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Relation des choses de Yucatan de Diego de Landa: Texte espagnol et traduction française en regard, comprenant les signes du calendrier et de l'alphabet hiéroglyphique de la langue maya; accompagné de documents divers histori

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  • N. Leti uinic, l’homme; le xçhup, la femme.
  • G. Ti uinic, de l’homme; ti le xçhup, de la femme.
  • D. Ti uaix, ulial lelile uinic, à ou pour l’homme.
  • Ac. Ti le uinic, l’homme.
  • V. Uinicé, o uinicé, ô homme[5].
  • Ab. Ti, y ou yetel, etc. uinic, de, dans, avec, etc., l’homme.

Les mêmes articles et les mêmes prépositions s’emploient pour le pluriel comme pour le singulier et pour les trois genres. Au singulier, le neutre prend quelquefois l’article lo au lieu de le ou leti, et quant au pluriel, il se distingue par l’adjonction de la particule ob, ainsi qu’on le verra dans les noms.

DES NOMS SUBSTANTIFS ET ADJECTIF.

Le nom, en général, a deux formes, sous lesquelles il se présente, abstraite, comme che, bois ou arbre, kaz, mauvais, uinic, homme. Pour les déterminer, on leur ajoute l’affixe el ou il; ainsi, che fait cheil, le bois de quelqu’un ou de quelque chose; kaz fait kazil, la méchanceté ou le mal; uinic devient uinicil, l’humanité et aussi le corps de l’homme. Yum, père, et , mère, paraissent faire exception à cette règle: ainsi, un fils dira: In yum, mon père; a ná, ta mère, yumbil et náil devant être pris, au contraire, dans un sens moins déterminé. C’est pourquoi on dit dans le Symbole: In u-oczic-uol ti Dios yumbil, je crois en Dieu le Père.

Quoiqu’il y ait quelquefois de la différence entre les noms de personnes et ceux des animaux ou des êtres inanimés, cette différence est fort peu sensible. La particule pronominale ah ou simplement ’h s’affixe pour exprimer le masculin, et ix ou x pour le féminin[6]. Ex.: Ɔon, qui est la racine du verbe ɔonah, chasser, fait ’hɔon ou ahɔon, le chasseur, et ’xɔon, la chasseresse. Ces préfixes se placent également devant les adjectifs lorsque ceux-ci, avec le substantif auquel ils sont joints, servent à exprimer la qualité ou l’attribut de quelque personne. Ainsi, nohoch étant l’adjectif grand et la maison, on dirait:

  • Ah ou ’hnohoch ná, celui ou le maître de la grande maison.
  • Ix ou ’xnohoch ná, celle ou la maîtresse de la grande maison.

Dans les anciennes grammaires, le préfixe xibil désigne ordinairement le mâle parmi les animaux, et çhupul la femelle[7].

Le pluriel, dans les noms, se forme par l’addition de la particule ob au singulier. Ex.: Zayab, fontaine, zayabob, des fontaines[8]. On verra plus loin de quelle manière se forme le pluriel dans les pronoms.

L’adjectif est, comme le substantif, indéclinable. Lorsqu’il qualifie le substantif, il doit toujours le précéder et c’est une corruption espagnole que de le mettre à la suite des mots qu’il qualifie, comme on le voit dans quelques ouvrages modernes[9]. Dans les ouvrages anciens, quelquefois il se présente dans sa simplicité, comme par exemple: Utz uinic, homme bon; mais le plus souvent, il se complète pour se déterminer avec les affixes al, el, il, ol, ul, qui varient quelquefois avec la voyelle radicale. Ex.: Utzul xçhupal, bonne fille. Un autre affixe déterminatif qu’on trouve dans les ouvrages anciens est la particule en. Ex.: Kuyen uincob, hommes saints.

Entre les adjectifs, il y en a qui dérivent des verbes et sont terminés en nac; pour former le pluriel, ils changent leurs deux dernières syllabes en lac: ainsi, banacnac fait banlac; kinicnac fait kinlac, etc.

Lorsque l’adjectif précède immédiatement le nom qu’il qualifie, ce dernier seul prend le signe du pluriel. Ex.: Kazil batabob, de méchants seigneurs. Le contraire est une corruption tout à fait moderne[10].

DES DEGRÉS DE COMPARAISON.

Le comparatif s’exprime de différentes manières: au moyen de l’adjectif déterminé en il, précédé de l’article possessif u, souvent changé aujourd’hui en i ou y devant les voyelles. Ex.: U lobol Pedro cexma Luiz, Pierre est plus méchant que Louis (mot à mot: sa méchanceté de Pierre et non de Louis).

Les adverbes azab, paynum, hach, etc., s’emploient dans un sens analogue. Ex.: Azab ou paynum utz (et non yutzul) Pedro cexma Juan, Pierre (est) meilleur que Jean. On dit aussi: Utz Juan paynum yokol Pedro, Jean (est) fort bon au-dessus de Pierre. Aujourd’hui que la langue a subi quelque légère altération, on dit très-bien: Pedro lay hach kaz ema Juan, littéralement: Pierre est fort bon que non Jean. On dira de la même manière: Antonio lay com zakol ema Luiz, Antoine est moins industrieux que non Louis.

Pour former le superlatif, on emploie les mots hach, tipáan, beaucoup, très, fort. Ex.: Lob, mauvais; hach lob, très-mauvais, etc.

Les prépositions tial, oklal, men, menel, par, pour, à; ti, etel, yetel, etum, avec; ti, t’, dans, sont souvent unies aux noms ou pronoms; mais, dans ce dernier cas, ils viennent après les pronoms.

DU PRONOM.

Les auteurs anciens partageaient en quatre classes distinctes les pronoms, qui tous servaient à conjuguer les verbes. Il faut observer seulement, que ceux des deux dernières classes du tableau suivant sont employés également unis aux noms, comme pronoms possessifs, mais qu’ils ne vont jamais seuls ou comme pronoms absolument.

1ʳᵉ CLASSE. 2ᵉ CLASSE. 3ᵉ CLASSE. 4ᵉ CLASSE.
Sing. Plur. Sing. Plur. Sing. Plur. Sing. Plur.
1ʳᵉ pers. ten. tu on, toon. en. on. in. ca. u. ca.
2ᵉ — tech. teex. ech. ex. a. a ex. au. a uex.
3ᵉ — lay. loob. laylo. ob. u. u ob. y. y ob.

Les pronoms de la troisième et de la quatrième catégories, qu’on s’en serve, soit dans les conjugaisons, soit comme pronoms possessifs, ont toujours le même emploi; la seule différence à observer, c’est que ceux de la troisième catégorie ne servent que lorsque le mot auquel ils se joignent, nom ou verbe, commence par une consonne, et ceux de la quatrième, lorsque le mot commence par une voyelle.

On remarquera également que la seconde et la troisième personnes du troisième et du quatrième pronoms forment leur pluriel, en ajoutant ex ou ob au singulier; unis à un verbe ou à un nom, ces signes suivent toujours le nom ou le verbe. Quand ils servent de pronoms possessifs, les pronoms radicaux a, u, devant une consonne, au, y, devant une voyelle, se séparent des signes du pluriel ex et ob, qui se mettent toujours après le nom. Si ce nom lui-même est au pluriel, ayant par conséquent la terminaison ob, le pronom possessif change ob en loob, comme celui de la première catégorie.

EXEMPLE.

in çhac, mon lit. in çhacob, mes lits. u al, ma fille.
a çhac, ton lit. a çhacob, tes lits. au al, ta fille.
u çhac, son lit. u çhacob, ses lits. y’al, sa fille.
ca çhac, notre lit. ca çhacob, nos lits. ca al (c’al), notre fille.
a çhac-ex, votre lit. a çhacob-ex, vos lits. au al-ex, votre fille.
u çhac-ob, leur lit. u çhacob-loob, leurs lits. y’al-ob, leur fille.

Dans les grammaires modernes de la langue maya, on trouve pour pronoms de la première personne, au pluriel, c’toon, c’toneex, nous; de la seconde, téex, teexé, vous, pour le masculin; xtoon, xtoneex, nous; xteex, vous, au féminin. Au lieu de la troisième personne du singulier lay, on trouve plus fréquemment leti, letile, il, xleti, elle; letioob, ils, xletioob, elles.

est un pronom de la troisième personne pour tous les genres et tous les nombres dans les verbes réfléchis. Le pronom réfléchi se forme en ajoutant ba aux pronoms de la troisième catégorie: inba, moi-même; aba, toi-même; uba, lui-même; caba, nous-mêmes, etc. Ce pronom s’ajoute dans la conjugaison de tous les verbes réfléchis. Ex.: Cimzah, tuer; cimzahba, se tuer.[11]

Ajoutons ici, en passant, que les pronoms possessifs de la troisième et de la quatrième catégories s’unissent aux prépositions, citées plus haut, de la manière suivante: In-tial, par ou pour moi; a-tial, par ou pour toi; u-tial, par ou pour lui; u-oklal, sur moi; au-oklal, sur toi, etc.

Dans les grammaires modernes, on trouve aussi: In-tilil, pour mon ou le mien; a-tial, pour ton ou le tien; u-tilil, son ou le sien; in-tiil, le mien. Tous ces pronoms possessifs suivent la variation des genres et des nombres comme les précédents, à très-peu de différence près.

En fait de pronoms relatifs, nous trouvons ca, mac, maax, qui, quoi, lequel, ce qui, etc., maxaob au pluriel; maxtiil, dont, de qui; xmaac, maaclo, de qui; xmaxtiil, desquelles, au féminin, etc.

Entre les pronoms interrogatifs et d’admiration: Baax? maax? maac? qui? quoi? Ex.: Maax bin ú tucule? Qui le penserait?—Bic numia! Quel ennui!—Pronoms disjonctifs: Bic ú chaic hunppel ɔon, chacun prend une arme.—Ca hancech ema hancech, que vous mangiez ou non.

Pronoms indéfinis: Uamac, quelqu’un; mixmac, personne; uamax, qui que ce soit; cexmac, quoi que ce soit; cexma-calmac, quelque sorte; mixbaal, rien; yaab, beaucoup; ɔeɔec, peu; heɔani, un tel, certain, etc.

DU VERBE.

Les grammairiens primitifs de la langue maya admettent quatre conjugaisons; mais il est aisé de reconnaître qu’il n’y a de différence réelle qu’entre les verbes intransitifs ou neutres et les verbes transitifs ou actifs. Les variations qu’on y observe, d’ailleurs, se rapportent soit aux différents pronoms qui les suivent ou les précèdent, soit aux particules qui distinguent les différents temps. L’insuffisance des documents que nous avons entre les mains ne nous permet malheureusement pas de juger exactement des conditions de cette langue; nous n’y découvrons pas, jusqu’à présent, cette richesse et cette élégance de formes que nous avons trouvées dans les verbes de la langue quichée, bien qu’il s’y trouve des analogies très-frappantes avec celle-ci et que nous signalerons à l’occasion.

Gallatin, interprétant la grammaire de Beltran, comprend dans la première conjugaison maya tous les verbes neutres ou intransitifs; les trois autres, selon lui, ne sont que des subdivisions du verbe actif ou transitif. Ces trois dernières conjugaisons ont précisément, dans tous leurs temps et modes, les mêmes pronoms; il n’y a d’autre différence entre eux que les particules, qui distinguent les temps simples: ces temps sont le présent, le prétérit et le futur simple de l’indicatif, l’impératif et le présent de l’infinitif.

Dans la première, le prétérit défini termine en i et le futur simple en nac; le présent et l’infinitif, à peu d’exceptions près, finissent en al, el, il, ol, ul, ajouté à la racine du verbe, particularité qui s’applique également aux verbes actifs, quand ils deviennent absolus ou intransitifs, c’est-à-dire quand l’action ne passe pas du sujet à un objet quelconque. C’est pourquoi Beltran dit que tous les verbes des trois dernières conjugaisons peuvent, au besoin, être conjugués comme s’ils appartenaient à la première.

Ainsi uen, racine du verbe neutre dormir, fait uenel; kam, racine du verbe actif kamah, recevoir, fait kamal, etc. Mais ce que ni les auteurs qui ont traité de cette langue, ni Gallatin, ne se sont expliqué, c’est que les terminaisons en l indiquent tout simplement un participe présent, absolument semblable à celui qui existe dans le quiché et dans plusieurs autres langues de l’Amérique centrale[12]. Ce qui rend cette remarque plus sensible ici, c’est que le verbe nacal, se lever, cité comme exemple dans Beltran, est, ainsi que tous les autres verbes neutres, suivi de la particule cah, qui n’est autre qu’un verbe substantif être inusité[13]. Ex.: Uenel in cah représente exactement ces mots: Dormant je suis. Dans la grammaire moderne de Ruz, il y a: Ten in binel, je vais; mot-à-mot: actuellement, moi allant. Cette observation s’applique à tous les verbes actifs dans leur mode absolu ou intransitif. Je pourrais dire ainsi du verbe hantaal, manger. Ex.: Ten hantic in uail, je mange mon pain. Mais si je veux exprimer d’une manière absolue que je mange, sans dire quoi, je dis: Hanal in cah, mangeant je suis.

La seconde conjugaison comprendrait tous les verbes transitifs de plus d’une syllabe, dont l’infinitif et le présent sont terminés en z et le prétérit en ah, comme cambez, cambezah. Dans la troisième seraient renfermés tous les verbes transitifs monosyllabiques formant leur prétérit en ajoutant ah, comme kaam, recevoir, kamah, et le futur en e ou en ab, indistinctement, kamé ou kamab. Enfin, dans la quatrième, tous ceux de plus d’une syllabe qui ne terminent pas en z. Norman[14] ajoute ici, d’après Beltran, que ces verbes forment leur prétérit en tah, sans rien y changer, lorsque l’infinitif est en tah et que le futur se forme par l’addition de . Ex.: Tzolthan, interpréter, fait au prétérit tzolthantah et au futur tzolthanté.

Dans la grammaire moderne de Ruz, en dehors des verbes auxiliaires laytál, être, et yantál, avoir, on trouve le verbe divisé en trois conjugaisons: la première, dont l’infinitif termine en al, comme yacuntáal, aimer; la seconde en el, comme binel, aller, et la troisième en ic, comme zahtic, craindre[15]. Mais ces trois divisions sont également illusoires et sans objet. Autant qu’il nous est possible d’en juger, le verbe actif ne saurait avoir d’autre division régulière que celle que nous venons d’exposer d’après Beltran et que nous allons reproduire dans les tableaux ci-joints, suivis des verbes yantál, avoir, et de laytál, être, d’après la grammaire de Ruz.

TABLE PREMIÈRE.

Exemple des temps simples de la première et de la deuxième conjugaison.

INFINITIF.
Première conjugaison. Deuxième conjugaison.
Sing. 1ʳᵉ pers. nacal in cah. ten cambezic.
2ᵉ — nacal a cah. tech cambezic.
3ᵉ — nacal u cah. lay cambezic.
Plur. 1ʳᵉ — nacal ca cah. toon cambezic.
2ᵉ — nacal a cah-ex. teex cambezic.
3ᵉ — nacal u cah-ob. loob cambezic.
PRÉTÉRIT DÉFINI.
Sing. 1ʳᵉ pers. nac-en. in cambezah.
2ᵉ — nac-ech. a cambezah.
3ᵉ — nac-i. u cambezah.
Plur. 1ʳᵉ — nac-on. ca cambezah.
2ᵉ — nac-ex. a cambezah-ex.
3ᵉ — nac-ob. u cambezah-ob[16].
FUTUR SIMPLE.
Sing. 1ʳᵉ pers. bin nacac-en. bin in cambez.
2ᵉ — bin nacac-ech. bin a cambez.
3ᵉ — bin nacac. bin u cambez.
Plur. 1ʳᵉ — bin nacac-on. bin ca cambez.
2ᵉ — bin nacac-ex. bin a cambez-ex.
3ᵉ — bin nacac-ob. bin u cambez-ob.
IMPÉRATIF.
Sing. 2ᵉ pers. nacen. cambez.
3ᵉ — nacac. u cambez.
Plur. 2ᵉ — nacen-ex. cambez-ex.
3ᵉ — nacac. u cambez-ob.

La troisième conjugaison, dans Beltran, ne diffère de la seconde que par l’addition de la lettre e à la racine du verbe, au futur simple, et dans les temps qui en sont dérivés. Dans la quatrième conjugaison, les particules tic, tah et te se substituent au présent, au prétérit et au futur simple, aux finales ic, ah, e, de la troisième.

Dans l’ensemble des quatre conjugaisons, les temps simples, pas plus que les temps composés, ne varient autrement dans chaque temps en particulier que par les personnes et les signes du pluriel dans les pronoms; la seule exception est que, dans la troisième personne singulière du prétérit de la première conjugaison, dans le plus-que-parfait et le futur composé, le pronom est omis, et qu’un i est ajouté comme finale au verbe, comme nac, naci[17].

La seconde et la troisième personnes plurielles de la troisième classe des pronoms sont aex, uob: observons que chaque fois que ces pronoms se présentent dans les conjugaisons, les signes du pluriel ex, ob se détachent des pronoms a, u, qui restent devant le verbe, et ex et ob se placent à la fin des mots. Le trait d’union que nous y avons mis dans le tableau ci-dessus, n’est là que pour distinguer les pronoms et les particules des temps du corps et des inflexions du verbe.

TABLE DEUXIÈME (D’APRÈS BELTRAN).

Le tableau suivant indique, d’après Beltran, la première personne de chaque temps simple ou composé de l’indicatif et du subjonctif; la troisième du prétérit défini, la seconde et la troisième de l’impératif.

