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Au bord de la Bièvre: impressions et souvenirs

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BIBLIOGRAPHIE
DES
LIVRES ET PUBLICATIONS
d'Alfred Delvau

En nous décidant à réimprimer «Au bord de la Bièvre,» nous avons eu l'idée de dresser la bibliographie des ouvrages d'Alfred Delvau. Ce petit livre, en effet, plein des souvenirs d'enfance de l'auteur, fils d'un maître-tanneur du faubourg Saint-Marceau, a été comme un prélude à la série si recherchée de ses publications parisiennes.

«Les Dessous de Paris,—l'Histoire anecdotique des cafés et des cabarets de Paris,—les Barrières de Paris,—les Cythères parisiennes, les Heures parisiennes,»—entre toutes les productions de Delvau, ont fait sa fortune littéraire et bibliographique; il a trouvé dans ces études la forme et le cadre de son talent; il leur doit ses meilleurs et ses plus durables succès.

Nous n'apprendrons rien à nos lecteurs en disant que les livres d'Alfred Delvau se signalent présentement par les surenchères qu'ils excitent dans les ventes;—ses livres sur Paris, surtout;—mais les autres ont suivi le même mouvement de hausse, de plus en plus sensible.

Notre bibliographie se trouve achevée après d'assez longues recherches; non pas parachevée. Cependant, dans la nomenclature que voici, à peine si nous n'avons pas pu voir deux volumes sur lesquels nous avions d'ailleurs des indications suffisantes.

1848

Grandeur et décadence des grisettes, par Alfred Delvau. Paris, A. Desloges, 1848; imp. d'A. René, petit in-18, 104  p.

Très-rare. Nombreuses vignettes, empruntées aux «Physiologies», moins celle de la couverture, reproduite p. 70, gravée exprès par F. Leblanc, d'après C. Bruno: elle représente une grisette fumant une cigarette à la fenêtre de sa mansarde. C. Bruno est un pseudonyme de Delvau, quelque peu dessinateur, et même graveur à l'eau-forte.

La couverture annonce, sous presse: «Histoire épigrammatique des quarante fauteuils», par Alfred Delvau, 1 vol. in-18. Ces épigrammes n'ont pas paru en volume, mais beaucoup plus tard, dans un petit journal: «Le journal pour rire»(?).

Ledru-Rollin. Sa vie politique. Paris, dans tous les dépôts de journaux, 1848, in-18, 12 p.

Attribution peut-être inexacte des «Supercheries littéraires dévoilées» de Quérard, dernière édition, article «Républicain de la veille» (lisez «la vieille»).

La présidence, s'il vous plaît, par un républicain de la vieille. Prix, 15 centimes. Paris, à la librairie passage du Commerce, 1848; imp. Boulé, in-18, 33  p.

A l'article «Républicain de la veille» (lisez «la vieille») de la dernière édition des «Supercheries littéraires dévoilées» de Quérard, Delvau est désigné comme auteur de ce pamphlet, ce qui est vrai, et comme «se disant fils naturel du fameux Ledru-Rollin,» ce qui est faux, de toute fausseté. Delvau a toujours repoussé avec énergie cette imputation calomnieuse, propagée par les ennemis de l'homme politique qui l'avait pris en affection. Il était fils légitime. M. Ledru-Rollin, dans des circonstances douloureuses, s'était intéressé à sa famille.

La Conspiration des poudres, in-folio.

Dans une lettre du 4 mars 1849, Delvau se reconnaît pour l'auteur de ce pamphlet que nous n'avons pu retrouver.

1850

A bas le suffrage universel! par Alfred Delvau. 10 centimes. Paris, Garnier frères, 1850; imp. Lacour, in-8, 16 p.

Histoire de la Révolution de Février, par Alfred Delvau, secrétaire intime de Ledru-Rollin. I. Paris, Blosse et Garnier frères, 1850; imp. Lacour, in-8, 481 p., plus 6 p. de faux-titre, titre et dédicaces à Ledru-Rollin et au Peuple.

