinq heures du matin précisément, pour arriver aux dits lieux en deux jours.

[430] Var. (édit. de 1660-1668): pour ne dire impossible.

[431] Var. (édit. de 1660-1668): afin de chercher.

[432] Var. (édit. de 1660 et de 1663): on n'en changeât.

[433] Le mot est écrit ainsi dans toutes les éditions, de 1660 à 1682.

[434] Var. (édit. de 1660 et de 1663): nos.

[435] Var. (édit. de 1660): toutes les pièces de ce volume.

[436] Dans l'édition de 1660, le Discours se termine par le paragraphe suivant: «Au reste, je viens de m'apercevoir qu'en la page XXXIV du Discours que j'ai mis au-devant du second volume (voyez plus haut, p. 74, note 2), je me suis mépris, et ai cité pour un sujet de tragédie de la seconde espèce, comme Œdipe, l'exemple de Thésée, qui manifestement se doit ranger entre ceux de la troisième, tels que l'Iphigénie in Tauris. C'est un effet d'un peu de précipitation, qui ne rompt point le raisonnement en ce lieu-là; mais j'ai cru en devoir avertir le lecteur, afin qu'il ne s'y méprenne pas comme moi.»

[437] Article X, p. 89.

[438] Œuvres diverses, 1738, p. 144.

[439] Théâtre choisi de Corneille, Paris, Hachette, 1848, in-12, p. IV.

[440] Voyez plus haut, p. 16, note [223].

[441] Dédicace de Mélite, p. 135.

[442] Page 183.

[443] Octobre 1684.

[444] Roger du Plessis, seigneur de Liancourt, près de Clermont en Beauvoisis, naquit en 1599. En 1620 il épousa Jeanne de Schomberg, alors âgée de vingt ans. Mariée contre son gré deux ans auparavant à François de Cossé, comte de Brissac, elle s'était opposée à la consommation de cette union, qui avait été rompue sous prétexte d'impuissance. Belle, aimable, spirituelle, elle eût brillé à la cour, si sa piété ne l'en eût éloignée. Elle n'épargna rien pour faire partager à son mari son goût pour la retraite et ses convictions religieuses. Il était brave et plein de cœur, «mais il avoit pris les mœurs ordinaires des courtisans de son âge: l'amour du jeu, du luxe, des amusements et la galanterie.» Cependant il aimait fort la campagne, et la compagnie des personnes de mérite. Sa femme fit faire à Liancourt d'admirables jardins et «attacha à sa maison des gens d'esprit, savants, d'humeur et de conversation agréable.» La dédicace de Mélite nous apprend que M. de Liancourt avait assisté aux premières représentations de cette pièce; celle de la Galerie du Palais, adressée à Mme de Liancourt, nous montre qu'elle n'avait point vu cette dernière comédie (représentée pour la première fois en 1634). Déjà les deux époux vivaient fort retirés, et lorsqu'en 1643 M. de Liancourt fut fait duc de la Roche-Guyon, sa conversion était complète. La duchesse mourut le 14 juin 1674; son mari ne lui survécut que sept semaines. Nous avons tiré presque tous ces détails de l'Avertissement que l'abbé Boileau a placé en tête d'un petit traité religieux de Mme de Liancourt, qu'il a publié sous le titre de Réglement donné par une dame de haute qualité à M*** (la princesse de Marsillac), sa petite-fille.... Paris, Augustin Leguerrier, 1698, in-12. Nous avons consulté aussi l'historiette que Tallemant des Réaux a consacrée à Mme de Liancourt.

[445] Var. (édit. de 1657): que vous en fassiez état.

[446] Les mots «après l'avoir sue,» et cinq lignes plus bas «de bouche,» manquent dans l'édition de 1648.

[447] L'Épître à Monsieur de Liancour se trouve dans toutes les éditions antérieures à 1660; les deux pièces suivantes, l'avis Au lecteur et l'Argument, ne sont que dans celle de 1633.

[448] Dans les éditions données par Corneille à partir de 1660, on trouve, à la suite de chacun des Discours, l'Examen des poëmes contenus en cette première (seconde, troisième) partie. L'examen de chaque ouvrage forme ainsi comme un chapitre particulier dans l'Examen des pièces de chaque volume, mais non une dissertation distincte. Thomas Corneille, qui le premier a séparé les examens en 1692, a été obligé parfois de modifier le texte pour faire disparaître les traces de cette continuité de rédaction (voyez la première note de l'examen de la Suite du Menteur). Il est inutile d'ajouter que tous les éditeurs ont agi de même. Sans les imiter en cela, nous séparons comme eux les divers examens, mais nous les mettons en tête de chaque pièce, au lieu de ne les faire venir qu'à la suite. Il y a deux motifs pour procéder ainsi: d'abord l'exemple de Corneille qui, nous venons de le dire, plaça les examens avant les pièces, ensuite la nécessité de rapprocher ces examens des Avertissements, Préfaces, avis Au lecteur, avec lesquels ils ont les plus grands rapports et dont ils ne sont même souvent que des éditions remaniées.—Corneille n'a pas composé d'examens pour ses dernières pièces, à partir d'Othon inclusivement. Pour combler cette lacune, on a, dans les anciennes éditions de la Quatrième partie, réuni en tête du volume les préfaces des tragédies qui y sont contenues.

[449] Var. (édit. de 1660-1664): de feu M. Hardy.—Il était mort vers 1630. Les frères Parfait citent un plaidoyer de 1632 en faveur de sa veuve: voyez Histoire du théâtre françois, tome IV, p. 4.

[450] Var. (édit. de 1660 et de 1663): et n'étoient pas.

[451] Var. (édit. de 1660-1664): jusques alors.

[452] Var. (édit. de 1660): et que.

[453] «J'ai peine encore à comprendre comment on a pu souffrir le cinquième de Mélite et de la Veuve,» a déjà dit Corneille dans le Discours de l'utilité et des parties du poëme dramatique, p. 28. Quelques pages plus haut, dans ce discours, il a fait au contraire l'éloge d'une scène du IVe acte.

[454] Var. (édit. de 1660-1668): et me contentai.

[455] Voyez plus haut, p. 109, le Discours des trois unités, qui, dans les éditions données par Corneille, est placé en tête du second volume de son Théâtre.

[456] Voyez ci-dessus, p. 114, et note [422].

[457] Dans l'édition de 1633: Les acteurs.

[458] Les éditions antérieures à 1660 placent Cliton après la Nourrice.

[459] Var.[459-a] Parmi tant de rigueurs n'est-ce pas chose étrange
Que rien n'est assez fort pour me résoudre au change?
Jamais un pauvre amant ne fut si mal traité,
Et jamais un amant n'eut tant de fermeté:
Mélite a sur mes sens une entière puissance;
Si sa rigueur m'aigrit, ce n'est qu'en son absence,
Et j'ai beau ménager dans un éloignement. (1633-57)

[459-a] Les chiffres qui sont à la fin des variantes, entre parenthèses, marquent les dates des éditions d'où elles sont tirées. Le premier chiffre seul est entier; il faut suppléer 16 devant les suivants. 1633-57 signifie que la variante se trouve dans toutes les éditions publiées de 1633 à 1657 inclusivement.

Les variantes trop longues pour figurer au bas des pages sont données à la suite de la pièce.

Chargement de la publicité...