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Dictionnaire érotique moderne

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Déconner. Sortir du con de la femme, soit parce qu’on a fini, soit parce qu’elle remue trop les fesses. Il y a des gens qui peuvent, comme l’Ascylte de Pétrone, rester deux jours sur une femme. Heureux Ascylte! Plus heureuse femme!

Ah! me voilà déconné!

La Popelinière.
Le vit alors, bien convaincu
Qu’on ne peut voir un con vaincu,
Renonce à la victoire:
Il déconne et s’adresse au cu.
(Chanson anonyme moderne.)
Avec cet outil-là, je puis, sans me gêner,
Fournir mes douze coups, dont six sans déconner.
Piron.

Découcher. Aller passer la nuit au bordel quand on est homme, hors du bordel quand on est fille.

Excusez-moi, mais, fidèle à mes devoirs de mari, je n’ai jamais découché et ne découcherai jamais.

Lireux.

Décrotter une femme. La brosser vigoureusement avec son vit, de façon à lui désobstruer le con, si par hasard il était embarrassé et embroussaillé de restants de sperme ou de sang menstruel.

Il me répond: Ne te fâche, Babeau,
Avant partir tu seras décrottée.
(Recueil de poésies françaises.)

Dédale. La nature de la femme, où le membre viril s’égare souvent, lorsqu’elle est trop large ou qu’il est trop petit,—bien qu’il ait la main d’Ariane pour le conduire au bonheur.

Ce beau dédale qu’il contemple
Avec des yeux étincelants,
Fait naître et couler dans ses sens
Une ardeur qui n’a point d’exemple.
Grécourt.

Déduit. L’acte amoureux,—du verbe latin deducere, tirer, faire sortir, c’est-à-dire, en vieux français, se divertir en tirant—un coup.

Qu’il ne manquait ou de jour, ou de nuit,
Sous prétexte de voir son ingrate maîtresse,
De faire naître avec adresse
Un rendez-vous pour l’amoureux déduit.
La Fontaine.
L’homme noir, friand du déduit,
De dire: l’aventure est bonne.
Grécourt.
Il est minuit,
C’est l’instant du mystère,
Il nous invite à l’amoureux déduit.
Émile Debraux.

Déflorer une fille. Lui enlever son pucelage,—une rose diablement épineuse.

Si fut-il admiré pour masle très-puissant
D’en avoir une nuit défloré demi-cent.
J. de Schélandre.

Dégeler son membre. L’introduire à moitié roide dans le vagin d’une femme dont la chaleur le force à grossir et à brûler lui-même.

Un jour d’hiver Collas tout éperdu
Vint à Catin présenter sa requête
Pour dégeler son chose morfondu.
Cl. Marot.

Demi-castor. Femme de moyenne vertu.

Deux de ces filles qu’on appelle dans le monde demi-castors, se trouvèrent, par hasard, assises près de moi l’autre jour au jardin des Tuileries.

(Correspondance secrète.)

Demi-vertu. Femme qui n’est pas encore fille.

Et ces d’mi-vertus à panache,
Tendres à cent écus par mois.
E. Debraux.

Demoiselle. Fille, dirait le portier de Prud’homme—qui est encore garçon,—parce qu’elle n’est pas mariée.—Se dit aussi pour pucelle.

Par hasard la trouvant d’moiselle,
A son pèr’ je d’mandai la belle.
E. Debraux.

Demoiselle des Tuileries. Vieille fille en quête d’un mari.

La demoiselle des Tuileries appartient aux Tuileries à titre de meuble, comme la statue de Méléagre ou comme celle de Spartacus.—Elle avoue vingt-cinq ans et en a trente bien sonnés. Elle est arrivée à cette époque fatale de la vie où l’on dit: Voilà une femme qui a dû être fort bien. De trente à trente-cinq ans, elle dissimule la tristesse qui la gagne, elle s’efforce de sourire. Quand elle voit passer à sa portée un bel enfant avec des cheveux blonds, elle l’attire à elle, l’embrasse tendrement et pousse un profond soupir qui veut dire: J’aurais été si bonne mère!—Les trente-cinq ans arrivent: oh! alors, c’est l’énergie du désespoir, c’est la rage, une fureur. La demoiselle des Tuileries s’accroche à tout; elle est prête à tout; elle épousera, si on le veut, avec un égal empressement, un jeune homme de dix-huit ans qui veut s’émanciper, ou un vieillard qui cherche une garde-malade...—A quarante ans, le rôle de la demoiselle des Tuileries est fini; elle prend le mariage en horreur, elle est vieille fille et restera vieille fille...

E. Glorieux.

Demoiselle du Pont-Neuf. Fille ou femme sur le ventre de qui tout le monde passe, a passé, ou passera.

Dénicheur de fauvettes. Libertin, dont l’unique occupation est de faire la chasse aux connins, de dénicher les pucelages pour son propre compte.

Dépenser ses côtelettes. Tirer un coup, parce que le sperme est le résultat de la nourriture absorbée.—Cette expression a été employée pour la première fois dans une nouvelle à la main du Figaro, dont le parquet a ri—sans la poursuivre comme outrage à la morale publique. Une dame avait un amant pauvre, qu’elle invitait souvent à dîner avec elle, afin de lui confectionner un sperme de bonne qualité et de le forcer à bander en temps utile. Un jour elle s’aperçut qu’il la trompait pour une autre femme; elle s’en plaignit amèrement à une de ses amies, en disant: «Il va dépenser ailleurs les côtelettes qu’il mange chez moi!»

Dépuceler une fille. La débarrasser, à coups de pine, du fardeau de sa virginité; briser la cloison de l’hymen pour entrer dans son divin retrait,—où déjà, peut-être, est entré l’indiscret médium.

Il trouve son écolière sur le lit, qui l’attendoit, dont il jouit à son souhait, et la dépucelle.

Mililot.

Il vaut mieux dépuceler une garce que d’avoir les restes d’un roi.

Brantôme.
Çà donc, mon cœur et ma rebelle,
Çà mon âme, çà mes amours,
Qu’à ce coup je vous dépucelle.
(Cabinet satyrique.)

La nouvelle mariée fit pourtant si bien qu’elle dépucela son mari.

Tallemant des Réaux.

Dépuceleur de nourrices. Fat qui joue au don Juan, qui prétend avoir mis à mal une infinité de pauvres innocentes, et qui n’a jamais baisé que des gourgandines.

Dernière faveur (La). Ainsi appelait-on, au XVIIIe siècle, la complaisance qu’une femme avait de prêter son derrière à un homme après lui avoir prêté son devant. Cela résulte clairement de ce passage des Tableaux des mœurs du temps, de La Popelinière:

—Comment donc, comtesse, vous ne lui avez pas encore accordé la dernière faveur?—Non certes, je m’y suis toujours opposée.—Cela vous tourmentera et lui aussi, ma petite reine; il faut bien que vous fassiez comme les autres. Les hommes sont intraitables avec nous jusqu’à ce qu’ils en soient venus là.

(Dialogue XVII.)

Aujourd’hui, la Dernière faveur, dans le langage de la galanterie décente, c’est la coucherie pure et simple—et c’est déjà bien joli.

Derrière (Le). Le cul, soit de la femme, soit de l’homme.

Et pour peu que, d’un air tendre,
On dirige un doigt savant,
On les voit se laisser prendre
Le derrière et le devant.
Charles Monselet.
Phœbus, au bout de sa carrière,
Put les apercevoir tous deux,
Le brigadier dans le derrière
Agitant son membre nerveux.
(Parnasse satyrique.)
Pour offrir
Son devant aux madames,
Son derrièr’ ferme et doux
Aux époux.
(Chanson anonyme moderne.)

Désarçonné (Être). Ne plus bander, pour avoir trop bandé;—femme, faire déconner son fouteur.

L’étudiant qui n’est pas encore désarçonné.

Henri Monnier.

Je désarçonnai mon cavalier, qui n’avait pas encore fini sa course.

(Meursius.)

Descendre. Aller faire la rue, dans l’argot des filles de bordel, qui descendent le plus souvent qu’elles peuvent, afin d’être montées d’autant.

Va t’ êt’ onze heures, j’ descends pus... Nous allons nous coucher, dis, veux-tu?

Henri Monnier.

Desgrieux. Maquereau, amant de cœur d’une femme galante.—Tout le monde a lu le roman de l’abbé Prévost d’Exiles, intitulé Manon Lescaut, et, l’ayant lu, sait que dans ce roman—qui a l’air d’être une histoire arrivée—le chevalier Desgrieux joue le rôle de maquereau, et même un peu d’escroc.

Dessus du panier des amours (Le). Le pucelage des jeunes filles, auquel personne n’a encore touché du bout de la queue.

Ces messieurs du faubourg ont le dessus du panier des amours, et, comme ils ont l’appétit et les dents de la jeunesse, ils mordent aux grappes lorsqu’elles ont précisément toute leur fraîcheur, toute leur saveur, tout leur parfum.

A. Delvau.

Desserrer les genoux. Consentir à se laisser baiser. Ouvrir les cuisses pour recevoir un homme, de même qu’on ouvre la bouche et desserre les dents pour recevoir un vit.

Un cordelier d’une riche encolure,
Large de quarrure,
Fier de son pouvoir,
Prodigue du mouchoir,
Au coin d’un bois rencontra sœur Julie,
Lui dit: Je vous prie,
Çà, dépêchez-vous,
Desserrez les genoux.
Haguenier.

Deux adjoints (Les). Les testicules, qui accompagnent partout le membre viril,—le maire naturel de Confoutu.