Livre annoncé comme devant avoir deux volumes; il en a eu un seul qui va jusqu'au 15 mai. Comme le succès se faisait attendre, Blosse, l'éditeur réel (MM. Garnier étaient seulement vendeurs) eut l'idée de réduire la publication à un tome, en ajoutant un chapitre sur le 15 mai. Ce chapitre fut composé, et même mis en pages; mais tenant compte de l'indifférence publique, de plus en plus marquée, Blosse y renonça.

Le seul exemplaire connu de ce complément,—51 p. numérotées 481 à 531, avec le mot «fin» à la dernière,—figurait dans notre catalogue d'août 1871.

L'«Histoire de la Révolution de Février» a eu un prospectus. Paris, imp. Lacour, in-8, 4 p.

1851

Les murailles révolutionnaires, collection complète des professions de foi, proclamations, décrets, affiches, Bulletins de la République, fac-simile de signatures, etc., etc. (Paris et les départements), depuis février 1848 jusqu'à ce jour, recueillis et mis en ordre par Alfred Delvau. Paris, Charles Joubert, 1851; imp. Lacour, in-4o de 956 p., publié par livraisons.

Premier titre de cette publication; l'éditeur Bry aîné, entre les mains de qui elle passa, y ajouta «illustrés de portraits des membres du gouvernement provisoire, des principaux chefs de clubs, des rédacteurs et gérants des premiers journaux de la Révolution,» mais ces portraits se réduisirent à quatre. Le nom de Delvau retranché du nouveau titre, se retrouve à la fin de l'avant-propos, daté de janvier 1851.

Une soi-disant seizième, en réalité seconde édition, avec augmentations et améliorations importantes, a paru sous ce titre: «Les murailles révolutionnaires de 1848, collection des décrets, Bulletins de la République, adhésions, affiches, fac-simile de signatures, professions de foi, etc. Précédée d'une préface d'Alfred Delvau. Paris et les départements. Seizième édition, illustrée de portraits, augmentée d'une préface nouvelle, par M. Foucart, de beaucoup de pièces et documents inédits, d'une table alphabétique contenant les noms des signataires des pièces contenues dans l'ouvrage, ainsi que les noms cités dans ces pièces. Paris, Picard, 1868; imp. Jules Bonaventure, 2 vol. in-4o, XXXII-280 et 552 p.

Les divers tirages de la première édition de ce livre, et la seconde, dite seizième, ont eu des exemplaires coloriés, imitant le bariolage des affiches sur les murailles.

Aventures d'un ver luisant. Histoire d'un garçon de bonne foi. Par Johanna et Gottfried Kinkel; traduction d'Alfred Delvau. J. Bry, éd.; imp. Gerdès, grand in-8 à deux colonnes, 48 p., vignette-frontispice de Rouget, d'après C. Mettais, illustrations.

De la série des «Veillées populaires, romans illustrés». Préface datée de décembre 1852. Delvau ignorait l'allemand; il a eu pour cette traduction un collaborateur efficace resté inconnu. Ce fascicule se termine par une nouvelle de lui: «Bagatelle, histoire sérieuse.»

1854

Au bord de la Bièvre. Impressions et souvenirs. Par Alfred Delvau. Prix 1 fr. 25 c. Paris, J. Bry aîné, 1854; imp. Prève, in-18, 107  p.

Tirage à 1,500 ex. (un petit nombre sur papier fort); il n'en restait que 5 chez l'éditeur, en janvier 1856; une lettre de Delvau nous donne ces détails. Sa mise en vente dans une librairie à bon marché, et surtout sa fabrication sur affreux papier, expliquent la grande rareté de ce petit livre. Il a été reproduit sous le titre: «Les bords de la Bièvre,» dans les «Amis du peuple,» journal illustré, publié par Bry aîné; 52 numéros, du 4 mars 1858 au 24 février 1859.

