Tableau historique et pittoresque de Paris depuis les Gaulois jusqu'à nos jours (Volume 6/8)
470: Cartul. Sorb., fol. 28.
471: Cette rue étoit anciennement traversée par plusieurs rues, et contenoit quelques culs-de-sacs, qui, même avant la révolution, ne subsistoient plus qu'en partie.
1o. La rue de Paradis. Elle étoit située à côté du passage qui conduisoit aux Ursulines. Son premier nom étoit rue Notre-Dame-des-Champs[471-A]; on la nomma ensuite ruelle Jean-le-Riche et Neuve-Jean-Richer[471-B], des Poteries, de Saint-Séverin. Le nom de Paradis vient d'une enseigne. (Cette rue, élargie maintenant par la démolition du couvent qui en étoit voisin, est appelée rue des Ursulines.)
2o. Les culs-de-sac des Ursulines et des Feuillantines: c'étoient deux passages qui conduisoient aux monastères de ces religieuses. Le premier est entré dans la nouvelle rue des Ursulines, l'autre est détruit sans qu'il en reste aucune trace.
3o. La rue des Marionnettes. Elle étoit ouverte en face du passage des Carmélites, et aboutissoit à la rue de l'Arbalète. On la trouve dans les censiers de Sainte-Geneviève sous les noms du Mariollet et du Marjollet. Jaillot pense que ce nom lui vient d'un marmouzet placé sur la porte d'une grande maison qui servoit de boucherie. Ce marmouzet étoit appelé la Tête-Noire. Les jardins de cette maison, composés de cinq arpents, entrèrent dans le territoire des Feuillantines; la rue fut fermée, et la partie qui donnoit dans celle de l'Arbalète fut accordée par la ville aux filles de la Providence. (Il ne reste plus de vestiges de cette rue.)
4o. Le cul-de-sac ou passage des Carmélites, qui se prolongeoit ci-devant jusque dans la rue d'Enfer.
5o. La rue des Samsonnets. Cette rue, partant du coin des murs du Val-de-Grâce, alloit aboutir dans la rue des Bourguignons, au champ des Capucins. On la trouve sous les noms de rue du Samsonnet-à-la-Croix et du Puits-de-l'Orme. En 1636 elle s'appeloit rue de l'Égout, parce qu'elle servoit en effet à cet usage. Vers cette époque, les protestants avoient dans cette rue un prêche, qu'on appeloit vulgairement Temple de Jérusalem[471-C]. Elle étoit fermée depuis long-temps, et est aujourd'hui entièrement détruite.
6o. Enfin la ruelle Saint-Jacques-du-Haut-Pas, qui traversoit de la rue du Faubourg dans celle d'Enfer: ce passage se fermoit la nuit par deux portes grillées.
471-A: Sauval, t. I, p. 255.
471-B: Cens. de S. Genev.
471-C: Reg. de la ville, fol. 238.
472: T. I, p. 125.
473: Il y avoit autrefois dans cette rue un passage qu'on nommoit petite ruelle de Saint-Jean-de-Latran, et qui conduisoit à l'enclos de la maison du même nom.
474: Cart. de S. Genev. de 1243; Cart. Sorbon. de 1259.
475: Elle se nomme maintenant rue Cassini.
476: T. I, p. 153.
477: Cart. de S. Genev. de 1243.
478: Cette rue est maintenant fermée d'un côté. La partie qui donne dans la rue du Faubourg-Saint-Jacques forme un cul-de-sac nommé de Longue Avoine.
À côté de ce cul-de-sac on a percé une rue nouvelle qui aboutit au boulevard. Elle se nomme rue Le Clerc.
479: Cart. Sorb., fol. 64 et 123.—Pastor. A, p. 709.—Nécrol. de N. D., 16 juin.
480: Arch. de S. Germ.-des-Prés.
481: Quart. S. Ben., p. 197.
482: Quart. S. Ben., p. 198.
483: Il y avoit autrefois dans cette rue deux ruelles qui y aboutissoient, et qui ne subsistent plus. On les appeloit Chartière et de la Sphère.
Il y avoit aussi deux autres rues, changées depuis en cul-de-sac. La première se nommoit anciennement Saint-Séverin, des Poteries-des-Vignes et de la Corne. Sa situation entre les murs de plusieurs communautés et des rues désertes en ayant rendu le passage extrêmement dangereux, on la fit fermer, et elle prit alors le nom de cul-de-sac de Coupe-Gorge. Plusieurs accidents qui y arrivèrent encore depuis ce changement déterminèrent enfin à la détruire tout-à-fait, et le terrain en fut donné à ceux dont les jardins y aboutissoient. Ce cul-de-sac s'étendoit autrefois jusqu'à la rue des Marionnettes, et comprenoit la rue du Puits-de-la-Ville, qui avoit été en partie cédée aux filles de la Providence.
Le second cul-de-sac, qui formoit une rue, laquelle aboutissoit à la précédente, existe encore, et se nomme le cul-de-sac des Vignes. Cette rue traversoit celle des Postes, et s'étendoit du côté opposé jusqu'à la rue Neuve-Sainte-Geneviève. Elle devoit son nom au clos de vignes sur lequel elle avoit été ouverte. Cependant on lit dans un terrier de Sainte-Geneviève, de 1603, qu'auparavant on l'appeloit rue Saint-Étienne, Neuve-Saint-Étienne, clos des Poteries; et qu'alors il y avoit un cimetière destiné aux pestiférés.
484: T. I, p. 159.
485: Cens. de Ste. Genev., fol. 103.
486: T. I, p. 160.
487: Ibid.
488: Cart. S. Gen., p. 83.
489: Dans cette rue est un passage nommé cour des Bœufs, qui communique de la rue des Sept-Voies à celle de la Montagne-Sainte-Geneviève. Au seizième siècle on l'appeloit rue aux Bœufs. Cette rue existoit dès le quatorzième, mais ne portoit alors aucun nom. La demeure de quelques bouchers, et les étables dans lesquelles ils mettoient leurs bœufs lui ont fait donner cette dénomination, qui n'a pas varié.
490: Si l'on en excepte la porte de Nesle, qui faisoit partie du quartier Saint-Germain, le quartier Saint-André-des-Arcs contenoit les trois dernières portes de l'enceinte méridionale de Philippe-Auguste, savoir: les portes Saint-Michel, Saint-Germain et de Buci. La porte Saint-Jacques appartenoit au quartier Saint-Benoît; celle de Saint-Victor et de la porte Bordelle au quartier de la place Maubert. Une vignette, que nous avons donnée (Voy. pl. 147), représente ces six portes, levées d'après le plan de Paris exécuté en tapisserie sous Charles IX; ainsi que l'ancienne porte Saint-Bernard. La porte de Nesle, qui est la huitième et dernière, se trouve dans une des vues du Louvre et dans la vue extérieure de l'hôtel qui lui a donné son nom.
491: Voy. t. II, prem. part., p. 214.
492: Leur habillement avoit la forme d'un sac.
493: Hist. Univ., t. III, p. 393.
494: Cet endroit s'appeloit alors la terre de Notre-Dame, autrement dite de M. Pierre de Lamballe.