Première conjugaison. Deuxième conjugaison.
Indicatif présent. nacal in cah. ten cambezic.
Imparfait. nacal in cah cuchi. ten cambezic-cuchi.
1ʳᵉ pers. Prétérit. nac-en. in cambezah.
3ᵉ — — nac-i. u cambezah.
Plus-que-parfait. nac-en ili cuchi. in cambezah ili-cuchi.
Futur simple. bin nacac-en. bin in cambez.
Futur composé. nac-en ili cochom. in cambezah ili-cochom.
2ᵉ pers. sing. Impér. nac-en. cambez.
3ᵉ — — nacac. u cambez.
Subjonctif présent. ten nacac-en. ten in cambez.
Imparfait. hi nacac-en. hihuil in cambez.
Prétérit. hihuil nacac-en cuchi. hihuil in cambez cuchi.
Plus-que-parfait. hi nacac-en ili cuchi. hihuil in cambezili cuchi.
Futur. hi nacac-en ili cochom. hihuil in cambez cochom.
Infinitif. nacal, se lever. cambez, instruire.
Troisième conjugaison. Quatrième conjugaison.
Indicatif présent. ten tzicic. ten yacuntic.
Imparfait. ten tzicic-cuchi. ten yacuntic-cuchi.
1ʳᵉ pers. sing. Prét. in tzicah. in yacuntah.
3ᵉ — — u tzicah. u yacuntah.
Plus-que-parfait. in tzicah ili-cuchi. in yacuntah ili-cuchi.
Futur simple. bin in tzice. bin in yacunte.
Futur composé. in tzicah ili-cochom. in yacuntah ili-cochom.
2ᵉ pers. sing. Impér. tzice. yacunte.
3ᵉ — — u tzice. u yacunte.
Subjonctif présent. ten in tzice. ten in yacunte.
Imparfait. hihuil in tzice. hihuil in yacunte.
Prétérit. hihuil in tzice cuchi. hihuil in yacunte cuchi.
Plus-que-parfait. hihuil in tzice ili cuchi. hihuil in yacunte ili cuchi.
Futur. hihuil in tzice cochom. hihuil in yacunte cochom.
Infinitif. tzice, obéir. yacunte, aimer.

DU VERBE MODERNE.

Avant de continuer l’examen de la grammaire de Beltran, nous ajouterons ici, pour l’instruction du lecteur, les verbes auxiliaires yantál, avoir, et laytál, être, dont Gallatin ne parle pas, et que nous donnerons en entier d’après la grammaire moderne de Ruz: nous y joindrons ensuite un verbe actif conjugué d’après le même. Un simple coup d’œil sur ce tableau suffira ainsi pour juger de l’ensemble de la conjugaison maya et des modifications qu’un siècle d’intervalle a pu apporter à cette langue.

TABLE TROISIÈME.

INDICATIF PRÉSENT.

  • Ten yan, j’ai.
  • Tech yan, tu as.
  • Letilé yan, il a.
  • C’toon yan, nous avons.
  • Teex yan, vous avez.
  • Letileoob yan, ils ont.
  • Ten layen, je suis.
  • Tech layech, tu es.
  • Letilé lay, il est.
  • C’toon layoon, nous sommes.
  • Teex layeex, vous êtes.
  • Letileoob layoob, ils sont.

IMPARFAIT.

  • Ten yan cach, j’avais.
  • Tech yan cach, tu avais.
  • Letilé yan cach, il avait.
  • C’toon yan cach, nous avions.
  • Teex yan cach, vous aviez.
  • Letileoob yan cach, ils avaient.
  • Ten layen cach, j’étais.
  • Tech layech cach, tu étais.
  • Letilé lay cach, il était.
  • C’toon layoon cach, nous étions.
  • Teex layeex cach, vous étiez.
  • Letileoob layoob cach, ils étaient.

PRÉTÉRIT DÉFINI.

  • Ten yanhi ou in nahalma, j’eus.
  • Tech yanhi ou a nahalma, tu eus.
  • Letilé yanhi ou u nahalma, il eut.
  • C’toon yanhi ou c’nahalma, nous eûmes.
  • Téex yanhi ou a nahalmaex, vous eûtes.
  • Letiloob yanhi ou u nahalmahoob, ils eurent.
  • Ten hi ou hien ou layac heni, je fus ou j’ai été, etc.
  • Tech hiech ou layac-echi ou layac hiechi, tu fus.
  • Letilé layhi ou layhiac ou layac-hi, il fut.
  • C’toon layhioon ou layacoon-hi ou layac-hioni, nous fûmes.
  • Téex layhiéex ou layac-éex ou lay-hiéexi, vous fûtes.
  • Letileoob layhioob ou layac-hioob ou layacoob-hi, ils furent.

Nahalma paraît être un verbe absolument distinct du précédent, et d’une origine tout à fait différente.

PLUS-QUE-PARFAIT.

  • Ten yanhi cachi, j’avais eu.
  • Tech yanhi cachi, tu avais eu.
  • Letilé yanhi cachi, il avait eu.
  • C’toon yanhi cachi, nous avions eu.
  • Téex yanhi cachi, vous aviez eu.
  • Letileoob yanhi cachi, ils avaient eu.
  • Ten layhen cachi, j’avais été.
  • Tech layhech cachi, tu avais été.
  • Letilé layhi cachi, il avait été.
  • C’toon layhioon cachi, nous avions été.
  • Téex layhiéex cachi, vous aviez été.
  • Letileoob layhioob cachi, ils avaient été.

FUTUR PRÉSENT.

  • Ten bin yanac, j’aurai.
  • Tech bin yanac, tu auras.
  • Letilé bin yanac, il aura.
  • C’toon bin yanac, nous aurons.
  • Téex bin yanac, vous aurez.
  • Letileoob bin yanac, ils auront.
  • Ten bin layacen, je serai.
  • Tech bin layacech, tu seras.
  • Letilé bin layac, il sera.
  • C’toon bin layacoon, nous serons.
  • Téex bin layacéex, vous serez.
  • Letileoob bin layacoob, ils seront.

FUTUR PASSÉ.

  • Ten ɔoc u yantali, j’aurai eu[18].
  • Tech ɔoc u yantali, tu auras eu.
  • Letilé ɔoc u yantali, il aura eu.
  • C’toon ɔoc u yantali, nous aurons eu.
  • Téex ɔoc u yantali, vous aurez eu.
  • Letileoob ɔoc u yantali, ils auront eu.
  • Ten ɔoc in laytali, j’aurai été.
  • Tech ɔoc a laytali, tu auras été.
  • Letilé ɔoc u laytali, il aura été.
  • C’toon ɔoc laytalioon, nous aurons été.
  • Téex ɔoc laytaliéex, vous aurez été.
  • Letileoob ɔoc u laytalioob, ils auront été.

IMPÉRATIF.

(Comme auxiliaire, yantál n’a pas d’impératif.)

  • Layac-ech tech, sois.
  • Layac letile, qu’il soit.
  • Layacéex téex, soyez.
  • Layacoob letileoob, qu’ils soient.

SUBJONCTIF PRÉSENT.

  • Ten yanac, que j’aie.
  • Tech yanac, que tu aies.
  • Letilé yanac, qu’il ait.
  • C’toon yanac, que nous ayons.
  • Téex yanac, que vous ayez.
  • Letileoob yanac, qu’ils aient.
  • Ten layacen, que je sois.
  • Tech layacech, que tu sois.
  • Letilé layac, qu’il soit.
  • C’toon layacoon, que nous soyons.
  • Téex layacéex, que vous soyez.
  • Letileoob layacoob, qu’ils soient.

IMPARFAIT.

  • Ten yanaci ou ten yantalaci ou ten yantalaci tené, que j’eusse.
  • Tech yanaci ou tech yantalaci ou tech yantalaci teché, que tu eusses.
  • Letilé yanaci ou yantalaci ou yantalaci tié, qu’il eût.
  • C’toon yanacioon ou yantalacion ou yantalacioone, que nous eussions.
  • Téex yanaciéex, yantalaciéex, yantalaciéexi, que vous eussiez.
  • Letileoob yanacioob, yantalacioob, yantalacioobé, qu’ils eussent.
  • Ten layaci ou layacili ou layachiené, que je fusse.
  • Tech layaci ou layacili ou layachieché, que tu fusses.
  • Letilé layaci ou layacili ou layacihié, qu’il fût.
  • C’toon layacilioon ou layaciooné, que nous fussions.
  • Téex layaciéex, layaciliéex, layaciéexé, que vous fussiez.
  • Letileoob, layacioob, layacilioob, layacioobé, qu’ils fussent.

PRÉTÉRIT.

  • Ten ɔoci u yantal, que j’aie eu.
  • Tech ɔoci u yantal, que tu aies eu.
  • Letilé ɔoci u yantal, qu’il ait eu.
  • C’toon ɔoci u yantal, que nous ayons eu.
  • Téex ɔoci u yantal, que vous ayez eu.
  • Letileoob ɔoci u yantal, qu’ils aient eu.
  • Ten ɔooc layac hieni, que j’aie été.
  • Tech ɔooc layac hiechi, que tu aies été.
  • Letilé ɔooc layac hii, qu’il ait été.
  • C’toon ɔooc c’layac hiooni, que nous ayons été.
  • Téex ɔooc layac hiéexi, que vous ayez été.
  • Letileoob ɔooc layac hioobi, qu’ils aient été.

INFINITIF.

  • Yantal, avoir.
  • Ɔoc u yantal, avoir eu.
  • Bin yanac u yantal, pour ou à avoir.
  • Taan u yantal, ayant.
  • Yanhi, eu.
  • Laytal, être.
  • Layhi u yantal, avoir été.
  • Layhi, bin yanac ti u laytal, été pour ou à être.
  • Taan u laytal, étant.
  • Ɔoc u layhital, ayant été.

TABLE QUATRIÈME.

Verbe Zahtaal, radical Zah, craindre, faisant partie de la quatrième conjugaison dans l’ordre de Beltran.

PRÉSENT.

  • Ten in zahtic, je crains.
  • Tech a zahtic, tu crains.
  • Letilé u zahtic, il craint.
  • C’toon zahtic, nous craignons.
  • Téex a zahtic, vous craignez.
  • Letileoob u zahtic, ils craignent.

IMPARFAIT.

  • Ten in zahtic cach, je craignais.
  • Tech a zahtic cach, tu craignais.
  • Letilé u zahtic cach, il craignait.
  • C’toon c’zahtic cach, nous craignions.
  • Téex a zahtic cach, vous craigniez.
  • Letileoob u zahtic cach, ils craignaient.

PRÉTÉRIT DÉFINI.

  • Ten in zahtahma ou ten in zahtahi ou ten in yanhi in zahtic, je craignis ou j’ai craint.
  • Tech a zahtahma ou tech a zahtahi ou tech a yanhi a zahtic, tu craignis ou tu as craint.
  • Letilé u zahtahma ou letilé u zahtahi ou letilé u yanhi u zahtic, il craignît ou il a craint.
  • C’toon c’zahtahma ou c’toon c’zahtahi ou c’toon c’yanhi c’zahtic, nous craignîmes ou avons craint.
  • Teex a zahtahma ou teex a zahtahi ou teex a yanhi a zahtic, vous craignîtes ou avez craint.
  • Letileoob u zahtahma ou letileoob u zahtahi ou letileoob u yanhi u zahtic, ils craignirent ou ont craint.

PLUS-QUE-PARFAIT.

  • Ten in zahtahma cachi, j’avais craint.
  • Tech a zahtahma cachi, tu avais craint.
  • Letilé u zahtahma cachi, il avait craint.
  • C’toon c’zahtahma cachi, nous avions craint.
  • Teex a zahtahma cachi, vous aviez craint.
  • Letileoob u zahtahma cachi, ils avaient craint.

FUTUR SIMPLE.

  • Ten bin in zahte, je craindrai.
  • Tech bin a zahte, tu craindras.
  • Letilé bin u zahte, il craindra.
  • C’toon bin c’zahte, nous craindrons.
  • Teex bin a zahte, vous craindrez.
  • Letileoob bin u zahte, ils craindront.

FUTUR PASSÉ.

  • Ten ɔooc u yantal in zahtic, j’aurai craint.
  • Tech ɔooc a yantal a zahtic, tu auras craint.
  • Letilé ɔooc u yantal u zahtic, il aura craint.
  • C’toon ɔooc c’yantal c’zahtic, nous aurons craint.
  • Teex ɔooc a yantal a zahtic, vous aurez craint.
  • Letileoob ɔooc u yantal u zahtic, ils auront craint.

IMPÉRATIF.

  • Zahte tech, crains.
  • Zahte letile, qu’il craigne.
  • Zahteex teex, craignez.
  • U zahteoob letileoob, qu’ils craignent.

SUBJONCTIF PRÉSENT.

  • Ten in zahte, que je craigne.
  • Tech a zahte, que tu craignes.
  • Letile a zahte, qu’il craigne.
  • C’toon c’zahte, que nous craignions.
  • Teex a zahte, que vous craigniez.
  • Letileoob u zahte, qu’ils craignent.

IMPARFAIT.

  • Ten in zahtici ou ten in zahtahmai ou ten in zahticié, que je craignisse.
  • Tech a zahtici ou tech a zahtahmai ou tech a zahticié, que tu craignisses.
  • Letile u zahtici ou letile u zahtahmai ou letile u zahticié, qu’il craignît.
  • C’toon c’zahtici ou c’toon c’zahtahmai ou c’toon zahticié, que nous craignissions.
  • Teex a zahtici ou teex a zahtahmai ou teex a zahticié, que vous craignissiez.
  • Letileoob u zahtici ou letileoob u zahtahmai ou letileoob u zahticié, qu’ils craignissent.

PRÉTÉRIT.

  • Ten ɔooci in zahtic, que j’aie craint.
  • Tech ɔooci a zahtic, que tu aies craint.
  • Letile ɔooci u zahtic, qu’il ait craint.
  • C’toon ɔooci c’zahtic, que nous ayons craint.
  • Teex ɔooci a zahtic, que vous ayez craint.
  • Letileoob ɔooci u zahtic, qu’ils aient craint.

PLUS-QUE-PARFAIT.

  • Ten ɔocaan u yantal ou ten ɔocaan u yantali ou ten ɔocaan yanili in zahtic, que j’eusse craint.
  • Tech ɔocaan u yantal ou tech ɔocaan a yantali ou tech ɔocaan a yanili a zahtic, que tu eusses craint.
  • Letile ɔocaan u yantal ou letile ɔocaan u yantali ou letile ɔocaan u yanili u zahtic, qu’il eût craint.
  • C’toon ɔocaan c’yantal ou c’toon ɔocaan c’yantali ou c’toon ɔocaan c’yanili c’zahtic, que nous eussions craint.
  • Teex ɔocaan a yantal ou teex ɔocaan a yantali ou teex ɔocaan a yanili a zahtic, que vous eussiez craint.
  • Letileoob ɔocaan u yantal ou letileoob ɔocaan u yantali ou letileoob yanili u zahtic, qu’ils eussent craint.

Futur du subjonctif, ou conditionnel. Ua ten bin in zahte, si je craignais ou craindrais, etc. Le reste comme au futur simple, en préfixant ua à chaque personne.

Futur passé. Ua ten ɔooc u yantal u zahtic, si j’avais craint ou j’aurais, etc.

INFINITIF.

Présent: Zahtaal, craindre.—Passé: Ɔooc yantal u zahtic, avoir craint.—Futur: Bin yanac ti u zahtic, sur le point de craindre ou pour craindre.—Gérondif présent: Taan u zahtic, craignant[19].—Gérondif passé: Ɔocaan layhital u zahtic, ayant craint.

On a vu par l’examen de la table nº 2 des verbes, extraits de Beltran, que, dans toutes les conjugaisons, l’imparfait ne diffère du présent que par l’addition de la particule cuchi, devenu cach dans la grammaire moderne de Ruz (tables 3ᵉ et 4ᵉ). Le prétérit défini qui est toujours en ah dans Beltran, est changé en ahi ou ahma dans l’autre, qui présente en outre un passé du même verbe, précédé de l’auxiliaire avoir. Ex.: Ten in yanhi in zahtic, j’ai craint.

Le plus-que-parfait, dans les verbes anciens, ajoute au prétérit défini ili avec cuchi, et le futur passé ili cochom. Ex.: In tzicahili-cuchi, j’avais obéi; in tzicahili-cochom, j’aurai obéi. Le verbe moderne fait en se modifiant in tzicahma-cachi, pour le plus-que-parfait et au futur passé ten ɔooc u yantal u tzicic, c’est-à-dire qu’il se fait précéder d’une particule et d’un verbe auxiliaire.

Dans tous les verbes anciens et modernes, ce qui caractérise le futur simple, c’est la particule bin, qui n’est autre que le radical du verbe binel, et joue par conséquent le rôle d’un verbe auxiliaire. Ainsi quand on dit ten bin in yacunte, j’aimerai, c’est comme si l’on disait je vais aimer.

Des particules hi et hihuil, qui précèdent l’imparfait, le prétérit, le plus-que-parfait et le futur du subjonctif, on ne retrouve quelque chose que dans le prétérit yan-hi du verbe yantal, avoir[20].

Au présent du subjonctif, deux pronoms sont usités au lieu d’un: dans la première conjugaison de Beltran, le premier ten est placé avant le verbe, et le second en après. Dans les trois autres conjugaisons anciennes, comme aussi dans la conjugaison moderne, le premier et le second pronoms précèdent le verbe. Dans les autres modes et temps, les pronoms, dans les trois dernières conjugaisons, sont placés avant le verbe; ils le suivent dans la première. Dans les temps du présent et de l’imparfait, les pronoms de la première classe, ten, tech, etc., sont usités pour les trois dernières conjugaisons, et pour la première ce sont les pronoms de la troisième classe, in, a, u. Dans tous les autres temps, les pronoms de la seconde classe, en, ech, laylo, sont employés pour la première conjugaison, et les pronoms de la troisième classe dans les trois autres.[21]

«Beltran, ajoute ici Gallatin[22], n’assigne aucune raison qui explique la variation de ces divers pronoms.» Les grammaires anciennes sont probablement insuffisantes ou incomplètes, tout autant que les grammaires modernes; mais les explications que l’on ne trouve pas dans ces ouvrages, on peut par analogie les déduire des autres langues de l’Amérique centrale. En effet, si l’on prend, pour point de comparaison, le groupe des trois langues principales du Guatémala, on reconnaît immédiatement dans les pronoms du présent ten, tech, etc., le tin, ta, tu, du cakchiquel, composé de la particule ta ou tan, indiquant dans celle-ci l’actualité comme ta ou táan dans le maya; en ou in, ech et a, etc., pronoms possessifs dans l’origine, sont devenus personnels. Ainsi quand on dit ten cambezic, j’enseigne, en prenant le sens étymologique, on trouve actuellement: Mon enseigner ou enseignement. Cuchi, cach, cachi sont des variétés de formes pour exprimer le passé, dont le sens se retrouvera par l’étude plus approfondie de la langue, et la particule ah, pour le prétérit, y fait exactement l’office de x, ix ou xi dans le quiché et le cakchiquel, où ils ont une fonction toute diminutive.