1859

G. Garibaldi. Vie et aventures. 1807-1859. Par Alfred Delvau. Paris, Lécrivain et Toubon, 1859; imp. Bry aîné, grand in-8 à deux colonnes, portrait sur bois de Garibaldi.

De la «Bibliothèque franco-italienne.» Un second tirage, sans changements, dans la «Bibliothèque pour tous,» 1852.

Le petit caporal des Zouaves. Paris, Lécrivain et Toubon, 1859; imp. Bry aîné, grand in-8 à deux colonnes, 48 p., portrait sur bois.

De la «Bibliothèque franco-italienne.»

Les martyrs de l'Italie, sous la domination autrichienne, par Alfred Delvau. Paris, Lécrivain et Toubon, 1859; imp. Bry aîné, grand in-8 à deux colonnes, 48 p., illustrations.

De la «Bibliothèque franco-italienne.»

Histoire populaire de la Campagne d'Italie, par Alfred Delvau. Paris, Lécrivain et Toubon, 1859; imp. Bry aîné, grand in-8 à deux colonnes, 48  p.

De la «Bibliothèque franco-italienne.» La dernière page est consacrée à une gravure sur bois représentant P. Bry aîné, conduisant un convoi de blessés. Une note anonyme de Delvau sur cet éditeur, dans la «Revue anecdotique (2e quinzaine de juin 1862, p. 36), commente agréablement cette estampe.

Mémoires d'un vieux sou, par Alfred Delvau et Pierre Bry. Lécrivain et Toubon, 1859; imp. Bry aîné, grand in-8 à deux colonnes, 48 p., figure-en-tête gravée sur bois, par J. Regnier, d'après Mettais.

De la «Bibliothèque populaire, romans, contes et nouvelles;» reproduit sous le titre «Mémoires historiques et anecdotiques d'un vieux sou,» dans «Les amis du peuple,» journal illustré, publié par P. Bry, 1859. La dernière page donne la première rédaction du «Cabaret du père Cense,» avant-dernier chapitre de l'«Histoire anecdotique des cafés et cabarets de Paris;» voir année 1862.

Les Chimères, par Alfred Delvau. Paris, Lécrivain et Toubon, 1859; imp. Bry aîné, grand in-8 à deux colonnes, 48 p., vignette initiale de C. Mettais.

Livre à clef; de la «Bibliothèque populaire, romans, contes et nouvelles;» à la suite «Les sentiers perdus;» réimprimés dans le volume: «Les amours buissonnières,» en 1863. Delvau, qui a beaucoup dédié, a fait ici sa dédicace-chef-d'œuvre: «A mes anciens amis J. L., sculpteur; G. M., médecin; M. T., philosophe; H. V., banquier, et à quelques autres,—oubli sincère et profond.»

Chansons de Désaugiers, précédées d'une notice, par Alfred Delvau. Édition J. Bry. Paris, J. Bry, 1859; imp. Bry aîné, in-8, X-272 p.

Lettres à Émilie sur la Mythologie, par C.-A. Demoustier, précédées d'une notice par Alfred Delvau. Paris, Lécrivain et Toubon, 1859; imp. Bry aîné, in-8, IV-280 p.

Réimprimé sur cliché, en 1868, à l'adresse de Bernardin-Béchet; Lagny, imp. Varigault.

Essais de Montaigne, précédés d'une étude biographique et littéraire, par Alfred Delvau. Paris, Lécrivain et Toubon, 1859; imp. Bry aîné, 2 vol. in-8, VII-288 et 286 p.

Bibliothèque bleue, réimpression des romans de chevalerie des XIIe, XIIIe, XIVe, XVe et XVIe siècles, faite sur les meilleurs textes, par une société de gens de lettres sous la direction d'Alfred Delvau. Paris, Lécrivain et Toubon, 1859-1860; imp. Bry, grand in-8 à deux colonnes.

