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Partant pour la Syrie

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IV
Le vénérable Janus de Bkerké
ou
les Illusions perdues

En ce début d’après-midi dominical de décembre, ensoleillé comme un matin de printemps, M. Henry de Jouvenel quitte la Résidence des Pins pour aller essayer de réconcilier la France avec Sa Béatitude Mgr Hoyek, patriarche des Maronites.

Car notre pays et le vénérable successeur de saint Maron, pasteur d’un troupeau comptant quelque trois cent mille brebis paissant les pentes libanaises, sont brouillés.

Sa Béatitude et le général Sarrail « ont eu des mots ». Puis leur querelle s’est envenimée. Envenimée au point qu’il a fallu séparer ces deux vieillards également intransigeants dont le premier, à qui Weygand déclarait : « Je considère que mon entrée en fonctions date du jour où Votre Béatitude me donna sa bénédiction », estime que le mandat doit s’appuyer sur la communauté maronite et dont le second jouit de la réputation bien établie, non usurpée, de n’admettre aucune contradiction.

Comme on ne pouvait tout de même pas embarquer le prélat, on débarqua le militaire, habitué du reste à ces rappels un peu brusques.

Qui a commencé à irriter, à provoquer l’autre ? Qui a porté le premier coup ? Il est malaisé de le déterminer. Au demeurant, cela ne présente qu’un intérêt, un très faible intérêt rétrospectif.

Le certain est qu’il importe d’arranger les choses. Le nouveau Représentant de la République va s’y employer de son mieux, c’est-à-dire le mieux du monde. Et ce sera, pour lui, l’occasion d’un voyage triomphal à travers la montagne.

En voici d’ailleurs une relation fort fidèle que publia dans le Matin, mon confrère et ami Henry de Korab. J’avoue ne point la citer sans quelque malice — on verra pourquoi tout à l’heure.

Elle débute, cette relation, par l’énoncé d’une de ces vérités qui paraissent incontestables non seulement aux fonctionnaires du Quai d’Orsay, mais encore à la majorité des Français, parfaitement persuadés, les uns et les autres, que tout ce qui est chrétien en Orient nous est ami.

Le Christianisme au Liban, n’est pas, proprement parler, une religion. Il tient lieu de nationalité, voire de parti politique. Il est synonyme de francophilie.

C’est grâce à lui que les gens de ce pays parlent français comme vous et moi et qu’ils ont réclamé le mandat de la France, laquelle, depuis des siècles, est glorifiée ici comme la grande et généreuse protectrice.

Voilà pourquoi, dimanche dernier, poursuit Henry de Korab, on a pu voir au fond d’une immense salle bourrée d’une foule compacte, sur une sorte d’estrade couverte de tapis d’Orient, M. Henry de Jouvenel, sanglé dans sa redingote, la poitrine barrée par l’écharpe tricolore, assis devant un prie-Dieu à côté d’un fauteuil, d’un trône presque, où s’étalait la robe écarlate, et la barbe blanche du patriarche maronite Hoyek, magnifique vieillard de quatre-vingt-trois ans.

Devant des milliers de spectateurs respectueux qui avaient envahi la salle, les couloirs, l’escalier, le jardin, le nouveau Haut-Commissaire de France rendait, le premier, visite au Saint Père de l’endroit. S’il avait agi autrement, tous ces gens, qui étaient venus de loin pour assister à cette scène, n’auraient pas compris.

Pour les Libanais qui sont organiquement chrétiens comme d’autres sont Anglais ou nègres, cette visite n’avait qu’une seule signification, se résumant en cette phrase que j’ai entendue cent fois, en me frayant un chemin à travers la foule :

« La France n’abandonnera pas le Liban… »

Car voilà ce dont ces gens-là ont la terreur : l’abandon par la France du mandat, avec, pour conséquences, l’anarchie, les massacres, les pillages et enfin la main-d’œuvre étrangère.