DES VERBES IRRÉGULIERS.

Nous avons parlé plus haut (page 466) des verbes actifs ou transitifs, et de quelle manière on peut leur appliquer la règle des verbes neutres ou intransitifs. Mais il y a une autre règle, universelle à cet égard, c’est que la formation du prétérit et du futur d’un verbe transitif, changé en intransitif, diffère également, dans l’ancienne grammaire, de la formation usitée dans les verbes transitifs ou intransitifs, que nous avons fait connaître plus haut. Quoiqu’il y eût quelques variations, la règle générale était que les verbes transitifs, devenant intransitifs dans la première conjugaison, prenaient les pronoms usités dans ces derniers; mais la terminaison du prétérit, au lieu d’être simplement i, faisait nahi; et le futur faisait nac au lieu de cac. Ainsi tzicah au lieu de tzici, se change en tzicnahi, et au lieu de tzicac faisait tzicnac.

La même règle s’observait encore par rapport aux verbes composés. Ainsi çhahaa, porter de l’eau, faisait au prétérit çhahaanahi, il a porté de l’eau, et au futur bin çhahaanac, il portera de l’eau.

Comme exception à ces règles, nous citerons le verbe intransitif keluc, tuer, transpirer, dont l’infinitif et le présent ne se terminent pas par l, mais qui forme toutefois son prétérit en nahi et son futur en nac. Okol, pleurer, fait au prétérit oknahi, et futur bin okolnac.

Certains verbes se composent par l’addition de la particule hal ou hil à des noms, pronoms ou adverbes, signifiant alors l’identification de la chose avec une autre, ou avec une personne. Ainsi uinic fait uinic-hal, se faire ou devenir homme; hunppel, un, fait hunppelhol, s’unifier, se singulariser. Yaab, beaucoup, yábhal, multiplier, etc. Tous ces verbes forment leur prétérit et leur futur comme le verbe neutre, par exemple yan ou yantál, avoir. Ainsi uinac-hal, fait uinic-hi, il s’est fait homme, bin uinicac, il se fera homme. Cette particule hal qui ne paraît être qu’un ancien verbe avoir, ne serait-elle pas l’origine de la plupart des infinitifs des verbes se terminant en al? On trouve dans Ruz un certain nombre de verbes qui suivent les règles des verbes en hal, à peu près comme dans Beltran.

Entre autres verbes irréguliers, binel, aller fait au présent bin in cah, allant je suis: binen au présent et bixicen au futur, d’après Beltran. Suivant la grammaire de Ruz, il fait au futur ten he in binel, j’ai (à) aller, etc.

Suivant Beltran, cah aurait la signification d’agir ou de faire quelque chose, ce qui équivaut, après tout, à l’être, car qui agit existe: il se conjugue in cah, j’agis, a cah, tu agis, u cah, il agit, ca cah, a cahex, u cahob, nous, vous, ils, etc. A l’imparfait nous trouvons cahcuchi, il agissait, etc.

Certains verbes dont le radical est en ah ou en oh et le présent en al ou en ol, forment leur prétérit et leur futur de cette manière: Bohol prétérit bohlah, futur bohlé, etc.

Les verbes fréquentatifs se forment comme dans le quiché[23], en redoublant la première syllabe, comme lom, mouvoir ou frapper, lomlomah, frapper ou mouvoir souvent. Quelquefois aussi le redoublement indique un diminutif, comme chocou, chaud, qui fait chochocou, tiède, etc.

Lorsque le verbe se combine à la fois avec le nominatif et un pronom qui en est le régime, il n’y a pas de difficulté quant au régime de la première et de la seconde personne. Les pronoms de la seconde classe en, ech, au pluriel, on, ex, sont respectivement les régimes de ceux de la première classe; mais il paraîtrait, d’après Beltran, que ceux-ci sont suivis alors des pronoms de la seconde classe, précédés de la particule ca avec laquelle ils se composent. Ainsi avec le verbe moc, lier, nous avons pour la combinaison du premier et du second pronoms:

  • Ten cin (pour ca in) moc ech, je te lie ou je lie toi.
  • Tech ca (pour ca a) moc en, tu me lies.
  • Ten cin (pour ca in) moc ex, je vous lie.
  • Tech ca (pour ca a) moc on, tu nous lies.

A la troisième personne, le régime est souvent sous-entendu, bien qu’on le trouve exprimé quelquefois dans la finale du verbe terminant en c ou ic pour le singulier, et en ob pour le pluriel, le verbe dans sa forme active suffisant par lui-même pour annoncer le régime.

DU VERBE PASSIF.

D’après Beltran, la voix passive, pour la seconde et la troisième conjugaison, se forme en ajoutant abal ou tabal à la racine du verbe; cambez, enseigner, cambezabal être enseigné; yacun, aimer, yacuntabal, être aimé. Pour la troisième conjugaison, on ajoute simplement à la racine la lettre l, précédée de la voyelle radicale du verbe. Ex.: Tzic, obéir, tzicil, être obéi; tal, toucher, talal, être touché; mol, réunir, molol, être réuni. Cependant si le verbe se termine par une voyelle, on ajoute bal, comme ɔa, donner, ɔabal, être donné.

On peut observer au sujet de ces verbes, qu’ils rentrent tous ici dans la catégorie de ceux dont il est question dans la grammaire quichée, dont la terminaison en bal annonce l’instrument pour faire ou le lieu où se fait la chose. Ainsi par exemple si l’on dit en maya in molol, je suis réuni, c’est comme si l’on disait je la réunion ou ma réunion; a yacuntabal, tu es aimé, ou bien ton amour ou ton être aimé. Ex.: U cambezabal utial in yum, il est enseigné, instruit par mon père; mot à mot son instruction (est) à cause de ou par mon père.

Dans la grammaire de Ruz, le passif est formé exactement comme dans la langue française ou espagnole, etc., à l’aide de l’auxiliaire laytal, être. Ex.: Le nicteoob lay (ou layoob) chanoob tioklal le uinicil; les fleurs sont cueillies par le peuple.

La grammaire de Beltran ajoute que les verbes intransitifs de la première conjugaison ne peuvent d’aucune manière prendre la forme passive: ainsi naczabal, ou naczal, n’est pas le passif de nacal, se lever, mais de naczah, lever.

Ce que nous remarquons à notre tour au sujet de ce verbe, c’est qu’il révèle une particularité commune aux verbes des langues quichée, cakchiquèle et à plusieurs autres de l’Amérique centrale et du Mexique, que, ni Gallatin, ni Norman, ni Ruz ne paraissent avoir observée: c’est la faculté compulsive que nous trouvons dans le verbe naczah, actif, lever, qui n’est autre chose que le compulsif de nac ou nacal, se lever, ou faire qu’on se lève. Ainsi de cim ou cimi, mourir, on fait cimzah, faire mourir ou tuer, de tzic, obéir, tziczah, faire ou forcer à obéir, etc.[24].

Terminons cet abrégé par quelques observations rapides: les particules ca et he sont alternativement conjonction et pronoms relatifs. Ex.: Ma in kat ca a cambez, je ne veux pas que tu enseignes.—Ohelté he Pedro cimi, sache que Pierre est mort, etc.

Observons encore que la lettre t (probablement pour tin ou ten) est préposée d’ordinaire au prétérit de la première conjugaison pour le distinguer de l’impératif. Ex.: t’nacen, je me suis levé.

Le changement de l’i, dans certains verbe en ci, en modifie le sens de cette manière. Cimi in ná, ma mère est morte; cimci in ná, depuis que ma mère mourut.

Ten ci in ou ten cin était souvent substituée à in cah, je suis, dans les verbes neutres et dans ces verbes commençant par une voyelle, le pronom in pouvait être supprimé de cette manière: Ten cualic, je le dis.

Les syncopes, si fréquentes dans toutes les langues de l’Amérique centrale, se retrouvent encore ici fort nombreuses et fort variées. Ainsi ten tziccech pour ten tzicic ech; tzic a yum, pour tzice; cah pour ca h, ou ca ah, signe du masculin. Cambzic pour cambezic; tla pour tela; tucle pour tucule; zazcob pour zazacob, etc. Comme dans le quiché, avec lequel le maya a de si grandes analogies, on y substituait aussi le pronom u à in possessif devant une voyelle, et l’on disait ti u’otoch, à ma maison, au lieu de ti in ou tin otoch, etc.

Ces notions, quelque rapides qu’elles soient, suffiront avec les prières que nous joignons ici pour donner au lecteur une idée de la langue maya et lui permettre d’en faire la comparaison avec celles de l’Amérique centrale que nous lui avons déjà fait connaître: nous aurions étendu encore ces notions, si les éléments en eussent été à notre disposition. Avec le vocabulaire abrégé que nous faisons suivre, nous complétons notre travail sur le Yucatan, en attendant que des documents nouveaux ou une exploration dans cette péninsule si digne d’intérêt nous permette d’en dire davantage.

LES PRIÈRES EN MAYA ET EN FRANÇAIS D’APRÈS LE P. JOAQUIN RUZ.

LETI H C YUM.

Il c Yum, ca yanéech ti le caanoob, cilichcuntabac a kaba, talac ti c toon a ahauil, mentabac a uolah bay tile luum hebic ti le caan: leti c uah ti amalkinil c ɔatoon behelé, iix c zatez c toon c paxoob, bay hebic c toon c zaat-zicoob ti ahppaxoob c tooné: Iix ma a ppaticoon lubul ti tuntabul kaz, hebac tocoon ti lobil. Bay layac.

L’ORAISON DOMINICALE.

Notre Père qui es au ciel, que ton nom soit sanctifié, que ton règne nous arrive, que ta volonté soit faite sur la terre comme dans le ciel: donne-nous notre pain quotidien et pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés: Et ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du mal. Ainsi soit-il[25].

LETI TÉEZ DIOS MARIA.

Téez Dios Maria, chupech ti gracia, leti c Yumil lay a uicnal; cici-thanhanech ichil le xçhuplaloob: Iix u cici-thanbilil leti u ɔa-ich ti a nak Jesus. Cilich Maria, u na Dios okoltbanen tioklal c’toon ah-kebanoob behelé iix tile u orail ti cimilé. Bay layac.

LA SALUTATION ANGÉLIQUE.

Je te salue, Marie[26], pleine de grâce, le (notre) Seigneur est avec toi; bénie tu es entre toutes les femmes: Et béni le fruit de ton ventre, Jésus. Sainte Marie, mère de Dieu, prie pour nous, pécheurs, maintenant et à l’heure de la mort. Ainsi soit-il.

LETI IN UOCZICUOL TI DIOS.

In uoczicuol ti Dios Yumbil yuchucil-zinil, ah-zihzahul ti le caan iix ti le luuni, iix ti Jesu-Cristo, ú ppel mehen, h c Yum, ca hiçhnaktabhi tioklal u meihul ti le Espiritu-Santo. Iix zihi ti cilich zuhuy Maria: Tu manzah numia yalan ti le u yuchucil Poncio Pilato: zinlahi ti cruz, t’ cimi iix t’ muuci; t’ emi ti le metnaloob, iix ti yoxppel kinil caputcuxlahi ti ichil le cimenoob; t’ naci ti le caanoob iix yan culaan ti le u nooh Dios Yumbil yuchucil-zinil; tac tilo bin yanac u talel ti u çhaic nuucul cuxtal ti le cuxanoob, iix ti le cimenoob. Yn uoczicuol ti leti Espiritu-Santo, le cilich Iglesia catolica, le u etmalkam ti le santoob, leti u zahat-zahul ti le kebanoob, le caputcuxtal ti le bakel, iix le cuxtal maxulunté. Bay layac.

LE SYMBOLE DES APÔTRES.

Je crois en Dieu le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui a été conçu (par l’œuvre) du Saint-Esprit et né de la (sainte) vierge Marie: Qui a souffert (éprouvé des souffrances) sous Ponce-Pilate: a été mis en croix, est mort, a été enseveli; est descendu aux enfers, et le troisième jour est ressuscité d’entre les morts; est monté aux cieux et est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d’où il viendra juger (prononcer la sentence) les vivants et les morts. Je crois au Saint-Esprit, à la sainte Église catholique, la communion des saints, la rémision des péchés, la résurrection de la chair, la vie éternelle. Ainsi soit-il.

FIN DE LA GRAMMAIRE.

NOTES

[1] Voir plus haut Relacion de las Cosas de Yucatan, page 96.

[2] Francisco Gabriel de San-Bonaventura écrivit un Arte de el idioma maya, imprimé à Mexico en 1580, in-8ᵒ. L’ouvrage de Beltran porte le titre suivant: Arte de el idioma maya, reducido a succinctas reglas y semi-lexicon Yucateco, Mexico, por Bernardo de Hogal, 1746, 4ᵒ.

[3] Gramatica Yucateca, por el P. Fr. Joaquin Ruz, formada para la instruccion de los indigenas, sobre el compendio de D. Diego Narciso Herranz y Quiros, Merida de Yucatan, por Rafael Pedrera, 1844, in-12.

[4] La lettre h, dans les ouvrages modernes, où elle est précédée de la lettre t, est toujours barrée par le haut, pour indiquer un son différent du th anglais; nous n’en avons pas mis ici, n’en voyant pas la nécessité: il suffit de savoir que ce th a un son qu’on ne peut apprendre que par l’usage.

[5] La lettre é à la fin des noms est un signe du vocatif, comme dans plusieurs autres langues de l’Amérique.

[6] Ce que nous avons dit pour la langue quiché et ses dialectes, nous le répétons ici pour le maya, où le son x ou ix exprime le féminin, exactement comme le she anglais. Ce même son, placé devant certains noms de choses ou d’animaux, en modifie aussi la qualité dans un sens d’infériorité. Voir ma Grammaire de la langue quiché, pages 4 et 5.

[7] Ainsi ixok, femme, dans le quiché, indique le sexe de l’animal; coh, lion, ixok-coh, lionne; de même encore en anglais a she-lion, une lionne.

[8] Dans le quiché, le pluriel se forme généralement par l’addition des voyelles, ab, ib, etc.

[9] C’est ainsi que dans la grammaire et les sermons du père Joaquin Ruz, l’adjectif, par une corruption espagnole et contraire au génie de la langue maya et des langues congénères, se trouve le plus souvent après le nom qu’il qualifie.

[10] Très-commune encore dans les sermons de Ruz.

[11] On peut remarquer encore ici la ressemblance qui existe entre la formation du verbe réfléchi et du verbe passif.

[12] Voir ma Grammaire de la langue quichée, page 95.

[13] On peut voir dans la même Grammaire quichée, page 42, ce qui se dit au sujet de ca, verbe substantif être qu’on retrouve dans le quiché, dans le nahuatl ou mexicain, dans le quichua, etc.

[14] Rambles in Yucatan, p. 244.

[15] Ce qui montre combien ces distinctions de Ruz sont vaines, c’est qu’après avoir établi par exemple que la première conjugaison fait l’infinitif en al, et la seconde en ic, donne précisément à celle-ci, en la conjuguant, la même terminaison en al, et fait l’infinitif zahtáal.

[16] Dans Ruz les pronoms personnels du prétérit défini sont ceux de la première classe ci-dessus comme dans l’indicatif présent de cambezic, à l’exception toutefois de la troisième personne singulière et plurielle qui est letile, letileoob, au lieu de lay et de loob.

[17] La finale i dans naci paraît n’être qu’une forme de pronom de la troisième personne transformée de u en i, comme on le voit par l’y qui précède actuellement un grand nombre de mots commençant par une voyelle, et qui n’est autre chose que le pronom ou l’article possessif u, devenu partie intégrante du mot auquel il est joint.

[18] Ɔoc, ɔoci, ɔooc ou ɔooci signifient ici une chose finie, terminée; ils appartiennent probablement à un verbe ayant ce sens. Ainsi en disant ten ɔoc u yantali, c’est comme si l’on disait, je finis l’ayant ou mon avoir, etc.

[19] Taan u zahtic, craignant et mot à mot, actuellement ou présentement sa crainte.

[20] Le monosyllabe hi semble lui-même être un ancien verbe avoir comme le hab ou habi du quiché; ce qui expliquerait parfaitement le verbe dans ce cas: ten yan hi, je ai eu; hi serait donc le passé de , autre présent qu’on retrouve aussi dans la grammaire de Ruz pour exprimer le futur du verbe binel, aller. Ainsi, au lieu de dire bin, binel, j’irai, il dit là ten he in binel, j’irai, et mot à mot j’ai mon aller: or, l’infinitif de ce verbe ne serait autre que hal qui, suivant Beltran, sert à composer les verbes exprimant identification d’une personne ou d’une chose avec une autre, ainsi qu’on le verra plus loin.

[21] Les voyelles doubles aa, ee, oo, qui ne sont que a, e ou o, longs, deviennent souvent brèves en composition; c’est ce que le lecteur ne devra jamais oublier en lisant des livres en langue maya.

[22] Voir son exposé du la grammaire de Beltran dans le vol. I. des Transactions of the American Ethnological Society, New-York, 1845.

[23] Grammaire de la langue quichée, page 109.

[24] Grammaire de la langue quichée, page 119.

[25] Il y a dans cette traduction de l’oraison dominicale une abondance d’articles et de propositions qui n’existe pas dans celle qui fut composée au commencement de la domination espagnole, plus simple, mais bien plus énergique et plus conforme à l’ancien génie maya.

[26] En espagnol il y a: Dios te salve, Maria, qui est bien moins expressif et moins vrai que Ave Maria; Ruz a suivi l’espagnol dans sa traduction, mettant le mot Dios pour Dieu, gracia pour grâce et orail pour heure. Il est remarquable et curieux à la fois d’observer combien, en Amérique, les Espagnols qui se donnent pour si parfaitement catholiques, ont modifié à leur manière et souvent altéré les prières si simples et si belles de l’Église catholique romaine.


VOCABULAIRE
MAYA-FRANÇAIS
D’APRÈS
DIVERS AUTEURS ANCIENS ET MODERNES.

A

A, pron. pers. et poss. tu, toi, ton, ta, tes. Voir Atial.

A. interj.

Aal ou al. v. dire, exprimer, aviser; prés. aalic; pass. alahantac.