Cette publication illustrée a eu 29 livraisons à 50 centimes, de 48 p. chacune, parues dans cet ordre: Histoire des quatre fils Aymon,—Huon de Bordeaux,—Pierre de Provence, plus Cléomadès et Claremonde,—Tristan de Léonois,—Gérard de Nevers,—Guérin de Montglave,—Mélusine,—Artus de Bretagne,—Ogier le Danois,—Flores et Blanchefleur, plus Witikind,—1re série des Amadis de Gaule,—2e série,—3e série,—4e série,—5e série,—6e série,—7e série,—La princesse de Trébisonde,—Buzando-le-Nain,—Zirsée l'Enchanteresse,—Lancelot du Lac,—La reine Genièvre,—Berthe aux grands pieds,—Milles et Amys,—Baudouin-le-Diable,—Galien restauré,—Jean de Paris,—L'épervier blanc,—Fier-à-bras.

Le libraire Bachelin-Deflorenne, acquéreur des empreintes de cette bibliothèque, l'a remise en vente en 1869, sous ce titre: «Alfred Delvau. Collection des romans de chevalerie, mis en prose française moderne, avec illustrations;» 4 vol., précédés d'une étude inachevée de Delvau sur les romans de chevalerie et sur les origines de la langue française.

1860

Alfred Delvau. Les dessous de Paris, avec une eau-forte de Flameng. Paris, Poulet-Malassis et De Broise, 1860; imp. Ch. Jouaust, in-18, 288 p.

La plupart des articles de ce livre avaient paru dans «Le Figaro». Le frontispice a eu quelques épreuves d'état avant l'adresse de Delâtre; il manque dans beaucoup d'exemplaires; on le trouve à notre librairie.

1861

Paris inconnu, par A. Privat d'Anglemont, précédé d'une étude sur sa vie, par M. Alfred Delvau. Paris, A. Delahays, 1861; imp. Blot, in-16, 283 p.

De la «Bibliothèque athénienne.»

1862

Lettres de Junius. Paris, Dentu, 1862; imp. Tinterlin, in-18, 258 p., plus la table.

Douze lettres, en collaboration avec Alphonse Duchesne; les onze premières publiées dans «Le Figaro,» pendant le dernier trimestre de l'année 1861. «Ce sont les trois meilleurs mois de ma vie littéraire,» a écrit Delvau, en faisant dans son livre «Les lions du jour,» article «Junius,» l'histoire de sa campagne satirique sous le voile de ce pseudonyme. Voir année 1867.

Il faut joindre au volume: «Le Junius, chronique des deux mondes. Paris, E. Dentu, 1862; imp. Tinterlin, 2 nos (1er mai et 1er juin) in-18, ensemble de 144 p.,» l'un et l'autre signés d'Alphonse Duchesne et d'Alfred Delvau.

Alfred Delvau. Histoire anecdotique des cafés et des cabarets de Paris, avec dessins et eaux-fortes de Gustave Courbet, Léopold Flameng et Félicien Rops. Paris, E. Dentu, 1862; imp. Bonaventure et Ducessois, in-18, XVIII-300 p., table comprise.

Quelques exemplaires sur papier vergé. Sept eaux-fortes: le frontispice, par M. Félicien Rops; les six autres, y compris le cul-de-lampe de la table, par M. Léopold Flameng. Bien que signé de M. Courbet, l'en-tête pour le chapitre «Andler-Keller» est gravé par M. Flameng, d'après un vague dessin du maître d'Ornans [1]. Les en-tête des chapitres: «La Californie» et «Le cabaret du Lapin blanc» sont des réductions de planches du livre «Paris qui s'en va.»

[1]On a deux eaux-fortes signées de M. Courbet: celle-ci, et dans la publication des «Aqua-fortistes contemporains» une esquisse des «Demoiselles de village,» planche admirable, mais de M. Bracquemond. Dans l'un et l'autre cas, M. Courbet avait promis, et il fallut tenir sa promesse.

