Chronique de 1831 à 1862, Tome 4 (de 4)
INDEX BIOGRAPHIQUE
DES NOMS DES PERSONNAGES MENTIONNÉS DANS CETTE CHRONIQUE
(Les noms suivis d'un astérisque sont ceux qui ont été déjà donnés, avec plus de détails, dans l'index biographique du tome I; ceux qui sont suivis de deux astérisques ont été donnés dans le tome II, et ceux qui sont suivis de trois astérisques sont donnés dans le tome III.)
A
ABERDEEN (lord), 1784-1860 *. Diplomate et homme d'État anglais.
ABZAC (le marquis D'), 1822-1905. Venance d'Abzac, général de brigade en France, fut, durant de longues années, premier aide de camp du maréchal de Mac-Mahon. Le général d'Abzac fut promu officier de la Légion d'honneur en 1859, et commandeur en 1873. Il avait épousé Mlle Dorothée de Lazareff.
ADÉLAÏDE d'ORLÉANS (Madame), 1777-1847. Sœur cadette du Roi Louis-Philippe.
ALBE (le duc D'), 1821-1881. Luis duc d'Albe avait épousé, en 1844, la comtesse de Montijo, sœur aînée de l'Impératrice Eugénie.
ALBUFÉRA (la duchesse D') **, 1791-1884. Née de Saint-Joseph.
ALEXANDRE II (l'Empereur de Russie), **, 1818-1881.
ALLEGRI (Grégoire), 1587-1640. Compositeur de musique sacrée. Allegri doit surtout sa réputation à un Miserere qu'on chante régulièrement le samedi saint dans la chapelle Sixtine, à Rome.
ALWENSLEBEN (le comte Albert D') ***, 1794-1858, ministre d'État en Prusse.
ALWENSLEBEN (le comte Gustave D'), 1803-1881. Entré, en 1821, dans l'armée prussienne, le comte Alwensleben fit, avec le prince de Prusse, la campagne en 1848 contre les insurgés dans le grand-duché de Bade. Lieutenant-général depuis 1863, Alwensleben prit part à la guerre de 1870-1871, et se retira du service en 1872.
ANCELOT (Jacques-Arsène-François-Polycarpe), 1794-1854. Littérateur français, auteur dramatique. Ancelot remplaça M. de Bonald à l'Académie française.
ANDREA DEL SARTO, 1488-1530. Le vrai nom de ce célèbre peintre florentin était Andrea Vannucchi.
ANTONELLI (le cardinal), 1806-1876. Premier ministre du Pape Pie IX. Le Pape Grégoire XVI fit Antonelli prélat et assesseur au tribunal supérieur. Successivement délégué à Orvieto, à Viterbe, à Macerata, Antonelli devint, en 1841, sous-secrétaire d'État au ministère de l'Intérieur, grand trésorier en 1845, cardinal en 1847; puis ministre des Finances et président de la consulte d'État. En 1848, le cardinal Antonelli fit partie de la commission qui rédigea le statut libéral de mars. Devenu l'un des conseillers les plus influents auprès du Pape Pie IX, le Cardinal conseilla la fuite à ce Pontife, après le meurtre du comte Rossi, en 1848. Lors de la rentrée du Pape Pie IX, à Rome, le cardinal Antonelli fut nommé secrétaire d'État des Affaires étrangères, poste qu'il occupa jusqu'à sa mort.
APPONYI (le comte Rodolphe), 1812-1876. Diplomate autrichien: attaché très jeune à l'ambassade d'Autriche à Paris, il passa à celle de Saint-Pétersbourg où il épousa, en 1840, la fille du comte Alexandre Benkendorff (nièce de la princesse Lieven). Devenu ministre à Carlsruhe, puis à Turin et à Munich, le comte Apponyi fut nommé ambassadeur à Londres et ensuite à Paris. Il mourut à Venise.
AQUILA (le comte D'), 1824-1897. Louis, prince de Bourbon, fils du second mariage de François Ier, Roi de Naples, et de l'Infante Isabelle d'Espagne, épousa, en 1844, à Rio-Janeiro, une princesse de Bragance, fille de Pierre Ier, Empereur du Brésil. Le comte d'Aquila était grand-amiral brésilien et chevalier de la Toison d'or.
ARENBERG (le prince Pierre D'), 1790-1877.
ARENBERG (Auguste-Marie-Raymond D'), 1753-1832. Prit le titre de comte de la Marck à la mort de son grand-père maternel, et c'est sous ce nom qu'il figure aux États généraux de 1789. Le comte de la Marck s'y déclara d'abord en faveur du Tiers État; mais il se rapprocha bientôt de la Cour, se lia d'amitié avec Mirabeau et devint l'intermédiaire de ses relations avec la Famille Royale. Mirabeau mourut entre ses bras et le nomma son exécuteur testamentaire.
ARJUZON (le comte D'), 1800-1874. Gentilhomme de la chambre du Roi Charles X, le comte d'Arjuzon débuta dans la carrière politique comme conseiller général du canton de Montfort, dans l'Eure. Député au Corps législatif sous le second Empire, il s'associa à tous les actes du règne de Napoléon III, et devint chambellan de l'Empereur, qui le fit officier de la Légion d'honneur en 1861.
ARNIM-HEINRICHSDORFF (le comte Henri D'), 1791-1859. Diplomate et homme d'État prussien.
AUERSWALD (M.-Rodolphe D'), 1795-1886. Homme d'État prussien. Élevé avec le prince Guillaume de Prusse (le futur Empereur d'Allemagne), Auerswald commença par la carrière des armes. Il s'en retira en 1820, pour occuper, en province, plusieurs postes administratifs. Après la révolution de 1848, Auerswald fut chargé de présider le nouveau ministère Hansemann-Kühlwetter-Schreckenstein. Élu ensuite député, il siégea dans les rangs de la droite. En 1858, le Prince-Régent appela Auerswald à faire partie du ministère de la nouvelle ère, comme ministre sans portefeuille. Auerswald entreprit alors la réorganisation de l'armée, qui fut cause d'un conflit avec la Chambre prussienne, dura des années et fut la raison de la chute du ministère libéral en 1862. M. de Bismarck le remplaça alors à la tête des affaires.
AUGIER (Émile), 1820-1889. Poète dramatique français, membre de l'Académie, où, en 1858, il remplaça M. de Salvandy, Augier fut nommé sénateur par décret impérial en 1870, pour services rendus par ses productions littéraires.
AUGUSTENBOURG (le duc D'), 1798-1869. Chrétien, duc d'Augustenbourg, habitait en Silésie la terre de Primkenau, dans les environs de Sagan.
AUMALE (le duc D') **, 1822-1893. Henri d'Orléans, quatrième fils du Roi Louis-Philippe.
AUTRICHE (l'archiduc Léopold D'), 1823-1893. Ce prince était fils de l'archiduc Regnier, qui fut vice-Roi du royaume de Lombardie, et de la princesse de Savoie-Carignan, sœur du Roi Charles-Albert de Sardaigne.
AUTRICHE (l'archiduchesse Élisabeth D') ***, 1831-1903. Cette princesse était fille du palatin de Hongrie.
AUTRICHE (l'archiduc Regnier D'), 1783-1853. Vice-Roi du royaume lombardo-vénitien, époux de la princesse Élisabeth de Savoie-Carignan, sœur du Roi Charles-Albert de Sardaigne.
AUTRICHE (l'archiduchesse Marie-Henriette D'), 1836-1902. Cette princesse épousa, en 1853, le duc de Brabant qui, en 1865, monta sur le trône de Belgique, sous le nom de Léopold II.
AUTRICHE (l'impératrice Élisabeth D'), 1837-1898. Duchesse en Bavière, épousa, en 1854, François-Joseph, Empereur d'Autriche. Elle mourut à Genève, assassinée par un anarchiste.
AUTRICHE (l'archiduc Étienne D'), 1817-1867. Étienne-François-Victor, propriétaire de la seigneurie de Halzappel-Schaumbourg; palatin de Hongrie, propre frère de l'archiduchesse Henriette, qui épousa le Roi des Belges.
AUTRICHE (l'archiduchesse Marguerite D'), 1840-1858. Cette princesse, fille du Roi de Saxe, avait épousé, en 1856, l'archiduc Charles-Louis, frère de l'Empereur François-Joseph Ier.
AUTRICHE (l'archiduc Maximilien D'), 1832-1867. Second frère de l'Empereur François-Joseph Ier, servit d'abord comme vice-amiral dans la marine autrichienne et fut quelque temps gouverneur du royaume lombardo-vénitien. A la suite de l'expédition française du Mexique en 1864, Maximilien fut proclamé Empereur, par l'assemblée des notables de ce pays; après avoir tenté en vain d'y organiser un gouvernement monarchique régulier, et abandonné par Napoléon III, il fut pris à Queretaro et fusillé en 1867.
AVENAS (Mme Aimée D'). Religieuse du Sacré-Cœur. Mme d'Avenas était d'une famille originaire de Lyon. Elle avait dirigé les études des pensionnats confiés aux soins spéciaux des dames de l'ordre du Sacré-Cœur, et avait été chargée, par ses supérieures, de fonder la maison d'Orléans. Quand la maladie vint l'atteindre, Mme d'Avenas fut envoyée à Bruxelles où elle mourut, vers l'année 1865, dans une maison de son ordre.
AVIGDOR (Jules). Député de Nice où il possédait de belles maisons, M. Avigdor avait fondé à Turin le journal la Voix de l'Italie. Il eut un duel avec M. de Cavour à propos d'un article sur la question des impôts, où M. Avigdor attaquait le Risorgimento, dans des termes qui mettaient en doute l'honneur et la délicatesse de son rédacteur, le comte de Cavour.
AYEN (le duc D'), 1826-1895. Jules, duc d'Ayen, prit le titre de duc de Noailles, en 1887, à la mort de son père. En 1851 il avait épousé Mlle de Champlâtreux, petite-fille de M. Molé.
AYEN (la duchesse D'), née en 1831. Clotilde de La Ferté-Meun-Molé de Champlâtreux, mariée au duc d'Ayen, en 1851, qui devint duc de Noailles, en 1887, à la mort de son père.
B
BADE (la grande-duchesse Stéphanie DE) **, 1789-1860. Née de Beauharnais.
BADE (la grande-duchesse Louise DE), née en 1838. Fille de l'Empereur Guillaume Ier et de l'Impératrice Augusta. Cette princesse, aussi charmante que distinguée, épousa, en 1856, le grand-duc de Bade.
BALBI-SENAREGA (le marquis James DE), né en 1800. Mort en 1878.
BALBI (la marquise DE), née en 1800. Morte en 1862. Épouse du marquis James de Balbi-Senarega.
BALLANCHE (Pierre-Simon) ***, 1776-1847. Membre de l'Académie française.
BAOUR-LORMIAN (Pierre-Marie-François-Louis), 1770-1854. Poète et auteur dramatique français. Il entra à l'Académie en 1815, pour y remplacer le chevalier de Boufflers.
BARANTE (le baron DE) *, 1782-1866. Diplomate et historien français.
BAROCHE (M.), 1802-1870. Baroche fit toute sa carrière au barreau; en 1850, il fut nommé ministre de l'Intérieur, après le coup d'État, et en juin 1863, ministre de la Justice. En 1864, M. Baroche fut nommé sénateur.
BARROT (Odilon) *, 1791-1873. Homme politique français.
BAUFFREMONT (la princesse Laurence DE) **, 1802-1862, née Montmorency.
BAVIÈRE (le duc Maximilien en), 1808-1888. Père de l'Impératrice d'Autriche, de la Reine de Naples, de la duchesse d'Alençon, et de plusieurs autres enfants.
BAVIÈRE (la duchesse en), 1808-1892. Née princesse de Bavière. Elle épousa, en 1828, le duc Maximilien en Bavière.
BÉARN (le prince DE), 1802-1871. Louis-Hector de Galard, comte de Brassac, comte et prince de Béarn, était fils de Pauline de Tourzel, celle qui avait partagé la captivité de Louis XVI et de la Famille Royale au Temple. Officier d'état-major, le prince de Béarn fut chargé de suivre, à la suite de l'armée russe, les opérations de la guerre contre les Turcs, en 1828. De retour en France, il entra dans la diplomatie où il occupa les différents postes et fut fait sénateur en 1854.
BEAUCHESNE (M. DE). 1804-1873. Ancien gentilhomme de la chambre du Roi, sous la Restauration, fut nommé, en 1825, chef au cabinet des Beaux-Arts et, en 1830, devint chef de section aux Archives. Son principal ouvrage a pour sujet: Louis XVII, sa vie, son agonie, sa mort, ouvrage couronné par l'Académie.
BEAUVAU-CRAON (la princesse DE), 1824-1862, Marie d'Aubusson de la Feuillade épousa, en 1840, le prince de Beauvau-Craon.
BECKX (Pierre-Jean), 1795-1891. Général des Jésuites. Originaire de Belgique, Beckx entra dans l'ordre des Jésuites dont il fut nommé général en 1853. Son habileté et sa fermeté contribuèrent puissamment aux succès obtenus par les Jésuites dans les divers pays de l'Europe. Lors de la suppression à Rome des couvents de son ordre, le Père Beckx se retira à Fiesole d'où il ne cessa d'inspirer le journal la Civita Catolica.
BEDEAU (le général), 1804-1863. Le général se distingua dans toutes les guerres d'Afrique et fut exilé lors du coup d'État du 2 décembre.
BEDMAR (le marquis DE), 1821-1883. Député aux Cortès, plus tard sénateur et conseiller d'État en Espagne, le marquis de Bedmar fut nommé, par le Roi Alphonse XII, ambassadeur à Saint-Pétersbourg. En 1853, il fut témoin de la fille du comte de Montijo, lorsqu'elle épousa Napoléon III et devint l'Impératrice Eugénie.
BELGES (le Roi Léopold des) *. 1790-1865. Léopold Ier, prince de Cobourg.
BELGES (la Reine Louise des) *, 1812-1850, née princesse d'Orléans, première femme de Léopold Ier.
BELGIOJOSO (la princesse DE) *, 1808-1868. Née Christine Trivulzio.
BELMONT (le marquis DE), 1804-1857. Chambellan de l'Empereur Napoléon III et chevalier de la Légion d'honneur, M. de Belmont fut nommé député au Corps législatif comme candidat officiel et donna son approbation à tous les actes du gouvernement impérial.
BELLINI (Jean), mort vers 1516. Peintre vénitien.
BENEDEK (L. DE), 1804-1878. Général autrichien. Il se distingua dans la campagne de 1848 contre le Piémont, sous les ordres de Radetsky, et dans la guerre de Hongrie en 1849; mais il fut battu par l'armée prussienne en 1866.
BENKENDORFF (le comte Constantin DE), 1817-1858. Aide de camp général de l'Empereur de Russie, neveu de la princesse de Lieven, le comte de Benkendorff épousa, en 1848, la princesse Louise de Croy.
BERESFORD (le vicomte DE), 1770-1854. William Carr, général anglais. Après avoir servi en Amérique, aux Indes, en Égypte, en Irlande, il fut appelé en Portugal où il devint généralissime de l'armée portugaise. Beresford battit le général Soult à Albuféra et commanda un corps d'armée sous Wellington. En 1814, il entra à Bordeaux avec le duc d'Angoulême et, bientôt après, fut appelé à la Chambre des lords en récompense de ses services.
BERG (le comte), 1790-1874, général russe, appartenant à une famille livonienne. Le comte Frédéric-Guillaume Berg commença sa carrière militaire par la guerre de 1812; prit part ensuite à toutes les guerres que fit la Russie avec l'étranger, et contribua beaucoup à soumettre l'insurrection de Pologne en 1830. Le comte Berg fut de nouveau envoyé à Varsovie en 1863. Il s'y associa aux sévérités excessives mises en vigueur pour dompter ce malheureux pays dont il prit le commandement général. En 1829, le comte Berg avait épousé en Italie la comtesse Cicogna qui sut, par sa bonté, conquérir toutes les sympathies en Pologne.
BERNSTORFF (le comte Albert DE) ***, 1809-1873. Homme d'État prussien.
BERTIN (Armand), fils de Bertin l'aîné. C'est à lui que revient principalement l'honneur d'avoir fait tenir au journal des Débats le rôle prépondérant qu'il a rempli dans le journalisme français.
BERRY (la duchesse DE) *, 1798-1870. Princesse des Deux-Siciles.
BERRYER (Antoine) *, 1790-1868. Avocat français.
BETHMANN-HOLWEG (Maurice-Auguste DE) ***, 1795-1877. Jurisconsulte allemand.
BILLAULT (M.), 1805-1863. D'abord avocat, puis député et sous-secrétaire d'État en 1840, M. Billault devint président du Corps législatif sous le second Empire; deux fois ministre de l'Intérieur; puis, en 1860, ministre sans portefeuille. Durant cette période, il soutint la politique impériale avec beaucoup de talent.
BIOT (Édouard-Constant), 1803-1850. Fils du célèbre astronome, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1847, Biot fut un des premiers en France à démontrer les avantages des chemins de fer, et s'adonna aux recherches historiques.
BISMARCK-SCHœNHAUSEN (le prince DE), 1815-1898. Ministre de Guillaume Ier, roi de Prusse, et son collaborateur pour la reconstruction de l'Empire d'Allemagne.
BIXIO (Jacques-Alexandre), 1808-1865. Savant et homme politique français, quoique né en Italie à Chiavari. Venu jeune en France, Bixio y fit ses études. En 1831, il fonda, avec M. Buloz, la Revue des Deux Mondes. Lors de la révolution italienne, Bixio fut nommé ambassadeur extraordinaire à la cour de Turin. Élu plus tard député, il accepta le portefeuille de l'Agriculture en 1868.
BLUCHER DE Wahlstadt (le prince DE), 1742-1819. Général des armées prussiennes, dont il prit le commandement en 1813. Blücher entra un des premiers en France en 1814; il décida, en 1815, le gain de la bataille de Waterloo et fut toujours un ennemi implacable des Français.
BOBOLA (le Père André), 1590-1657. Issu d'une des plus anciennes familles de la Pologne, André Bobola se fit prêtre et entra dans la société de Jésus en 1611. Pendant les guerres de la Pologne contre les Suédois et les Russes, Bobola prêcha, avec tant de ferveur, contre le schisme orthodoxe, que les Russes l'appelèrent voleur d'âmes. Bobola dut s'enfuir d'une maison de son ordre, dont il était supérieur, à Bobrusk, devant les Cosaques qui le poursuivirent à Pinsk et à Ianow où il fut tué par eux le 16 mai 1657, après le plus affreux martyre.
BœGER (le docteur), 1813-1875. Auguste Bœger, médecin militaire prussien, soigna le roi Frédéric-Guillaume IV pendant les quatre années que dura la maladie qui finit par l'emporter.
BOIGNE (la comtesse DE) *. 1780-1866. Née Adèle d'Osmond.
BOISGELIN (Marguerite DE), née Mlle Lepelletier de Morfontaine. Elle était la sœur de la comtesse Ernest de Talleyrand. Le fils de Mme de Boisgelin épousa Mlle Duclère, dont le père (Belge) avait été l'homme d'affaires des Rohan d'Autriche. Par sa mère, Mme de Boisgelin était la petite-fille de Lepelletier de Saint-Fargeau.
BONNECHOSE (le cardinal DE), 1800-1883. Mgr de Bonnechose fut nommé archevêque de Rouen en 1858 et reçut le chapeau de cardinal en 1863.
BONALD (le cardinal DE), 1787-1870. Entré dans les ordres en 1811, M. de Bonald fut promu en 1839 à l'archevêché de Lyon et créé cardinal en 1841.
BONAPARTE (Jérôme) *, 1784-1860. Roi de Westphalie.
BONAPARTE (le prince Jérôme-Napoléon), 1822-1891. Fils du Roi de Westphalie et de sa seconde femme la princesse Catherine de Würtemberg. Ce prince épousa lui-même la princesse Clotilde de Savoie, fille du Roi Victor-Emmanuel II, de Sardaigne.
BONIN (Édouard DE) ***, 1793-1863. Général prussien, qui, en 1852, devint ministre de la Guerre.
BOURBON-CHALUS (le comte DE), frère cadet du comte de Bourbon-Busset, commandant du corps des guides de Lamoricière, avec le grade de lieutenant dans l'armée pontificale.
BOURQUENEY (le baron, puis comte DE) *, 1800-1869. Diplomate français, ambassadeur et sénateur.
BOYEN (le général DE), mort en 1886. Hermann de Boyen avait été aide de camp du prince de Prusse durant de longues années et devint plus tard général d'infanterie. En 1850, M. de Boyen épousa la princesse Fanny de Biron-Courlande.
BRABANT (le duc DE), 1835-1909. Fils aîné du Roi des Belges, Léopold Ier, et de la princesse Louise d'Orléans, fille aînée du Roi Louis-Philippe. Ce prince monta sur le trône de Belgique, en 1865, à la mort de son père. Il avait épousé, en 1853, l'archiduchesse Marie-Henriette d'Autriche.
BRABANT (la duchesse DE), 1836-1902. Marie-Henriette, archiduchesse d'Autriche, épousa, en 1853, le duc de Brabant, qui monta sur le trône de Belgique en 1865.
BRASSIER DE SAINT-SIMON (le comte DE), 1798-1872. Diplomate prussien. Le comte Brassier de Saint-Simon occupa le poste de Constantinople jusqu'en 1869, et fut alors transféré à Turin, puis à Florence, lorsque la capitale du royaume d'Italie y fut transportée. Il mourut à son poste.
BREADALBANE (le marquis DE), 1796-1862. John, marquis de Breadalbane fut chargé par la Reine Victoria d'Angleterre, en 1861, de remettre solennellement l'ordre de la Jarretière au Roi de Prusse qui venait de monter sur le trône.
BRIFAUT (Charles) ***, 1787-1867. Poète et littérateur français.
BROGLIE (le duc Victor DE) *, 1785-1870. Ministre en France sous le Roi Louis-Philippe.
BROGLIE (la duchesse DE) *, 1797-1840. Fille de Mme de Staël.
BROGLIE (le prince Albert DE), 1821-1901. Fils aîné du duc Victor de Broglie, le prince Albert devint duc en 1870, à la mort de son père. Écrivain très distingué, il fut élu à l'Académie française dès 1863. Durant la présidence du maréchal de Mac-Mahon, le duc de Broglie fut chef de son cabinet.
BRUNNOW (le baron) ***, 1796-1875. Diplomate russe.
BRYAS (Mme DE), 1790-1866. Marie-Thérèse d'Hunolstein, fille du comte d'Hunolstein, maréchal de camp et député de la Moselle en 1815.
BUDBERG (le baron André DE), 1820-1881. Diplomate russe; fils du général de Budberg qui fut gouverneur de Saint-Pétersbourg. En 1846, le baron André commença sa carrière diplomatique, et devint en 1851 ministre plénipotentiaire à Berlin. En 1862, il fut nommé ambassadeur à Paris. Après avoir donné sa démission en 1868, M. de Budberg rentra à Saint-Pétersbourg où il devint membre du Conseil de l'Empire.
BUOL-SCHAUENSTEIN (le comte DE) **, 1797-1865. Diplomate autrichien.
BULOW (Mme DE), 1802-1889. Fille de Guillaume de Humboldt, elle avait épousé le baron Henri de Bülow, diplomate prussien.
BUNSEN (le chevalier DE) ***, 1791-1860. Diplomate allemand.
BURGHERSH (lord), né en 1824. Ernest Fitzroy-Neville, lord Burghersh, fils aîné de lord Westmorland. Officier dans la garde écossaise.
BYRON (lord) **, 1788-1824. Célèbre poète anglais.
C
CADORE (le marquis DE), 1827-1882. Le marquis de Cadore servit d'abord dans la marine et entra plus tard dans la diplomatie. Il fut pendant quelque temps chargé d'affaires à Rome, puis ministre de France à Bade et à Munich. Le marquis de Cadore avait épousé, en 1854, la fille du marquis de Bonneval. Il devint duc en 1870 à la mort de son père.
CANROBERT (le maréchal), 1809-1895. François-Certain Canrobert fit toute la première partie de sa carrière militaire en Afrique. Lorsque la guerre contre la Russie éclata, en 1854, Canrobert prit le commandement de la première division de l'armée d'Orient et, deux jours après la bataille de l'Alma, le maréchal de Saint-Arnaud, qui se mourait, lui remit le commandement en chef des forces réunies en Crimée. Se trouvant dans une position embarrassante, et en s'entendant pas avec lord Raglan, qui commandait les troupes anglaises, Canrobert résigna son commandement en chef en mai 1855 et le remit entre les mains du général Pélissier, reprenant sa place à la tête du 1er corps. Napoléon III le nomma maréchal de France en 1856. Canrobert prit encore part aux guerres d'Italie et d'Allemagne.
CARAMAN (la marquise DE), née Gallard de Béarn.
CARNÉ (le comte Joseph DE) ***, 1804-1876. Membre de l'Académie française.
CAROLA (la princesse), 1833-1907. Caroline, princesse de Holstein-Gottorp-Wasa, épousa, en 1853, le Prince Royal de Saxe qui monta sur le trône en 1873. Le prince Gustave de Wasa, père de la princesse Carola, avait épousé la princesse Louise de Bade. Il servait militairement en Autriche.
CASTELBAJAC (le marquis DE), 1787-1864. Général français qui, après avoir fait les guerres du premier Empire, fut mis à la retraite. Napoléon III l'en retira et lui confia d'importantes missions, entre autres celle d'ambassadeur de France à Saint-Pétersbourg, où M. de Castelbajac resta de 1849 à 1854, époque de la déclaration de guerre de Crimée. Il était sénateur.
CASTELBAJAC (la marquise DE), née en 1799. Sophie de La Rochefoucauld-Liancourt, mariée, en 1824, au marquis de Castelbajac, lieutenant-général.
CASTELLANE (le comte DE), 1788-1862. Esprit-Victor-Élisabeth-Boniface de Castellane, fils unique du marquis de Castellane-Novéjean et d'Adélaïde-Louise-Guyonne de Rohan-Chabot de Jarnac: descendant d'une famille des anciens barons de Provence, indépendante sous les rois d'Arles, et dont le faste avait popularisé le vieil adage du Roi René: Dissolution des Castellane, Boni de Castellane entra au service militaire en 1804; prit part aux campagnes d'Italie, d'Espagne et de Russie. Il fut créé colonel-major au 1er régiment des gardes d'honneur en 1813, qu'il commanda jusqu'à la fin du premier Empire. Colonel du 5e régiment de hussards en 1815, maréchal de camp en 1822, le comte de Castellane devint lieutenant-général à la suite du siège d'Anvers en 1833, et commanda de 1837 à 1847 la division militaire de Perpignan. Mis à la retraite en 1848, il fut rappelé à l'activité dès 1849 par Louis-Napoléon. Placé à la tête de l'armée de Lyon qu'il commanda jusqu'à sa mort, le comte de Castellane empêcha par sa vigoureuse attitude toute insurrection républicaine. Après le 2 Décembre, il reçut, en 1852, le bâton de maréchal de France.
CASTIGLIONE (la comtesse DE), 1830-1899. La comtesse de Castiglione était fille du marquis Oldoini, qui était issu d'une bonne famille de Toscane, servit dans la diplomatie et fut longtemps ministre du Roi d'Italie à la cour de Portugal. Sa fille épousa, en 1849, le comte François Verasis de Castiglione, écuyer du Roi d'Italie, dont elle devint veuve en 1867. Célèbre par sa beauté, la comtesse de Castiglione vivait à Paris, séparée de son mari. Elle exerça sur Napoléon III une certaine influence dont M. de Cavour sut se servir dans la période décisive de 1855 à 1859. Après la chute du deuxième Empire, la comtesse de Castiglione disparut, n'ayant d'autres ressources qu'une petite pension que lui donnaient d'anciens amis, entre autres M. de Cassagnac. Son fils unique mourut à vingt-cinq ans, à Madrid, où il était attaché à la légation du Roi d'Italie.
CAULAINCOURT (le marquis DE), 1819-1865. Hervé-Anna-Olivier de Caulaincourt, second fils du duc et de la duchesse de Vicence.
CAVOUR (le comte DE). 1810-1861. Servi par une intelligence merveilleuse, le comte de Cavour fut un grand patriote et le véritable fondateur de l'unité italienne. Issu d'une très ancienne famille piémontaise, Camille Beuso de Cavour servit d'abord dans l'armée, puis devint journaliste, fonda le Risorgimento en 1847, devint député en 1849, ministre du Commerce, des Finances en 1850 et enfin président du Conseil. Cavour inaugura en Piémont une politique libérale à l'intérieur, entreprenante à l'extérieur, qui amena la guerre avec l'Autriche, en 1859, l'alliance avec la France et l'érection du royaume de Sardaigne en royaume d'Italie. Cavour mourut au moment où il essayait de donner Rome pour capitale à l'Italie, voulant établir, comme il disait lui-même, l'Église libre dans l'État libre.
CHABANNES (la comtesse Alfred DE) ***. 1802-1891. Née miss Ellice.
CHABANNES (Mlle Emma DE). Chanoinesse et dame d'honneur de Mme la comtesse de Chambord. Elle était la sœur du marquis Frédéric de Chabannes-Curton et de La Palice.
CHAMBORD (le comte DE), 1820-1883, titre pris, plus tard, par le duc de Bordeaux *.
CHAMBORD (la comtesse DE), 1817-1885. Marie-Thérèse-Béatrice, archiduchesse d'Autriche-Este; fille de François IV, duc de Modène, mariée en 1846 au duc de Bordeaux, comte de Chambord.
CHAMPLATREUX (Mlle DE), né en 1831. Clotilde de la Ferté-Meun-Molé de Champlâtreux épousa, en 1851, le duc d'Ayen qui devint duc de Noailles, en 1851, à la mort de son père. Mlle de Champlâtreux était la petite-fille de M. Molé.
CHANGARNIER (le général) ***, 1793-1877. Général et homme politique.
CHARTRES (Robert d'Orléans, duc DE) ***, né en 1840. Second fils du duc d'Orléans.
CHASTENAY (Mme DE). 1779-1863. Née Laguiche, fille du marquis de Laguiche et de Mlle de Clermont-Montoison. Mme de Chastenay recevait beaucoup, elle avait un salon très agréable dans la maison devenue maintenant le Cercle de la rue Royale, à Paris.
CHATELAIN (Auguste-Henri). 1801-1882. Notaire à Paris et homme de confiance de toute la famille Talleyrand et Castellane. M. de Bacourt lui légua, avec M. Paul Andral, la propriété des Mémoires du prince de Talleyrand.
CHATEAUBRIAND (le vicomte DE) *, 1768-1848. Illustre écrivain français.
CHEVREUSE (la duchesse DE), 1600-1679. Marie de Rohan-Montbazon, fille d'Hercule de Rohan, gouverneur de Paris sous Henri IV, épousa, en 1617, Charles-Albert, duc de Luynes, cet heureux favori de Louis XIII. Devenue veuve en 1621, elle se remaria, en 1622, à Claude de Lorraine, fils de Henri de Guise, et fut cette duchesse de Chevreuse qui joua un rôle important pendant la Fronde et dans les complots contre Richelieu et contre Mazarin.
CHEVREUSE (le duc DE), 1823-1854. Honoré d'Albert, duc de Chevreuse, avait épousé, en 1843, Valentine, fille du vicomte Jules de Contades. Il mourut avant son père et ne porta jamais le titre de duc de Luynes.
CHOISEUL-GOUFFIER (le comte DE), 1752-1817. Marie-Gabriel-Florent-Auguste, diplomate français. Ambassadeur à Constantinople, d'où il se retira en Russie pendant la tourmente révolutionnaire, et ne revint en France qu'en 1802. Sous la Restauration, M. de Choiseul-Gouffier fut nommé ministre d'État et pair de France.
CHOISEUL-GOUFFIER (la comtesse DE). Née La Vauguyon, sœur de la duchesse de Bauffremont, survécut à son mari le comte de Choiseul-Gouffier qui avait été ambassadeur à Constantinople.
CIALDINI (le général), duc de Gaëte, 1812-1892. Lancé dans le mouvement libéral en 1831, Henri Cialdini dut quitter l'Italie. Il s'engagea dans la légion d'Oporto, au service du Roi dom Pedro de Portugal, passa ensuite en Espagne, combattit les Carlistes et obtint le grade de lieutenant-colonel. Revenu en Italie en 1848, Cialdini fit la campagne de 1849 contre les Autrichiens. Il y fut gravement blessé et, après Novare, fit partie de l'armée piémontaise régulière. En Crimée, il commanda la 111e brigade et devint, en 1859, aide de camp du Roi et général de division. En 1860, Cialdini reçut l'ordre d'entrer, avec les troupes sardes, dans les États Pontificaux; il battit Lamoricière à Castelfidardo et fut chargé du siège de Gaëte. Envoyé à Naples, en 1861, comme lieutenant général du Roi, il arrêta la marche de Garibaldi à Aspromonte, commanda un corps d'armée en 1866, devint président du Conseil en 1867 et ambassadeur à Paris en 1876.
CLAM-GALLAS (le comte Édouard DE) **, 1805-1891. Général autrichien.
CLAM-GALLAS (la comtesse DE), 1833. Fille du prince Hugo de Salm-Krautheim, elle épousa, en 1851, le comte Henri de Clam-Martiniez.
CLARENDON (lord) *, 1800-1870. Diplomate anglais.
CLÉMENTINE (la princesse) **, 1817-1907. Fille du Roi Louis-Philippe.
CLÉMENT XIV (le Pape), 1704-1774. Laurent Ganganelli fut d'abord franciscain. Élevé au Pontificat en 1769, dans les circonstances les plus difficiles, ce Pape parvint à rétablir la paix. Après un examen des plus minutieux. Clément XIV abolit l'ordre des Jésuites, ce qui fut un des grands actes de son pontificat.
CLOTILDE (la princesse), née en 1843. La princesse Clotilde de Savoie, fille du Roi Victor-Emmanuel II et de l'archiduchesse Adélaïde d'Autriche, épousa, en 1859, le prince Jérôme-Napoléon. Ce mariage fut le gage de l'alliance franco-sarde.
COBOURG (le duc Ernest II de Saxe) ***, 1818-1893.
COBOURG (le prince Albert de Saxe) ***, 1819-1861. Époux de la Reine Victoria d'Angleterre.
COCHIN (Augustin), 1823-1872. Administrateur et publiciste français, Cochin faisait partie d'une foule de Sociétés philanthropiques. En 1853, il devint maire de Paris; et, après la guerre de 1870, M. Thiers le nomma préfet de Versailles, où il mourut. On a de lui beaucoup d'écrits, relatifs aux questions de charité sociale, et beaucoup d'ouvrages sur l'économie politique.
COLLOREDO (la comtesse DE) ***, née Séveríne Potocka, en premières noces Mme Sabańska.
CONDÉ (le prince DE), dit le grand Condé. 1621-1686. Il s'illustra par des victoires brillantes qui furent couronnées, en 1648, par le traité de Westphalie. Après s'être jeté, d'une façon regrettable, dans les intrigues de la Fronde, le prince fut rétabli dans son commandement et prit une part glorieuse aux guerres de Flandre et de Franche-Comté. Le grand Condé mourut à Chantilly. Bossuet prononça son oraison funèbre.
COSNAC (Daniel DE), 1630-1708. Prélat français, attaché dans sa jeunesse au prince de Conti, frère du Grand Condé, Cosnac fut mêlé de bonne heure à beaucoup d'intrigues de cour, et rendit des services à Mazarin, qui pour l'en récompenser lui donna l'évêché de Valence, quoiqu'il n'eût que vingt-quatre ans. Devenu ensuite aumônier de Monsieur, frère de Louis XIV, Cosnac ne réussit pas auprès de ce Prince et s'attira une disgrâce. Il reparut à la Cour, lors de l'assemblée du clergé, en 1682, il y joua un rôle actif et fut nommé, en 1687, archevêque d'Aix.
COUSIN (Victor) *, 1792-1867. Philosophe et écrivain français.
COWLEY (lady). Olivia-Cecilia-Fitzgerald de Ros épousa, en 1833, lord Cowley.
COWLEY (lord) ***, 1804-1884. Diplomate anglais, neveu du duc de Wellington, longtemps ambassadeur à Paris.
CRÉTINEAU-JOLY (Jacques), 1803-1875. Littérateur français. Après avoir terminé ses études au séminaire de Saint-Sulpice, Crétineau-Joly y fut chargé, à dix-neuf ans, d'une classe de philosophie. Il voyagea ensuite en Suisse et en Allemagne et publia plusieurs ouvrages historiques qui eurent beaucoup de retentissement.
CRETON (Nicolas-Joseph), 1798-1864. Homme politique et jurisconsulte français.
CROIX (Mlle Marguerite DE), née en 1832, épousa, en 1853, le marquis de Caulaincourt, second fils du duc et de la duchesse de Vicence.
CUVILLIER-FLEURY (Alfred) **, 1802-1887. Littérateur français, précepteur du duc d'Aumale.
CZARTORYSKI (le prince Adam) *, 1770-1861. Ancien ministre des Affaires étrangères d'Alexandre 1er de Russie.
D
DABORMIDA (le général), 1799-1865. Le chevalier Giuseppe Dabormida, major général dans l'armée sarde, député à la première législature, ministre de la Guerre et de la Marine en 1848; ministre des Affaires étrangères en 1852, donna alors sa démission, parce que le traité conclu par le Piémont avec la France et l'Angleterre ne contenait aucun article qui défendit les droits des émigrés lombards dont l'Autriche avait confisqué les biens. Dabormida fut de nouveau ministre des Affaires étrangères en 1859.
DALMATIE (le marquis DE) ***, 1807-1857. Fils du maréchal Soult.
DECAZES (Élie, duc), 1780-1860. Homme d'État français, ministre sous Louis XVIII.
DELAROCHE (Paul), 1797-1856. Peintre français, se consacra surtout aux tableaux historiques. Il épousa une fille d'Horace Vernet qui était d'une beauté remarquable.
DELMAR (la baronne DE), née miss Rumbold, épousa le baron de Delmar, qui était originaire de Prusse. Il possédait une grosse fortune et habitait toujours Paris avec sa femme.
DENTU (Édouard-Henri-Justin), 1830-1874. Éditeur français. Il avait la spécialité de la vente des brochures politiques et des écrits de circonstance auxquels les événements du second Empire furent particulièrement favorables.
DERBY (lord) *, 1799-1869. Edward-Geoffroy Stanley, prit le titre de comte de Derby en 1851. Homme d'État anglais.
DESSAU (la princesse Marie-Anne d'Anhalt), 1837-1906. Elle épousa, en 1854, le prince Frédéric-Charles de Prusse, dont elle devint veuve en 1885.
DEVONSHIRE (le duc DE) *, 1802-1871. William, duc de Devonshire, descendant de l'ancienne famille de Cavendish.
DIEPENBROCK (le cardinal DE). 1798-1853. Le vicomte Melchior de Diepenbrock suivit d'abord la carrière des armes, et ce ne fut qu'après 1815 qu'il se décida à embrasser la carrière ecclésiastique. Appelé au siège épiscopal de Breslau en 1845, malgré la résistance du gouvernement prussien qui ne lui pardonnait pas ses sympathies en faveur de la Pologne, il reçut de Pie IX le chapeau de cardinal. Diepenbrock était un prédicateur remarquable.
DOHNA (le comte Fabian), 1802-1871. Seigneur de Kunzendorf, Landrat du cercle de Sagan. En 1829, il avait épousé Mlle Marie de Steinach.
DOHNA (la comtesse Marie) **, 1805-1893, née Mlle de Steinach.
DON JUAN (l'Infant), 1822-1887. Frère du comte de Montemolin, second fils de Don Carlos (Charles V). En 1847, l'Infant Don Juan épousa l'archiduchesse Marie-Béatrice d'Autriche-Este.
DORIA-PAMPHILY-LANDI (le prince), 1813-1876. Le prince Doria avait épousé la fille de John Talbot, sœur de la princesse Borghèse.
DORIA-PAMPHILY-LANDI (la princesse), 1815-1858. Lady Mary Talbot, fille de John Talbot, comte de Shrewsbury, épouse du prince Doria-Pamphily. Elle était sœur de la première femme du prince Marc-Antoine Borghèse.
DOSNE (Mme) *, née en 1788 Mlle Matheron, belle-mère de M. Thiers.
DOUGLAS (lady), 1817-1887, plus tard duchesse de Hamilton **, née princesse Marie de Bade.
DREUX-BRÉZÉ (le marquis DE), 1797-1845, officier français. Il fut un des chefs les plus ardents de l'opposition légitimiste.
DROUYN DE L'HUYS (M.), 1806-1881. Diplomate et homme d'État français, ministre des Affaires étrangères sous le second Empire.
DUCHATEL (le comte), 1803-1867. Charles-Marie, comte Duchâtel, fut député et ministre dans plusieurs cabinets sous le règne de Louis-Philippe, où il joua un rôle très important dans les affaires intérieures de la France. Depuis la révolution de 1848, le comte Duchâtel ne s'occupa plus de politique. Il était membre de l'Académie des sciences morales et politiques et aussi membre libre de l'Académie des beaux-arts.
DUCHATEL (la comtesse) ***. Mlle Églé, fille de M. Paulé.
DUMONT (Auguste), 1816-1887. Homme politique français, gendre de l'imprimeur Boulé.
DUPANLOUP (Mgr) **, 1802-1878. Félix-Philibert, évêque d'Orléans depuis 1849 et membre de l'Académie française depuis 1854.
DUPIN (André-Marie-J.-J.) *, 1783-1865, dit Dupin l'aîné.
DURAZZO (le marquis DE), 1781-1855. Giacomo-Philippo de Durazzo.
DURAZZO (la marquise DE), née en 1803. Thérèse Spinola, marquise de Durazzo.
E
ELLICE (les deux misses). Filles de l'honorable Édouard Ellice et de son mariage avec la fille aînée de Charles, comte de Grey.
ESTERHAZY (le prince Paul) *, 1786-1866. Diplomate autrichien.
ESTERHAZY (la comtesse), 1798-1869. La princesse Sophie Lichtenstein épousa, en 1817, le comte Vincent Esterházy dont elle devint veuve en 1835. Au moment du mariage de l'Empereur François-Joseph Ier avec la princesse Élisabeth de Bavière, la comtesse Esterházy fut nommée grande-maîtresse de cour de la jeune Impératrice d'Autriche.
EU (le comte D') **, né en 1842. Gaston d'Orléans, fils aîné du duc de Nemours.
EUGÉNIE (l'Impératrice), née en 1826. Eugénie de Montijo, fille du comte Cyprien de Montijo, duc de Penaranda. Célèbre par sa beauté, Mlle de Montijo épousa, en 1853, l'Empereur Napoléon III.
F
FALLOUX (le comte Alfred DE) ***, 1811-1885. Homme politique français, grand ami de la famille Castellane.
FALLOUX (Mlle Loyde DE), 1842-1881. Fille du comte et de la comtesse Alfred de Falloux. Infirme, elle ne s'est jamais mariée.
FANTI (le général), 1810-1865. Né dans le duché de Modène, Fanti prit une part active, en 1831, dans le mouvement contre le grand-duc de ce pays. Réfugié en Espagne en 1835, il y combattit contre don Carlos. En 1848, à la nouvelle du soulèvement de l'Italie, Fanti accourut en Lombardie, où le Roi Charles-Albert lui donna un commandement. Il commanda la 2e brigade en Crimée, la 2e division en 1859, comme lieutenant-général, et, en 1860, devint ministre de la Guerre, puis sénateur. En 1862, il était commandant du 5e département militaire.
FARINI (Louis-Charles), 1812-1866. Né dans les États Pontificaux, Farini fut d'abord médecin. Très mêlé aux agitations libérales en Italie, il devint sous-secrétaire d'État au ministère de l'Intérieur, à Turin, en 1847; puis député en 1848, et ministre de l'Instruction publique en 1850. Farini exerça les fonctions de dictateur à Modène en 1859. En octobre 1860, il fut envoyé à Naples en qualité de lieutenant du Roi et de commissaire extraordinaire. En 1861, Farini devint ministre d'État, et, en 1862, président du Conseil.
FAVRE (Jules), 1809-1880. Avocat et homme politique français, connu par ses opinions républicaines. Élu député, Jules Favre fit à l'Empire une opposition très vive, et, en 1870, en proposa la déchéance. Nommé alors membre du gouvernement de la Défense nationale, il conduisit, avec plus de zèle que d'habileté, les négociations avec l'Allemagne, à la suite de la guerre. Jules Favre était membre de l'Académie française.
FAUCHER (Léon), 1803-1854. Économiste et homme d'État français. En 1851, Léon Faucher devint ministre de l'Intérieur, mais, au lendemain du coup d'État, il donna sa démission. Membre de l'Académie des sciences morales et politiques, Faucher fit de grands travaux sur les finances et l'économie politique avec ses amis Michel Chevalier et Louis Wolowski.
FELETZ (Charles-Dorimond DE), 1767-1850. Aimable causeur, critique spirituel, Feletz fut pendant quelque temps attaché à la rédaction du journal des Débats. Conservateur de la bibliothèque Mazarine, membre de l'Académie française, il prit une part active aux travaux de cette compagnie.
FEZENSAC (le duc DE), 1784-1867. Raimon-Émery-Philippe de Montesquiou-Fezensac, général, pair de France, fit les guerres du premier Empire, se rallia au gouvernement de Louis-Philippe et ne prit sa retraite qu'après la révolution de 1848. Le duc de Fezensac employa ses loisirs à écrire ses souvenirs militaires.
FICQUELMONT (le comte Charles DE) **, 1777-1875. Diplomate et homme d'État autrichien.
FICQUELMONT (la comtesse DE). Dolly de Tysenhaus: famille d'origine russe.
FILANGIERI (le général), 1783-1867. Charles Filangieri, général napolitain, mais ayant été élevé en France, où il avait fait ses premières armes dans l'armée française sous Napoléon Ier. Filangieri fut toujours jaloux du rôle joué dans son pays par le général Pepe. En 1848, il commanda l'expédition destinée à soumettre la Sicile, ce qui lui réussit pleinement et le fit nommer Vice-Roi de l'île. Appelé, en 1857, par François II à son avènement, au poste de premier ministre, Filangieri ne sut pas réaliser les espérances que l'on avait fondées sur lui pour sauver la Monarchie.
FLAHAUT (le général comte DE) *, 1785-1870. Aide de camp de Napoléon Ier, diplomate français.
FLAMARENS (le comte Grossoles DE), 1806-1879. Il entra d'abord dans la carrière diplomatique: en 1848, Flamarens soutint vivement l'élection du prince Louis-Napoléon à la présidence de la République, dans le département du Gers. Créé sénateur en 1854, le comte de Flamarens devint chambellan honoraire de l'Empereur Napoléon III en 1864.
FLAVIGNY (le comte DE), 1799-1873. Maurice de Flavigny avait, dans sa jeunesse, rempli les fonctions de secrétaire auprès de M. de Polignac. Il fit partie de la Chambre des Pairs et plus tard, sous le second Empire, fut, pendant de longues années, député du département d'Indre-et-Loire.
FLAVIGNY (la comtesse DE), née en 1811. Mathilde de Montesquiou-Fezensac épousa le comte Maurice de Flavigny. Elle a publié plusieurs livres de prières fort estimés, et pendant le siège de Paris, la comtesse prit la direction du Comité des dames qui firent le service des ambulances.
FLEURY (le comte Émile-Félix), 1815-1884. Général français, sénateur et premier écuyer de Napoléon III.
FLEURY (la comtesse), 1835-1890, née Calley de Saint-Paul, sœur de la duchesse d'Isly; elle avait épousé le comte Fleury, grand écuyer à la cour de Napoléon III.
FœRSTER (Henri), 1799-1881. Chanoine du diocèse de Breslau: Henri Fœrster fut sacré évêque en 1853 et prit alors possession du trône épiscopal de Breslau. Ayant fait opposition en 1875 aux lois de mai en Prusse, Mgr Fœrster fut exilé et dut se réfugier dans sa résidence de Johannisberg, en Silésie autrichienne, qui faisait aussi partie de son diocèse.
FONTANES (Louis DE) **, 1757-1821. Grand-maître de l'Université et sénateur sous le premier Empire.
FORBIN-JANSON (le comte DE), 1777-1841. Louis-Auguste de Forbin, peintre et archéologue français, avait commencé par la carrière des armes. Il fut, pendant quelque temps, chambellan de la princesse Pauline Borghèse, et à l'époque de la Restauration, M. de Forbin fut nommé directeur des musées royaux. Il conserva ce poste sous Louis-Philippe.
FOULD (Achille), 1800-1867. Membre de la Constituante en 1848, Achille Fould fut ministre des Finances d'abord en 1849 sous la Présidence et ensuite en 1852, après le coup d'État. De 1853 à 1857, il fut ministre de la maison de Napoléon III; devint sénateur et membre de l'Académie des beaux-arts.
FOULD (Bénédict), 1792-1858. Fils d'un banquier israélite qui avait fondé l'importante maison de banque Fould-Oppenheim et Cie. Bénédict Fould fut député en 1834 et chevalier de la Légion d'honneur depuis 1843.
FRANÇOIS II d'Autriche (l'Empereur), 1768-1835. Son règne fut marqué par les luttes contre Napoléon Ier.
FRANÇOIS-JOSEPH Ier d'Autriche, né en 1830. Monta sur le trône en 1848.
FRANÇOIS II, Roi de Naples, 1836-1894. Dernier Roi des Deux-Siciles. Monté sur le trône en 1859, après avoir épousé la princesse Sophie de Bavière, il vit, en 1860, Garibaldi (avec les mille) débarquer d'abord à Marsala, et entrer ensuite à Naples. Ayant accordé une Constitution à ses sujets, François II se réfugia à Gaëte, où, après une courageuse défense, la place fut obligée de capituler en 1861. François II se retira alors à Paris où il passa les dernières années de sa vie.
FREY (Mrs Elizabeth) ***, 1780-1865. Toute sa vie fut consacrée aux œuvres de piété et de bienfaisance.
G
GADUEL (l'abbé), 1811-1888. Jean-Pierre-Laurent Gaduel, chanoine théologal d'Orléans, très attaché à la personne de Mgr Dupanloup, dont il partagea les travaux. L'abbé Gaduel a laissé plusieurs ouvrages de piété.
GALLIFFET (la marquise DE), morte en 1901, née Laffite.
GALLIERA (le duc DE), 1803-1876. Rafaële Ferrari, financier italien, établi à Paris, avait hérité de son père une immense fortune. A partir de 1850, le duc de Galliera s'intéressa dans presque toutes les affaires de l'Europe, spécialement dans les entreprises des chemins de fer français. En 1874, il donna à Gênes, sa ville natale, une somme de vingt millions, destinée à l'amélioration du port.
GALLIERA (la duchesse DE) ***, 1812-1888. Marie, fille aînée du marquis de Brignole-Sale.
GARIBALDI (Joseph), 1807-1882. Patriote italien. Après avoir mené une vie d'aventures, il combattit, pour l'unification de l'Italie, contre les Autrichiens, contre le royaume de Naples et contre le pouvoir pontifical.
GEORGE IV d'Angleterre (le Roi) *, 1762-1830. Régent en 1810, il monta sur le trône en 1820.
GÊNES (le duc DE), 1822-1855. Second fils du Roi Charles-Albert de Sardaigne. Prince plein de bravoure et de brillantes qualités, s'était fort distingué dans la guerre du Piémont contre l'Autriche, 1848-1849. En 1850, le duc de Gênes épousa à Dresde la princesse Élisabeth de Saxe.
GÊNES (la duchesse DE), née en 1830. Élisabeth, princesse de Saxe, épousa le duc de Gênes en 1850. Devenue veuve en 1855, la duchesse de Gênes se remaria morganatiquement en 1856, à Stresa, avec le marquis Rampallo, qui mourut lui-même en 1882.
GENLIS (Mme DE), 1746-1830. Félicité Ducrest de Saint-Aubin, épousa à l'âge de quinze ans le comte de Genlis. Elle fut l'ins titutrice des enfants du duc d'Orléans.
GERLACH (le général Léopold DE) ***, 1790-1861. Ancien aide de camp du prince de Prusse, puis général aide de camp du Roi Frédéric-Guillaume IV.
GERLACH (M. Ernest-Louis DE), 1795-1871. Homme politique prussien. Après les événements de 1848, Gerlach devint le chef des réactionnaires et du parti de la Croix penchant du côté des piétistes. Devenu directeur de la Nouvelle Gazette de Prusse, il acquit une influence considérable sur l'esprit du Roi Frédéric-Guillaume IV. En 1850, Gerlach fit partie du congrès d'Erfurth.
GONTAUT-BIRON (la comtesse Charles DE), 1794-1869. Adèle de Rohan-Chabot, fille du duc de Rohan et de Mlle de Montmorency, avait épousé en 1812 le comte Charles de Gontaut-Biron.
GORTSCHAKOFF (le prince), 1798-1883. Il commença sa carrière diplomatique aux congrès de Laybach et de Vérone. Devenu secrétaire d'ambassade en 1824, puis chargé d'affaires, il arriva au poste de Stuttgard, où il négocia le mariage de la grande-duchesse Olga de Russie avec le Prince Royal de Würtemberg. Gortschakoff fut alors nommé conseiller intime et, après avoir été ambassadeur à Vienne, fut appelé à remplacer le comte de Nesselrode aux Affaires étrangères. En 1863, il fut élevé à la dignité de Chancelier de l'Empire de Russie.
GOYON (le général DE), 1802-1870. Sorti en 1821 de l'école de Saint-Cyr, le comte de Goyon suivit tous les grades et devint en 1853 général de division. Nommé aide de camp de Napoléon III, Goyon fut appelé, en 1859, au commandement du corps d'occupation de Rome. En 1862, il devint sénateur et en 1867 il fut placé à la tête du 6e corps d'armée à Toulouse.
GRAHAM (sir James) *, 1792-1861. Homme politique anglais.
GRAMONT (le duc DE), 1819-1880. Connu d'abord sous le nom de duc de Guiche **, diplomate français.
GRANVILLE (lord) *, 1815-1891. Diplomate anglais, connu d'abord sous le nom de George Leveson ***.
GRANVILLE (lady). Fille du duc de Dalberg, elle avait épousé en premières noces lord Acton, dont elle eut un fils.
GRÈCE (la Reine Amélie DE) ***, 1818-1867. Fille du grand-duc d'Oldenbourg.
GRÉGOIRE VII(le Pape) **, 1015-1085. Hildebrand fut élu au pontificat en 1073.
GRÉGOIRE XVI (le Pape), 1765-1846. Mauro Cappellari, abbé de l'ordre des Camaldules, fut élevé en 1831 au trône pontifical. Le 28 décembre 1842, le Pape Grégoire XVI reçut la marquise de Castellane (Pauline de Périgord) en audience spéciale. Sa Sainteté, prenant alors sur son bureau des papiers qui y étaient rangés, lui demanda si elle les reconnaissait. C'était la rétractation signée par le prince de Talleyrand, le matin du jour de sa mort, et la lettre qui l'accompagnait. «Ces papiers ne quittent pas ma table, lui dit le Pape, ils m'ont apporté la plus vive consolation que j'aie ressentie depuis mon pontificat.»
GREY (lord), né en 1825. George Grey fut écuyer du prince de Galles et capitaine aux grenadiers-gardes en Angleterre.
GRIESHEIM (le général DE), 1798-1854. Charles-Gustave de Griesheim était commandant des forteresses de Coblence et d'Ehrenbreitstein, dans la Prusse rhénane. Il fit, pendant quelque temps, partie de l'état-major du prince de Prusse et mourut à Coblence.
GROEBEN (le général DE) ***, 1788-1876. Le comte Charles de Grœben était aide de camp du Roi Frédéric-Guillaume IV.
GROTE (la comtesse DE) ***, 1799-1876. Première dame à la cour du Roi de Hanovre.
GUIZOT (François-Pierre-Guillaume) *, 1767-1874. Homme d'État français.
GYULAY (le général), 1798-1868. Le comte François Gyulay, feld-maréchal autrichien, suivit, depuis sa jeunesse, la carrière des armes. Il fut investi en 1847 du commandement militaire de Trieste et contribua alors puissamment à sauver la marine de l'Autriche pendant la révolution italienne de 1848 à 1849. En 1859, lorsque la guerre éclata, Gyulay reçut le commandement du IIe corps, avec l'ordre d'envahir le Piémont. Il s'avança vers le Tessin, mais l'arrivée de l'armée française en Italie le força à se replier. Battu à Montebello, Gyulay subit à Magenta une défaite complète qui le fit reculer sur Milan.
GUICHE (Duc DE), 1819-1880. Voir à Duc de Gramont.
H
HAHN-HAHN (la comtesse Ida DE), 1805-1880. Fille du comte Charles de Hahn, épousa en 1826 son cousin, le comte Frédéric-Guillaume-Adolphe de Hahn-Hahn, dont elle se sépara en 1829. La comtesse Ida voyagea alors pendant plusieurs années, se fit catholique en 1850, fonda un couvent à Mayence où elle vécut et mourut. La comtesse de Hahn-Hahn est l'auteur de plusieurs livres religieux.
HAMMERSTEIN (le baron Gustave DE), 1817-1875. Général distingué de l'armée autrichienne, chambellan à la cour de l'Empereur François-Joseph, le baron de Hammerstein fut employé dans plusieurs missions hors de son pays, et il dut, entre autres, accompagner en 1851 le Roi de Prusse à l'entrevue d'Ischl.
HAMILTON (la duchesse DE) **, 1817-1887. Princesse Marie de Bade.
HANOVRE (le Roi Ernest DE) ***, 1771-1851. D'abord duc de Cumberland, il monta sur le trône de Hanovre en 1837.
HARCOURT (la comtesse D'), morte en 1893. Née de Sainte-Aulaire, la comtesse d'Harcourt écrivit un livre très intéressant sur la duchesse d'Orléans.
HAUGWITZ (le comte Eugène DE) ***, 1777-1867. Feld-maréchal autrichien.
HAUSSONVILLE (le comte D'), 1809-1884. Othenin de Cléron, comte d'Haussonville. Homme politique et historien français. Ses ouvrages le firent élire à l'Académie française. Après 1870, le comte d'Haussonville fut un des plus actifs fondateurs de la Société de protection des Alsaciens-Lorrains. Il fut élu sénateur après avoir été député de Seine-et-Marne à l'Assemblée nationale de 1871. En 1836, le comte d'Haussonville avait épousé la sœur du duc Albert de Broglie.
HATZFELDT (le comte Max DE) ***, 1813-1859. Diplomate prussien.
HATZFELDT (la comtesse Max DE), 1823-1895. Mlle Pauline de Castellane épousa en 1844, à Paris, le comte Max de Hatzfeldt, qui fut pendant de longues années ministre de Prusse à Paris. Devenue veuve en 1859, elle épousa en 1861 le duc de Valençay, plus tard duc de Talleyrand et de Sagan.
HAUTEFORT (Marie DE), 1616-1691. Duchesse de Schomberg. Dame d'atour de la Reine Anne d'Autriche. Elle avait été élevée par sa grand'mère, Mme de la Flotte-Hauterive. Mlle de Hautefort était une des dames les plus distinguées du dix-septième siècle. Louis XIII avait de l'amitié pour elle, mais Richelieu l'éloigna de la cour pour avoir pris part à quelques intrigues contre ce ministre, et son opposition envers Mazarin lui fit subir une nouvelle disgrâce.
HAYNAU (le baron Jules-Jacques DE) ***, 1786-1853. Militaire au service de l'Autriche.
HENRIETTE D'ANGLETERRE (la Reine), 1609-1669. Henriette-Marie de France, fille du Roi Henri IV et de Marie de Médicis, épousa en 1625 le Roi Charles Ier d'Angleterre. Son oraison funèbre fut prononcée par Bossuet.
HENSEL (Guillaume) ***, 1794-1861. Peintre, dessinateur très répandu dans la société berlinoise.
HESS (le général, baron DE) ***, 1788-1863. Militaire au service de l'Autriche.
HESSE (le landgrave Frédéric DE), 1828-1884. Ce prince avait épousé en premières noces une grande-duchesse de Russie, fille de l'Empereur Nicolas Ier, et en deuxièmes noces, il se remaria en 1853 avec la princesse Anna de Prusse, fille du prince Charles.
HESSE-CASSEL (l'électeur Guillaume DE) ***, 1777-1847.
HESSE-PHILIPPSTHAL-BARCHFELD (le landgrave Alexis DE), né en 1829. Marié en 1854 avec la princesse Louise de Prusse, fille du prince Charles.
HEYDT (Auguste VON DER), 1801-1874. Homme d'État prussien. Directeur de la banque prussienne à Berlin en 1851, puis ministre de l'intérieur et du commerce. Sous le ministère Auerswald, von der Heydt prit le portefeuille des Finances; mais, en 1862, lorsque Bismarck arriva au pouvoir, il se retira dans la vie privée pour reparaître un moment aux Finances en 1866.
HOHENZOLLERN-SIGMARINGEN (le prince Antoine DE), 1811-1885. Chef de la branche aînée de la maison de Hohenzollern. Catholique, général d'infanterie dans l'armée prussienne. En 1858, le prince de Hohenzollern fut placé, avec le titre de ministre président, à la tête du cabinet libéral prussien et devint ensuite gouverneur militaire des provinces du Rhin et de la Westphalie.
HOHENZOLLERN (la princesse DE), née en 1845. Antonia, infante de Portugal, épousa à Lisbonne en 1861 le prince Léopold de Hohenzollern-Sigmaringen qui devint en 1885, à la mort de son père, chef de cette ligne princière.
HOHENLOHE-INGELFINGEN (le prince Adolphe DE), 1797-1873. Général de cavalerie au service de Prusse, membre du conseil d'État et membre héréditaire de la Chambre des Seigneurs, dont il fut le président durant de longues années.
HOHENLOHE-INGELFINGEN (le prince Kraft DE), 1827-1892. Général d'artillerie dans l'armée prussienne. Au commencement du règne de Guillaume Ier, le prince Kraft de Hohenlohe fut durant quelque temps son aide de camp.
HOLLAND (lord), 1802-1859. Henry-Édouard, quatrième lord Holland, diplomate anglais, fut plusieurs années ministre d'Angleterre à Florence. Il avait épousé la fille du comte de Coventry. Lord Holland mourut sans laisser d'enfants et en lui s'éteignit le titre fondé par le Roi Georges III en faveur de Stephen Fox, le célèbre rival du premier Pitt.
HOLLAND (lady Maria-Augusta) ***, 1812-1890. Fille du comte de Coventry.
HOLLANDE (la Reine DE), 1818-1877. La princesse Sophie, fille du premier Roi de Würtemberg, épousa en 1839 Guillaume III, Roi de Hollande. Elle fut très liée d'amitié avec l'Empereur Napoléon III.
HOLSTEIN (le général, prince DE), 1810-1871. Général au service prussien, gouverneur de Mayence.
HÜBNER (le comte DE) **, 1811-1892. Diplomate autrichien.
HUMBOLDT (Alexandre DE) **, 1769-1858. Grand naturaliste et savant allemand.
HUME. Spirite venu d'Amérique à Paris en 1857 où il a fait beaucoup parler de lui.
HUNIADY (la comtesse Julie DE), née en 1831. Fille du comte François Huniady, chambellan de l'Empereur d'Autriche, elle épousa en 1853 le prince Michel Obrenowitch de Serbie.
I
IMPÉRIAL (le Prince), 1856-1879. Eugène-Louis-Jean-Joseph-Napoléon, fils unique de l'Empereur Napoléon III et de l'Impératrice Eugénie, mort au Zoulouland où il fut tué à l'ennemi le 1er juin 1879.
INÈS DE CASTRO. Femme célèbre par sa beauté et ses malheurs, assassinée en 1355. Elle avait épousé l'infant Pierre de Portugal.
ISABELLE II. Reine d'Espagne *, 1830-1904. Succéda à son père le Roi Ferdinand VII.
ISTRIE (la duchesse D') ***. Née la Grange, elle avait épousé le maréchal Bessières.
J
JARNAC (Philippe de Chabot, comte DE), **, 1815-1875. Diplomate français.
JELLACHICH DE BUZIM (le général DE) ***, 1801-1859. Ban de Croatie.
JOINVILLE (le prince DE) **, 1818-1900. François d'Orléans, fils du Roi Louis-Philippe.
JOINVILLE (la princesse DE) ***, 1824-1898. Fille de l'Empereur du Brésil.
K
KALERGIS (Mme), 1823-1874. Marie, fille du comte Frédéric-Charles de Nesselrode, épousa, en 1839, M. Jean de Kalergis qui était d'origine grecque. Devenue veuve en 1863, Mme Kalergis se remaria avec M. Serge Muchanow, colonel russe, qui avait été maître de la police à Varsovie. Élève de Chopin, elle charmait tout le monde par son beau talent sur le piano.
KANITZ (le comte Rodolphe), 1822-1902. Aide de camp du Roi Guillaume Ier de Prusse et plus tard général. Il avait épousé la comtesse Louise Schwerin, dame d'honneur de l'Impératrice Augusta d'Allemagne.
KAROLYI (le comte Louis), 1825-1889. Diplomate autrichien. Après avoir occupé plusieurs postes en Europe, le comte Louis Karolyi prit part, après la guerre d'Italie, à la conférence de Zurich, puis il fut nommé ministre à Berlin où il resta jusqu'à la rupture entre l'Autriche et la Prusse en 1866. En 1871, le comte Karolyi revint à Berlin comme ambassadeur; il y assista au Congrès en 1878 et fut nommé ensuite ambassadeur à Londres où il conserva ce poste jusqu'en 1888.
KELLER (le comte Alexandre DE), 1801-1879. Maréchal de cour du Roi Frédéric-Guillaume IV de Prusse. En 1838, il avait épousé une comtesse Stolberg.
KETTLER (le baron DE), 1811-1877. Guillaume-Emmanuel de Kettler, né à Münster. Après avoir servi quelque temps dans l'administration, le baron de Kettler entra dans les ordres en 1846. Il était membre du parlement de Francfort en 1848, et en 1850, il fut appelé à l'évêché de Mayence. Dès lors, Mgr Kettler eut une grande autorité dans l'épiscopat allemand.
KISSÉLEFF (le comte Nicolas) ***. Mort en 1869. Diplomate russe.
KISSÉLEFF (le général, comte DE), 1788-1872. Ayant pris part aux guerres du commencement du dix-neuvième siècle, Kisséleff fut nommé aide de camp de l'Empereur Alexandre Ier et suivit ce souverain au congrès de Vienne. En 1828, Kisséleff fit la campagne contre les Turcs et fut envoyé de 1829 à 1834 dans les principautés de la Valachie et de la Moldavie, occupées alors par les troupes russes, où il exerça un pouvoir dictatorial. Nommé plénipotentiaire au congrès de Paris en 1856, et ensuite ambassadeur à la cour de Napoléon III, le comte de Kisséleff y garda ses fonctions jusqu'en 1862.
KOSSUTH (Louis) ***, 1802-1894. Chef de la révolution hongroise en 1848.
KUBECK DE KÜBAU (Charles-Frédéric) ***, 1780-1855. Homme d'État autrichien.
L
LACORDAIRE (Henri) **, 1802-1861. Célèbre prédicateur dominicain français.
LACRETELLE (Charles) dit le Jeune, 1766-1855. Historien français. Lacretelle fit paraître plusieurs ouvrages historiques qui eurent de suite une certaine réputation et le firent nommer, en 1809, professeur d'histoire à la Faculté de Paris. Il y resta jusqu'en 1853. Lacretelle fut admis à l'Académie française et Louis XVIII l'anoblit pendant son règne.
LA MARMORA (le général Alphonse, marquis DE), 1804-1878. En 1823, Alphonse de la Marmora sortit de l'Académie militaire de Turin comme lieutenant d'artillerie; il se distingua à la bataille de Pastrengo en 1848 et délivra Charles-Albert le 5 août de la même année, lorsque sa vie était menacée à Milan, dans le palais Greppi où la foule exaspérée l'avait assiégé. Nommé général en 1848, Alphonse de La Marmora fut à deux reprises ministre de la Guerre. A la tête de la division piémontaise en Crimée, il y remporta une victoire à la Tchernaïa qui lui donna une belle auréole militaire. Président du cabinet de 1864 à 1866. La Marmora conclut l'alliance italo-prussienne en 1866, grâce à laquelle Venise fut rendue à l'Italie.
LAMARTINE (Alphonse DE) **, 1790-1869. Poète et homme politique français.
LAMORICIÈRE (le général DE), 1806-1865. Envoyé tout jeune officier en Algérie, Lamoricière s'y distingua aussitôt et fut grièvement blessé au siège de Constantine en 1837. Devenu général en 1848, Lamoricière devint ministre de la guerre sous la présidence du général Cavaignac; il fut arrêté au coup d'État et ne rentra en France qu'en 1857. Appelé à organiser l'armée pontificale, Lamoricière fut battu à Castelfidardo le 18 septembre 1860 par le général Cialdini, et dut capituler à Ancône.
LAMORICIÈRE (Mme DE). Amélie Gaillard de Ferré d'Auberville épousa en 1847 le général de Lamoricière, auquel elle survécut et dont elle eut deux filles.
LAMBRUSCHINI (le cardinal Louis), 1776-1854. Archevêque de Gênes, nonce à Paris en 1832, Lambruschini devint en 1836 secrétaire d'État sous le Pape Grégoire XVI. Il suivit le Pape Pie IX à Gaëte après les événements de 1848.
LA FERRONNAYS (les). Le nom patronymique des La Ferronnays est Ferron. Les Ferron sont de très ancienne noblesse bretonne. Les plus vieux documents qui les concernent remontent à 1160.
LA FERTÉ (le comte Hubert DE) ***, 1806-1872. Dévoué serviteur du comte de Chambord.
LA FERTÉ (la comtesse DE). Elle était la fille du comte Molé.
LA GRANGE (la marquise DE), née Flavigny. Son mari, Gustave Lelièvre, marquis de La Grange, était fils de Mlle de Beauvau: il était attaché comme écuyer à la cour de l'Impératrice Eugénie.
LA REDORTE (la comtesse DE) ***, morte en 1885. Louise Suchet, fille du maréchal d'Albuféra.
LA ROCHEJAQUELEIN (Auguste du Vergier, comte DE) ***, 1784-1868. Officier français.
LA ROCHEJAQUELEIN (Georges, marquis DE) ***, 1805-1867. Sénateur sous le second Empire.
LA ROCHELAMBERT (la marquise DE), 1801-1893. Elle était née Bruges et survécut longtemps à son mari, qui avait été sénateur sous le second Empire. Mme de La Rochelambert avait habité longtemps Berlin dans sa jeunesse.
LAMENNAIS (l'abbé DE) *, 1782-1854, philosophe et théologien français, révolutionnaire, condamné en Cour de Rome.
LAVAL (la vicomtesse DE), 1745-1838. Née Tavernier de Boullongne, grande amie du prince de Talleyrand.
LA VALETTE (le marquis DE), 1806-1881. Diplomate français; ayant une grande connaissance de l'Orient où il avait occupé deux fois le poste de Constantinople. En 1861, le marquis de La Valette passa au poste de Rome; puis, en 1868, il devint ministre des Affaires étrangères. Il avait épousé en premières noces Mme Welles et en secondes noces une fille du comte de Flahaut.
LEDIEU (François). Ecclésiastique né à Péronne, mort en 1713 à Paris. Attaché à la personne de Bossuet en qualité de secrétaire, Ledieu écrivit un journal où il notait les faits et gestes de son auguste maître. En 1856, l'abbé Guettie publia ce journal.
LEFEBVRE (Armand-Édouard), 1807-1864. Diplomate français. Sous le second Empire, en 1852, Lefebvre devint directeur des affaires politiques au ministère des Affaires étrangères.
LEHON (la comtesse) ***, morte en 1880. Née Mathilde de Mosselmann.
LEHON (Mlle Louise), née en 1838. Fille du comte et de la comtesse Lehon, Mlle Louise épousa, en 1856, à Paris, le prince Stanislas-Auguste Poniatowski et de Monte-Rotondo.
LEININGEN (le comte DE), 1794-1869. Charles-Théodore, comte de Leiningen, major-général au service badois. Il avait épousé en 1822 la comtesse Westerholt de Gysenberg, dont il devint veuf en 1852.
LEMOINNE (John), 1815-1893. Publiciste français, membre de l'Académie française. Les langues française et anglaise lui étaient aussi familières l'une que l'autre, avantage dont le directeur du Journal des Débats sut profiter en lui confiant, en 1840, la correspondance anglaise de son journal, auquel M. Lemoinne n'a jamais cessé d'appartenir. Il en devint plus tard le rédacteur en chef.
LENORMANT (Mme), 1817-1893. Mlle Amélie Cyvoct, nièce de Mme Récamier, mariée en 1836 à Charles Lenormant, archéologue et historien distingué, membre de l'Institut. On doit à Mme Lenormant la publication des souvenirs et correspondances de Mme Récamier, ainsi que des études sur Chateaubriand, Mme de Staël et Benjamin Constant.
LESSEPS (le vicomte Ferdinand DE), 1805-1894. Employé durant de longues années dans la carrière des consulats, M. de Lesseps occupa longtemps le poste de Barcelone. Il conçut l'idée du percement de l'isthme de Suez et c'est à lui qu'on doit le canal. Il fut élu membre de l'Académie française en 1884.
LEUCHTENBERG (la duchesse DE), 1819-1876. Marie Nicolaïewna, grande-duchesse de Russie, fille de l'Empereur Nicolas Ier, mariée en 1839 au duc Max de Leuchtenberg, dont elle devint veuve en 1852. La grande-duchesse Marie se remaria morganatiquement en 1856 avec le comte Grégoire Strogonoff.
LÉVIS (le duc DE), 1794-1863. Gaston-François-Christophe, duc de Ventadour et de Lévis, avait reçu sous le premier Empire un brevet de sous-lieutenant. Devenu en 1814 aide de camp du duc d'Angoulême, il prit part en 1823 à la guerre d'Espagne et aussi à l'expédition de Corée. Nommé, à son retour, officier de la Légion d'honneur, le duc de Lévis fut appelé, dans les derniers jours de la Restauration, à succéder, comme pair de France, à son père mort en 1830. Il refusa de siéger pour rester fidèle à la branche aînée, qu'il accompagna dans l'exil en Écosse et en Allemagne. Le duc de Lévis fut un des principaux conseillers du comte de Chambord et mourut à Venise auprès de ce prince.
LÉVIS (la duchesse DE), morte en 1854. Mlle d'Aubusson de la Feuillade épousa en 1831 le duc de Ventadour et de Lévis, dont elle n'eut pas d'enfants.
LICHTENSTEIN (le prince Édouard), 1809-1866. Feld-maréchal autrichien, marié en 1839 à Honorine Choloniewska, veuve Kownacka.
LIEGNITZ (la princesse DE) **, 1800-1873. Née comtesse Harrach; épouse morganatique du Roi Frédéric-Guillaume III.
LIEVEN (la princesse DE) *, 1784-1857. Née Dorothée de Benkendorff.
LIEVEN (le prince Paul DE), mort en 1881 à Téplitz. Il était grand-maître de la cour en Russie.
LINDHEIM (le général DE), 1791-1862. Général prussien; aide de camp général du Roi Frédéric-Guillaume IV. En 1859, le général de Lindheim fut nommé commandant du corps d'armée de Silésie.
LITTA (le duc), 1825-1891. Giulio-Litta-Visconti-Arese, épousa en 1855 Mlle Eugénie Attendolo-Bologuni, qui était née en 1837.
LOË (le général, baron DE), 1828-1908. Le baron Walter de Loë était jeune officier dans le régiment des hussards à Bonn, quand il fut nommé aide de camp du prince de Prusse (plus tard le Roi Guillaume Ier). M. de Loë fut envoyé à Paris comme attaché militaire de 1862 à 1867, puis il commanda le 7e régiment de hussards en 1873, et devint ensuite général. Après avoir commandé plus tard la 5e division, il reçut le commandement du 8e corps d'armée à Coblence.
LONGUEVILLE (Mme DE), 1619-1679. Anne-Geneviève de Bourbon-Condé, duchesse de Longueville, sœur du grand Condé et du prince de Conti. Une des héroïnes de la Fronde.
LOUIS XVII (Louis-Charles de France), 1785-1795. Deuxième fils du Roi Louis XVI et de Marie-Antoinette. Devenu dauphin à la mort de son frère aîné en 1789, ce prince suivit partout sa famille et fut enfermé au Temple où il mourut sous les mauvais traitements dont il fut la douloureuse victime.
LOUIS-NAPOLÉON BONAPARTE, 1808-1872. Plus tard l'Empereur Napoléon III.
LOUIS-PHILIPPE Ier *, 1773-1849. Roi des Français.
LOTTUM (la comtesse DE) ***, 1809-1894. Clotilde, fille aînée du prince de Putbus.
LUCCHESI-PALLI (le comte Hector DE), 1805-1864. Diplomate italien, époux morganatique de la duchesse de Berry. Lucchesi-Palli appartenait à une famille qui tient par ses origines aux ducs de Bénévent. Fils du grand Chancelier des Deux-Siciles, le comte suivit la carrière diplomatique. Son gouvernement lui ayant confié une mission pour celui de La Haye, il se rendait à ce poste, lorsqu'il fit à Massa la rencontre de la duchesse de Berry qui était sur le point de rentrer en France pour y donner l'ordre du soulèvement en Vendée. Éprise du diplomate italien, la duchesse de Berry contracta avec lui un mariage secret qu'elle ne déclara publiquement que lorsqu'elle fut prisonnière au château de Blaye.
LUYNES (le connétable DE), 1578-1621. Favori de Louis XIII qui le couvrit d'honneurs et le fit connétable de France. Il avait épousé la fille du duc de Montbazon.
M
MAC-MAHON (le maréchal DE), 1808-1893. S'était fort distingué en Algérie et en Crimée; il fut créé maréchal de France et duc de Magenta, en 1859, en Italie, après la bataille de ce nom. Mac-Mahon fut président de la troisième République française de 1873 à 1879.
MAC-MAHON (la maréchale DE), 1834-1900. Élisabeth de La Croix de Castries, mariée en 1854 à Maurice de Mac-Mahon, plus tard duc de Magenta.
MACAULEY (lord) ***, 1800-1859. Historien anglais.
MAILLÉ (la duchesse DE), morte en 1853. Blanche-Joséphine Le Bascle d'Argenteuil, épouse de Charles-François-Armand, duc de Maillé, dont elle était la seconde femme. La duchesse de Maillé devint veuve en 1837.
MAILLÉ (la duchesse DE), 1827-1899. Seconde fille du marquis d'Osmond, épousa en 1845 Jacquelin, duc de Maillé.
MAINTENON (la marquise DE) *, 1635-1719. Françoise d'Aubigné.
MAISTRE (le comte Joseph DE), 1753-1821. Piémontais, célèbre par son esprit philosophique chrétien et les grands services qu'il rendit à sa patrie, dans les différents emplois que lui donna le Roi Charles IV de Sardaigne. Son ambassade à Saint-Pétersbourg dura quatorze ans. Il a laissé des ouvrages fort remarquables.
MAISTRE (le comte Rodolphe DE) ***, 1789-1865. Gouverneur de Nice.
MALMESBURY (lord), 1807-1889. James Howard Harris. Homme d'État anglais. Il appartenait au parti torie et fit partie du cabinet de lord Derby en 1852, comme ministre des Affaires étrangères. Lié d'amitié depuis 1839 avec le prince Louis-Napoléon Bonaparte, alors réfugié en Angleterre, lord Malmesbury mit le plus grand empressement à faire reconnaître, par l'Angleterre, Napoléon III lorsqu'il devint Empereur.
MANTEUFFEL (le baron Othon DE) ***, 1805-1879. Ministre et homme d'État prussien.
MANTEUFFEL (le général DE), 1805-1885. Edwin-Hans-Charles, baron de Manteuffel, général prussien, fut employé dans plusieurs missions diplomatiques. Aide de camp général de l'Empereur Guillaume Ier, le général de Manteuffel a joui d'un grand crédit auprès de ce prince.
MANUEL (Mme). Anna-Maria del Consuelo, Espagnole de naissance, sœur du marquis de Bedmar, elle porta le titre de comtesse de Gramedo, qui appartenait à sa famille. Elle épousa M. Manuel, agent de change en France.
MANUEL (Jacques-André), 1791-1857. Homme politique français. Après avoir commencé par la carrière militaire, Manuel quitta les armes à la suite de la chute du premier Empire et fonda une banque à Nevers, sa ville natale. En 1839, Manuel fut élu député; il siégea à la Constituante de 1848, puis à l'Assemblée législative. Après le coup d'État du 2 décembre, il fut appelé au Sénat.
MARIE-AMÉLIE (la Reine) *, 1782-1866. Épouse du Roi Louis-Philippe.
MARIE-CHRISTINE (la Reine) ***, 1806-1878. Reine d'Espagne.
MARMONT (le maréchal) ***, 1774-1852. Duc de Raguse.
MARS (Mlle) ***, 1778-1847. Célèbre actrice française.
MARTIMPREY (le général DE), 1808-1883. Édouard-Charles de Martimprey, ancien élève de Saint-Cyr, fit de nombreuses campagnes en Afrique. Colonel en 1848, général en 1852. Martimprey devint chef d'état-major pendant les guerres de Crimée et d'Italie, puis gouverneur de l'Algérie, et, à la fin, gouverneur des Invalides à Paris.
MASAMILLO, 1622-1647. Pêcheur napolitain, il se mit à la tête des Napolitains révoltés contre l'Espagne, et fut assassiné.
MATHILDE (la princesse) **, 1820-1904. Fille de Jérôme Bonaparte. Portait d'abord le nom de Mlle de Montfort.
MAZZINI (Giuseppe), 1808-1872. Patriote italien, né à Gênes. Fondateur d'une société secrète: la Jeune Italie, Mazzini ne cessa de conspirer soit en Italie, soit en Suisse, soit en Angleterre. En 1848, il fit partie du triumvirat romain.
MECKLEMBOURG-SCHWERIN (la grande-duchesse DE), 1803-1892. Cette princesse, fille du Roi Frédéric-Guillaume III, avait épousé en 1823 le grand-duc Paul-Frédéric de Mecklembourg-Schwerin dont elle devint veuve en 1842.
MECKLEMBOURG-STRELITZ (le grand-duc DE), 1779-1860. Frère de la Reine Louise de Prusse.
MECKLEMBOURG-STRELITZ (le duc Georges DE) ***, 1819-1904. Prince héréditaire.
MECKLEMBOURG-STRELITZ (la duchesse Caroline DE), 1821-1876. Fille du grand-duc Georges de Mecklembourg-Strelitz, mariée en 1841 à Frédéric VII, alors Prince Royal de Danemark, dont cette Princesse divorça en 1846.
MECKLEMBOURG-STRELITZ (le duc Georges DE), 1824-1871. Épousa en 1851 la grande-duchesse Catherine Michaïlowna de Russie, quitta l'Allemagne et s'établit à Saint-Pétersbourg après s'être engagé au service russe.
MEDEM (le comte Paul DE) *, 1800-1854. Diplomate russe.
MENSCHIKOFF (le prince Alexandre-Sergewitch), 1789-1869. Amiral et homme d'État russe. En 1853, Menschikoff fut envoyé en Turquie, en qualité d'ambassadeur extraordinaire, pour exiger du gouvernement ottoman qu'il reconnût à la Russie le droit de protectorat sur les populations de religion grecque, habitant sur son territoire. N'ayant pas réussi, Menschikoff quitta brusquement Constantinople, et la guerre d'Orient éclata peu après. Nommé alors gouverneur de la Crimée, il contribua, par ses mesures, à l'anéantissement d'une partie de la flotte russe à Sinope.
MENSDORFF-POUILLY (le comte Alexandre DE), 1813-1871. Général autrichien. En 1859, il fut promu au grade de feld-maréchal.
MÉRIMÉE (Prosper), 1803-1870. Romancier et érudit français. Une excursion qu'il fit en Espagne, vers 1840, lui donna l'occasion de se lier avec Mme de Montijo (mère de l'Impératrice Eugénie) et ces relations lui valurent d'être reçu aux Tuileries, sous le second Empire, sur le pied d'une familière intimité. En 1844, Mérimée entra à l'Académie, et en 1853 il fut fait sénateur.
MÉRODE (Mgr DE), 1802-1874. Après avoir été officier dans l'armée belge, M. de Mérode entra dans les ordres. Il devint camérier du Pape Pie IX et fut nommé en 1860 ministre des armes. Mgr de Mérode fut l'inspirateur de l'organisation de l'armée pontificale, commandée par le général de Lamoricière. Démissionnaire en 1865, Mgr de Mérode fut créé archevêque de Métylène en 1866.
MÉRODE (la comtesse Werner DE), 1823-1901. Thérèse de Mérode épousa en 1843 son cousin le comte Werner de Mérode.
METTERNICH (le prince DE) *, 1773-1859. Diplomate et homme d'État autrichien.
METTERNICH (la princesse Mélanie DE) **, 1805-1854. Fille du comte Zichy-Ferraris, troisième femme du prince de Metternich.
METTERNICH-WINNEBOURG (le prince Richard DE), 1829-1895. Fils du célèbre chancelier d'Autriche et de sa seconde femme, née comtesse de Beilstein, occupa d'abord le poste de ministre d'Autriche à Dresde en 1856 et fut nommé ambassadeur à Paris, à la suite de la guerre d'Italie en 1859. Le prince Richard occupa ce poste jusqu'à la fin du second Empire.
METTERNICH-WINNEBOURG (la princesse Pauline DE), née en 1836. Fille du comte Sandor, elle épousa en 1856 son oncle, le prince Richard de Metternich.
METTERNICH (la princesse Mélanie DE), née en 1832. Fille du troisième mariage du prince de Metternich avec la comtesse Zichy Ferraris. Elle épousa en 1853 le comte Zichy de Vasonykaïa.
MEULAN (Mme DE) ***. Mère de la première Mme Guizot.
MEYERBEER (1794-1864). Célèbre compositeur allemand, né à Berlin. On lui doit de magnifiques opéras.
MEYENDORFF (le baron Pierre DE) ***, 1792-1863. Diplomate russe longtemps ministre de Russie à Berlin.
MEYENDORFF (la baronne DE) ***, née en 1800. Wilhelmine-Sophie de Buol-Schœnstein.
MIGNET (François-Auguste-Marie) *, 1796-1884. Historien français, membre de l'Académie française.
MINTO (lord), 1782-1859. Gilbert-Elliot-Murray Kynynmond, comte de Minto, homme d'État anglais. Entré à la Chambre des Lords en 1840, Minto y prit place dans le parti whig et vota pour les mesures les plus libérales. Ministre plénipotentiaire à Berlin en 1832, il prit ensuite en 1835 la direction générale des postes et fut bientôt nommé premier Lord de l'Amirauté dans le ministère Melbourne. Lord Minto alla alors en Suisse, en Italie pour examiner l'état de l'opinion et y encourager dans leurs tendances libérales Pie IX et Charles-Albert. Lord Minto passait pour un administrateur habile.
MILOSCH (le prince), 1825-1868. Michel III Obrenowitch succéda en Serbie à son frère le prince Milosch II. Il épousa la comtesse Julie Huniady.
MILDE (Mgr), 1777-1853. En 1831, il fut appelé au siège de Vienne comme archevêque et y resta jusqu'à sa mort.
MIRABEAU (Victor-Riquetti, marquis DE) *, 1749-1791. Député du Tiers aux États généraux, grand orateur.
MIRÈS (Jules), 1809-1871. Comme courtier d'affaires, Mirès parvint à diriger d'énormes entreprises, notamment à Marseille où il fut décoré lors du voyage de Napoléon III, en 1860. Placé à la tête des chemins de fer romains, Mirès fut poursuivi en 1861, comme gérant de la caisse de ces chemins de fer, et condamné à plusieurs peines sévères. Cet arrêt fut cassé par la cour de Douai qui réhabilita Mirès sur tous les points. Mirès fut propriétaire du Constitutionnel et de la Presse.
MOCQUARD (Jean-François-Constant), 1791-1864. Ayant commencé par la carrière du barreau, Mocquard dut la quitter en 1826 à la suite d'une maladie de larynx. Très chaud partisan du prince Louis Bonaparte, Mocquard fut un des premiers confidents des projets du coup d'État, et demeura ensuite le secrétaire particulier de l'Empereur Napoléon III, dont il avait toute la confiance. En 1863, Mocquard fut nommé sénateur.
MODÈNE (le duc DE), 1819-1875. François V succède à son père en 1846. Marié en 1842 à la princesse Aldegonde de Bavière.
MOLÉ (le comte Mathieu) *, 1781-1855. Homme politique sous le premier Empire et la Monarchie de Juillet.
MOLLIEN (la comtesse) *, 1785-1878. Dame du palais de la Reine Marie-Amélie.
MONACO (le prince DE). Charles III, 1818-1889. Ce prince avait épousé en 1846 la comtesse Antoinette de Mérode.
MONTAUBAN (le général Cousin), 1796-1878. Antoine de Cousin-Montauban fit avec distinction les campagnes d'Afrique, commanda en 1860 l'expédition anglo-française en Chine, força l'embouchure du Pei-ho, remporta la victoire de Palikao, entra dans Pékin et imposa à l'Empereur de Chine un traité qui assura le respect des intérêts européens.—Voir Palikao.
MONTALEMBERT (le comte Charles DE) **, 1810-1879. Un des plus brillants défenseurs du catholicisme en France.
MONTALEMBERT (la comtesse DE), née en 1818. Anne de Mérode épousa en 1836 le comte Charles de Montalembert, pair de France.
MONTGUYON (M. DE). Officier, aide de camp du duc d'Orléans. Le bruit avait couru en 1853 que la duchesse d'Orléans l'épouserait. Il était fils de M. de Montguyon, pair de France sous Louis-Philippe et très orléaniste dans ses opinions.
MONTEBELLO (le duc DE) ***, 1801-1874. Fils du maréchal Lannes.
MONTEMOLIN (le comte DE) ***, 1818-1861. Infant d'Espagne, fils de don Carlos.
MONTENEGRO (le chevalier Joachim). Attaché à l'ambassade d'Espagne à Vienne, Montenegro y vivait dans la plus grande intimité de la famille du prince Metternich. Plus tard, il devint chambellan du duc de Parme.
MONTIJO (le comte DE), mort en 1839. Cyprien comte de Montijo et de Miranda, duc de Penaranda, officier espagnol, dévoué à la cause française qu'il servit comme officier d'artillerie. M. de Montijo était le père de l'Impératrice Eugénie.
MONTIJO (la comtesse DE). Donna Maria Manuella. Andalouse issue des Kirkpatrik de Closburn, famille écossaise exilée pour son dévouement à la cause des Stuarts. Mme de Montijo vivait séparée, à l'amiable, de son mari, dont elle devint veuve en 1839. Elle avait deux filles dont l'aînée épousa le duc d'Albe et la seconde devint l'Impératrice Eugénie.
MONTIJO (Mlle DE).—Voir à Impératrice Eugénie.
MONTMORENCY (le duc DE) *, 1790-1862. Raoul porta d'abord le titre de baron de Montmorency et prit celui de duc en 1846, à la mort de son père.
MONTMORENCY (le duc Mathieu DE), 1767-1826. M. de Montmorency prit part dans sa jeunesse à l'expédition de La Fayette en Amérique. Remarqué de bonne heure par ses idées libérales, Mathieu de Montmorency fut un des premiers qui se réunirent au Tiers État, prêta le serment du Jeu de paume, et proposa, dans la séance du 4 août 1789, l'abolition des droits féodaux ainsi que des privilèges; enfin il appuya le décret d'abolition de la noblesse. Aide de camp du maréchal Luckner, le duc Mathieu de Montmorency donna bientôt sa démission; puis il émigra, pour aller rejoindre à Coppet, en Suisse, Mme de Staël, à laquelle il témoigna une constante amitié ainsi qu'à Mme Récamier. Rentré en France en 1815, il ne s'occupa plus guère que d'œuvres de bienfaisance. Aide de camp du comte d'Artois, il prit le portefeuille des Affaires étrangères après la mort du duc de Berry; il détermina la guerre d'Espagne au congrès de Vérone et reçut, en 1822, le titre de duc. Il mourut subitement dans l'église de Saint-Thomas d'Aquin le vendredi saint au moment où il faisait ses dévotions. Depuis 1825, le duc Mathieu était membre de l'Académie française.
MONTMORENCY (la duchesse Mathieu DE) ***, 1774-1858. Née Hortense de Chevreuse-Luynes.
MONTPENSIER (Antoine d'Orléans, duc DE) ***, 1824-1890. Le plus jeune fils du Roi Louis-Philippe.
MONTPENSIER (la duchesse DE), 1832-1896. Louise, Infante d'Espagne, sœur de la Reine Isabelle II, mariée, en 1846, à Antoine d'Orléans, duc de Montpensier, dernier fils du Roi Louis-Philippe.
MONTROND (le comte Casimir DE) *, 1757-1843. Ami du prince de Talleyrand.
MORLOT (le cardinal), 1795-1862. Mgr Morlot avait été évêque d'Orléans en 1839 et devint archevêque de Tours en 1842. Il y reçut le chapeau de cardinal en 1853 et fut appelé, en 1857, au siège de Paris. Il devint sénateur, grand aumônier de l'Empereur et membre du conseil privé.
MORNY (le duc DE), 1811-1865. Charles-Auguste de Morny fut élevé par Mme de Souza (d'abord comtesse de Flahaut). Entré dans l'armée en 1832, Morny fit la campagne d'Afrique à la suite du duc d'Orléans. Il entreprit plusieurs affaires industrielles et fut élu député en 1842 dans le Puy-de-Dôme. S'étant rapproché de Louis-Napoléon en 1849, Morny devint un de ses conseillers les plus influents. Ministre de l'Intérieur durant le coup d'État du 2 décembre, il offrit sa démission lors du décret de confiscation des biens de la maison d'Orléans. Morny devint en 1854 président du Corps législatif et fut envoyé à Moscou en 1856 pour représenter la France au couronnement de l'Empereur Alexandre II de Russie.
MOTTEVILLE (Mme DE) **, 1621-1689. Auteur de mémoires sur Anne d'Autriche, dont elle avait été dame de cour.
MOUCHY (le duc DE), 1808-1854. Charles-Philippe-Henry de Noailles, prince de Poix, connu sous le nom de duc de Mouchy, arrière-petit-fils du célèbre maréchal de Mouchy, avait d'abord servi dans l'armée, qu'il quitta en 1839. Propriétaire dans l'Oise et conseiller général, le duc de Mouchy fut élu député en 1849, et appelé aussitôt à siéger au Sénat de l'Empire en 1852.
MOUCHY (la duchesse DE), 1810-1858. Cécile, fille d'Alfred de Noailles, mariée en 1834 au duc Henri de Mouchy.
MOUCHY (le duc DE), 1841-1909. Antoine, sixième duc de Mouchy, épousa en 1865 la princesse Anna Murat.
MOUSTIER (le marquis DE), 1817-1869. Nommé ministre de France à Berlin en 1853, le marquis de Moustier devint ensuite ambassadeur à Vienne, en 1859, puis à Constantinople en 1861. En 1866, M. de Moustier reçut le portefeuille des Affaires étrangères qu'il garda jusqu'à la fin de 1868.
MÜLLER (Frédéric DE), 1779-1849. Dit: «le Chancelier de Müller». Entré au service du duc de Saxe-Weimar en 1801. Frédéric de Müller fut chargé, après la bataille d'Iéna, quoique bien jeune encore, des négociations avec Napoléon Ier, qui laissèrent au grand-duché de Saxe-Weimar son autonomie. Ami de Gœthe, Frédéric de Müller était un homme fort aimable, et un esprit cultivé; il resta jusqu'en 1848 à la tête des affaires du grand-duché de Weimar.
MÜLLER (Jean DE), 1752-1809. Célèbre historien suisse, conseiller aulique à Mayence, puis à Vienne. Jean de Müller vint à Berlin en 1795 et le Roi de Prusse le nomma conseiller intime et historiographe de sa maison. Napoléon Ier vit à Berlin en 1806 Jean de Müller, se l'attacha et l'employa comme ministre d'État du nouveau royaume de Westphalie.
MÜNCHHAUSEN (le baron Ferdinand DE), 1810-1882. Conseiller intime du roi de Prusse, membre de la Chambre des Seigneurs, président de la province de Poméranie, commissaire du Roi à la chambre provinciale du duché de Poméranie et de la principauté de Rügen.
MÜNSTER (la comtesse DE), 1789-1876. Julie Berndt de Marwitz, fille de M. de Marwitz qui fut maréchal de cour du Roi de Prusse, Frédéric-Guillaume II. Elle avait épousé le comte Münster, général au service de Prusse. Sa mère était une Française: Mlle Duchat de Dorwell.
MURAT (le Roi), 1771-1815. Joachim Murat, beau-frère de Napoléon Ier dont il avait épousé la sœur. Roi de Naples de 1808 à 1814, fusillé à Pizzo en 1815.
MURAT (prince Joachim), 1834-1901. Petit-fils du Roi Murat. Colonel au régiment des Guides de la garde impériale de Napoléon III. En 1854, le prince Joachim épousa une fille du prince de Wagram.
MURAT (le prince Lucien), 1803-1878. Prince Royal de Naples, fils du Roi Joachim et de Caroline Bonaparte. Après la mort de son père, le prince Lucien Murat résida à Trieste auprès de sa mère, et retourna en France en 1848. Le second Empire le fit sénateur en 1852, prince français en 1853 et titré Altesse. Le prince Lucien avait épousé en 1831 Mlle Georgine Fraser.
N
NAPIER (sir Charles) ***, 1786-1860. Amiral anglais.
NAPLES (le Roi DE), 1836-1894. François II, fils du Roi Ferdinand II et de sa première femme Marie-Christine, fille de Victor-Emmanuel Ier, Roi de Sardaigne. En 1859, il succéda à son père sur le trône des Deux-Siciles, dans les circonstances les plus difficiles. Il venait d'épouser, cette même année, la princesse Marie de Bavière. Après l'entrée de Garibaldi à Naples le 7 septembre 1860, François II, se voyant abandonné de tous les siens, s'enferma avec la Reine et quelques fidèles dans Gaëte où il soutint un siège désespéré. Contraint de capituler le 13 février 1861, François II se retira d'abord à Rome, et vécut le reste de ses jours dans l'exil.
NAPLES (la Reine DE), née en 1841. Marie-Sophie-Amélie, fille du duc Maximilien de Bavière, épousa en 1859 François II, Roi de Naples.
NAPOLÉON Ier, Empereur des Français *, 1769-1821.
NAPOLÉON (le prince Jérôme), 1822-1893. Fils du Roi Jérôme de Westphalie et de la princesse Catherine de Würtemberg, ce prince naquit à Trieste durant l'exil de ses parents. En 1859, il épousa la princesse Clotilde, fille du Roi de Sardaigne. Il mourut à Rome en 1893.
NARBONNE-LARA (le comte Louis DE), 1755-1814. Né à Colorno dans le grand-duché de Parme, Narbonne vint en France à l'âge de cinq ans, avec sa mère, devenue dame d'honneur de Madame Adélaïde, fille du Roi Louis XV. Louis de Narbonne entra dans la carrière militaire, devint colonel à trente ans, accueillit les idées nouvelles de 1789, fut nommé ministre de la guerre en 1791, perdit son portefeuille en 1792 et partit alors pour l'armée. Nommé aide de camp de Napoléon Ier, Louis de Narbonne suivit l'Empereur en Russie et fut nommé ambassadeur à Vienne en 1813.
NASSAU (la princesse DE), 1831-1888. Hélène de Nassau, fille du second mariage du duc Adolphe de Nassau avec la princesse Adélaïde d'Anhalt. Cette princesse épousa, en 1853, Georges, prince régnant de Waldeck et de Pyrmont.
NEGRO (le marquis Gian Carlo DI), mort en 1856. Italien, poète et protecteur des artistes, musicien lui-même. La viletta di Negro, à Gênes, est devenue, après sa mort, un musée d'histoire naturelle, et le jardin fait maintenant partie de la promenade de l'Acquasola à Gênes.
NEMOURS (le duc DE) *, 1814-1896. Second fils du Roi Louis-Philippe.
NEMOURS (la duchesse DE) ***, 1822-1852. Fille du prince Ferdinand de Saxe-Cobourg-Gotha.