Abal. s. petit fruit appelé xocotl au Mexique, et ciruela par les Espagnols (Landa).

Ac. s. langue.—nom d’une plante dont les Mayas prenaient les feuilles, pour les placer dans les trous que, par pénitence, ils se faisaient dans la langue.—tortue de mer.

Acam, rad. d’acaialáal. v. fatiguer, lasser.

Acan. s. oncle.

Acantun. s. nom particulier à plusieurs dieux du Yucatan (Landa).

Acanum. s. nom d’un des dieux protecteurs de la chasse (Landa).

Actaan, ou actán. prép. adv. avant, devant.

Ah ou ’h. particule préfixe indiquant le masculin pour l’homme et quelques animaux;—particule possessive qui, placée devant un nom de ville, de village, indique qu’on en est;—placée devant certains animaux ou objets, indique la profession, le métier;—interj.

Ahau. s. roi, souverain, seigneur;—ahaue au féminin.

Ahau-can. s. vipère.

Ahau-cutz. s. dindon sauvage.

Ahauintaal. v. régner, dominer.

Ahaulil. s. royaume, État, règne.

Ahbobat ou ’hbobat. s. prophète.

Ahbool. s. rémunérateur.

Ahcabnal. s. chercheur d’essaims d’abeilles.

Ahcambal. s. disciple.

Ahcanxoc. s. requin.

Ahcitz. s. nom d’un des dieux protecteurs de la pêche (Landa).

Ahcoil. n. adj. fou; xcoil, folle.

Ahcunal ou ahcunyah. s. sorcier, devin.

Ahcuxan. adj. m. vivant.

Ahɔaul. n. adj. glorificateur.

Ahɔib. n. ad. écrivain.

Ahɔipit. s. le doigt annulaire.

Ahɔuyah. s. médecin.

Ahez. s. sorcier.

Ahhueh ou ahuah. n. adj. planteur, colon.

Ahkak-Nexoi. s. nom d’un des dieux protecteurs de la pêche (Landa).

Ahcaual. adj. m. ennemi.

Ahkin. s. prêtre. astrologue.

Ahkulel. s. magistrat.

Ahlohil. s. rédempteur.

Ahmiatz. s. prophète, sage.

Ahocolal. adj. m. fidèle.

Ahppolom. n. adj. marchand.

Ahpua. s. nom d’un des dieux protecteurs de la pêche (Landa).

Ahtepal. adj. m. vertueux, estimable;—titre donné aux rois mayas; majestueux, auguste (Voc. antig.)

Ahtoc ou ahtok. adj. m. allumeur, qui allume, celui qui gardait le feu.

Ahuan-chac. s. géant.

Ahutzul-yanil. adj. m. bienheureux.

Ahuih. n. adj. affamé.

Ahuitzil. n. adj. montagnard.

Ahxab. s. blaireau.

Ahzibic. s. dauphin.

Ahzizahul. adj. m. créateur.

Ahzuc. adj. doux, paisible.

Ai. interj.

Ayikal. n. ad. riche.

Ayikalil. richesse, biens.

Ain. s. caïman.

Ak. s. sanglier.

Akab. s. nuit.

Akxah. s. rouille.

Al. adj. pesant, lourd.

Alabolal. s. espoir, espérance.

Alan. prép. sous, dessous.

Alan, alancal ou yalancal. v. accoucher.

Alcab. v. courir.

Alil. adj. pesant, importun, insupportable, profond.—s. pesanteur.

Almahthan ou almahthântal. v. déterminer, ordonner, commander.

Almahthanil. s. loi, précepte, ordonnance.

Almehen. n. adj. noble.

Alnac. prép. pour.

Alux. s. nom d’une sorte de fantôme.

Am. s. araignée.

Amal. adj. adv. chaque, assez, suffisamment, toujours.

Amalcum. s. nom d’un des dieux protecteurs de la pêche (Landa).

Amalkinil. adj. quotidien.

Aman. s. le rhumb du nord, le nord.

Anal. v. avoir, être présent; prét. ani, fut. anac.

Antahul. s. aide, service, secours.

Atan ou yatan, atambil ou atantzil. épouse, femme.

Atancib. s. mariage pour l’homme.

Atantah. v. se marier, prendre femme.

Atial. pron. poss. sing. ton, tien, le tien.—pl. atialéex. votre, etc.

Atiil. pr. pers. sing. acc. tu, toi.

Auac. s. cri.

Auat-mó. s. point de côté.

Ax. s. verre.

B

Ba ou bo. s. taupe.

Ba. particule radicale interrogative ou dubitative: que, est-ce que?—pron. réf. in-ba, moi-même; a-ba, toi-même, etc.

Baac. s. enfant, petit garçon.

Baak. s. viande, chair. V. bak.

Baal ou bál. s. pron. chose, quelque chose.

Baalanik. s. ventuosité.

Baax ou bax. pron. inter. qui, que, quoi?

Baaz. s. mallette d’osier ou de joncs (huacalli en mexicain).

Bab. v. ramer.

Bacab. s. nom des quatre dieux fondateurs, soutiens du monde (Landa).

Bac-haa. s. héron.

Baé ou baéex. pron. réf. plur. cabaé, nous-mêmes.

Bah. rad. du verbe clouer, attacher (Registro Yucateco).

Bahun. adv. de quantité, tant, autant, combien, suffisamment, excessivement, de cette manière.

Bay. adv. ainsi, de cette manière.—Bay-layac, ainsi soit-il.

Baya. prép. vers, du côté de;—choses, œuvres.

Baytal. v. arriver, se faire ainsi, se faire que.

Bayteló. adv. là, par-là, de ce côté-là, au delà.

Bak ou bakel. s. chair, corps matériel;—os, rocher, fondement, enceinte, fortification, le membre viril.

Bal. Voir báal.

Bala. pr. inter. est-ce, est-ce que, par hasard?

Balachi. s. bête fauve.

Balam. s. ocelot, sorte de tigre;—nom d’un fantôme et d’un ballet au Yucatan.

Balché. s. arbre dont l’écorce se mettait dans l’hydromel au Yucatan, afin de le rendre plus fort. (Reg. Yucat.)

Balɔam. s. nom qui se donnait aux représentations scéniques au Yucatan;—bouffon, acteur. (Cogolludo, Hist. de Yucatan.)

Balnail. s. famille.

Balnakil. s. gourmandise, gloutonnerie.

Balnatel. s. famille.

Bambani-cimil. s. contagion.

Bat. s. flambeau;—neige, grêle (Ruz)—hache.

Batab. s. capitaine, chef, seigneur d’un rang inférieur.

Bateil. s. guerre.

Baxal. s. badinage.

Baxaltaal. v. badiner, s’amuser, rire aux dépens d’un autre.

Be ou beel. s. chemin, route, marche.

Becech. adj. fin, délicat, délié, menu;—particule exprimant le vocatif.

Bechlaé. adv. maintenant, actuellement.

Beel-haa. s. canal, cours d’eau.

Beentah. v. dépenser économiquement, ménager.

Behelaé, behelé. adv. maintenant, actuellement, aujourd’hui.

Bei. adv. comme cela, ainsi.

Beil. s. chemin, route.

Belin ou belinthal. v. voyager, cheminer.

Belintic. v. continuer, diriger.

Bic. pronom disj. chacun à part. Ex.: Bic u çhaic hunppel uail, chacun prend son pain;—pron. inter. comme, que, quel. Ex.: Bic lay a tucul, quelle est ton opinion?—pron. adm. Ex.: Bic numya, quel trouble!

Bici ou bicié. interj.

Bikin. conj. quand.

Bikinil. adj. rare.

Bil. v. tordre.

Bilal. v. servir.

Bin. rad. de binel, servant de particule pour exprimer le futur. Ex.: Ten bin in zahté, je craindrai, mot à mot, actuellement, je vais craindre.

Binel. v. aller, suivre. Ex.: Ten in binel, je vais.—Ti tuux, où?—Ti Ho, à Mérida.

Bitun. s. sol, terrain, local.

Bizaal. v. porter, enlever;—p. pass. bizáan.

Bizabil. v. conduire, mener.

Bo. n. adj. qui est rond, gonflé.

Bobat. Voir ahbobat.

Bobex. s. hanche.

Bohol. v. explorer; prés. bohlah, fut. bohlé.

Boibenzah. v. agir en médiateur, intercéder.

Bokolhahoch. s. sorte de fantôme, causant des bruits souterrains, qui prend quelquefois la forme d’un chacal (Reg. Yucat.)

Bol. n. adj. ce qui retourne, qui roule, qui se rend. Voir bool.

Bolil. s. satisfaction.

Bolon ou bolonppel. adj. n. neuf, neuvième.

Bon. s. jupon brodé;—adj. impur, taché, souillé, peint.

Bonlil. s. tache, souillure, peinture.

Booi. s. ombre.

Booibenzah. Voir boibenzah.

Bool. s. récompense, rémunération, payement.

Botaal. v. payer;—au prés. botic, prét. botah.

Botabal. s. payement, satisfaction.

Buc ou buuc. s. ornement, habit.

Bucintaal. v. habiller, vêtir, orner.

Bukxoc. s. nom du comput général des semaines dans le calendrier.

Buleb. s. vase, pot de terre.

Buluc ou bulucppel. adj. num. onze.

Buo. s. fumée.

Buuc. s. rechange de linge, vêtements.

Buz. s. bosse.

C

C ou c’. pr. pers. et poss. notre, nous, pour ca.

Ca. pr. pers. et poss. notre, nous;—pron. rel. qui, lequel, que, ce qui, eux, etc.;—adj. num. deux.—interj.

Caan. s. ciel.

Caanlil ou canlil. adj. céleste, élevé.

Cab. s. miel, douceur.

Caba. pron. réfl. nous-mêmes.

Cabal. adj. bas;—prép. et adv. en bas, à terre, dans, dessous, doucement.

Cabcoh. s. sorte de loup.

Cabin. conj. quand, lorsque.

Cabnal. s. essaim, ruche d’abeilles.

Cacab. s. bourg, village, hameau.

Cach. particule exprimant le passé dans l’imparfait, toujours placé après le verbe (anciennement cuchi). Ex.: Ten in yacuntic, j’aime;—ten in yacuntic cach, j’aimais;—ten in yacunma cachi, j’avais aimé.

Ca-ɔaan. conj. c’est pourquoi, pour cela que.

Cah. v. subs. être;—v. a. faire.

Cahzaal. v. accommoder.

Cay. s. poisson.

Caibal. v. pêcher;—s. action de pêcher.

Cahainté. s. ver qui ronge le bois.

Cal. s. gorge.

Calicil. conj. tandis, pendant que, cependant, sur ces entrefaites.

Caluac. s. sorte de bâton, gros et court, insigne de l’autorité des intendants des princes à Mayapan (Landa).

Cam, ou can. s. couleuvre, serpent.

Camach. s. mâchoire.

Cambal. v. apprendre.

Cambez ou cambezáal. v. instruire, enseigner.

Cambezah. adj. maître, qui enseigne.

Campectzil. s. murmure, colère.

Camzaal. s. doctrine, instruction, enseignement.

Can. s. serpent;—adj. num. quatre.

Canaantaal. v. garder.

Canal. prép. adv. en haut, au haut de, sur;—hautement, à haute voix.

Canalcunzaal. v. exalter, élever, louer, agrandir.

Canalil. adj. superlatif;—s. grandeur, élévation.

Canhatzul. adj. num. en quatrième partie.

Canic. v. savoir.

Canlahun, adj. num. quatorze.

Canppel ou cante, adj. n. quatre.

Capal. v. introduire.

Cappel. adj. num. second, deuxième.

Cappelcuntic. v. douter.

Cappelcunzah. s. doute.

Caput. adv. de nouveau, derechef, pour la seconde fois.

Caputcuxtaal. v. ressusciter.

Caputcuxtabal. s. résurrection.

Caputzihil. v. renaître, naître une seconde fois, et par extension se dit d’une sorte de baptême qu’on administrait au Yucatan.

Catac. conj. ainsi que, jusqu’à ce que.

Caten ou tu-caten. adv. de nouveau.

Catul. adj. num. deuxième.

Catzubtaal. v. éclaircir, expliquer.

Cax ou caax. s. poulet.

Caxtic. v. chercher. Ex.: Baax à caxtic, que cherches-tu?

Ceb. s. cerf, chevreuil.

Ceel. s. fièvre intermittente, frissons.

Ceem. s. aveu, confession.

Ceh. s. cerf, chevreuil.

Cel. s. œuf.

Celembal. s. épaule.

Cen ou cenamil. s. ornement.

Cencoc. s. asthme, catarrhe.

Cenial. s. nom qu’on donnait anciennement au rhumb du levant et que Lizana traduit par petite descente.

Cetlil. s. égalité;—adj. pron. égal, deux choses, l’un et l’autre, ensemble.

Cexi. conj. quoique.

Cexilac. conj. pourvu que.

Cexmac. pron. ind. quelque, quoi que ce soit;—calmac, quel que soit le genre, etc.

Ci. s. maguey ou aloès américain.

Cib. s. cire, copal.

Ciboltic. v. vouloir, permettre.

Cic. s. sœur aînée.

Cichcelmil. s. beauté.

Ciciɔaanil. s. perfection.

Cicilan. s. tremblement de terre.

Cicilancal. v. trembler la terre.

Cicithanbil. adj. béni.

Cicithanbilal. s. bénédiction, louange.

Cicithantic. v. bénir.

Cihil. v. dire.

Cihom. s. arbre dont on prenait les feuilles pour répandre dans la cour du temple au baptême des enfants (Landa).

Cilbail. s. salive, bave.

Cilich ou cilichil. adj. divin, sacré, saint.

Cilichtalil. s. divinité, sainteté.

Cimac. adj. agréable, qui convient.

Cimacolal. s. plaisir, joie, allégresse.

Cimactal. v. se réjouir.

Cimacunzah. v. causer de la joie, du plaisir;—s. complaisance.

Cimbezah. v. blesser.

Cimen. adj. défunt, mort.

Cimen-chuc. s. charbon.

Cimil. v. mourir.

Cimilé. s. la mort.

Cimzah. v. tuer;—n. adj. meurtrier.

Cioltic. v. désirer, vouloir (racine ol).

Citan. s. sanglier, cochon sauvage.

Ciumil. s. Dieu, maître, seigneur.

Ciz. s. pet.

Cizin. s. démon, mauvais génie, esprit du mal.

Co. s. dent;—v. rad. venir, aller.

Coben. s. cuisine.

Cobol. s. hermaphrodite.

Coc. s. asthme, rhume, catarrhe.

Cocai. s. luciole.

Cocan. s. sorte d’acupuncture. (Reg. Yucat.)

Cochil. s. circuit.

Cocom. s. écouteur, qui entend, qui croit (Vocab. antig.), nom d’une ancienne famille royale du Yucatan.

Coczen (?) s. asthme, catarrhe.

Cocziɔil. s. avarice.

Coh. s. lion, puma.

Coicabil. s. charité.

Coil. s. folie.

Coiom. s. titre d’un officier dans les cérémonies du temple au Yucatan.

Col. s. matelas.

Colebil. s. seigneur, maître.

Colel. n. adj. maître ou maîtresse.

Colnaal. s. matelassier.

Colom-ché. s. sorte de roseau ou bambou.—nom d’une danse au Yucatan.

Com, coom ou comil. s. vallée, enfoncement, amoindrissement, infériorité;—adj. moindre, bref;—adv. brièvement.

Con. v. vendre.

Coom. Voir Com.

Cooc. adj. sourd.

Coocil. s. surdité.

Cóot. s. aigle;—v. venir vite, accourir.

Copo. s. arbre dont on répandait les feuilles dans la cour du temple en certaines cérémonies (Landa).

C’tial. pron. poss. notre, le nôtre.

C’toon, c’toneex. pron. pers. nous.

Cu. pron. pers. de tout genre, il, lui, elle, eux;—cu-tialtic, pron. poss. sien, son, sa.

Cuba. pron. réf. lui-même, elle-même.

Cuc ou cuceb. s. écureuil.

Cuchaal. v. charger, porter, accabler, embarrasser.

Cuchi. particule du passé dans l’imparfait et autres temps, dans les verbes anciens.

Cuchil. s. lieu, place.

Cuchul. n. adj. compagnon.

Cucpahal. v. tenir, pouvoir être contenu.

Cucul. s. marmite.

Cucut. s. corps.

Cué. s. coude.

Cuitun. s. nom d’un livre contenant l’histoire de la création du monde, de l’homme, etc., suivant les Mayas (Cogolludo).

Cuiub. s. cuirasse, armure.

Culcal. s. cervelle.

Culel. v. s’asseoir.

Culihual (?) s. sorte de tourte faite de frijoles ou haricots du pays (Reg. Yucat.)

Cum. s. vase, marmite, chaudière, grande écuelle.

Cumcintaal. v. contenir, réprimer.

Cumhu ou cumkú. s. éclat, roulement du tonnerre, bruit de l’orage.

Cup. n. adj. qui est chaud, étouffant.

Cutaal. v. rester, demeurer, s’asseoir.

Cutal. s. racine, commencement, origine.

Cutz. s. nom générique du gibier ailé.

Cutzhaa. s. sorte de canard.

Cuxabal. s. vie, âme, cœur.

Cuxan. n. adj. vivant.

Cuxlac. part. adj. vivant.

Cuxolal. adj. prudent, honoré, modeste.

Cuxtaal. v. vivre.

Cuxtal. v. vie.

Cuxul. adj. vif, vivant.

Cuzam. s. hirondelle. De là Cuzamil ou Ah-Cuzamil, nom de l’île de Cozumel.

CH (son de tch)[1].

Chaac ou chác. s. foudre, tonnerre, orage, pluie;—nom générique des divinités protectrices des eaux et des moissons;—titre d’une classe d’officiers laïques, au nombre de quatre, qu’on élisait dans chaque localité pour aider le prêtre dans ses fonctions (Landa).

Chac. adj. rouge.

Chacanil. s. fièvre.

Chacbakel. s. cuisse.

Chacmitan. s. famine (Pio Perez).

Chacoh. s. léopard.

Chacpich. s. vertèbre.

Chacuik. s. mal de bouche, de dents.

Chai. s. obsidienne?

Chakakal. s. tempête.

Chalaa. v. laver.

Chalat. s. côte.

Chalat-ché. s. poutre.