1863

Alfred Delvau. Les Amours buissonnières. Paris, Dentu, sans date; imp. veuve Parent, à Bruxelles, in-18, 324 p.

Roman réaliste, dont nous avons vu la clef; (entr'autres, le romancier-journaliste Charles Bataille y figure sous le nom de Charles Bouronneau)—suivi de la nouvelle: «Les sentiers perdus,» antérieurement parue. Voir l'article «Les Chimères,» année 1859.

1864

Alfred Delvau. Les Cythères parisiennes, histoire anecdotique des bals de Paris, avec vingt-quatre eaux-fortes et un frontispice de Félicien Rops et Émile Thérond. Paris, Dentu, 1864; imp. Poupart-Davyl, in-18, 281 p.

Quelques exemp. papier vergé. Les 6 eaux-fortes de vues extérieures de bals de Paris, sont de M. E. Thérond; les 18 autres, plus le frontispice, de M. Félicien Rops. Ce volume, mis en vente à 3 fr. 50, vaut aujourd'hui trois et quatre fois davantage; ce n'est pas encore le prix où l'éditeur eût dû le coter, si le travail des deux artistes, amis de Delvau, n'avait pas été gratuit.

Dans notre catalogue d'août 1871, nous avons signalé le premier, sur l'exemplaire d'Alfred Delvau, les épreuves d'essai d'une partie des eaux-fortes de M. F. Rops, qui donnent un haut prix au très-petit nombre d'exemplaires qu'elles décorent. Nous répéterons ici la description de ce volume exceptionnel, avec la note qui la commentait.

«Exemplaire de l'auteur dans une bonne reliure pleine en maroquin rouge, poli, filets dorés, tête dorée, tranches ébarbées, couverture conservée, avec un double état du frontispice, et quatre planches pliées d'épreuves d'essai tirées sur chine volant, contenant 18 sujets de M. Félicien Rops.

«Les quatre épreuves pliées ajoutées sont bien d'essai et non d'état.

«Il faut savoir qu'avant d'attaquer la planche définitive de ses eaux-fortes pour «les Cythères parisiennes,» M. Félicien Rops, encore indécis en 1864 sur les procédés de ce genre de gravure, avait esquissé, sur de petits cuivres, les illustrations du livre, pour les reproduire, avec certitude, dans le travail définitif.

«Ces épreuves d'essai, improvisées, en toute liberté, au courant de la pointe, ont été recueillies par Delvau; elles étaient tirées à deux ou trois exemplaires au plus, dans l'atelier du maître, à Namur; elles sont en contre-partie des eaux-fortes du livre; on y remarque même, à l'état d'esquisse vive et arrêtée, un type de calicot et un type de grisette: la Gigolette et le Gigolo, et une tête de jeune mulâtresse tirée à part, qui n'ont pas été reproduits dans les illustrations définitives.

«L'épreuve d'état du frontispice est aussi de toute rareté.»

Nous avions coté ce beau livre au prix de 110 fr. Un second exemp., avec 26 épreuves d'essai ou d'état, papier vélin, demi-rel. mar. bleu, doré en tête, s'est vendu 61 fr. en avril dernier.

La note précédente, rédigée à l'improviste et de mémoire, est à modifier, informations prises auprès de M. F. Rops lui-même. A supposer qu'aucune épreuve ne se soit perdue, peut-être pourrait-on voir paraître encore deux nouveaux exemp. avec 18 figures d'essai, mais en état, pour partie, car il n'y a pas eu plus de 13 figures d'essai. L'artiste a bien voulu nous en dresser la liste, que voici. Les quatre premières sont gravées dans le sens des estampes du livre; huit en contre-partie; les dernières sont deux types qui n'ont pas été utilisés: 1. Composition centrale du frontispice,—2. le Prado,—3. les Barreaux verts,—4. la Belle moissonneuse,—5. le bal Montesquieu,—6. l'Hermitage,—7. la salle Markouski,—8. le bal de la Cave,—9. le casino d'Asnières,—10. le Vieux-Chêne,—11. le Salon de Mars,—12. la Gigolette,—13. le Gigolo.