495: Cette petite rivière passoit alors le long de la rue Saint-Victor, comme nous l'avons déjà prouvé prem. part. de ce vol., p. 628.
496: Il se rendit célèbre dans son ordre, dont il fut depuis général.
497: Manus. de S. Germ., C. 453, p. 257 et 260.
498: Page 353.
499: Voy. pl. 177. Du Breul, Piganiol et leurs copistes ont inféré de ce que la dédicace de cette église n'avoit été faite que soixante treize ans après, en 1453, qu'elle avoit été rebâtie à cette dernière époque. Nous avons déjà fait voir que cette cérémonie, qui n'est point essentielle, et qui même n'a jamais été faite dans plusieurs églises du premier ordre, ne peut rien prouver relativement à l'époque de leur construction.
500: Ces colonnes sont entrées dans la décoration de la grande galerie du Musée.
501: Saint François y est représenté en extase, à genoux sur un rocher, les bras étendus, la tête penchée et le regard élevé vers le ciel. Cette sculpture, traitée avec l'élégance et le sentiment que l'on admire dans tous les ouvrages de ce grand sculpteur, avoit été également déposée au Musée des Petits-Augustins.
502: Ces morceaux, touchés avec sentiment, et bien qu'incorrects, annonçant un bon style, avoient été déposés aux Petits-Augustins.
503: Toutes ces statues ont été détruites, ainsi que le plus grand nombre de celles qui décoroient l'entrée des églises.
504: L'épitaphe de ce poëte se conserve au Musée des Petits-Augustins.
505: Ce monument a été détruit.
506: Philippe de Comines et sa femme sont représentés sur ce monument à mi-corps, ce qui les fait supposer à genoux sur deux prie-dieu enfoncés dans le tombeau. Ces figures, en pierre de liais, et d'un gothique très-grossier, sont remarquables par les couleurs et la dorure dont elles sont couvertes. Il paroît que c'étoit l'usage d'enluminer ainsi les statues dans le quinzième siècle, et les tombeaux de Paris en offrent d'autres exemples. Suivant la mode du temps, Philippe de Comines porte ses armoiries brodées sur son habit.
La figure de Jeanne de Comines est en albâtre, et couchée, les mains jointes, sur son tombeau. On remarque déjà un progrès sensible dans l'exécution de cette figure. Quoiqu'elle ait encore beaucoup de la roideur gothique, cependant plusieurs parties de la draperie sont d'une imitation vraie et d'un assez bon style. La tête présente avec beaucoup de naturel le portrait d'une personne morte. On voit enfin, dans toute cette sculpture, la simplicité naïve qui précède toujours les beaux temps de l'art, et semble les préparer. (Déposé aux Petits-Augustins, avec une partie des arabesques qui décoroient cette chapelle.)
507: Ce monument n'existe plus.
508: Ces deux bustes, d'une sculpture médiocre, sont déposés aux Petits-Augustins.
509: Ce buste est d'un travail sec et dur. (Déposé aux Petits-Augustins.)
510: Le monument de ces deux personnages a été détruit.
511: On voit ce petit monument encastré dans un des murs du cloître des Petits-Augustins. Il est, sous tous les rapports, de la plus détestable exécution.
512: Ces deux statues, d'une sculpture très-médiocre, sont déposées dans les magasins du même Musée. (Presque tous les personnages que nous venons de mentionner avoient des épitaphes que l'on trouve rapportées très en détail dans Piganiol.)
513: Dans les salles où s'assembloient les chevaliers, on voyoit les portraits de tous ceux qui y avoient été reçus depuis l'origine de l'institution.
514: Le premier chant du Lutrin offre le vers suivant, dans le discours de la Discorde:
«J'aurai fait soutenir un siége aux Augustins!»
Ce qu'il est impossible d'entendre si l'on ne connoît l'anecdote suivante, publiée par M. Brossette.
«Les Augustins de ce couvent nommoient, tous les deux ans, en chapitre, trois de leurs religieux bacheliers, pour faire leur licence en Sorbonne, où ils avoient trois places fondées à cet effet. En 1658, le P. Célestin Villiers, prieur de ce couvent, voulant favoriser quelques bacheliers, en fit nommer neuf pour les licences suivantes. Ceux qui s'en virent exclus par cette élection prématurée se pourvurent au parlement, qui ordonna que l'on feroit une autre nomination en présence de quelques-uns de ses membres qu'il désigna: les religieux refusèrent d'obéir; et la cour se vit obligée d'employer la force pour faire exécuter son arrêt. Tous les archers furent mandés; on investit leur maison, et l'on essaya d'en enfoncer les portes; mais ce fut inutilement, parce que ces pères, prévoyant ce qui alloit arriver, les avoient fait murer. Les archers se virent donc forcés de tenter d'autres moyens, et tandis que les uns montoient sur les toits des maisons voisines pour tâcher de pénétrer dans le couvent, d'autres travailloient à faire une ouverture dans les murailles du jardin, du côté de la rue Christine. Alors les Augustins, qui avoient fait provision d'armes de toute espèce, sonnèrent le tocsin, se mirent en défense, et commencèrent à tirer d'en bas sur les assiégeants. Ceux-ci tirèrent à leur tour sur les moines, dont deux furent tués et plusieurs blessés. Cependant la brèche étant devenue praticable, ces pères, dans un danger aussi imminent, osèrent y apporter le saint Sacrement, espérant que l'aspect de cet objet vénérable glaceroit tout à coup le courage des assiégeants; mais voyant qu'on n'en continuoit pas moins de tirer sur eux, ils demandèrent à capituler; et l'on donna des otages de part et d'autre. Le premier article de la capitulation portoit qu'ils auroient la vie sauve, à condition qu'ils abandonneroient la brèche, et ouvriroient leurs portes. Les commissaires du parlement étant entrés dans le monastère, firent sur-le-champ arrêter et conduire à la Conciergerie onze religieux. Mais vingt-sept jours après, le cardinal Mazarin, ennemi du parlement, les fit mettre en liberté, et reconduire à leur couvent dans les carrosses du roi. Leurs confrères allèrent les recevoir en procession, des palmes à la main, chantant le Te Deum et sonnant toutes les cloches.
515: L'église et le couvent des Grands-Augustins ont été entièrement démolis. Sur l'espace qu'ils occupoient on a élevé une halle pour la vente du gibier et de la volaille.
516: Cette communauté a existé jusqu'au moment de la révolution.
517: Voy. t. I, 2e part., p. 502.
518: L'évêque fut tenu de lui payer 40 sous de rente pendant lesdites trois années. Quant au curé de Saint-Sulpice, pour le dédommager de la perte des dîmes que lui causoit ce retranchement, l'abbé de Saint-Germain eut l'option de lui payer 40 sous de rente tant qu'il vivroit, ou de lui faire donner chaque jour un pain blanc et une pinte de vin, tels qu'on les donnoit à ses religieux.
519: Archiv. de S. Germ.—Cartul. Sorb.—Hist. de l'abb. S. Germ. Preuves, p. 65.
