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Esthétique de la langue française

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NOTES COMPLÉMENTAIRES

Page 18.Renonculacées a plutôt été tiré directement de renoncule.

Page 20. — Sur ce que le français doit au latin scolastique, voir l’introduction du Dictionnaire général de Hatzfeld et Darmesteter.

Page 32.Céphalalgie. Les Grecs, qui avaient ce mot, l’écrivaient κεφαλαργια, ce qui est beaucoup moins difficile à prononcer. Le gréco-français raffine sur le grec classique. Les dictionnaires donnent la forme étymologique ; céphalargie est cité par Max Muller, qui le compare à léthargie (Nouvelles leçons, I, p. 225 de l’édition française), à propos des changements de l en r.

Page 34. — La formation de l’impératif a donné une quantité de surnoms devenus des noms propres, dont Boileau, Boivin sont les types.

Page 39. — Les anciennes sages-femmes avaient un vocabulaire anatomique d’une incroyable richesse ; rien que pour les détails des organes qui étaient leur domaine, on a relevé, sans toutefois pouvoir les clairement identifier, les mots suivants, de vieux et bon français : les barres, le haleron, la dame du milieu, le ponnant, les toutons, l’enchenart, la babole, l’entrepont, l’arrière-fosse, le guilboquet, le lippon, le barbidaut le guillevard, les balunaux, etc. (E. Brissaud, Expressions populaires.)

Page 65. — Voltaire écrivait autentique.

Page 69. — Les affiches du Lys Rouge ont heureusement popularisé à nouveau cette orthographe.

Page 86.Bretèche, loge avec vues latérale et de face faisant saillie sur une façade. Le window anglais est une véritable bretèche (Viollet-Leduc, Histoire d’une maison).

Page 135. — Malherbe ne faisait que répéter Ramus : « Le peuple est souverain seigneur de sa langue, il la tient comme un fief de franc alleu, et n’en doit recognoissance à aulcun seigneur. L’escolle de ceste doctrine n’est point es auditoires des professeurs hébreux, grecs et latins en l’Université de Paris : elle est au Louvre, au Palais, aux Halles, en Grève, à la place Maubert. » (Cité par J. Tell, les Grammairiens français).

Page 175. — Les noms populaires du singe, babouin, monin, marmot, ont fourni un grand nombre de dérivés linguistiques ou métaphoriques. M. E. Rolland les signale dans le Supplément de sa Faune populaire, en ce moment sous presse (Avril 1899).

Page 177. — M. Max Muller (Nouvelles leçons, I, Ve leçon) montre que l’épervier et le tiercelet, délaissés comme instruments de chasse, donnèrent leurs noms à des armes à feu : l’épervier, muscatus, devint le mosquet ou mousquet ; en italien le tiercelet, terzuolo, devint un petit pistolet, terzeruolo. En anglais le sacre, saker, désigna une sorte de canon. Il semble bien qu’il faille joindre à ces exemples l’arquebuse, italien, archibuso ; le sens des arcs-buse me paraît plus probable que celui de arc creux, arco bugio.

Page 184. — Le brochet est appelé selon l’âge : lançon et lanceron, poignard, carreau, brochet. — Le chien de mer, pike-dog, en anglais, est l’aiguillat, en Provence. — Lucius se retrouve sans doute dans luts et lieu, noms donnés à un poisson appelé aussi colin.

Page 190. — La torpille a toujours son joli nom populaire dormilleuse ; on la nomme aussi tremble.

Page 193. — De même tous les poissons qui ne se mangent pas, ils sont généralement très laids, sont appelés par les marins, crapaud de mer, diable de mer.

Page 290. — Le plus ancien ouvrage de ce genre est le Dictionnaire des Epithètes, par Maurice de la Porte, 1575.

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