Dictionnaire érotique moderne, par un professeur de langue verte. Freetown, imp. de la Bibliomaniac-society (Bruxelles, Mertens, pour J. Gay), 1864, in-8 et in-12, X-319 p., front. à l'eau-forte de Félicien Rops.

Tiré à 250 ex. in-12 et 50 petit in-8, les uns et les autres sur papier vergé.

1865

Alfred Delvau. Le fumier d'Ennius, avec une eau-forte de Flameng.—Ne dérangez pas mes petits cochons, s. v. p. —Ma serrure a un rat.—Miss Fourchette.—Miei prigioni.—Les bijoux indiscrets.—Les deux Balagny.—La première maîtresse.—Le cabaret du Pot-au-Lait.—Les cocottes de mon grand-père.—La Forêt noire.—Ce que disent les lèvres et ce que pense le cœur.—Voyage de circumlocomotion à la recherche de feu Arouet de Voltaire.—Miss Fauvette.—Les Gasconnades de l'amour.—Mille e tre...—La monnaie de deux sous en pièces de six francs.—La carpe de Bilboquet.—Mon dernier article. Paris, Achille Faure, 1865; Corbeil, typ. Crété, VII-315 p.

M. Léopold Flameng a gravé deux fois le même frontispice pour ce livre. Le premier, au nom de l'éditeur A. Delahays, à qui «Le fumier d'Ennius» avait d'abord été proposé, est de toute rareté. Le second, qui manque souvent, se trouve à notre librairie.

Mémoires d'une honnête fille, avec le portrait de l'auteur, par G. Staal. Paris, A. Faure, 1865; imp. Poupart-Davyl, in-18, 312 p.

Quelques ex. papier vergé. «La Petite Revue» du 21 octobre 1865 dévoila l'anonyme. Deux portraits ont été gravés pour ce livre; le premier, par M. Ch. Carrey, ne fut pas utilisé, parce que l' «honnête fille» en grande toilette, ressemblait à l'impératrice. On le trouve à notre librairie.

Alfred Delvau. Françoise, chapitre inédit des quatre sergents de La Rochelle. Avec une eau-forte d'Émile Thérond. Paris, Achille Faure, 1865; Corbeil, imp. Crété, in-32, 128 p.

22 ex. numérotés sur papier de Chine et sur papier de Hollande. L'eau-forte a eu des épreuves avant la lettre.

Histoire anecdotique des Barrières de Paris, par Alfred Delvau, avec dix eaux-fortes de Émile Thérond. Paris, E. Dentu, 1865; imp. Poupart-Davyl, in-18, 301 p.

Quelques exemplaires papier vergé.

La comtesse de Ponthieu, roman de chevalerie inédit, publié avec introduction et traduction par Alfred Delvau. (Tiré d'un manuscrit du XIIIe siècle, appartenant à la Bibliothèque impériale.) Paris, Bachelin-Deflorenne, 1865; imp. Bonaventure, Ducessois et Ce, in-8, XIV-48 p. Papier vergé; imprimé à 150 ex.

Alfred Delvau. Gérard de Nerval, sa vie et ses œuvres. Eau-forte de Staal. Paris, Mme Bachelin-Deflorenne, 1865; imp. Bonaventure, Ducessois et Ce, in-32, 147 p., papier vergé. Un ex. sur peau de vélin.

De la «Collection des Bibliophiles français.»

Le portrait, bien que gravé d'après une photographie d'Adrien Tournachon, ce qui n'est pas indiqué, manque de ressemblance.