520: Quelques auteurs, pour autoriser cette dernière dénomination, ont établi dans ce quartier une manufacture entière d'armes. Près de Saint-André on faisoit, disent-ils, les arcs; dans la rue de la Vieille-Bouclerie on forgeoit les boucliers, et les flèches se faisoient dans la rue des Sajettes. Nous ferons voir que la rue de la Vieille-Bouclerie avoit un autre nom, et que celle du Cimetière-Saint-André n'a jamais été nommée des Sajettes ou Sagettes, mais des Sachettes, nom d'une communauté de pauvres filles qui s'y étoient établies.
521: Voy. pl. 169.
522: Sur l'un des vitraux de l'église, on voyoit une peinture singulière, représentant Jésus-Christ foulé comme des raisins par un pressoir, avec cette sentence d'Isaïe en caractères gothiques du seizième siècle: Quare rubrum est indumentum tuum? Torcular calcavi solus.
523: Ce monument, exécuté seulement en plâtre, a été démoli lors de la destruction de l'église.
524: Le mausolée élevé à cette princesse offroit une figure de demi-bosse en marbre blanc, accompagnée des attributs qui caractérisent la Foi, l'Espérance et la Charité. Ce monument, exécuté par Girardon, a été détruit pendant la révolution.
525: Le tombeau de ce prince étoit surmonté d'un grand bas-relief représentant une Minerve appuyée d'une main sur un lion, et de l'autre soutenant son portrait en médaillon. Ce monument, dont la composition est inconvenante, et l'exécution de la dernière médiocrité, est déposé aux Petits-Augustins.
526: Le buste de ce magistrat est placé aux Petits-Augustins, dans un renfoncement circulaire qui se trouve au milieu d'une espèce de décoration faite avec les débris de la chapelle que sa famille possédoit à Saint-André-des-Arcs. La tête est traitée avec beaucoup de chaleur et de vérité. C'est un morceau de sculpture très-recommandable. Les génies et les vertus qui l'accompagnoient ont été détruits ainsi que les armoiries.
527: Au bas de la décoration dont nous venons de parler, et sur une tombe ornée d'un bas-relief en bronze, est la statue du président. Il est représenté à genoux devant un prie-dieu, revêtu d'un grand manteau fourré d'hermine. Le bas-relief présente plusieurs figures allégoriques, entre lesquelles on distingue la Justice et la muse de l'histoire transmettant le nom de Jacques-Auguste de Thou à la postérité. Toute cette sculpture, exécutée par François Anguier, est d'un bon faire, et peut être comptée parmi les meilleurs ouvrages de cet artiste[527-A].
527-A: Sous le bas-relief étoient placées deux cariatides d'un très-beau travail, et exécutées par le même sculpteur. On les voyoit également au Musée des Petits-Augustins, mais attachées au tombeau du commandeur de Souvré. Il ne se peut rien imaginer de plus absurde et de plus inconvenant que cette idée de composer des monuments avec les débris d'autres monuments, et c'est cependant le spectacle choquant qui se présentait aux yeux à chaque pas que l'on faisoit dans ce Musée, dont l'arrangement présentoit tous les caractères de l'ignorance, de la prétention et du mauvais goût.
528: Les statues de ces deux dames, exécutées, la première par Barthélemi Prieur, la seconde par Anguier, sont placées sur deux piédestaux en avant du monument de leur époux. Ces sculptures sont également dignes d'éloges, tant pour la pose que pour l'exécution.
529: Son buste est aussi conservé aux Petits-Augustins; c'est de la sculpture la plus médiocre. On voit dans le même Musée des débris de la chapelle de cette famille, parmi lesquels on remarque deux anges en albâtre, exécutés avec beaucoup de sentiment, et dont le faire annonce l'école de Jean Goujon.
530: La reconnoissance de ses paroissiens avoit élevé à ce pasteur respectable un monument qui a été détruit pendant les jours révolutionnaires. Il y étoit représenté revêtu d'une aube et d'une étole, et descendant avec calme au tombeau, appuyé sur la Religion. La Charité éplorée étoit assise au bas du sarcophage. Derrière la grotte qui renfermoit sa tombe, un groupe de fidèles sembloit pleurer une mort si regrettable; le tout étoit surmonté d'une pyramide, symbole de l'immortalité. Ce mausolée avoit été exécuté en stuc par M. Delaître.
531: Son monument se compose d'un bas-relief en marbre blanc, où l'on voit une femme éplorée, à genoux et s'appuyant sur une urne cinéraire. Un médaillon suspendu à une pyramide qui s'élève au-dessus de cette composition offre le portrait du défunt, avec cette simple inscription: Amicus amico. Le tout exécuté par un sculpteur nommé Broche. (Déposé aux Petits-Augustins.)
532: Voy. t. II, 2e part., p. 739.
533: Vales. de Basil. Paris., cap. XIV.
534: Voy. p. 422 de cette deuxième partie.
535: Elle avoit été pendant long-temps presque l'unique paroisse de tout le canton méridional de Paris, puisque les paroisses Saint-André, Saint-Côme, Saint-Étienne, Saint-Sulpice et Saint-Jacques n'existoient point encore.
536: C'est une sentence arbitrale rendue entre l'évêque, son chapitre et l'archiprêtre de Saint-Séverin d'une part; l'abbé de Saint-Germain, ses religieux et le curé de Saint-Sulpice de l'autre, pour la fixation de la juridiction spirituelle de l'abbaye Saint-Germain, et celle de l'étendue de la paroisse Saint-Séverin.
537: Ce sanctuaire a été bâti sur l'emplacement d'un hôtel acheté par la fabrique, et qui avoit appartenu à l'abbé et aux religieux des Eschallis, ordre de Cîteaux, diocèse de Sens.
538: V. pl. 170. L'église Saint-Séverin a été rendue au culte.
539: Ces sculptures ne se trouvent point au Musée des Petits-Augustins.
540: Ce fut dans ce cimetière, et dans l'année 1474, que les médecins et chirurgiens de Paris firent, pour la première fois, l'opération de la pierre, que jusqu'alors on n'avoit osé tenter sur un homme vivant. L'essai s'en fit sur un franc-archer qui venoit d'être condamné à la potence pour vol. Elle réussit très-bien. «Il fut recousu, et par l'ordonnance du roi, très-bien pansé, et tellement qu'en quinze jours il fut guéri, et eut rémission de ses crimes sans dépens, et il lui fut même donné de l'argent.»
541: Avant qu'on eût refait la porte de cette église du côté de la rue Saint-Séverin, on en voyoit une très-ancienne, et presque entièrement couverte de fers de cheval. Une tradition disoit que cette entrée ayant été ouverte sur l'emplacement d'une maison qui appartenoit à un maréchal ferrant, emplacement dont il fit généreusement don à la fabrique, ces fers avoient été placés pour conserver le souvenir de ce bienfait. Jaillot, qui rejette cette explication comme un bruit populaire dépouillé de tout fondement, pense qu'ils avoient été successivement attachés à cette porte par des voyageurs, en l'honneur de saint Martin, l'un des patrons de cette église. C'étoit un ancien usage d'invoquer particulièrement ce Saint au commencement d'un voyage. Ceux qui faisoient cette dévotion attachoient un fer de cheval à la chapelle ou au portail de l'église; souvent même ils poussoient leur pieuse superstition jusqu'à faire marquer les chevaux avec la clef de saint Martin, pour les préserver de tout accident.