NESSELRODE (le comte DE) *, 1780-1862. Chancelier de l'Empire de Russie.
NEY (Edgard) ***, 1812-1882. Prince de la Moskowa, officier d'ordonnance de Napoléon III.
NICOLAS Ier (l'Empereur) *, 1776-1855. Empereur de Russie.
NIEBUHR (Marc-Carsten-Nicolas), 1817-1860. Homme d'État prussien qui collabora activement au Journal de la Croix (Kreuz-Zeitung). Après avoir été nommé successivement conseiller de Régence et secrétaire de cabinet, Niebuhr fut chargé d'une mission diplomatique à Londres en 1852. En 1854, il devint conseiller d'État et reçut cette même année ses lettres de noblesse.
NIEL (le général Adolphe), 1802-1869. Ayant suivi de bonne heure la carrière des armes, Niel fut attaché, en 1849, à l'expédition de Rome en qualité de chef d'état-major du génie, et y mérita le grade de général de brigade. En 1853, il fit partie du corps expéditionnaire de la Baltique et, en 1855, fut chargé du commandement en chef du génie de l'armée d'Orient; il dirigea ainsi les opérations du siège de Sébastopol. En 1859, pendant la guerre d'Italie, Niel commanda le 4e corps d'armée, prit part aux batailles de Magenta et de Solférino et fut nommé maréchal de France. En 1865, il devint ministre de la guerre.
NIGRA (le chevalier), 1827-1907. Après avoir pris part à la lutte contre l'Autriche, en 1848, Nigra entra dans la diplomatie piémontaise et remplit, en 1856, les fonctions de secrétaire du comte de Cavour au congrès de Paris, puis de secrétaire des plénipotentiaires italiens aux négociations de Zurich. Nommé une première fois ministre à Paris, Nigra fut attaché, en 1861, au prince de Carignan, pendant sa mission à Naples; il fut nommé une seconde fois au poste de ministre, puis à celui d'ambassadeur d'Italie à Paris qu'il garda jusqu'en 1867. Il fut fait comte alors; et, depuis cette époque, il occupa encore les ambassades de Saint-Pétersbourg et de Vienne.
NISARD (Jean-Marie-Napoléon-Désiré), 1806-1888. Littérateur français. Collaborateur du journal des Débats, maître des requêtes au conseil d'État, Nisard remplaça en 1843 Burnouf dans la chaire d'éloquence latine au collège de France. Membre de l'Académie française, Nisard resta à la tête de l'École Normale jusqu'en 1867, date à laquelle il fut nommé sénateur et officier de la Légion d'honneur.
NOAILLES (le duc Paul DE) *, 1802-1885. Pair de France et académicien.
NOAILLES (la vicomtesse DE) **, 1792-1851. Fille du duc de Poix, elle épousa le vicomte Alfred de Noailles.
NORFOLK (le duc DE), 1815-1860. Henry, quatorzième duc de Norfolk, avait épousé une fille de lord Lyons.
NORMANBY (le marquis DE) ***, 1797-1863. Fut ambassadeur à Paris.
NOTHOMB (le baron Jean-Baptiste) ***, 1805-1881. Ministre de Belgique durant de longues années à Berlin.
O
O'DONNELL (le comte Maximilien), 1812-1895. Général-major au service de l'Autriche, le comte O'Donnell était aide de camp de l'Empereur François-Joseph, et auprès de lui lors de l'attentat dont ce souverain faillit être la victime en 1853. A cette occasion le comte O'Donnell fut comblé d'honneurs.
OLBERG (le général D'). De 1852 à 1853, le général d'Olberg fut gouverneur du Luxembourg et ensuite attaché à la légation prussienne à Bruxelles. En 1855, Olberg devint commandant de la forteresse de Luxembourg, poste qu'il occupa jusqu'en 1858.
OLGA (la grande-duchesse), 1822-1892. Fille de l'Empereur Nicolas Ier de Russie. Cette Princesse, d'une beauté très remarquable, épousa en 1846 le Prince Royal de Würtemberg qui monta sur le trône en 1864.
OPORTO (le duc D'), 1838-1889. Dom Luiz-Philippe, second fils de la Reine Maria II da Gloria de Portugal et du Roi Ferdinand, prince de Saxe-Cobourg-Gotha, succéda, en 1861, sur le trône de Portugal, à son frère le Roi Pedro V d'Alcantara. Le Roi Luiz avait épousé en 1862 la princesse Maria-Pia de Savoie, fille de Victor-Emmanuel II, roi d'Italie.
ORESTIS (la comtesse DE), morte en 1876. Nathalie Tchikatcheff avait épousé, en premières noces, le prince Dewlet-Kildieff dont elle eut quatre fils. Devenue veuve, elle se remaria avec le comte Orestis dont elle eut une fille. La comtesse Orestis avait une belle installation à Nice.
ORLÉANS (le duc D') *, 1810-1842. Fils aîné du Roi Louis-Philippe.
ORLÉANS (la duchesse D') ***, 1814-1858. Née princesse de Mecklembourg-Schwerin.
ORLOFF (le prince), 1786-1861. Général et homme d'État russe. Le prince Alexis Fœdorowitch Orloff prit part aux guerres du premier Empire, puis à toutes les campagnes de la Russie en Turquie et en Pologne. En 1853, il assista aux conférences de Berlin et d'Olmütz et eu 1854, pendant la guerre de Crimée,* le prince Orloff reçut une mission diplomatique à Vienne. Alexandre II le chargea de représenter la Russie au congrès de Paris en 1856. Peu après, il fut fait prince.
ORSINI (Félix), 1819-1858. Conspirateur italien, qui attenta à la vie de Napoléon III le 14 janvier 1858. Défendu par Jules Favre, Orsini fut condamné à mort et exécuté à Paris.
ORTEGA (le général). Espagnol, capitaine général des Iles Baléares, dévoué à don Carlos qui voulut se servir d'Ortega pour risquer un coup de main et détrôner la Reine Isabelle II. Le 4 avril 1860, Ortega débarqua sur les côtes d'Espagne, à la tête d'une partie des troupes qu'il commandait, dans le but de favoriser un soulèvement que comptait opérer le prétendant. L'entreprise échoua, le général Ortega, lâchement dénoncé et abandonné par le Prince, fut fusillé le 15 avril 1860, peu de jours après son essai infructueux.
OSMOND (la marquise D'), née Dillon. Elle fut la mère de la comtesse de Boigne.
OSMOND (Rainulphe-Eustache D'), frère de Mme de Boigne, aide de camp du duc d'Angoulême, marié à Mlle Destillières.
OSSUNNA ET D'INFANTANDO (le duc D'), mort en 1885. Diplomate espagnol. En 1866, il avait épousé la princesse Éléonore de Salm-Salm. Il ne laissa pas d'enfants.
O'SULLIVAN DE GRASS (Alphonse), 1798-1865. Il entra d'abord dans la carrière administrative et ce ne fut qu'en 1825 qu'O'Sullivan de Grass passa au département des Affaires étrangères. Lorsque le royaume de Belgique fut constitué, il fut envoyé, en 1833, à Vienne comme chargé d'affaires de Belgique, y devint en 1836 ministre plénipotentiaire et resta à ce poste jusqu'à sa mort. En 1847, il fut créé comte et, en 1853, nommé ambassadeur extraordinaire à Vienne pour le mariage du duc de Brabant avec l'archiduchesse Marie-Henriette.
OUBRIL (M. Paul D'), 1819-1896. Diplomate russe. Durant plusieurs années, M. d'Oubril fut secrétaire à l'ambassade de Russie à Paris et devint ensuite ambassadeur à Berlin, poste qu'il occupa pendant assez longtemps. Quand M. d'Oubril le quitta, il fut nommé sénateur à Saint-Pétersbourg. Il mourut à Naples où il avait été chercher un retour à la santé.
P
PALLADIO (André), 1518-1580. Illustre architecte italien, né à Vicence.
PALLAVICINI (le marquis), 1821-1855. François Pallavicini épousa la fille du marquis Sauli.
PALIKAO (le maréchal comte de), 1796-1878. Titre que reçut le maréchal de Montauban après ses victoires en Chine durant la guerre de 1860.
PALMERSTON (lord) *, 1784-1865. Homme d'État anglais, à plusieurs reprises ministre des Affaires étrangères.
PALMERSTON (lady) *, 1787-1858. Sœur de lord Melbourne, et en premières noces lady Cowper.
PANIEGA (Mlle DE LA). Jeune et riche Espagnole, fille du marquis de la Paniega, que l'Impératrice Eugénie fit épouser en 1858 au maréchal Pélissier, duc de Malakoff.
PARIS (le comte DE) **, 1838-1894. Fils aîné du duc d'Orléans.
PARME (la duchesse régente DE), 1819-1864. Louise-Marie-Thérèse de Bourbon, fille du duc de Berry, mariée en 1845 au duc Charles III de Parme dont elle devint veuve en 1854. Cette Princesse prit alors la régence pendant la minorité de son fils le duc Robert de Parme.
PARME (le duc Robert DE), 1848-1907. Succéda à son père en 1854, sous la tutelle de sa mère. Par décret du 18 mars 1860, les duchés de Parme, de Plaisance et de Guastalle furent unis aux États du Roi de Sardaigne et le duc Robert fut déclaré déchu de son trône. Le duc Robert de Parme épousa en 1869 la princesse Marie-Pia de Bourbon, fille du Roi Ferdinand II des Deux-Siciles.
PASQUIER (le duc) *, 1767-1862. Pair de France et grand chancelier.
PASTORET (le marquis DE) ***, 1756-1840. Pair de France. Louis XVIII lui donna la tutelle des enfants du duc de Berry.
PASTORET (le marquis DE), 1791-1857. M. de Pastoret avait servi dans la carrière administrative, sous le premier Empire, puis sous la Restauration. Ami du comte de Chambord, il avait refusé d'adhérer au gouvernement de Louis-Philippe, mais il se montra sympathique à celui du prince Louis-Napoléon qui le nomma sénateur en 1852, grand-officier de la Légion d'honneur et, en 1855, membre de la commission municipale de Paris.
PATOW (Érasme-Robert, baron DE), 1804-1881. Homme d'État prussien, M. de Patow suivit la carrière administrative. En 1858, il devint ministre des finances dans le cabinet présidé alors par le prince de Hohenzollern.
PAYS-BAS (la Reine DES), 1818-1877. Sophie, fille du Roi Guillaume Ier de Würtemberg, épousa en 1839 (lorsqu'il était encore Prince Royal) Guillaume III qui monta sur le trône de Hollande en 1849. La Reine Sophie était liée d'amitié avec l'Empereur Napoléon III.
PÉLISSIER (Jean-Jacques-Amable), 1792-1864. Soldat d'Afrique, où il combattit durant de longues années, Pélissier fut appelé au commandement du 1er corps de l'armée d'Orient. Il arriva à Sébastopol en 1855. Trois mois après, Canrobert ayant donné sa démission, Pélissier le remplaça et le 8 septembre suivant, il prit la ville d'assaut. Cette victoire lui valut le bâton de maréchal et le titre de duc de Malakoff. Le maréchal Pélissier fut ensuite ambassadeur à Londres et, pendant la guerre d'Italie en 1859, fut chargé d'organiser à Nancy le corps d'observation contre la Prusse.
PELLICO (Silvio) ***, 1788-1854. Poète et littérateur italien.
PEPE (le général Guillaume), 1782-1855. Grand patriote et général italien, ayant fait les guerres du premier Empire dans la légion italienne. Après 1815, Pepe devint un des chefs du carbonarisme et du parti libéral à Naples où il était né. Après de nombreuses péripéties qui le forcèrent à s'exiler, Pepe fut rappelé à Naples en 1848 par la révolution triomphante, reçut le commandement du corps d'armée envoyé par le gouvernement constitutionnel de Naples à Charles-Albert pour battre les Autrichiens. Quand le Roi Ferdinand rappela ses troupes, Pepe, trahi et abandonné par la plupart de ses soldats, resta fidèle à la cause nationale et offrit son épée à Manin. Il combattit avec vaillance pendant le siège de Venise et, après la capitulation de cette ville, Pepe se fixa à Nice, puis à Turin où il termina sa vie.
PÉRIGORD (la comtesse Edmond DE), 1793-1862, plus tard duchesse de Dino, auteur de cette Chronique.
PÉRIGORD (la duchesse DE) *, 1789-1866. Née Choiseul-Praslin.
PÉRIGORD (le comte Paul DE) **, 1811-1880. Second fils du duc et de la duchesse de Périgord.
PÉRIGORD (le comte Alexandre DE) *, 1813-1894. Plus tard duc de Dino, second fils du duc et de la duchesse de Talleyrand.
PÉRIGORD (Mlle Pauline DE) *, 1820-1890. Fille du duc de Talleyrand et de l'auteur de la Chronique que nous publions. Elle épousa en 1839 le marquis Henri de Castellane.
PERRONE DI S. MARTINO (le baron Paul), né en 1832. Il était fils du général Perrone qui fut tué à la bataille de Novare, en 1849, et de la baronne Perrone, née La Tour-Maubourg.
PERRONE DI S. MARTINO (la baronne), 1844-1879. Maria Giamazzo-Pampurata, mariée au baron Paul Perrone di S. Martino.
PERSIGNY (Fialin DE) ***, 1808-1872. Grand ami du prince Louis Bonaparte, plusieurs fois ministre sous le second Empire.
PERSIGNY (la duchesse DE), née en 1831. Églée-Napoléone-Albine, fille unique du prince de la Moskowa, épousa, en 1852, M. de Persigny dont elle devint veuve en 1872.
PEYRONNET (le comte DE) **, 1778-1854. Ministre de l'Intérieur en 1824 dans le ministère Polignac.
PIE (Mgr), 1815-1880. Louis-François-Désiré-Édouard Pie, évêque de Poitiers, chef du parti religieux ultramontain en France, ami de M. Veuillot, rédacteur du journal l'Univers, adversaire en polémique de Mgr Dupanloup, évêque d'Orléans. Mgr Pie fut promu au cardinalat en 1879.
PIERRE L'ERMITE, 1050-1115. Religieux, né à Amiens, prédicateur de la première croisade.
PIERRES (le baron DE), 1818-1876. Etienne de Pierres était premier écuyer de l'Impératrice Eugénie et fut député au Corps législatif. Il quitta la vie politique après la révolution du 4 septembre 1870.
PIETRI (Joachim), né en 1820. D'abord avocat et plusieurs fois préfet, Pietri fut appelé en 1866 à remplacer M. Boitelle comme préfet de police à Paris. Nommé sénateur en 1870, Pietri resta depuis en dehors de la politique.
PICARD (Louis-Joseph-Ernest), 1821-1877. Avocat et homme politique français, député sous le second Empire, Picard se fit remarquer par la vivacité incisive de sa parole dans l'opposition. Il fut membre du Gouvernement de la défense nationale dans lequel il fut chargé du ministère des Finances. Picard fit partie du premier ministère de M. Thiers, comme ministre de l'Intérieur, et fut ensuite envoyé à Bruxelles pour y représenter la France.
PIMODAN (Georges de la Vallée de Rarécourt, marquis DE), 1822-1860. Georges de Pimodan entra au service de l'Autriche après la révolution de 1830 en France. En 1848, il fit la campagne d'Italie sous les ordres du maréchal Radetzky et prit une part brillante en 1849 à la campagne pour soumettre la Hongrie. Le marquis de Pimodan renonça alors à poursuivre sa carrière militaire, il rentra en France et y épousa Mlle de Couronnel. En 1860, il reçut le grade de général dans l'armée pontificale, organisée par le général de Lamoricière, et fut tué à Castelfidardo.
POLIGNAC (le prince Jules DE) *, 1780-1847. Ministre du Roi Charles X.
POLIGNAC (le prince Alphonse DE), 1826-1863. Fils du prince de Polignac, ministre de Charles X, il épousa en 1860 Mlle Émilie Mirès, qui se remaria en 1865 avec Gustave de Rozan.
PONIATOWSKI (le prince Stanislas), 1835-1908. Fils du prince Joseph Poniatowski, épousa, en 1856, Mlle Louise Le Hon, fille de l'ancien ministre de Belgique à Paris.
PORTUGAL (le Roi DE), 1837-1861. Pedro V, fils aîné de la Reine Marie II da Gloria à laquelle il succéda en 1853 sur le trône de Portugal. Ce prince avait épousé la princesse Stéphanie de Hohenzollern dont il n'eut pas d'enfant.
PORTUGAL (la Reine DE), 1837-1859. La princesse Stéphanie de Hohenzollern-Sigmaringen épousa en 1858 le Roi Pedro V de Portugal. Elle mourut un an après son mariage de la diphtérie.
POTOCKA (la comtesse), 1807-1877. Mlle Delphine de Komar, fille de M. Stanislas-Dauphin de Komar et de Mlle Honorine Orlowska, épousa le comte Miécislas Potocki de Tylczyn dont elle se sépara bientôt. La comtesse Delphine était connue par sa merveilleuse beauté, sa voix superbe, son grand talent musical, et ses succès dans la haute société européenne.
POURTALÈS (le comte Albert DE), 1812-1861. Diplomate prussien, chambellan du Roi de Prusse et ministre plénipotentiaire à Paris où il succéda au comte Max de Hatzfeldt après la mort de celui-ci.
POZZO DI BORGO (le duc). Charles, neveu du célèbre diplomate de ce nom, et son héritier, épousa en 1852 Mlle Valentine de Crillon.
POZZO DI BORGO (la duchesse). Valentine, fille du duc de Crillon, épousa en 1852 le duc Charles Pozzo di Borgo.
PRÉVOST-PARADOL (Lucien-Anatole), 1829-1878. Fils d'un ancien officier de marine, Prévost-Paradol fut un des élèves les plus distingués de l'École normale. En 1856, il était à Paris comme rédacteur du Journal des Débats et du Courrier du Dimanche, où la distinction de sa plume lui fit une réputation rapide, mais lui attira aussi les rigueurs du gouvernement. En 1869, il remplaça Ampère à l'Académie française. Sous le ministère d'Émile Ollivier en 1870, s'étant rallié au gouvernement, Prévost-Paradol fut nommé ministre de France à Washington; les malheurs du pays et des chagrins personnels le poussèrent au suicide.
PROKESCH-OSTEN (le baron Antoine DE) ***, 1795-1876. Diplomate autrichien.
PRUSSE (le Roi DE) **. Frédéric-Guillaume IV, 1795-1861.
PRUSSE (le prince DE) **, 1797-1888. Plus tard Empereur d'Allemagne.
PRUSSE (princesse DE) **, 1811-1890. Née princesse Augusta de Saxe-Weimar-Eisenach.
PRUSSE (la Reine Élisabeth DE) ***, 1801-1879. Née princesse de Bavière.
PRUSSE (la princesse Albert DE) **, 1810-1883. Née princesse des Pays-Bas.
PRUSSE (le prince Charles DE), 1801-1883. Troisième fils du Roi Frédéric-Guillaume III, épousa en 1827 la princesse Marie de Saxe-Weimar-Eisenach.
PRUSSE (la princesse Charles DE) **, 1808-1877. Née princesse Marie de Saxe-Weimar-Eisenach.
PRUSSE (le prince Adalbert DE) **, 1811-1873. Chef de la marine prussienne.
PRUSSE (la princesse Anne DE), née en 1836. Fille du prince Charles de Prusse, mariée à Berlin en 1853 au landgrave Frédéric de Hesse dont elle devint veuve en 1884.
PRUSSE (le prince Frédéric-Charles DE). Fils unique du prince Charles de Prusse, militaire distingué, feld-maréchal dans l'armée prussienne. Ce prince avait épousé en 1854 la princesse Marianne d'Anhalt.
PRUSSE (la princesse Louise DE). Née en 1838, épousa en 1856 le grand-duc de Bade. (Voir Bade.)
PRUSSE (le prince Frédéric-Guillaume DE), 1831-1888. Fils unique de l'Empereur Guillaume Ier. Ce prince prit le titre de Prince Royal le jour où son père devint Roi. Il fit avec bravoure les guerres de 1866 et de 1870; puis, déjà fort malade, il monta sur le trône en 1888 sous le nom de Frédéric III. Le terrible mal qui le minait l'emporta bientôt et son règne ne dura que quatre-vingt-dix-neuf jours.