Aucassin et Nicolette, roman de chevalerie provençal-picard, publié avec introduction, par Alfred Delvau. (Tiré d'un manuscrit du XIIIe siècle, appartenant à la Bibliothèque impériale.) Paris, Bachelin-Deflorenne, 1866, in-8, XXII-100 p., papier vergé; imprimé à 150 ex.

Alfred Delvau. Henry Murger et la Bohême. Eau-forte de G. Staal. Paris, Me Bachelin-Deflorenne, 1866; imp. Bonaventure, Ducessois et Ce, in-32, 136 p., papier vergé. Un ex. sur peau de vélin.

De la «Collection des Bibliophiles français.»

1866

Alfred Delvau. Les Heures parisiennes. 25 eaux-fortes d'Émile Bénassit. Paris, Librairie centrale, 1866; imp. Jouaust, in-18, 210 p.

Deux cents exemp. papier de Hollande, avec figures sur chine, avant la lettre.

A ce livre se rattache la brochure suivante: «Un épisode de la censure occulte de l'Empire. Histoire du livre d'Alfred Delvau intitulé Heures parisiennes. Récit anecdotique des persécutions et des taquineries administratives dont cet ouvrage fut l'objet, appuyé et confirmé par trois énergiques lettres de Delvau; suivi de la réimpression des sept cartons de textes supprimés par un censeur occulte, placés en regard des textes substitués, et accompagné d'un portrait de Delvau dessiné et gravé à l'eau-forte par H. Valentin.» Paris, librairie centrale, 1872; imp. Gauthier-Villars, in-18, XLV p.; 100 ex. papier de Hollande.

M. Julien Lemer, éditeur des «Heures parisiennes,» établit dans ce remarquable pamphlet que le bureau de visa des estampes de l'Empire exigea sept cartons dans le texte, et la modification de la planche «Minuit,» pour laisser paraître les vingt-cinq eaux-fortes de M. Bénassit.

Delvau fait remonter ces avanies policières à un homme de lettres exerçant une censure occulte, sur le front de qui il s'était permis de s'égayer.

Quoi qu'il en soit, pour mieux manifester encore son bon plaisir dans cette affaire, l'administration, après avoir fait mettre les pouces au pauvre Delvau, autorisa la mise en vente, sans substitution de textes ni modification d'estampe, des 200 ex. sur papier de Hollande. Ce sont les meilleurs, de toute façon.

Alfred Delvau. Du pont des Arts au pont de Kehl (Reisebilder d'un Parisien), avec un frontispice par Émile Bénassit. Paris, Achille Faure, 1866; imp. Poupart-Davyl, in-18, 344 p.

Publié sans le frontispice annoncé sur le titre, qui se faisait attendre; il a paru depuis et se trouve à notre librairie.

On a imprimé que la scène en tête de cette eau-forte représente Alfred Delvau et son camarade de voyage, M. Alphonse Daudet, entre deux gendarmes, mais à tort: elle se rapporte à une histoire de désertion en Belgique, à laquelle Delvau se trouva mêlé; voir p. 58 et suiv.

Alfred Delvau. Dictionnaire de la langue verte. Argots parisiens comparés. Paris, E. Dentu, 1866; imp. Jouaust, in-18, XVI-406 p.

Tirage à 600 ex., dont 100 papier de Hollande, numérotés.

M. Lorédan Larchey, auteur des «Excentricités de langage», accusa Delvau de plagiat, et en même temps l'éditeur Dentu de fausse déclaration du nombre de tirage. Un débat des plus vifs entre les deux hommes de lettres, l'éditeur et l'imprimeur, suivit cette double inculpation. «La Petite Revue» de 1866 en a donné toutes les pièces. Il se termina par un arbitrage de la Société des gens de lettres.