Cham. s. molaire.

Chanal. s. souliers, sandales.

Chapahal ou chapail. s. infirmité, maladie.

Chauac-haa. s. nom d’une province de Yucatan, dans laquelle se trouvait Chichen-Itza (Cogolludo).

Che. s. bois, arbre.

Chech-bak. s. sardine.

Chéech. s. ris, rire;—stupidité.

Chéel. s. arc-en-ciel.

Chéental. v. écorcer.

Cheil. s. boiserie, boisage.

Chel. s. sorte d’oiseau;—nom d’une grande famille sacerdotale régnant à Técoh. De là le titre de chelekat, sainteté, altesse, grandeur, avec lequel on saluait le chef de cette famille. (Voc. antig.)

Chem. s. nef, navire, bateau.

Chemix. s. vessie.

Chemul. v. naviguer.

Chen. adj. pur.

Chetum. adj. subit, imprévu.

Chi. s. bouche, entrée, ouverture, porte.

Chibal-kin. s. éclipse de soleil;—u. de lune (Reg. Yucat.)

Chic. v. cueillir, recueillir. Ex.: In yum cú chic le nicteoob, mon père cueille les fleurs.

Chicaantac. adj. authentique.

Chican. adj. extérieur.

Chicanil. s. petitesse, exiguïté.

Chicbezaal. v. expliquer, démontrer, exprimer, représenter, proposer.

Chicbezahul. s. explication, déclaration, etc.

Chich. adj. dur.

Chichan. adj. petit.

Chichanbelil. adv. petit à petit.

Chickaban. s. nom d’une fête qui se célébrait en l’honneur de Kukulcan.

Chicpahal. s. conquête, prise de possession. Voir Chucpahal.

Chicul. s. signe, cérémonie;—adv. plus.

Chiculaan. s. accentuation.

Chiculil. s. trace.

Chicultaal. v. déterminer, qualifier, désigner.

Chicultabal. s. distinction, démonstration, expression, désignation, etc.

Chicultic. part. adj. déterminant, démonstratif, etc.

Chihaan. adj. robuste, fort, gigantesque.

Chihil. v. croître, augmenter.

Chihimté. s. venin.

Chikin. s. le couchant ou occident (Lizana).

Chilan. s. titre d’une charge sacerdotale, dont l’office consistait dans l’astrologie judiciaire et la divination (Landa).

Chilec. s. front.

Chim. s. besace, sac.

Chinan. s. sorte de caïman.

Chincunahul. s. approfondissement, humilité.

Chiniluolal ou chinuolal, s. inclination.

Chital. v. coucher, étendre, approcher.

Cho. interj.

Chob. s. plat.

Choch. s. entrailles, tripes.

Chochocou. adj. tiède.

Choctal.

Chocoy. s. sorte de léopard.

Chocou. adj. chaud.

Chohom. s. nom d’un ballet que les pêcheurs dansaient lors de leur fête (Landa).

Chol. s. talon.

Cholax. s. ampoule.

Chu. s. calebasse.

Chuc. n. adj. chose pleine;—coupe.

Chucaan. adj. et adv. plein, abondant, parfait.

Chucaanil ou chucané. s. abondance, plénitude, perfection. Ti u chucané, de plus en plus, en outre.

Chuchub. v. siffler.

Chucpahal. v. inclure, comprendre;—prét. chucpahi.

Chucuc. v. envahir, prendre possession de.

Chucuhaa. s. cruche;—chaud (?).

Chuenche. s. sorte d’arbre.

Chuh. n. adj. chose aigre, acide.

Chuhcal. s. aigreur, acidité.

Chui. épervier, faucon;—coudre, broder (?).

Chuk. s. charbon.

Chucay. v. pêcher.

Chulubhaa. s. pluie d’orage, averse.

Chumuc. n. adj. ce qui est au milieu, au centre;—akab, s. minuit.

Chumucil. s. milieu, moyen, centre.

Chumuckab. s. le médium, le doigt du milieu.

Chunil. adj. principal.

Chunkin ou chumuc-kin. s. le milieu du jour, midi.

Chupic. v. remplir.

Chupil. s. hydropisie.

Chuplil. s. plénitude.

Chut. s. écuelle.

CH (son de dj)[2].

Çha ou ÇHAA. v. prendre, cueillir, emporter.

Çhabal. s. cueillée, enlèvement, action de ramasser pour emporter;—pass. de çhaa.

Çhac. s. lit.

Çhachital. v. annoncer, faire savoir, crier, nommer, conter.

Çhahaa. v. porter de l’eau;—s. porteur d’eau.

Çhahuc. adj. doux, suave.

Çhahucil. s. suavité, douceur.

Çhayatzil. s. piété, bonté.

Çhaic. v. prononcer, décider.

Çhanucul. s. sentence, jugement.

Çhanucultaál. v. juger, consulter.

Çhaotzil. s. piété.

Çhaotzililé. adj. pieux.

Çhapai. s. aimant.

Çhech. adj. inférieur.

Çhen. s. puits.

Çhenel. adj. paisible;—adv. doucement.

Çhenic. v. conquérir.

Çhiçh. s. oiseau, volatile.

Çhihil. v. n. croître.

Çhinçhintaal. v. parler injurieusement, calomnier.

Çhiczabilah. v. ajouter.

Çho. s. souris.

Çhui. s. milan.

Çhuialtaal. v. pendre, suspendre, planer, lever, soulever.

Çhunthan. s. lieutenant, vicaire, conseiller.

Çhup ou çhuplal. s. femme, femelle, jeune fille.

Çhupul-yuc. s. chèvre.

Ɔ son de dz.

Ɔaaccuntic ou ɔaccuntic. v. contenir, renfermer, conserver, garder, informer.

Ɔaactic ou ɔactic. v. fournir, pourvoir, concéder, octroyer.

Ɔaan-ca. conj. puisque, supposé que, cela étant.

Ɔabac. v. mettre dedans.

Ɔabail. s. hardiesse, audace.

Ɔabal. s. donation, concession, octroi.

Ɔabilah. s. don, grâce, faveur.

Ɔac ou ɔacal. s. remède, échelon, grade, degré, classe, cas.

Ɔactal. v. rester, persévérer.

Ɔaɔacil. s. remède (?).

Ɔaɔil. s. remède, médecine.

Ɔaii. s. dent canine, défense, tapir, trompe de cet animal;—nom d’un ballet antique qui se danse encore au Yucatan.

Ɔail. v. donner;—prét. ɔah.

Ɔaich ou ɔalich. s. fruit.

Ɔaiotzil. s. aumône.

Ɔalab. s. moule, coquillage.

Ɔalpach. s. impulsion.

Ɔam. s. trône.

Ɔanucul. s. cause, règle, sujet;—providence.

Ɔanuculil. s. disposition.

Ɔanucultaal. v. disposer, régler, prévenir.

Ɔanucultabal. s. signification, indication.

Ɔaolil. s. attention.

Ɔaul. s. gloire, glorification.

Ɔeb. adv. aussitôt, ensuite, conséquemment;—obliquement.

Ɔec ou ɔecil. s. fondation.

Ɔeɔec. pron. ind. peu, en petit nombre.

Ɔeyum. s. oncle.

Ɔemolal, ou ɔemuolal. s. patience, paix.

Ɔemool. s. tranquillité, sérénité.

Ɔib ou ɔibtaal. v. écrire, peindre.

Ɔibolah ou ɔibolal. s. désirer, souhait, cupidité, appétit.

Ɔiboltaal. v. désirer, souhaiter.

Ɔibtah. v. peindre.

Ɔic. n. adj. gauche.

Ɔic. s. sabot de quadrupède.

Ɔiin. s. duvet du fruit de l’arbre ceiba (Reg. Yucat.)

Ɔiiolal. s. imagination.

Ɔilaan. s. broderie (Voc. antig.);—nom d’une ville et port de mer du Yucatan, appelé Zilan aujourd’hui.

Ɔilib. s. exemple.

Ɔipit-kab. s. anneau, bague.

Ɔitaan. s. cendre.

Ɔoc ou ɔooc, ɔooci et ɔocáan. particule exprimant le futur, le subjonctif et le conditionnel dans les verbes;—adj. adv. final, dernier, finalement;—v. finir, achever, compléter, suffire;—prét. ɔoci, fut. ɔocaac.

Ɔocbezal. s. accomplissement, effet.

Ɔocbezic. v. accomplir, remplir, bien faire.

Ɔocolbel. s. mariage.

Ɔocuez. adj. ignorant.

Ɔomel. s. cervelle.

Ɔon. s. oiseleur, fusil.

Ɔonah. v. chasser aux oiseaux;—n. adj. chasseur.

Ɔonot. s. sénote ou zénote, sorte d’étang d’eau douce qui existe dans des antres profonds (Voc. antig.).—Aujourd’hui ce mot s’applique à des citernes d’une forme particulière, construites par les anciens.

Ɔubac. s. moelle.

Ɔuc. s. baiser.

Ɔulil. s. maître, chef de maison;—professeur.

Ɔunuz ou ɔunuztacon. s. cancer.

Ɔuuc. v. sucer, humer, aspirer.

E

E. signe du vocatif, et quelquefois du pluriel dans les noms.

Eb. s. escalier.

Ebché. s. échelle.

Ecbe. s. cheville de bois.

Echuah ou ekchuah. s. nom du dieu protecteur des voyageurs et des marchands (Landa).

Eiix. conj. et.

Ek. s. étoile;—adj. noir.

Ekbok. s. nègre.

Ekhoçh ou ekhochentáal. v. s’obscurcir, faire soir, faire nuit.

Ekmay. n. adj. aveugle.

Ekxée. s. le vomissement noir de la fièvre jaune.

Elel. v. brûler.

Em. adj. chose qui descend.

Ema. pron. inter. que, quoi?—part. nég. de comparaison: que non.

Emel. v. descendre;—prét. emi.

Emku. s. descente du dieu, nom d’une fête où l’on conférait une sorte de baptême aux enfants au Yucatan (Landa).

Emzah. v. mettre dessous;—prép. sous, dessous.

Emzahcuch. v. porter une charge, être sous un poids, une obligation.

Etail. s. signe, marque;—compagnie, société.

Etailcuntaal. v. accompagner, comparer.

Etcetlil. s. comparaison.

Etyum. s. compère.

Etmalkam. s. communion.

Etnaa. s. commère.

Etppizanhal. v. ressembler.

Etzaal ou etezaal. v. montrer, signaler, indiquer;—pr. etzah.

Etzahul ou ezahul. s. démonstration, signalement, insigne.

Ex. s. ceinture ou brayes des Mayas, sorte de culotte (Landa).

Ez. s. sorcellerie, sortilège, méchanceté.

H

Ha ou háa. s. eau, rivière.—interj.

Haab ou háb. s. an, année.

Haachnaa. s. mère.

Haahal. s. averse.

Haaz. s. platane, arbre.

Habil. s. siècle, cycle, âge, période d’années.

Hach. adv. plus, très, beaucoup. Ex.: Hachkáz, très-mal.

Hachyum. s. père.

Hachu. s. bain.

Haɔab. s. épée.

Haɔchac. s. éclat de la foudre, éclair.

Hah ou hahal. n. adj. vrai, certain, infaillible, individuel. Ex.: La hah; très-certainement.

Hahil. s. vérité, certitude.

Hai. s. pluie.

Haikab. v. détruire.

Hakobil. adj. admirable.

Hakol. admiration.

Hal. s. jonc, gerbe.

Halach, s. titre qui, réuni à uinicil, l’humanité, la nation, se donnait aux rois de quelques provinces du Yucatan: il peut avoir le sens de, le plus auguste de la nation (Voc. antig.). Ce mot est vraisemblablement composé de hal, vrai, et de hach, très, fort, ou de ach, achi, homme, guerrier, héros, dans le quiché.

Halal. s. jonquiere.

Halcabil. adv. juste, droit.

Halbu. s. lièvre.

Halili. ad. seul.

Ham. s. araignée fort venimeuse au Yucatan (Cogolludo).

Hanal. s. mets, repas.

Hantaal. v. manger.

Hatal. s. planche, ais, table.

Hatz. n. ad. séparé, divisé, partagé.

Hatzaal. v. séparer, partager.

Hatzcab. adv. en temps, de bon matin;—hach hatzcab, de très-bon matin.

Hatzpahac. s. séparation, partage, division.

Hatzul. s. part, partie, portion, division, classe.

Hatzuolal. s. discorde (?).

Haual. v. cesser, n’être plus, périr;—pr. hauzic.

Haxnoc. s. mois.

Hazacam. s. hermaphrodite.

Hbobat. s. prophète, sage.

Hból. s. rémunérateur.

Hcabnal. s. chercheur d’abeilles.

Hcambal. s. disciple.

Hcanxoc. s. requin.

Hcho. s. enfant en la mamelle.

Hcitz. s. nom d’un des dieux de la pêche (Landa).

Hcoil. n. adj. fou, insensé.

Hcuniah. s. sorcier.

Hcuxan. n. adj. vivant.

Hɔipit. s. le doigt annulaire.

Hɔuiah. s. médecin.

He. particule qui paraît appartenir à un ancien verbe avoir;—conj. mais.—interj.

Hebac. conj. mais, or.

Hebic. adj. conforme;—conj. mais, comme, autant que.

Hebix. conj. adv. selon, suivant, de même, pareillement.

Hebolal. s. inconstance.

Heca. conj. c’est pourquoi.

Heɔ. adj. fixe, ferme, positif;—v. se fixer, s’affermir.

Heɔaan. adj. perpétuel, ferme.

Heɔani. pron. ind. tel, certain.

Heɔcanil. s. fermeté.

Heɔcuntaal. v. poser, instituer, affermir.

Heɔcunlil. adj. institué, affermi, institué.

Heɔolal. s. confiance.

Heɔtaal. v. confiance, affirmer, soutenir.

Hee. adj. chose ouverte;—s. œuf.

Heh. s. aine.

Helaantac. adj. différent.

Helancuuntaal. v. distinguer, discerner.

Helanil. s. différence, mode, manière, genre.

Helantaal. v. varier, différer.

Helantacil. adj. différent, distinct, divers.

Helbézaal. v. changer.

Helbezabal. s. variation, transformation, changement.

Helbezahul. v. transfigurer (Ruz).

Hele. adj. présent d’aujourd’hui;—adv. présentement, actuellement, maintenant.

Helel. s. station.

Helela. le même que hele.

Henhen. s. moustique ou moucheron fort menu et très-gênant. (Reg. Yucat.)

Hepel. v. comprimer, presser, serrer.

Hetun. conj. donc, ensuite, conséquemment.

Hi. particule, reste d’un ancien verbe ayant le sens d’avoir et d’être.

Hiçhnaktabil. s. conception.

Hii. s. épervier.

Hiixtah. v. faire tomber les fruits d’un arbre.

Hikthan. s. poëte.

Hix. s. nom d’un jour de l’année maya.

Hixcay. s. râpe, racloir.

Ho. s. cité, capitale;—nom ancien de la ville de Mérida;—adj. num. cinq.

Hob (?). s. porte, entrée.

Hobnel ou hobnelil. s. entrailles.

Hochbilah. s. image, figure.

Hochbilahul. s. formule.

Hok. prép. adv. hors, dehors.

Hokal. adj. num. cent.

Hok ou hokol. v. sortir, s’étendre, résulter.

Hokzah. v. arracher, déraciner, extirper, émettre.

Hol. entrée, issue.

Holkan. s. titre de quelques guerriers au Yucatan. De la holkanokot, nom d’une danse guerrière chez les Mayas.

Holoh. adv. hier.

Holpitaal. v. enlever (Ruz).

Holpop. s. chef de la natte, titre de celui qui tenait le tunkul ou tambour sacré, dans les danses et pièces scéniques (Cogolludo).

Hom. s. hauteur artificielle, pyramidale et dont l’intérieur était creux. De la homul ou omul, pyramide sur laquelle on érigeait les temples et les palais (Vocab. antig. et Lizana).

Honail. s. entrée, passage.

Hool ou hól. s. tête, chef.

Hoolna. s. toit d’une maison, comble.

Hoot. s. tête, chef.

Hoppel. adj. num. cinq;—v. commencer;—prét. hoppi.

Hoppol. v. commencer.

Hotoch. s. champ, semailles.

Hppolom. n. adj. marchand.

Htzoo. s. coq, dindon.

Hu, ou húu, ou húum. s. papier, livre.

Hub. s. limaçon, coquille, conque.

Hué. s. œuf.

Huh. s. iguane, sorte de reptile.

Hulneb. s. archer, chasseur. (Vocab. antig.)

Hulob. v. désirer, souhaiter.

Hulum. s. sorte de poisson.

Hum. s. voix, bruit, son, mugissement;—v. résonner.

Humchac. s. bruit du tonnerre.

Humppel, ou hunppel. adj. num. un, un seul.

Humthan. s. son de la voix, voix, parole.

Hun. adj. num. un;—interj.

Hunabeu, s. seul saint, titre du Dieu suprême chez les Mayas. (Vocab. antig.)

Hunali. adv. uniquement, simplement.

Hunhuntul. pron. ind. chacun, chacun à son tour.

Hun-itzamna ou Yax-Coc-Ahmut, divinité, fils de Hunabku (Cogolludo).

Hunkal. adj. num. vingt.

Hunpik. s. mesure ou somme de huit mille; c’était le xiquipilli des Mexicains.

Hunpiktok. s. Huit-Mille-Lances, nom propre de la divinité protectrice des guerriers et de la noblesse au Yucatan (Lizana).

Hunthantaal. v. vociférer, crier, publier à haute voix.

Huntul. adj. num. premier;—pron. ind. un certain, certain, etc., on.

Hun-uinic. s. mesure de quatre cents verges carrées (Landa).

Hupul. v. mesurer.

Huum. s. poudrier.

Huun. Voir .

I et Y

Y. Cette lettre se trouve assez fréquemment dans les livres modernes, isolée et avec la queue barrée; c’est une abréviation pour yetel. prép. avec.—Y devant les voyelles, dans certains mots, a remplacé u et est devenu ainsi un article possessif: le, de lui, son, etc.[3].

Ya ou yahil. s. souffrance.

Yaa. s. arbre, le même que le zapote.

Yaab. ind. beaucoup, plusieurs, signe du pluriel.

Yaabcuntic. v. multiplier.

