Étude sur les maladies éteintes et les maladies nouvelles: pour servir à l'histoire des évolutions séculaires de la pathologie
NOTES.
[1] L. Peisse, De la médecine et des médecins, 1857, t. I, p. 204.
[2] Ch. Anglada, Quels sont les avantages de la connaissance de l’histoire de la médecine pour la médecine elle-même? Thèse de concours pour la chaire de pathologie et de thérapeutique générales. Montpellier, 1850, 183 pages.
[3] La Bruyère, les Caractères, chap. I, des ouvrages de l’esprit.
[4] Le livre de Ramazzini (De morbis artificum diatriba. Modène, 1701, in-8o), traduit et annoté par Fourcroy en 1777, a été repris et complété en 1822 par M. le docteur Patissier (Traité des maladies des artisans et de celles qui résultent des diverses professions. Paris, 1822, in-8o.) Depuis lors, cette étude s’est enrichie d’un grand nombre de publications importantes. Sous ce rapport, les Annales d’hygiène publique et de médecine légale (Paris, 1829-1869) ont servi les progrès de la science.
[5] Voyez Bouvier, Bull. de l’Académie de médecine, tome XXV, p. 1031;—Tardieu, Étude hygiénique et médico-légale sur la fabrication et l’emploi des allumettes chimiques (Annales d’hygiène, 2e série, tome VI, p. 5).
[6] Ch. Anglada, Traité de la Contagion, t. I, chap. III, de la Spontanéité des affections contagieuses. Paris, 1853.
[7] Voyez Boudin, Traité de géographie et de statistique médicales. Paris, 1857, 2 vol. in-8o.
[8] Voyez Ch. Martins, du Spitzberg au Sahara. Paris, 1866, p. 554.
[9] Hippocrate, sect. VI, aph. 29.
[10] Sénèque, epist. XCV.
[11] Quand on fait peser sur les goutteux la responsabilité de leur maladie, on ne songe qu’à la goutte acquise. On oublie trop l’hérédité qui peut la transmettre aux individus menant la vie la plus régulière. Je l’ai vue chez des femmes qui n’étaient pas encore dans les conditions physiologiques exigées par Hippocrate, et qui auraient mérité l’admiration de Sénèque.
[12] Sur 80 goutteux qu’il a traités à Vichy, M. Charles Petit compte 78 hommes et 2 femmes.
[13] Gui Patin qui constatait au XVIe siècle la retraite à peu près définitive de la lèpre ou ladrerie, a écrit à ce sujet une lettre dont j’extrais un passage qui renferme des détails curieux.
«Il n’y a pas longtemps qu’on me fit voir ici un Auvergnat malade, lequel était soupçonné de ladrerie; peut-être que sa famille en avoit quelque renom, car pour sa personne il n’y en avoit aucune marque. Cela me fit souvenir de quelques familles de Paris qui en sont soupçonnées; mais actuellement, nous ne voyons ici aucun ladre, si ce n’est à l’égard de l’esprit ou de la bourse. Autrefois il y avoit un hôpital dédié pour les recevoir au faubourg Saint-Denis. On n’en voit aucun ni en Normandie, ni en Picardie, ni en Champagne, quoique dans toutes ces provinces il y ait des maisons qui leur étoient destinées, et qui sont converties en hôpitaux de pestes. Autrefois on prenoit pour ladres, des vérolés que l’ignorance des médecins et la barbarie du siècle faisoient prendre pour tels. Néanmoins, il y a encore des ladres en Provence, en Languedoc et en Poitou.» (Gui Patin, Lettres, t. III, lettre CCCCXLI, édition Réveillé-Parise. Paris, 1846.)
[14] Ch. Anglada, Traité de la Contagion, t. I, p. 305.
[15] Bordeu, Œuvres complètes, 1818, t. II, p. 679.
[16] Remplacez le mot scorbut par celui de gastro-entérite; ne dirait-on pas que Bordeu dépeint l’inauguration de la réforme de Broussais? Aujourd’hui c’est le tour de la fièvre typhoïde.
[17] Félibien, Histoire de Paris, t. II, p. 776.
[18] Sauval, Antiquités de Paris, t. II, p. 558.
[19] Bœrsch, Essai sur la mortalité à Strasbourg. Strasbourg, 1836, in-4o p. 101.
[20] Mézeray, Histoire de France, t. II, liv. V, p. 853.—1685.
[21] Voyez le beau rapport présenté au ministre par M. le professeur Caizergues sur l’épidémie vulgairement connue sous le nom de grippe qui a régné à Montpellier en 1837.
[22] De Kergaradec, Rapport sur les épidémies qui ont régné en France pendant l’année 1862. (Mémoires de l’Académie impériale de Médecine. Paris, 1863-64, t. XXVI, p. CCXXIV.)
[23] Gazette des hôpitaux, no du 20 mars 1849.
[24] Hippocrate, Œuvres compl. Trad. Littré, t. V, p. 140.
Voy. pour la description de l’ophthalmie consécutive, Annales d’oculistique, t. XI, p. 76 et 119.
[25] Gazette médicale de Paris, 1846.
[26] Ozanam, Hist. méd. des malad. épid., t. IV, p. 259.
[27] Ozanam, ibid., t. IV, p. 268.
[28] Ozanam, Hist. méd. des malad. épid., t. IV. p. 293.
[29] Requin, Pathologie médicale, t. II, p. 490.—Voyez Desnos, Nouveau Dictionnaire de médecine et de chirurgie pratiques. Paris, 1864, tome I, art. Acrodynie.
[30] C’est en 1845, que M. Roussel publia son premier travail, sous ce titre: De la Pellagre, de son origine, de ses progrès, etc. Pendant les vingt années qui ont suivi, il n’a cessé de s’occuper de ce sujet et en a présenté un exposé plus exact et plus complet: Traité de la Pellagre et des Pseudo-Pellagres. Paris, 1866, in-8.
[31] Billod, Traité de la Pellagre, etc. Paris, 1865, p. 5.
[32] Charles Bœrsch, Essai sur la mortalité à Strasbourg. 1836, p. 96.
[33] Littré, Des grandes épidémies (Revue des Deux Mondes, 1836, 4e série, t. V.)
[34] Plutarque, Œuvres meslées, trad. d’Amyot. Question neufiesme. Paris, MDCIII, t. II, p. 219.
[35] Plutarque, ouv. cit., t. II, p. 224.
[36] Joannis Philippi Ingrassiæ, de tumoribus præter naturam, cap. I, p. 205, Neapoli, 1552.
[37] Makittrick, De febre Indiæ occident. maligna flava, Balding, t. I, p. 91.
[38] Fouquet, Obs. sur la Constitution des six premiers mois de l’an V, à Montpellier. Montpellier, 1798 (passim).
[39] Berthe, Précis hist. de la maladie qui a régné dans l’Andalousie, p. 135. Paris, 1802.
[40] Sprengel, Hist. de la Méd., trad. Jourdan, t. II, chap. IX, Maladies nouvelles. Paris, 1835.
[41] Gruner, Morborum antiquitates. Vratislaviæ, 1774.
[42] Ch. Bœrsch, Essai sur la mortalité à Strasbourg, première partie, chap. III, p. 78.—Maladies épidémiques.—Maladies nouvelles.
[43] Fuster, Maladies de la France, appendice, première sect. Paris, 1840, p. 256.
[44] Hippocrate, Œuvres complètes, trad. E. Littré. Paris, 1839-1866, 10 vol. in-8.
[45] Littré, Revue des Deux Mondes, 1836, 4e série, t. V.
[46] Galien, édit. Kuhn, t. XV, p. 429.
[47] Mariæ Lancisi, Opera, § 9, 1718. De adventitiis romani cœli qualitatibus.
[48] Sydenham, Dissertatio epistol. ad Guillielmum Cole, opera omnia, t. I, p. 242.
[49] M. Daremberg considère l’épidémie comme une maladie sévissant sur un grand nombre d’individus à la fois, ordinairement grave, souvent nouvelle. (Hippocrate, Œuvres choisies, trad. Daremberg, p. 226. 1843.)
La seule différence qui me sépare ici de mon savant confrère, c’est que, pour moi, la nouveauté est surtout le partage des grandes épidémies.
[50] Fuster, Des Maladies de la France, p. 261 et suiv.
[51] Noah Webster, A brief history of epidemic and pestilential Diseases, with the principal phenomena of the physical world which precede and accompany them, and observations deduced from the facts Stated. Hartford, 1799.
[52] Calmeil, De la folie, considérée sous le point de vue pathologique, philosophique, historique et judiciaire.... Description des grandes épidémies de délire qui ont atteint les populations d’autrefois et régné dans les monastères. Paris, 1845.
[53] Les documents recueillis plus tard par l’histoire ne sont que des extraits presque textuels de Thucydide. Diodore de Sicile, qui écrivait du temps de César et d’Auguste, rappelle les chiffres approximatifs de la mortalité générale; mais il ne dit pas un mot des symptômes. (Voy. Biblioth. hist., lib. XII, p. 110. Hanoviæ, MDCIIII.)
[54] Θουκυδιδου περι του πελοπουνησιακος πολεμου βιβλια ῆ—Thucydidis de bello peloponesiaco, libri VIII, p. 130-135. Excudebat Henricus Stephanus, MDLXXXVIII.
[55] Cette circonstance, si souvent vérifiée depuis pendant le cours des maladies populaires, avait assez frappé Thucydide pour qu’il y revienne dans un autre passage.
[56] Φλυκταίναις μικραις καὶ ελχεσιν.
[57] On ne saurait trop admirer la sagacité de Thucydide lorsque on le voit attribuer à l’ulcération (ελκωσεως) de l’intestin les évacuations colliquatives qui emportaient les malades. Il devançait ainsi de vingt-trois siècles la découverte d’un fait anatomo-pathologique qui devait être si abusivement généralisé par l’école de Broussais.
[58] Le jeu de mots qu’on prêtait à l’oracle n’existe qu’en langue grecque. λοίμος signifie peste, et λίμος, qui n’en diffère que par une lettre, veut dire famine. Il est probable que la prononciation en faisait le même mot.
[59] Thucydide, ouvr. cit., p. 232.
[60] «Quum igitur ignem per totam Athenarum urbem incendi jussisset, non simplicem accensionis materiam, verum serta floresque suavissimos alimentum ipsius esse consuluit, unguentaque pinguissima et odorifera ipsis perfundi jussisset, ut aerem purum hoc modo redditum homines in mali subsidium respirarent.» (Galeni ad Pisonem de Theriaca liber. Ed. Kuhn, t. XIV, p. 281.)
[61] Actuarii Joannis meth. med., lib. v, p. 202. Venetiis, MDLIIII. La formule de ce prétendu antidote, échantillon ridicule de la polypharmacie ancienne, porte ce titre: Antidotum Hippocratis ad morbum pestilentialem quo usus corona Athenis est donatus.
Galien ne dit pas un mot de ce remède. D’après lui, la prescription d’Hippocrate se serait bornée à la désinfection de l’air. Pestem illam... non aliter curaverit quam aeris mutatione alterationeque. (Ibid.)
[62] Voy. la prétendue lettre d’Hippocrate. (Œuvres complètes, trad. Littré, t. IX, p. 317.)
[63] Cette discussion est parfaitement exposée par M. Littré dans sa traduction d’Hippocrate (t. I, p. 39). Il y revient encore à propos de nouveaux documents (t. VII, p. XXIV). Les pièces falsifiées dont il s’agit sont réunies sous ce titre: Lettres, décrets et harangues (t. IX, p. 312).
Il y a quelques années qu’un philologue éminent, M. Pétersen, a repris la question. M. Littré, après avoir examiné de près ses interprétations, n’en persiste pas moins à traiter de fabuleux le récit contenu dans le Discours, «quand même il y aurait un fait réel, c’est-à-dire, une maladie épidémique autre que la grande peste et qui parcourut la Grèce.» (T. VII, p. XLI.) Voici comment il résume son opinion: «La peste dont il est question dans le Discours n’est pas la grande peste de Thucydide. Les dates indiquées empêchent de l’admettre, ainsi que les circonstances de l’invasion. Mais comme cette peste n’a pas d’autre garantie que le Discours, qui est lui-même un sujet de doute, on ne sait si elle est un fait réel ou due soit à l’imagination d’un rhéteur, soit à quelque confusion.» (Ibid., p. XLIII.)
[64] A. Krauss, Disquisitio historico-medica de naturâ morbi Atheniensium à Thucydide descripti. Stuttgard, 1831, p. 38.
[65] Littré, Des grandes Épidémies. (Revue des Deux Mondes, 1836, 4e série, t. V.)
[66] «Existente igitur anno austrino, humido et leni hyeme quidem salubriter agebant.» (Hippocratis, opera omnia, Foësio authore. Francofurti, MDXCVI.—De morbis vulgaribus, lib. III, sect. III.—Status pestilens.)
[67] Lucretii de rerum naturâ, lib. VI, vers. 1117-1135.
[68] Diodori Siculi, op. cit., lib. XII.
[69] Pausanias, lib. X, cap. 37.
[70] On raconte que Charles-Quint partageait la croyance populaire à l’empoisonnement des eaux. Il avait soin, quand il marchait en tête de l’armée, de porter une corne de licorne qui lui servait de gobelet pour puiser aux sources qu’il trouvait sur sa route. Cette corne passait alors pour posséder la vertu de neutraliser les agents vénéneux, qu’on supposait dissous dans le liquide de la boisson. (Guyon, Hist. chronol. des épid. du nord de l’Afrique, p. 99. Alger, 1848.)
[71] Hildenbrand, du typhus contagieux, trad. de l’allemand, par Gasc. Paris, 1811.
[72] Hildenbrand a vu la gangrène du nez suivre le typhus. Il a observé, en 1806, à Cracovie, pendant le règne d’une épidémie, des gangrènes presque sèches des mains et des pieds dont la peau se détachait sous forme de gants et de bas. (Ibid., p. 163.)
[73] Hildenbrand, ouvr. cit., p. 163-165.
[74] Plutarchi, Vitæ parallelæ.—Pericles, tom. I, p. 386. Londini, 1729.
[75] «Per id tempus videtur corripuisse pestis Periclem non perinde ut cæteros, acris et acuta, sed quæ lento morbo diuturnoque, et sæpius alternante corpus ejus sensim conficeret et vim obtunderet mentis.» (Plutarchi, Vitæ parallelæ, t. I, p. 381.)
[76] Barthélemy, Voyage du jeune Anacharsis. MDCCLXVIII, t. I, p. 319.
[77] Æliani Varia Hist., lib. XIII, cap. XXVII, 1731.
[78] Augustus Schoencke, de Peste Periclis ætate Athenienses affligente. Lipsiæ, MDCCCXXI, p. 36.
[79] Plutarchi, Parallela, t. III, Périclès.
[80] Biblioth. histor., t. II, lib. XII, p. 101. Hanoviæ, MDCIIII.
[81] Caroli Mertens, Observ. med. de febribus putridis, etc. Vindobonæ, 1778, p. 179. Je note par anticipation que Mertens, qui s’y connaît, distingue la peste d’Athènes de celle qu’il avait sous les yeux; ce qui ne veut pas dire que je partage sa conjecture sur son étiologie initiale.
[82] Dalmas, Dict. de méd. en 30 vol. Paris, 1844, art. Typhus.
[83] Thucydide, ouvr. cit., p. 86.
[84] Cadavera intacta à canibus et vulturibus tabes absumebat, satisque constabat nec illo nec priore anno in tanta strage boum hominumque vulturium usquam visum. (Titi Livii Decades. Parisiis, MDXLIII, p. 314, Decadis quintæ lib. I.)
[85] Schnurrer, Chronic. d’Epid., II, p. 69.
[86] Giovanni Boccaccio, Il Decamerone. Londra, 1757, t. I, p. 5. Giornata prima.
[87] «Is (pestis) tantopere illos adflixit, ut peditum ultra IV. M. equites CCCC, tum et cætera multitudinem et liberorum capitum et servitutem servientium plus quam X.M. amitterent.» (Diodori Siculi, op. cit., lib. XII, p. 110.)
[88] Barthélemy, Voy. du jeune Anacharsis, etc. T. II, p. 119. Paris, MDCCLXXXVIII.
[89] «Dans presque toute la Grèce, le nombre des esclaves surpasse infiniment celui des citoyens..... On en compte environ quatre cent mille dans l’Attique.» (Barthélemy, ibid., p. 109-110.)
[90] Barthélemy, ibid., p. 113.
[91] Ibid., p. 117.
[92] Si j’ai exposé trop minutieusement peut-être, cette statistique, c’est que j’ai découvert plusieurs inexactitudes typographiques dans le passage où M. Littré s’occupe de cette question. (Hippocrate, trad. Littré, t. I, p. 429.) La population d’Athènes y est élevée à 400,000 âmes, chiffre qui n’a été donné nulle part à ma connaissance. La mortalité y est portée à la somme inouïe de 80,000, etc. Je ne signale ces erreurs que pour éviter, à mon propre calcul, le reproche qu’il semblerait mériter par comparaison, et j’ai pris la précaution d’exprimer toujours mes nombres en toutes lettres.
Gibrat, auteur d’une Géographie ancienne qui mérite encore d’être consultée, a donné le relevé de la population d’Athènes du temps de Démétrius de Phalère, un siècle environ après Périclès. «On y comptait, dit-il, 71,000 habitants dont 21,000 citoyens, 10,000 étrangers et 40,000 serviteurs ou esclaves.» (T. I, p. 132, Paris, MDCCXC.)
[93] Lucrèce, lib. VI, vers. 1205-6.
[94] Lucrèce, De la nature des choses, poëme traduit en prose. Paris, 1845, p. 457.
[95] De Pongerville, ouvr. cit., note 39.
[96] Krauss. Disquisitio historico-medica, etc., p. 25.—«Est autem verisimile medicos, abscindendo artus imprimis pudenda, prohibere quin prorepens ad intima vitam ipsam extingueret malum tentavisse. Ergo Lucretius ita interpretans non reprehendus est.»
[97] Cit. par Krauss, Disquisitio historico-medica, etc., p. 25.
[98] Je me dispenserai de discuter l’opinion de Réad, qui attribue la peste d’Athènes à une intoxication par l’ergot de seigle. Cette hypothèse ne supporte pas l’examen; et quoique l’auteur avoue qu’il n’y tient nullement, il eût été plus sage de la passer sous silence. (Voy. Réad, Traité du seigle ergoté, 2e édit. Metz, MDCCLXXIV, p. 52-53.)
[99] Il paraît que Jean-Pierre Frank, qui professait la thérapeutique spéciale à Vienne, émit, en passant, le soupçon que Thucydide avait peut-être désigné la scarlatine. Jean Malfatti, un de ses auditeurs, s’empara de cette idée, et la publia plus tard comme fait incontestable. (Encyclop. des sc. médicales, pathologie, de J. Frank, t. II, p. 99.)
[100] Julius Rosenbaum, Extraits et discussion de l’Histoire de la Syphilis dans l’antiquité, traduits par Jos. Santlus. Bruxelles, 1847, p. 263.
[101] Le travail où M. Krause expose et défend cette opinion porte ce titre: Ueber das alter der Menschenpocken, etc., Recherches sur l’âge de la variole et de quelques autres exanthèmes, Hanovre, 1825. M. Littré en a donné un résumé dans l’argument du 2e livre des Épidémies, t. V, p. 62 et suiv.
On en trouvera aussi une brève analyse dans le Bulletin Férussac des sciences méd., t. IV, p. 240.
[102] Consulter sur ce point l’écrit déjà cité, Disquisitio historico-medica, etc.
L’auteur, M. Auguste Krauss, qu’il ne faut pas confondre avec M. Théodore Krause, que je viens de nommer, n’adopte pas, sur la question de diagnostic différentiel que j’examine, l’opinion de son compatriote.
[103] Prus, Rapport à l’Acad. roy. de Méd. sur la Peste et les Quarantaines. Pièces et documents, p. 238. Paris, 1846.
[104] Prus, Rapport, pièces, etc., p. 236.
[105] Prus, Rapport, pièces et documents, etc., p. 236.
[106] Titus Livius, op. cit., lib. V.
[107] Prus, Rapport, pièces et documents, cit., p. 237.
[108] Ozanam, Hist. méd., des malad. épid., 1835, t. IV, p. 5, chap. de la Peste.
[109] «La maladie connue sous le nom de peste d’Athènes, nous offre plutôt les symptômes d’un typhus compliqué d’une éruption difficile à caractériser et d’eschares gangréneuses, que ceux de la peste orientale. (Prus, Rapport sur la peste..., p. 12.) Ce n’est pas le moment de demander à Prus ce qu’il entend par un typhus compliqué d’une éruption difficile à caractériser. Il me suffit de noter qu’il distingue la maladie ancienne de la peste orientale qui est l’objet de son rapport.
[110] Littré, Argument du 2e livre des Épid., trad. d’Hippocrate, t. V.
[111] Pièces et documents, cit. p. 237.—Je me prévaux ici de l’opinion déjà exposée de M. Daremberg, dans ce qu’elle a de favorable à la mienne.
[112] Daremberg, Pièces et documents, p. 234.
[113] Moïse, Livre de l’Exode, chap. IX, vers. 9 et 10.
[114] Ovidii Nasonis Metamorphoseon, lib. VII, p. 514, vers. 528 et seq. Amstelodami, MDCCXXVII.
[115] Dionysii Halicarnassensis, opera omnia, t. I, p. 594, MDCCIV.
[116] Papon, de la Peste, an VIII, t. I, p. 55.
[117] Fodéré, Traité de méd. légale, 1813, t. V, p. 392.
[118] Guyon, Hist. chronol. des épid. du Nord de l’Afrique depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours. Alger, 1848.
[119] Prus, Rapport sur la peste et les quarantaines, p. 12 à 14.
[120] Prus, Discussion, p. 903.
[121] Littré, Revue des Deux Mondes, 1836.
[122] Diodori Siculi bibliothecæ historicæ, lib. XIV, p. 291, t. II. Hanoviæ, MDCIIII.
[123] Thom. Sydenham, opera medica: variolæ anomalæ hujus constitut. Genevæ, MDCCLXIX, t. I, sectio quarta, p. 123, sectio quinta, p. 145.
[124] Pariset eut occasion, dit-il, de traiter dans le voisinage de l’Ombos «quelque reste d’une singulière fièvre qui réunit en soi le double caractère de la fièvre intermittente pernicieuse et du typhus contagieux, et qui, partant du Sennaar, où elle se forme, marche sur les pas des caravanes, s’introduit avec elles dans l’intérieur de l’Égypte, et s’y répand depuis les cataractes jusqu’au Caire.» Cette fièvre intermittente et contagieuse est le vhapchap du Sennaar, qui avait été observé par Bruce. Pariset rencontra des malades atteints de cette dangereuse fièvre dans la haute Égypte, à Daraoueh, près de Koum-Ombou. Quelques doses de sulfate de quinine suffirent pour les en délivrer. (Pariset, Mémoire sur les causes de la peste, 1837, p. 78 et 221.)
[125] Hildenbrand, du Typhus contagieux, p. 75.
[126] Hildenbrand, ibid., p. 81.
[127] Suétone, Duodecim Cæsares, Nero, cap. XXXIX.
[128] Cornelii Taciti, Annales, lib. XVI, p. 251, MDXLIIII.
[129] J’ai dit avec quel talent et quel esprit de suite ce médecin a étudié ce groupe de maladies. Nous lui devons une dissertation remarquable sur la peste Antonine: De peste Antoniniana commentatio: Scripsit Car. Hecker D. M. Historiæ medicæ in Universitate berolinensi, professor publicus ordinarius. Berolini, 1835.—Ce travail, aussi bien écrit que sagement pensé, m’a été d’un grand secours pour la rédaction de ce chapitre.
[130] Cette épidémie a été ainsi désignée parce qu’elle apparut sous le règne des Antonins.
[131] Ammian. Marcellin., rerum gestarum, lib. XXVIII, cap. VI, p. 402. Lugduni Batav., 1693.
[132] Eutrope ne précise pas plus que les autres historiens le chiffre total des décès. Mais il nous apprend que toutes les classes de la population civile comptèrent un grand nombre de victimes, et que des corps entiers de troupes furent emportés. (Breviarium rerum Romanarum, lib. VIII, in Historiæ romanæ scriptores latini veteres, t. I, p. 657, MDCIX.)
[133] Vita Galeni conscripta ab Ackermanno, t. I, édit. de Kuhn.—S’agit-il d’une recrudescence prévue de l’épidémie, qui n’aurait pas désemparé depuis son invasion? L’émotion de Galien et sa fuite précipitée donneraient plutôt à penser que la maladie, qui semblait éteinte, reprit à l’improviste son œuvre momentanément interrompue.
[134] «...In gravis hujus pestilentiæ initio, quæ utinam aliquando cesset!» (Method. med., lib. V, cap. XII.)
En fouillant les textes de Galien qui pouvaient m’éclairer, j’y ai acquis la preuve que la peste régnait aussi pendant qu’il écrivait son beau traité de præsagitione ex pulsibus. «In pestilentia, dit-il, qualis nostra memoria fuit, ET VIGET ETIAM NUNC.» (Lib. III, cap. IV.)
[135] «Est opus (Method. medendi) Galeni jam senis, in quo et plurimos suos libros citat.» (Vita Galeni ab Ackerman. Kuhn, t. I, p. CXXVI.)
[136] Historiæ romanæ scriptores latini veteres, etc., t. II, p. 304. Aureliæ Allobrogum, MDCIX.
[137] C’est ainsi qu’il redresse puérilement quelques expressions médicalement incorrectes: cor (καρδια) employé pour os ventriculi (το στομα της γαστρος) (t. V, p. 275, édit. Kuhn)—purgatio, expurgatio (καθαρσις, αποκαθαρσις), employés pour evacuatio (κενωσις) (t. XVII, 2e part., p. 168). Ce dernier reproche lui tient même à cœur, puisqu’il le reproduit, dans les mêmes termes, au t. XVI, p. 106.
[138] M. Littré fait, à ce propos, la remarque fort juste, que «si nous n’avions pas le récit de Thucydide, il nous serait fort difficile de nous faire une idée de la maladie qu’a vue Galien et qui est la même (comme M. Hecker s’est attaché à le démontrer) que la peste d’Athènes.» (Hipp. Trad., t. I, p. 122.)
[139] Hecker, Commentatio, p. 19.
[140] Galien indique par le mot μυριους, le nombre des malades qu’il assure avoir traités. Son traducteur latin a écrit sexcentos (t. IX, p. 357), ce qui ne représente pas ici un chiffre précis. C’est une forme de langage très-usitée, qui désigne seulement un nombre élevé. Un ancien a dit dans le même sens: «Uterus sexcentarum ærumnarum mulieribus causa.» Du reste, si Galien avait en réalité vu et soigné six cents malades, on serait mal venu à se montrer plus exigeant.
[141] Galien parle souvent de maladies épidémiques, sous le nom générique de λοιμος, pestis. On est averti qu’il fait allusion à la peste Antonine par les épithètes qu’il lui accole: pestis longa, longissima, diuturna, magna, maxima, gravis, immanis. (Passim.)
[142] Commentar. I, in Hippocratis lib. VI, epidem., aph. 29.
[143] Εφελκις, ulcerum crustula. (Castelli, lexicon, art. Ephelcis.)
[144] Galien, Method. med., lib. V, cap. XII.
[145] Galien, Method. med., lib. V, cap. XII.
[146] Galien, De præsagitione ex pulsibus, lib. III, cap. IV.
[147] Galien, Quod animi mores corporis temperamenta sequuntur, cap. V. (T. IV, p. 788.)—Galien ne précise pas la période où se montrait cette forme de délire tranquille. D’après un rapprochement qu’il fait, il est à croire qu’il l’a observé surtout pendant la convalescence des atteintes très-graves.
[148] Galien, t. X, p. 360.
[149] Galien, De præsagitione ex pulsibus, lib. III, cap. IV.
[150] De atra bile, cap. IV.
[151] Galien, De usu partium, lib. III, cap. V.—Quoique Galien ne parle que de la mortification des orteils, il est probable que ces organes n’en ont pas été le siége exclusif. Quant aux gangrènes de la région sacrée, leur développement est favorisé, comme on sait, par le contact irritant des matières évacuées, et le décubitus dorsal prolongé.
[152] Galien, De præsagitione ex pulsibus, lib. III, cap. III.
[153] Galien, De præsagitione ex pulsibus, lib. III, cap. IV.
[154] Barthez, Nouv. élém. de la sc. de l’homme, t. II, CCXLV.—On a donné bien des définitions des maladies malignes. Tissot les comparait A UN CHIEN QUI MORD SANS ABOYER. On les appelle, en ce sens, insidieuses.—Sennert les caractérise avec autant de justesse que d’esprit, dans le passage suivant: «Morbus malignus..... etsi periculosus sit, tamen accidentia pleraque sæpe non admodum violentia et sæva habet; unde simulatâ benignitate non rarò ægros et medicum fallit, et de quibus salutis spes concipitur, præter spem atque inopinatò moriuntur. Similes nimirum sunt tales morbi hominibus malis qui aliud vultu et verbis præ se ferunt, aliud corde occultant et factis præstant.» (De morbis malignis, t. I, cap. IX, p. 363.)
[155] Auguste Krauss, Disquisitio historico-medica de natura morbi Atheniensium, op. cit., cap. XI; febris æthiopica Galeni ætate Romam vexans.—Charles Hecker, Commentatio cit. de peste Antoniniana.
[156] Voy. Fodéré, Leçons sur les épidémies: du typhus oriental ou de la peste, t. IV, p. 167, 1824.—Méd. légale, t. V, p. 390 et 392.—1813.—Ozanam, Hist. des malad. épid., t. IV, p. 9-1835.
[157] Galeni Op., t. XII, p. 191.
[158] Galien, Meth. med., lib. V, cap. XII, passim.
[159] Galien, Method. med., lib. V, cap. XII (t. X, p. 367).
[160] Galien, De simplicium medicamentorum temperamentis et facultatibus, lib. IX, cap. I.
[161] Le bol d’Arménie (Bolus Armena) n’était qu’une terre argileuse tirée de Perse et d’Arménie, qui devait sa couleur rouge à de l’oxyde de fer (Dict. de mat. méd. de Mérat et de Lens, art. Bol. Paris, 1829, t. I, p. 630). Galien, avant de le préconiser comme un puissant antipestilentiel, en faisait grand usage à titre d’astringent et de dessiccatif, dans le traitement des plaies et ulcères.
[162] Ch. Anglada, Étude sur les spécifiques d’affection et les spécifiques d’organes. 1843.
[163] Morgagni se livrait dans un hôpital à l’étude de la variole, lorsque deux malades succombèrent sous ses yeux. «Averti par cet exemple, dit-il, je ne voulus jamais visiter ensuite de ces malades, pas même lorsque je fus appelé chez des princes.» (Lettre 49, § 33.)
Voilà un aveu dont la naïveté dépasse les limites du genre; ce qui n’empêche pas Morgagni d’occuper un rang élevé parmi les écrivains médicaux.
[164] Le sort du bol d’Arménie fait penser à une autre grandeur pharmaceutique bien déchue, je veux dire la Thériaque d’Andromaque, dont Galien avait religieusement gardé la formule et qu’il préparait avec tant de mystère. On sait que sa confection était encore au XVIIe siècle l’objet d’une solennité dont la mise en scène provoque aujourd’hui le sourire. Ce monstrueux électuaire, si renommé pour ses vertus antidotiques et antipestilentielles, se composait primitivement de 64 substances dont l’association semble mettre en cause la raison de l’inventeur. (Charas, Pharmacopée, p. 206. Paris, MDCCLXXXI.) Bordeu a dépensé bien de la verve en écrivant l’apologie de «ce chef-d’œuvre de l’empirisme qui est suivant le cœur, suivant l’instinct ou suivant le goût de tous les hommes.» (Œuv. compl., t. II, p. 564.) En dépit de sa prédiction qui lui promettait une éternelle vogue, la thériaque, revue et considérablement diminuée, est bien discréditée dans la pratique actuelle. Elle doit la petite place que lui a gardée la matière médicale à quelques substances actives qu’elle renferme, notamment à l’opium. Mais personne ne la croit indispensable, et on lui préfère bien des succédanés.
[165] Voy. Hippocrate, trad. de Littré, Argum. du 2e livre des épid., t. V.
Dans le travail déjà cité où M. Krause cherche à établir l’existence de la variole dans l’antiquité, le document fourni par Cassius figure parmi les arguments invoqués à divers titres.
[166] Dion Cassius, Excerptæ historiæ ab Joanne Xiphilino. Commodus. XVIII, p. 290. Excudebat Henricus Stephanus MDXCII.
[167] Dion Cassius, ibid. Domitianus, XII, p. 235.
[168] Les ennemis de Gallus l’accusèrent de s’être défait de son collègue par un crime. La version que je rapporte est généralement adoptée par les historiens (Eutropii Romana historia, lib. X, p. 127. Basileæ, MDXXXII, et Aurelius Victor, Historiæ romanæ script. latini veteres, t. I, p. 619 E, de Cæsaribus).
[169] Eusebii Pamphilii Eccles. hist., lib. VII, cap. XXII.
[170] Pomponius Lætus, Roman. hist. compend. in script. latini veteres, t. II, p. 559.
[171] Trabelli Pollionis, Gallieni duo in hist. rom. script. cit., t. II, p. 373.
[172] Georgii Cedreni compendium historiarum ex versione Xylandri, p. 258 B.—Joannis Zonaras monachi.... Annales, t. I, lib. XII, p. 628. Parisiis, MDCLXXXVI.—Ea labes, dit Pomponius Lætus, vix intra decem annos finem invenit.
[173] Eusebii Pamphilii Ecclesiast. hist., lib. VIII, cap. XXII, De morbo qui tum grassatus est.
[174] Sancti Cypriani Episcopi Carthaginiensis Opera, lib. de Mortalitate, p. 229. MDCCXXVI.
Pour qu’on puisse juger du ton général de cette œuvre, bien digne de celui qui passe pour le premier des Pères vraiment éloquents, j’en ai extrait quelques lignes, avec le regret de ne pas la reproduire en entier.
«Potius, fratres dilectissimi mente integra, fide firma, virtute robusta, parati ad omnem voluntatem Dei simus, pavore mortis excluso, immortalitatem quæ sequitur cogitemus. Hoc nos ostendamus esse quod credimus, ut neque carorum lugeamus excessum, ut cum accersitionis propriæ dies venerit, incunctanter et libenter ad Dominum, ipso vocante, veniamus.»
[175] Sancti Cypriani Op. cit., p. 232, lib. de Mortalitate.
[176] Je fais remarquer dès à présent que Cyprien note expressément comme Thucydide la chute spontanée des parties gangrénées. «Membrorum partes contagio morbidæ putredinis amputantur.» Il ne saurait y avoir d’équivoque. L’art est resté étranger à cette opération naturelle.
[177] Ozanam, Mal. épid., 1835, t. IV, p. 9.
[178] A. Krauss, Disquisitio cit., p. 54.
[179] Schnurrer serait ici en défaut, puisque M. Hecker assure (Op. cit., p. 10) que tous les historiens s’accordent pour désigner la Mésopotamie.
[180] Le mot lœmos (λοιμος) emprunté aux anciens, indique l’antiquité de la maladie. Quant à la qualification de pustuleux que j’y adjoins, elle rappelle qu’il s’agit d’une fièvre à éruption tranchée. Ce caractère est pathognomonique. S’il était bien avéré qu’il a manqué à la maladie du IIIe siècle, elle serait ipso facto séparée des deux autres.
[181] Eusebii Pamphili Ecclesiastica historia, lib. IX, cap. VIII, p. 355. Parisiis, MDCLIX.
[182] Nous avons vu que dans d’autres épidémies, les animaux fuyaient les corps morts ou tombaient frappés en les touchant. Peut-on conclure que la maladie décrite par Eusèbe n’était pas généralement contagieuse? que son virus était moins actif? ou que les animaux étaient réfractaires à ses effets? Je remarque que l’historien ne dit pas, cette fois, un seul mot de la contagion.
[183] Eusèbe Pamphile, loco cit.
[184] Galien, t. II, p. 224 et 803.—T. VII, p. 293.—T. X, p. 979.—Paul d’Égine, IV, 25.
[185] Hippocrate, trad. Littré, t. V, p. 53.
[186] L. Leuret, Note sur la fréquence des affections charbonneuses à Chartres. (Annales d’hygiène publique, t. XVIII, p. 489. 1837.)—Voyez Raimbert, Nouveau dict. de médecine et de chirurgie pratiques, art. Charbon, Paris, 1867, t. VII, p. 143.
[187] L’éraillement de la paupière inférieure est souvent la suite d’une pustule maligne qui a siégé sur cette partie sans intéresser le globe de l’œil, ni compromettre la vue. Il est, en France, des localités où la fréquence de l’ectropion atteste l’endémicité des fièvres charbonneuses, dont le virus s’est mis en contact avec l’homme par cette voie spéciale.
[188] Plinii secundi Historiæ... lib. XXVI, p. 469. Parisiis, 1543.—Corn. Celsi, de medicina lib. quintus, cap. XXVIII, p. 236, De Carbunculo.
[189] Plinii op. cit., ibid.
[190] Le charbon siégeant sous la langue rappelle le glossanthrax des herbivores, souvent épizootique en France, en Suisse, en Allemagne. En 1731, Sauvages le vit régner dans le Languedoc, sur cette classe d’animaux, à l’exception du mouton.
[191] Fournier, Observations et expériences sur le charbon malin avec une méthode assurée de sa guérison. Dijon, MDCCLXIX.
[192] Celsi lib. quintus, cap. XXVIII, De Carbunculo.
[193] Celsi lib. sextus, cap. VI, De Carbunculis oculorum.
[194] Pariset, Mémoire sur les causes de la peste et les moyens de la détruire. Paris, 1837.
[195] Rufus vivait sous le règne de Trajan au IIe siècle de notre ère.
[196] Classicorum autorum è vaticanis codicibus editorum, t. IV, p. 11, Curante A. Maio, in-8o. Rome, 1831.
[197] A la rigueur même, d’après le texte ancien, les bubons observés en Égypte, auraient pu appartenir aux manifestations de certaines pyrexies malignes ou même de maladies sans fièvre qui ne peuvent, en conséquence, être identifiées à la peste. C’est même l’interprétation à laquelle je me serais arrêté, si Rufus n’avait pas conjointement emprunté à Dioscoride le souvenir de l’épidémie pestilentielle de la Lybie.
[198] Prus, Rapport sur la peste. Discussion..., p. 900-902. Paris, 1846.
[199] Pariset, ouv. cit., p. 92.
[200] Thomæ Sydenham, Opera, t. I, p. 64. Genevæ, 1769.
[201] Voy. sur les événements de Saint-Nazaire, le remarquable livre de M. le professeur Bertulus: Marseille et son intendance sanitaire, 3e part., p. 307. Paris, 1864.—Et Mélier, Relation de la fièvre jaune survenue à Saint-Nazaire en 1861. Paris, 1863, in-4, avec 3 cartes.
[202] Agathiæ, De Imperio et rebus gestis Justiniani imperatoris, lib. V, p. 148. Lugduni Batavorum, MDXCIIII.
[203] Justinien monta sur le trône en 527, et la peste parut pour la première fois en 542.
[204] Maxima bibliotheca veterum patrum, t. XI, p. 1002.—Evagrii, Hist. Ecclesiasticæ, lib. IV, cap. XXVIII: De pestilente morbo. Lugduni, MDCLXXVII.
[205] Procopii Cæsariensis, Historiarum sui temporis libri VIII, interprete Claudio Maltreto, t. I, cap. XXII et XXIII, p. 141 et seq.: Pestilentia gravissima, 1662.
[206] Pariset, Mémoire sur les causes de la peste, p. 82.
[207] Agathiæ historici, loc. cit., lib. V, p. 148.
[208] Clot-Bey, De la peste observée en Égypte, p. 16.
[209] Lancisi, De subitaneis mortibus illarumque causis.
[210] Bruhier, Dissertation sur l’incertitude des signes de la mort, MDCCXLV, 2e part., p. 416, § V. Fausses apparences de mort dans la peste.
[211] Diemerbroeck, op. cit., historia LXXXV.
[212] Diemerbroeck, op. cit., lib. I, cap. VI.
[213] Desgenettes, Hist. méd. de l’armée d’Orient, 1802, p. 58.
[214] Evagrii, Histor. eccles. Maxima biblioth. veterum Patrum, t. XI, p. 1002.
[215] Ni Procope ni Evagre, n’ont indiqué, en moyenne, le nombre des charbons qui apparaissaient sur la peau. On sait que ce nombre est très-variable; on en a compté de 10 à 12 dans l’épidémie du Caire en 1834-35. Un seul malade en a eu 30 à la cuisse et à la jambe droite, avec cette particularité inattendue qu’ils ont tous été bénins. (Clot-Bey, De la peste, p. 34.)
[216] Diemerbroeck, op. cit., lib. I, cap. XV.
[217] Thomæ Sydenham, Opera medica, t. I, sect. II, cap. I, p. 65. Genevæ, MDCCLXIX.
[218] Hodges, Pestis nuperæ apud populum Londinensem grassantis narratio historica. Lond., 1672, p. 57.
[219] Diemerbroeck, Op. cit., lib. I, cap. IV.
[220] Samoïlowitz, Mémoire sur la peste qui, en 1771, ravagea l’empire de Russie, surtout Moscou, etc., p. 135. Paris, MDCCLXXXIII.
[221] Clot-Bey, ouv. cit., p. 72.
[222] Evagrii, loc. cit.
[223] Fréd. Bérard, Disc. sur le génie de la méd., p. 24.
[224] «Evenit etiam interdum ut qui semel atque iterum hoc morbo correpti evasissent, rursus eodem oppressi interirent.» (Evagrii, op., loco cit.).
[225] Samoïlowitz, Mémoire sur l’inoculation de la peste, Strasbourg, 1782, p. 12.—Samoïlowitz proposait l’inoculation de la peste, sur ce motif qu’on ne l’avait pas deux fois pendant le cours de la même épidémie. Le hasard, qui joue souvent le rôle de mystificateur, le choisit pour donner un démenti personnel à sa théorie.
[226] Pariset, Discuss. cit. sur la peste, p. 960.
[227] Desgenettes, Hist. méd., p. 88.
[228] Sénac, Traité des causes, des accidents et de la cure de la peste. Paris, 1744.
[229] Diemerbroeck, Opera omnia, lib. I, cap. IV, annotat. VI.
[230] Si on se décide pour une incubation prolongée, ce qui me paraît assez probable, ce fait viendrait grossir la liste de ceux qu’on peut opposer à la prétention de réduire systématiquement à une huitaine de jours, la durée de cette première période de la peste.
[231] Loco cit., lib. I, cap. VII.—La peste décrite par Diemerbroeck dura de 1635 à 1637. Elle dévasta la Belgique, une partie de l’Allemagne, et principalement la province de Gueldre. A Nimègue, elle fut terrible, n’épargnant pas une famille, dépeuplant des maisons, déjouant tous les efforts de la médecine. C’est dans cette station que Diemerbroeck recueillit les matériaux de ce traité magistral qu’on ne saurait trop consulter. Il l’a enrichi de 120 observations qui forment un répertoire clinique dont il serait difficile de trouver le pendant, parmi les travaux consacrés à la peste épidémique.
[232] Chicoyneau, Traité des causes, des accidents de la peste, etc., imprimé par ordre du Roy. Paris, MDCCXLIV, p. 244. (Sans nom d’auteur.)
[233] Gregorii Turonensis Opera omnia, lib. IV, cap. V. 1699.
[234] Gregorii, ibid., lib. VI, cap. XIV.
[235] Gregorii, ibid., lib. IV, cap. XXXI.
[236] Gregorii, ibid., lib. X, cap. XXIII.
[237] Gregorii, ibid., lib. X, cap. I.
[238] Je ne puis m’empêcher ici d’opposer à la prudence de l’évêque du VIe siècle, l’héroïsme de Belzunce, qui donna, pendant la peste de 1720, un des plus beaux exemples d’abnégation chrétienne dont les annales des calamités publiques aient gardé le souvenir. Courant de maison en maison à travers les cadavres qui jonchaient les rues, c’est surtout aux pauvres qu’il prodiguait ses secours, et ses consolations. (Voir le Journal abrégé de ce qui s’est passé en la ville de Marseille, depuis qu’elle est affligée de la contagion, par le sieur Pichatty de Croissainte, procureur du roi de la police.)
[239] Gregorii Turonensis, lib. IX, cap. XXII.
[240] Ch. Bœrsch, Essai sur la mortalité à Strasbourg, p. 79.
[241] Nous verrons plus tard que bien des sujets frappés par la suette anglaise étaient également tourmentés par des bâillements et des éternuments répétés.
[242] La peste de Marseille fut importée à Toulon, et d’après les relevés du Dr Bertrand, témoin aussi véridique que compétent, le nombre total des décès, dans les deux villes, s’éleva au chiffre véritablement effrayant de 87,659.
[243] D’après la statistique officielle, présentée au sénat et au conseil de santé, cette épidémie enleva à Moscou 80,000 hommes. (Mertens, De febribus putridis, p. 124.)
[244] M. le Dr Bertulus a donné le relevé exact de ces importations dont la dernière date de 1837. C’est par erreur que d’autres documents en ont compté onze. (Marseille et son intendance sanitaire, p. 67. 1864.)
[245] «On n’a jamais bien sçu, dit Astruc, si M. Chicoyneau croyoit ce qu’il disoit sur la non-contagion de la peste, ou s’il paroissoit soutenir cette opinion pour plaire à son beau-père, qui en étoit fortement persuadé.» (Mémoires pour servir à l’histoire de la Faculté de méd. de Montp. Paris, MDCCLXVII, p. 290.) Il va sans dire que je laisse à Astruc la responsabilité de son insinuation.
[246] Traduction du discours latin prononcé pour l’ouverture solennelle des écoles de méd..., par M. François Chicoyneau, chancelier, le 26 octobre de l’année 1722. (La traduction est de Chicoyneau lui-même.—Montp., 1723.)
[247] Dissertation où on a établi un sentiment particulier sur la contagion de la peste (le latin à côté) pour l’ouverture solennelle de l’École de méd. de Montpellier, faite le 22 octobre 1725 par M. Deidier.
[248] Deidier a exposé sa manière de voir dans une lettre au Dr Montresse que j’ai textuellement insérée dans mon Traité de la Contagion, t. II, p. 78. Paris, 1853.
[249] «Ce professeur, dit Astruc, avoit de l’esprit et du sçavoir; mais, pour ne rien dissimuler, il paroît qu’il couroit après la nouveauté, beaucoup plus qu’après la vérité.» (Mémoires cit., p. 286.)
[250] J’ai rapporté et commenté les expériences de Deidier dans mon Traité de la Contagion, t. II, p. 70-72.
[251] Clot-Bey, de la Peste, p. 47.
[252] Evagrii Op cit., ibid.
[253] F. Ranchin, Opuscules et traités divers et curieux en médecine. 3e part. Lyon, MDCXL.—Ranchin était alors maire lorsqu’on lui dénonça le premier cas de peste, le 6 juillet 1629. Le professeur Delort l’avait vu dans le couvent des capucins. Bientôt vingt malades pareils furent signalés en ville; mais il y eut quelques jours de répit, ce qui fit croire qu’on s’était mépris. Tout à coup la maladie reparut dans les premiers jours d’août, avec plus de fureur qu’auparavant. L’épidémie pendant laquelle Ranchin se montra constamment magistrat courageux et administrateur plein de ressources, dura huit mois, et emporta cinq mille personnes; chiffre énorme, si l’on considère que l’émigration avait diminué la population de plus des trois quarts. (François Ranchin, par le prof. Victor Broussonnet, p. 14. 1844.)
[254] Fodéré, Dictionnaire des sciences méd. en 60 vol., art. Peste.
[255] Fodéré, Leçons sur les épidémies, etc., t. IV, p. 169.
[256] Hippocrate, Trad., t. III, p. 8.—J’ai déjà dit que dans un autre endroit de ses œuvres, M. Littré établit que la maladie de l’antiquité est éteinte, ce qui signifie implicitement qu’elle n’est pas la maladie inguinale, puisque celle-ci n’a jamais abandonné la pathologie.
[257] Pariset, Mémoire cit., p. 79.
[258] Pariset, Ibid., p. 76.
[259] Dans l’épidémie du Caire en 1834-35, on observa chez les individus qui avaient subi les plus graves atteintes, un mutisme qui se prolongea cinq ou six mois après la convalescence. (Clot-Bey, ouv. cit., p. 36.)
[260] Osann, De loco Rufi Ephesii medici apud Oribasium servato sive de peste Lybica disputatio. Gissæ, MDCCCXXXIII. L’auteur qui est professeur de philologie, a dédié son œuvre à son oncle Guillaume Hufeland, qui occupa un rang si élevé dans la médecine contemporaine.
[261] La version de Lucrèce est celle de tous les traducteurs:
M. le Dr Phillippe, après avoir transcrit la tirade du poëme latin qui se termine ainsi, ajoute que «le dernier vers ne nous permet guère de douter qu’il ne soit question de bubons.» (Histoire de la Peste noire, p. 175. Paris, 1853.)
Comment l’auteur, qui est familier avec toutes ces questions, a-t-il pu fausser le sens d’un passage aussi clair? La prévention serait-elle à l’esprit ce qu’est, à la vision, la maladie désignée par Sauvages sous le nom de suffusio colorans, berlue colorante?
[262] Osann, Op. cit., p. 15-19.
[263] Cit. par Joseph Adams, Observations on morbid poisons chronic and acute, p. 11. London, 1807.
[264] Adams, ouv. cit. Ibid.
[265] Hippocrate, Trad. E. Littré, t. V, p. 60.
[266] Gruner, Morborum antiquitates, p. 16-18. Vratislaviæ, 1774.
[267] Lazari Riverii Oper. med., sect. 3, cap. III, p. 461. Genevæ, MDCCXXXVII.
[268] Il va sans dire que l’universalité du tribut imposé par la variole compte des exceptions. Des familles entières en ont fourni des exemples. Diemerbroeck nous apprend que sa grand’mère, son grand oncle, son père, ses deux cousins germains, tous plus qu’octogénaires, n’avaient jamais eu la variole, et lui-même en était encore exempt à 70 ans, malgré ses longs et nombreux rapports avec les varioleux qu’il avait soignés. Mais on sait que l’âge avancé n’est jamais une garantie d’immunité définitive. Lacépède se croyait épargné lorsqu’il fut mortellement frappé à 70 ans.—Werlhof avait vu un paysan qui avait toujours joui d’une bonne santé et qui se tira parfaitement de la petite vérole dans sa quatre-vingtième année (Disquisitio cit. de variolis et anthracibus, p. 21). Dezoteux et Valentin parlent d’un homme qui eut, à 94 ans, une variole dont il guérit (Traité de l’inoculation, p. 111, an VIII).—Pendant une épidémie qui régnait à Cette, en 1838, le Dr Lassalvy, a observé en même temps la variole sur un enfant le surlendemain de sa naissance, et sur un vieillard de 80 ans. (Bousquet, Nouv. traité de la Vaccine, p. 277.)
[269] Cette dissertation devenue rare porte le titre suivant: «Variolarum antiquitates nunc primum e Græcis erutæ a Joanne Gothofredo Hahn, phil. et med., doctore et natur. curios. socio.—Brigæ imprimebat Gothofredus Trampius. 1733, in-4o.»
Gruner, qui ne partageait pas l’opinion de son compatriote, le dépeint toutefois comme un médecin très-considéré et très-répandu à Breslau, très-versé dans l’étude de l’antiquité et cherchant de bonne foi la vérité.
[270] Disquisitio medica et philologica de variolis et anthracibus, ubi de utriusque affectus antiquitatibus, signis, differentiis, medelis disserit Paul. Gottlieb Werlhof, D. medicus in aula Hannoverana regius. Hannoveræ, MDCCXXXV.
[271] Hahn (Jo. Gothofr.), Carbo pestilens a carbunculis sive variolis veterum distinctus. Vratislav, MDCCXXXVI.
[272] Hérodote était un médecin du premier au deuxième siècle de notre ère.
[273] Aetii Amideni lib. V, cap. cxxx, Basileæ, MDXXXV: Curatio pustularum in febribus quas exanthemata vocant ex Herodoto.
[274] Hippocrate, Trad. Littré, t. V, p. 62.
[275] Si je me sers au besoin des mots, putridité, malignité, c’est qu’ils expriment, à mon sens, un état bien défini de l’organisme, quelle que soit la théorie qu’on en donne. Ces expressions sonnent mal aujourd’hui à quelques oreilles délicates; mais les faits qu’elles traduisent n’ont pas vieilli, et la clinique actuelle ne peut répudier cet héritage de la pathologie ancienne. Ce n’est pas ma faute si ce langage qui a, dit-on, fait son temps, me paraît encore préférable à celui qui aspire à le remplacer.
[276] Paulet, Hist. de la petite vérole, t. I, p. 57. MDCCLXVIII.
[277] Oribase, Synopsis, V, 6, p. 176, Collect. Steph.
[278] Cornel. Celsi De Medicina, lib. V, cap. XXVIII. De pustularum generibus.
[279] Celsi lib. V, cap. XXVIII, 15.
[280] «On trouve, dit Alibert, dans les livres de l’art, des descriptions inexactes d’épinyctides, dont il ne faut ici tenir aucun compte.» (Monographie des dermatoses, t. I, p. 132, 1832.) Mais à moins de supposer que Celse a décrit une éruption imaginaire, il faut bien accepter les caractères qu’il lui assigne. Alibert la place parmi les eczémas. Il a eu, sans doute, ses motifs. Mais comme l’eczéma qu’il décrit sous ce nom n’est pas le même que celui de l’auteur latin, la nature de l’épinyctide ancienne reste toujours indécise. Peut-être a-t-elle disparu de la pathologie. Ce qui est certain, c’est que Lorry, grande autorité en matière de maladies cutanées, assure ne l’avoir jamais vue. «Mihi vero epinyctidem qualem veteres medici describunt, serò periodicè dolores concitantem atroces, de die quiescentem, videre nunquam contigit.» (Tractatus de morbis cutaneis, p. 264. Parisiis, MDCCLXXVII.)
[281] Celse, lib. V, cap. XXVIII.—De pustularum generibus.
[282] La forme que Celse assigne à cette éruption, la distingue de celle que Villan et Bateman mentionnent sous le même nom et qui est constituée par des pustules larges, d’un rouge très-vif, et remplacées, en se desséchant, par une croûte épaisse dure et foncée. La phlyzacie est le caractère des pustules de la dermatose que les auteurs appellent ecthyma.
[283] Celse, ibid., De phymate.
[284] Le mot phyma dérive en effet de φυω, naître, et désigne tout ce qui fait éruption au dehors. (Hippocrate, Aphor., traduits par Lallemand et Pappas, p. 26. Note, 1839.)
Cette leçon est adoptée par Castelli: «Phyma comprehendit abscessus, pustulas, ulcera, etc. (Lexicon, au mot Phyma.)
[285] Gui Patin, Lettres, t. I, lettre CLXXIV. 1846.
[286] Hahn a reconnu une telle solidarité entre ces trois fièvres éruptives, qu’il a recours aux mêmes preuves pour établir leur ancienneté. C’est précisément un des arguments qui me paraissent démontrer le mieux leur origine moderne, quand on l’a prouvée pour l’une d’elles.
[287] Magni Hippocratis..., Foesio authore. Francofurti, 1596, p. 120.
[288] Hippocrate, Aphorismes, section IIIe, aphorisme 20, trad. de Daremberg. Paris, 1855.
[289] Montaigne, Essais, chap. XLVI.
[290] Aretæi Cappadocis, De causis et signis acutorum morborum lib. primus, cap. IX. De pestilentibus faucium vitiis. MDCIII.
[291] Castelli, Lexicon medicum, au mot Carbunculus.
[292] Voy. Celse, lib. V, cap. XXVIII.
[293] Werlhof, Disquisitio de variolis et anthracibus.—Quand on a lu cet écrit, on n’est plus surpris que les contemporains se soient rangés du côté de Werlhof.
[294] Werlhof, Disquisitio cit., p. 46-52.
[295] Hippocrate, De morbis vulgaribus, lib. secundus, sectio prima.
[296] Galien, édition de Kuhn, t. XVII, A., p. 36.
[297] Rhazès, Traité sur la petite vérole et la rougeole, p. 17, ad calcem du Traité cit. de Paulet.
[298] Werlhof fait remarquer que les mots arabes avec ou sans l’article, Giodari, Giadari, Algiodari, Algiadari, sont exclusivement affectés à la variole, et que jamais ils n’ont servi, dans cet idiome, à désigner le charbon. (Disquisitio cit. de Variolis et Anthracibus, p. 62.)
[299] Rhazès, Ouv. cit., p. 20.
[300] Oribase mentionne les cicatrices qui succèdent aux dermatoses impétigineuses: cicatrices quæ ex impetigine fiunt (cité par Gruner, Morborum antiquitates, p. 41.—Apud Oribasium, Curat. morb., III, 36, p. 631. Collect. Stephan.).
[301] Hardy, Leçons sur les malad. de la peau, p. 141, 1860.
[302] Hahn, Ouv. cit., p. 124.
[303] Les remèdes vantés par Pline, contre les cicatrices et autres vices de la peau, semblent imaginés pour reculer les bornes de l’absurdité humaine. Je recommande, comme échantillon, le chap. XII du livre XXX qui porte ce titre: Ad ignem sacrum, ad carbunculos, furunculos, ambusta, etc. (Plinii secundi Hist., 1543.)
[304] Celse, lib. IV, cap. V.—Le titre du chapitre est significatif: De varis, lenticulis et ephelide.
[305] Les mots argenti spuma désignent ou une préparation particulière d’argent, ou la litharge blanche.
[306] Martini Lister, Exercitationes medicinales, p. 265. Londini, MDCXCVII. De Variolis.—Lister écrivait aux XVIIe et XVIIIe siècles.
[307] Johannis Freind, Opera omnia med. Londini, MDCCXXXIII. P. 525.
[308] Freind, ibid., p. 487.
[309] Richard Mead, De variolis et morbillis, p. 2. Londini, 1747.
[310] Thomæ Sydenham, Oper. med., t. I, p. 149. Genevæ, MDCCLXIX.
[311] Pinel, Nosograph. philosophique, t. II, p. 22. 1810.
Pinel a-t-il voulu dire que les premières descriptions sérieuses de la variole dataient de Rhazès et d’Avicenne, je n’ai rien à reprendre. Mais je devrais rectifier son erreur, s’il a entendu que la maladie n’a commencé qu’au temps de ces écrivains.
[312] Ozanam, Hist. méd. des malad. épid., t. III, p. 318.—Fodéré, Leçons sur les épid., t. IV, p. 297.
[313] Littré, Revue des Deux-Mondes, art. cit. et Hippocrate, Trad. E. Littré, t. V, Argument du 2e livre des Épid.
[314] Rayer, Traité des malad. de la peau, t. I, p. 550. 1834.
[315] Bousquet, Nouv. traité de la Vaccine, p. 21. 1848.
[316] Il paraît qu’en 1767 la variole aurait enlevé, dans la seule ville de Pékin, près de cent mille enfants.
[317] Marius, évêque d’Avenches, en Suisse, né vers l’an 532, mort à Lausanne en 596, est l’auteur d’une Chronique abrégée qui s’étend depuis 455 jusqu’en 581, et qui a été insérée par Dom Bouquet dans le Recueil des historiæ Francorum scriptores, t. II, p. 12.
Le passage que je viens d’extraire est immédiatement suivi de cet autre: «Anno 571 infanda infirmitas atque grandula cujus nomen est pustula, in supra scriptis regionibus innumerabilem populum vastavit.»
Cette glande appelée pustule n’est que le bubon de la peste qui régnait alors, et qu’on désignait ainsi parce que le vocabulaire n’était pas encore bien arrêté. Il ne s’agit nullement de la pustule varioleuse, comme on aurait pu le croire à la première lecture.
[318] «Substantive varii et variæ dicuntur qui et quæ maculas et papulas in facie distinctas habere solent.» (Castelli, au mot Varius.)
La qualification de varius qui désignait, chez les Latins, tout individu dont le visage était bourgeonné ou parsemé de taches, inspira à Cicéron un jeu de mots qui trouve ici sa place. S’adressant à Q. Servilius Isauricus: «Miramur, dit-il, cur Servilius pater tuus, homo constantissimus, te nobis tam varium reliquit.» (Cit. par Lorry, Tractatus de morbis cutaneis, p. 539. MDCCLXXVII.)
[319] Gregorii Turonensis, Opera omnia, lib. V, cap. XXXIV et seq.
[320] Dans sa traduction française de Grégoire de Tours (t. I, p. 298, 1861), M. Guizot a rendu littéralement ces mots morbus dysentericus, par dysenterie, maladie bien différente de celle que désigne le texte. Quelque étranger que le traducteur fût à la médecine, il était facile de voir que les symptômes indiqués ne répondaient pas à la maladie qui porte ce nom vulgaire.
[321] On sait qu’à cette époque l’usage des ventouses était en grande vogue.
[322] En notant ce fait vulgaire dans l’histoire de la variole, Grégoire y voit un acte de la vengeance de Dieu, irrité contre Nantin qui s’était rendu coupable de graves outrages envers les prêtres.
[323] Le vieux mot français corailles comprenait non-seulement le cœur et les régions voisines, mais encore les intestins en général. (Voy. Ducange, Glossaire, au mot Corallum.)
[324] Dans une note de sa belle édition d’Ambroise Paré (t. II, p. 211) le professeur Malgaigne, reproduisant en français ce passage de Grégoire de Tours, traduit, à ma grande surprise, corales pusulas, par feu St Antoine, et se prévaut de cette version arbitraire pour fixer, à cette époque, la première mention de cette maladie. Il suffit de jeter les yeux sur le texte du vieux chroniqueur pour constater l’inexplicable méprise de M. Malgaigne. Que le nom de feu St Antoine ait été donné, comme il le dit, à des affections fort diverses, c’est ce qui n’est pas douteux. Mais il n’en est pas moins certain que cette maladie gangréneuse n’a régné que cinq siècles après, et qu’il faut attendre jusque-là les premiers documents historiques qui s’y rapportent.
[325] Gregorii, Op. cit., lib. VI, cap. XIX.
Je ferai observer que je n’ai pas suivi l’exemple de certains traducteurs qui ont rendu valitudines variæ par maladies diverses. Outre que Grégoire n’avait en vue que la maladie régnante, il est clair pour moi que la qualification variæ équivaut au mot variola de Marius, et désigne l’aspect tacheté de la peau.
[326] Gregorii Turonensis lib. III, cap. XXIV, De miraculis sancti Martini.
[327] On a dit que les Arabes avaient voulu marquer la naissance de leur prophète par quelque événement extraordinaire, en fixant à l’an 572 la première apparition de la variole. Ce détail serait consigné, d’après J.-J. Reiska, dans un vieux manuscrit arabe de la bibliothèque de Leyde. (Voy. Mead, Recueil des Œuvres, etc., t. I, p. 405. Trad.)
En admettant que l’année 572 fût la date précise de la naissance de Mahomet, il est certain que la petite vérole qui se montra cette année en Arabie, conjointement avec la rougeole, n’était pas à ses débuts.
[328] Voy. Paulet, Hist. de la petite vérole, t. I, p. 96.
[329] A cette époque, Paris était cruellement frappé: «En 1445, dit Sauval, depuis le mois d’août jusqu’à la Saint-André (30 novembre) la petite vérole fit mourir plus de six mille petits enfants, et même bien des femmes, sans compter les hommes.» (Antiquités de Paris, t. II, p. 558.)
[330] Ce fait est noté par Pierre Martyr d’Anghiera, le premier historien des voyages de Christophe Colomb: «Reliquos variolæ, morbilli eis ignoti hactenus superiore anno 1518, qui tanquam morbosos pecudes contagioso halitu eos invaserunt.» (De rebus oceanicis et de orbe novo decades).
[331] Aaron ou Ahron, prêtre et médecin d’Alexandrie, vivait du temps de l’empereur Héraclius, vers l’an 22 du VIIe siècle. Il est l’auteur d’une sorte d’encyclopédie, contenant trente traités en langue syriaque, connus sous le nom de Pandectæ medicinales. Ce livre fut traduit quelques années plus tard, en arabe, par un médecin juif. Je n’ai pas vérifié, et pour cause, le texte d’Aaron; mais je m’en rapporte sur ce point à l’autorité de Joseph Amoreux, très-versé en ces matières. (Voy. Essai hist. et littér. sur la méd. des Arabes, p. 129—1805.)
[332] Voy. Sprengel, Hist. de la méd., trad., t. II, p. 267.
[333] Le médecin connu sous le nom de Rhazès ou Razi était persan, mais il a adopté, dans ses écrits, la langue arabe qui était celle des savants depuis les conquêtes des Sarrasins en Asie. Son Traité célèbre de la petite vérole et de la rougeole a été plusieurs fois traduit. Mead en a donné une version latine que Coste, traducteur de ses œuvres, a reproduite en français (Recueil des œuvres de Mead). On le trouve aussi dans l’Hist. de la petite vérole de Paulet (ad calcem). M. le Dr Eusèbe Desalle, très-versé dans l’idiome des Arabes, a publié une nouvelle version française.—Enfin, ce Traité de la variole et de la rougeole, a été traduit en dernier lieu par MM. Leclerc et Lenoir. Paris, 1866, in-8.
[334] Rhazès, trad. franç. du Traité, ch. XI.—Des moyens qu’il faut employer pour effacer les traces de la petite vérole. (Recueil des œuvres de Mead. Trad, t. I, p. 510.)
[335] Avicenne, dont le véritable nom est Abou-Ibn-Sina, appartient au Xe siècle (978 après J.-C.).
[336] Cet auteur, né à Carthage vers 1020, mort en 1087, a bien servi la science par ses traductions de quelques œuvres arabes.
[337] «Variolæ sunt multæ pustulæ in toto corpore aut ex majori parte dispersæ.» (Summi in omni philosophia viri Constantini africani medici, Operum reliqua. Basileæ, MDXXXIX, lib. VIII, cap. XIIII, de variola et causa et significatione.)
[338] Thomæ Sydenham Opera medica, t. I, p. 79. Variolæ regulares. Genevæ, MDCCLXIX.
[339] Boerhaave, Aphorismi de cognoscendis et curandis morbis; aphor. 1379.
Stoll s’exprime comme Boerhaave: «La description de Sydenham est si exacte qu’on ne saurait trop la lire, et que j’ai bien peu de chose à y ajouter...» (Aphoris. sur la connaissance et la curation des fièvres. Paris, 1809, p. 135. Trad.)
[340] A côté de Sydenham, il est juste de nommer son compatriote Richard Morton, qui a aussi fort bien étudié les fièvres éruptives. (Opera med., t. I. Lugduni, MDCCXXXVII. Tractatus de febribus inflammatoriis, à cap. III ad cap. XI.)
[341] Je n’ai point à m’occuper ici du traitement. Je me contenterai de rappeler qu’il fut de tout temps entouré de pratiques superstitieuses, qui se sont perpétuées jusqu’à nous. «Je me souviens, dit Fouquet qui a si bien étudié ce sujet, d’avoir vu dans mon enfance, à Montpellier, qu’on vêtissait les petits vérolés de drap écarlate ou qu’on les tenait dans des lits fermés de rideaux de la même étoffe, à peu près comme il est rapporté qu’on le pratique encore au Japon. On cachait superstitieusement sous le lit, des crapauds vivants à qui l’on croyait la vertu d’attirer à soi et d’absorber tout le venin de la maladie, comme on faisait coucher, du temps de Rivière, un mouton ou un agneau avec le jeune malade, d’après la même croyance; sans compter le soin qu’on avait de tenir la chambre des malades presque toujours fermée hermétiquement et d’en échauffer encore l’air par des réchauds où brûlaient continuellement des parfums; les prises de thériaque et d’extrait de genièvre, les bouillons de viande, ceux de chair de vipère et autres remèdes ou breuvages incendiaires dont le jeune patient était farci jour et nuit; et pis que tout encore, les vieilles femmes qui s’en mêlaient.» (Voy. Traitement de la petite vérole des enfants, etc. Amsterdam et Montpellier, 1772. T. I, p. 16.)
[342] Voy. Hurtrel d’Arboval, Dict. de médecine, de chirurgie et d’hygiène vétérinaires, au mot variole; 2e édit. Paris, 1838-39.—Je me contente de rappeler à ce propos que les pêcheurs assimilent à la variole une éruption qui recouvre la peau des carpes, surtout pendant l’été.
[343] «Serait-il vrai, comme l’assure Edouard Harissons, que ce genre d’éruption est complétement inconnu en Angleterre?» (Alibert, Monographie des dermatoses, t. I, p. 319.)—Ce qui me porterait à croire au moins qu’elle y est fort rare et par conséquent peu étudiée, c’est qu’elle porte le nom de scab (gale), qui en donne une fausse idée, et ne représente pas une fièvre éruptive. Si les Anglais avaient constaté, comme nous, les ressemblances qui rapprochent la clavelée ovine et la petite vérole humaine, ils l’auraient naturellement désignée par les mots sheep-pox.
[344] «De toutes les maladies qui affectent nos animaux domestiques, la clavelée des bêtes à laine est celle qui présente le plus de rapports avec la variole. L’éruption des boutons, leur forme, leur nature, leur mode de développement, leur terminaison, la fièvre qui les précède et les accompagne, les altérations pathologiques qui les caractérisent, les réactions sympathiques, les désordres et les incommodités qui peuvent suivre, sont, à peu près, les mêmes dans l’une et l’autre.» (Hurtrel d’Arboval, Dict. de méd. vétérin., au mot Clavelée; 2e édit. Paris, 1838-39.)
[345] S’il fallait en croire certains auteurs, la clavelée ovine dériverait d’une maladie éruptive à laquelle les dindons sont fort sujets et qui se propagerait aux bergeries placées dans le voisinage d’une basse-cour infectée. Outre que ce rapprochement a été souvent constaté sans amener les conséquences qu’on lui prête, et que, dans le cas contraire, la coïncidence s’explique naturellement par l’influence générale de la constitution régnante, il est clair que l’origine première de la clavelée n’est pas plus compréhensible que celle de la variole humaine qu’on lui compare.
[346] Dom Bouquet, Recueil des hist., t. II, p. 12.
[347] Je n’ignore pas que les vaches sont sujettes à plusieurs éruptions que le peuple prend pour la vraie picote, quoiqu’elles soient au fond très-différentes. Je ne puis ici avoir en vue que la picote qui donne une bonne vaccine capable de suppléer la variole.
[348] Je n’ai pas à m’expliquer ici sur la provenance équine de la variole de la vache. Si le fait était constant, il n’y aurait qu’à déplacer un des termes de la question qui m’occupe; mais jusqu’à plus ample informé, je crois à la spontanéité du cow-pox, sans nier les cas où il peut être transmis par le cheval. La contagion de la variole d’homme à homme, n’exclut pas la possibilité de sa formation de toutes pièces, abstraction faite de l’intervention antécédente du virus. Voy. Discussion sur l’origine du horse-pox (Bulletin de l’Acad. de Médecine. Paris, 1862, t. XXVII, p. 835 et suiv.).
[349] Bousquet, Nouveau traité de la Vaccine, p. 55.
[350] M. Bousquet l’a vérifiée lui-même en 1831, et a consigné les détails de cette épreuve dans son Traité souvent cité (p. 555).
[351] La pratique de l’inoculation créait sans cesse de nouveaux foyers de contagion. Dès qu’elle fut généralisée, la variole régna sans désemparer; et, d’après des calculs qui n’ont pas été contredits, le nombre de ses victimes n’avait jamais été plus élevé. Quelque bénigne que fût d’ailleurs la variole de l’art, comparée à la variole de la nature, elle trompait assez souvent l’attente du médecin pour que cette éventualité dût entrer dans ses prévisions.
[352] Un livre tel que celui-ci doit conserver la date de cette immortelle découverte. Après vingt ans de travaux et de méditations, Jenner la rendit publique en 1798, dans une brochure de 60 pages, in-4o, sous ce titre: An inquiry into the causes and effects of the variolæ vaccinæ. London.
[353] Requin, Élém. de pathol. méd., t. III, p. 332.
[354] Mercuriali, De puerorum morbis, I, 2, p. 15.
[355] Gruner, Morborum antiquitates, p. 54 et seq.
[356] Borsieri, Institut. de méd. prat., trad., t. II, p. 108.
[357] Borsieri, Ouv. cit., t. II, § CXI.
[358] Le mot rubeola, employé par quelques écrivains pour désigner la scarlatine, mais principalement appliqué à la rougeole qui en est la traduction littérale, est le premier nom que les interprètes d’Hali-Abbas ont donné à cette dernière maladie. (Sauvages, Nosol. méthod., t. III, p. 229. Trad.). J’ai constaté avec surprise l’absence de ce mot dans le Lexicon medicum de Castelli, dont la première édition remonte à 1617.
[359] Werlhof, De variolis et anthracibus, cap. III, p. 59-68.
[360] Avicenna, Canon medicinæ, interprete Plempio, lib. IV, cap. II. De variolis et morbillis.
[361] MM. Littré et Robin appliquent le mot rotheln à la rougeole, dans le glossaire allemand annexé à leur Dictionnaire de Médecine; 12e édition. Paris, 1865.—MM. Monneret et Fleury lui donnent le même sens dans leur Compendium, au mot rougeole.
[362] Sprengel, Hist. de la Méd., trad., t. V, p. 548-550. MDCCCXV.
[363] E. Gintrac, Cours théorique et clin. de pathol. interne, etc., t. IV. p. 465-482. Paris, 1859.
[364] François Hildenbrand a exposé cette manière de voir dans un ouvrage de son illustre père, rédigé et publié par lui. (Valent. nob. ab. Hildenbrand, Institutiones practico-medicæ, t. IV, p. 412. 1825.) J’extrais cette citation du livre de M. E. Gintrac, t. IV, p. 470.
[365] M. Gintrac a vu une femme chez laquelle la varioloïde, la rougeole, la scarlatine ont suivi leur cours côte à côte. (Ouv. cit., t. IV, p. 477.)
[366] Hildenbrand, Méd. prat., trad., t. II, p. 14. MDCCCXXIV.
[367] Le mot hhamikha indique, si je ne me trompe, la coloration rouge de l’éruption.
[368] Constantini Africani medici operum reliqua, lib. VIII, cap. XIIII. MDXXXIX.
[369] Magnus Hippocrates... Prosperi Martiani medici romani notationibus explicatus, Epid., lib. II, sect. III, vers. 20, p. 308. Romæ, MDCXXVII.
[370] «Notissimum autem hodie morbi genus est quod variolarum et morbillorum nomine appellatur; verum cui variolarum, cui morbillorum nomen attribuendum sit..... non satis clarum... qui autem affectus variolarum, qui morbillorum nomine sit appellandus, authores non conveniunt.» (Danieli Sennerti operum, t. IV, lib. IV, pars secunda, cap. II, p. 771. De variolis et morbillis. Lugduni, MDCLXVI.)
[371] Ibid., loco cit.
[372] Requin, Elém. de pathologie médicale, t. III, p. 332.
[373] Caroli Dufresne Ducange Glossarium ad scriptores mediæ et infimæ latinitatis, au mot Morbillus.
Castelli n’a inscrit que le pluriel dans son lexique:
«Morbilli nomen a recentioribus inventum, q. d. parvus morbus, vel parva pestis, significat minutissimas pustulas, cum maculis rubentibus.»
[374] Renouard, Hist. de la médecine, t. I, p. 424. Paris, 1846.
[375] Rosen, Traité des maladies des enfants, chap. XIV, p. 254. Trad. MDCCLXXVIII.
[376] Rosen, ibid.
[377] Richardi Morton Opera medica, t. I. Tractatus de febribus inflammatoriis universalibus, cap. III, p. 17. Lugduni, MDCCXXXVII.
[378] Ballonii Opera omnia medica, t. I, p. 168. Annotationes. Genevæ, MDCCLXII.
[379] «On ne peut dire que Baillou soit inférieur à Sydenham pour la sagacité d’observation avec laquelle d’ailleurs il a embrassé un beaucoup plus grand nombre d’objets importants de médecine pratique.
»Baillou l’emporte totalement, quant à l’érudition nécessaire en médecine, sur Sydenham... que son défaut de lecture a privé des secours qu’il eût reçus des médecins hippocratiques et des bons observateurs qui l’avaient précédé.» (Barthez, Discours sur le génie d’Hippocrate, p. 49, note 10. 1801, in-4o.)
[380] Castelli constate, en se l’appropriant, cette confusion:
«Roseolæ dicuntur pustulæ rubræ ignitæ et erysipelatis indolem referentes.» (Lexicon au mot Roseolæ.)
Cette couleur rouge de feu, cette apparence érysipélateuse ne conviennent qu’à la scarlatine, et c’est bien ainsi que l’entend Castelli:
«Rossania vel rossalia idem quod roseolæ.» (Au mot Rossania.)
[381] De là proviendrait, d’après Bateman, cette supposition assez répandue parmi les médecins, qu’une atteinte de scarlatine n’est pas, comme pour les autres fièvres éruptives, une garantie contre son retour. (Abrégé prat. des mal. de la peau, p. 136. Paris, 1820. Trad.)
[382] Au XVIIe siècle, Marc-Aurèle Séverin représentait, par le nom de roseolæ saltantes, la mobilité de l’éruption qui semble sauter d’une région sur une autre. Willan a décrit la forme régulièrement annulaire de la roseola annulata.
[383] Je recommande la lecture de l’excellent article consacré à la roséole par M. le Dr E. Gintrac, qui la distingue essentiellement de la rougeole et reconnaît formellement son individualité indépendante. (Cours théor. et clinique de pathol. int., t. IV, p. 483.)
[384] Grisolle, Traité de pathol. int. 1852, t. I, p. 523.
[385] Littré et Robin, Dictionnaire de médecine, au mot Roséole. Paris, 1865, 12e édition, p. 1319.
[386] Requin, Elém. de path. méd., t. I, p. 538.
[387] Je constate avec surprise que M. Rayer n’est pas mieux renseigné, de son propre aveu, sur la nature de la roséole. «J’ai pensé, dit-il, qu’il convenait de rechercher si une variété dont les taches ressemblent assez bien à celles de la rougeole (roseola infantilis)..... n’était pas elle-même une modification ou une variété de la rougeole sans catarrhe. Mais les faits ne sont pas encore assez clairs, ni mes idées assez arrêtées pour que j’ose détruire le groupe formé par Willan.» (Traité théor. et prat. des maladies de la peau, t. I, p. 231. 1835.) Cependant M. Rayer reconnaît que des médecins très-recommandables, entre autres Fréd. Hoffmann et Borsieri, se sont attachés à «prouver que la roséole représentait un état morbide particulier, distinct des autres exanthèmes,» et il la décrit lui-même comme ayant «des taches rouges... plus ou moins étendues et non proéminentes, répandues en nappe sur toute la surface du corps, et survenant après un mouvement fébrile analogue à celui des fièvres éruptives.» (Ibid., p. 240). Après avoir lu ces passages, je ne puis m’expliquer l’indécision de l’auteur qui les a écrits.
[388] «On a dit, sans preuves suffisantes, qu’elle n’était pas contagieuse; mais qui peut le savoir?» (Alibert, Monographie des dermatoses, t. I, p. 353. 1832.)
«La roséole, dit Joseph Frank, règne parfois épidémiquement, non sans laisser soupçonner une contagion.» (Pathol., édition de l’Encyclopédie des sc. méd., t. II, p. 156.)
[389] Ouv. cit., p. 350, ibid.
[390] Hufeland, Manuel de Méd. prat. Trad., p. 427. 1848.
[391] Hufeland, ibid., p. 423.
[392] Selle décrit sous le nom de rubeolæ (synonyme rosalia) une fièvre éruptive, qu’il distingue nettement de la rougeole (morbilli) et de la scarlatine (febris scarlatina), avec lesquelles, dit-il, la plupart des médecins, et Sauvages lui-même, ont tort de la confondre. Cette maladie ne peut être que la roséole essentielle, quoique l’auteur lui assigne un ensemble de symptômes graves que nous ne lui voyons pas d’habitude en France. En rapprochant sa description de celle d’Hufeland, on s’explique facilement leur concordance. Selle pratiquait aussi la médecine à Berlin. (Rudimenta Pyretologiæ methodicæ, auctore Selle, p. 171. Berolini, 1786.)
[393] Bateman, Abrégé prat. cit., p. 136.
[394] Je reproduis pour mémoire, avec les additions postérieures, la nomenclature de Willan. Les sept variétés de roséole qui la composaient, dans l’origine, sont distinguées d’après la saison où apparaissent les taches, d’après les formes qu’elles affectent, d’après les maladies qu’elles accompagnent, d’après l’âge des sujets. Un pareil principe de classification se passe de commentaire.
1o Roseola æstiva. 2o R. autumnalis. 3o R. annulata. 4o R. infantilis. 5o R. variolosa. 6o R. vaccina. 7o R. miliaris. 8o R. febrilis (taches rosées des fièvres continues et typhoïdes). 9o R. arthritica. 10o R. cholerica. 11o R. syphilitica. 12o R. scorbutica.
[395] Certains auteurs donnent à la roséole le nom de fausse rougeole.
[396] Alibert, Monogr. cit., t. I, p. 337.
[397] Bousquet, Nouv. Trait. de la vaccine, p. 131.
[398] Bousquet, ouv. cit., p. 134.
[399] François Home d’Édimbourg eut le premier l’idée d’inoculer la rougeole avec le sang des malades. Voici le passage où il prend date de son expérience: «Morbilli per insitionem, ope sanguinis infecti communicantur, uti à me usu confirmatum est. Die sexto plerumque febricula sese monstrat, mitissima tussicula sine insomnio, et inflammatoriis symptomatibus concomitante; et neque febre hectica, neque tussi, neque oculis inflammatis succedentibus.» (Principia medicinæ auctore Francisco Home, pars IV, sect. VIII, p. 196. Amstelodami, M.DCC.LXXV).
[400] Le titre du livre de M. Bousquet renferme implicitement la même idée. La place de la varicelle était marquée de droit dans un Traité de la vaccine et des éruptions varioleuses.
[401] Voyez Bateman, Abrégé prat. des malad. de la peau, Trad. 1820, p. 102.
[402] Hufeland, Manuel de Méd. prat., p. 463. 1838.
[403] Requin, Élém. de Pathol. méd., t. III, p. 337.
[404] Alibert, Monogr. des dermatoses, t. I, p. 380, 1832.
[405] Joseph Frank, Path. méd., Édition de l’Encycl. des sc. méd., t. II, p. 111.—Note.
[406] Alibert, Monogr. des dermat., t. I, p. 396.
[407] Thierry, Médecine expérimentale, etc., p. 125. Paris, M.DCC.LV.
[408] Augustin Vogel, Acad. prælectiones de cognoscendis et curandis præcipuis corporis humani affectibus (pars prima, § 151, p. 111). 1724 1774.
Joseph Frank a dressé une longue synonymie latine, allemande, anglaise, italienne, française, espagnole. La bibliographie qui l’accompagne est vraiment précieuse pour diriger les recherches (voy. t. II de la Path. méd., dans l’Encycl. des sc. méd., p. 99. 1837).
[409] Joannis Philippi Ingrassiæ, De tumoribus præter naturam, cap. I, p. 195. Neapoli, MDLIII.
[410] Ingrassias, ibid., p. 209.
[411] Ingrassias, ibid., p. 194.
[412] Ingrassias, ibid., p. 195.
[413] Alibert, Monogr. des dermat., t. I, p. 371.
[414] Gulielmi Ballonii, Opera omnia, Genevæ, 1762, 4 vol. in-4o. Epidemiarum et Ephemeridum libri duo.
[415] Baillou, op. cit., t. I, p. 37.
[416] Baillou, t. I, p. 41.
[417] Ces taches rouges (maculæ rubræ) sont, dit Baillou, appelées puncticulæ, à cause de leur ressemblance avec des morsures de puces. Représentent-elles les taches rosées lenticulaires de la pathologie moderne? Sont-elles les pétéchies, compagnes assidues des fièvres graves? Faut-il n’y voir que les efflorescences plus bénignes de la roséole?
[418] Baillou, Épid. et Éphém., traduites du latin, avec une introduction et des notes, Paris, 1858.
[419] On sait que M. Yvaren a traduit en beaux vers le poëme de Fracastor sur la syphilis (Paris, 1847). Une étude sur Fracastor, et des notes très-instructives rehaussent le mérite de ce travail.
[420] «Ce Baillou, dit Bordeu, veut trop imiter Hippocrate. Ses petites histoires sur les bourgeois de Paris m’ennuient: elles sont la plupart trop étranglées pour être utiles.» (Œuvres compl., édit. Richerand, t. II, p. 692. 1818.)
Si Baillou nous a laissé en effet des observations dont on regrette le laconisme, il a su leur donner plus de développement, quand l’importance de la maladie ou quelque particularité curieuse l’exigeait. Son répertoire clinique proteste, presque à chaque page, contre la médisance de Bordeu, qui n’a pas résisté à l’envie de faire de l’esprit.
[421] Borsieri, ouv. cit., t. II, ch. IV, § LXX. (Trad.)
[422] E. Gintrac, ouv. cit., t. IV, p. 321.
[423] Ceci soit dit pour tenir compte de tous les faits. Je n’ai nulle envie de déposséder la scarlatine de son mode habituel de desquamation. Pendant l’épidémie qui régnait à Châlons-sur-Marne en 1750-1751, Navier, peu familier avec cette observation, aujourd’hui vulgaire, vit un enfant de treize à quatorze ans, dont tout l’épiderme se détacha. La dépouille des pieds et des mains ressemblait à des gants ou à des chaussettes, où manquaient les ongles qui étaient restés en place. (Dissert. en forme de lettre, p. 211.)
Joseph Frank a donné plusieurs échantillons de ce genre au Musée pathologique de Vilna. Leur dimension égale celle des exfoliations que Storck a vu se détacher, en pareil cas, et dont quelques-unes avaient sept pouces de long sur trois de large. Frank rappelle, à ce propos, un exemple très-remarquable. C’est celui d’un scarlatineux chez lequel il ne resta pas, après la desquamation, la moindre portion de l’épiderme. (Path. int., t. II, p. 111, Encycl. des sc. méd.)
[424] Ballonius, op. cit., t. I, p. 42.
[425] Il m’est impossible d’admettre avec M. Gintrac (Cours théor. et clin. de path., t. IV, p. 466), que Baillou ait eu l’intention de décrire, sous le nom de rubiole, la combinaison, sur le même sujet, de la rougeole et de la scarlatine.
[426] Joannis Coyttari, De febre purpurata epidemiali et contagiosa, libri duo. Parisiis, 1578, p. 5.
[427] Bernardi Ramazzini, Opera omnia... De constitutionibus trium sequentium annorum in Mutinensi civitate, etc., dissertatio.
[428] Sennert, loco cit.
[429] 1624-1689.
[430] Le chapitre où Sydenham parle de cette maladie, est intitulé: Febris scarlatina. J’ignore pour quel motif le docteur Jault, qui a donné une édition française des Œuvres de médecine pratique de Sydenham, a cru devoir traduire ces deux mots latins par ceux-ci: la fièvre rouge. Je ne comprends pas non plus que le professeur Baumes de Montpellier, qui a fait réimprimer, en 1826, la version de Jault, revue, dit-il, sur le texte latin, ait laissé subsister cette synonymie surannée. (T. I, p. 397.)
[431] Bretonneau, Journ. des connaiss. médico-chirurg., t. I, p. 214.
[432] Trousseau, Journ. cit., ibid.—Voyez aussi Trousseau, Clinique médicale de l’Hôtel-Dieu. 3e édition, Paris, 1868, t. I, p. 97.
[433] Morton, Opera med., t. I, Historia III. Lugduni, MDCCCXXXVII.
[434] Morton, op. cit., Historia IV.
[435] Je dois rendre cette justice à M. Lhéritier, qu’il se défend expressément de considérer la rougeole et la scarlatine «comme des inflammations de la peau essentielles, ou sympathiques d’une inflammation des muqueuses, et surtout de la membrane gastrique.» Il faut nécessairement, d’après lui, admettre «qu’il existe quelque chose de spécial dans la dermite morbilleuse.»
Voilà qui est très-bien dit. Pourquoi s’obstiner alors à conserver un nom qui préjuge une théorie qu’on repousse?
[436] Voy. Piorry et Lhéritier, Traité des altérations du sang, Paris, 1840. Hémo-dermite morbilleuse, p. 11.—Cet article porte la signature de M. Lhéritier.
[437] Fr. Home, Principia medicinæ, p. 196. Amstelodami, M.DCC.LXXV.
[438] Rapport sur le mémoire de M. Miquel, Acad. de méd. de Paris, séance du 7 octobre 1834.
[439] Friderici Hoffmanni Opera omnia, t. II, sect. I, cap. VIII, De febre morbillosa.—Genevæ, M.DCC.LXI.
[440] Burserii, Institutiones medicinæ practicæ. Lipsiæ, 1787.
[441] J. Bapt. Borsieri, Instituts de méd. prat., traduits par le docteur P. E. Chauffard, t. II, chap. IV, p. 62, M.DCCCLVI. Cette version est enrichie d’une Étude comparée du génie antique et de l’idée moderne en médecine, morceau de haute philosophie dont on ne saurait trop recommander la lecture.
[442] Schulze (1687-1745) a nommé la scarlatine purpura maligna, preuve qu’il ne l’avait observée que sous ses formes les plus graves.
[443] Sauvages, Nosol. meth. Trad. T. III, p. 287.
[444] Borsieri, op. cit., t. II, cap. IV, § LVIII.
[445] M. Andral prétend que la scarlatine règne toujours épidémiquement. (Cours de pathol. int., rédigé par Amédée Latour, t. III, p. 485. Paris, 1836.) Il n’est pas de praticien qui ne puisse opposer des faits démonstratifs à cette assertion trop absolue. J’en ai recueilli un certain nombre qui ne me laissent pas le moindre doute.
[446] Rosen, Traité des mal. des enfants, Trad., p. 276. Paris, M.DCC.LXXVIII.—A cette époque, la scarlatine était encore discutée, puisque Rosen reproche à certains médecins de la confondre avec la rougeole et les autres fièvres éruptives, et à Tissot, en particulier, de la prendre pour une esquinancie.
«Le cours de la maladie, ajoute-t-il, ses suites, les précautions nécessaires pour s’en garantir, font assez voir qu’elle mérite un nom particulier.»
[447] Cullen, Élém. de méd. prat. Trad., t. II, p. 42. Paris, 1819.
[448] Jos. Frank, Path. int., t. II, p. 98, Encycl. des sc. méd.
[449] Miquel (d’Amboise), Gaz. méd. de Paris, t. II, p. 425.
[450] Dance, Archives gén. de méd., t. XXIII, p. 321-493.
[451] Bretonneau, Aphorismes clin. sur la scarlatine (Journ. des Connaiss. méd.-chir. Mai 1834, p. 267).
[452] Si je ne cite pas les nombres, c’est que j’ai surpris quelques inexactitudes typographiques. (Monneret et Fleury, art. Scarlatine du Compendium.)
[453] Fothergill, Description du mal de gorge accompagné d’ulcères qui a paru ces dernières années à Londres, etc. Trad. de l’anglais par M. de la Chapelle. Paris, M.DCC.XLIX.—An account of the sore throat attended with ulcers. London, 1748.
[454] Cullen, Élém. de méd. prat. Trad., t. II, p. 42.
[455] Pædanchone loïmodes, seu de pestilente ac præfocante pueros, abscessu. (Marci-Aurelii Severini Tharsensis, De recondita abscessuum natura libri VIII.)
[456] Joannis Huxham, lib. de febribus et alia opuscula varia, etc., IX. Dissertatio de angina maligna, p. 274. Venetiis, MDCCLXV.
Il est étrange qu’on ne trouve rien nulle part sur la vie de Huxham, l’un des meilleurs observateurs du siècle dernier, auteur de plusieurs écrits restés classiques. Son nom est même absent dans le Dictionnaire historique de médecine d’Eloy, et dans la Biographie des médecins de Bayle. M. Dezeimeris se contente de dire qu’il mourut à Plymouth, le 12 août 1768, fort avancé en âge, puisque les observations qu’il a publiées remontent à quarante années au delà.
[457] Huxham, Op. cit., p. 279.
[458] Huxham, Op. cit., p. 287. Je ferai remarquer, à ce propos, que tous les auteurs répètent que Huxham a comparé la couleur de la peau, en pareil cas, à celle du suc de framboise. Le texte indique expressément le jus de groseille (ribesiorum). On comprend que je n’attache aucune valeur à une aussi insignifiante rectification. Mais j’en déduis que si les écrivains s’empruntent, en se copiant, des inexactitudes aussi faciles à vérifier, ils doivent perpétuer, par ce procédé, des erreurs bien autrement importantes.
[459] Huxham, Op. cit., p. 287-288.
[460] Fuster, Monographie clinique de l’affection catarrhale, ch. VI, p. 184. Montpellier, 1861. De la Constitution catarrhale de Plymouth, d’après Huxham (passim).
[461] Frank, Path. int., t. II, p. 103, Encycl. des sc. méd.
[462] Pinel, Nosogr. philos., t. II, p. 61. 1810.
[463] Bateman, Abrégé pratique des maladies de la peau. Trad., p. 116. 1820.
[464] Guersant et Blache, Dict. de médecine, art. Scarlatine.
[465] Gintrac. Cours théor. et clin. de path., t. IV.
[466] Stoll, Aphorismi de cognoscendis et curandis febribus, aphorismus 585. Vindobonæ, MDCCLXXXVI.
[467] Huxham, Op. cit., p. 275.
[468] Huxham, Op. cit., p. 291.
[469] Navier, Dissertation en forme de lettre sur plusieurs maladies populaires, etc., p. 207 et suiv. Paris, MDCCLIII.
[470] Navier, Ouv. cit., p. 223.
[471] Navier, Ouv. cit., p. 209.
[472] La relation de Navier a pour titre: Sur la fièvre rouge ou pourprée, FEBRIS SCARLATINA.
[473] Sauvages, Nosol. méth. Trad., t. III, p. 306.
[474] Malouin, