Soeur Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte Face: Histoire d'une âme écrite par elle-même
Les Carmélites de Lisieux demandent aux personnes qui reçoivent des grâces attribuées à l'intercession de sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus, de bien vouloir, sans tarder, les faire connaître à leur monastère.
Elles remercient des relations déjà envoyées, ainsi que des dons offerts en reconnaissance des grâces obtenues,—dons de toute nature, gardés précieusement et discrètement, jusqu'au jour où il sera permis de les exposer et de s'en servir:—ex-voto de marbre blanc, objets d'art, dentelles de prix, bijoux d'or, pierreries, etc.; dons en argent, faits en vue du Procès de Béatification.
Après avoir retiré le cercueil de l'ancienne tombe où l'on voit la croix, S. G. Mgr Lemonnier, évêque de Bayeux et Lisieux, bénit la nouvelle tombe et permet à la foule de dénier devant le cercueil. Mgr de Teil, Vice-Postulateur, écrit, le procès-verbal; à ses pieds on voit la palme retrouvée intacte.
Le six Septembre 1910, au Cimetière de Lisieux
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Bien des fois durant sa dernière maladie, Sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus avait annonce qu'on ne retrouverait d'elle, selon son désir, que des ossements.
«Vous avez trop aimé le bon Dieu, il fera pour vous des merveilles, nous retrouverons votre corps sans corruption», lui disait une novice peu de temps avant sa mort.—«Oh non! répondit-elle, pas cette merveille-là! ce serait sortir de ma petite voie d'humilité, il faut que les petites âmes ne puissent rien m'envier.»
L'exhumation des restes de la Servante de Dieu, faite dans le but d'assurer leur conservation et non de les exposer déjà à la vénération des fidèles, eut lieu le 6 septembre 1910.
On avait essayé de tenir la chose secrète, mais elle fut cependant assez connue pour permettre à plusieurs centaines de personnes d'accourir au cimetière.
Mgr Lemonnier, évêque de Bayeux et Lisieux, Mgr de Teil, vice-postulateur de la cause, MM. les chanoines Quirié et Dubosq, vicaires généraux, et beaucoup de prêtres parmi lesquels tous les membres du Tribunal chargé d'instruire le Procès de Béatification, étaient présents.
Le travail de l'exhumation offrait de grandes difficultés, le cercueil se trouvant placé à une profondeur de 3 m. 50, et dans un très mauvais état. Un expert en ces sortes de manœuvres dirigeait celle-ci. Il fit glisser des planches sous le cercueil, pour faire un fond artificiel destiné à soutenir l'autre qui menaçait de s'effondrer; puis on enveloppa le tout de fortes toiles maintenues par de solides courroies. Avec bien du temps et des anxiétés, on parvint ainsi à remonter le cercueil sans accident. Lorsqu'il apparut à ses regards, le Pontife entonna d'une voix émue le chant de David louant le Seigneur qui «tire l'humble de la poussière pour le faire asseoir avec les princes de son peuple». Et tandis que les prêtres psalmodiaient le Laudate pueri Dominum, on aperçut au travers des planches disjointes, toute verte et fraîche comme au premier jour, la palme que le 4 octobre 1897, on avait placée sur la dépouille virginale de la Servante de Dieu[278]. N'était-ce point le symbole de la palme immortelle qu'elle avait remportée par le martyre du cœur? ce martyre au sujet duquel elle avait écrit: «A tout prix je veux cueillir la palme d'Agnès; si ce n'est par le sang, il faut que ce soit par l'AMOUR.»
On ouvrit alors le cercueil.
Deux ouvriers, le père et le fils, se tenaient près de là; ils sentirent à ce moment un suave et fort parfum de violettes qu'aucune cause naturelle ne pouvait expliquer et qui les émut profondément[279].
Les vêtements apparurent en ordre; ils semblaient aussi conservés, mais ce n'était qu'une apparence. Les voiles et la guimpe n'existaient plus, la grosse bure des carmélites avait perdu toute consistance et se déchirait sans effort... Enfin, comme l'humble enfant l'avait souhaité, on ne retrouvait d'elle que des ossements!
Un des médecins présents voulut en offrir une parcelle à Mgr Lemonnier, mais Sa Grandeur s'y opposa et défendit qu'on en emportât la moindre partie. Il accepta seulement la petite croix de buis qui avait été placée dans les mains de la Servante de Dieu.
L'ancien cercueil fut alors déposé dans une bière de plomb disposée dans un cercueil de chêne. Puis on recouvrit le corps de vêtements neufs qui avaient été préparés, et la tête d'un voile que l'on entoura de roses, les dernières cueillies à ces mêmes rosiers du Carmel dont tant de fois l'angélique Thérèse avait jeté les fleurs au pied du Calvaire.
A ce moment, sur l'ordre de Mgr Lemonnier, pour contenter la foule qui stationnait dans le cimetière, silencieuse et recueillie, on écarta les toiles qui dérobaient aux regards le petit enclos des Carmélites et le cercueil fut placé sur des tréteaux devant la porte grillée.
Pendant trois quarts d'heure, on ne cessa de défiler, de prier, de faire toucher des objets de piété. Monseigneur l'évêque de Bayeux avait été le premier à faire toucher aux ossements des morceaux de soie violette apportés par lui à cette intention. On vit des ouvriers approcher leur alliance de mariage; tous ceux qui avaient travaillé à l'exhumation semblaient pénétrés de respect. On estima à plus de cinq cents personnes celles qui vénérèrent les restes, après trois heures d'attente.
Une impression extraordinaire de surnaturel, une émotion dont ils n'étaient pas maîtres envahissait les assistants. L'âme de Sœur Thérèse planait sans doute auprès de sa dépouille mortelle, heureuse d'offrir à son Créateur l'anéantissement de son être physique... On sentait qu'il se passait quelque chose de grand, de solennel. Malgré les réalités lugubres et humiliantes du tombeau, les âmes, au lieu d'être déconcertées, troublées, refroidies dans leur foi et leur amour, sentaient croître au contraire la ferveur et la tendresse de leur vénération.
Quand le défilé eut pris fin, un procès-verbal, écrit sur parchemin timbré aux armes de Mgr Lemonnier, fut renfermé dans un tube de métal et déposé dans le cercueil de plomb. Puis on ferma celui-ci, sur la couverture duquel est soudée une plaque avec l'inscription:
Sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte Face.
Marie-Françoise-Thérèse Martin.
1873-1897.
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Le même texte se lit sur une plaque de cuivre fixée sur le cercueil de chêne. Deux empreintes de chacun des cachets de Mgr Lemonnier et de Mgr de Teil furent apposées sur la soudure aux quatre angles du cercueil de plomb. Il ne restait plus qu'à fixer le couvercle en bois de chêne.
A quelques pas de la première tombe, on en avait creusé une nouvelle, de deux mètres de profondeur, où l'on avait préparé un caveau en briques, aux dimensions du cercueil. Mgr Lemonnier l'avait bénite en arrivant, et c'est là que fut descendue la précieuse dépouille.
Le soir, les planches enlevées au cercueil, quelques fragments des vêtements et la palme, que la dévotion indiscrète des ouvriers avait mise en lambeaux, furent rapportés au Carmel, et la Sœur chargée de les ramasser sentit par deux fois un parfum de roses. Des parcelles des vêtements et du cercueil exhalèrent ailleurs un parfum d'encens.
Une autre planche, détachée de la tête du cercueil et qui n'avait pu être retrouvée le jour même, fut également, huit jours après, rapportée au monastère. La Sœur tourière qui l'avait découverte, doutant un peu de son authenticité, supplia Sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus de la manifester par un signe sensible. Elle fut exaucée, car plusieurs Sœurs, qui n'avaient point été averties, furent embaumées d'un merveilleux parfum d'encens qui s'exhalait de cette planche et que l'une d'elles sentit à une assez grande distance.
Mais le cœur si tendre de Sœur Thérèse voulait encore consoler ceux qui l'aiment en leur donnant une image saisissante de la plénitude de vie dont elle jouit dans le Ciel.
Une des âmes qu'elle a favorisées en cette circonstance de ses célestes communications, et qui est fort estimée de prêtres pieux et éclairés, a attesté sous la foi du serment la vérité du récit qu'on va lire.
Cette personne souhaitait vivement assister à l'exhumation et avait projeté de s'informer de l'époque où elle aurait lieu, mais elle la croyait fort éloignée encore. Le fait suivant s'est passé dans la nuit même qui suivit l'exhumation, du 6 au 7 septembre.
Dans sa vision, elle aperçut d'abord une grande foule qu'elle prit à la fois pour un cortège triomphal et un enterrement très solennel. «Puis, dit-elle, je vis une jeune vierge resplendissante de lumière. Son vêtement de neige et d'or étincelait de toute part. Je ne distinguais pas ses traits, tant ils étaient imprégnés de lumière. A demi couchée, elle se souleva, paraissant sortir d'un suaire lumineux. Avec une candeur et un sourire d'enfant, elle m'entoura de ses bras et me donna un baiser. A ce céleste contact il me sembla que j'étais dans un océan de pureté et que je buvais à la source des joies éternelles. Je n'ai point de mots pour exprimer l'intensité de vie qui émanait de tout son être. Tout en elle disait sans parole, par un rayonnement inexprimable de tendresse, comment en Dieu, foyer de l'amour infini, les bienheureux aiment au Ciel...»
Ignorant ce qui se passait à Lisieux, l'heureuse privilégiée se demandait quelle était cette jeune vierge et pourquoi elle lui était apparue couchée et sortant d'un suaire. Trois jours après, lisant dans La Croix le récit de l'exhumation, elle eut aussitôt la certitude que c'était Sœur Thérèse qui était venue l'avertir de l'événement, et elle partit immédiatement pour l'en remercier sur sa tombe.
Mais ce n'était pas assez pour la Servante de Dieu d'avoir donné aux siens cette preuve d'affection, de leur avoir dit comme l'ange à Madeleine: «Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celle qui est pleine de vie?», elle voulut encore leur faire des promesses pour l'avenir.
Le 5 septembre, veille de l'exhumation, elle était apparue à la révérende Mère Prieure d'un Carmel étranger, et, lui annonçant que le lendemain on ne retrouverait d'elle que des ossements, «à peine des ossements», elle lui avait fait pressentir les merveilles qu'elle doit opérer dans la suite. La révérende Mère les résume ainsi: «Ces ossements bénis feront des miracles éclatants et seront des armes puissantes contre le démon.»
Quelques semaines plus tard, le résultat de l'exhumation parvenait à la connaissance d'un professeur de l'Université de X., homme d'une grande valeur intellectuelle, d'une éminente piété et, de plus, très favorisé par la Servante de Dieu de grâces de tout genre, depuis plus de dix ans qu'il la connaît. Il s'attrista d'abord de ce que l'angélique vierge avait été soumise à la loi commune, et comme il se laissait aller à ces pensées mélancoliques, il entendit une voix intérieure lui répondre:
«C'était la robe de mes jours de travail que J'ai déposée; j'attends la robe du dimanche éternel: peu m'importe ce qui arrivera à l'autre.»
«Et alors, dit-il, j'eus une lumière qui me consola, je compris que cette dissolution répandra des atomes de son corps en tous lieux, de façon que non seulement son âme, mais encore quelque chose de son corps pourra être présent et FAIRE DU BIEN SUR LA TERRE.
«Il me semble, en effet, que tout ce qui a réellement appartenu au corps d'un saint est une relique, et s'il en est ainsi, non seulement ses os, mais encore les molécules invisibles de matière peuvent porter en elles la grâce des reliques.»
N'est-ce pas la réponse à ce désir si poétiquement exprimé:
Seigneur, sur tes autels, plus d'une fraîche rose
Aime à briller,
Elle se donne à toi... mais je rêve autre chose:
C'est m'effeuiller...
TABLE DES MATIÈRES
| Pages. | |
| Lettres d'approbation | V |
| Au Lecteur | XXIII |
| Préface | XXV |
| Introduction | XXXIII |
| —— | |
| HISTOIRE D'UNE AME | |
|---|---|
| Chapitre premier. | |
| Les premières notes d'un cantique d'amour.—Le cœur d'une mère.—Souvenirs de deux à quatre ans | 3 |
| Chapitre II. | |
| Mort de sa mère.—Les Buissonnets.—Amour paternel.—Première confession.—Les veillées d'hiver.—Vision prophétique | 19 |
| Chapitre III. | |
| Le pensionnat.—Douloureuse séparation.—Maladie étrange.—Un visible sourire de la Reine du ciel | 37 |
| Chapitre IV. | |
| Première Communion.—Confirmation.—Lumières et ténèbres.—Nouvelle séparation.—Gracieuse délivrance de ses peines intérieures | 53 |
| Chapitre V. | |
| La grâce de Noël.—Zèle des âmes.—Première conquête.—Douce intimité avec sa sœur Céline.—Elle obtient de son père la permission d'entrer au Carmel à quinze ans.—Refus du Supérieur.—Elle en réfère à sa Grandeur Mgr Hugonin, évêque de Bayeux | 73 |
| Chapitre VI. | |
| Voyage de Rome.—Audience de Sa Sainteté Léon XIII.—Réponse de Monseigneur l'Evêque de Baveux.—Trois mois d'attente | 93 |
| Chapitre VII. | |
| Entrée de Thérèse dans l'Arche bénie.—Premières épreuves.—Les fiançailles divines.—De la neige.—Une grande douleur | 115 |
| Chapitre VIII. | |
| Les Noces divines.—Une retraite de grâces.—La dernière larme d'une sainte.—Mort de son père.—Comment Nôtre-Seigneur comble tous ses désirs.—Une victime d'amour | 131 |
| Chapitre IX. | |
| L'Ascenseur divin.—Première invitation aux joies éternelles.—La nuit obscure.—La table des pécheurs.—Comment cet ange de la terre comprend la charité fraternelle.—Une grande victoire.—Un soldat déserteur | 151 |
| Chapitre X. | |
| Nouvelles lumières sur la charité.—Le petit pinceau: sa manière de peindre dans les âmes.—Une prière exaucée.—Les miettes qui tombent de la table des enfants.—Le bon Samaritain.—Dix minutes plus précieuses que mille ans des joies de la terre | 177 |
| Chapitre XI. | |
| Deux frères prêtres.—Ce qu'elle entend par ces paroles du livre des Cantiques: «Attirez-moi...»—Sa confiance en Dieu.—Une visite du ciel.—Elle trouve son repos dans l'amour.—Sublime enfance.—Appel à toutes les petites âmes | 199 |
| Chapitre XII. | |
| Le Calvaire.—L'essor vers le ciel | 223 |
| —— | |
| APPENDICE | |
| Conseils et Souvenirs.—Prières | 257 |
| Acte d'offrande | 301 |
| Consécration à la sainte Face | 304 |
| Prières | 305 |
| Prière à l'Enfant-Jésus | 305 |
| Prière à la sainte Face | 306 |
| Prière inspirée par une image représentant la Vénérable Jeanne d'Arc | 306 |
| Prière pour obtenir l'humilité | 307 |
| —— | |
| LETTRES | |
| FRAGMENTS | |
| Lettres de Sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus à sa sœur Céline | 311 |
| Lettres à la Rde Mère Agnès de Jésus | 337 |
| Lettres à Sœur Marie du Sacré-Cœur | 344 |
| Lettres à Sœur Françoise-Thérèse | 351 |
| Lettres à sa cousine Marie Guérin | 356 |
| Lettre à sa cousine Jeanne Guérin | 359 |
| Lettres à ses Frères spirituels | 360 |
| —— | |
| POÉSIES | |
| Première partie. | |
| Mon chant d'aujourd'hui | 371 |
| Vivre d'amour | 393 |
| Cantique à la Sainte Face | 377 |
| Dirupisti, Domine, vincula mea! | 379 |
| Jésus mon Bien-Aimé, rappelle-toi! | 380 |
| Au Sacré-Cœur | 389 |
| Le Cantique éternel chanté des l'exil | 391 |
| J'ai soif d'amour | 392 |
| Mon ciel à moi | 394 |
| Mon espérance | 396 |
| Jeter des rieurs | 397 |
| Mes désirs près du Tabernacle | 398 |
| Jésus seul | 400 |
| La volière de l'Enfant-Jésus | 402 |
| Glose sur le Divin | 404 |
| A l'Enfant-Jésus | 405 |
| Ma Paix et ma Joie | 406 |
| Mes Armes | 408 |
| Un lis au milieu des épines | 410 |
| La rose effeuillée | 411 |
| L'abandon | 413 |
| Deuxième partie. | |
| La Rosée divine ou le lait virginal de Marie | 415 |
| La Reine du ciel à sa petite Marie | 417 |
| Pourquoi je t'aime, ô Marie! | 420 |
| A saint Joseph | 426 |
| A mon Ange gardien | 427 |
| A mes petits Frères du ciel, les saints Innocents | 429 |
| La mélodie de sainte Cécile | 430 |
| Cantique de sainte Agnès | 436 |
| Au Vénérable Théophane Vénard | 438 |
| Troisième partie. | |
| La Bergère de Domremy écoutant ses voix | 441 |
| Hymne de Jeanne d'Arc après ses victoires | 447 |
| Prière de Jeanne d'Arc dans sa prison | 448 |
| Les voix de Jeanne pendant son martyre | 449 |
| Le jugement divin | 450 |
| Le cantique du triomphe | 451 |
| Prière de la France à la Vénérable Jeanne d'Arc | 453 |
| Cantique pour obtenir la canonisation de la Vénérable Jeanne d'Arc | 454 |
| Histoire d'une Bergère devenue reine | 457 |
| Le divin petit Mendiant de Noël | 460 |
| Les Anges à la crèche | 472 |
| La fuite en Egypte | 482 |
| Jésus à Béthanie | 485 |
| Prière de l'enfant d'un saint | 493 |
| Ce que j'aimais | 496 |
| —— | |
| PLUIE DE ROSES | |
| Quelques-unes des grâces et guérisons attribuées à l'intercession de Sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus | 1* |
| —— | |
| Le six Septembre 1910, au Cimetière de Lisieux | 107* |
TABLE DES GRAVURES
| Portrait de Sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus | II |
| Thérèse enfant et sa mère | 11 |
| Maison où naquit Thérèse. Alençon (Orne).—Eglise Notre-Dame d'Alençon où Thérèse fut baptisée.—Les Buissonnets (Lisieux) | 23 |
| La Vierge de la chambre de Thérèse | 49 |
| Le Pensionnat des Bénédictines de Lisieux.—Thérèse le jour de sa Première Communion.—Chœur des religieuses où Thérèse fit sa Première Communion | 63 |
| Thérèse à 15 ans et son père | 83 |
| Thérèse aux pieds de Léon XIII | 107 |
| Sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus novice | 125 |
| Sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus, sacristine | 141 |
| Cellule de Sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus.—Le Préau du Carmel de Lisieux | 165 |
| Chapelle du Carme! de Lisieux.—Chœur des Carmélites | 189 |
| Sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus dans le jardin du monastère | 209 |
| Vue générale du Carmel de Lisieux.—Cloître d'où l'on aperçoit l'infirmerie où mourut Sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus | 239 |
| Sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus après sa mort, d'après un tableau de «Céline» | 255 |
| Allée des marronniers dans le jardin du Carmel de Lisieux | 280 |
| Tombe de Sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus | 301 |
| Thérèse et Céline | 339 |
| Portrait de Sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus d'après un tableau de «Céline» | 368 |
| La Sainte Face | 395 |
| Intérieur de la Chapelle du Carmel de Lisieux | 396 |
| La Vierge-Mère | 413 |
| Oratoire où se trouve actuellement la «Vierge de la chambre de Thérèse» | 418 |
| L'Enfant Jésus du Cloître | 458 |
| Fresque composée et peinte par Sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus | 476 |
| Les armoiries de Sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus | 505 |
| Exhumation de Sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus | 103* |
EDITIONS ÉTRANGÈRES
——
L'Histoire d'une Ame et les diverses publications sur la Servante de Dieu, Thérèse de l'Enfant-Jésus, sont traduites et éditées en diverses langues: anglaise, espagnole, portugaise, italienne, allemande, polonaise, flamande, hollandaise, japonaise.
Des traductions en d'autres langues sont également en préparation.
Pour avoir le Catalogue détaillé de ces différentes éditions étrangères s'adresser au Carmel de Lisieux (Calvados) ou à l'Imprimerie Saint-Paul, 36, boulevard de la Banque, Bar-le-Duc (Meuse).
NOTES:
[1] Une boucle des cheveux de Sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus et sa première petite dent enchâssée dans un de ses bijoux.
[2] Publiée seule à la première édition.
[3] Univers, 11 juillet 1906.
[4] Mgr d'Aviau, le saint et illustre archevêque de Bordeaux, fit aux parents l'honneur de baptiser le petit Louis. Lisant dans l'avenir, il leur dit: «Réjouissez-vous, cet enfant est un prédestiné.»
[5] Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.
[6] Devenue bientôt après Sœur Marie-Dosithée, au Monastère de la Visitation du Mans, elle y pratiqua constamment toutes les vertus religieuses. De son propre aveu, jamais, dans toute sa vie, elle ne commit de propos délibéré la faute la plus légère. Dom Guéranger, qui la connaissait, la citait comme un modèle de parfaite religieuse.
Mgr d'Outremont, de sainte mémoire, vint la visiter quelques jours avant sa mort et lui dit cette parole qui la combla de joie: «Ma fille, n'ayez aucune crainte, où l'arbre tombe, il demeure: vous allez tomber sur le Cœur de Jésus pour y demeurer éternellement.» Ainsi encouragée, elle mourut dans d'admirables sentiments de confiance, le 24 février 1877, dans sa quarante-huitième année.
[7] R. P. de Santanna.
[8] Cette vierge précieuse, bien que sans aucune valeur artistique, s'était animée deux fois pour éclairer et consoler, en de graves circonstances, la mère de Thérèse. Elle-même reçut, par cette statue bénie, des grâces signalées, comme nous le verrons plus loin.
[9] Marci, III, 13.
[10] Exod., XXXIII, 18, 19.
[11] Rom., IX, 16.
[12] Ps. XXII, 1, 2, 3, 4.
[13] Ps. CII, 8.
[14] Cette vénérée Mère avait fait profession au Carmel de Poitiers, d'où elle fut envoyée pour fonder celui de Lisieux en 1838.
Sa mémoire est restée en bénédiction dans ces deux monastères; elle y pratiqua constamment sous le regard de Dieu seul les vertus les plus héroïques, et couronna par une mort très sainte une vie chargée de bonnes œuvres, le 5 décembre 1891. Elle était âgée de quatre-vingt-six ans.
[15] Marie Guérin entra au Carmel de Lisieux, le 15 août 1895, et prononça ses vœux sous le nom de Sœur Marie de l'Eucharistie.
Elle se fit remarquer par son grand esprit de pauvreté et sa patience au milieu de longues souffrances. «Je ne sais pas si j'ai bien souffert, dira-t-elle pendant sa dernière maladie, mais il me semble que Thérèse me communique ses sentiments et que j'ai son même abandon. Oh! si je pouvais comme elle mourir d'amour! Ce ne serait pas étonnant, puisque je fais partie de la légion des petites victimes qu'elle a demandées au bon Dieu. Ma Mère, pendant mon agonie, si vous voyez que la souffrance m'empêche de faire des actes d'amour, je vous en conjure, rappelez-moi mon désir. Je veux mourir en disant à Jésus que je l'aime.»
Ce désir fut réalisé. La Mère Prieure, dans une lettre circulaire adressée à tous les Carmels, raconte ainsi ses derniers moments:
«On respirait vraiment, dans sa cellule, une autre atmosphère que celle d'ici-bas. Une de nos sœurs y apporta «la Vierge de Thérèse». Le regard déjà si beau de la petite Marie s'illumina d'un reflet céleste. «Que je l'aime! dit-elle en lui tendant les bras. Oh! qu'elle est belle!»
«Le moment suprême approchait, et les élans de notre douce mourante devenaient toujours plus expressifs et plus embrasés: «Je ne crains pas de mourir! oh! quelle paix!... Il ne faut pas avoir peur de la souffrance... Il donne toujours la force... Oh! que je voudrais bien mourir d'amour!... d'amour pour le bon Dieu... Mon Jésus, je vous aime!» Et l'âme de notre angélique sœur, quittant son enveloppe fragile, s'exhala dans cet acte d'amour...
«C'était le 14 avril 1905. Elle avait 34 ans.»
[16] Joan., XI, 4.
[17] Du haut du ciel, Thérèse sut lui rendre ses soins maternels. Pendant sa dernière maladie, elle la protégea visiblement. Un matin, on la trouva paisible et radieuse: «Je souffrais beaucoup, dit-elle, mais ma petite Thérèse m'a veillée avec tendresse. Toute la nuit je l'ai sentie près de mon lit. A plusieurs reprises, elle m'a caressée, ce qui m'a donné un courage extraordinaire.» Mme Guérin avait vécu et mourut comme une sainte, à l'âge de 52 ans. Elle répétait, le sourire sur les lèvres: «Que je suis contente de mourir! C'est si bon d'aller voir le bon Dieu! Mon Jésus, je vous aime. Je vous offre ma vie pour les prêtres, comme ma petite Thérèse de l'Enfant-Jésus.» C'était le 13 février 1900.
M. Guérin, après avoir pendant bien des années employé sa plume à la défense de l'Eglise et sa fortune au soutien des bonnes œuvres, mourut saintement, tertiaire du Carmel, le 28 septembre 1909, dans sa 69e année.
[18] Cant., II, 11.
[19] Sap., IV, 12.
[20] Eccles., I, 2.
[21] Imit., l. I, ch. I, 3.
[22] Cant., II, 1.
[23] Galat., II, 20.
[24] Imit., l. III, c. XXVI, 3.
[25] Ps. LIV, 6.
[26] Lucæ, VII, 47.
[27] Lucæ, V, 32.
[28] Sap., IV, 11.
[29] Sap., V, 10.
[30] Elle entra au Carmel de Lisieux le 15 octobre 1886, et prit le nom de Sœur Marie du Sacré-Cœur.
[31] Lucæ, V, 5.
[32] Joan., IV, 7.
[33] Ezech., XVI, 8, 9, 13.
[34] Imit., l. III, c. XLIII, 4.
[35] Cant., VIII, 1.
[36] Lucæ, XIX, 26.
[37] Lucæ, X, 21.
[38] Cant., II, 3.
[39] Matt., XVIII, 6.
[40] Imit., l. III, c. V, 4.