Aussi fallait-il voir l’enthousiasme avec lequel le représentant de la France a été accueilli sur tout le parcours entre Beyrouth et Bkerké, siège du patriarche qui se trouve à dix-huit kilomètres dans la montagne.

La caravane des voitures officielles suivant une route en brusques lacets découvrait à tout moment un village, une rue, des maisons hautes, blanches, propres, ornées de balcons, d’où tombaient des roses ! Des hommes coiffés du tarbouche traditionnel, en proie à une agitation tellement sincère qu’elle cessait d’être comique, se précipitaient au-devant des voitures en brandissant d’immenses drapeaux tricolores, les obligeaient à s’arrêter, tandis que des cortèges de petites filles, de petites garçons coiffés du fez gris des boy-scouts libanais, venaient nous rechanter, une fois encore, la Marseillaise ».

J’ai participé à ce voyage. J’ai passé sous des arcs de triomphe de verdure sur lesquels étaient fixées des bandes de calicot blanc portant ces inscriptions : « Vive la France » — « Salut au Représentant de la Glorieuse Puissance mandataire ». J’ai traversé des villages où, aux fenêtres de chaque maison, claquait notre drapeau. J’ai entendu les vivats, les applaudissements des femmes, des jeunes filles, des enfants. J’ai vu des avalanches de roses effeuillées tomber des balcons. J’ai été témoin, comme Henry de Korab, de l’« agitation, tellement sincère qu’elle cessait d’être comique », d’hommes coiffés de tarbouches qui répétaient sans se lasser et avec frénésie les formules inscrites sur les arcs de triomphe.

Mes oreilles ont été frappées vingt fois, cent fois par les accents de la Marseillaise. En son palais patriarcal, j’ai vu Mgr Hoyek. Assis sur son trône, vêtu de pourpre, portant au cou la cravate de la Légion d’honneur et, penché sur son visiteur à qui on avait offert un fauteuil si bas que pour y goûter quelque confort il avait presque dû mettre genou en terre, le Saint-Père des Maronites parlait, parlait avec une étonnante vivacité. Son œil lançait l’éclair. Sa belle barbe blanche frémissait. Ses mains de cire étaient agitées d’un mouvement continuel…

Que disait-il ? Chargeait-il de sa malédiction Sarrail le grand Soudard, ou demandait-il à la France d’entreprendre sans délai une nouvelle croisade exterminatrice contre le Musulman ou le Druse ?

Un tel brouhaha régnait dans la salle où prêtres, évêques, notables, gens du peuple, boy-scouts se pressaient et une telle rumeur montait des jardins que la voix du prélat ne vint pas jusqu’à moi.

Mais l’heure des harangues sonna. Chacun des évêques, chacun des notables présents tenant en mains quelques feuillets s’approcha du trône de Sa Béatitude et prononça un discours. Alors les sentiments, les sentiments « vrais », nourris par les Maronites et leur clergé à l’égard de la France, me furent révélés. Jamais, sous aucun ciel, je n’ai entendu personne s’exprimer avec une telle émotion, une telle ferveur, un tel amour sur le compte de ma patrie. Jamais je n’ai rencontré des hommes aussi jaloux de l’exalter, de la servir et, s’il le fallait, de la défendre que les disciples de Saint Maron, le pieux anachorète d’Antioche.

Comment, après avoir écouté cette éloquence à la fois si fleurie, si énergique, si enflammée, ne pas penser que Sarrail fut un bien grand maladroit, un bien grand coupable en s’aliénant des amis aussi sincères ? Et comment ne point estimer que Sa Béatitude Mgr Hoyek ait raison lorsqu’elle affirme, avec cette ardeur juvénile qu’en dépit des ans elle a conservée : « Le mandat français doit s’appuyer sur la communauté maronite ou n’être pas. »

C’est dans ces dispositions que je rentrai à Beyrouth. J’étais tout ému, plus ému peut-être que vous, Henry de Korab, d’avoir entendu des étrangers manifester si spontanément, et avec tant de chaleur à l’égard de mon pays, l’ardeur de leur sympathie, prête à tous les sacrifices.