Ses deux adjoints lui font escorte;
Mais, par un caprice nouveau,
Tous les deux restent à la porte:
Il entre seul à son... bureau.
Eugène Vachette.

Deux bibelots (Les). Les testicules, avec lesquels les femmes se plaisent à jouer.

Donne-moi tes deux bibelots, mon chéri, que je les pelote.

Jean Du Boys.

Deux oreilles. Les deux couilles.

Tu ronfles, tu sommeilles;
Tu mérit’rais, dans c’ cas,
Puisque tu n’ t’en sers pas,
Que j’ te coup’ les deux oreilles...
Adrien, c’ n’est pas bien, etc.
(Anonyme moderne.)

Deux sœurs (Les). Les deux fesses, inséparables.

Deux trous (Les). L’anus et le con.

Le trou du cul, le trou du con,
Sont deux trous qui me semblent farces:
Par l’un, on jouit d’un garçon
Et par l’autre on jouit des garces.
Tous les deux me sont défendus;
Mais puisqu’il faut que je me perde...
Je préfère le trou du cul,
Malgré mon dégoût pour la merde.
Bing.

Devant (Le). Les parties sexuelles de l’homme et de la femme.

Le p’tit gueux, près des femmes,
Bientôt s’ mit à courir,
Pour offrir
Son devant aux madames.
(Chanson anonyme moderne.)

On pourra désormais avoir confiance en moi, car on dit communément qu’il faut se défier du devant d’une femme, du derrière d’une mule, et d’un moine de tous les côtés.

(Le Moine sécularisé.)

Ah! mon Dieu, quelle injustice que l’honneur d’un homme dépende du devant d’une femme!

Ch. Sorel.

Dévirginer. Oter la virginité.

Ceux-ci ne trouvèrent pas d’autres moyens que de les dévirginer eux-mêmes avant qu’elles pussent tenter personne.

Pigault-Lebrun.

Oui, tout semblait m’annoncer qu’enfin j’allais être, et même très agréablement, dévirginée.

(Mon noviciat.)

Extasiée, fendue par l’énorme grosseur du vigoureux bourdon de mon dévirgineur,... je restai quelque temps accablée par la fatigue et le plaisir.

(Mémoires de miss Fanny.)

Devoir (Le). La fouterie, qui est en effet le premier des devoirs, le plus sacré, celui auquel on manque le moins tant qu’on est jeune et qu’on sait jouer des reins.

Allons! rentre chez toi, père de famille! et fais ton devoir près de ta femme, cela dût-il te valoir un enfant!

Lemercier de Neuville.
Puis quand on vint au naturel devoir,
Ah! dit Catin, le grand dégel s’approche.
Vrai, dit-il, car il va pleuvoir.
Cl. Marot.

Diligence (La) de lyon. C’est une des postures (voir ce mot) les plus curieuses et les plus rares. Nombre de grands amateurs de Vénus sont morts sans la connaître; c’est que, pour l’exécuter, il faut trouver une femme qui réunisse deux qualités rares: l’ardeur, d’abord. Nombre de femmes feignent d’être ardentes pour plaire à l’homme qu’elles veulent séduire, mais ne sont au fond que de simples patients et non des agents, et ici il faut que la femme soit agent et que l’homme soit patient. Ensuite, il faut qu’elle ne soit pas neutralisée par une sotte pudeur, résultat de la tyrannie des hommes exercée continuellement jusqu’ici sur les femmes. Quand une femme donc est ardente et libre, elle prend un homme qui lui plaise sous tous les rapports; elle le met nu comme un ver, l’étend sur un lit en lui mettant des coussins sous la tête et sous les reins, et toute nue elle-même, elle se met à cheval à cru sur lui, s’embrochant sur le pivot naturel, c’est-à-dire sur son vit. Alors, elle fait comme le postillon sur un des chevaux des anciennes diligences de Lyon. S’appuyant un peu sur les épaules de son amant, elle s’avance en chevauchant et le vit se relève près du ventre de l’homme. Elle recule et le vit se renfonce dans son con jusqu’à la garde. Elle s’anime; elle va de plus fort en plus fort, comme si la diligence parcourait un chemin raboteux. Ses yeux s’égarent, ses cheveux se dénouent. Elle jouit, elle jouit, mais elle va toujours; elle va jusqu’à ce qu’elle soit tout à fait exténuée de décharge spermatique; car il faut remarquer que l’homme, étendu sur ses coussins, ne pouvant pas bouger, bande de plus en plus, jusqu’à la fin, mais ne décharge pas. La femme tombe alors comme morte dans les bras de son amant, lequel, tout enflammé, finit de son côté comme il peut.

«Je serai bien aimable, je me mettrai toute nue, dit-elle insidieusement.—Passe ton chemin, répond le fidèle époux, ayant encore présente à la pensée l’image des charmes de sa jeune moitié.—Je te ferai le grand jeu!—Non—Feuille de rose!—Non.—Le tire-bouchon américain?—Connu... tu m’ennuies.—Eh bien, tiens, tu me plais, viens, tu ne payeras pas et nous ferons la diligence de Lyon...»

(Fantaisiste, I, 177.)

Dispensaire. Endroit spécial, à la préfecture de police, où sont obligées de se rendre une fois par semaine les filles en carte, afin d’y subir de la part des médecins qui s’y trouvent, une visite minutieuse de santé.

Divertir (Se). Baiser ferme et dru, ce qui est encore le moins trompeur de tous les plaisirs humains.

Il s’en allait, contre son gré, voir quelque fille pour se divertir, et, étant là, s’efforçait si fort sur elle qu’il en était allégé.

Mililot.
Et cherche un ami jeune et beau,
Par qui tu sois mieux divertie.
Maynard.
Au lit, le divertissement
Qui se donne entre deux courtines,
Tient un peu trop du sacrement.
Chapelle.

Docteur (Le). Le vit,—qui sert en même temps de remède.

Vieilles, jeunes, laides, belles,
Toutes aiment le docteur,
Et toutes lui sont fidèles...
Toutes? non, c’est une erreur:
On dit qu’il en est entre elles,
Dans la crainte d’un malheur,
Qui se passent du docteur.

Doigt. Le membre viril, que nous insinuons si volontiers dans le dé de la femme.

Et moy d’un seul petit coup
J’ay gagné la chaude-pisse,
Et du doigt de quoy je pisse
On m’en a coupé le bout.
(Chansons folastres.)
Il cherche le temps et le lieu
Pour mettre le doigt du milieu
Dans la bague de ta nature.
Théophile.
Sans y réfléchir j’enfonçai
Ce pauvre doigt jusqu’à la garde.
E. Debraux.
Ma seringue, sans nul obstacle,
Peut seule opérer un miracle:
Pour guérir radicalement,
Prenez un doigt de lavement.
J. Cabassol.
Ce passe-temps partout d’usage
Favorise plus d’un amant:
La fillette innocente et sage,
Par là s’engage très souvent.
L’amour qui toujours nous partage
A soin que tout soit débrouillé,
Il dissipe plus d’un nuage
En conduisant le doigt mouillé.
(La Goguette du bon vieux temps.)

Doigt de cour. Le médium de la main droite, qui sert à branler les femmes.

Savez-vous pourquoi nos belles
Sont si froides en amour?
Ces dames se font entre elles,
Par un ingénieux retour,
Ce qu’on nomme un doigt de cour.
De Champcenetz.

Dondon. Femme facile, qui se laisse prendre le cul par le premier venu, et, au besoin, se laisse baiser par lui.

Toinette, fraîche dondon,
Chantait ainsi son martyre.
Jules Poincloud.

Don d’amour. Employé dans un sens obscène pour désigner l’acte vénérien.

Oui, mais aussi nous gagnons quelque chose,
Dit la jeune Ève, et son souris propose
Le don d’amour.
Parny.
Je ne fais que requérir,
Sans acquérir,
Le don d’amoureuse liesse.
Cl. Marot.
Conclusion, que Renaud sur la place
Obtint le don d’amoureuse merci.
La Fontaine.

Donner dans l’œil à un homme ou à une femme. Donner envie à un homme de coucher avec une femme, ou à une femme de coucher avec un homme.

Il m’a dit que votre chienne de mine lui avait donné dans l’œil.

La Popelinière.

Donner du bon temps (Se). Passer sa jeunesse à baiser les filles, quand on est homme, et à se faire baiser par les hommes, quand on est fille. C’est le Aimons! aimons! de M. Alphonse de Lamartine.

Où qu’est l’ mal après tout? On béquille, on s’amuse, on s’donne du bon temps, on oublie sa misère: c’est toujours ça d’ gagné.

Henry Monnier.
Not’ vivandière
S’en donna tant,
Qu’il survint un enfant.
E. Debraux.
Se donner à crédit pendant qu’on est si belle,
Et pendant qu’on pourrait amasser des trésors,
Ma fille, proprement c’est là ce qu’on appelle
Faire folie de son corps.
Montreuil.

Donner du contentement aux hommes. Savoir les faire jouir comme il faut, par des moyens que réprouve la morale et qu’autorise le bonheur.

Il dit qu’il me veut rendre une des plus habiles qui soient capables de donner du contentement aux hommes.

Mililot.

Donner du mal. Communiquer la maladie vénérienne par le coït.

Elle est belle, ma Joséphine... et elle connaît son affaire!... Mais, pas d’ bêtises, ô mon père! elle vous donnerait du mal...

Tisserand.

Donner du mal (Se). Dans l’argot des filles publiques, c’est raccrocher fréquemment sur le trottoir, c’est monter souvent avec de nouveaux michés.