Delvau avait eu le tort de dissimuler ses emprunts au travail de M. Larchey. Celui-ci, troublé à l'improviste dans sa possession déjà ancienne de lexicographe de nos divers argots, pour avoir défini le premier un certain nombre de vocables, s'exagérait sa gloire et sa propriété. Le «Dictionnaire» avait une nomenclature d'environ 7,000 mots; les «Excentricités,» à leur quatrième édition, et sur le chantier depuis 1858, en donnaient à peine 2,000. Ce rapprochement suffisait pour écarter l'idée de plagiat.

Une seconde édition du «Dictionnaire de la langue verte, entièrement revue et considérablement augmentée,» avec une nouvelle préface, a paru chez Dentu en 1867; imp. Jouaust, in-18, XXXV-514 p., sans indication du nombre de tirage; elle a eu 100 exemp. sur papier vergé.

Alfred Delvau. Le grand et le petit trottoir. Paris, A. Faure, 1866; imp. Poupart-Davyl, in-18, 243 p.

Quelques exemp. papier vergé. Le livre devait paraître avec une eau-forte de M. Félicien Rops qui tarda trop, au gré de l'auteur impatient de publicité. Cette planche, très-soignée, représente un essaim d'amours faisant le siége irrégulier d'une alcôve. Il en a été tiré quelques épreuves; nous n'avons pu la cataloguer qu'une fois.

1867

Alfred Delvau. A la porte du Paradis.—Ma première leçon de boxe.—Je me tuerai demain.—Feu André-André.—L'héritier du mandarin, etc. Paris, A. Faure, 1867; Vichy, imp. A. Wallon, in-18, 324 p., y compris un catalogue des «Ouvrages de M. Alfred Delvau,» dressé avec soin.

Les Plaisirs de Paris, guide pratique et illustré, par Alfred Delvau. Paris, A. Faure, 1867; imp. Poupart-Davyl, in-16, 299 p., faux-titre-frontispice de A. Collette.

Alfred Delvau. Les lions du jour, physionomies parisiennes. Paris, Dentu, 1867; imp. Charles Noblet, in-18, 330 p.

59 études, quelques-unes curieuses; le volume n'a pas de table. Sa couverture verte offre dans un médaillon rond, non reproduit sur le titre, une ménagerie de lions et de lionnes en tête desquels se carre M. de Villemessant, à qui le livre est dédié.

Alfred Delvau. Les sonneurs de sonnets. 1540-1866. Paris, Bachelin-Deflorenne, 1867; imp. Jouaust, in-32, 187 p., papier vergé.

Dernière publication de Delvau, mort le 3 mai 1867, rue Houdon, 15. Il était né à Paris en 1825.

INDICATIONS DIVERSES

Sur le catalogue de MM. Lécrivain et Toubon, et depuis sur celui de MM. Penaud, Jolly, on a attribué faussement à Delvau un roman intitulé: «Le Petit Homme rouge.»

Delvau a fait deux tentatives au théâtre: «Le roué innocent», comédie en un acte et en vers, joué à l'Odéon en 1850, non imprimée; 2. «Rien comme personne», en collaboration avec Montjoye, qui parut seul sur l'affiche; ceci résulte d'une attestation autographe, signée de cet auteur dramatique, laquelle a figuré sur un de nos catalogues.

Nous avons aussi catalogué deux nouvelles de Delvau, en tirage à part ou en épreuves (?): 1. «Un mari au XVIIe siècle. S. l. n. d., s. n. d'imp.; in-8, 21 p.—2. Alice. S. l. n. d., s. n. d'imp.; in-8, 40 p.»

Nous n'avons pas à donner ici la liste, très-considérable, des journaux et des revues auxquels Delvau a collaboré, non plus que celle des publications auxquelles il a participé. Il a laissé en manuscrits un certain nombre de travaux en préparation qui ont figuré pour la plupart sur nos catalogues mensuels à prix marqués, d'août 1871 à juillet 1872, auxquels les curieux peuvent se reporter.

Dans le premier de ces catalogues, nous avons décrit cinq pièces gravées par lui; il faut y ajouter deux eaux-fortes d'après van Ostade.

FIN

XXXII

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