Je savais que Barrès nous avait précédés sur la route en lacets qui conduit à Bkerké, qu’il avait eu un long entretien avec Sa Béatitude et que j’en trouverais la trace dans l’un des deux volumes d’Une Enquête au Pays du Levant. Par fortune, je les avais apportés de France. Ils étaient sur ma table. Je les lus.

Et vraiment, je suis resté confondu ! Comment le grand écrivain patriote — et catholique — pouvait-il montrer tant de froideur, d’ironie, faire tant de réserves au sujet d’un pontife si français de cœur qu’il n’avait pas hésité, lors de la Conférence de la paix, à prendre la mer, à venir jusqu’à Paris pour demander que notre pays soit chargé d’exercer son mandat sur le sien ?

Qui pouvait l’avoir incité à écrire une phrase comme celle-ci au cours de laquelle il accuse très discrètement, mais très explicitement Mgr Hoyek et son entourage d’égoïsme, de turbulence et craint qu’ils ne nous poussent à de fâcheuses entreprises guerrières contre l’Infidèle ?

Hoyek et ses familiers surveillent avec le plus vif intérêt les dispositions de la France. Ils ne s’égarent pas en vaines curiosités : ils les apprécient par rapport au Grand Liban. Et sur ce sujet, des paroles énergiques les inquiètent presque autant qu’elles les satisfont. Ils voudraient être assurés qu’elles seront suivies d’actions également énergiques, « car, disent-ils, vous comprenez qu’elles indisposent contre nous les autres ».

… Qu’il est plaisant, ce prélat chargé d’honneurs et de soucis, nullement écrasé par cette antique tradition du Mont Liban, et qui nous expose avec une innocente véhémence ses inquiétudes, ses amitiés, ses désirs ! Il aime son peuple, dont il est le père, le pontife et le roi ; il ne passe pas une minute sans soigner, avec tout son cœur et toute sa finesse, les intérêts de son beau domaine matériel et spirituel. Comme il nous aime, mais comme il entend que son amitié lui profite ! Comme il se réjouit de nos témoignages, mais qu’il serait fâché qu’ils le compromissent ! Comme il est justement jaloux de ses prérogatives, héritées d’une longue suite de chefs !

Le lendemain, je parlai à un ami français de Beyrouth, de ma visite à Bkerké et de la surprise chagrinée que m’avait donnée la lecture de Barrès.

Cet ami est établi depuis de longues années au Liban. Il le connaît maintenant autant, sinon mieux, que sa province natale. Il y a vu et entendu tant de choses, assisté à tant d’événements, éprouvé tant de surprises, reçu tant de confidences, quelques-unes sincères et le plus grand nombre truquées, que rien ne l’étonne plus.

— En ce pays, répète-t-il volontiers, il n’y a ni vérités, ni mensonges, il n’y a que des versions.

Il souriait en m’écoutant. Il hochait la tête. Je lisais dans ses yeux qu’il éprouvait quelque pitié pour moi. Quand, un peu agacé par cette attitude, je m’arrêtais, prêt à lui demander des explications, il prononçait bonnement :

— Poursuivez !… Poursuivez.

Et quand j’eus terminé mon récit :

— Souffrez maintenant que j’éclaire votre religion.

Il atteignit un dossier, y prit une chemise qu’il ouvrit. Elle contenait un exemplaire de journal que le temps avait légèrement jauni sur les bords.

— Ceci, me dit-il, est un numéro du Journal de Beyrouth, journal ottoman quotidien, directeur propriétaire Georges Harfouche, administrateur Halim Harfouche, ainsi que nous l’apprend la manchette. Il est daté du 18 août 1915.