[41] Imit., l. III, c. XXIV, 2.
[42] Is., LXV, 15.
[43] Apoc., II, 17.
[44] I Cor., IV, 5.
[45] Matt., V, 13.
[46] Tit., I, 15.
[47] Cant., VII, 1.
[48] Office de sainte Cécile.
[49] Lucæ, XII, 32.
[50] Id., XXII, 29.
[51] Lucæ, XXIV, 26.
[52] Matt., XX, 22.
[53] Ps. CIII, 33.
[54] Ancien missionnaire de la Compagnie de Jésus au Canada.
[55] Joan., XVIII, 36.
[56] Imit., l. I, c. II, 3.
[57] Is., LIII, 3.
[58] Pour honorer Jésus, le divin Roi dont sa petite reine allait devenir la fiancée, M. Martin avait voulu que, ce jour-là, elle fût vêtue d'une robe de velours blanc, garnie de cygne et de point d'Alençon. Ses grandes boucles de cheveux blonds flottaient sur ses épaules et des lis composaient sa parure virginale.
[59] Léonie étant entrée aux Clarisses, ordre trop austère pour sa santé délicate, dut revenir chez son père. Plus tard elle fut reçue à la Visitation de Caen, où elle prononça ses vœux sous le nom de Sœur Françoise-Thérèse.
[60] Sap., III, 6.
[61] Elle fut chargée jusqu'à sa mort d'orner cette statue de l'Enfant-Jésus.
[62] Ps. LXXXIX, 15.
[63] Ps. CII, 14.
[64] Philip., IV, 7.
[65] Corridor.
[66] Is., LII, 11.
[67] Ce désir, Thérèse le gardait dans son cœur depuis son enfance. Voici ce qu'elle nous confia plus tard:
«J'avais dix ans le jour où mon père apprit à Céline qu'il allait lui faire donner des leçons de peinture, j'étais là et j'enviais son bonheur. Papa me dit: «Et toi, ma petite reine, cela te ferait-il plaisir aussi d'apprendre le dessin?» J'allais répondre un oui bien joyeux, quand Marie fit remarquer que je n'avais pas les mêmes dispositions que Céline. Elle eut vite gain de cause: et moi, pensant que c'était là une bonne occasion d'offrir un grand sacrifice à Jésus, je gardai le silence. Je désirais avec tant d'ardeur apprendre le dessin que je me demande encore aujourd'hui comment j'eus la force de me taire.»
[68] Eccles., II, 11.
[69] Ce fut le 14 septembre 1894. Céline devint Sr Geneviève de Sainte-Thérèse.
[70] Lucæ, XVII, 21.
[71] Notre-Seigneur à la B** Marguerite-Marie.
[72] Cant., VIII, 7.
[73] Ps., CXII, 1.
[74] Lucæ, XV, 31.
[75] Ps. XXXV, 5.
[76] I Reg., XVI, 7.
[77] Tob., XII, 7.
[78] Is., III, 10.
[79] Prov., IX, 4.
[80] Is., LXVI, 13.
[81] Ps. LXX, 18.
[82] Elle exerçait la charge de maîtresse des novices, sans en porter le titre.
[83] Ps. CXVIII, 141, 100, 105, 106.
[84] Lucæ, I, 49.
[85] Joan., I, 5.
[86] Lucæ, XVIII, 13.
[87] Ps. XCI, 4.
[88] Ps. CXLIII, 1, 2.
[89] Ps. CXXXII, 1.
[90] Matt., XXII, 39.
[91] Id., VII, 21.
[92] Joan., XIII, 34.
[93] Id., XV, 13.
[94] Lucæ, XI, 33.
[95] Joan., XV, 12.
[96] I Cor., IV, 3, 4.
[97] Lucæ, VI, 37.
[98] Matt., V, 43, 44.
[99] Lucæ, VI, 32.
[100] Id., VI, 30.
[101] Matt., xi, 30.
[102] Matt., v, 40.
[103] Ibid., 41.
[104] Ibid., 42.
[105] Lucæ, vi, 34, 35.
[106] Imit., l. III, c. xliv, 1.
[107] Prov., I, 17.
[108] Id., X, 12.
[109] Ps. CXVIII, 32.
[110] Rom., VIII, 15.
[111] Exod., IX, 14.
[112] Ps. xxxiii, 5.
[113] Ps. cxi, 4.
[114] Prov., xviii, 19.
[115] Joan., x, 12.
[116] II Reg., XVI, 10.
[117] Marci, VII, 28.
[118] Lucæ, XIV, 12, 13, 14.
[119] II Cor., IX, 7.
[120] Matt., xxv, 40.
[121] Sa sœur Pauline.
[122] Cant., I, 3.
[123] Joan., XVII.
[124] Lucæ, XV, 31.
[125] Joan., VI, 44.
[126] Lucæ, X, 41.
[127] Ps. xlix, 9, 10, 11, 12, 13, 14.
[128] Joan., iv, 7.
[129] Lucæ, ii, 19.
[130] Tob., xii, 7.
[131] La Vénérable Mère Anne de Jésus, dans le monde Anne de Lobera, naquit en Espagne en 1545. Elle entra dans l'Ordre du Carmel, au premier monastère de Saint-Joseph d'Avila, en 1570, et devint bientôt la conseillère et la coadjutrice de sainte Thérèse qui la nommait «sa fille et sa couronne». Saint Jean de la Croix, son directeur spirituel pendant quatorze ans, se plaisait à l'appeler «un séraphin incarné» et l'on faisait une telle estime de sa sagesse et de sa sainteté, que les savants la consultaient dans leurs doutes et recevaient ses réponses comme des oracles. Fidèle héritière de l'esprit de sainte Thérèse, elle avait reçu du Ciel la mission de conserver à la Réforme du Carmel sa perfection primitive. Après avoir fondé trois monastères de cette réforme en Espagne, elle l'implanta en France, puis en Belgique, où, déjà célèbre par les dons surnaturels les plus élevés, particulièrement celui de la contemplation, elle mourut en odeur de sainteté au Couvent des carmélites de Bruxelles, le—mars 1621.
Le 3 mai 1878, Sa Sainteté le Pape Léon XIII signa l'introduction de la cause de béatification de cette grande servante de Dieu.
[132] Matt., viii, 26.
[133] Saint Jean de la Croix.
[134] I Cor., xii, 31.
[135] Saint Jean de la Croix.
[136] Lucæ, XVI, 9.
[137] Ibid., 8.
[138] Saint Jean de la Croix.
[139] Is., XXXVIII, 14.
[140] Matt., IX, 13.
[141] Dom Guéranger.
[142] C'était la Révérende Mère Marie de Gonzague. Elle avait reconnu en sa novice «une âme extraordinaire, déjà sainte, et capable de devenir plus tard une Prieure d'élite». C'est pourquoi elle lui donna cette éducation religieuse si virile dont Thérèse profita si bien et dont elle se montra si filialement reconnaissante, comme elle le dit dans l'Histoire de son âme. Ce fut entre ses mains que sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus rendit le dernier soupir, «heureuse, disait-elle, de n'avoir pas, à ce moment, pour Supérieure sa petite Mère, afin de pouvoir exercer davantage son esprit de foi en l'autorité.»
Mère Marie de Gonzague mourut le 17 décembre 1904, assistée de la Révérende Mère Agnès de Jésus, alors Prieure. Elle était âgée de 71 ans.
[143] Job, xiii, 15.
[144] Joan., iii, 34.
[145] Cant., II, 9.
[146] Apoc., x, 6.
[147] Prov., XIX, 11.
[148] Matt., XXV, 40.
[149] Sap., vi, 7.
[150] Ps. lxxv, 9.
[151] Ps. xvii, 5.
[152] Ps. xxii, 4.
[153] Matt., XX, 23.
[154] Ps. LXVII, 29.
[155] Prov., I, 4.
[156] Judith, XV, 11.
[157] Eccl., XI, 12, 13, 22, 23, 24.
[158] Jerem., X, 23.
[159] Ps. XCIII, 18.
[160] Imitation, l. XVI, 4.
[161] Joan., XIV, 2.
[162] Ps. CXL, 5.
[163] Cant., I, 2.
[164] Esdras, IIe, iv, 17.
[165] Matt., xxv, 36.
[166] Prov., xvi, 32.
[167] Lucæ, ii, 50.
[168] Ibid., 33.
[169] J'ai incliné mon cœur à l'observation de vos préceptes, à cause de la récompense, Ps. cxviii, 12.
[170] Ephes., VI, 17.
[171] Cant., V, 7; III, 4.
[172] Saint Jean de la Croix.
[173] Ephes., VI, 17.
[174] Joan., III, 8.
[175] Lucæ, XXII, 32.
[176] Gen., II, 17.
[177] Apoc., XXII, 12.
[178] Ps. LXXXIX, 4.
[179] Cant., IV, 6.
[180] Cant., V, 2.
[181] Is., LIII, 3.
[182] Ps. CXXXVI, 4.
[183] Joan., XV, 16.
[184] Matt., X, 34.
[185] Ps. CXLIII, 1, 2.
[186] Joan., XII, 26.
[187] Matt., XI, 29.
[188] Joan., XIII, 15, 16, 17.
[189] Joan., XIII, 8.
[190] Matt., III, 10.
[191] Matt., V, 48.
[192] Apoc., XI, 4.
[193] S. Jean de la Croix.
[194] Mme Swetchine.
[195] Exod., IV, 25.
[196] I Cor., VII, 31.
[197] Ps. CXXXVI, 2.
[198] Ibid., I, 4.
[199] Is., LXIV, 4.
[200] Véronique signifie vrai portrait. Il est bien remarquable que Sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus ait appelé ainsi sa sœur Céline, qui devait plus tard, sous son inspiration, reproduire si fidèlement le vrai portrait de Notre-Seigneur Jésus-Christ, d'après le Saint Suaire de Turin.
Il est bien remarquable encore, que ce fut aussitôt après la mort de Thérèse que cette précieuse relique sortit du mystère: l'heure était venue où les secrets renfermés dans ses plis allaient être révélés au monde. Lorsque se fit l'ostension solennelle de 1898, personne n'avait vu le Saint Linceul depuis 30 ans. C'est alors que fut expliquée, par le cliché positif de la photographie, la mystérieuse empreinte négative du corps de Jésus qui, jusque-là, avait déconcerté les savants mêmes, et qu'apparut la majestueuse Figure du Christ; mais les contours étaient indécis, les traits effacés, et il devenait nécessaire de la retracer avec plus de netteté et de précision pour la présenter à la piété des fidèles.
On sait quel accueil ému lui fit Notre Saint-Père le Pape Pie X, et les indulgences nombreuses qu'il attacha à cette sainte Effigie, manifestant hautement le désir «qu'elle eût sa place dans toutes les familles chrétiennes».
Une indulgence de 300 jours, toties quoties, fut accordée, dans le même temps, à une prière à la Sainte Face composée par Sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus, et qui est désormais inséparable de l'image peinte par sa sœur.—On trouvera cette image, p. 378.
[201] Joan., XI, 16.
[202] Is., LXIII, 3.
[203] Is., LXIII, 5.
[204] Ibid., LIII, 3.
[205] Cant., V, 2.
[206] Is., LIII, 4.
[207] C'était la veille de la cérémonie de sa Prise de Voile.
[208] Joan., IV, 35.
[209] Matt., IX, 37, 38.
[210] S. Jean de la Croix.
[211] Lucæ, XIX. 5.
[212] Joan., I, 38.
[213] Lucæ, IX, 58.
[214] Cant. I.
[215] Malach., IV, 2.
[216] Cant., III, 2, 3, 4.
[217] Lucæ, XIX, 48.
[218] Matt., XXVI, 65.
[219] Ibid., XXV, 34, 35, 36.
[220] Imit., l. I, c. II, 3.
[221] Ibid., l. II, c. XI, 4.
[222] Ibid., l. III, c. XLIX, 7.
[223] Ps. CXXVI, 1.
[224] S. Jean de la Croix.
[225] Lucæ, XV, 31.
[226] Cant., I, 6.
[227] Cant., VII, 1.
[228] Off. de sainte Cécile.
[229] Lucæ, II, 14.
[230] Sap., IV, 1.
[231] Joan., XXI, 5.
[232] Lucæ, V, 5.
[233] Cant., VI, 10, 11.
[234] Cant., VI, 12.
[235] Joan., XIV, 23.
[236] Ibid., XVII, 18.
[237] Ibid., XIV, 6.
[238] Ibid., XVIII, 38.
[239] Cant., I, 12.
[240] Lucæ, XXII, 28, 29.
[241] Marci, XIV, 3.
[242] Joan., XII, 3.
[243] Matt., XXVI, 46.
[244] Joan., VIII, 10.
[245] Eccli., XXXIV, 20.
[246] Apoc., XXI, 4.
[247] Is., LIII, 3.
[248] Lucæ, XVI, 11.
[249] Ibid., XXII, 42.
[250] Imit., l. II, c. XI, 4.
[251] Presque toutes les lettres adressées par Sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus à sa sœur Léonie, ont été perdues. On n'a retrouvé que celles-ci.
[252] Hebr., XIII, 14.
[253] Is., XLIX, 15.
[254] Cant., IV, 9.
[255] II Cor., XI, 5.
[256] Saint Augustin.
[257] Marci, X, 30.
[258] Matt., XXVI, 39.
[259] Joan., XIV, 2.
[260] Ps. CII, 8, 13, 14.
[261] Matt., XIX, 14.
[262] Lucæ, XII, 34.
[263] Zach., XIII, 6.
[264] Lucæ, XV, 22.
[265] Ce billet fut tiré par Sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus, et, trois mois après, le divin Maître lui faisait entendre son premier appel.
[266] «Diamant» «perle fine», surnoms donnés aux deux aînées.
[267] D'après une peinture de sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus.
[268] Joan., xv, 5.
[269] En 1910, Mme Debossu a écrit plusieurs fois que la guérison se maintenait parfaitement.
[270] Devenu prêtre M. l'abbé A. est actuellement vicaire dans une paroisse importante et suffit sans fatigue a un travail laborieux.
[271] Les grâces suivantes s'expliquent facilement lorsqu'on sait que l'édition espagnole de la Vie complète de la servante de Dieu n'était pas encore parue.
[272] On ne peut livrer à la publicité les révélations arrachées aux démons dans les exorcismes à propos de la Servante de Dieu; mais les observations faites sur ce sujet permettent de croire que sa puissance sur les esprits de ténèbres leur est grandement redoutable.
[273] Le Carmel de Gallipoli se trouvait à ce moment dans la plus extrême détresse. La Mère Prieure avait eu l'inspiration de faire un triduum en l'honneur de la Sainte Trinité, prenant pour médiatrice Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, dont la vie avait été lue en communauté quelques mois auparavant.
Le triduum se terminait précisément ce 16 janvier.
[274] La Mère Prieure se nomme Sr Marie du Mont-Carmel, ou Carmela.
[275] En janvier 1911, Mr F. F. a fait savoir que sa guérison se maintenait.
[276] «Corps fibreux volumineux de l'utérus. Ce fibrome, par son volume, faisait obstacle à toutes les fonctions de l'organisme.» (Extrait du certificat du docteur X.)
[277] M. Fernand Richard, jeune poète chrétien, mort comme un prédestiné en 1911. Un de ses derniers chants a été consacré à Sr Thérèse.
[278] Il est vrai que cette palme était stérilisée; mais les semblables, aux feuilles très minces, que l'on avait en 1897 à la sacristie du Carmel, devaient être préservées avec soin de l'humidité et essuyées en temps pluvieux; sans quoi elles jaunissaient et se remplissaient de points de moisissure; finalement on dut les brûler.
[279] L'un de ces ouvriers est le menuisier qui a fait les cercueils. En reconnaissance de la faveur qu'ils avaient reçue, ils apportèrent au Carmel, le 30 septembre, pour être déposée dans la cellule de la Servante de Dieu, une très belle couronne de violettes blanches artificielles.