542: Rob. Guaguinus, in vitâ Philip. Aug.
543: Du Breul, p. 491.
544: Hist. eccl. Paris, t. I, p. 127.
545: C'est ainsi que l'on nommoit le général des Mathurins.
546: Ces constructions furent faites sur l'emplacement de quelques maisons dans lesquelles on avoit placé deux étaux de boucherie et une halle aux parchemins. Les libraires avoient eu leur chambre syndicale en cet endroit depuis 1679 jusqu'en 1726. La halle avoit été accordée à l'Université dès 1291, et les Mathurins avoient obtenu le privilége de la boucherie en 1554.
547: Sa tête, conservée dans un vase de faïence, étoit déposée à la bibliothèque du couvent.
548: Sur une table de bronze encastrée dans la muraille, une inscription françoise, gravée en relief, offroit ce qui suit:
«Ci-dessous gisent Léger du Moussel et Olivier Bourgeois, jadis clercs-écoliers, étudiants en l'Université de Paris, exécutés à la justice du roi notre sire, par le prévôt de Paris, l'an 1407, le vingt-sixième jour d'octobre, pour certains cas à eux imposés; lesquels, à la poursuite de l'Université, furent restitués et amenés au parvis Notre-Dame, et rendus à l'évêque de Paris, comme clercs, et au recteur et député de l'Université, comme suppôts d'icelle, à très-grande solennité, et de là en ce lieu-ci furent amenés, pour être mis en sépulture, l'an 1408, le seizième jour de mai, et furent lesdits prévôts et son lieutenant démis de leurs offices, à ladite poursuite, comme plus à plein appert par lettres-patentes et instruments sur ce cas. Priez Dieu qu'il leur pardonne leurs péchés. Amen.»
Ces deux écoliers étoient coupables de meurtres et de vols sur le grand chemin. Le prévôt de Paris, Guillaume de Tignonville, les fit arrêter. L'Université les réclama, prétendant que cette affaire devoit être portée devant la justice ecclésiastique. Le prévôt, sans s'embarrasser de ces oppositions, fit pendre les deux criminels. L'Université cessa aussitôt tous ses exercices; et pendant plus de quatre mois il n'y eut dans Paris ni leçons ni sermons, pas même le jour de Pâques. Comme le conseil du roi ne se laissoit point ébranler, elle protesta qu'elle abandonneroit le royaume, et iroit s'établir dans les pays étrangers, où l'on respecteroit ses priviléges: cette menace fit impression. Le prévôt fut condamné à détacher du gibet les deux écoliers. Après les avoir baisés sur la bouche, il les fit mettre sur un chariot couvert de drap noir, et marcha à la suite accompagné de ses sergents et archers, des curés de Paris et des religieux. Ils furent ainsi conduits, comme le dit l'inscription, d'abord au parvis Notre-Dame, de là aux Mathurins, où le recteur les reçut de ses mains, et les fit inhumer honorablement. Le prévôt de Paris fut destitué de sa charge; mais ayant été nommé par le roi premier président de la chambre des comptes, moyennant le pardon qu'il vint demander à l'Université, il obtint qu'elle ne s'opposeroit point à son installation. (Sainte-Foix.)
549: L'église des Mathurins a été entièrement démolie. Les bâtiments sont habités par des particuliers.
550: Les Thermes furent alors appelés le Vieux Palais.
551: Si quelque chose pouvoit le démontrer, ce seroit sans doute la durée extraordinaire de cette construction, quoique tout semble concourir à sa ruine. On n'apprendra point sans étonnement que, depuis un grand nombre d'années, un jardin avoit été pratiqué, et existoit encore, il y a peu de temps, sur la voûte de cette salle. Un petit chemin pavé, d'environ trois pieds, étoit pratiqué dans tout son pourtour, et l'on avoit chargé le milieu d'une couche de terre végétale de trois à quatre pieds d'épaisseur environ, portant à nu sur les reins de la voûte d'arête dont nous venons de parler. Ainsi cette voûte recevoit continuellement les eaux pluviales et celles de l'arrosement journalier des légumes, arbres, arbustes, cultivés en pleine terre sur sa surface extérieure, et n'en paroissoit point sensiblement altérée. Cependant elle n'est composée que d'un blocage de briques et de moellons, liés entre, eux par un mortier composé de chaux et de sable de Paris.
552: Voy. pl. 177.
553: Ce palais s'étendoit jusque dans la rue des Mathurins, et l'hôtel de Cluni a été bâti sur l'emplacement d'une partie de ses constructions, comme nous le dirons en son lieu.
554: L'an 1544, en fouillant près de la porte Saint-Jacques pour faire un rempart contre l'armée de Charles-Quint, on découvrit les aqueducs souterrains qui amenoient l'eau d'Arcueil aux Thermes. Deux de leurs voûtes existoient encore en 1724. On en a trouvé de nombreuses correspondances dans plusieurs caves des maisons de ce quartier. Il y en a dans une petite cour du bâtiment des Mathurins; et l'on y voit une inscription moderne indiquant qu'il s'étoit fait anciennement un enfoncement près de ce lieu, et que cet enfoncement avoit fait découvrir un conduit souterrain communiquant à la salle des Thermes.
555: M. Legrand.
556: Peu de temps avant la révolution, M. le baron de Breteuil, ministre de Paris, avoit chargé M. Verniquet de figurer sur un plan tous les restes de ces anciennes constructions, et de publier le résultat de ce travail: les troubles qui survinrent en empêchèrent l'exécution. On avoit aussi proposé de faire de cette salle, restaurée et dégagée de tous ses alentours, un Muséum d'architecture et de construction.
557: Ce vœu vient d'être rempli. Voy. l'art. Monuments nouveaux, etc.
558: Bibl. Præmonstrat., p. 372.—Hist. de Par., t. I, p. 338.
559: Fleuri.—Hist. ecclés., liv. 67, no 17.
560: 1o Rue Hautefeuille, une grande maison appelée la maison Pierre-Sarrasin; 2o des religieuses de Saint-Antoine, la seigneurie et la censive sur neuf maisons situées rue des Étuves; 3o une autre maison contiguë aux précédentes; 4o une grange avec un jardin. Toutes ces acquisitions, amorties par Philippe-le-Bel en 1294, formoient un carré environné de quatre rues, ce qui fit donner, au rapport de Du Breul, le nom d'île à leur terrain[560-A]. (Bib. Præmonst., p. 582 et seqq.)
560-A: On appeloit effectivement île de maisons un canton environné de quatre rues, ou une grande maison isolée. Sur ces quatre rues qui entouroient les Prémontrés, deux ont été depuis long-temps détruites.
561: Du Breul, p. 585.
562: Les bâtiments des Prémontrés sont maintenant occupés par des artistes et des particuliers.
563: Auprès de cette église, laquelle, quoique resserrée de tous les côtés, avoit un cimetière et un charnier, on avoit construit, en 1561, un petit bâtiment où, le premier lundi de chaque mois, plusieurs chirurgiens visitoient les pauvres malades qui se présentoient. Cet usage, suivant l'abbé Lebeuf, remontoit jusqu'à saint Louis. (Elle sert maintenant d'atelier à un menuisier.)