« Vous venez de me dire avec quel enthousiasme M. Henry de Jouvenel a été salué par le peuple maronite, avec quelle ferveur ce même peuple acclama la France et chanta la Marseillaise. Permettez que je vous lise quelques passages du récit de la visite que fit aux mêmes lieux, en pleine guerre S. E. Djemal Pacha, ministre de la Marine de S. M. Impériale le Sultan de Turquie, commandant en chef de la quatrième armée et qui assumait en même temps le pouvoir suprême sur toute cette région.

Voici :

Les Libanais n’oublieront jamais la date mémorable de cette visite qui constituera une époque dans les annales locales. Aussi ne pouvaient-ils laisser passer une occasion aussi propice pour manifester leur fidèle attachement au trône impérial et leur gratitude pour l’œuvre entreprise par S. E. le Commandant en Chef.

« La première étape du voyage fut Djounié. La ville s’était faite belle. Elle était richement pavoisée de drapeaux nationaux et ornée de guirlandes de fleurs. Une grande animation régnait sur la route principale, tandis que la route menant à la ville était envahie par une foule nombreuse, accourue des alentours et des villages les plus éloignés, pour acclamer Son Excellence sur son passage.

« Au milieu des applaudissements, Djemal Pacha traversa la ville pour se rendre au Konack où une petite collation lui a été servie. Vers la fin du repas on présenta un gâteau monté en Tour Eiffel, et Djemal Pacha en brisant la tour, de dire avec sa belle verve coutumière :

«  — Je brise la tête de l’ennemi.

« Un tonnerre d’applaudissements répondit à cette saillie spirituelle, suivie aussitôt par ces mâles paroles des assistants :

«  — Et tu la briseras, ô Pacha, avec l’aide des Libanais. Et si jamais, continuèrent les assistants heureux de trouver une occasion pour donner libre cours aux sentiments qui débordent de leurs cœurs, si jamais les ennemis, spécialement les Français, osaient un jour venir se mesurer ici avec le drapeau sacré du Croissant, nous saurions leur prouver que nous sommes tous des vaillants soldats ottomans prêts à repousser les assaillants perfides et à défendre avec notre sang le sol sacré de la patrie ottomane.

« Nous devons noter ici encore que le clergé maronite, de son côté, n’a cessé de témoigner d’une façon tout à fait enthousiaste son attachement à la cause ottomane en faisant des vœux ardents pour le triomphe de l’armée ottomane et celle de nos alliés.

« Après Djounié, S. E. visita tour à tour Batroun, Chika, Amioun. Partout notre commandant en chef fut l’objet d’une réception enthousiaste de la part de toute la population accourue de tous côtés.

« Plusieurs arcs de triomphe étaient dressés sur le parcours de Son Excellence et souvent des branches de lauriers et de fleurs tombaient sur sa tête.

« Telles sont les coutumes chez les anciens pour vénérer leurs héros et tels sont encore les us chez les Libanais, gardés pieusement par la tradition. Et, suivant ces us encore, les femmes et les enfants arrosaient, à son passage, la route d’eau de rose et de fleurs d’oranger en chantant des paroles fleuries que nous traduisons textuellement de l’arabe :

« Tu nous apportes le bonheur, que Dieu te donne la victoire ! Depuis que tu es parmi nous, l’air de la montagne est embaumé ; sois le bienvenu ».

« La foule qui suivait le cortège criait avec enthousiasme :

« Vive Sa Majesté Impériale notre auguste souverain le sultan Mehmed Rechad ! Vive l’armée ! Vive Djemal Pacha ! A bas les ennemis !

« Dans la région de Bécharri, les femmes de la contrée, massées sur tout le parcours, chantaient en cœur (nous traduisons mot à mot) :

« Sois le bienvenu, ô Djemal. Avant ton arrivée nous nous couchions sur les grabats d’épines et pour maisons nous n’avions que des champs arides et des chaumières inhabitables. Maintenant que tu nous défends et que le pays est pacifique, nous commençons à ressentir les bienfaits des plus beaux jours de la vie.