Yaabkaan. v. hamac.

Yaah. s. poison.

Yaam. s. marmite.

Yaax. n. adj. vert, frais, neuf, bleu, vif.

Yaaxcal. s. matin.

Yab ou yaab. adv. beaucoup.

Yabalil. adv. suffisamment, abondamment.

Yabcunil. s. augmentation.

Yabhal, ou yabtaal. v. multiplier.

Yacalil. s. esquinancie.

Yacamtaal. v. violer.

Yachhaa. s. canal, cours d’eau.

Yacunah. s. amour.

Yacunahul. adj. reconnaissant, aimant.

Yacuntaal. v. aimer.

Yahal. v. poindre, commencer à faire jour, à paraître; fait yahalcab, il commence à faire jour, l’aube paraît.

Yahtaal. v. entendre.

Yayantal. v. donner.

Yayaolal. s. pénitence.

Yayatulul. s. contrition.

Yaichil. s. mal d’yeux.

Yail. s. souffrance, douleur.

Yakabtaal. v. commencer à faire nuit.

Yal. s. tradition, descente, venue, descendant, fils (u al).

Yalal. v. dire, rapporter.

Yalan. prép. sous, dessous;—adj. bas.

Yalancil. s. accouchement, enfantement. Voir Alan.

Yalcab. v. donner carrière, disposer (?).

Yalintaal. v. enfanter, mettre au monde;—prét. yalintah. Voir Alan.

Yalkab. s. doigts de la main.

Yama. adj. aimé, chéri.

Yamaxiyut-nok. s. linge propre.

Yanakil. s. mal de dents.

Yanal. adj. autre, d’autrui, étranger.

Yantal. v. avoir.

Yapolil. s. mal de tête.

Yat. adv. beaucoup.

Yatan. Voir Alan.

Yatil-ihc. s. pleur, larme.

Yatzil. s. miséricorde, clémence, pitié.

Yatzilil. adj. miséricordieux, pieux, clément.

Yauolal. s. chagrin, tristesse.

Yaxcel. s. fièvre intermittente.

Yaxché. s. sorte de ceiba, arbre de la vie céleste chez les Mayas.

Yaxchunil. ad. primitif, original;—adv. premièrement, d’abord.

Yax-Coc-Ahmut. s. nom d’un des dieux des Mayas. Voir Hun-Itzamna.

Yaxil. v. commencer, faire une chose nouvelle.

Yaxiltun. s. perle.

Yaxkin. s. été.

Yaxpaibe. ad. premièrement, d’abord, fraîchement, nouvellement.

Yaxmehentzil. s. fils aîné.

Ych. s. œil, fruit.

Ychac. s. veine.

Ychambil. s. mari, époux.

Ychamtzil. part. adj. marié.

Ychan. s. mari.

Ychil ou ichil. prép. dedans, à l’intérieur, entre, parmi.

Ychpaa ou ichpac. s. tour, forteresse, palais.

Ychpuczical. s. estomac.

Ycim. s. chouette.

Ycin. s. frère cadet.

Yebtal. v. bruiner.

Yec. s. chaise.

Yeeb. s. brouillard, brume, petite pluie.

Yeyum. s. oncle.

Yek ou yekil. s. graisse, saindoux.

Yete ou yetel. prép. avec.

Yezic. v. montrer.

Yhcil-Yxchel. s. nom d’une fête du calendrier en l’honneur d’Ixchel, déesse de la médecine.

Yiah. Voir Uyiah.

Yibac ou yibacib. s. bougie, chandelle, lumière.

Yich-uoloc. adv. séparément, en particulier.

Yicnal. loc. avec soi.

Yiche. s. visage, face.

Yihul. s. tache.

Yik. s. son, souffle d’un instrument à vent.

Yikilcab. s. abeille.

Yikub. s. piqûre, flétrissure, aiguillon.

Iix. conj. et.

Iixcay. s. peau de poisson.

Iiz. rognons, reins.

Yk ou ikal. s. air, vent, souffle, esprit, courage.

Yktili ou iktilican. s. fable.

Ykulxee. s. tabouret, banc.

Ylah, voir;—pr. Ylic.

Ylilbeil. s. vice.

In. pron. mon, ma, je, moi.

Ina. adv. encore.

Inba. pron. réfl. me, moi-même.

Intilil. pron. poss. mon, ma, mien, le mien.

Yoc. s. pied.

Yocbal. s. entrée, l’action d’entrer.

Yocol. v. voler;—prét. yoclah.

Yoczaal. v. mettre, occasionner;—ôter (?).

Yoczah. v. entrer, croire.

Yohel. Voir Ohel pour tous les mots qui commencent ainsi.

Yoheltaal ou yohetaal. v. savoir, être sage, savant, instruit.

Yok. Voir Ok.

Yokol. prép. sur, par-dessus, outre, au delà.

Yokolcab. s. monde, univers.

Yoltaal. v. laisser entrer.

Yoltic. v. vouloir, souhaiter.

Yomac. v. concevoir.

Ytz. s. rosée, substance;—itzencaan, rosée du ciel, rosée, substance des nuages (Lizana);—adj. doux.

Yizatil. s. industrie, habileté.

Yubaal. entendre, écouter, faire attention.

Yuchucil. s. pouvoir, autorité, puissance;—adj. rempli, plein, entier.

Yachucil-zinil, tout-puissant;—topzah, s. fécondité.

Yuchul. s. œuvre.

Yuchultal. v. pouvoir.

Yukkahzah. v. examiner.

Yukul. pron. adj. tout.

Yum, yumbil ou yumil. s. père, seigneur.

Yumlan ou yumlah. s. compère.

Yumtzil. adj. patronymique.

Yuntzil. s. objet.

Yutzcintah. v. composer.

Yutzil. s. profit, avantage.

Yuub. s. ciel de lit.

Ix. s. rouille (signe de diminution).

Ixbau. s. écrevisse.

Ixchel. Voir Xchel.

Ixcit. s. tante.

Ixkukilcan. s. sorte de serpent.

Ixim. s. maïs.

Ixmumuz. s. hémorroïdes.

Ixmemech. s. lézard.

Ixpen. adj. pédéraste.

Ixtab. Voir Xtab.

Ixzeluoh. s. sorte de lézard.

Iztahté. s. arbre produisant une résine très-odoriférante, probablement le liquidambar (Landa).

K

Ka. s. fiel.

Kaa. s. pierre à broyer le maïs (metlatl en mexicain).

Kaabil (?). s. huile.

Kaah. Voir Kahzáal.

Kaay. s. chant.

Kaak ou kak. s. feu.

Kaal. v. serrer, fermer;—adj. num. hun-kaal, vingt.

Kaam ou kam. v. recevoir;—pr. kamic.

Kaamal. s. réception, acceptation.

Kaan. s. corde.

Kaat ou kat. v. vouloir, interroger, demander.

Kaatil. s. pétition, demande.

Kaax. s. forêt, bois, broussailles.

Kab. s. main, bras.

Kaba. s. nom.

Kabaintaal. v. nommer, donner un nom, appeler.

Kabak. s. hémorroïdes.

Kabatabal. s. action de nommer, nomination.

Kabatah. v. calculer, dénombrer.

Kabché. s. rameau, branche d’arbre.

Kabcheil. s. flèche.

Kabet. n. adj. chose nécessaire.

Kabetal. v. nécessiter, avoir besoin.

Kabich. s. larme, pleur.

Kabliztok. s. diamant.

Kahol. n. adj. chose connue.

Kaholal. s. connaissance.

Kaholtabal. v. connaître, savoir.

Kahual. n. adj. ennemi, adversaire.

Kahzaal. v. se souvenir, avoir mémoire, remarquer.

Kahzah ou kahzahikil. s. mémoire, souvenir.

Kaytic. v. chanter;—prêcher.

Kak ou kaak. s. feu.

Kakal. s. foyer, logement.

Kake. s. petite vérole.

Kal ou kalal. s. col, gorge.

Kalkab. s. poignet.

Kalpak. s. adultère.

Kaluix. s. gravelle.

Kamal. v. réputer, penser.

Kamyaak. s. maladie contagieuse.

Kan. s. nom d’un mois de l’année maya;—ou kanal, adj. jaune.

Kanaan. adj. nécessaire.

Kanah. s. mer.

Kananil. s. utilité, nécessité, besoin.

Kanantal. v. avoir besoin, falloir.

Kancoh. s. sorte de lion.

Kantakin. s. or, métal jaune.

Kanthixal. s. collier.

Kataal. v. demander, interroger, invoquer, nommer.

Katchital. v. demander, interroger.

Katun. s. pierre scellée dans le mur d’un édifice, portant une inscription;—ère, époque, période;—guerre, combat.

Katuntal. v. combattre.

Kaxal. v. lier, amarrer.

Kaxil. n. adj. veneur, chasseur, montagnard.

Kaxil. s. lien, chaîne.

Kaz. adj. laid, mal, vilain.

Kazahul. s. souvenir, mémoire, représentation.

Kazal. s. gravelle.

Kazhanil. adv. mal, malicieusement, mal à propos.

Keban. s. faute, péché.

Kebanchahal. v. pécher, commettre une faute.

Kek. s. sorte de parrain que les Yucatèques choisissent pour leurs nouveaux nés (Reg. Yucat.).

Keluc. s. sueur, transpiration.

Kenel. s. cuir.

Kenel-ich. s. prunelle de l’œil.

Kexolal. s. discorde.

Kiix. s. épine, broussailles.

Kik on kikel. s. sang;—gomme du caoutchouc;—balle à jouer.

Kilaan. part. adj. blessé.

Kilacabil. s. peuple, nation.

Kilcab. s. chaleur.

Kilzimoc. s. grelot.

Kin ou kinil. s. soleil, jour, temps.

Kinam. s. douleur, souffrance.

Kinic. s. foire, marché.

Kinieh ou kiniah. v. enchanter, tirer le sort, l’horoscope, (Voc. antig.)

Kinil. s. temps.

Kinkatun. s. cycle.

Kinku. s. jour de fête.

Kintzil. s. heure.

Kipçhich. s. oiseau dont le cri servait aux augures (Cogolludo).

Kixpachok. s. hérisson.

Koben. s. cuisine.

Koch. s. sort, taxe, obligation.

Kochbezaal. v. obliger, forcer, taxer.

Kochbezah. v. blâmer.

Kochol. s. devoir, obligation, corvée.

Kohan. adj. malade, infirme.

Kohanil. s. infirmité, maladie.

Kohol. s. masque de théâtre.

Koyem. s. nom de la masse de maïs déjà moulue (Landa).

Kokolaal. v. percer, passer à travers, meurtrir; hâler, tirer, retentir.

Kool. s. ragoût ou pâtisserie faite de dindon et de maïs, peut-être le tamal mexicain.

Ku ou kuy. n. adj. divin, saint.

Kubah. v. rendre, remettre.

Kubail. s. résignation, soumission, déférence.

Kuben. v. recommander.

Kubilah. s. trahison.

Kuch. s. sorte de corbeau; fil;—v. arriver, avoir lieu.

Kuchah. v. filer.

Kuchul. v. arriver.

Kuk ou kukum. s. plume.

Kukuitz. s. oiseau comme le quetzal.

Kukul. adj. emplumé.

Kukulcan. s. serpent emplumé ou orné de plumes; nom d’un mythe et d’un personnage, célèbres dans l’antique histoire du Yucatan.

Kul. adj. divin, saint.

Kulel. n. adj. noble.

Kulim-pic. s. punaise de lit.

Kultabal. s. adoration, culte.

Kultabil. adj. adorable.

Kultah. s. statue, simulacre, idole.

Kumchuy. s. oreiller.

Kuna. s. temple.

Kuptaal. v. couper, trancher.

Kutz. s. tabac.

Kuu. s. nid d’oiseau.

Kuul. v. adorer.

Kuxil. s. indignation, rigueur, colère, ennui.

Kuxnahil. s. colique, mal d’estomac.

Kuxolal. s. abomination.

Kuxpolil. s. douleur de tête.

L

La. adv. oui.

Laak ou lak. adj. autre, prochain, nouveau.

Lacan. s. drapeau, étendard.

Lae. pron. eux, ils.

Lahah. adv. véritablement, certainement.

Lahca ou lahucappel. adj. num. douze, douzième.

Lahun. adj. num. dix.

Laiil. s. être, essence, substance.

Laíilo. adj. substantiel.

Lay ou laital. v. être.

Layaci. conj. inter. est-ce que, si par hasard?

Lakin ou likin. s. orient.

Lamkahal. s. infusion

Le. art. les, eux, elles.

Leɔ. s. feuille d’arbre.

Leɔka. s. flamme du feu.

Leexicen. s. oreille.

Leiti. pron. dém. celui-ci, celle-ci, ceci.

Leitil. conj. ainsi.

Lelem. n. adj. chose brillante, qui luit.

Lelemah. v. briller, luire, faire des éclairs.

Lelemcil. s. éclat, splendeur.

Lelo. pron. dém. cela, celui-là; pr. leobo.

Lem. v. éclairer, briller, luire.

Lemacoob. pr. rel. desquels, dont.

Lemba ou lembail. s. éclair.

Lemzazil. v. resplendir, briller.

Leppolal. s. colère, trouble, perturbation.

Leti ou letile. pron. il, lui, ceci, ce, celui-ci.

Leum. s. sorte d’araignée.

Lic ou licil. n. adj. semblable;—conj. comme, de même que, depuis que.

Lik. s. fois. Ex.: Hun-lik, une fois; ca-lik, deux fois, etc.

Likil. v. se lever.

Likin. s. le levant ou orient (Lizana).

Likzabal. s. élévation;—v. élever.

Likzic. v. lever, soulever, exciter.

Lo. art. n. le, lui.

Lob ou lobol. adj. mal, mauvais.

Lobayan. s. adj. jeune; se dit des femmes. Ex.: Xlobayan çhup, une jeune femme.

Lobil. s. dommage, vice, mal, méchanceté.

Loh. adj. ce qui a du prix, de la valeur.

Lohebal. v. racheter, délivrer.

Lohil. s. prix, valeur, achat.

Lolabthan. v. maudire.

Lom. v. mouvoir, frapper.

Lomlomah. v. fréq. frapper ou mouvoir souvent.

Lóob ou lob. adj. mal, mauvais, méchant.

Lothek. s. crampe.

Loxic. s. blesser, frapper.

Loxól s. coup.

Lubul. v. tomber, choir, être étendu.

Lubzaal. s. commotion, chute.

Luk. s. boue, vase;—v. couler, écouler.

Lukzabal. s. enlèvement, action d’ôter quelque chose.

Lukzicpectzil. s. calomnie.

Luum ou lumil. s. terre, sol.

M

Ma. part. nég. non: en composition, aucun, nul.

Maac ou mac. pron. rel. et int. qui, lequel, que.

Maaclo. pr. rel. dont, desquels.

Maax. singe;—pron. rel. qui, que, lequel, quoi, qui;—pl. maxoob.

Maaxtil. pr. rel. dont, de qui, duquel.

Maaz. s. grillon.

Mabcaan. s. palais de la bouche.

Mabcun. Voir Macunzah.

Maben. s. coffre.

Mabonlil. s. pureté.

Mac. v. fermer;—s. personne, sujet;—pr. quel, lequel, laquelle.

Macalmaac. pron. quelque, qui que ce soit.

Machal. v. saisir, prendre, toucher.

Machunhach. s. tempes.

Mactzil. s. prodige, mystère.

Macuntabal. s. négation, excuse, mépris, dessaisissement.

Macunzah. v. nier, excuser.

Mah. s. aine.

Mahalil. adj. immuable, sans changement.

Mahelil. adj. incessant, perpétuel, fréquent.

Mahuinic. s. bête fauve.

May. s. sabot du quadrupède.

Mayab. n. adj. maya, yucatèque.

Mayac. s. table.—Mayactun. s. table de pierre.

Mayacimil. s. grande mortalité.

Mayacunahul. adj. ingrat.

Maili. conj. avant, auparavant, préalablement.

Makolal. s. oisiveté, paresse.

Malóob ou malob. adj. bon.

Mamac. pron. adj. aucun, personne.

Mambaal. s. néant, rien, mépris.

Manah. v. acheter.

Manahaan. adj. passé, qui n’est plus.

Mankinal. s. temps de fête.

Mankinhal. v. persévérer, durer.

Manzahul. s. accident.

Maohel. adj. ignorant.

Mapal. adj. grand.

Matan. s. héritage.

Matanil. n. adj. héritier.

Matu-cappel-cuntaal. adv. indubitablement, sans aucun doute.

Matukin. adv. de bon matin, avant le jour.

Matzab. s. cils des yeux.

Maunchac. adj. impossible.

Maxocolil. adj. innombrable.

Maxtil. pron. rel. de qui, dont, duquel.

Maxul. adj. infini.

Maxulunté. adj. éternel, durable.

Mazcab. s. coutelas, épée, fer.

Mazcabcun. s. marmite, chaudière de métal.

Mazcual. s. armée.

Mazipil. adj. innocent.

Mazubtalil. s. abomination.

Mech ou moch. adj. boiteux.

Meex. s. barbe, menton.

Mehen. s. enfant, génération.

Mehen-tzilaan. s. généalogie, filiation.

Meyah. n. adj. agent, travailleur.

Meyahtaal. v. servir, assister, travailler.

Meihul. s. œuvre, travail, ouvrage.

Meihulil. s. exercice, service, action, office, passion, désir.

Meihultaal. v. exécuter, servir, travailler.

Mektan. s. empire, milice, troupe.

Mektantaal. v. gouverner;—part. pas. mektanáan.

Men. s. nom d’un jour de l’année maya;—ou mentáal. v. faire, bâtir, édifier, fonder, agir;—p. mentic;—pas. mentahaan.

Menticubabal. s. incarnation.

Metnal ou mitnal, s. enfer.

Mexen-hubo. s. sorte de coquillage univalve d’eau douce.

Mi. part. négative.

Miatz. adj. sage, instruit.

Miatzil. s. savoir.

Minaan. adj. qui a besoin, qui fait défaut.

Minantaal. v. manquer, avoir besoin.

Mitnal. s. l’enfer des Mayas.

Mix. part. nég. ni.

Mixbaal. nég. rien, jamais.

Mixbikin. adv. nég. en aucun temps, jamais.

Mixmaac. pr. nég. aucun, nul, personne.