PRUSSE (la princesse Frédéric-Guillaume DE), 1840-1901. Victoria, Princesse Royale de la Grande-Bretagne et d'Irlande, duchesse de Saxe, mariée en 1858 au prince Frédéric-Guillaume de Prusse, qui ne monta sur le trône qu'en 1888.
PÜCKLER (le comte Hermann), 1797-1892. Maréchal de Cour du prince de Prusse, le comte Pückler continua ses fonctions lorsque ce prince monta sur le trône de Prusse et devint ensuite Empereur d'Allemagne.
PUTBUS (la princesse DE), 1837-1867. Wanda, fille de Georges de Veltheim-Bartensleben, épousa en 1857 le comte Guillaume de Lottum qui devint héritier des terres et du titre de prince de Putbus, en 1860, par la décision de son grand-père maternel.
PYAT (Félix), 1810-1889. Auteur dramatique et homme politique français. Sa carrière littéraire s'arrêta à l'année 1848, qui modifia toute sa vie. Nommé représentant du peuple à l'Assemblée constituante, il siégea parmi les démocrates les plus avancés de cette chambre, et vota constamment avec les représentants de la Montagne.
Q
QUÉLEN (le comte DE) *, 1778-1839. Hyacinthe-Louis de Quélen, archevêque de Paris.
QUITRY (le marquis DE), 1827-1866. Odon-Charles, marquis de Chaumont-Quitry, fut nommé au début du second Empire chambellan de Napoléon III. En 1854, M. de Quitry fut élu député dans le département de la Sarthe.
R
RACHEL (Mlle) **, 1820-1858. Grande tragédienne française.
RADETZ-RADETZKY (le comte) ***, 1766-1858. Feld-maréchal autrichien.
RADOWITZ (le général Joseph DE) ***, 1797-1853. Grand ami du Roi Frédéric-Guillaume IV.
RADZIWILL (prince Guillaume) **, 1797-1870. Général au service de Prusse.
RADZIWILL (la princesse Guillaume), **, 1806-1896. Mathilde, fille du prince Clary.
RADZIWILL, (prince Antoine), 1833-1904. Fils aîné du prince Guillaume Radziwill. Officier d'artillerie dans l'armée prussienne; fut, pendant vingt-deux années, aide de camp de l'Empereur Guillaume Ier, et ne se retira de la carrière militaire qu'en 1888, après la mort de Frédéric III. Il était alors aide de camp général et avait reçu l'ordre de l'Aigle noir. A la suite de la mort de son père en 1870, le prince Antoine Radziwill devint chef de sa famille et propriétaire du majorat de Nie['s]wie[:z] en Lithuanie et de deux autres ordinaties dont il hérita de son oncle, le prince Léon Radziwill. En 1857, il épousa à Sagan Mlle Marie de Castellane.
RAGLAN (lord). 1788-1855. James-Henri-Fitzroy-Somerset, baron Raglan, général anglais, aide de camp du duc de Wellington. Lord Raglan avait fait avec lui les campagnes d'Espagne et le suivit à Waterloo, où il fut atteint d'une balle au bras droit qui en nécessita l'amputation. Après la mort du duc de Wellington, lord Raglan fut nommé maître général de l'artillerie, et élevé à la pairie. Général en chef des forces anglaises envoyées en Orient, l'année 1854, il débarqua en Crimée et prit une part décisive au succès de la bataille de l'Alma. Atteint du choléra, pendant le siège de Sébastopol, il mourut à son quartier général.
RAGUSE (le duc DE) ***, 1774-1852. Marmont, maréchal de France.
RANDON (le maréchal comte), 1795-1871. Engagé volontaire lors de la campagne de Russie, Randon était capitaine en 1813. Mis à l'écart sous la Restauration, il devint, seulement en 1841, maréchal de camp, et en 1847 lieutenant-général. Après 1848, Randon fut chargé du gouvernement de l'Algérie, après le coup d'État. Sénateur en 1852, maréchal de France en 1856, il devint ministre de la guerre de 1859 à 1867.
RATTAZZI (Urbain), 1808-1873. Piémontais et homme politique, qui contribua fort, avec Cavour, à faire l'unité de l'Italie.
RAÜMER (Charles-Otto), 1805-1859, suivit la carrière administrative en Prusse et fut ministre des cultes de 1850 à 1858.
RAUZAN (la duchesse DE) ***, née en 1820. Claire, fille du dernier duc de Duras.
RAVIGNAN (l'abbé DE) **, 1795-1858. Jésuite fort distingué et prédicateur très goûté.
RÉCAMIER (Mme) *, 1777-1849. Célèbre par sa beauté et par ses hautes amitiés.
REDERN (le comte Henri), 1804-1890. Diplomate prussien. Ministre à Dresde et à Saint-Pétersbourg. En 1836, il avait épousé la princesse Victoire Odescalchi.
RESSÉGUIER (le comte Albert DE), 1816-1902. Issu d'une famille de Toulouse, le comte de Rességuier fut élu député, en 1849, dans les Basses-Alpes et fit partie de la majorité monarchique à l'Assemblée législative. Il ne se rallia pas à la politique du coup d'État et, ayant protesté avec ses collègues réunis à la mairie du Xe arrondissement, il fut emprisonné au Mont Valérien. Enfermé dans Paris, pendant le siège de 1870-1871, le comte de Rességuier fut un des membres les plus actifs de la Société internationale des secours aux blessés. En 1871, il fut élu représentant à l'Assemblée nationale où il prit place à droite. Non réélu en 1876, M. de Rességuier vécut, depuis lors, dans la retraite.
RETZ (le cardinal DE) *, 1614-1679. Joua un rôle considérable dans la Fronde.
REUSS (le prince Henri VII), 1825-1906. Diplomate prussien. Le prince Reuss fut, durant plusieurs années, premier secrétaire à la légation de Prusse à Paris où il était très en faveur à la cour des Tuileries. Plus tard, il occupa, comme ambassadeur, les postes de Saint-Pétersbourg, de Constantinople et de Vienne qui fut la fin de sa carrière. En 1876, le prince Henri VII Reuss épousa la princesse Marie de Saxe-Weimar, fille du grand-duc régnant. Il était chevalier de l'Aigle noir.
RIGAULT (Ange-Hippolyte), 1821-1858. Littérateur et critique français, Rigault fut choisi en 1847 par le duc de Nemours, pour être le précepteur de son fils, le comte d'Eu. Il suivit son élève en Angleterre après la révolution de 1848, mais revint bientôt en France où il entra à la rédaction du Journal des Débats.
RITTBERG (le comte Louis DE), 1797-1881. Président du tribunal de Glogau, en Silésie prussienne; membre à vie de la Chambre des seigneurs en Prusse.
ROBECK (le prince DE), 1801-1853. Gaston de Montmorency. Grand d'Espagne; capitaine de cavalerie.
ROGER DU NORD (le comte Édouard), 1803-1881. Homme politique français. Roger du Nord entra dans la diplomatie sous la Restauration; puis, en 1831, ayant été élu député, il se consacra exclusivement à ses nouveaux devoirs. Grand ami de M. Thiers, il suivit la même ligne de conduite que lui.
ROTHSCHILD (le baron Meyer-Alphonse DE), né en 1827. Chef de la maison de banque de Paris que lui laissa son père en 1868. Le baron Alphonse de Rothschild épousa, en 1837, sa cousine Éléonore de Rothschild, fille du baron Lionel, chef de la maison de Londres.
ROTHSCHILD (James) **, 1792-1868. Quatrième fils de Mayer-Anselme Rothschild.
RUSSEL (lord John) *, 1792-1878. Homme d'État anglais, troisième fils du duc de Bedford.
RUSSEL (lady John). Françoise-Anna-Maria, fille de lord Minto (un des ardents du parti whig), épousa en 1841 lord John Russel, dont elle fut la seconde femme.
RUSSIE (l'Impératrice DE) *, 1792-1860. Princesse Charlotte de Prusse.
RUSSIE (la grande-duchesse Hélène DE) **, 1807-1873. Princesse Charlotte de Würtemberg.
RUSSIE (le grand-duc Constantin DE) ***, 1827-1893. Second fils de l'Empereur Nicolas Ier. Grand amiral de la marine russe.
S
SABLÉ (la marquise DE), 1598-1678. Madeleine de Souvré, marquise de Sablé, était une des femmes les plus spirituelles du dix-septième siècle. Fille du maréchal de Souvré, Mme de Sablé était l'amie de Mme de Longueville, et son salon fut le rendez-vous des beaux esprits du temps. En 1855, M. Cousin a publié un livre sur Mme de Sablé.
SACY (Samuel-Ustazade-Silvestre DE), 1801-1879. Écrivain français, pendant longtemps rédacteur du Journal des Débats, M. de Sacy fut, en 1854, nommé membre de l'Académie française et, en 1864, sénateur pour avoir consacré dans le Journal des Débats deux articles fort élogieux sur la Vie de Jules César que l'empereur Napoléon III venait de publier.
SAFFI. Membre influent du gouvernement organisé à Rome en 1848 par Mazzini. Un triumvirat avait été élu par cette assemblée romaine. Il se composait de Mazzini, Saffi et Armellini, qui étaient tous trois investis de pouvoirs absolus.
SAINT-AIGNAN (Mlle Amicie Rousseau DE), 1835-1854, épousa en 1853 le comte Paul de Périgord et mourut en donnant le jour à une fille.
SAINT-ARNAUD (Achille Leroy DE), 1798-1854. Entré au service militaire en 1815. Achille de Saint-Arnaud fit toutes les campagnes d'Afrique et, en 1851, il fut promu au commandement d'une division de l'armée de Paris. Devenu ensuite ministre de la guerre, il s'attacha à la réorganisation de l'armée. Le 2 décembre 1851, Saint-Arnaud fut chargé de prendre les mesures militaires qui devaient assurer la réussite du coup d'État et, en 1852, il reçut le bâton de maréchal. Mis, en 1854, à la tête de l'armée dirigée sur la Crimée, Saint-Arnaud y opéra une heureuse descente, et après avoir remporté la victoire de l'Alma, succomba en peu de jours, vaincu par une maladie qui le minait depuis longtemps.
SAINTE-AULAIRE (le comte DE) *, 1788-1854. Pair de France et diplomate distingué.
SAINTE-BEUVE (Charles-Augustin) ***, 1804-1899. Critique français célèbre.
SAINTE-FOIX (Radix DE). Premier commis des Affaires étrangères sous le Directoire: aimable et plein d'esprit, au dire de Mme Geoffrin, Sainte-Foix était un grand ami du prince de Talleyrand.
SAINT-MARC-GIRARDIN (1801-1873). Littérateur français, appelé, en 1830, à suppléer M. Guizot à la Faculté des lettres et nommé maître des requêtes au Conseil d'État, Saint-Marc-Girardin devint rédacteur du journal des Débats. En 1834 il fut élu député et, en 1844, nommé à l'Académie française. Sous la République et l'Empire, Saint-Marc-Girardin se tint à l'écart de la politique.
SAINT-PRIEST (le vicomte DE), 1789-1881. Emmanuel-Louis-Marie-Guignard vicomte de Saint-Priest avait suivi sa famille en Russie lors de l'émigration; il entra au service militaire de ce pays et ne revint en France qu'après la chute de Napoléon Ier. Il servit avec ardeur la cause du gouvernement royal et, à la seconde Restauration, fut nommé maréchal de camp, premier écuyer tranchant, et menin de M. le duc d'Angoulême. En 1823, le vicomte de Saint-Priest se distingua pendant la guerre d'Espagne où sa belle conduite lui valut le grade de lieutenant-général. Nommé ministre de France à Madrid, puis à Berlin, il démissionna en 1832, pour préparer, avec la duchesse de Berry, le mouvement royaliste en Vendée. Le vicomte de Saint-Priest vécut ensuite dans la retraite jusqu'en 1849. Il fut alors élu à l'Assemblée législative, où il vota toujours avec l'extrême droite, restant fidèle au comte de Chambord dont il était le confident. Le coup d'État de 1851 mit fin à sa carrière parlementaire.
SAINT-PRIEST (le comte Alexis DE) *, 1805-1885. Diplomate et écrivain français, membre de l'Académie française où il fut élu en 1849.
SALMOUR (le comte Roger Gabaleone DE). Le comte de Salmour était un ami de jeunesse du comte de Cavour. Il fut d'abord secrétaire au ministère des Finances en Piémont, puis au ministère des Affaires étrangères et devint ensuite ministre plénipotentiaire à Naples où il resta jusqu'en 1859.
SALVANDY (Narcisse-Achille, comte DE) *, 1795-1856. Littérateur et homme politique français.
SARDAIGNE (le roi DE), ***, Victor-Emmanuel II, 1820-1878.
SAVIGNY (Charles-Frédéric DE), 1813-1875, diplomate prussien, fils du célèbre jurisconsulte de ce nom. Charles de Savigny reçut plusieurs missions diplomatiques et en 1864 fut envoyé à la Diète de Francfort-sur-le-Mein. Après la victoire de Sadowa, Charles de Savigny eut une grande part aux traités et aux négociations ayant pour objet l'unification de l'Allemagne sous l'hégémonie de la Prusse. En 1867 il abandonna le service d'État et fut élu député à la Diète de la nouvelle confédération de l'Allemagne du Nord.
SAXE (le prince Albert DE), 1828-1902. Fils aîné du roi Jean de Saxe et de la princesse Amélie de Bavière; succéda à son père sur le trône de Saxe en 1873. Ce prince avait épousé en 1853 la princesse Carola de Holstein-Gattorp-Wasa, dont il n'a pas eu d'enfants.
SAXE (le prince Georges DE), 1832-1904, second fils du roi Jean de Saxe, marié en 1859 à l'infante Marie de Portugal, fille de la Reine Marie II da Gloria. Ce prince succéda à son frère le roi Albert sur le trône de Saxe en 1902.
SAXE-COBOURG-KOHARY (la princesse Clémentine d'Orléans), 1797-1862. Épousa le prince Auguste de Cobourg-Kohary.
SAXE-MEININGEN (le prince Georges DE), né en 1826. Son père, le duc Bernard de Saxe-Meiningen, abdiqua, en 1866, en faveur de ce prince. Celui-ci se maria trois fois: 1e en 1850 à Berlin, avec la princesse Charlotte de Prusse qui mourut en 1855; 2e avec la princesse Feodora de Hohenlohe-Langenburg, morte en 1872; 3e enfin en 1873, il contracta un mariage morganatique avec Hélène Franz, créée baronne de Heldburg.
SAXE-MEININGEN (la princesse héréditaire DE) ***, princesse Charlotte de Prusse, 1831-1855.
SAXE-WEIMAR (le grand-duc Charles-Frédéric DE), 1789-1853. Épousa, en 1804, la grande-duchesse Marie-Paulowna de Russie.
SAXE-WEIMAR (le grand-duc Charles DE ***), 1818-1901. Succéda à son père en 1853.
SCARELLA. Artiste habitant Venise.
SCHMERLING (le chevalier Antoine DE). 1805-1893. Homme d'État autrichien. Lors des événements de 1848, M. de Schmerling fut désigné pour faire partie de l'assemblée préparatoire de Francfort. Il fut membre du Comité des 17 et prit une part des plus actives à ses travaux. Peu après Schmerling fut élu membre de l'assemblée de Francfort; et, lorsque l'archiduc Jean, vicaire de l'Empire, forma son premier cabinet, ce fut M. de Schmerling qui fut appelé à le présider. N'ayant pu contre-balancer l'influence croissante de la Prusse, Schmerling demanda à être rappelé en 1849. Après avoir encore occupé différents postes en Autriche, il se retira tout à fait lorsque M. de Beust reçut le pouvoir des mains de l'Empereur d'Autriche.
SCHULENBOURG (le comte Charles DE) **, 1788-1856. Lieutenant-colonel autrichien; troisième mari de la duchesse Wilhelmine de Sagan.
SCHIAVONE (Andrea), 1522-1582. Peintre et graveur, très protégé par le Titien. Il était né en Dalmatie.
SCHILLER, 1759-1805. Grand poète tragique et historien allemand.
SCHLEINITZ (le comte Alexandre DE) ***, 1807-1885. Diplomate et ministre en Prusse.
SCHLEGEL (Auguste-Guillaume) ***, 1767-1845. Célèbre critique allemand, très attaché à Mme de Staël.
SCHLICK (François), 1789-1862. Comte de Bassano et de Weisskirchen, général autrichien qui fit les guerres contre Napoléon Ier. En 1844 il fut fait feld-maréchal et, après la révolution de Vienne en 1848, Schlick commanda la place de Cracovie. Il remporta alors avec des forces minimes plusieurs victoires sur les insurgés et se réunit ensuite à Windisch-Graetz ainsi qu'à Haynau pour contribuer aussi à la soumission de la Hongrie. Ayant reçu encore un commandement en 1859, il combattit aussi à Solferino.
SCHMETTAU (Mme DE), morte en 1854. Justine de Blücher épousa à Coblence en 1852 M. de Schmettau et mourut deux ans après son mariage.
SCHOENLEIN (le docteur) **, 1793-1864. Savant médecin natif de Zurich et plus tard établi à Berlin.
SCHOENBURG (la princesse Louise) **, 1803-1884. Née princesse de Schwarzenberg.
SchœNBORN (la comtesse DE), née en 1800. Ernestine, fille du comte de Kürnburg, mariée en 1822 au comte Charles de Schœnborn. Devenue veuve en 1841, la comtesse Schœnborn fut nommée grande-maîtresse de cour de l'archiduchesse Sophie d'Autriche.
SCHWANTHALTER (Louis-Michel), 1802-1848. Célèbre sculpteur allemand. Bavarois de naissance. Il laissa de nombreux ouvrages, ornant surtout la ville de Munich.
SCHWARZENBERG (le prince Félix) ***, 1800-1852. Diplomate autrichien et premier ministre après 1848.
SCHWARZENBERG (le cardinal-prince Frédéric DE), ***, 1807-1885. Prince-archevêque de Prague depuis 1849.
SCHWARZENBERG (le prince Charles-Philippe DE), 1771-1819. Feld-maréchal autrichien. Envoyé comme ambassadeur à Saint-Pétersbourg, puis à Paris, il y négocia le mariage de Napoléon Ier avec l'archiduchesse Marie-Louise en 1809. Dans un bal que le prince Schwarzenberg donnait en 1810, à l'occasion de cet événement, un incendie terrible éclata où il périt une foule de personnes, entre autres sa propre belle-sœur. Le prince Schwarzenberg commanda les troupes autrichiennes auxiliaires de celles de la France, pendant la campagne de Russie, puis il devint général en chef des troupes coalisées après la défection de l'Autriche.
SCHWARZENBERG (le prince Adolphe DE), 1799-1888. Landgrave princier de Kleggau, épousa en 1838 la princesse Éléonore de Lichtenstein.
SCHWERIN (le comte Maximilien) ***, 1804-1872. Homme d'État prussien, plusieurs fois ministre.
SCLOPIS (le comte), 1798-1859. Paul-Frédéric Sclopis di Salerano, natif de Turin, était un jurisconsulte du plus haut mérite. Membre de la commission nommée par le roi Charles-Albert, pour élaborer un nouveau code civil dans le royaume de Piémont, Sclopis devint président de la commission pour la loi de la presse, puis ministre de la Justice en 1848 dans le cabinet Balbo. Après la démission de ce ministère, le comte Sclopis fut créé sénateur et devint président de ce Sénat. Président de l'Académie des sciences à Turin, il collabora à l'Antologia fondée à Florence: catholique fervent, Sclopis combattit la suppression des ordres religieux. En 1868, le roi lui accorda le collier de l'ordre de l'Annunziata. En 1872, dans la question de l'Alabama qui faillit faire éclater la guerre entre l'Amérique et l'Angleterre, le comte Sclopis fut nommé arbitre entre les deux nations.
SCLOPIS (la comtesse), née Avogadro, d'une très bonne famille de Novare.
SEEBACH (la comtesse DE), 1820-1888. Marie, fille du comte de Nesselrode, chancelier de Russie, épousa, en 1839, le comte Albin-Léon de Seebach, chambellan du roi de Saxe, ministre plénipotentiaire durant de longues années, à Paris, où il mourut en 1894.