« Le soir il y eut une illumination générale et des grands feux d’artifices ; les cloches du village sonnaient à toute volée, des bandes de villageois parcouraient les rues et ovationnaient le général en Chef. »

Mon ami, interrompit sa lecture :

— Avez-vous compris pourquoi je souriais tout à l’heure de votre enthousiasme, de votre émotion et, excusez-moi de le dire, de votre naïveté ? Ne suffirait-il, dans le texte que je viens de vous lire, de remplacer le nom de Djemal Pacha par celui d’Henry de Jouvenel pour que l’article qui, voici dix ans, relatait le voyage triomphal du premier, puisse être utilisé au lendemain de la tournée du second ?

« Instruit du loyalisme du peuple maronite à l’égard de l’Empire ottoman, de la joie tumultueuse et lyrique avec laquelle il salua le Pacha, il vous reste apprendre comment Sa Béatitude Mgr Hoyek se comporta à l’égard de l’illustre visiteur.

« Écoutez :

« Le patriarche maronite dépêcha deux évêques de sa part pour saluer le Pacha et s’excuser de ne pouvoir, pour raison de santé, se rendre en personne à Bécharri, à l’effet d’inviter Son Excellence à passer par Dimane, résidence d’été du patriarcat.

« Le commandant en Chef a fait valoir que le temps lui manquait, mais devant l’instance des délégués du patriarche, Son Excellence accéda à leur désir et promit de passer par Dimane, ayant à visiter encore plusieurs autres villages. Il ajouta que son voyage avait uniquement pour but de lui permettre de se mettre en contact direct avec le peuple libanais et de s’enquérir de près de ses besoins.

« Une foule imposante était massée tout autour de Dimane et acclamait frénétiquement le vaillant chef. S. B. le Patriarche, entouré de ses évêques et de ses prêtres, reçut Son Excellence avec tous les honneurs dus, en lui prodiguant les marques du plus profond respect.

« Pendant tout le temps de la visite, S. B. le Patriarche ne cessa de protester hautement de son fervent attachement à l’Empire et fit des prières à haute voix pour le triomphe de l’armée ottomane et de ses alliés, la grande Allemagne et la non moins grande Autriche-Hongrie.

« Sa Béatitude ne manqua pas de repousser avec indignation toutes les allégations d’attache qu’on lui attribuait à tort pour la France avant l’ouverture des hostilités.

« Un prêtre de la suite du patriarche se levant alors prononça l’allocution suivante :

« Djemal, malgré la soutane que nous portons, nous sommes de bons guerriers et, si tu nous prends avec toi, tu connaîtras notre valeur devant l’ennemi. Nous marcherons au-devant de tous les soldats et nous percerons de nos balles les ennemis de notre Empire, je t’en fais le serment ici ».

Mon ami replaça avec beaucoup de soin le précieux exemplaire du Journal de Beyrouth dans la chemise d’où il l’avait tiré.

— Je vous en offrirai une copie pour vos archives, dit-il.

Et il ajouta :

— Vous voici avec une illusion eu moins. Ne soyez pas si triste !… Si vous saviez combien j’en ai perdu depuis que je réside en ce pays.

« Pour peu que vous y séjourniez quelques mois encore, vous verrez toutes celles qui se détacheront de vous.

« Alors, commençant à acquérir quelque scepticisme, peut-être, adopterez-vous cette formule que je répète à satiété et non sans complaisance, je l’avoue : « il n’y a ici ni vérités, ni mensonges, il n’y a que des versions ».

« Vous mettrez une sourdine à vos enthousiasmes et à vos indignations. Vous vous méfierez des apparences. Vous ne vous hâterez point de porter des jugements sur les choses et sur les hommes, qui tous, ou presque, ont deux visages — tel Janus, qui, d’ailleurs, était, lui aussi, fils de la Méditerranée orientale. »

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