564: On voyoit dans la nef ses armes gravées sur sa tombe, et peintes sur un des vitraux. Un petit cadre de bois, attaché à un pilier, offroit plusieurs épitaphes écrites sur parchemin, et composées en son honneur par Théodore de Beze. Elles ont été copiées dans le Ménagiana.
565: Sur une colonne de pierre, près de la porte de la sacristie, on voyoit sa statue à genoux, en habit de docteur. (Ce monument a été détruit.)
566: Le monument qui lui avoit été élevé aux frais des maîtres chirurgiens de Paris n'existe point au Musée des Petits-Augustins; il étoit adossé au premier pilier de l'église, et offroit le buste de ce savant homme, soutenu par la figure allégorique de la Prudence. Ce morceau avoit été exécuté par Vinache.
567: Livre Rouge vieux du Châtelet, fol. 14, 15, 36 et 91.—Rech. de Pasquier, liv. IX, chap. 30, 31 et 32.—1o Reg. des chart. à la Chamb. des Compt., fol. 33, 46 et 58.—Du Boulay, t. IV, p. 671 et suiv.
568: Jean Pitard, Ambroise Paré, George Maréchal, François de La Peyronie, et Jean-Louis Petit.
569: M. Goudouin lui-même avoit été chargé, dit-on, de ceindre cette place d'une décoration d'architecture composée de constructions utiles et analogues au monument principal. Sa mort a arrêté l'achèvement de ce projet, auquel il avoit donné un commencement d'exécution par l'érection d'une fontaine d'un très-beau style, et dont nous ne tarderons point à parler. (Voy. l'article Monuments nouveaux, etc.)
570: La destination de ce monument est devenue commune aux écoles de médecine et de chirurgie.
571: Du Breul, p. 514.—Sauval, t. I., p. 630.—Hist. de Par., t. I, p. 284.—Piganiol, t. VII, p. 1, etc.
572: Du Breul, p. 515.—Hist. de Par., t. III, p. 115.
573: Voy. t. I, 2e part., p. 771.
574: Cet incendie arriva par l'imprudence d'un religieux qui s'endormit la nuit dans l'église, où il vouloit achever de dire l'office, après avoir attaché une bougie allumée au lambris de la chapelle de Saint-Antoine-de-Padoue. Il y avoit, dans cette chapelle une grande quantité d'ex-voto en cire: le feu y prit, et se communiqua partout avec tant de rapidité et de violence, que dans un moment l'église entière fut embrasée. Les cloches furent fondues; le chœur, la nef, une partie du cloître furent ravagés par les flammes, qui détruisirent aussi un grand nombre de tombeaux[574-A].
574-A: Ces tombeaux, la plupart en marbre noir, offroient l'effigie, en marbre blanc ou en albâtre, des illustres personnages qui y avoient été inhumés. La mémoire nous en a été conservée par Corrozet, le premier qui ait imaginé d'écrire un livre sur Paris. Nous croyons devoir transcrire ici la liste qu'il en donne, laquelle a été négligée par le plus grand nombre de nos historiens.
Marie, reine de France, femme de Philippe, fils de saint Louis, morte en 1321.
Jeanne, reine de France et de Navarre, femme de Philippe-le-Bel, fondatrice du collége de Navarre, morte en 1304. (Au-dessous de son tombeau étoit le monument d'un prince et d'une princesse, tenant chacun un cœur dans leurs mains, et sans épitaphe.)
Jeanne, reine de France et de Navarre, morte en 1329. Le cœur de Philippe-le-Long, son époux, mort en 1321.
Le cœur de Jeanne, reine de France et de Navarre, femme de Charles-le-Bel, morte en 1370.
Le cœur de Blanche de France, fille de Philippe-le-Long, morte religieuse de Longchamp en 1358.
Mahaut, fille du comte de Saint-Paul, femme de Charles, comte de Valois, fils de Philippe-le-Hardi, morte en 1358. (Près de Mahaut étoit une autre princesse en habit de religieuse, et sans épitaphe.)
Madame Ainznée, fille du roi de Castille. (Le reste de l'épitaphe étoit rompu.)
Blanche de France, fille de saint Louis, femme de..... (Le reste de l'épitaphe étoit aussi rompu; mais c'étoit sans doute la princesse Blanche qui épousa Ferdinand de La Cerda, fils d'Alphonse X, roi de Castille, car l'autre princesse Blanche, également fille de saint Louis, ne fut point mariée.)
Louis de Valois, fils de Charles, comte de Valois et de Mahaut, mort en 1329.
Un prince, un chevalier, une dame, un comte et une comtesse, sans épitaphe.
Louis Amnez, fils de Robert, comte de Flandre, mort en 1522.
Pierre de Bretagne, fils de Jean duc de Bretagne, et de Blanche, fille de Thibaut roi de Navarre.
Charles, comte d'Étampes, frère de Jeanne, reine de France et de Navarre, mort en 1336.
575: Au sujet de cette inscription, nous croyons devoir remarquer que les frères Mineurs, appelés Cordeliers, à cause de la corde qui leur servoit de ceinture, étoient anciennement Conventuels; mais en 1502 on introduisit chez eux une réforme, qui fut nommée l'Observance, ce qui servit à les distinguer des autres religieux du même ordre. Cependant, en 1771, un bref du pape réunit les Conventuels et les Observantins existants en France, sous l'autorité du général des Conventuels.
576: L'église des Cordeliers a été entièrement démolie. Une partie du cloître, qui existe encore, sert d'hospice à l'École de Médecine.
577: Ce bas-relief, que tous les historiens ont cru de bronze parce qu'il étoit noirci par le temps, et qu'ils ont faussement attribué à Germain Pilon, se trouve maintenant encastré dans le soubassement du tombeau du cardinal de Bourbon, déposé aux Petits-Augustins. C'est un morceau charmant où éclate toute la grâce, tout le sentiment de Jean Goujon. On peut le mettre au nombre de ses meilleurs ouvrages, et des chefs-d'œuvre de la sculpture françoise.
578: Ce monument ne se trouve point au Musée des Petits-Augustins.
579: Cette sculpture, exécutée par Paul Ponce, a dans le style quelque chose d'un peu barbare; mais on y remarque une belle pose, une draperie large et bien jetée, le caractère ferme et hardi de l'école de Michel-Ange. Au total c'est un bon ouvrage.
580: Ce monument n'est point aux Petits-Augustins.
581: Cette statue a été détruite.
582: Ce buste, exécuté par Anguier, n'est pas dépourvu de mérite. (Déposé aux Petits-Augustins.)
583: Ces bustes, qui sont tous de la plus mauvaise exécution, se voient dans le même Musée. Le squelette et l'épitaphe n'existent plus.
584: Ce buste est également déposé aux Petits-Augustins, ainsi qu'un médaillon ovale représentant le père et la mère de ce personnage.