SEIGNELAY (Jean-Baptiste Colbert, marquis DE), 1651-1691. Fils aîné du grand Colbert, auquel il succéda comme secrétaire d'État au département de la marine. Le marquis de Seignelay prit part à quelques-uns des faits d'armes de cette marine qu'il avait très puissamment organisée.
SERRANO (la maréchale), duchesse de la Torre, habitait Paris. Elle était célèbre par sa beauté et une vie un peu aventureuse.
SÉVIGNÉ (la marquise DE), 1636-1696. Marie de Rabutin-Chantal, une des femmes les plus distinguées du dix-septième siècle.
SEYMOUR (sir George Hamilton), 1797-1880. Diplomate anglais et petit-fils du premier marquis d'Hertford. Après avoir passé par plusieurs postes diplomatiques en Europe, sir Hamilton Seymour fut transféré en 1851 de Lisbonne à Saint-Pétersbourg où il eut avec l'empereur Nicolas Ier ces fameux entretiens secrets, communiqués à lord John Russell, et ensuite au Parlement, dans lesquels le Czar offrait à l'Angleterre de partager avec elle les dépouilles de l'empire turc. En 1855 sir Hamilton Seymour fut envoyé comme ambassadeur à Vienne et nommé membre du Conseil privé. En 1858 il prit sa retraite.
SEYMOUR (Lady Gertrude), fille du duc Dacre, mariée en 1831 à sir George Hamilton Seymour, diplomate anglais.
SHELLEY (Lady Suzanne), fille de Stephen-Martin, avait épousé en 1843 sir Spencer-Shelley.
SHREWSBURY (lord Bertram-Arthur), 17e lord. Shrewsbury mourut sans enfants et laissa la partie disponible de sa fortune au second fils du duc de Norfolk.
SINGLIN (Antoine), 1600-1664. Ascète de la Société de Port-Royal et directeur de la maison de Paris. Lié d'amitié avec Saint-Cyran et Gondi, Singlin tenait rang parmi les prédicateurs de cette époque. Ses sermons attiraient la foule et il avait des pénitents des classes les plus élevées. Antoine Singlin fut interdit par l'archevêque de Paris en sa qualité de Janséniste. Il quitta Paris en 1661 et se retira dans une terre appartenant à la duchesse de Longueville.
SOPHIE D'AUTRICHE (l'archiduchesse) **, 1805-1872. Fille du roi Max de Bavière, épousa en 1824 l'archiduc François.
SOPHIE-CHARLOTTE (la Reine), 1668-1705. Fille d'Ernest-Auguste, électeur de Hanovre, épouse de Frédéric Ier, Roi de Prusse, dont elle fut la seconde femme.
SOUVAROFF (Alexis Vialiéwitch, comte DE), 1729-1800. Général dans l'armée russe, Souvaroff fit toutes les guerres contre la Turquie, soumit les Tartares-Nogaïs de la Crimée et battit l'armée polonaise, en 1794, commandée par Kosciusko. Avant de prendre possession de Varsovie, Souvaroff fit un carnage effroyable des habitants du faubourg de Praga. En 1799, Souvaroff fut envoyé, comme généralissime, en Italie où il obtint d'abord des succès contre les Français; mais Masséna sut ensuite le refouler en Suisse. Souvaroff revint alors en Russie, y mourut peu après, mécontent et en disgrâce.
SPONNECK (Guillaume-Charles, comte DE), 1815-1888. Homme d'État et économiste danois. En 1850 il était ministre des Finances en Danemark, et ce fut le comte Sponneck qui accompagna le Roi Georges en Grèce.
STAEL (Mme DE) *, 1766-1817. Née Necker, célèbre par ses talents et son exil.
STANLEY (Lord Edward-Henry-Smith), 1826-1893. Fils aîné de lord Derby (Edward-Geoffrey Stanley, mort en 1869). Envoyé à vingt-deux ans à la Chambre des Communes, lord Stanley y siégea avec les tories dont son père était le chef. En 1869, à la mort de son père, il prit le titre de lord Derby et suivit la politique de M. Disraëli.
STOLBERG-WERNIGERODE (le comte Henri DE) ***, 1772-1854. Ministre d'État en Prusse.
STRATFORD DE REDCLIFFE (lord Canning, vicomte DE), 1786-1880. Diplomate anglais, cousin du célèbre Canning. Après avoir occupé plusieurs postes, lord Stratford devint ambassadeur auprès du Sultan; il y travailla à réconcilier la Russie avec la Turquie et se retira ensuite à Navarin. Redevenu ambassadeur à Constantinople, de 1841 à 1858, il appuya la Porte qui refusait de livrer les réfugiés hongrois et prit une part prépondérante aux négociations qui amenèrent l'alliance franco-anglaise et la guerre de Crimée. En 1852, lord Stratford fut élevé à la pairie en Angleterre.
STRAUSS (Victor), 1809-1899. D'abord théologien, Strauss devint, depuis 1850, ministre de la principauté de Schaumburg-Lippe à la Diète de Francfort. Partisan de la politique autrichienne, Strauss était détesté de Bismarck et de la cour de Berlin.
STRIKLAND (Miss Agnès), 1806-1874. Femme de lettres, auteur de plusieurs ouvrages historiques, entre autres de la biographie des reines d'Angleterre et d'Écosse.
SUE (Eugène), 1804-1857. Célèbre romancier français, auteur des Mystères de Paris et du Juif Errant.
SUÈDE (la princesse Amélie DE) ***, 1805-1853, sœur du prince Gustave de Wasa, père de la Reine Carola de Saxe.
SUÈDE (le Roi Oscar Ier DE), 1799-1859, succède à son père le Roi Charles XIV en 1844. En 1829, ce prince avait épousé la princesse Joséphine de Leuchtenberg, fille du prince Eugène de Beauharnais.
SUÈDE (le prince Oscar DE), duc d'Ostrogothie, 1829-1907. En 1872 ce prince monta sur le trône de Suède. En 1857, il avait épousé la princesse Sophie de Nassau.
T
TALBOT (lord Edmond Bernard), né en 1855, second fils du quatorzième duc de Norfolk, adopta, avec l'autorisation de la Reine en 1876, les noms et les armes de Talbot. Il était officier dans l'armée anglaise et avait épousé, en 1879, lady Mary, fille de lord Montagu-Bertie des earls of Abingdon.
TALLEYRAND (le prince DE) *, 1754-1838. Charles-Maurice, prince de Bénévent.
TALLEYRAND (le baron, puis comte Charles DE) ***, 1821-1896. Diplomate français.
TALLEYRAND (la comtesse Louis DE), 1819-1855. Stéphanie de Pommereu, mariée en 1839 au comte Louis de Talleyrand.
Tański (Joseph), 1805-1888. Patriote et publiciste polonais. Après avoir pris une part active à la révolution de 1830, Joseph Tański se réfugia en France où il fut incorporé, comme officier, dans la Légion étrangère et devint capitaine en combattant contre Abd-el-Kader, et en Espagne contre les carlistes. Joseph Tański entra alors dans la presse et devint collaborateur du journal des Débats. Pendant la guerre de Crimée, à laquelle il prit part, Joseph Tański organisa une direction d'informations militaires qui rendit les plus précieux services à l'armée des alliés. A la fin de 1870, il fonda l'Avenir militaire, dans lequel Tański s'occupa de la réforme et de la réorganisation de l'armée française. Il a laissé plusieurs ouvrages et s'était fait une place très honorable, comme publiciste.
THEIMER (Augustin), 1804-1874. Théologien allemand, prêtre de l'Oratoire à Rome, il devint Conservateur des archives secrètes du Saint-Siège. Le père Theimer écrivit une Histoire du Pontificat du pape Clément XIV, qui avait aboli les Jésuites. Il se vit alors accusé par les Pères de cet ordre de procurer aux évêques de l'opposition, pendant le Concile du Vatican (1869-1870), les documents nécessaires pour combattre le dogme de l'infaillibilité du Pape; il se retira alors de sa charge d'archiviste en 1870.
THIERS (Adolphe) *, 1797-1877. Homme d'État et historien français, membre de l'Académie française.
THIERS (Mme), 1815-1880, née Mlle Élise Dosne.
THOUVENEL (Édouard-Antoine), 1818-1866. Homme d'État français et diplomate. Ministre à Athènes en 1850, il vit arriver au Pirée une escadre anglaise qui venait appuyer les réclamations du juif Pacifico et ce fut alors M. Thouvenel qui organisa la défense de la cour d'Athènes. Après avoir été ambassadeur à Constantinople de 1855 à 1860, Thouvenel fut nommé ministre des Affaires étrangères, et c'est sous son administration qu'eurent lieu l'annexion du comté de Nice, celle de la Savoie, la reconnaissance du royaume d'Italie, l'expédition de Syrie et la conclusion de plusieurs traités de commerce.
THUN (le comte Frédéric DE), 1810-1881. Diplomate autrichien. Le comte Thun fut ministre à Berlin, puis ambassadeur à Saint-Pétersbourg. Il avait épousé la comtesse Léopoldine de Lamberg.
TOCQUEVILLE (le comte Alexis-Clérel DE) **, 1805-1859. Député français et historien distingué, membre de l'Académie française.
TORENO (la comtesse DE), 1810-1858. Dona Isabel-Gayaso, fille du marquis Camarasa, dame de S. M. la Reine Isabelle d'Espagne, épousa le comte de Toreno. Celui-ci était de très grande famille et homme d'État considérable en Espagne, où il fut président du Conseil en 1835. Il était à la fois écrivain très considéré et grand orateur.
TOSCANE (le grand-duc DE) **, 1797-1870. Léopold II, archiduc d'Autriche, succéda à son père en 1824.
TOSCANE (la grande-duchesse mère DE), 1814-1898. Marie-Antoinette, fille du roi des Deux-Siciles, François Ier, épousa en 1833 Léopold II, grand-duc de Toscane, qui abdiqua en 1859 en faveur de son fils Ferdinand.
TOSCANE (le prince héréditaire DE), 1837-1908. Ferdinand IV, fils du grand-duc Léopold II, qui abdiqua en faveur de ce prince en 1859. Il épousa, en premières noces, une princesse de Saxe et, en deuxièmes noces, une princesse de Parme.
TROCHU (le général), 1815-1895. Louis-Jules Trochu fut toujours voué à la carrière militaire. Envoyé en Algérie en 1840, comme lieutenant d'état-major, Trochu y fit plusieurs campagnes comme aide de camp de Lamoricière, puis, comme attaché au maréchal Bugeaud. Membre de l'état-major de Saint-Arnaud, il fit ainsi la guerre de Crimée. Nommé en 1870 gouverneur de Paris, il dut y subir tout le siège, et se retira, après la chute de la capitale, dans la ville de Tours, où il vécut ignoré et éloigné du monde le reste de sa vie.
TYLER (Mrs Julie), 1821. Julie Gardiner, fille aînée de David Gardiner (qui périt par suite d'une explosion à bord du vaisseau Princeton), épousa en 1844, à New-York, le président Tyler un an avant la fin de son gouvernement.
U
USEDOM (le comte D') ***, 1805-1884. Diplomate prussien.
V
VAILLANT (le maréchal), 1790-1872. Comme jeune officier, Vaillant avait déjà combattu à Waterloo en 1815. En 1830, il fut blessé à la prise d'Alger, devint colonel en 1832 pendant le siège d'Anvers et enfin lieutenant général en 1845. En 1849, Vaillant fut chargé de diriger le siège de Rome; il fut créé maréchal de France en 1851, sénateur et membre de l'Académie des sciences en 1853. Vaillant fut ministre de la guerre de 1854 à 1859 et remplit les fonctions de major général pendant la campagne d'Italie. De 1860 à 1870 le maréchal Vaillant fut ministre de la maison de l'Empereur Napoléon III.
VALENÇAY (le duc DE) *, 1811-1898. Louis de Talleyrand-Périgord, duc de Talleyrand et de Sagan, fils aîné de la duchesse de Dino.
VAN DER MEULEN (Antoine-François), 1624-1690. Peintre de batailles, né à Bruxelles. Colbert l'appela en France, et Lebrun lui fit épouser sa nièce.
VARENNES (Le baron Burignot DE), 1795-1873. Ministre de France en Mecklembourg, lors du mariage de la princesse Hélène avec le duc d'Orléans, M. de Varennes passa ensuite en Portugal, où il resta jusqu'en 1848, puis remplaça à Berlin, en 1852, M. de Persigny comme ministre de France. En 1855, M. de Varennes entra au Sénat.
VEUILLOT (Louis), 1813-1883. Littérateur et journaliste français, fils d'un pauvre tonnelier, rédacteur en chef du journal l'Univers. Au nom de l'ultramontanisme, Louis Veuillot y attaqua avec une violence inouïe le parti des catholiques qui n'approuvait pas ses tendances, et ne se rangeait pas à l'avis de l'Univers.
VICENCE (la duchesse DE), 1785-1876. Adrienne Carbonnel de Canisy, épousa en 1814 le comte Armand de Caulaincourt, duc de Vicence.
VICTORIA Ire (la reine) *, 1819-1901, monta sur le trône d'Angleterre en juin 1837.
VIEUXTEMPS (Henri), 1820-1881. Célèbre violoniste, né à Bruxelles. Artiste de premier ordre et du talent le plus brillant.
VILLAMARINA (le marquis Salvator DE), 1813-1877. Ministre de Sardaigne à Paris depuis 1853 et second plénipotentiaire du Piémont, au Congrès de Paris, en 1856, où Cavour occupait le premier rang.
VILLEMAIN (Abel-François) *, 1790-1870. Écrivain français, membre de l'Académie française.
VINCKE (le baron Frédéric-Georges-Ernest DE), 1811-1875. Homme politique prussien. L'activité que M. de Vincke déploya aux premières Diètes prussiennes attira l'attention générale. Vincke défendit, avec une violence extrême, les opinions constitutionnelles et prit une part vive aux luttes révolutionnaires: député à la seconde Chambre prussienne en 1849, il y combattit toujours la politique du ministère.
VISCONTI (Louis-Joachim) ***, 1791-1863. Architecte d'origine italienne mais naturalisé Français.
VOGÜÉ (la comtesse DE), née Mlle de Damas, fille du duc Charles de Damas et de Mlle de Langeron. Elle épousa en premières noces le comte de Vogüé dont elle eut un fils, et en deuxièmes noces le comte de Chastellux dont elle eut deux filles. Mme de Vogüé, comme Mme de Damas, sa mère, était remplie d'esprit; elles avaient toutes les deux un salon très fréquenté à Paris.
W
WAGRAM (Berthier, prince DE), 1810-1887. Fils du maréchal Berthier, le prince de Wagram succéda à son père en 1815 dans sa dignité de pair de France. N'ayant que cinq ans à cette époque, il ne put siéger qu'en 1836. Le gouvernement de Louis-Philippe le fit, en 1846, chevalier de la Légion d'honneur et, en 1852, le prince de Wagram entra au Sénat constitué par Napoléon III.
WAGRAM (Mlle DE), 1832-1884. Maley-Berthier, fille du prince de Wagram, épousa le prince Jérôme Murat en 1854, dont elle fut la première femme.
WALEWSKI (le comte) **, 1810-1868. Homme politique français.
WALEWSKA (la comtesse), née à Florence en 1823. Mlle Anna-Alexandra de Ricci épousa, en 1846, le comte Walewski, qui était alors veuf de lady Caroline Montagu, fille de lord Sandwich. Après la mort du comte Walewski, en 1868, sa veuve se remaria avec M. Alexandro.
WALDERSÉE (le comte Frédéric-Gustave DE), 1795-1866, lieutenant-général dans l'armée prussienne. Il fut pendant quelque temps ministre de la guerre.
WALLMODEN-GIMBORN (le comte Louis DE) ***, 1769-1862. Feld-maréchal autrichien qui commanda le corps d'armée dans l'Italie supérieure durant de longues années.
WALSCH (M. Olivier), chambellan de l'empereur Napoléon III. Son frère avait épousé la veuve du marquis d'Aramon.
WASA (le prince Gustave DE) ***, 1790-1877, épousa en 1830 la princesse Louise de Bade, fille aînée de la grande-duchesse Stéphanie de Bade.
WASA (la princesse) **, 1811-1854. Louise, fille du grand-duc Charles de Bade et de la grande duchesse Stéphanie.
WEDEL (le général DE), 1785-1861. Général prussien, gouverneur du Luxembourg, chevalier de l'ordre de l'Aigle noir, aide de camp général du Roi Frédéric-Guillaume IV.
WELLESLEY (la marquise DE), morte en 1853. Marianne, fille d'un Américain de Philadelphie, mariée en premières noces à Robert Paterson, fils d'Élisabeth Paterson et de Joseph Bonaparte, roi de Westphalie. Devenue veuve, elle épousa, en 1825, Richard, marquis de Wellesley, qui fut gouverneur des Indes, et dont elle devint la seconde femme.
WELLINGTON (le duc DE) *, 1769-1852. Général anglais, vainqueur à la bataille de Waterloo en 1815.
WESTMORLAND (lord), 1811-1859. Lord John Burghersh *, devint comte de Westmorland après la mort de son père.
WESTMORLAND (Lady) ***, 1793-1879. Anne, fille du baron Maryborough, frère du duc de Wellington.
WESTPHALEN (M. DE), 1799-1876. Fut ministre de l'Intérieur en Prusse de 1850 à 1858, et devint en 1854 membre de la Chambre des seigneurs.
WINDISCH-GRAETZ (le prince Alfred), 1787-1862, général autrichien; après avoir réprimé le soulèvement de Vienne, en 1848, il fut fait feld-maréchal.
WINDISCH-GRAETZ (la princesse Mathilde DE), née en 1835. Fille du maréchal Windisch-Graetz; elle épousa en 1857 son cousin le prince Charles Windisch-Graetz, qui fut tué en 1859 à la bataille de Solferino en Italie.
WINTER (M. DE). Fut ministre de l'Intérieur en Prusse, de 1859 à 1860, et, après le duel Manteuffel, nommé président de la police à Berlin.
WINTERHALTER (François-Xavier), 1806-1873, peintre et portraitiste allemand, établi à Paris. Sous le règne de Louis-Philippe il fit plusieurs portraits de la famille royale; mais il fut surtout en vogue sous le règne de Napoléon III, ayant fait plusieurs beaux portraits de l'Impératrice Eugénie.
WITTGENSTEIN (la princesse Léonille DE), née en 1816, fille du prince Ivan Bariatinsky et de la comtesse Wilhelmine Keller; elle épousa en 1834 le prince Louis de Sayn-Wittgenstein, dont elle devint veuve en 1866.
WRANGEL (le maréchal, comte DE), 1784-1877. Commandant des troupes allemandes en Holstein pendant l'année 1848. Wrangel sut la même année contenir la populace fort menaçante de Berlin sans verser de sang. En 1863 il commanda le corps d'armée prussien contre le Danemark.
WURTEMBERG (le Roi Guillaume Ier DE) *, 1781-1864, monté sur le trône en 1816.
WURTEMBERG (le prince Auguste) **, 1813-1885. Officier prussien. Il prit une grande part aux guerres de 1866 et de 1870, comme commandant du corps de la garde de Prusse.
WURTEMBERG (le prince royal DE) ***, 1823-1891. Charles, fils du Roi Guillaume Ier, auquel il succéda, en 1864, sur le trône de Wurtemberg.
WURTEMBERG (la princesse royale DE). 1822-1892. Olga, fille de l'empereur Nicolas de Russie. Cette princesse, d'une beauté très remarquable, épousa, en 1846, Charles, prince royal de Wurtemberg, qui monta sur le trône en 1864. Ils n'eurent jamais d'enfant.
Z
ZAMOYSKI (le général), 1803-1868. Le comte Ladislas Zamoyski, général de division au service anglais, avait servi dans l'armée polonaise en 1830.
ZEDLITZ (le baron Joseph-Chrétien DE) ***. 1790-1861. Officier dans l'armée autrichienne; poète fort apprécié.
ZEDLITZ (M. DE), né en 1813, préfet de police à Berlin de 1856 à 1861.
ZICHY DE VASONYKEÖ (le comte Eugène DE) ***, 1809-1848. Il fut accusé d'espionage par les Hongrois insurgés qui le mirent à mort.
ZICHY DE VASONYKEÖ (le comte Joseph DE), 1814-1897. Epousa, en 1853, la princesse Mélanie de Metternich, fille du chancelier d'Autriche.