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Œuvres de P. Corneille, Tome 01

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[1185] Var. N'a conçu tant d'erreur avecque moins de doute. (1632-57)

[1186] Var. On est trop criminel quand on vous peut déplaire. (1632-57)

[1187] Var. Monsieur, moi qui connois le fond de son courage. (1632-57)

[1188] Var. A fait si lourdement chopper notre raison. (1632-57)

[1189] Var. Se met souvent, non pas? en un tel équipage. (1632-57)

[1190] Var. Vous, dis-je, et cet objet dont l'amour me consomme.
Je sais ce que l'honneur vouloit d'un gentilhomme;
Mais recherchant la mort d'un qui nous[1190-a] est si cher,
Pour en avoir les fruits il me falloit cacher. (1632)

[1190-a] C'est évidemment vous qu'il faut lire.

[1191] Var. Mais recherchant la mort d'un qui vous est si cher. (1644-57)

[1192] Var. Va plus outre, impudent, pousse, et m'impute encor. (1632-57)

[1193] Voyez plus haut, p. 150, [498] relative à la variante du vers 134 de Mélite.

[1194] En marge, dans l'édition de 1632: Pymante sort, et le Roi fait approcher Dorise.

[1195] Var. Qui veux joindre le meurtre à la déloyauté. (1632-64)

[1196] Var. Se rendit ton complice et te bailla ce fer? (1632-57)

[1197] Var. L'autre jour, dans ces bois trouvé par aventure. (1632-64)

[1198] Var. Que ce fer n'est sinon un misérable reste
Du malheureux duel où le pauvre Arimant. (1632-57)

[1199] Var. Que la raison, tombée en un aveuglement. (1632-57)

[1200] Var. Monsieur, quoi qu'il en soit, un fils qu'elle vous rend. (1632-57)

[1201] Var. Et qu'ainsi je renferme en leur sacré séjour
Une qui ne dût pas seulement voir le jour. (1632-57)

[1202] Var. N'arrêtez point au monde un sujet odieux. (1632-57)

[1203] Var. Pour te faire l'objet de mille affections. (1632-57)

[1204] Var. Fais-le voir, mon Clitandre, et tourne ton desir. (1632-57)

[1205] Dans l'édition de 1632, LE PRINCE (Floridan) et CLÉON ne figurent point parmi les acteurs de cette scène.

[1206] Var. Offrir encor ma vie à vos commandements. (1632-57)

[1207] Lycaste et Géronte. Voyez la scène IX du Ier acte.

[1208] Var. ROSIDOR, au Roi. (1648)

[1209] Var. Et si peu que j'avois envers vous de crédit. (1632-64)

[1210] Les mots à Clitandre manquent dans les éditions de 1632, 44 et 52-60.

[1211] Var. CLITANDRE, embrassant Rosidor. (1644-60)—En marge, dans l'édition de 1632: Il embrasse Clitandre; mais ce nom est là par erreur pour Rosidor.

[1212] Var. Ne vous querelle plus un prix qui vous est dû. (1632-57)

[1213] Var. CALISTE, en l'embrassant. (1632-60)

[1214] Var. Ah! ma sœur, tu me prends pour un autre[1214-a]. (1632-60)

[1214-a] Voyez ci-dessus, p. 228, la variante du vers 1425 de Mélite, et la note [759-a] qui s'y rapporte.

[1215] Var. Si tu crois que je veuille encor m'en souvenir. (1632)

[1216] Var. Que Rosidor guéri termine un hyménée. (1632-60)

[1217] Var. Ainsi nous verrons lors cueillir en même jour. (1632-57)

[1218] Je veux me satisfaire. (1652-57)

[1219] Te déchirer le cœur. (1644-57)

[1220] Lui prenant les mains. (1652-57)

[1221] PYMANTE, l'enlevant dans la caverne. (1644-57)

[1222] SCÈNE IV. (1632)

[1223] Ne se souvient-on point que le prince l'estime?
LYS. C'est là ce qui le perd: de peur de son retour. (1644-57)

[1224] A son desçu. à son insu. Voyez plus haut, p. 180, note [598].

[1225] Que l'assassin repris ait convaincu Clitandre. (1644-57)

[1226] Une nouvelle scène (SCÈNE VII) commence après ce vers dans les éditions de 1644-57.—Les mots: Il est seul, y manquent.

[1227] Et s'il ne vient à temps pour rabattre les coups,
Par une prompte fuite évitons son courroux. (1644-57)

[1228] En marge, dans l'édition de 1632: CALISTE entre et s'assied sur son lit.

[1229] ROSIDOR, CALISTE. (1644-57)

[1230] Dussai-je être insolent autant comme importun. (1648)

[1231] En marge, dans l'édition de 1632: Il la baise sans résistance.

[1232] Cette dédicace a été réimprimée dans les éditions de 1644-1657. Au moment où Corneille l'écrivait, Élisabeth d'Estampes était veuve de Louis de la Châtre, baron de la Maisonfort, maréchal de France, mort en octobre 1630; mais ce n'était pas une jeune veuve comme l'héroïne de notre poëte: elle avait cinquante-deux ans. Elle mourut à Coubert en Brie, le 14 septembre 1654, âgée de soixante-douze ans.

[1233] Var. (édit. de 1644-1657): les grâces de la représentation la mettoient en son jour.

[1234] Cet avis Au lecteur, et les hommages poétiques adressés à Corneille, au sujet de sa comédie de la Veuve, par divers poëtes contemporains, ne se trouvent, ainsi que l'Argument, que dans l'édition de 1634.

[1235] Corneille a ici en vue, outre la Veuve, Mélite et Clitandre, déjà imprimés, la Galerie du Palais et la Suivante, qui furent jouées dans le courant de l'année 1634, et la Place Royale, qui ne fut représentée qu'au commencement de 1635. Ce passage nous apprend que Corneille avait terminé ces trois dernières pièces avant le 13 mars 1634, date de l'achevé d'imprimer de la Veuve.

[1236] Voyez ci-dessus, p. 117.

[1237] Ainsi dans l'édition de 1634, qui seule, comme nous l'avons dit, renferme ces hommages poétiques. Serait-ce une faute, et faut-il lire les astres?

[1238] Georges de Scudéry, né au Havre vers 1601. Après avoir servi quelque temps dans le régiment des gardes (voyez p. 129), il s'adonna entièrement à la littérature et à la poésie. L'hommage qu'il rend ici à Corneille n'est que le remercîment dû à une politesse du même genre. En effet, en 1631, lors de la publication de Ligdamon, notre poëte lui avait adressé un quatrain, signalé dans ces derniers temps par M. Triçotel, et qui sera placé pour la première fois dans la présente édition, parmi les poésies diverses de Corneille. On trouvera dans notre Notice sur le Cid le récit des différends que le succès de cet ouvrage fit naître entre les deux amis. Scudéry mourut en 1667.

[1239] Jean Mairet, né à Besançon en 1604, mort en 1686, est au nombre des amis de Corneille dont l'affection ne sut pas résister au succès du Cid; il est longuement question de lui dans la Notice sur cet ouvrage.

[1240] Germaine, sœur.

[1241] Ces noms sont ceux des héroïnes des pièces de théâtre qui avaient eu le plus de succès dans les années précédentes: la Silvie, tragi-comédie-pastorale de Mairet, fut représentée en 1621; l'Amaranthe, pastorale de Jean Ogier de Gombaud, en 1625; la Filis de Scire, comédie-pastorale du sieur Pichou, en 1630; enfin, en citant la Célimène, Rotrou avoue sa propre défaite, car ce titre est celui d'une comédie qu'il fit représenter en 1625. (Voyez Histoire du théâtre françois, tome IV, p. 352, 377 et 500, et tome V, p. 7.)