Mais, va, c’est égal,
Je m’ donnerai du mal,
Je veux c’ soir, bravant Saint-Lazare.
Labourer l’ persil.
Dumoulin.

Donner du plaisir. Faire jouir un homme à coups de cul, ou une femme à coups de queue.

Il faut de tous ces dons savoir bien se servir,
Savoir les employer à donner du plaisir
A ceux qui dans nos bras cherchent la jouissance.
Louis Protat.

Donner la sauce. Donner la vérole.

«..... Présent le plus funeste
Que puisse faire aux vits la colère céleste.»

Donner l’assaut. Baiser une femme, monter sur elle et entrer par la brèche que vous savez.

Dames, dansez, et que l’on se déporte,
Si m’en croyez, d’écouter à la porte,
S’il donnera l’assaut sur le minuit.
Cl. Marot.

Donner l’aubaine. Baiser une femme, qui s’en trémousse beaucoup—de joie.

Aussi la dernière du bout,
Se pâmant, cria: Le roi fout!
Et chanta: Bon!
Le roi Salomon
M’en a donné l’aubaine!
Collé.

Donner le picotin. Baiser une femme—qui mourrait d’inanition sans cette ration d’amour quotidien.

Un dimanche matin, il cuidait lui donner le picotin.

(Moyen de parvenir.)

Donner le plaisir à une femme. Besogner du membre dans son vagin.

Témoin son père, qui a donné le plaisir à Marguerite, la servante que vous avez chassée.

Mililot.

Donner sa rose. Offrir son pucelage sur l’autel du dieu Priape.

Ma fille, avant d’ céder ta rose,
Retiens bien ce précepte-là.
E. Debraux.

Donner un branle. Faire l’acte vénérien.

Mais quand quelqu’un lui donne un branle,
En l’absence de son cocu,
Vous diriez, comme elle se branle,
Qu’elle a des épines au cu.
Théophile.

Donner ou recevoir un clystère. Faire l’acte vénérien,—par allusion à la forme de la seringue que l’on introduit dans le cul. Aussi trouve-t-on dans les vieux auteurs, et notamment dans Rabelais, cette expression: Clystère barbarin dans le sens d’enculement. La seringue disparaît de jour en jour devant le clyso-pompe et autres irrigateurs: dans cinquante ans, nos petits-neveux ne sauront plus ce que c’est que de donner ou recevoir un clystère—barbarin ou non.

Donner un coup de cul. Se remuer sous l’homme, de façon à le faire jouir lorsque cela tarde trop.

En baisant, à propos donner un coup de cul.
Louis Protat.

Donzelle. Fille ou femme légère—comme chausson.

Tu veilleras à ce que la donzelle n’essaye pas de nous faire voir le tour.

X. de Montépin.

Dos vert ou dos d’azur. Maquereau, souteneur de filles,—parce que le scombre dont on a emprunté le nom pour flétrir ces sortes de gens a le dos d’un beau bleu métallique, changeant en vert irisé, et rayé de noir.

Écoute-moi, dos vert de ces putains sans nombre,
Ombre du grand Thomas qui de Priape est l’ombre.
Dumoulin.

Je ne suis pas un miché, je suis un dos d’azur.

Lemercier de Neuville.

Douce affaire. L’affaire de cœur, c’est-à-dire du cul, douce à faire, en effet, bien que ses suites soient quelquefois amères.—Se donner, ou se coller une douce: se masturber.

Le portrait ravissant, l’image enchanteresse
Qu’en tout temps je me fais de ton con, de ta fesse,
De ta motte, des poils, blonds ou noirs, mais soyeux,
Qui viennent mollement frisotter autour d’eux,
A mon organe cause une telle secousse,
Que j’ai beau tous les jours me coller une douce,
Dans mes rêves ton con m’agace et me poursuit,
Et me fait dans mes draps décharger chaque nuit...
Cette agitation me fatigue et me pèse:
Aussi, sans plus tarder, faut-il que je te baise.
Louis Protat. (Serrefesse.)

Dresser. Venir en érection.

Enfin tant que nous sommes,
Combien de membres d’hommes
Nous avons fait dresser.
(Cabinet satyrique.)

Drôlesse. Fille ou femme de mœurs plus que légères—qui souvent n’est pas drôle du tout, à moins qu’on ne considère comme drôleries les chansons ordurières qu’elle chante au dessert.

Mais tout n’est pas rose et billets de mille francs dans l’existence phosphorescente, fulgurante, abracadabrante de ces adorables drôlesses, qui portent leurs vingt ans sans le moindre corset.

A. Delvau.

Dulcinée. Maîtresse; femme entretenue; fille publique.

Ma dulcinée est-elle venue?

Auguste Ricard.

Duo sans musique. L’acte vénérien, qu’on accomplit à deux sans faire aucun bruit, sans sonner un seul mot, en se consentant de soupirer.

Eau-de-vie. Le sperme. Equivoque facile à comprendre.

Il égoutta toute son eau-de-vie,
Puis se voulut restaurer de coulis.
Cl. Marot.
Il lui faut de l’eau-de-vie
Pour la guérir, ce dit-on.
(La Comédie des Chansons.)
Je crois qu’elle avait envie
D’avoir de mon eau-de-vie.
Gautier-Garguille.

Eau des carmes. Le sperme.

En dépit de mes larmes,
Négligeant mes appas,
Tu vends de l’eau des Carmes...
Mais... ne m’en offre pas!
Louis Protat.

Ébats. Employé dans un sens obscène pour désigner l’acte vénérien.

Pour ses ébats il eut trois cents maîtresses,
Je n’en ai qu’une, hélas! je ne l’ai plus.
Voltaire.
Les filles sommeillaient encore,
Nul indice de leurs ébats.
Parny.
C’est sur mon lit que s’ébat la friponne.
Grécourt.

Ébaudir (S’). Employé dans un sens obscène pour faire l’acte vénérien.

Je me veux ébaudir avec cette petite barbouillée.

(La Comédie des Proverbes.)
Le preux Chandos à peine avait la joie
De s’ébaudir sur sa nouvelle proie.
Voltaire.
C’est bon... je laisse une grosse heure entière
Mes deux paillards à l’aise s’ébaudir.
Grécourt.

Écoutille (L’). La nature de la femme—dans l’argot des marins d’eau de mer et d’eau douce.

Allons, la garce, haut la quille!
Mon vit est crânement drissé;
Ouvre-moi ta large écoutille.
Embarque-moi: je suis pressé.
Alphonse Karr.

Écraser des tomates. Avoir ses menstrues, dont la couleur est cousine germaine de celle de la pomme d’amour.

—Eh bien, va coucher avec Mélie...—Peux pas: elle écrase des tomates, depuis deux jours, que ça en est dégoûtant.

Seigneurgens.

Écuelle. Employé dans un sens obscène pour désigner la nature de la femme.

Les femmes sont comme gueux, elles ne font que tendre leur écuelle.

Brantôme.

Écume du plaisir (L’). Le sperme.

Le feu du plaisir s’allume;
Du bonheur l’ardente écume
Dans ton manoir qui la hume
A gros bouillons rejaillit.
(Chanson anonyme moderne.)

Effets de cul (Faire des). Remuer habilement les fesses en marchant devant les hommes, pour les allumer et s’en faire suivre.

Effets de pantalon (Faire des). Arranger avantageusement son paquet dans l’entre-jambe, à droite ou à gauche, de façon qu’il fasse saillie sur la perpendiculaire naturelle du corps et crève les yeux des femmes.

Effeuiller. Masturber en parlant de la femme.

Un joli doigt, qu’assouplit le désir,
En l’effeuillant y cherche le plaisir.
Parny.

Effeuiller la couronne virginale. Prendre le pucelage de sa femme, la nuit des noces.

Et Pignouflard, demain, effeuille sa couronne virginale...

Albert Glatigny.

Éjaculer. Décharger son sperme, soit en baisant, soit en se masturbant.

Il y en a qu’on ne saurait faire taire et qui, quand ils éjaculent, en même temps ne peuvent s’empêcher de crier.

Mililot.

Élixir... de long’vit. Le sperme, aimable essence qui ferait ressusciter... une morte.

Possédant une recette,
Je fis prendre à la fillette
Six fois de mon élixir.
—Ah! Dieu! que je suis contente,
S’écriait la patiente:
Encore, ou je vais mourir!
(Gaudriole, 1834.)

Elle est couverte d’ardoise. Sous-entendu: Les crapauds ne montent pas dessus. Se dit d’une femme trop belle ou trop bégueule pour qu’il n’y ait pas folie à vouloir la grimper comme une simple drôlesse.

Émanciper (S’). Aller avec une femme beaucoup plus loin que la bienséance ne le permet, mais beaucoup moins loin pourtant que ne le voudrait la femme—qui a, sur le bonheur, des idées diamétralement opposées à celles de la morale.

Lors, s’émancipant tout d’un coup, il me troussa la chemise tout autour et me découvrit le ventre et les fesses, se plaisant à les patiner.

Mililot.

Embrocher une femme. La baiser, se servir du membre viril comme d’une broche pour l’exposer au feu qui moult arde.

Une dame allant dans son coche
Aux champs avecque son amant,
Hors du faubourg il vous l’embroche.
(Cabinet satyrique.)
Mais quand ce vient à l’embrocher,
Son outil ne peut se dresser.
(Recueil de poésies françaises.)
Et de si près il s’approcha,
Qu’amoureusement l’embrocha.
Théophile.