Miz ou miztun. s. chat.

Mizib. s. balai.

Miztah. v. balayer.

ou móo. s. ara, oiseau.

Mob ou mohob. n. adj. s. fourneau.

Mocah. v. lier, attacher.

Moch ou mech. n. adj. boiteux.

Mohob. s. fourneau.

Mol ou mool. s. doigts du pied de l’animal, griffe ou serre d’oiseau;—v. conduire, amener, ramasser, réunir (Landa).

Molayik. s. tempête, amas de nuages.

Molayil. s. assemblée, congrégation.

Molcabtaal. v. réunir, accumuler, ramasser, contenir, renfermer.—Molcabticuba.

Mom ou momcab. s. sucre.

Móo. s. ara, oiseau.

Mool. Voir Mol.

Motzil. s. racine.

Mucebaal. v. enterrer, ensevelir.

Much. s. crapaud.

Mucuc. s. sac, besace.

Muculaan. adj. secret, caché.

Muculmuc. adv. secrètement.

Mucultabal. s. enterrement, action de taire, cacher.

Mucultic. cacher, taire.

Muy. s. lapin.

Muy ou muyal. s. nuage, nuée (Cogolludo).

Mukaan. adj. fort, puissant, vigoureux.

Mukay. s. cochenille.

Mukanil. s. vigueur, force, pouvoir, puissance.

Mukanintaal. v. fortifier, encourager.

Mukil. s. force, puissance, fortitude.

Mukolaltabal. v. endurer, supporter.

Mukuolal. s. patience, endurance.

Mul. adv. en commun, ensemble.

Multepal. v. gouverner ensemble, à plusieurs;—s. république, gouvernement républicain.

Muluc. adj. et part. réuni, assemblé.

Mulucbal. s. réunion, rassemblement.

Mumuy. adj. poudreux.

Mumuyil. s. poussière.

Munil. adj. tendre, mou, délicat.

Mupptun. s. attaque.

N

Na ou náa. s. maison, mère.

Naach ou nach. adv. adj. loin, au loin, éloigné.

Naachtal. v. éloigner.

Naah. adv. assez, suffisamment.

Naakab. s. pouce.

Naal. s. devin.

Naalkab. s. pouce.

Naaltaal. v. oindre.

Naan. adj. commun.

Naat. s. entendement, intelligence.

Nacal. v. monter.

Nacalcaan. s. ascension, montée.

Nachcuntaal. v. renvoyer, congédier, lancer.

Nachii. s. baiser.

Nachil. adj. éloigné, du dehors;—nachil-uinic, étranger.

Nacon. s. titre antique de deux charges publiques dans le Yucatan (Landa).

Nacun. s. opposition.

Nacunah. s. contrariété, persécution, vengeance.

Nacuntic. v. menacer.

Naɔ. adv. auprès, près, presque.

Naɔal. v. arriver.

Nahal. adj. méritant, digne.

Nahaltaal. v. gagner, mériter, acquérir, comprendre, avoir la force de.

Nahil. s. mérite, dignité, couronne.

Nahin. adj. possesseur.

Nai. prép. sans, dehors, en dehors de;—n. adj. ce qui se corrode ou se détruit par un caustique, etc.

Nailo. s. commère.

Naiolal. v. être insouciant, paresseux, négligent, peu soigneux.

Nak ou nakil. s. ventre.

Nanacil. adj. commun, ordinaire.

Nanaol. s. considération.

Nappcunzah. v. accoutumer, habituer, exercer.

Napphaan. s. coutume, mœurs, habitude.

Natzhalil. s. constipation.

Nech. s. provisions de route.

Nen. s. miroir.

Nenol. v. contempler.

Netzil. s. avarice.

Nibolal. s. dévotion.

Nichoil. s. phthisie.

Nicil. s. silence, désespoir.

Nicte. s. fleur.

Nih ou nii. s. nez.

Nii. s. milan, nez.

Nocac. s. maison de pierre.

Nocoycaan. s. nuée, ciel couvert.

Noh ou nooh. n. adj. la droite, main droite.

Nohen-ial. s. grande descente, nom que les Mayas, dans l’antiquité, donnaient au couchant.

Nohyum. s. aïeul.

Nohkakil. s. petite vérole.

Nohoch. ad. grand, suprême.

Nohochha. s. lac.

Nohochil. s. grandeur, accroissement.

Nohol. s. veine;—sud ou midi.

Nohpol. s. chef.

Nok. s. linge, vêtement.

Nokol. s. chenille.

Nolmail. s. obstination.

Nonohbail. s. orgueil, superbe.

Noppah. v. briser, casser, rompre, détruire.

Nuc. adj. grand, fort.

Nucaan. s. énergie.

Nuctaal. v. entendre, comprendre.

Nuctahul. s. sentiment, sens, jugement.

Nuctul. adj. distingué, illustre.

Nucul ou nuculil. s; sentence, condition, circonstance.

Nuculintic. v. modifier.

Num. s. perdrix.

Numya. s. peine, travail, fatigue, souffrance, privation, détriment.

Numulbeil. s. pèlerin, étranger.

Nup. prép. contre.

Nuuc. n. adj. qui signifie, qui annonce.

O

Oc. s. pied, jambe.

Ochux. s. canne, roseau.

Ocna. s. rénovation du temple ou de la maison; nom d’une fête du calendrier maya (Landa).

Ocnakin. s. soir, coucher du soleil, approche de la nuit.

Ocoyha. s. entrée, intérieur.

Ocol. v. entrer.

Ocolal. s. fidélité, foi.

Oczah. v. faire entrer.

Oczahbenil. s. croyance, foi.

Oczahuoltaal. v. croire.

Ohel. adj. sage, savant.

Ohelil. s. sage, science.

Oheltaal. v. être sage, savoir, connaître.

Oyomolal. s. timidité.

Ok. n. adj. qui gémit, pleure.

Okol. v. pleurer, gémir.

Okoltba. s. prière.

Okoltbataal. v. prier, supplier.

Okomolil. adj. tristesse.

Okot. s. danse, ballet, pièce scénique;—okot-uil, s. nom d’une danse maya (Landa).

Ola. interj.

Olac. adv. à peu près, presque, quasi.

Olah. v. vouloir.

Olahul. s. volonté.

Olal. s. jouissance, joie, plaisir.

Olel. s. soin, diligence, affaire, occupation, intention.

Olom. s. sang.

Om. s. écume.

Omon. n. adj. étranger.

Omtanil. s. ventre.

Onelbil ou onelbil-keban. s. inceste.

Othel. s. peau humaine.

Otoch ou yotoch, s. maison, demeure.

Otochcabil. n. adj. habitant de la maison, locataire, domestique.

Otzil. n. adj. pauvre.

Otzilhanil. s. pauvreté.

Ox. adj. num. trois.

Oxhatzul. n. adj. tiers, tierce partie.

Oxppel. adj. num. trois, troisième.

Oxppelil. s. trinité.

P

Paa. s. mur, enceinte, fortification, palais, édifice;—v. attaquer.

Paak ou paktaal. v. attendre.

Paal ou Pál. s. enfant, garçon, serviteur.

Paax. Voir Pax.

Pacach. s. galette ou pain de maïs (tortilla).

Pacat. s. vue, œil.

Pach. s. épaule, appui, abri;—tuluum. s. fortifications.

Pachich. s. paupière.

Pachil. extrémité, fin dernière;—conj. ensuite, après, finalement.

Pactaal. v. discerner, voir. prés. Pactic.

Pahch. s. vinaigre.

Payaanbeile... adv. principalement.

Payachitaal. v. dire, réciter.

Payalteil. s. festin.

Payambeil. s. propriéte, chose appartenante.

Paybé. v. devoir.

Payma. s. devoir.

Paytem. s. jupon brodé.

Pak. s. mur, fortification.

Pakal. v. planter, établir, ériger, semer.

Pakkeban. s. fornication.

Pakpach. s. témoignage.

Paktaal. v. attendre, espérer.

Pakteil. s. attente, durée.

Pakzizil. s. tiédeur.

Pal, palal ou palil. s. serviteur, petit garçon.

Pan. s. étendard, drapeau, insigne, excellence.

Panah. s. labourer.

Patah. s. inventeur.

Patal. v. former, atteindre, trouver, arriver à.

Pathi. n. adj. possible, pouvoir.

Pax ou paxal. v. rompre, briser, détruire; toucher d’un instrument;—part. pas. páxac.

Paxic. v. boire.

Pazil. s. mesure.

Pec. s. chien.

Pecanil. s. célérité, promptitude;—yatzil. s. bénignité.

Pech. s. tique, insecte, appele garrapata en espagnol.

Pechech. s. fuseau.

Pecol ou pecolil. s. adj. dangereux, périlleux.

Pecolteic. s. péril, danger.

Pecuah. s. pain de maïs.

Pecualahul. s. motion, mouvement.

Pecuolalil. s. affection, inspiration.

Peczic. v. mouvoir, exciter.

Pee. s. bruit;—chac. s. bruit du tonnerre.

Peet ou petil. s. cercle, rond.

Pekchentun. s. étang.

Peten. s. île, péninsule, lieu entouré d’eau.

Peul. s. salut.

Peultah. v. saluer.

Pezbail. s. vanité.

Pic. s. punaise volante;—sorte de jupon des femmes au Yucatan (Cogolludo).

Pichuun. s. livre.

Picit. s. éventail.

Picolal. s. doute.

Pix. s. genou.

Pixan. s. âme, esprit.

Piz. s. mesure, quantité.

Pizil. v. mesurer.

Pocam. s. nom d’une fête du calendrier maya (Landa).

Poçhil. n. adj. qui offense, offenseur.

Pochob. s. nom d’une danse au Yucatan (Reg. Yucat.).

Poçhol. s. offense.

Pocolkab. s. aiguière.

Pokyah. s. jeu de paume.

Pol ou polil. s. chose sculptée.

Poocbihé. s. œufs rôtis.

Poop ou pop. s. natte.

Pot-akab. s. nom du moment qui précède l’aube du matin.

Ppaachii. s. vœu.

Ppatic. v. laisser, permettre.

Ppax. s. dette, offense.

Ppec ou ppecil. s. haine, abomination.

Ppectanil ou ppectabil. adj. ignominieux.

Ppectic. v. haïr, détester.

Ppel. adj. unique, singulier, simple.

Ppelelil. s. particularité;—t’ppelelil. adv. en particulier.

Ppentac. n. adj. exilé, chassé.

Ppentacil ou ppentancil. s. exil, captivité, esclavage.

Ppixich. v. veiller.

Ppol. s. tête, principe, principal. Voir Ppool.

Ppole. n. adj. ce qui s’augmente ou s’accroît.

Ppolemolai. s. mélancolie.

Ppolezah. v. augmenter, enrichir, gonfler.

Ppolix. s. vessie.

Ppooc. s. chapeau.

Ppool. s. ampoule.

Ppuc. s. joue.

Ppucil. s. fesse.

Ppul. s. cruche.

Ppulbail. s. aigreur, acidité.

Ppuloc. s. mollet.

Ppum. s. arc.

Ppuppucil. s. parcelle.

Ppzihah. v. combattre.

Puczical. s. cœur, poitrine.

Puɔtaal. v. fuir, s’éloigner.

Puɔub. s. fuite.

Puy. s. coquillage univalve qui donne la pourpre (pur en quiché).

Puyut. s. sorte de braie ou de longue ceinture dont les indigènes se ceignent pour couvrir leur nudité.

Pulah. v. traîner, entraîner.

Pulul. sorte de fruit.

T

Taab. s. sel.

Taal ou tál. v. toucher.

Taalabal. s. toucher, l’action de toucher.

Taan. particule d’actualité, exprimant qu’une chose se fait. Ex.: Táan in xoc, je lis, ou actuellement je lis.

Taan. s. chaux.

Taaxil. s. vallée.

Tabai. s. nom d’un des dieux de la chasse au Yucatan (Landa).

Tabzah. s. tromperie.

Tabzic. v. tromper.

Tac. prép. jusqu’à;—tacti. de, abl.;—tac-utial. vers, à.

Tacunbil. n. adj. ce qui doit se garder, s’observer, se cacher.

Tacuntaal. v. garder, cacher.

Tacuntabal. s. garde, observation.

Tahal ou tahalháa. v. nager.

Tayomal. v. pêcher au filet ou à l’hameçon.

Takal. v. se tenir, s’attacher.

Takel. s. colle.

Takyahnabal. s. extrême-onction.

Takyekik. s. agonie.

Takin. s. métal, chose mûre.

Tal. Voir Táal.

Talam. adj. grave, ineffaçable, cruel, mortel.

Talel. v. venir, résulter, arriver.

Taman. s. brebis.

Tamcab. prép. sans, hors, dehors.

Tamnel. s. foie.

Tamukacam. v. soupirer.

Tancab. s. paume, creux de la main.

Tancabal. s. cour intérieure.

Tancelem. adj. jeune, juvénile; se dit des hommes.

Tancoch. s. moitié, demie.

Tanil. adv. auparavant, avant, de bonne heure.

Tanlah. n. adj. ce qui est présent.

Tanlahich. s. présence.

Tanlahtaal. v. être présent, assister, secourir, servir. Ex.: Ma pathi in tanlahtic, il me fut impossible d’assister.

Tau. s. plomb.

Tazaal. v. quérir, chercher, apporter, porter.

Taztunichil. s. cour, place pavée.

Tech. pr. tu, toi, ton.

Téel. s. pied, jambe.

Téex. s. pron. pers. vous.

Tela ou tilá. adv. ici.

Teló ou tiló. adv. là.

Temix. s. vessie.

Ten. pr. p. je, moi.

Tenɔac. s. poison.

Tenel. s. occasion, fois.

Tepal. n. adj. médiateur;—v. régner, gouverner.

Tepel. v. envelopper.

Teppliz. s. manche.

Tetah. v. choisir.

Thaah. n. adj. brave, courageux, vaillant.

Thabaan-chuc. v. braise.

Than. s. voix, parole, diction.

Thanabal. s. diction.

Thanbil. n. adj. louable, dont on peut parler.

Thanbilal. s. louange, glorification.

Thanic. v. parler, dire, appeler, nommer.

Thib. s. salut.

Thibaal. v. saluer.

Thochpahal. s. obstacle, achoppement.

Thoyol. s. évanouissement.

Thul. s. lapin.

Ti. prép. de, à, vers, dans.

Tialtic. s. appartenance, droit de propriété.

Tib, tibil ou tiblil. n. adj. tiède, tempéré, juste, modéré.

Tibilbeil. s. tiédeur, tempérament, modération.

Tiblilolal. s. modération, prudence.

Tiblilolil. adj. propre, convenable, prudent.

Tiçh ou tiçhil. s. offrande, présent, sacrifice;—v. offrir, sacrifier.

Tii. adv. là, par-là.

Tile. art. pr. le, lui, de lui, de celui-ci, etc.—Tile, lui; li nucul, de la même manière.

Tilil. adj. propre, appartenant.

Tilizcuntaal. v. sanctifier.

Tilizcuntil. s. fête.

Tiló. adv. là.

Tioklal. prép. pour, à cause de, par le moyen de.—Ca, parce que.

Tipontic. s. pouls.

Tippaan. adv. abondamment, beaucoup.—utz, très-bon, excellent.

T’pach ou t’pachil. prép. adv. derrière, par-dessus, par derrière, après, subséquemment.

Ti-tactitel. prép. adv. en haut, vers, depuis.

Titela. adv. Voir Telá, tilá.

Tituux. adv. d’où, de quel endroit, pour cette raison.

Tocah. v. défendre, aider.

Tocil. Voir Tokil.

Tocoy. n. adj. désert, solitaire.

Toh. adj. droit.

Tohaac. adj. guéri.

Tohbail. s. vengeance.

Tohcinabal. s. consolation.

Tohil. s. droiture, direction.

Tohilal. s. santé.

Tohlaal. v. chasser, lancer.

Tohol. s. quantité.

Toholal. s. salut.

Tohpul ou thopultáal. v. déclarer.

Tohpultic. v. confesser.

Tohpulul. s. confession.

Tohuolal. adj. salutaire.

Tok. s. silex, lance, pointe de lance;—v. saigner.

Tokil. s. saignée.

Tomut. s. jeûne.

Tooncouh. s. sorte d’acupuncture (Reg. Yucat.)

Tot. n. adj. muet.

Totil. s. mutisme.

Tozhaa. s. pluie.

Tub. Voir Tuub.

Tucetlil. adv. pareillement, parfaitement.

Tuch. s. nombril.

Tuchub. s. index.

Tuclabal ou tuculabáal. v. penser.

Tuclicuba. v. présumer.

Tucuy. s. plante des pieds.

Tucul. s. réflexion, pensée.

Tuculil. s. intention, jugement, souvenir.

Tu-halil. adv. en vérité, véritablement.

Tukol. n. adj. âpre, dur, cruel.

Tukolaltaal. v. molester, inquiéter, chagriner.

Tukub. s. hoquet.

Tul. s. os de la jambe, tibia.

Tulacal. adj. tout.

Tuliz. adj. entier.

Tultic. v. correspondre, appartenir.

Tulul. adj. général, universel.

Tulum. s. fortification, mur, muraille, édifice.

Tumbolal. s. oubli.

Tumbul ou tumbulben. adj. nouveau, dernier.

Tumen. conj. parce que, depuis que.

Tumut. n. adj. ce qui est tempéré, modéré.

Tumutil. tempérance.

Tun. s. pierre, son, bruit;—radical de plusieurs verbes qui ont rapport à des danses.

Tunahmatil. s. dette.

Tunculuchó. s. hibou (chauve-souris?).

Tunich. s. pierre.

Tunk. s. coin, angle.

Tunkul. s. tambour, le même que le teponaztli des Mexicains.

Tuntaal. v. tenter, goûter, éprouver.

Tuntabal. v. tentation.

Tuntahul. s. tentateur.

Tupp. n. adj. ce qui est éteint.

Tuppic. v. éteindre, effacer.

Tuppkak. s. éteignement du feu, nom d’une cérémonie où l’on brûlait les cœurs d’un grand nombre d’animaux.

Tuppzah. v. oublier.

Tutal. v. gîter, pourrir.

Tutohil. adv. directement, correctement.

Tutzololil. adv. consécutivement.

Tuub. s. salive.