[1242] Jean Rotrou, né à Dreux en 1609, mort en 1650, est le seul auteur dramatique lié avec Corneille que le succès du Cid n'ait pas brouillé avec lui.

[1243] Pierre du Ryer, né en 1605, mort en 1658, a fait un grand nombre de traductions et dix-huit pièces de théâtre. Il a été secrétaire de César, duc de Vendôme.

[1244] François le Métel, sieur de Boisrobert, abbé et poëte, né à Caen vers 1592, mort en 1662, fut le favori du cardinal de Richelieu, et un des cinq auteurs qu'il chargeait de la rédaction de ses pièces. Voyez les Notices sur la Comédie des Tuileries et sur le Cid.

[1245] Antoine le Métel, sieur d'Ouville, frère de l'abbé de Boisrobert, plus connu par ses contes que par ses œuvres dramatiques, a écrit neuf ou dix pièces de théâtre, que les frères Parfait placent entre 1637 et 1650. L'époque de sa naissance et celle de sa mort sont ignorées. Voyez Histoire du théâtre françois, tome V, p. 357.

[1246] Un des rivaux les plus acharnés de Corneille, après le succès du Cid. Voyez notre Notice sur cette tragédie.

[1247] Il y a ces pour ses dans l'édition originale.

[1248] On lit ainsi (des, et non de) dans l'édition originale.

[1249] Julien Collardeau, procureur du Roi à Fontenay-le-Comte, auteur de diverses poésies latines et françaises, et notamment de quatre petits poëmes intitulés: Tableaux des victoires du Roi, Paris, J. Quesnel, 1630, in-8o.

[1250] Allusion à ces vers d'Horace:

Ne si forte suas repetitum venerit olim
Grex avium plumas, moveat cornicula risum,
Furtivis nudata coloribus.

(Épîtres, liv. I, ép.III, v. 18-20.)

[1251] Le poëte Saint-Amant était né à Rouen, comme Corneille.

[1252] Raphaël du Petit-Val, libraire et poëte de Rouen, dont on trouve des vers en tête de plusieurs ouvrages de Béroalde de Verville.

[1253] Ce vers est étrangement défiguré dans l'édition originale:

A polie (sic) doucement son vœu (sic) et son langage.

[1254] Ce poëte était en relation avec Guillaume Colletet. Voyez les Divertissements de Colletet, 1631, p. 38.

[1255] Il était maître des forêts à Pont-de-l'Arche. On a un Recueil des vers de M. de Marbeuf, Rouen, David du Petit-Val, 1628, in-8o.

[1256] Dans l'édition de 1634 il y a le non-sens que voici:

Et traîne (sic) tant d'appas ce seroit la cheté (sic).

[1257] Tel est le texte de l'édition originale; peut-être faut-il lire: «d'avoir sa liberté.»

[1258] Dans l'édition originale: «à son mérite.»

[1259] Dans l'édition originale: «de l'aimer.»

[1260] Ainsi dans la première édition; mais c'est sans doute peust, c'est-à-dire pût, qu'il faut lire.

[1261] Tel est le texte de 1634. Peut-être faudrait-il lire les hommes.

[1262] L'impression de Mélite fut achevée, comme nous l'avons dit, au mois de février 1633, et celle de la Veuve au mois de mars 1634.

[1263] Le texte de cette phrase, tel que nous le donnons ici, est parfaitement conforme à celui de l'édition de 1634. Nous croyons devoir en avertir, parce qu'en voyant l'embarras de la construction et l'emploi irrégulier d'aperçût pour aperçoive, on pourrait être tenté de supposer ici quelque faute d'impression.

[1264] Var. (édit. de 1660): qui le presse.

[1265] Var. (édit. de 1660-1664): l'on.

[1266] Var. (édit. de 1660-1668): reconnoître.

[1267] Voyez, comme complément de cet examen, ce qui est dit plus haut, p. 28, p. 29 et p. 43.

[1268] Dans les éditions de 1634-1668: «amoureux de Doris, qui ne paroît point.»

[1269] Ces mots manquent dans l'édition de 1634.

[1270] Var. Dis ce que tu voudras, chacun a sa méthode. (1634-57)

[1271] Var. Mais la tienne pour moi seroit fort incommode. (1634-68)

[1272] Var. Non pas, mais pour le moins je veux qu'elle devine. (1634-57)

[1273] Var. C'en est trop présumer, cette beauté divine
Avec juste raison prend pour stupidité
Ce qui n'est qu'un effet de ta timidité.
PHIL. Mais as-tu remarqué que Clarice me fuie? (1634-60)

[1274] Var. Sans te mettre en souci du feu qui me consomme,
Apprends comme l'amour se traite en honnête homme:
Aussitôt qu'une dame en ses rets nous a pris. (1634-57)

[1275] Var. Et nous laissant conduire à nos brusques saillies
Au lieu de notre amour lui montrer nos folies,
Qu'un superbe dédain punisse au même instant. (1634-57)

[1276] Var. Sans en rien protester, rendons-lui du service. (1634)

[1277] Var. Ajustons nos desseins à ses intentions. (1634-57)

[1278] Voyez plus haut, p. 148, le vers 96 de Mélite, et la note [485] qui s'y rapporte.

[1279] C'est-à-dire, leur haine contre l'amour aurait beau être extrême, prodigieuse, elle ne tomberait jamais que sur le nom, et non pas sur la chose.

[1280] Var. Suive qui le voudra ce nouveau procédé:
Mon feu me déplairoit d'être ainsi gourmandé. (1634-57)

[1281] On appelle eau d'ange «une eau d'une odeur très-agréable, faite de fleurs d'orange, musc, cannelle, et autres choses odoriférantes.» (Dictionnaire de l'Académie de 1694.)

[1282] Var. Qu'un tel dedans le mois d'une telle s'accorde!
Touche, pauvre abusé, touche la grosse corde. (1634)

[1283] Var. A perdre sottement tes discours et tes pas. (1634-57)

[1284] Var. Vu que par là ton feu rencontre un double obstacle,
Et qu'ainsi ton silence et l'inégalité
S'opposent à la fois à ta témérité.
PHIL. Crois que de la façon que j'ai su me conduire. (1634-57)

[1285] Var. Mille petits devoirs ont trop parlé pour moi;
Ses regards chaque jour m'assurent de sa foi. (1634-57)

[1286] Var. Ses soupirs et les miens font un secret langage. (1634-60)

[1287] Var. [Par où son cœur au mien à tous moments s'engage;]
Nos vœux, quoique muets, s'entendent aisément,
Et quand quelques baisers sont dus par compliment....
ALC. Je m'imagine alors qu'elle ne t'en dénie?
PHIL. Mais ils tiennent bien peu de la cérémonie:
Parmi la bienséance, il m'est aisé de voir
Que l'amour me les donne autant que le devoir.
En cette occasion, c'est un plaisir extrême,
Lorsque de part et d'autre un couple qui s'entr'aime,
Abuse dextrement de cette liberté
Que permettent les lois de la civilité,
Et que le peu souvent que ce bonheur arrive,
Piquant notre appétit, rend sa pointe plus vive:
Notre flamme irritée en croît de jour en jour.
[ALC. Tout cela cependant sans lui parler d'amour?] (1634-57)

[1288] Var. Le ciel, qui bien souvent nous choisit des partis. (1634-57)
Var. Cet ordre qui du ciel nous choisit des partis. (1660)

[1289] Var. Ainsi pour cette veuve il voulut m'enflammer. (1634-60)

[1290] Ce mot manque dans l'édition de 1634.

[1291] Var. Avecque son rival traiter de confidence. (1634-57)

[1292] Var. LA NOURR. La belle question! Quoi? ALC. Que Philiste.... LA NOURR. Eh bien?
ALC. C'est en toi qu'il espère. LA NOURR. Oui, mais il ne tient rien.
[ALC. Tu lui promets pourtant. (1634-57)]

[1293] Var. Tant que tes bons succès lui découvrent ma ruse. (1634-64)

[1294] Var. Je le viens de quitter. (1634-60)

[1295] Var. Ce qu'il a sur le cœur beaucoup plus librement. (1634)

[1296] Var. Ne l'enhardis pas tant: j'aurois peur du contraire. (1634-57)

[1297] Var. Ce rival, d'assurance, est bien dans son esprit. (1634-57)

[1298] Var. Nous ne le sachions mettre en sa mauvaise grâce. (1634-57)

[1299] Var. Qui, son frère ébloui par cette accorte feinte. (1663 et 64)

[1300] Var. De ce que nous brassons n'ait ni soupçon, ni crainte. (1634)

[1301] Quand Corneille écrivait la Veuve, il y avait une vingtaine d'années qu'avait paru le roman où figure ce modèle des amants: c'est en 1610 que d'Urfé a publié la première partie de l'Astrée.

[1302] Var. D'un oncle dont j'espère un bon avancement. (1634-57)

[1303] Voyez plus haut, p. 192, note [641].

[1304] La leçon de 1644:

Ce sera donc pour plus que vous pour votre argent,

est évidemment une faute d'impression.

[1305] Var. Ainsi qu'il me les baille, ainsi je les renvoie. (1634-57)

[1306] Var. En nommant celles-ci, tu caches finement. (1634-57)

[1307] Var. Soit que quelque raison secrète le retint. (1634-57)

[1308] Var. A grand'peine en une heure étoient de quatre mots. (1634-57)

[1309] Var. CHRYS. Oui, mais après? DOR. Après? C'est bien le mot pour rire.
Mon baladin muet se retire en un coin,
Content de m'envoyer des œillades de loin;
Enfin, après m'avoir longtemps considérée
Après m'avoir de l'œil mille fois mesurée. (1634-57)

[1310] Var. Le reste est digne qu'on l'admire. (1660-64)

[1311] Var. Après cette réponse, il eut don de silence,
Surpris, comme je crois, par quelque défaillance.
[Depuis il s'avisa de me serrer les doigts.] (1634-57)

[1312] Var. Vous portez sur le sein un mouchoir fort carré. (1634-57)

[1313] Var. Au demeurant fort riche, et que la mort d'un père,
Sans deux successions encore qu'il espère. (1634-57)

[1314] Var. Mais il te le faudroit, plus sage et plus accorte. (1634-57)

[1315] Voyez p. 180, note [598].

[1316] Var. [Et de ton beau semblant ne rien diminuer.]
DOR. Mon frère, qui croira sa poursuite abusée,
Sans doute en sa faveur brouillera la fusée. (1634)

[1317] Var. Madame, et les effets ne m'en ont pas déçu,
Au moins quant à Florange. (1634-57)

[1318] Var. Atteint! Ah! mon ami, ce sont des rêveries;
Il s'en moque en disant de telles niaiseries. (1634-57)

[1319] Var. Il dit ce qu'il a lu. Jugez, pour Dieu, de grâce. (1634-57)

[1320] Var. Qui jusqu'à maintenant nous tiennent arrêtés. (1634)

[1321] Var.CHRYS. Ainsi que je voulois,
Elle se montre prête à recevoir mes lois. (1634-63)

[1322] Var. A ce compte, c'est fait. Quand voulez-vous qu'il vienne. (1634-57)

[1323] Var. Pour disposer mon fils à mon contentement. (1634-57)

[1324] Var. Madame, que d'un mot je le vais rendre heureux. (1634-57)

[1325] Var. Le bonheur conduisoit aujourd'hui nos visites. (1634 et 57)
Var. Le bonheur conduisoit aujourd'hui vos visites. (1644-54 et 60)

[1326] Var. Au moins en apparence, à vous bien recevoir.
CLAR. Aussi ne pensez pas que je me plaigne d'elle. (1634-57)

[1327] Var. [Deux filles possédoient seules ton entretien;]
Et ce que nous étions de femmes méprisées,
Nous servions cependant d'objets à vos risées.
PHIL. C'est maintenant, Madame, aux vôtres que j'en sers;
Avec tant de beautés, et tant d'esprits divers,
[Je ne valus jamais qu'on me trouvât à dire.] (1634-57)

[1328] Trouver à dire, trouver qu'il manque quelque chose ou quelqu'un. Voyez le Lexique.

[1329] Var. Avec ces beaux esprits je n'étois qu'en martyre. (1634)
L'édition de 1634 porte:

Avec ces bons esprits je n'étois qu'en martyre;

mais il y a dans Les plus notables fautes survenues en l'impression: «Lisez beaux esprits.» Néanmoins Corneille n'a tenu compte de cette correction dans aucune des éditions suivantes. Dans les unes, de 1644 à 1657, on lit, comme l'on voit, bons esprits, une fois, au vers 310; dans les autres, de 1660 à 1682, deux fois, aux vers 308 et 310.

[1330] Var. Je ne le peux nier, puisqu'en parlant de vous. (1634)

[1331] Var. Et s'en alloient chercher sur ce visage d'ange
Mille sujets nouveaux d'éternelle louange. (1634-57)

[1332] Var. O la subtile ruse! ô l'excellent détour! (1634-68)

[1333] Var. De l'amour! moi, Madame,
Que pour une des deux l'amour m'entrât dans l'âme!
Croyez-moi, s'il vous plaît, que mon affection
Voudroit, pour s'enflammer, plus de perfection. (1634-57)

[1334] Var. Quelque autre trouveroit leurs visages charmants. (1634-57)

[1335] Var. [Fait que je n'y remarque aucunes raretés,]
Vu que ce qui seroit de soi-même admirable,
A peine auprès de vous demeure supportable. (1634-57)

[1336] Var. Revenons aux propos que tu veux éviter. (1634-57)

[1337] Var. L'esprit d'un amoureux, absent de ce qu'il aime. (1634-57)

[1338] Var. Qu'ainsi sa fonction confuse et mal guidée. (1634-57)

[1339] Var. Jugiez pour quels objets l'amour m'a su toucher. (1634-60)

[1340] Var. Puisque loin de vos yeux je n'ai rien qui me plaise. (1634-57)
Var. Éloigné de vos yeux, je n'ai rien qui me plaise. (1660-68)

[1341] Var. Tout me devient fâcheux, tout s'oppose à mon aise. (1634-68)

[1342] Var. Un chagrin éternel triomphe de mes sens.
CLAR. Si, comme tu disois, dans le cœur des absents. (1634-57)

[1343] Var. Ce compliment n'est bon que vers une maîtresse. (1634-57)
Var. Ce compliment n'est bon qu'auprès une maîtresse. (1660)

[1344] Var. Tant mon grade s'oppose à mon contentement. (1634-64)

[1345] Dans l'édition de 1634, au-dessous du nom de PHILISTE, on lit en titre: STANCES.

[1346] Var. Vos mouvements irrésolus
Ont trop de flux et de reflus[1346-a],
L'un m'élève et l'autre m'atterre;
L'un nourrit mon espoir, et l'autre ma langueur.
N'avez-vous point ailleurs où vous faire la guerre,
Sans ainsi vous combattre aux dépens de mon cœur? (1634)

[1346-a] Reflus paraît avoir été écrit ainsi pour la rime; car dans ce même vers le mot simple flux se termine régulièrement par un x.

[1347] Var. A force de vous obéir;
Mais le moyen de vous haïr?
Vous venez tous deux de Clarice;
Vous m'en entretenez tous deux,
Et formez ma crainte et mes vœux
Pour ce bel œil qui vous fait naître. (1634)

[1348] Var. Et formant ma crainte et mes voeux
[Pour ce bel oeil qui les fait naître,]
De deux contraires flots mon esprit agité. (1648)

[1349] Var. Qu'elle me découvre son cœur,
Je le prends pour un trait moqueur,
D'autant que je m'en trouve indigne. (1634-57)

[1350] Il ne faut pas voir ici une licence poétique destinée à faciliter la rime. Cette orthographe est partout celle de Corneille et de ses contemporains.

[1351] Var. Avouât des flammes si basses;
Et par le soin exact qu'elle a de les cacher,
Apprends que si Philiste est en ses bonnes grâces,
[Sa bouche à son esprit n'ose le reprocher.] (1634-57)
Var. Avouât de si basses flammes. (1660-64)

[1352] Var. Par un contraire effet change un amour en haine. (1634-60)

[1353] Var. Je ne sais quelle humeur curieuse m'emporte. (1634-68)

[1354] Var. A me couler sans bruit dans la prochaine porte. (1634-57)

[1355] Var. Suivrons-nous cette ardeur? Suivons, à la bonne heure. (1634-57)

[1356] Var. Celle que notre amour cherche à se déclarer. (1634-57)

[1357] Var. Être veuve à mon âge, et toujours soupirer. (1634-57)

[1358] Var. La perte d'un mari que je peux réparer. (1634)

[1359] Var. Qu'en tant que votre ardeur se porte vers Philiste. (1634-57)

[1360] Var. Sinon qu'il est un peu plus qu'un autre importun. (1634-57)

[1361] Var. Il précéda Philiste en vaines dignités,
Et Philiste le passe en rares qualités. (1634-57)

[1362] Var. Elle et moi, nous avons trop de quoi l'agrandir.
LA NOURR. Hélas! si vous pouviez un peu vous refroidir. (1634-57)

[1363] Var. Madame, croyez-moi; j'ai vieilli dans le monde. (1634-57)

[1364] Var. Éloignez, s'il vous plaît, quelque temps ce charmeur. (1634-57)

[1365] Var. Faites en son absence essai d'un autre humeur. (1634, 44 et 48)

[1366] Var. Trahir ainsi mon aise! éteindre un feu si beau! (1634-57)

[1367] Var. Va querir mon amant: dussé-je la première. (1634-64)

[1368] Var. Je ne permettrai pas qu'il sorte d'avec moi. (1634-57)

[1369]

Var. [Et tu doutes encor si j'ai vu ton forfait?]
Monstre de trahisons, horreur de la nature,
Viens çà que je t'étrangle. LA NOURR. Ah! ah! PHIL. Crache, parjure,
Ton âme abominable et que l'enfer attend.
LA NOURR. De grâce, quatre mots, et tu seras content.
PHIL. Et je serai content! qui te fait si hardie
D'ajouter l'impudence à tant de perfidie? (1634-57)

[1370] Var. Et quoi? n'est-elle pas au point où tu la veux? (1634-60)

[1371] Var. Flatter de vos discours les passions des dames. (1660)

[1372] Var. C'est n'y savoir enfin que ce qu'un chacun sait. (1654)

[1373] Var. J'ai su faire éclater avecque violence. (1634-57)

[1374] Var. Qui croira ton babil, la ruse est merveilleuse. (1634-57)

[1375] Var. Mais je vous parle en vain, vos yeux et vos oreilles
Vous sont de bons témoins de toutes ces merveilles. (1634-57)

[1376] Var. Que ton subtil esprit emploie à ta défense. (1634-57)

[1377] Var. Si d'un mauvais dessein il tire un bon effet. (1634-57)

[1378] Var. Je reçois sans contrainte un amour téméraire;
Mais si j'ose brûler, aussi sais-je me taire. (1634-57)

[1379] Var. En vain j'aurois appris que la seule espérance (1657)

[1380] Var. J'aime sans espérer, et je ne me promets
Aucun loyer d'un feu qu'on n'éteindra jamais.
L'amour devient servile, alors qu'il se propose
Le seul espoir d'un prix pour son but et sa cause. (1634)

[1381] Var. Ne déguisons plus rien, mon Philiste, il est temps
Qu'un aveu mutuel rende nos feux contents. (1634-57)

[1382] Var. Ne donne à mes amours qu'une moqueuse atteinte[1382-a]. (1634-54)
Var. Ne donne à mes amours qu'une railleuse atteinte. (1660 et 63)

[1382-a] Dans l'édition de 1657, il y a moqueuse feinte, au lieu de moqueuse atteinte; mais c'est sans doute une faute d'impression.

[1383] Var. Tu veux qu'encore un coup je devienne effrontée,
Pour te dire à quel point mon ardeur est montée:
Tu la vois cependant en son extrémité,
Et tu doutes encor de cette vérité? (1634-57)

[1384] Var. Tu le vois cependant en son extrémité. (1660)

[1385] Var. Oui, j'en doute, et l'excès de ma béatitude
Est le seul fondement de mon incertitude.
Ma reine, est-il possible, et me puis-je assurer. (1634)

[1386] Var. Qui prescrive une règle à mes affections. (1634-60)

[1387] Var. Puis-je pas disposer de ce que je te donne? (1634-57)

[1388] Var. Que termine bientôt notre heureux hyménée. (1663)

[1389] Var. Alcidon, averti de ce que vous brassez,
Va rendre en un moment vos desseins renversés. (1634)

[1390] Var. Vous fera, s'il me croit, un dangereux parti. (1644-57)

[1391] Var. Elle-même le dupe, et par un contre-échange. (1634)
Var. Elle-même le dupe, et par un contre-change. (1644-57)

[1392] Var. En écoutant ses vœux reçoit ceux de Florange. (1634-57)

[1393] Var. Eh! de grâce, ma vie, un peu de complaisance:
Tandis que je te tiens, souffre qu'avec loisir. (1634-57)

[1394] Var. En peux-tu recevoir de l'entretien d'un homme
Qui t'explique si mal le feu qui le consomme,
Dont le discours est plat, et pour tout compliment
N'a jamais que ce mot: «Je t'aime infiniment?»
J'ai honte auprès de toi que ma langue grossière
Manque d'expressions et non pas de matière. (1634-57)

[1395] Var. Et voir tous les ressorts de mon âme blessée. (1634-60)

[1396] Var. Que tu verrois un feu bien autre et bien plus grand. (1634-57)

[1397] Var. Pour y voir comme quoi ma passion m'engage. (1634)
Var. Pour voir, jusqu'à quel point ma passion m'engage. (1644-60)

[1398] Var. Quitte, mon cher souci, quitte ce faux soupçon:
Tu douterois à tort d'une chose si claire. (1634-57)

[1399] Var. Hélas! ma volonté sous une autre asservie. (1652-57)

[1400]

Var. Je te fais vainement un don de ma franchise;
Tu sais que ses grands biens ne regardent que moi. (1634-57)

[1401] Var. Si l'effet de mes vœux est hors de ma puissance. (1634-57)

[1402] Var. Qu'un baiser de nouveau t'en donne l'assurance. (1634-57)

[1403] Var. [Une preuve plus ample ou des garants meilleurs.]
ALC. Que cette feinte est belle et qu'elle a d'industrie!
DOR. On a les yeux sur nous, laisse-moi, je te prie.
ALC. Crains-tu que cette vieille en ose babiller[1403-a]?
DOR. Adieu, va maintenant où tu voulois aller. (1634-57)

[1403-a] Crains-tu que...? DOR. Cette vieille auroit de quoi parler. (1644-57)

[1404] Var. Qu'il te souvienne au moins que c'est moi qui te quitte.
ALC. Quoi donc, sans un baiser? Je m'en passerai bien. (1634-57)

[1405] Var. ALCIDON, seul. (1660)

[1406] Var. Je la prends pour un autre et lui dis mon martyre. (1634, 48, 52 et 57)

[1407] Var. Et sa réponse, au point que je peux souhaiter. (1634)

[1408] Var. Cependant que le sien ressent ce que je feins. (1634-57)

[1409] Var. Paravant qu'il soit peu, Florange la possède. (1634-57)

[1410] Var. [C'est lui qui sourdement a conduit ce traité.]
ALC. Ce n'est pas grand dommage: aussi bien tant de feintes
M'alloient bientôt donner d'ennuyeuses contraintes.
Ils peuvent achever quand ils trouveront bon:
Rien ne les troublera du côté d'Alcidon.
Cependant apprends-moi ce que fait ta maîtresse.
LA NOURR. Elle met la nourrice au bout de sa finesse. (1634-57)

[1411] Var. Je n'eusse jamais cru qu'elle l'eût tant aimé. (1634-60)

[1412] Var. Tu m'as beau supplier; mon esprit épuisé. (1634-60)

[1413] Divertir, détourner.

[1414] Var. Je ne sais qu'un moyen, mais je ne l'ose dire. (1634-60)

[1415] Var. Je te peux en tenir la fausse porte ouverte. (1634)

[1416] Var. Que trop, mais je ne sache après où me sauver. (1634-57)

[1417] Var. Tu n'en saurois manquer, aveugle, considère
Qu'on t'enlève Doris: va quereller son frère,
Fais éclater partout un faux ressentiment.
Trop d'amis s'offriront à venger promptement
L'affront qu'en apparence aura reçu ta flamme,
Et lors (mais sans ouvrir les secrets de ton âme)
Tâche à te servir d'eux. ALC. Ainsi tout ira bien.
[Ce prétexte est si beau que je ne crains plus rien.](1634-57)
Var. On t'enlève Doris, et ta feinte colère. (1660)

[1418] Var. [Retardoit les effets dus à notre amitié.]
ALC. Voilà grossièrement chercher à te dédire:
Avec leurs trahisons ta lâcheté conspire[1418-a],
Puisque tu sais leur crime et consens leur bonheur.
Mais c'est trop désormais survivre à mon honneur;
C'est trop porter en vain par leur perfide trame
La rougeur sur le front et la fureur en l'âme:
Va, va, n'empêche plus mon désespoir d'agir;
Souffre qu'après mon front ce flanc puisse en rougir,
Et qu'un bras impuissant à venger cet outrage
Reporte dans mon cœur les effets de ma rage.
CÉL. Bien loin de révoquer ce que je t'ai promis,
Je t'offre avec mon bras celui de cent amis.
Prends, puisque tu le veux, ma maison pour retraite;
Dispose absolument d'une amitié parfaite:
Je vois trop que Philiste en te volant ton bien. (1634-57)

[1418-a] Avec leurs trahisons ton amitié conspire. (1644-57)

[1419] Var. On venge honnêtement un crime par un crime. (1634-57)

[1420] Var. Dont il fait sourdement Florange possesseur. (1634-57)

[1421] Var. Cette belle m'accepte, et dessous cet aveu. (1634-57)

[1422] Var. Et je lui fais savoir que devant mon trépas. (1634-57)

[1423] L'édition de 1682 a seule du mal, pour de mal.

[1424] Var. Vu que notre amitié m'en eût fait dégager. (1634-57)

[1425] Var. Mais faites que l'humeur de Philiste se change,
Grands Dieux, et l'inspirant de rompre avec Florange. (1634-57)

[1426] Var. Pour un ami je sais étouffer mon amour. (1634-57)

[1427] Var. Vu que je ne puis craindre aucune résistance. (1634-57)

[1428] Var. La belle dont mon traître adore les attraits. (1634-60)

[1429] Var. Et rendre, en ce faisant, ton parti le plus fort. (1634)

[1430] Var. Mais pour la sûreté d'une telle entreprise. (1634-68)

[1431] Var. ALCIDON, seul. (1634)

[1432] Var. Vu qu'il met pour autrui son bonheur en arrière. (1634-57)

[1433] Var. Au moins pour la plupart; que le siècle où nous sommes. (1634-57)

[1434] Var. Qu'à grand'peine deux mots se peuvent échapper. (1634-57)

[1435] Var. Et malgré les abus vivons toujours contents. (1634)

[1436] Var. Or pour te retirer de la mélancolie. (1634 et 52-57)
Var. Or pour te retirer de ta mélancolie. (1644 et 48)
Var. Mais pour te retirer de la mélancolie. (1660 et 63)

[1437] Var. Quelque soupçon frivole en ce cas te déçoit. (1634)

[1438] Var. Ma mère en a reçu, de vrai, quelques propos. (1634-57)

[1439] Var. De ne régler qu'aux biens une pareille affaire. (1634)

[1440] Var. Moi dont ce faux éclat n'éblouit jamais l'âme,
Qui connois ton mérite autant comme ta flamme. (1634-57)

[1441] Var. Mais fine, elle vouloit qu'un ver de jalousie. (1634-57)
Var. Mais elle vouloit bien qu'un ver de jalousie. (1660)

[1442] Var. Le peu que j'y perdrai ne vaut pas s'en fâcher. (1657)

[1443] Mélite, acte III, sc. V, p. 202. Les poëtes dramatiques du dix-septième siècle aimaient à placer ainsi dans la bouche de leurs personnages des allusions à leurs ouvrages antérieurs. Voyez la note sur le vers 702 de la Place Royale. Molière dit dans le Misanthrope (acte I, sc. I):

Je ris des noirs accès où je vous envisage,
Et crois voir en nous deux, sous même soin nourris,
Les deux frères que peint l'École des maris.

[1444] Var. Le choix de ce lourdaud la punit et me venge. (1634-57)

[1445] Var. Et ce sexe imparfait, de son mieux ennemi. (1634-60)

[1446] Var. Et que tes lâchetés tirent de leurs excès. (1634-57)

[1447] Var. A cause de ses biens ma mère en meurt d'envie. (1634-60)

[1448] Var. Toujours pour les duels l'on m'a vu sans effroi,
Mais je n'ai point de lame à trancher contre toi. (1634)
Var. Toujours pour les duels on m'a vu sans effroi. (1644-57)

[1449] Dans l'édition de 1682, on lit masque, au lieu de manque; mais le sens prouve, ainsi que le texte des impressions antérieures, que c'est une faute d'impression.

[1450] Var. [Voilà bien déguiser un manque de courage.]
PHIL. Si jamais quelque part ton intérêt m'engage,
Tu pourras voir alors si je suis un moqueur,
Et si pour te servir j'aurai manqué de cœur;
Mais pour te mieux ôter tout sujet de colère,
Sitôt que j'aurai pu me rendre chez ma mère,
Dût mon peu de respect offenser tous les Dieux. (1634-57)

[1451] Var. Je souffre jusque-là ton humeur violente;
Mais, ces devoirs rendus, si rien ne te contente,
Sache alors que voici de quoi nous apaisons
Quiconque ne veut pas se payer de raisons. (1634-57)

[1452] Var. Mon prétexte est perdu, s'il ne quitte ses soins. (1664 et 68)

[1453] Var. Tu mérites de vivre après un si bon tour. (1634-68)

[1454] Var. Vous n'eussiez pu m'entendre, et vous tenir de rire. (1634-57)

[1455] Var. Ne s'explique à tous deux nullement par la bouche. (1634-57)

[1456] Rendre le change à quelqu'un, lui donner son change, c'est, suivant Furetière, lui répliquer fortement, lui rendre la pareille. Voyez le Lexique.

[1457] Au regard de Florange, en ce qui regarde Florange, dans ce que je lui ai dit de Florange.

[1458] Var. Que le moqué toujours reste fort satisfait. (1634)

[1459] Var. Je lui présente encore une ruse nouvelle. (1634)

[1460] Var. Mais pour en dire trop tu pourrois tout gâter. (1634-60)

[1461] Donner, non pas comme plus haut son change, mais le change à quelqu'un, c'est le tromper; cette expression est empruntée au vocabulaire de la vénerie.

[1462] Var. Si sa mauvaise humeur refuse à lui parler. (1634-57)

[1463] Le nom de LYCAS manque en tête de cette scène dans l'édition de 1634.

[1464] Var. Monsieur, vous m'offensez: loin d'être un suborneur. (1634-57)

[1465] Var. Madame a trouvé bon de prendre cette voie. (1634-57)

[1466] Courtier. Voyez le Lexique.

[1467] Var. C'est un fou, me voyant, s'il ne gagne la porte. (1634-57)

[1468] Quiconque est riche est tout.
(Boileau, Satire VIII.)

[1469] Var. N'en parlons plus. Lycas. LYC. Monsieur? PHIL. Sus, de ma part
Va Florange avertir que s'il ne se départ. (1634)

[1470] Cette indication manque dans l'édition de 1663.

[1471] Var. Dieux! que cet obstiné me donne de tourment! (1634-57)

[1472] Dans l'édition de 1634, on lit en titre, au-dessous du nom de CLARICE: STANCES.

[1473] Var. L'aise à mes maux succède. (1634-68)

[1474] Var. Mon heur me semble nompareil. (1634)

[1475] Var. Depuis que notre amour déclaré m'en assure. (1634-57)

[1476] Var. CÉLIDAN, derrière le théâtre. (1634-60)

[1477] Bonnet à l'anglaise, qui, lorsqu'on veut, se rabat sur les épaules. On peut voir la représentation de cette sorte de coiffure dans une gravure faite pour l'édition de 1660 et qui accompagne aussi d'ordinaire celle de 1664.

[1478] Pour ce jeu de scène, la leçon de 1634 est, en tenant compte de la correction contenue dans l'errata: LA NOURRICE, se jetant à ses genoux.—Dans les éditions de 1644-60: embrassant ses genoux.

[1479] Var. CLARICE, à qui Célidan met la main sur la bouche. (1634-60)

[1480] Ce mot interrompu nous semble d'un effet bizarre, mais il serait facile de trouver dans les œuvres dramatiques des prédécesseurs de Corneille plus d'un exemple de ce genre. Le plus connu, et le plus souvent cité peut-être, est celui qu'on rencontre au Ve acte du Daire (Darius) de Jacques de la Taille (voyez sur ce poëte l'Histoire du théâtre françois, tome III, p. 337 et suivantes):

Ma femme et mes enfants aye en recommanda....
Il ne put achever, car la mort l'en garda.

[1481] Var. CÉLIDAN, derrière le théâtre. (1634-60)—Il dit ces deux mots derrière le théâtre. (1663, en marge.)

[1482] Var. Tous n'en resteront pas également contents. (1634)

[1483] Cette indication ne se trouve que dans les éditions de 1663-82.

[1484] C'est-à-dire versons quelques larmes feintes. Voyez plus haut, sur un autre emploi de suborner, p. 184, note [614].

[1485] Var. De furie elle écume, et fait toujours un bruit. (1634-57)

[1486] Var. Ces mots ont éclaté d'un transport impourvu. (1634)

[1487] Var. Vain et foible soulas en un coup si funeste. (1634-57)

[1488] Var. Reçois donc de mes feux ce dernier témoignage. (1634-57)

[1489] Var. Aussi pour en juger peut-être est-ce ta feinte. (1634-57)

[1490] Var. Tu lui voudras du mal pour t'avoir trop aimée. (1634)
Var. Tu lui voudras du mal de t'avoir tant aimée. (1644-57)

[1491] Var. Et sûre de sa foi, tu viendras regretter
Sur sa tombe le temps et le bien d'en douter. (1634-57)

[1492] Var. Qu'il m'est doux en mourant de penser qu'elle m'aime! (1634-60)

[1493] Var. Et dans ce désespoir que causent mes malheurs,
Espérer que ma mort lui coûtera des pleurs!
Simple, qu'espères-tu? sa perte est volontaire,
Et pour mieux te punir d'un amour téméraire,
Elle veut tes regrets, tous autres châtiments
Ne lui semblent pour toi que de légers tourments. (1634-57)

[1494] Var. Elle se pâme d'aise au récit de ta peine. (1634-68)

[1495] Var. Triomphe insolemment de sa pudicité.
Hélas! qu'à ce penser ma vigueur diminue! (1634-57)

[1496] Var. Vous ne devez, Monsieur, en rien nous accuser. (1634)
Var. Vous n'avez point, Monsieur, lieu de nous accuser. (1644-57)

[1497] Prêter épaule à, seconder, favoriser.

[1498] Var. Perfides, vous prêtez l'épaule à leur retraite. (1634-57)

[1499] Var. DORASTE, cependant que Philiste est derrière le théâtre. (1634-57)

[1500] Var. Il a l'épée à la main. (1663, en marge.)

[1501] Var. Infâmes, scélérats, venez, qu'espérez-vous? (1634)

[1502] Var. ALCIDON, mettant l'épée à la main. (1634-60)—Il met aussi l'épée à la main. (1663, en marge.)

[1503] Var. Quoi! ta poltronnerie a changé bien soudain!
CÉL. Modère cet ardeur[1503-a], tout beau. ALC. Laisse-nous faire. (1634-57)

[1503-a] Tel est ici le texte de toutes les éditions indiquées; mais elles font ardeur du féminin dans les autres endroits de la Veuve où ce mot se trouve.

[1504] Var. C'est en homme de bien qu'il me va satisfaire. (1634-60)

[1505] Var. Veux-tu rompre le coup d'une bonne action? (1634-57)

[1506] Var. Je ne prends plus de part aux intérêts d'un traître. (1634-57)

[1507] Var. Et puisqu'il est ainsi, le ciel fait bien paroître. (1634-60)

[1508] Var. Que son juste courroux a voulu me venger. (1634)

[1509] Var. Ne me presse donc plus dedans mon désespoir. (1634-60)

[1510] Var. Te peux-tu plaindre encor de ta place occupée? (1634-57)

[1511] Var. J'ai menacé Florange, et rompu des accords
Qui te causoient jadis ces violents transports. (1634-57)

[1512] Var. Faire ici du fendant alors qu'on nous sépare. (1634-60)

[1513] Var. Le cœur à ses douleurs me saigne de pitié. (1634-60)

[1514] Var. A ce piége qu'il dresse afin de m'attraper. (1634-57)

[1515] Var. Un lâche désaveu de cette trahison. (1648)

[1516] Tel est le texte de toutes les éditions. Voyez au sujet du genre du mot: offre, l'introduction grammaticale en tête du Lexique.

[1517] Mettre quelqu'un au pis, à pis faire «se dit par manière de défi, pour marquer à un homme que quelque volonté qu'il ait de nuire, on ne le craint point.» (Dictionnaire de l'Académie de 1694.)

[1518] Var. Et pour la maintenir j'éteindrai bien ma braise.
CÉL. Mais je ne veux point d'heur aux dépens de ton aise. (1634)

[1519] Var. Ta perte en mon bonheur te seroit trop sensible. (1644-60)

[1520] Var. Et j'aurois un regret trop sensible de voir[1520-a]
Que mon hymen laissât Alcidon à pourvoir. (1634-57)

[1520-a] Et moi-même j'aurois trop de regret de voir. (1644-57)

[1521] Var. Philiste m'est parjure, et moi ton obligé. (1634-63)

[1522] Var. Ma raison en ce choix n'a point d'incertitude,
Puisque l'un est justice et l'autre ingratitude. (1634-57)

[1523] Var. Ne me semble conduit que trop accortement. (1634-57)

[1524] L'édition de 1682 porte t'approcher, qui ne donne point de signification raisonnable; la leçon que nous avons suivie (rapprocher, dans le sens neutre, pour se rapprocher) se trouve dans toutes les autres impressions.

[1525] Var. Quant à moi, plus j'y songe, et moins j'y vois de jour. (1634-57)

[1526] Var. Cela se juge à l'œil, rien ne le satisfait. (1634-57)

[1527] Var. Que je ne fus jamais homme à servir un traître. (1634-57)

[1528] Var. Ce n'est pas avec moi qu'il faut faire le fin. (1634-60)

[1529] Var. C'est à tort que tu veux m'imputer un forfait.
LA NOURR. Où l'as-tu mise enfin? CÉL. Tu cherches ta maîtresse? (1634-57)

[1530] Var. Je ne trempai jamais en cet enlèvement. (1634-57)

[1531] Var. Leur carrosse roulant, comme est-il advenu.... (1634-60)

[1532] Interroger, demander. Voyez le Lexique.

[1533] Var. Donne-m'en quelque adresse. (1644-57)

Dans l'édition de 1634 il y a donnes, qui est très-probablement pour donnez. Voyez plus haut, p. 248, note [820-a]

[1534] Var. Ne caressoit Doris que pour couvrir son jeu. (1634-57)

[1535] Var. Mon salut dépend donc d'une soudaine fuite,
Et mon esprit confus ne peut où l'adresser! (1634)

[1536] C'est-à-dire ne sait de quel côté diriger ma fuite.

[1537] Var. Nourrice, j'ai chez moi, si tu veux, ta retraite. (1634)

[1538] Var. D'où nous ne craignons rien de sa subtilité. (1652 et 57)

[1539] Var. Seul apporte du trouble à tes contentements. (1634-57)

[1540] Var. Où tu m'as préféré ce lourdaud de Florange. (1634-57)

[1541] Var. Je sentirois mon mal de beaucoup soulagé. (1634-57)

[1542] Var. Donc, pour le bien servir, il me le faudroit taire? (1634)
Var. Donc, pour le bien servir, il me faut vous le taire? (1644-57)

[1543] Var. Je m'en vais: cependant souviens-toi, rigoureuse. (1634-57)

[1544] Var. Que leur condition me semble déplorable! (1634-57)

[1545] Var. Chacun de leur côté, prennent sur mon devoir. (1634-57)

[1546] Var. Il y va cependant du reste de ma vie. (1634-60)

[1547] Var. Ciel, qui vois ma misère et qui sais mon besoin,
Pour le moins, par pitié, prends de moi quelque soin! (1634-57)

[1548] Var. De conserver l'honneur de mes meilleurs amis. (1634-57)

[1549] Var. De voir qu'un bon succès ait trompé mon attente. (1634-60)

[1550] Var. De mon affliction le triste souvenir. (1634-60)
Var. De toute ma douleur le triste souvenir[1550-a]. (1663)

[1550-a] Nous donnons ce vers tel qu'il est corrigé dans l'errata. Voici comme il est imprimé dans le texte de 1663:

De cet enlèvement le triste souvenir.

[1551] Var. Je dois ma liberté, mon honneur, mes amours. (1634-57)

[1552] Var. Disposez de tous deux, et ce que l'un et l'autre
Auront en leur pouvoir, tenez-le comme au vôtre;
Tandis permettez-moi de le faire avertir
Qu'il lui faut en plaisirs ses douleurs convertir.
CÉL. [C'est à moi qu'appartient l'honneur de ce message,]
Trop heureux en ce point de vous servir de page;
[Mon secours, sans cela, comme de nul effet.] (1634-57)

[1553] Ce vers a été omis par erreur dans l'édition de 1682.

[1554] Var. Si bien que désormais, quelque espoir qui me flatte. (1634-57)

[1555] Me mettent à retour, font que je vous dois du retour.

[1556] Var. Notre heur, incompatible avecque sa misère,
Ne se peut avancer qu'en lui disant le sien. (1634-57)

[1557] Var. CÉL. Mais dedans sa fureur quoique rien ne l'apaise,
Si je t'avois tout dit, c'est pour en mourir d'aise. (1634-57)

[1558] Var. Dedans son désespoir elle parle de toi. (1634-60)

[1559] Var. [Son fidèle Alcidon, m'en consoloit ici,]
Qu'en le voyant mon mal deviendroit adouci! (1634-57)

[1560] Var. Je ne me pensois pas si fort en sa mémoire. (1634-60)

[1561] Var. Il ne tiendra qu'à toi d'en voir la vérité.
ALC. Quand? CÉL. Même avant demain. ALC. Ma curiosité
Accepte ce parti: ce soir, si bon te semble,
Nous nous déroberons pour l'aller voir ensemble,
Et, comme sans dessein, de loin la disposer,
Puisque Philiste est mort.... [CÉL. J'entends, à t'épouser.] (1634-57)

[1562] Var. Me donne un libre accès aux lieux de sa prison. (1634-60)

[1563] Var. Adieu, pour le présent j'ai quelque affaire en ville. (1634-57)

[1564] Var. Mais je ne songe pas que mon aise imprudente. (1634-57)

[1565] Var. De mes contentements lui faire quelque part. (1634-57)

[1566] Var. Le ciel venge ta sœur; ton brusque aveuglement. (1634-57)

[1567] Var. Ta maîtresse ravie et peut-être forcée.
Cependant Alcidon te querelle toujours,
Au lieu de renouer ses premières amours.

PHIL. Madame, c'est sur vous qu'en tombe le reproche:
Le moyen que jamais Alcidon en rapproche!
L'affront qu'il a reçu ne lui peut plus laisser
De souvenir de nous que pour nous offenser.
[Ainsi mon mauvais sort m'a bien ôté Clarice.] (1634-57)

[1568] Var. Ce que vous n'aimiez point! Petite écervelée. (1634-57)

[1569] Var. Mais dis qu'il te falloit un esprit moins léger. (1634-57)

[1570] Les mots à Célidan manquent dans l'édition de 1663.