Émile. Nom donné aux pédérastes que précédemment l’on appelait Tantes (V. ce mot). Les Émiles étaient en société, à Paris, en 1864. Leurs statuts ont été imprimés. La police, avertie de ces réunions, y fit une descente et fit fermer un établissement de marchand de vins de la Barrière de l’École, où ils se réunissaient. De hauts fonctionnaires furent compromis. Une chanson fut faite à cette occasion. Les patients s’habillaient en femme pour recevoir leur Émile.—Un dessinateur avait consenti à reproduire les poses lubriques de toutes ces scènes de sodomie.

Extrait d’une lettre du baron de Heeckeren, sénateur, saisie: «... Je ne pourrai venir à la réunion qu’à minuit, réservez-moi Dupanloup...»

—Duc de Mouchy. Jeune attaché d’ambassade, très connu pour ses goûts non-conformistes..., comme patient... S’habille ordinairement en femme.—Général d’Herbillon (Émile), général de division et sénateur.

Étaient encore acteurs dans la pièce:—Duc de Valmy, secrétaire d’ambassade.—Davilliers (J.-P.-E.), chef du deuxième bureau, première division, ministère de la guerre. Lieutenant d’état-major. Proxénète et mignon. On faisait des cancans sur lui dans son bureau; indigné de bruits qui ternissaient son honneur, il fut s’en plaindre à son protecteur, le général Castelnau, chef de sa division au ministère. Le général, qui ne voulait pas que son protégé eût la réputation d’une putain, lui promit de faire cesser les bruits qui couraient. Il pria le préfet de police de faire une enquête; pour toute réponse, le préfet lui montra une photographie représentant son protégé dans l’exercice de ses fonctions.

Plusieurs dénonciations étaient arrivées à la préfecture de police; la plus drôle est celle d’un propriétaire qui, voyant arriver une masse de soldats dans la maison folichonne, et apprenant qu’on y avait apporté des uniformes de préfets, de sénateurs, d’évêques, crut à un complot et en écrivit à la préfecture.

(La Sultane Rozréa, p. 21.)

Emmancher. Baiser.—la nature de la femme étant la manche où s’introduit le plus volontiers le petit bras, ou si l’on veut, le manche de l’homme.

Un bon garçon du village, très bien emmanché.

(Moyen de parvenir.)

N’est-il pas temps que je vous emmanche?

B. Desperriers.

Empêcher. Employé dans un sens obscène pour faire l’acte vénérien.

Et tandis que je suis avec l’un empêchée,
L’autre attend sans mot dire, et s’endort bien souvent.
La Fontaine.

Empoigner par le manche. Se dit de l’action par laquelle une femme énamourée s’empare avec autorité du membre de l’homme qui est avec elle, et se l’introduit avec empressement dans le vagin.

Je l’empoignai par le manche et le menai au pied du lit, où je me couchai à la renverse, l’attirant dessus moi: je m’enconnai moi-même son vit dans mon con jusques aux gardes.

Mililot.

Emprunter un pain sur la fournée. Baiser une fille avant de l’avoir épousée.

Bien souvent, ils empruntent un pain sur la fournée.

(Les Caquets de l’accouchée.)

En avoir dans le ventre. Être enceinte.

Enchanteresse. Fille galante qui fait oublier à l’homme ses devoirs en le promenant de jouissance en jouissance, en lui vidant la cervelle en même temps que les couilles et la bourse.

Il voulut nous faire voir les enchanteresses du lieu.

Chapelle.

Enconner. Introduire le membre viril dans la nature de la femme.

Il va écouter tout doucement à la porte s’il n’y a personne, et, cela fait, il me fait signe du doigt que je ne bouge, et puis il s’en vient à moi et m’enconne brusquement par-dessous les fesses.

Mililot.
En voyant si belle fête,
Remue de cul et de tête,
Pour tâcher de désarçonner
Celui qui la veut enconner.
Théophile.
Faites grand bruit, vivez au large;
Quand j’enconne et que je décharge,
Ai-je moins de plaisir que vous?
Piron.

J’avais encore bien de l’ouvrage avec huit sœurs, dont six, ou du moins cinq, étaient souverainement enconnables.

(Anti-Justine.)

Encorner. Vieux mot signifiant tromper un mari.

La Louison dedans Paris
A plus encorné de maris
Que Sedan n’a fait d’arquebuses.
(Cabinet satyrique.)

Enculé. Pédéraste passif, homme qui sert de maîtresse à un autre homme.

Un enculé lira les noms de tes victimes.
Dumoulin.
As-tu donc fréquenté Sodome
Ou Rome, bougre d’enculé!
Que tu parles de prendre un homme
Et, comme nous, d’être enfilé?
(Parnasse satyrique.)

Enculer. Introduire son membre dans le cul d’une femme, lorsqu’on est sodomite,—ou d’un homme, lorsqu’on est pédéraste.

... Tu venais un soir de m’enculer,

dit Pinolie à Pincecul, dans Serrefesse, parodie de Lucrèce.

Que les chiens sont heureux!
Dans leur humeur badine,
Ils se sucent la pine,
Ils s’enculent entre eux:
Que les chiens sont heureux!
(Parnasse satyrique.)
Godefroy, seigneur de Bouillon,
L’encula dans une patache
Qu’il rencontra d’occasion.
B. de Maurice.

Enculer une femme. La baiser par derrière au lieu de la foutre par devant, se servir du moule à merde au lieu d’employer le moule à enfants.

Le Russe gamahuche et l’Italien encule.
L. Protat.

Enculeur. Sodomite ou pédéraste, selon que sa pine s’adresse à un cul féminin ou à un cul masculin, ce qui, en somme, est toujours la même chose—et la même merde.

C’était comme un immense et splendide bazar
Dans lequel enculeurs, enculés, maquerelles,
Maquereaux et putains, tous grouillaient pêle-mêle.
L. Protat.

En découdre avec une femme. La baiser à couillons rabattus; se fendre avec elle d’une demi-douzaine de coups, bonne mesure.

Il était seul pour lors; la chanoinesse avec laquelle il en avait décousu la veille n’était qu’une promeneuse aspirante, mais non encore aphrodite.

(Les Aphrodites.)

Endosseur. Homme qui, ne craignant pas d’épouser une femme enceinte, se fait volontiers le gérant responsable, l’endosseur des œuvres d’autrui.

A l’égard de mademoiselle Raucoux, dont, Madame, vous avez bien voulu me proposer le mariage, au défaut de mademoiselle Dubois, c’est encore un effet bien neuf, qui doit nécessairement entrer dans le commerce et dont je ne me soucie pas d’être le premier tireur, ni même l’endosseur. Quand il aura circulé, nous verrons à qui il restera.

(Lettre de l’acteur D’Auberval à la comtesse Dubarry, 30 avril 1773.)

Enfiler une femme—comme une perle, avec un bout de pine au lieu d’un bout de fil.

Voudrais-tu m’enfiler, mon petit homme?

Henry Monnier.
Si vous ne voulez pas vous laisser enfiler,
Par mon chien aussitôt je vous fais enculer.
L. Protat.
Leste et gai, j’enfile, j’enfile, j’enfile.
Béranger.
C’est votre bonne fille
Qu’un infâme paillard honteusement enfile.
Trotterel.

Je ne m’étonne plus s’il l’a si bien enfilée, puisqu’elle est la perle des filles.

(La Comédie des Proverbes.)
Votre beauté sans seconde
Vous fait de tous appeler
La perle unique du monde;
Il faut donc vous enfiler.
Collé.

Enfonceur de portes ouvertes. Homme qui se vante d’avoir pris le pucelage d’une foule de femmes—violées trois ou quatre cents fois par d’autres que par lui.

Enfourner. Introduire son membre dans le vagin d’une femme,—véritable four à la chaleur duquel il ne tarde pas à se fondre.

Il résolut d’aller dans la maison pour enfourner la femme.

D’Ouville.
Et prends garde après
Comme on les enfourne.
Collé.

Engainer. Baiser, la nature de la femme servant de gaîne au couteau de l’homme.

Si elle n’ouvre pas bien les cuisses, il est impossible qu’il la puisse bien engaîner.

Mililot.
Puis Martin juche et lourdement engaîne.
Cl. Marot.

De sorte que quand il voulut engaîner.

(Moyen de parvenir.)
La belle crie, il pousse, à la fin il engaîne.
Piron.

Engin. Le membre viril—qui est en effet l’instrument le plus ingénieux, le plus inventif (ingenium) qui soit au monde.

Premièrement, il faut que tu saches que cet engin avec quoi les garçons pissent s’appelle un vit.

Mililot.
O con! la nuit à peine a fini sa carrière
Où dix fois mon engin te donna le bonheur;
Pourtant, tu veux encor que d’une tête altière
Il brave ta fureur.
(Parnasse satyrique.)

Engrosser. Devenir enceinte par suite d’un coup tiré avec un homme de sperme prolifique.—Faire un enfant à une femme.

Il arriva à cette folle femme de se faire engrosser à un autre qu’à son mari.

Brantôme.

Mais un plus grand malheur m’a-t-il jamais pu advenir: engrosser une fille du premier coup!

P. de Larivey.

Quelques-uns ayant engrossé des filles sont contraints de les épouser.

Ch. Sorel.

Entendre le jeu, Entendre cela. Savoir faire l’amour.

J’entends cela peut-être mieux qu’elle.

La Popelinière.

Il arrive bien souvent que le premier soir qu’une jeune pucelle couche avec un garçon qui entend le jeu dont elle est entièrement ignorante...

Mililot.

En tenir. Bander pour une femme et avoir envie de la baiser; être amoureuse d’un homme et chercher toutes les occasions de se faire baiser par lui.

Elle en tient pour toi, décidément, cette drôlesse.

Cublize.

Entier. Un homme pourvu de testicules.

J’ai tout ce qu’exige saint Pierre,
Oui, de Cythère vieux routier,
Je suis entier.
Béranger.

Entonnoir. La nature de la femme, par laquelle on introduit le liquide précieux qui la féconde.

Ta pine n’est plus qu’une humble bibite
Indigne d’entrer dans mon entonnoir.
Anonyme.

Entre-deux (L’). Le con, situé entre deux cuisses.

Colinette en son entre-deux
Sentit un gros chose nerveux
Qui lui farfouillait le derrière.
(Cabinet satyrique.)
Et dans son entredeux cache une bourbe molle,
Qui, trempée en sueur, servirait bien de colle.
Théophile.

Entrée des artistes. Le cul, par allusion à la porte par laquelle entrent les acteurs et qui est ordinairement derrière la façade du théâtre et à l’opposite de celle par laquelle entre le public.

Entrée en danse, en joute, en lice, en jouissance (L’). Entrer, par la porte des plaisirs, en possession de sa femme ou de sa maîtresse, avec circonstances, dépendances et tous les agréments y attachés.

L’abbesse aussi voulut entrer en danse.
La Fontaine.

Jusqu’à entrer en jouste dix ou douze fois par une nuit.

Brantôme.

Il tardait à notre Jobelin d’entrer en lice.

D’Ouville.
Il suffirait que tous deux tour à tour,
Sans dire mot, ils entrassent en lice.
La Fontaine.
Mais timidité retenait
Le céladon encor novice;
Beaux discours sans entrer en lice.
Grécourt.

Entre-fesson (L’) ou l’entre-fessier. La petite vallée que forment les deux fesses.

Puis met la merde en peloton
Au milieu de l’entre-fesson.
Patrat.
L’entre-fessier d’un gros chanoine,
Les couilles du grand saint Antoine
Et de Cléopâtre le con.
(Vieille chanson.)

Entre-frétiller (S’). Se rouler l’un et l’autre, l’homme et la femme, dans l’ardeur amoureuse, entre-croisant les cuisses, entrechoquant les ventres, échangeant des langues et provoquant des spasmes réciproques.

Voilà où se terminent tant de soupirs, tant de plaintes et tant de désirs, qui est de s’entre-frétiller.

Mililot.

Entremetteur. Pseudonyme décent de maquereau.

Entremetteuse. Pseudonyme décent de maquerelle.

Entreprise. L’acte vénérien.

Quelle commodité, trop aimable marquise,
Pour une amoureuse entreprise.
Sénecé.

Entrer jusqu’aux gardes. Faire pénétrer son vit dans un con jusqu’aux couillons, qui restent les confidents, les gardes et les témoins de ce coup fourré... bien fourré.

... Revenons à ton luxurieux embrocheur. Abusa-t-il de ta complaisance? Se piqua-t-il d’entrer là jusqu’à la garde, sans égard pour ton enfance délicate?

Entreteneur. Le Jupiter de toute Danaé de la rue Bréda.

Tu pourrais, avec la Leroux, avoir à la fois quatre entreteneurs plus amoureux de toi.

La Popelinière.

Entretenir une femme. Se charger de son existence, à la condition qu’elle se chargera de votre jouissance, et que vous aurez le droit de coucher avec elle—quand cela lui plaira.

Ils entretienn’ des gonzesses
Qui loge’ à la Patt’ de chat.
Guichardet.

Entrouducuter (ou S’). Enculer, ou s’enculer mutuellement, entre pédérastes.

Que vont devenir nos talents,
Notre motte dodue,
Puisque l’ nombre de nos chalands
Chaque jour diminue?
A se chatouiller,
S’entrouducuter
Chacun ici s’exerce...
De ce maudit Coin
Vite, foutons l’ camp:
Au diable le commerce.
(Sultane Rozréa, p. 22.)

En venir aux mains. Peloter une femme et se faire patiner par elle.

L’un dévorait une salade aux harengs, et l’autre s’entretenait avec la servante au cuir jaune, Fusia Caninia... Il lui dit quelques gracieusetés, et tous deux en venaient aux mains.

Henri Heine.

Envoyer son enfant à la blanchisseuse. Au moment où l’homme va jouir, lui retirer prestement son engin du trou où il se délecte, et le forcer à répandre son sperme dans les draps.

Éplucher des lentilles. Branler une femme avec les cinq doigts de la main droite.

Tribade avec le cotillon,
Je sais éplucher des lentilles;
Je sais faire le postillon
Aux garçons comme aux jeunes filles.
(Parnasse satyrique.)

Éponge. Femme. Épouse ou maîtresse qui vous éponge, en manœuvrant du cul, le trop plein de vos couilles.

Éponge (Mettre une). Moyen qui donne aux amants la liberté de se livrer à tous les transports et au feu du plaisir, sans crainte de faire des enfants.

J’engageai donc ta bonne, depuis le jour où tu nous a découverts, à se munir, avant nos embrassements, d’une éponge fine, avec un cordon de soie délicat qui la traverse en entier et qui sert à la retirer. On imbibe cette éponge dans de l’eau mélangée de quelques gouttes d’eau-de-vie; on l’introduit exactement à l’entrée de la matrice, afin de la boucher, et quand bien même les esprits subtils de la semence passeraient par les pores de l’éponge, la liqueur étrangère qui s’y trouve, mêlée avec eux, en détruit la puissance et la nature. On sait que l’air même suffit pour la rendre sans vertu. Dès lors, il est impossible que l’on fasse des enfants.

Mirabeau.

Époques (Avoir son ou ses). Avoir ses menstrues.

Époux, Épouse. Amant, maîtresse.

Les femmes elles-mêmes appellent leurs amants: mon époux.

Léo Lespès.
Et comme aisément on s’y blouse,
Si, quelquefois, vous entendiez
Ces mots: mon époux, mon épouse,
Traduisez net: Non mariés.
Fr. de Courcy.

Épousez-moi, épousez-moi tout de suite; je le veux, je l’ordonne.

Souvet.

Bathilde fut très étonnée d’être épousée tout à fait.

Pigault-Lebrun.

Épuiser ses munitions. Baiser avec excès, dépenser tout son sperme au profit d’une seule femme, et n’en plus avoir pour les autres.

Pourquoi commettre cette imprudence de contenter ma femme, quand Urinette m’attendait?... Cela s’appelle épuiser ses munitions.

Lemercier de Neuville.

Épuiser un homme. Lui vider ses réservoirs à sperme par des branlages répétés, ou par des suçages réitérés, ou par des coups trop fréquemment tirés avec lui.

Elle épuise, elle tue, et n’en est que plus belle.
Alfred de Musset.
Mais on sait
Qu’en secret
Elle épuisait un nerveux récollet.
Collé.

Érection. État satisfaisant du membre viril,—du verbe latin arrigere, dresser, relever.

Sa main douce, blanche et petite,
Avec un art extrême excite
L’érection.
H. Raisson.

Escrime. Combat amoureux; fouterie.

Depuis que’q’ temps j’ai l’estime
D’un sapeur-pompier,
Qui m’ donn’ des leçons d’escrime
En particulier.
Ch. Colmance.
Percez-moi de tierce et de quarte;
Songez que c’est pour notre bien,
Fendez-vous bien,
Et tâchez que votre coup parte
Dans le même instant que le mien.
Ch. Lepage.

Espèce. Coureuse, libertine; terme de mépris des grandes dames à l’égard des petites dames.

Si vous connaissez des espèces pareilles, Madame, je suis votre servante.

La Popelinière.
Une dame de cour,
S’en étant emparée,
Fit languir plus d’un jour
La bourgeoise sevrée,
Disant: C’est bien, ma fille,
Pour ces espèces-là
Qu’est faite la béquille
Du père Barnaba.
Collé.

Essayer un lit. Tirer un coup dessus.

Sur le lit que j’ai payé
Je ne sais ce qui se passe:
A peine l’ai-je essayé,
Que le bougre me le casse.
Gustave Nadaud.

Essayer une femme. Coucher plusieurs fois avec elle pour s’assurer qu’elle baise bien, qu’elle aime vraiment l’homme.

Viens donc m’essayer prompt’ment,
Et si tu m’trouv’s dign’ d’êtr’ ta femme,
Nous f’rons mettr’ dessus notr’ flamme
Pour quèqu’ sous d’ Saint-Sacrement.
(Parnasse satyrique.)

Essuyer les spermes. Baiser une femme qui a été baisée déjà plusieurs fois dans la journée ou dans la soirée, et n’a pas eu le temps de nouer sa ceinture entre l’amant d’un franc et celui de cent sous.

Il est des spermes qu’on n’essuie pas.

Bataille.

Estomac (Avoir de l’). C’est-à-dire de la poitrine, avec de gros tétons.—On dit, en plaisantant, d’une femme qui a de gros tétons, qu’elle est poitrinaire.

Le parrain, vieux païen,
Lorgnant la double loupe,
De Suzon qui boit bien,
Remplit souvent la coupe;
Et le vaurien, touche en servant la soupe,
D’un doigt fripon, l’estomac de Suzon.
Ch. Colmance.

Étalon. Beau fouteur, homme de qui les femmes,—même les plus bêtes—aiment les saillies.

Dans nos haras en Turquie,
Femme un peu jolie
Veut au gré de son envie,
Se voir bien servie,
L’être par onze ou douze étalons
Grands, gros, gras, beaux, blancs, noirs ou blonds.
Collé.

J’ai un étalon d’ordinaire, et encore d’autres amoureux.

P. de Larivey.

Éteignoir. La nature de la femme, où vient en effet s’éteindre, en fondant, la chandelle de l’homme.

La chandelle était trop petite,
Ou l’éteignoir était trop grand.
Émile Debraux.

Nous allâmes rire chez moi de cette tragi-comédie et éteindre dans nos voluptueux ébats, les feux dont ce spectacle lascif venait de nous embraser.

(Félicia.)

Il avait éteint sa chandelle par deux fois.

Noel du Fail.

Étendard d’amour (L’). Le membre viril, qui conduit les femmes à la victoire et au bonheur.

Parfois, chez le polisson,
D’amour l’étendard se hausse.
Jules Poincloud.

Étendre sur le dos (S’). Se mettre en posture pour recevoir l’assaut de l’homme.

Elle s’étend de nouveau sur le dos et il se met en devoir de la baiser.

Lemercier de Neuville.

Être (Y). Sous-entendu: entré dans le con d’une femme.

J’entre aisément à cette fois-ci.—Vous y êtes assurément—Oui, parbleu! tout y est.

La Popelinière.

Être allumé. Avoir envie de baiser.

Aussi remarque-t-on de même le monarque allumé la suivre à pas précipités.

La Popelinière.

Être à poil. Être nue devant l’homme, ou nu devant la femme.

Je n’ bande jamais bien d’vant une gonzesse qu’est tout à poil.

Lemercier de Neuville.

Être avec une femme. Être son amant; vivre en concubinage avec elle.

Être avec un Anglais, c’était pour les femmes une fortune.

Auguste Villemot.

Être bien aimable. Phrase polie qui signifie: être bien cochonne, et qu’emploient volontiers les filles de la rue pour engager les passants à entrer dans le bordel où elles exercent et à y dépenser leur blanc.

Dites donc, bel homme, voulez-vous monter chez moi? J’suis ben aimable; v’nez, vous en serez pas fâché.

Henry Monnier.

Être bien emmanché. Avoir un membre de conséquence, capable de contenter les femmes les plus difficiles.

Être bien né. Avoir un nez gros ou long, ce qui est de bon augure,—selon les dames,—qui s’en rapportent au dicton: Gros nez, gros vit.

Être de la haute. Appartenir au dessus du panier de la galanterie, être dame aux camélias et non simple gourgandine, se faire payer cinq cents francs et non cent sous.

Il y a lorette et lorette: Mademoiselle de Saint-Pharamond était de la haute.

Paul Féval.

Être de la manchette. Préférer le cul au con.—L’ordre de la manchette a précédé celui de la rosette... affaire de mode.

Et mille gens m’ont dit qu’il n’aimait pas le con;
Au contraire, on m’a dit qu’il est de la manchette,
Et que faisant semblant de le mettre en levrette,
Le drôle en vous parlant toujours du grand chemin,
Comme s’il se trompait, enfilait le voisin.
Bussy-Rabutin.

Être de la nature des poireaux, la tête blanche et la queue verte. Se dit d’un vieillard qui bande encore pour le beau sexe et n’a de neige que sur la tête.

Être échaudé. Gagner la vérole ou la chaude-pisse.

Être en état, Être ferme. Être en érection; avoir ce qu’il faut, dans son pantalon, pour contenter une femme exigeante.

Je veux voir si vous êtes en état... Oui, vous êtes en état, cochon!... Il est plus fort que tout à l’heure... et dur! on dirait du fer!

H. Monnier.
Soyez ferme, ne pliez plus,
Conservez toujours le dessus,
Évitez la paresse...
—Eh bien?
Et surtout la mollesse;
Vous m’entendez bien.
Domier.

Être en queue. Être en disposition de jouer de la queue avec avantage.

Il y a des jours où l’on est plus en queue que d’autres, où l’on baiserait volontiers toutes les femmes, si elles n’avaient à elles toutes, qu’un con.

A. François.

Être enrhumé de la queue. Avoir une chaude-pisse, un écoulement gonorrhéique.

Être en rut. Avoir des démangeaisons de baiser, qu’on soit femme ou homme; avoir une ardeur furibonde:

... Cinq ans mit tout le peuple en rut!

dit Auguste Barbier dans sa rude langue, à propos de la révolution de 1789.

Être heureux. Jouir en baisant ou en se masturbant, au moment où le sperme part sous l’action du frottement.

Tu vas te soulager, mon chéri, je te le promets; le roi Louis-Philippe n’aura jamais été aussi heureux que tu vas l’être.

Lemercier de Neuville.
La douleur qu’il éprouve est quelquefois bien grande;
Mais il ne se plaint pas: il est heureux... il bande!
Louis Protat.

Être inscrite. Avoir sa carte de prostituée, délivrée par la préfecture de police.

J’avais un enfant, un garçon; il est mort... J’crois ben, j’nourrissais: l’idée de m’savoir inscrite, ça m’avait tourné mon lait.

Henry Monnier.

Être le plus heureux des hommes. Ad summum voluptatem pervenire.

Être neuf ou neuve ou novice. Ne rien connaître de la rocambole de l’amour. N’avoir pas encore servi sur la femme ou sous l’homme; avoir son pucelage—ou l’avoir perdu depuis peu!

Il est fort neuf, à la vérité, peu au fait du service des bains, j’ose cependant me flatter qu’il contenterait madame.

(Les Aphrodites.)

Être ou n’être pas en train de faire quelque chose. Avoir ou n’avoir pas envie de baiser; se sentir ou ne pas se sentir en queue.

Dis donc, chéri, pisq’ t’es t’en train de rien faire, moi non plus, si nous tâchions d’ pioncer un peu?

Henry Monnier.

Étrenne (Avoir ou n’en pas avoir l’). Avoir le pucelage d’une fille ou d’un garçon,—par devant,—par derrière, ou des deux côtés.

J’ai ri de bon cœur,—d’un garçon d’honneur
A la figure éveillée.
Au premier signal—on ouvre le bal
Sans trouver la mariée.
Notre égrillard—d’un air gaillard—l’amène;
L’époux prétend—danser et prend—sa reine.
Va, dit le malin—au mari bénin,
Tu n’en auras pas l’étrenne.
Elisa Fleury.

Étrenner. Faire un miché; raccrocher un homme dans la rue.

Voilà mon tour de bitume arrivé... Il faut qu’on m’étrenne!

Lemercier de Neuville.

Être prêt. Bander suffisamment pour faire le voyage à Cythère.

A quoi bon, puisque tu n’es pas prêt!—Oh! tes caresses vont me ranimer!

Lemercier de Neuville.

Être vainqueur. Faire l’acte vénérien.

Lise d’un œil mourant et tendre
De Colin invite l’ardeur,
Et sans songer à se défendre,
Souffre qu’il soit trois fois vainqueur.
Vadé.

Étui. La nature de la femme,—dans laquelle l’homme fourre sa grosse aiguille.

Elle ne voulut oncques que le marié le mît en son étui.

B. Desperriers.

—Se dit aussi du membre viril, à cause de sa forme:

Vous qui, pour charmer vos ennuis,
Empoignez... des aiguilles,
Venez, je fournis des étuis
Qui vont à tout’s les filles...
(Chanson anonyme moderne.)

Eunuque. Homme à qui l’on a enlevé les attributs de la virilité, pour qu’il puisse garder impunément un sérail. Mais tous les eunuques ne sont pas gardiens de harems.

Excès. Abus des plaisirs.

Les excès...—Je n’en connais point, Madame: on n’a jamais assez de plaisir.—Je ne suis pas de cet avis. On peut en avoir trop et perdre par là le charme du désir, plus précieux que le plaisir lui-même.

A. de Nerciat. (Le Diable au corps.)

Exercer une fille. La baiser, pour lui apprendre le métier de fouteuse.

Exercice. Employé dans un sens obscène pour désigner l’acte vénérien.

La dame avait fait provision pour l’exercice du cas.

(Moyen de parvenir.)
Trois femmes un jour disputaient
Quels, en l’amoureux exercice,
Les meilleurs instruments étaient
Pour savourer plus de délice.
(Cabinet satyrique.)
Nous avons passé tout le jour
Dans cet exercice d’amour.
Grécourt.

Nous employâmes plusieurs heures dans ce doux exercice.

Louvet.

Elle se trouva un peu gênée dans sa marche, mais elle l’attribua aux exercices un peu répétés de la nuit.

Pigault-Lebrun.

Exhiber ses pièces. Présenter son membre à la putain que l’on veut baiser et qui, elle, veut auparavant s’assurer que l’engin qui va besogner est sain et propre au service.

Exhibe tes pièces, mon petit chat.

J. le Vallois.

Expédier. Faire jouir rapidement, en quelques coups de cul.

Les beaux pères n’expédiaient
Que les fringantes et les belles.
La Fontaine.

Exploits. Non ceux de Mars, dont nous ne nous occupons pas, mais ceux de l’amour.—C’est le nombre de fois que l’on a obtenu dans la même nuit ou journée les faveurs d’une femme.

Mais six exploits mirent bas le gendarme.
Piron.

L’on courut voir avec une lumière, s’il ne lui était point arrivé quelque malheur, et on le trouva tombé sur le carme qui exploitait la nourrice au pied d’un escalier.

(Le Compère Mathieu.)
Tant bien exploite autour de la donzelle
Qu’il en naquit une fille si belle.
La Fontaine.
Un cordelier exploitait gente nonne,
Qui paraissait du cas se soucier.
Grécourt.
Et s’exploitant de grand courage,
Ah! que je fais là de cocus!
Piron.

Façon à une femme (Faire une). La baiser, la remuer du tranchant de la pine, comme le laboureur remue la terre du tranchant de sa charrue—pour la rendre féconde.

Oui, je connais ça: c’est madame
Qui prend son p’tit air polisson:
Elle a besoin, la chère femme,
D’une façon de ma façon.
Jean Du Boys.

Façonner une femme. La baiser, lui faire une ou plusieurs façons, selon que l’on est bon ou mauvais laboureur.

Quand dans mes bras
Je tiens une nonne,
Je la façonne
Mieux que personne.
Collé.

Faire (Le). Faire l’amour,—façon bégueule de parler d’une chose toute naturelle.

Le faire, ma mie, c’est décharger.

Henry Monnier.
Sexe charmant à qui l’on fait
Ce qu’il est si joli de faire,
Je voudrais vous avoir au fait
Pour vous montrer mon savoir-faire;
Car avec vous quand on le fait,
On a tant de plaisir à faire,
Qu’on voudrait ne pas l’avoir fait
Pour pouvoir encor vous le faire.
(Parnasse satyrique.)

Faire ça ou cela. Faire l’acte vénérien,—le péché dont on n’ose pas prononcer le nom et auquel on fait sans cesse allusion. Cela, c’est l’amour.

Que moyennant vingt écus à la rose
Je fis cela, que chacun bien suppose.
F. Villon.
Veux-tu donc me faire cela?
Promptement me coucherai là.
Théophile.
Je crois bien qu’ils firent cela,
Puisque les amours qui les virent
Me dirent que le lit branla.
Grécourt.

C’est que les grandes dames font ça par poids et mesures, et que, nous autres, c’est cul par-dessus tête.

La Popelinière.
Tout le monde à peu près, putain et femme honnête,
Ministre ou chiffonnier, marquise ou bien grisette,
Dit: faire ça...
Louis Protat.

Ah! maman, maman, que c’est bon!... Comme tu fais bien ça, mon chéri.

Henry Monnier.

Ça n’t’empêchera pas de me faire ça, n’est-ce pas?—Aux p’tits oignons, mon infante!

Lemercier de Neuville.

Faire compter les solives à une femme. La renverser sur le dos et la baiser vivement,—acte pendant lequel, tout en jouissant, elle regarde au plafond et non ailleurs.

Faire chou blanc. Rater une femme.

Faire dégraisser (Se). Faire l’acte vénérien. Les bons coqs sont maigres, en effet.

Faire de l’œil. Provoquer un passant, par un coup d’œil, à monter tirer un coup de cul.

Aussi, je le dis sans orgueil,
Le beau sexe me fait de l’œil.
Jules Moineaux.

Faire descendre le Polonais. Expression usitée dans les bordels, lorsque les hôtes momentanés, les michés, font trop de vacarme: au lieu de menacer les perturbateurs d’aller chercher la garde, on les menace de faire descendre le Polonais—qui n’est autre, souvent, qu’un pauvre diable sans feu ni lieu recueilli par charité et logé dans les combles de la maison,—et les perturbateurs se taisent, effrayés par cette mystérieuse menace, par cette épée de Damoclès.

Faire des manières, des simagrées. Hésiter à prendre le cœur—et le membre—d’un homme; refuser son bonheur.

Ça fait des manières, et ça a dansé dans les chœurs.

Gavarni.

Et comme elle se vantait d’être pucelle, elle croyait devoir encore faire quelques petites simagrées avant que de se rendre.

Boursault.

Faire durer le plaisir. Branler savamment un homme, et, au moment où l’on devine, à ses yeux tournés et à ses spasmes, que le sperme monte dans la colonne et qu’il va se jeter par-dessus le parapet, poser le doigt sur l’ouverture et ne le laisser s’échapper que par petits filets.

Faire en levrette (Le). Baiser une femme par derrière, cul contre ventre au lieu de ventre contre ventre, à la façon des chiens et non à la façon des bons chrétiens.—Voir aussi foutre en levrette.

Des baisers il vint aux attouchements et des attouchements à me mettre le vit au con, et me le fit encore une fois en lévrier, le con derrière.

Mililot.
Pour ne pas voir sa défaite,
Et se cacher au vainqueur,
Elle voulut qu’en levrette
Je lui fisse cet honneur.
Collé.
J’ai, lui dit-il, avec un tendre objet
Depuis longtemps une intrigue secrète;
Ce n’est là tout; item je suis sujet...
—A quoi? voyons.—A le faire en levrette.
Piron.

Faire la carpe. S’évanouir sous l’homme, dans l’excès de la jouissance qu’il procure au moment de l’introït. Voir faire l’œil de carpe.

Faire l’amour. Accomplir le plus impérieux des devoirs et le plus sacré des besoins physiques et intellectuels.

Ferons-nous l’amour, cette nuit ?

Ch. Sorel.

Si tu veux, nous allons faire l’amour... c’est meilleur... Ote ton pantalon.

Lemercier de Neuville.
Il faut s’aimer toujours
Et ne s’épouser guère;
Il faut faire l’amour
Sans curé ni notaire.
Collé.

Faire la retape. Aller se promener sur les boulevards, pour y raccrocher des hommes et les amener baiser au bordel.

Faire la vie. Mener une vie débauchée, coucher tous les jours avec un nouvel amant lorsqu’on est femme, avec une nouvelle maîtresse lorsqu’on est homme.

Faire le boulevard. Se promener sur le boulevard des Italiens, ou sur le boulevard Montmartre, à l’heure où les hommes abondent, pour en raccrocher un ou plusieurs.—Se dit des lorettes, dans l’intervalle d’un entreteneur à l’autre.

Faire le chapeau du commissaire. Faire jouir un homme en lui suçant la pine et, en même temps, en lui pelotant doucement les couilles.

Tu me f’ras l’chapeau du commissaire?

Lemercier de Neuville.
En même temps elle peut faire
Aussi chapeau du commissaire.
Ce doux jeu qu’inventa l’amour
Est aussi simple que bonjour!
Tant que sa petite menotte
Avec adresse vous pelote,
Sa bouche vous suce le dard
Pour en obtenir le nectar...
Marc-Constantin.

Faire le cas. Se masturber.

Lorsque j’y pense, et même encore ici,
Je fais le cas.—Pardieu, lui dit le moine,
Je le crois bien, car je le fais aussi.
Piron.

Faire le con cocu. Enculer une femme—ou un homme.

Il déconne et s’adresse au cul,
Puis, zeste!... il fait le con cocu,
En bravant merde et foire.
(Parnasse satyrique.)

Faire le dessus. Se placer dessus dans le duo amoureux, avec la femme dessous. Quelquefois, c’est la femme qui fait le dessus et l’homme le dessous. Voir la Diligence de Lyon.

Mais cette fille trop pensante
Qu’amour d’innover consumait,
Prit le dessus, tant elle aimait
La philosophie agissante.
Béranger.

Faire l’homme.

Parfois la femme aussi veut faire l’homme;
C’est un plaisir que l’on renomme!
Elle monte à cheval sur vous
Pour tirer ses deux ou trois coups.
Sa motte agit sur votre ventre;
Plus elle pousse, mieux ça rentre;
Et son foutre mouillant les draps,
Elle se pâme entre vos bras.
Marc-Constantin.

Faire le métier. Sous-entendu de putain.

Qu’ils sont jolis tes tétons! qu’ils sont ronds et fermes! je vois bien qu’il n’y a pas longtemps que tu fais le métier.

La Popelinière.

Faire le serrurier. Frotter longtemps son membre contre les parois du vagin d’une femme sans parvenir à éjaculer. Voir limer.

Faire le saut. Se dit d’une femme que l’insistance passionnée d’un homme oblige à se laisser baiser par lui.

De ces brebis à peine la première
A fait le saut, qu’il suit une autre sœur.
La Fontaine.

Faire le trottoir. Se promener, décolletée, dans les rues, à la nuit tombante, en remuant habilement les fesses, pour allumer les hommes et les engager à venir au bordel voisin.

Mon cher, j’descends dans la rue; a y était qui f’sait l’trottoir.

Henry Monnier.
Commèr’ vaut compère:
Il fait le mouchoir,
Elle le trottoir.
(Chanson anonyme moderne.)

Faire l’œil de carpe. Jouer de la prunelle d’un air langoureux, pour allumer, soit les hommes quand on est femme, soit les femmes quand on est homme.

Un petit coup d’épée à porter en écharpe,
De quoi traîner la jambe et faire l’œil de carpe.
E. Augier.

Faire mettre (Se le). Sous-entendu: le membre viril dans le vagin ou dans le cul.

Le Florentin lui dit:
Ne m’en fais pas reproche,
Car dans une bamboche
Tu te l’ fais mettre aussi.
Joachim Duflot.

Faire minon-minette. Branler une femme avec la langue.

—Comment, ma mie, ça s’appelle quand on branle avec sa langue?—Faire minon-minette.

Henry Monnier.
Elle vous fait minette
Et puis avale tout.
Joachim Duflot.

Faire mouiller la fesse (Se). Se faire baiser,—parce que dans l’averse de sperme qui tombe tout à coup sur elle, la femme n’a pas le temps d’ouvrir son parapluie et de préserver son ventre et ses fesses de l’inondation.

Par un député ce mac
A fait repasser sa nièce,
Qui s’est fait mouiller la fesse
Pour un bureau de tabac.
Dumoulin.

Faire pan pan. Baiser une femme, imiter avec la queue dans le vagin le bruit sourd du marteau de cordonnier frappant pour l’assouplir sur un morceau de cuir.

Si du paon dépend
Mon plaisir, c’est qu’un paon,
Cet animal pimpant,
A Vénus fit pan pan!
J. du Boys.

Faire plaisir. Faire jouir, soit en branlant, soit en baisant une personne.

Ah! petite bougresse! que tu me fais de plaisir!... Ahi! ahi! je décharge! je décharge!...

La Popelinière.
C’est un homme qui trop s’ingère
A faire plaisir aux femmes.
(Farces et moralités.)
S’ils font plaisir à nos commères,
Ils aiment ainsi les maris.
F. Villon.

Faire postillon. Introduire son doigt dans le cul d’un homme, lorsqu’il vous baise, afin de le faire jouir plus vite.

Avec mon nez, bien qu’il soit long,
Je ne puis me fair’ postillon.
Et voilà ce qui me chagrine:
Avant ma mort j’aurais voulu
Foutre mon nez dans l’ trou d’ mon cul.
Dumoulin.

—Rendre le même service à la femme, lorsqu’elle fait le dessus et vous le dessous, dans le duo vénérien.

L’homme, de sa main droite, ou lui fait postillon,
Ou la glisse en dessous et lui branle le con.
L. Protat.

Faire prier (Se). Se dit d’une femme qui refuse, ou fait semblant de refuser l’offre qu’un homme lui fait de son membre,—ce qui est refuser son bonheur.

Dans le siècle où les dames
Ne se font pas prier,
Avoir toutes les femmes
Afin de varier.
Collé.

Faire ramasser (Se). Se faire arrêter par les agents de police pour avoir excité les passants à la débauche, après onze heures du soir.

Si ben qu’eune nuit, c’était hors barrière, on m’ramasse... De là, au dépôt... Quand j’ai sorti, j’étais putain...

Henry Monnier.

Faire relâche. Se refuser à toute conjonction, par maladie mensuelle ou par fantaisie pure,—ce qui est assez rare, qui a bu voulant toujours boire.

Il faut que tous les mois l’artiste se repose...
Une affiche à la porte, affiche de couleur,
Sur laquelle, en travers, une bande s’attache,
Avertit le public qu’ici l’on fait relâche.
Aug. Roussel.

Faire remplir (Se). Se faire faire un enfant.

L’un me remplit, l’autre me bourre...
Que puis-je désirer de plus?
Marcillac.

Faire river son clou. Employé dans un sens obscène pour faire l’acte vénérien.

La petite savequière,
Qui demeure en ce carquié,
Va faire river son clou
Tous les dimanches à Saint-Cloud.
(La Comédie des Chansons.)

Faire sa merde. Faire des façons, des cérémonies—en parlant d’une femme qui ne veut pas être baisée.

Mais tu ne l’aimes pas. Avec moi tu veux faire
Ta merde, voilà tout.....
Louis Protat.

Faire sa poire. Faire des façons,—en parlant d’une femme qui hésite à se laisser baiser.

Faire sa Sophie. Se dit de toute femme qui fait la sage quand il ne le faut pas.

A quoi ça m’aurait avancé de faire ma Sophie?

Charles Monselet.

Faire sa toilette. Se laver après le coït, le cul lorsqu’on est femme, la queue quand on est homme, pour éviter les dangers qui résulteraient infailliblement d’une accumulation de sperme—et par amour de propreté, lorsqu’on s’est habitué dès l’enfance à être propre.

N’entre pas, mon chéri; attends que j’aie fini ma toilette.

Lemercier de Neuville.

Faire sauter le bouchon. Branler un homme, ou baiser avec lui,—ce qui, naturellement, provoque l’éjaculation du sperme.

Il se sent déjà des velléités pour cette friponne de Célestine, dont il est voisin, et qui joue avec lui de la prunelle à faire sauter le bouchon.

A. de Nerciat.
Vous êtes gai comme un sermon,
L’abbé, le diable vous conseille;
Faites sauter votre bouchon
Sans ma bouteille.
H. Cantel.

Faire ses petites affaires. Employé dans un sens obscène pour faire l’acte vénérien.

Ils se firent allumer du feu dans une chambre où ils firent leurs petites affaires.

Tallemant des Réaux.

Faire soixante-neuf. Gamahucher une femme pendant qu’elle vous suce la pine,—ce qui ne peut se faire qu’en intervertissant mutuellement la position ordinaire au coït, c’est-à-dire en faisant d’un 6 un 9 et d’un 9 un 6: 69.

Soixante-neuf et son vit se redresse!
Soixante-neuf ferait bander un mort!
(Chanson anonyme moderne.)

Faire son devoir. Employé dans un sens obscène pour faire l’acte vénérien.

Et si l’époux avait fait son devoir.
Cl. Marot.

Il y vint tout apprêté en chemise pour faire son devoir.

Brantôme.

Quand le mari fut couché et qu’il eut fait son devoir.

Tallemant des Réaux.

Faire son étroite. Faire la dégoûtée, en parlant d’une femme à qui un homme propose de la baiser.

... Homme de qui la femme...
Fait l’étroite avec lui, même lorsqu’elle est large.
L. Protat.

Faire son Joseph. Résister aux avances d’une femme, comme le fils aîné de Jacob à madame Putiphar.

Faire son Palais-Royal. Se promener dans les galeries du Palais-Royal pour y raccrocher des hommes,—ce qui avait lieu surtout lorsque le Palais-Royal était un immense bordel où se donnaient rendez-vous, pour jouir, les membres virils des cinq parties du monde.

De tous les points de Paris, une fille de joie accourait faire son Palais-Royal.

H. de Balzac.

Faire tête-bêche. Se placer mutuellement de façon que la pine de l’homme soit à la hauteur de la bouche de la femme qui la suce, et que le con de la femme soit à la hauteur de la langue de l’homme qui s’y introduit. De même, naturellement, entre tribades qui veulent jouir ensemble.

A leurs côtés j’entends
Des cris intermittents;
Géraudon et Tautin
Font tête-bêche un repas clandestin.
J. Duflot.
Mais, parfois, quand il trouve une motte bien fraîche,
Ce qu’il aime avant tout, c’est faire tête-bêche.
L. Protat.

Faire tout. Ce qu’une fille qui raccroche un homme dans la rue lui promet de faire quand ils seront seuls dans une chambre du bordel; cela consiste à se mettre nue, à le branler, à le sucer, etc., etc.

J’te collerai cent sous... Mais tu m’f’ras tout!

Lemercier de Neuville.

Faire trêve du cul. S’arrêter dans l’acte vénérien.

Pourquoi fais-tu, dit la garce affolée,
Trêve du cul?
Régnier.
La garce après maintes secousses,
Lui dit: Faisons trêve du cu.
Théophile.

Faire une cavalcade. La femme sur le dos et le vit dans le con, l’homme, au lieu de rester entre les cuisses de la dame, les serre l’une contre l’autre afin de jouir davantage et passe ses genoux par-dessus elle, comme s’il allait à cheval.

Ça fait des manières, un porte-maillot comme ça!... et qui en a vu, des cavalcades!

Gavarni.

Faire une conquête. Débaucher une femme, une fille; l’emmener coucher.

Faire une fausse couche. Éjaculer en dormant, soit parce qu’on est couché sur le dos et que cette position vous met toujours en érection, soit parce qu’on a un songe libertin dans lequel on croit foutre réellement une femme.

... Je bandais, et si fort, sur ma couche étendue,
Que j’en fis une fausse...
Louis Protat.

Faire une femme. Distinguer parmi la foule, au bal ou au théâtre, une femme quelconque, qui vous porte à la peau, et l’emmener coucher.

En attendant, il a fait une femme superbe, dit un autre en voyant Rodolphe s’enfuir avec la danseuse.

Henry Murger.

—On dit aussi dans le même sens: Lever une femme.

Faire une fin. Se marier.—Après avoir bien vécu, bien fait la noce, devenir épicier, maître de bordel et... cocu, comme X, Y et Z, que tout le monde connaît.—Ces dames font également une fin.

Quoique l’état ne manque pas
D’appas,
Foi de Margot, si ça ne reprend pas,
Je m’expatrie,
Ou bien je me marie;
Il faut enfin
Que je fasse une fin.
F. Seré.

Faire une grosse dépense. Faire de suite un grand nombre de fois l’acte vénérien.

Le duc de Saux avait fait la nuit une grosse dépense avec Louise d’Arquien, fameuse courtisane.

(La France galante.)

Faire une pince au bonnet de grenadier. Se dit des femmes qui, lorsqu’on les baise, se placent de façon à rendre l’introduction du membre moins facile et à faire supposer—aux imbéciles—qu’elles sont étroites.

V’là pourtant qu’un jeune vélite,
Malgré sa taille tout’ petite,
Un soir voulut en essayer.
A ses désirs je m’ prête,
Mais je n’ perds pas la tête:
Pour qu’il n’y entr’ pas tout entier,
Je fis un’ pince—au bonnet d’ guernadier.
Henri Simon.

Faire un homme. Jeter son hameçon dans une foule masculine, au Casino ou ailleurs, et le retirer avec un goujon au bout.

Les lorettes ne vont pas dans les réunions publiques pour autre chose que pour faire des hommes.

Seigneurgens.

Faire venir l’eau à la bouche. Donner soif de fouterie à une vierge ou à un puceau, en faisant devant eux un tableau éloquent des béatitudes amoureuses.

Elle lui sait si bien représenter les douceurs de l’amour, avec des instructions et des naïvetés si plaisantes, qu’elle lui en fait venir l’eau à la bouche.

Mililot.
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