Tuun. conj. donc, entre-temps, tandis, ensuite.

Tuux. adv, où, en quel endroit.

Tu-xulile. adv. enfin, finalement.

Tuz. s. mensonge, fiction.

Tuzik. s. mal de poitrine.

Tuznel. v. mentir;—fut. tuznac.

Tzac ou tzacle. s. recherche.

Tzahbi-hé. s. œufs frits.

Tzayaal. v. joindre, unir;—tzayic.

Tzayaan. part. adj. joint, uni.

Tzayanil. s. onction.

Tzatz. s. graisse, saindoux.

Tzatza. s. huile.

Tzec ou tzecil. s. tête de mort.

Tzecahthan ou tzectzecthan. s. censure, menace, châtiment.

Tzecul. s. peine, châtiment.

Tzel. s. côté, flanc.

Tzelcan. s. couleuvre non venimeuse.

Tzelec. s. cuisse, haut de la jambe.

Tzelep-kin. s. le déclin du jour.

Tzem. s. sein, poitrine, mamelle.

Tzemil. s. maigreur, faiblesse.

Tzemolal. s. mélancolie.

Tzemtzemil. s. étisie.

Tzenul. s. substance, aliment, éducation.

Tzenultaal. v. paître, nourrir, enseigner.

Tzic. s. obéissance, respect.

Tzicah. v. obéir, honorer;—ind. tzicic.

Tzicbatal. v. répéter, raconter (?).

Tzicbal. s. conservation (?).

Tzicbenil. s. majesté, grandeur.

Tzicil. s. honneur, vénération, respect.

Tzilil. v. briser, casser, rompre.

Tzimin. s. tapir, cheval.

Tzitzak. s. squelette.

Tzo ou tzotzel. s. cheveux.

Tzoy. s. trésor.

Tzol. n. adj. ce qui est ordonné, réglé, en série.

Tzolah. v. ordonner, coordonner, diriger, régler;—tzolic.

Tzolan. série, ordre.

Tzolnucul. s. règlement, ordonnance.

Tzolol. s. ordre, série, règle.

Tzololthan. s. tradition.

Tzolthan. v. interpréter.

Tzolxicin. s. conseil.

Tzotiz. s. manche.

Tzotzel. Voir Tzo.

Tzub. s. lièvre.

Tzuc. s. panse.

Tzucyahil. s. luxure, impureté.

Tzucil. n. adj. chose impure, obscène.

Tzucub. s. province.

Tzutzah. v. fermer.

U

U. art. poss. le, de lui, déterminant le génitif. Ex: U nucul canabal, l’art d’enseigner;—s. lune, mois.

Ua. conj. ou, ou bien, si;—interj.

Uaba ou uabaa pron. quelque.

Uac. adj. num. six.

Uacax. s. (moderne), vache.

Uacil. s. syncope de uamax cilich, sainte personne.

Uacppel. adj. num. six, sixième.

Uah. s. pain, galette de maïs, provisions de bouche.—v. rad. mettre debout, ériger, dresser;—part. pas. uahom.

Uay. s. lit, logement, chambre,—ou uaye. adv. ici, par ici.

Uaix. conj. ou, ou bien;—interj.

Uak. s. langue. Voir Ac.

Ual. s. éventail.

Ualic. Voir Al.

Ualkal. v. tourner, changer, retourner, devenir, métamorphoser.

Ualkezaba. v. se tourner, se changer, se convertir.

Uama. conj. sinon, à moins que, excepté.

Uamac. pron. quelque, quelqu’un.

Uamax. pron. qui que ce soit.

Uantaal. v. secourir, aider.

Uaxac. adj. num. huit.

Uaxacppel. adj. num. huit, huitième.

Uc. s. pou.

Ucabim. s. lait.

Uchac (?). s. pouvoir.

Uchben. adj. antique.

Uchul. v. arriver, avoir lieu;—prét. uchci.

Ucochic. s. bec d’oiseau.

Uɔben ou uɔbentál. v. sentir, flairer, rendre quelque odeur.

Uecel. s. effusion.

Uech. s. gale, maladie.

Uen ou uenel. s. sommeil;—v. dormir.

Uenzal. v. dormir.

Uethel. v. défendre;—ind. prés. uethic.

Uhaɔchac. Voir Haɔchac.

Uyaal. v. entendre.

Uyahtaal. v. entendre.

Uyahul. s. sens, ouïe.

Uyiah. s. haine.

Uicnal. loc. avec toi.

Uih ou uiih. s. faim, famine.

Uil. s. abondance.

Uilic. Voir Ilic.

Uimba. s. statue, image, idole.

Uin. n. adj. ce qui croît, augmente, etc.

Uinal. s. série des vingt jours du mois maya.

Uincil. adj. corporel.

Uinic. s. homme fait.

Uinicil. s. corps humain, humanité.

Uitz ou uitzil. s. montagnard.

Ukah. s. soif.

Ukul. v. boire.

Ukum. s. fleuve, rivière (Cogolludo).

Ul. v. rad. venir, arriver;—prét. ulci.

Ula. s. hâte.

Ulolal. s. appétit.

Ulum. s. coq d’Inde, dindon.

Umpehaab. s. cours de l’année.

Umpekin. s. lune.

Unchac. v. imp. pouvoir, être possible.

Unchacit. adv. peut-être, par quelque moyen.

Unchic. v. imp. il y a.

Unoyna. s. salle, chambre.

Uo. s. grenouille;—nom d’un des mois de l’année maya.

Uoczahuoltaal. v. croire.

Uoczic. v. créditer.

Uohelil. Voir Ohelil.

Uolah. s. décision, volonté, liberté;—id. ac. olah.

Uolahul. s. passion.

Utial. prép. à, à cause de, pour, par, contre;—ca, afin que.

Utilil. pr. poss. son, sa, sien, le sien.

Utz. n. adj. bien, bon;—ca, conj. bien que, quoique, pourvu que.

Utzcanaan. n. adj. commode, conforme.

Utzcananil. adv. conformément, commodément.

Utzcinah. s. composition, arrangement.

Utzcintic. v. arranger, composer.

Utzil ou utzul. s. bonté, félicité, avantage.

Utzintaal. v. arranger, adoucir.

Utzkam. s. approbation, gratitude.

Utztal. v. arranger, composer.

Uuc. adj. num. sept.

Uucppel. adj. num. sept, septième.

Uuil. Voir Uil.

Uun. s. papier, livre.

Ux. v. réunir, cueillir.

Uxcil. s. vautour, sopilote.

X

Xaan. n. adj. ce qui est lent, tranquille, qui roule doucement, qui retarde.

Xaancuntaal. v. différer, retarder.

Xaankik. s. flux de sang.

Xab ou xaab. s. étang, abîme d’eau.

Xac. s. panier, corbeille.

Xacamache. s. banc.

Xache. s. plante qui sert aux femmes à se nettoyer les cheveux (Reg. Yucat.)

Xaktic. s. pistolet, revolver.

Xamah. s. tourtière, comalli en mexicain.

Xan. adv. récemment, tout à l’heure, doucement, tranquillement, tardivement. Voir Xaan.

Xanculhop. s. perroquet (?).

Xanhal. v. retarder.

Xbau. s. écrevisse.

Xbolon-tocoh. nom d’une sorte de fantôme qui, comme l’écho, répète la voix (Reg. Yucat.)

Xcach ou xcax. s. poule.

Xchel ou Ixchel. s. nom de la déesse de la médecine et des nouveau-nés.

Xçhuçhul. s. petite fille qui tète.

Xçhup. s. femme.

Xcit. s. tante.

Xcukilcan. s. sorte de serpent.

Xcuniah. s. sorcière.

Xcuxan. n. adj. vivante.

Xee. s. vomissement.

Xelchi. s. examen.

Xelchitic. v. éprouver, examiner.

Xen. interj.;—v. sortir.

Xeuel. s. peau d’animal.

Xhaxab. s. citerne tarie.

Xib ou xibil. s. mâle.

Xibalba. s. démon (Vocab. antig.)

Xibilba. s. fantôme.

Xiblal ou xibil. s. mâle, homme.

Xic. v. préparer.

Xich. s. nerf.

Xicil. v. marcher.

Xicul. s. chemise.

Xik. s. aile.

Ximba ou ximbatáal. v. se promener, marcher, s’éveiller.

Ximbal. s. marche.

Xiu. s. herbe.

Xixtabul. s. examen.

Xkuluk. s. cloporte.

Xma. prép. sans, excepté;—particule servant à composer les mots d’opposition. Ex.: Cimil, mortel; xmacimil, immortel.

Xmabonlil. s. propreté, pureté.

Xmachum. adj. sans commencement, éternel.

Xmacimil. adj. immortel.

Xmahelel. adj. infini, sans délai, continuel.

Xmemech. s. sorte de lézard.

Xmumuz. s. hémorroïdes.

Xnokol. s. ver, chenille.

Xnuc. s. nom d’une lagune près de Yalahau et d’un fantôme qui s’y montre (Reg. Yucat.)

Xoc. v. rad. respecter (?).

Xocah. v. lire.

Xocol. v. nombrer, chiffrer, calculer.

Xocolil. s. numération.

Xokolal. s. zèle.

Xolop. s. anone, fruit.

Xoltuntah. v. proposer.

Xonot ou ɔonat. s. citerne.

Xooc. v. communiquer charnellement l’homme avec la femme. (Voc. antig.)

Xoteb. s. couteau.

Xotol. v. couper, trancher.

Xpo. s. blanchisseuse.

Xpuz. adj. bossu.

Xtab ou Ixtab. nom de la déesse des pendus (Landa).

Xtabai. s. sorte de fantôme qui apparaît sous la figure d’une jeune femme (Reg. Yucat.)

Xtuyul. s. termite, insecte.

Xtol. s. nom d’une danse maya (Reg. Yucat.)

Xul. s. fin, terme.

Xulic. finir, terminer.

Xulab. s. sorte de fourmi qui pique la lune, lorsqu’il y a une éclipse, suivant la superstition maya antique (Cogolludo).

Xulikal. s. agonie, dernier soupir.

Xulub. s. corne, trompe.

Xulzah ou xupzah. v. détruire.

Xzeluoh. sorte de lézard.

Z

Zaat. n. adj. pardonnable.

Zaatzabal. s. pardon.

Zaatzic. v. détruire, effacer, pardonner.

Zaaztal. v. poindre, commencer à paraître.

Zabin. s. belette.

Zac. n. adj. blanc.

Zacaa ou zac-haa. s. breuvage fort estimé,—sorte de chocolat (Landa).

Zacal. s. sorte de fourmi.

Zacboc. s. héron.

Zaccimil. s. évanouissement.

Zacil. s. blancheur, éclat, splendeur.

Zacolal. s. diligence, activité.

Zacpacal. s. colombe.

Zactau. s. étain.

Zahbenil. adj. modeste.

Zahcil. s. crainte.

Zahlem ou zahlum. n. adj. craintif, timide, lâche.

Zahlumil. s. terreur, lâcheté.

Zahtic. v. partager, diviser.

Zayab. s. source, fontaine, rivière, trésor.

Zacbolay. s. chat sauvage.

Zakol. n. adj. industrieux, habile.

Zakolal. s. soin, habileté, industrie.

Zal. s. bas-ventre, intestins.

Zalcunah. s. injure.

Zamal. adv. demain.—s. matin, matinée.

Zambhol. s. ours, destructeur des ruches d’abeilles.

Zataal. v. craindre.

Zatalal. s. évanouissement.

Zatic. v. perdre, détruire, ruiner.

Zatzaal. v. pardonner.

Zatzuhuyil. s. défloraison.

Zauiuolal. s. envie.

Zaz, zazil ou zazilil. s. clarté, lumière.

Zazac. adj. clair, blanc, brillant.

Zazilcuntic. v. éclairer, expliquer.

Zeb. n. adj. rapide, prompt.

Zebal. s. promptitude, rapidité.

Zebchiaan. part. adj. promis.

Zebchilah. s. promesse, vœu.

Zebchitah. v. prophétiser, prédire, promettre.

Zebil. s. brièveté, rapidité.

Zeblacil. adv. rapidement.

Zeec. v. discourir.

Zian ou zyan. s. principe, origine, commencement, génération.

Zibnel. s. vertèbre d’animal.

Ziɔ. n. adj. avide.

Zihil. v. naître, commencer.

Zihmal. adj. original, primitif.

Zihzabil. s. créature.

Zihzabal. s. création.

Zihzah. v. créer.

Zihzahul. s. créateur.

Zii. s. bois à brûler.

Zilabal. s. don, concession.

Zilolal ou ziluolal. s. libéralité, largesse, générosité.

Zinan. s. scorpion.

Zinche. s. croix.

Zinic. s. fourmi.

Zinil. adj. puissant.

Zinlah. v. attacher en croix, p. pass. zinaan.

Zipil. s. défaut, manque, imperfection.

Zipiltaal. v. être en faute, manquer.

Zipitolal. s. licence.

Zippcal. s. esquinancie.

Zipzah. v. provoquer.

Zitil. s. aumône.

Ziz. n. adj. chose froide.

Zizabil. voir zihzabil.

Zizikin ou zizkin. s. soir, après-midi.

Zizoc. v. craindre, frissonner.

Zizolal. s. rafraîchissement, repos.

Zoɔ. s. chauve-souris.

Zoliman. s. venin.

Zot. s. hydropisie.

Zubtalil. s. beauté, propreté.

Zuc. n. adj. chose douce, pacifique.

Zucil. s. douceur, mansuétude, tranquillité.

Zucum. s. frère aîné.

Zuɔci. s. vinaigre.

Zuhuy. n. adj. vierge.

Zuhuy-zip. s. nom d’un des dieux de la chasse (Landa.)

Zuyen. s. sorte de cape ou de manteau.

Zuk. s. montagne.

Zukin. pénitence, jeûne.

Zuleb. s. pot, cruche.

Zum. s. corde.

Zunɔnakil. s. constipation.

Zut. n. adj. ce qui retourne, qui est rond.

Zutkuptaal. v. circoncire.

Zut ou zutzaal. v. retourner, rendre, prét, zutzeh.

Zutic. v. retourner.

Zuukin. Voir zukín.

NOMBRES MAYAS.

  • 1, Hun.
  • 2, Ca.
  • 3, Ox.
  • 4, Can.
  • 5, Ho.
  • 6, Uac.
  • 7, Uuc.
  • 8, Uaxac.
  • 9, Bolon.
  • 10, Lahun.
  • 11, Buluc.
  • 12, Lahca.
  • 13, Oxlahun.
  • 14, Canlahun.
  • 15, Holhun.
  • 16, Uaclahun.
  • 17, Uuclahun.
  • 18, Uaxaclahun.
  • 19, Bolon-lahun.
  • 20, Hun-kal.
  • 21, Hun-tu-kal.
  • 22, Ca-tu-kal.
  • 23, Ox-tu-kal.
  • 24, Can-tu-kal.
  • 25, Ho-tu-kal.
  • 26, Uac-tu-kal.
  • 27, Uuc-tu-kal.
  • 28, Uaxac-tu-kal.
  • 29, Bolon-tu-kal.
  • 30, Lahu-ca-kal.
  • 31, Buluc-tu-kal.
  • 32, Cahca-tu-kal.
  • 33, Oxlahu-tu-kal.
  • 34, Canlahu-tu-kal.
  • 35, Holu-ca-kal.
  • 36, Uaclahu-tu-kal.
  • 37, Uuclahu-tu-kal.
  • 38, Uaxac-lahu-tu-kal.
  • 39, Bolon-lahu-tu-kal.
  • 40, Cakal.
  • 41, Hun-tu-yoxkal.
  • 42, Ca-tu-yoxkal.
  • 43, Ox-yoxkal.
  • 44, Can-tu-yoxkal.
  • 45, Ho-tu-yoxkal.
  • 46, Uac-tu-yoxkal.
  • 47, Uuc-tu-yoxkal.
  • 48, Uaxac-tu-yoxkal.
  • 49, Bolon-tu-yoxkal.
  • 50, Lahu-yoxkal.
  • 51, Buluc-tu-yoxkal.
  • 52, Lahca-tu-yoxkal.
  • 53, Oxlahu-tu-yoxkal.
  • 54, Canlahu-tu-yoxkal.
  • 55, Holhu-yoxkal.
  • 56, Uuaclahu-tu-yoxkal.
  • 57, Uuclahu-tu-yoxkal.
  • 58, Uaxac-lahu-tu-yoxkal.
  • 59, Bolon-lahu-tu-yoxkal.
  • 60, Oxkal.
  • 61, Hun-tu-cankal.
  • 62, Ca-tu-cankal.
  • 63, Ox-tu-cankal.
  • 64, Can-tu-cankal.
  • 65, Ho-tu-cankal.
  • 66, Uac-tu-cankal.
  • 67, Uuc-tu-cankal.
  • 68, Uaxac-tu-cankal.
  • 69, Bolon-tu-cankal.
  • 70, Lahu-cankal.
  • 71, Buluc-tu-cankal.
  • 72, Lahca-tu-cankal.
  • 73, Oxlahu-tu-cankal.
  • 74, Canlahu-tu-cankal.
  • 75, Holahu-tu-cankal.
  • 76, Uaclahu-tu-cankal.
  • 77, Uuclahu-tu-cankal.
  • 78, Uaxaclahu-tu-cankal.
  • 79, Bolon-lahu-tu-cankal.
  • 80, Cankal.
  • 81, Hu-tu-yokal.
  • 82, Ca-tu-yokal.
  • 83, Ox-tu-yokal.
  • 84, Can-tu-yokal.
  • 85, Ho-tu-yokal.
  • 86, Uac-tu-yokal.
  • 87, Uuc-tu-yokal.
  • 88, Uaxac-tu-yokal.
  • 89, Bolon-tu-yokal.
  • 90, Lahu-yokal.
  • 91, Buluc-tu-yokal.
  • 92, Lahca-tu-yokal.
  • 93, Oxlahu-tu-yokal.
  • 94, Canlahu-tu-yokal.
  • 95, Holahu-tu-yokal.
  • 96, Uaclahu-tu-yokal.
  • 97, Uuclahu-tu-yokal.
  • 98, Uaxaclahu-tu-yokal.
  • 99, Bolon-lahu-tu-yokal.
  • 100, Hokal.

FIN DU VOCABULAIRE MAYA.

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