[1571] Var. Lui fait faire envers nous une incivilité:
Excusez, s'il vous plaît, sa passion trop forte. (1634-57)

[1572] Var. Offrir à cette belle un cœur qui n'est que flamme. (1634-57)

[1573] Var. Mais à présent qu'un autre en sa place reçu
[Me fait voir clairement combien j'étois déçu,]
Et que ce malheureux l'a si peu conservée,
Mon âme, que ses yeux ont toujours captivée,
Dans le malheur d'autrui vient chercher son bonheur.
CHRYS. Votre offre avantageux nous fait beaucoup d'honneur. (1634-57)

[1574] Var. J'en viens faire éclater toute la violence. (1660-64)

[1575] Var. Et comme sa boutade à mes souhaits résiste.
Trop chaud ami qu'il est, il s'emporte aujourd'hui
Pour un qui nous méprise et se moque de lui. (1634-57)

[1576] Var. On l'éloigna de moi, vu le peu d'avantage
Qui se trouva pour lui dedans mon mariage,
Et jamais le retour ne lui fut accordé
Qu'ils ne vissent mon lit d'Acaste possédé. (1634-57)

[1577] Portraire, peindre, tracer.

[1578] Var. Il faudroit de ma belle une même assurance,
Et rien ne pourroit plus troubler mon espérance.
DOR. Monsieur, où Madame est je n'ai point de vouloir.
CÉL. Employer contre vous son absolu pouvoir!
Ma flamme d'y penser deviendroit criminelle. (1634-57)

[1579] Voyez p. 208, note [692].

[1580] Var. Lui garder en votre âme un petit souvenir. (1634-60)

[1581] Var. Je ne le puis souffrir. Nos pensers à tous deux. (1634-57)

[1582] Var. Où m'as-tu vu jalouse, afin d'être ombrageux?
PHIL. Ce fut, vous le savez, l'autre jour qu'en visite. (1634-60)

[1583] Var. Et tu sais dextrement dedans nos entretiens
Accuser mes défauts en excusant les tiens. (1634-57)

[1584] Var. Tu peux compter huit jours paravant qu'il s'achève. (1634-57)

[1585] Var. Pensez-vous, mon souci, que pour votre secours. (1634-57)

[1586] Var. L'aise que j'en reçois ne savoit endure
Que mes humbles devoirs se pussent différer. (1634-57)

[1587] Var. Pourvu qu'en mes défauts j'aye tant de bonheur
Que vous me réputiez digne d'un tel honneur,
Et que sa passion en ce choix vous contente. (1634-57)

[1588] Var. Tant la raison s'oppose à ma crédulité. (1634)

[1589] Var. Mon esprit tout confus fait doute si je veille. (1634)

[1590] Var. Souffrez qu'en ce bonheur mon aise m'enhardisse. (1634-64)

[1591] Var. Celle qui de tout temps a possédé mon âme,
Une sœur qui, reçue en mon lit pour moitié[1591-a],
D'un lien plus étroit serre notre amitié. (1634-57)

[1591-a] Une sœur qui, reçue à mon lit pour moitié. (1654 et 57)

[1592] Var. Ce colère Alcidon tient en gage ma foi.
CÉLIDAN, à Philiste. Voilà de ta parole un manque trop visible.
PHILISTE, à Célidan. Je t'ai bien tout promis ce qui m'étoit possible,
Mais une autre promesse ôte de mon pouvoir
Ce qu'aux plaisirs reçus je me sais trop devoir. (1634-57)

[1593] Var. Disputer maintenant contre vous ce qu'il aime. (1634-57)
Var. Contre votre faveur disputer ce qu'il aime. (1660)

[1594] Var. Le désordre qu'on lit en mon âme étourdie
Vient moins de votre aspect que de sa perfidie. (1634-57)

[1595] Je forcène, c'est-à-dire j'enrage.

[1596] Var. [Ce traître assure ainsi ma perte et son amour.]
O honte! ô crève-cœur! ô désespoir! ô rage!
Qui venez à l'envi déchirer mon courage,
Au lieu de vous combattre, unissez vos efforts
Afin de désunir mon âme de mon corps.
Je tiens les plus cruels pour les plus favorables.
Mais pourquoi vous prier de m'être secourables?
Je mourrai bien sans vous: dans cette trahison,
Mon cœur n'a, par les yeux, que trop pris de poison.
Perfide, à mes dépens tu soûles donc ta braise[1596-a],
Et mon honneur perdu contribue à ton aise?
CÉLIDAN, à Alcidon. Traître, jusques ici j'ai caché tes défauts,
Et pour remercîment tu m'en donnes de faux?
[Cesse de m'outrager, ou le respect des dames.] (1634-57)

[1596-a] Ce vers et le suivant ne se trouvent sous cette forme que dans l'édition de 1634; dans celles de 1644-57, ils sont semblables aux vers 1915 et 1916 de notre texte.

[1597] Var. Il faut lever le masque, il faut te confesser
Qu'une toute autre ardeur occupoit mon penser. (1634-57)

[1598] On lit foible dans l'édition de 1682, mais c'est une faute typographique qui mérite à peine d'être relevée.

[1599] Var. Vois par là comme j'aime, et perds le souvenir
Qu'un traître contre toi tu m'as vu maintenir.
Bien que ma flamme, au point d'avoir sa récompense,
De me venger de lui pour l'heure me dispense,
Il jouira fort peu de cette vanité
D'avoir su m'offenser avec impunité.
[Fais, malgré mon erreur, que ton feu persévère.] (1634-57)

[1600] Var. Paravant cette offense, avoit voulu choisir. (1634-57)

[1601] Var. Mais hélas! mon souci, je n'ose avoir pensé
Que sans avoir servi je sois récompensé.
DORIS, à Célidan. Ici votre mérite est joint à leur puissance,
Et la raison s'accorde à mon obéissance.
En secondant vos feux, je fais par jugement
Ce qu'ailleurs je ferois par leur commandement.
CÉL. A ces mots enchanteurs mon martyre s'apaise,
Et je ne conçois rien de pareil à mon aise[1601-a],
Pourvu que ce propos soit suivi d'un baiser.
CHRYSANTE, à Doris. Ma fille, ton devoir ne le peut refuser.
PHILISTE, à Clarice. Leur exemple, mon cœur, t'oblige à la pareille.
CLARICE, à Philiste. Mais je n'ai point de mère ici qui me conseille.
Tu prends toujours d'avance. CHRYS. Oh! que sur mes vieux ans[1601-b]
Le pitoyable ciel me fait de doux présents! (1634-57)

[1601-a] Et je n'en conçois rien de pareil à mon aise. (1654 et 57)

[1601-b] Ces cinq vers depuis: «Pourvu que......» ne sont que dans l'édition de 1634. Après mon aise, celles de 1644-57 portent:

[Que la mienne est extrême, et que sur mes vieux ans]
Le pitoyable ciel me fait de doux présents!

[1602] Var. Ainsi me donne-t-il, pour comble de mes vœux,
Bientôt des deux côtés quelques petits neveux[1602-a],
Rendant par les doux fruits de ce double hyménée
Ma débile vieillesse à jamais fortunée! (1634-57)

[1602-a] Bientôt de deux côtés quelques petits neveux. (1657)

[1603] Var. Afin qu'à ces plaisirs ensemble on se prépare. (1634-57)

[1604] Var. Vous quitter paravant ce bienheureux moment. (1634-57)

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