585: En 1502 le cardinal d'Amboise avoit jugé à propos d'introduire la réforme dans plusieurs couvents dont les désordres causoient du scandale et commençoient même à donner de l'inquiétude. Les Cordeliers et les Jacobins surtout attirèrent son attention; mais ces derniers, auxquels il fit d'abord signifier l'ordre du pape, refusèrent d'obéir. Le cardinal, indigné, envoya une troupe de gens-d'armes avec ordre de chasser du couvent tous les Jacobins réfractaires. Ceux-ci se barricadèrent, et, soutenus de quelques écoliers, se défendirent assez long-temps. Forcés néanmoins de céder dans cette première attaque, ils osèrent revenir avec un renfort de douze cents écoliers, qui les remit en possession de leur couvent, d'où on ne put les chasser qu'en formant un nouveau siége. Les Jacobins de la réforme de Hollande vinrent les remplacer.
L'aventure des Cordeliers a un caractère encore plus singulier: ils refusoient également la réforme que des Cordeliers observantins, placés dans leur maison, vouloient leur donner, lorsque le cardinal jugea à propos de leur envoyer deux évêques qui avoient déjà été chargés de la réforme des Jacobins. Avertis de leur visite, ces religieux exposent le saint Sacrement sur l'autel, et commencent à chanter des psaumes, des hymnes, des cantiques, fatiguent les deux prélats, qui d'abord n'osent les interrompre, redoublent leurs chants lorsque ceux-ci veulent leur imposer silence, et les forcent enfin à sortir de leur église. Les réformateurs revinrent le lendemain, accompagnés du prévôt de Paris, de plusieurs autres magistrats et de cent archers, avec ordre de chasser les Cordeliers, s'ils faisoient la moindre résistance. On les trouva, comme la veille, rassemblés dans leur église, où ils essayèrent encore de recommencer leurs chants scandaleux; mais on les fit taire, et la réforme se fit. Ils obtinrent seulement qu'elle ne fût point faite par les Cordeliers observantins, mais par dix-huit Cordeliers pris dans divers couvents. Dans le siècle suivant, où ils eurent encore besoin d'être rappelés à l'observation de leur règle, on tenta vainement de faire entrer chez eux des Récollets. Ils s'y refusèrent obstinément, et les obligèrent à se retirer en se réformant eux-mêmes.
586: Cart. Sorb. ad. ann. 1274.
587: Crévier, t. I, p. 495.
588: T. VI, p. 321.
589: L'inscription rapportée par la plupart des historiens de Paris indique seulement que c'est sous son règne que la Sorbonne fut fondée: Ludovicus, rex Francorum, SUB QUO fundata fuit domus Sorbonæ.
590: Cette rue n'est pas nommée dans les actes, mais elle paroît être celle que l'on nomme aujourd'hui rue de Sorbonne. Saint Louis permit à Robert de la faire fermer à ses extrémités, ce qui lui fit donner le nom de rue des Deux-Portes, comme nous le dirons ci-après.
591: La maison de Sorbonne se compose de trois grands corps de logis, flanqués dans leurs encoignures par quatre gros pavillons, le tout environnant une cour qui a la forme d'un carré long. Trente-sept professeurs avoient le droit d'y être logés.
592: Voy. les pl. 173, 174, 175.
593: Tous ces monuments n'existent plus; et l'on a pu remarquer qu'à l'exception des figures qui ornoient les tombeaux, presque toutes les sculptures qui servoient à la décoration des églises ont été détruites.
594: Le cardinal y est représenté couché sur son tombeau, une main sur sa poitrine, l'autre étendue, les yeux levés vers le ciel. La Religion le soutient; à ses pieds une femme, que l'on croit être la figure allégorique de la Science ou de l'Histoire, se penche sur le sarcophage avec l'expression de la plus vive douleur. Derrière le groupe, deux génies soutiennent l'écusson du ministre.
Ce mausolée, que l'on regarde comme le chef-d'œuvre de Girardon, a long-temps passé pour un ouvrage accompli; et ce préjugé, dont le vulgaire est encore imbu, n'est pas même entièrement effacé dans l'esprit de certains artistes et de prétendus connoisseurs obstinément attachés aux vieilles routines. Tous les historiens de Paris n'en ont parlé qu'avec des transports d'admiration; et ce sera sans doute un grand sujet d'étonnement pour tous ceux qui ne le connoissent que par sa haute renommée, lorsque nous leur dirons que ce prétendu chef-d'œuvre est loin même d'être un bon ouvrage. On y trouve tous les défauts que nous avons reprochés à l'école du siècle de Louis XIV, défauts qui ont si rapidement amené la décadence entière de l'art sous Louis XV. Partout un goût systématique et faux y prend la place de l'imitation noble et vraie de la nature. Les draperies, jetées avec affectation, et exécutées en quelque sorte de pratique, ne présentent qu'un chiffonnage mesquin, lourd et monotone. La tête du cardinal, quoique touchée avec mollesse, n'est pas dépourvue d'expression, mais celle de la Religion est froide et sans caractère. La statue de la femme éplorée est beaucoup meilleure, et cette figure, qui offre dans sa pose une imitation frappante de la jeune fille du testament d'Eudamidas[594-A], pourroit même passer pour un morceau recommandable, si l'on n'y retrouvoit encore ces draperies lourdes et chiffonnées qui partout fatiguent et rebutent l'œil de l'amateur délicat. La mollesse de touche que l'on peut généralement reprocher à l'auteur de ce monument l'a servi assez heureusement dans l'exécution des deux enfants. Cependant ces petites figures sont loin encore d'avoir le degré de finesse et de vérité qu'exigeroit une imitation parfaite de la nature, et que l'on retrouve si éminemment dans les belles sculptures du siècle précédent[594-B].
594-A: Tableau célèbre du Poussin.
594-B: Ce monument est bien conservé, et n'a d'autre restauration que le nez de la figure du cardinal, mutilé pendant les jours révolutionnaires.
595: Les chaires de théologie fondées en Sorbonne, et qui existoient dans les derniers temps, étoient au nombre de sept:
La première, fondée en 1532 par Ulrich Gering, célèbre imprimeur allemand, étoit connue sous le titre de chaire de lecteur.
La deuxième et la troisième, fondées en 1596 par Henri IV, avoient pour objet, l'une la théologie contemplative, l'autre la théologie positive.
La quatrième, fondée en 1606 par M. de Pellejai, conseiller au parlement, étoit destinée à l'interprétation de l'écriture sainte.
La cinquième, pour les cas de conscience, étoit due à M. de Rouan, principal du collége des Trésoriers, et avoit été établie en 1612.
La sixième, qui traitoit des controverses, avoit été fondée en 1616 par Louis XIII.
La septième, consacrée à l'interprétation du texte hébreux de l'écriture, avoit pour fondateur le duc d'Orléans, qui l'avoit créée en 1751.
596: L'église de Sorbonne, entièrement dégradée dans son intérieur, est restée long-temps déserte et abandonnée pendant la révolution. Les bâtiments de la maison avoient été destinés à loger des artistes. Sur l'état actuel de ce monument voy. l'art. Monuments nouveaux, etc.
597: Les bâtiments de ce collége sont aujourd'hui entièrement détruits et remplacés par des maisons particulières.
598: Les bâtiments en sont habités par des particuliers.
599: L'évêché de Blois étoit un démembrement de celui de Chartres; il fut érigé, par une bulle d'Innocent XII, le 1er juillet 1697. (Gall. christ., t. VIII, inst. col. 451.)
600: Trésor des Chartres. Paris, liv. III, no 22.
601: Sauval, t. III, p. 217.
602: L'affaire fut portée au parlement, et il fut facile de prouver qu'il n'étoit pas question ici de suppression, mais seulement de changement de boursiers séculiers en réguliers.
603: Les bâtiments en sont maintenant occupés par une administration publique.
604: C'est maintenant un hôtel garni.
605: Il est maintenant habité par des particuliers.
606: C'est maintenant un hôtel garni.
607: V. pl. 178. Ce monument n'a point changé de destination.
608: Les bâtiments de ce collége sont habités par des particuliers.
609: Il y avoit entre autres trois maisons sises vis-à-vis, appelées les Marmousets, qui ont été acquises depuis et enclavées dans le collége de Harcour.
610: C'est maintenant une maison habitée par des particuliers.
611: Du Breul, p. 711.—Hist. de l'abb. S. Germ., p. 157.—Hist. de Par., t. I, p. 610.
612: Lemaire, t. II, p. 554.
613: Hist. de Paris, t. V, p. 673.
614: Ibid., p. 662.
615: Ibid., p. 775.
616: C'est aussi une maison habitée par des particuliers.
617: On les appeloit l'hôtel ou les maisons d'Avranches.
618: Hist. Univ. Paris, t. IV, p. 162.
619: Un cuisinier de ce collége, nommé Guion Gervais, voulut être compté au nombre de ses bienfaiteurs, et donna en 1679 une somme de 1,000 liv. pour fonder une bourse de grammairien.
620: Jaillot, quart. S.-André-des-Arcs, p. 122. Depuis la révolution, ce collége a été occupé quelque temps par l'École de droit.
621: C'est aujourd'hui une maison garnie.
622: Hist. S. Mart., p. 216.—Du Breul, p. 650.—Hist. Univ., t. III, p. 395.—Hist. de Par., t. I, p. 417.
623: Ce collége est maintenant habité par des particuliers; sa chapelle sert d'atelier à un peintre. Il reste encore quelques portions de son cloître, dont les arcades offrent des formes gothiques très-élégantes. Voy. pl. 178.
624: Manusc. des S. Germ., C. 454, fol. 484.
625: Dans cette même rue étoit, à la fin du siècle dernier, un bureau de messagerie pour la Normandie et la Bretagne, que l'on nommoit l'hôtel Saint-François, parce qu'on prétendoit que saint François-de-Sales y avoit demeuré. Cette tradition ne paroît guère vraisemblable, et n'étoit fondée sur aucune autorité. Des titres de l'abbaye Saint-Germain prouvent au contraire que cette maison portoit l'enseigne de Saint-François dès 1640, et saint François-de-Sales ne fut canonisé qu'en 1665.
626: On cite entre autres Antoine du Prat, son petit-fils, seigneur de Nantouillet et prévôt de Paris. Le duc d'Anjou, le roi de Navarre et le duc de Guise, sur qui il s'étoit permis des propos indiscrets, lui mandèrent un jour qu'ils iroient souper chez lui à cet hôtel d'Hercule; et ils y allèrent, malgré tous les prétextes qu'il put alléguer pour se dispenser de recevoir cet honneur. Après le souper, leur suite pilla ou jeta par les fenêtres son argent, sa vaisselle et ses meubles. «Le lendemain, dit l'Étoile, le premier président fut trouver le roi (Charles IX), et lui dit que Paris étoit ému pour le vol de la nuit passée, et que l'on disoit que Sa Majesté y étoit en personne, et l'avoit fait pour rire; à quoi le roi ayant répondu que ceux qui le disoient avoient menti, le premier président répliqua: J'en ferai donc informer, Sire.—Non, non, répondit le roi; ne vous en mettez pas en peine: dites seulement à Nantouillet qu'il aura affaire à trop forte partie, s'il en veut demander raison.»
627: Voy. prem. part. de ce vol., p. 602.
628: Germain Brice place cette reconstruction en 1505.
629: Il étoit neveu du fameux cardinal Georges d'Amboise, le ministre chéri de Louis XII. Les murailles offrent de toutes parts les armes de sa famille, ainsi que le bourdon et les coquilles, attributs de saint Jacques, son patron.
630: Toutes ces figures ont été détruites pendant la révolution. Cette chapelle sert maintenant à des cours particuliers de pharmacie.
631: Les armoiries ont été effacées. Il ne reste plus d'autres ornements que deux colonnes et quelques sculptures qui accompagnent une porte intérieure, et dont le style annonce le siècle de François Ier.
632: Cette maison est maintenant habitée par des particuliers.
633: Les trois présidents nommés en 1344 par Philippe-de-Valois ne prenoient alors que la qualité de maîtres du parlement.
634: Voy. pl. 147.
635: Voy. ibid.
636: Nous en parlerons à l'article des Chartreux, quartier du Luxembourg.
637: À peu de distance de l'emplacement de cette porte, et entre l'ancien terrain des Jacobins et les maisons de la rue Sainte-Hiacynthe, on voit encore quelques débris des murailles et des tours qui formoient l'enceinte de Philippe-Auguste.
638: Maintenant de l'École-de-Médecine.
639: T. II, p. 565.
640: On prétend aussi que la partie de cette rue, depuis celle de la Vieille-Bouclerie jusqu'à la rue Mâcon, fut appelée de la Clef, en mémoire de la trahison de Périnet Le Clerc[640-A], qui, ayant dérobé les clefs de la porte de Buci sous le chevet du lit de son père, introduisit les Anglois dans la ville. (Sauval, t. I, p. 126) Cette tradition paroît plus vraisemblable que celle qui faisoit regarder une des bornes de la rue Saint-André-des-Arcs, dont la partie supérieure représentoit une tête d'homme, comme la statue de ce traître. Jaillot, qui la traite de bruit populaire dénué de toute espèce de fondement, dit avoir lu dans des notes manuscrites recueillies par D. Félibien, et qui se conservoient à Saint-Germain-des-Prés, que cette borne étoit un monument d'une amende honorable faite au chapitre de Notre-Dame, en expiation d'insultes exercées à l'égard d'un chanoine, lors d'une procession qui passoit en cet endroit. «Si ce fait étoit vrai, dit ce critique, on en eût vraisemblablement conservé le souvenir par une inscription ou par quelque monument de sculpture mieux placé et moins exposé à être détruit qu'une borne mise à l'angle de deux rues très-fréquentées, et qui, par sa position, pouvoit facilement être mutilée ou rompue.»
640-A: Voy. t. II, prem. part., p. 991.
641: Sur le terrain des Augustins on a percé une rue nouvelle qui va de celle-ci à la rue Dauphine. On la nomme rue du Pont de Lodi.
642: Fol. 140 vo.
643: Reg. de la Temp. de Notre-Dame.
644: T. I, p. 118.
645: Sauval, t. III, p. 625.
646: T. I, p. 123.
647: Hist. de Par., t. V, p. 187.
648: Sauval, t. II, p. 125.
649: Entre cette rue et la précédente on voyoit encore, à la fin du siècle dernier, une ruelle ou descente à la rivière, fermée par une porte à son entrée dans la rue de la Huchette; elle se nommoit rue des Trois-Canettes, et se trouve sur le plan de Boisseau sous le nom du Harpeur. Elle étoit peu connue, parce qu'elle ne servoit qu'à l'écoulement des eaux et des immondices. En 1767 la maison voisine de cette ruelle s'étant écroulée, on revint au projet déjà conçu de construire un quai le long de la rivière, entre le pont Saint-Michel et le Petit-Pont. Il fut ordonné en conséquence que la rue des Trois-Canettes seroit supprimée, et celle des Trois-Chandeliers élargie jusqu'à douze pieds dans toute sa longueur; ce qui fut exécuté.
650: Sauval dit qu'en 1255, époque de la fondation du collége des Prémontrés, on la nommoit rue aux Étuves. Il se trompe: cette dénomination étoit celle d'une rue qui ne subsiste plus aujourd'hui, et qui passoit de la rue des Cordeliers à la rue Mignon, dont elle faisoit la continuation, entre le collége de Bourgogne et la maison des Prémontrés. (Jaillot.)
651: Arch. de l'abb. S. Germ.
652: Sauval, t. I, p. 135.
653: Ce nom de Queux signifie, en vieux françois, cuisinier; mais personne n'ignore que la charge de Grand-Queux étoit chez le roi une des premières de la couronne. Les Châtillon se sont fait un honneur de la posséder.
654: Past. A, p. 793.
655: Nécrol. de N. D. au 31 mars et 25 avril.
656: Archiv. de S. Germ. des Prés.
657: Lebeuf, t. II, p. 567.
658: Hist. de Par., t. IV, p. 133.
659: Huon de Bordeaux, dans son roman, l'appelle Amauri de Hautefeuille, et dit qu'il étoit neveu de Ganelon.
660: Corroz., fol. 79, vo.—Belleforest, Ann. p. 889.—Du Breul, p. 500.—Hist. de Par., t. I, p. 261.
661: Arch. de S. Germ. des Prés, A. 3, 4, 5.—Terrier de 1523, fol. 138 et suiv.
662: Ibid., fol. 237, vo.
663: Cette rue vient d'être abattue du côté de la rivière pour la construction d'un nouveau quai.
664: En face de cette rue est le cul-de-sac appelé de la cour de Rouen, ainsi nommé parce que l'hôtel de l'archevêque de Rouen y étoit situé.
665: On a démoli plusieurs maisons de cette rue pour agrandir la place Saint-Michel.
666: Cartul. Sorbon., fol. 55.
667: Il y avoit autrefois près de l'église des Mathurins un cul-de-sac qui la séparoit du palais des Thermes, et qui portoit le nom de Coterel ou Cocerel.
668: Cart. de Sorbon., fol. 132.
669: T. II, p. 77.
670: Ce cul-de-sac n'existe plus, de même que l'hôtel, lequel occupoit l'espace compris entre les rues de Hautefeuille, du Jardinet, du Paon et du cul-de-sac même où il étoit situé.
671: Cart. Sorb. 1273-1279.
672: Comp. des heures du chap. N. D.
673: Sauval, t. III, p. 555.
674: Fol. 13, 14, 28, 116, etc.
675: Manusc. de S. Germ., C. 454. La partie de cette rue qui aboutit à celle du Battoir étoit indiquée, au commencement du quinzième siècle, sous le nom grossier et ridicule de rue du Pet, en 1560 rue du Petit-Pet, et du Gros-Pet en 1636.
676: Arch. de S. Germ.
677: Sauval, t. III, p. 644. Il y a dans cette rue un cul-de-sac appelé Sallembrière; c'est une altération du nom Saille-en-bien, Saliens in bonum, qu'il portoit anciennement. Ce nom étoit celui d'un particulier qui y avoit sa maison; on le trouve dans un acte du cartulaire de Sorbonne daté de 1239, et dans plusieurs actes subséquents. Ce cul-de-sac, qui étoit une rue à cette époque, aboutissoit à une autre ruelle, laquelle ne subsiste plus, et qu'on nommoit rue des Jardins. Celle-ci donnoit dans la rue Saint-Jacques.
678: Past. A., fol. 690.—Nécrol. de N. D.
679: «Il n'y a pas long-temps, dit Saint-Foix, qu'on voyoit encore sur la porte de la maison qui fait le coin de cette rue et de la rue Saint-Séverin une pierre de deux pieds en carré, où l'on avoit gravé différentes figures; les principales étoient celles d'un homme renversé de cheval, et d'un autre à qui une dame mettoit sur la tête un chapeau de roses. On lisoit au haut ces mots: Au vaillant Clary; et en bas: En dépit de l'envie. C'est un monument que la sœur de Guillaume Fouquet, écuyer de la reine Isabeau de Bavière, osa faire mettre sur sa maison, à la gloire de sire de Clary, son parent, dans le temps que la cour, irritée du combat de ce brave homme contre Courtenay, le poursuivoit, et vouloit le faire périr sur l'échafaud.» Pierre Courtenay, chevalier anglois et favori de son maître, étoit venu à Paris uniquement pour défier à la lance et à l'épée Guy de La Trémouille, porte-oriflamme; s'en retournant, après avoir rompu avec lui quelques lances, il se vanta, dans une visite qu'il fit à la comtesse de Saint-Pol, sœur du roi d'Angleterre, qu'aucun François n'avoit osé s'éprouver contre lui; le sir de Clary, qui étoit présent, s'indignant de l'injure qu'il faisoit à sa nation, lui proposa le champ clos pour le lendemain, et eut le bonheur de le mettre hors de combat. Une intrigue de cour présenta sous un aspect odieux cette action si glorieuse pour un vrai chevalier; on lui fit un crime d'avoir osé prendre une journée sans la permission du roi; et pour ne pas expier sa victoire par une mort ignominieuse, comme un traître à sa patrie, le brave Clary fut forcé de prendre la fuite, et resta long-temps dans l'exil.»
680: Livre rouge de l'Hôtel-de-Ville, fol. 107.
681: Au-dessous du marbre sur lequel cette inscription étoit gravée, on voyoit encore, avant la révolution, un bas-relief gothique qui représentoit une amende honorable que les sergents à verge avoient été contraints de faire, en 1440, à Justice, à l'Université et aux Augustins. Sous prétexte de signifier un exploit, ils s'étoient permis de tirer par force un de ces religieux du cloître de son couvent et en avoient tué un autre qui vouloit s'opposer à cette violence. «Par sentence du prévôt de Paris, dit Du Breul, ils furent condamnés à faire trois amendes honorables, l'une au Châtelet, l'autre au lieu du forfait et occision, et la dernière à la place Maubert; ils devoient les faire sans chaperon, nuds jambes et nud pieds, tenant chacun à la main une torche ardente de quatre livres, requérants à tous merci et pardon; puis ils furent condamnés à faire faire une croix en pierre de taille près le lieu où ladite occision fut faite, avec image représentant ladite réparation: davantage leurs biens confisqués, préalablement prise sur iceux la somme de 1000 livres parisis, et en après bannis à jamais du royaume.» Cependant cette peine, qu'on peut considérer comme légère, vu l'énormité du crime, fut sans doute encore adoucie: car Jaillot prétend avoir vu plusieurs significations faites par un de ces sergents depuis 1440 jusqu'en 1449.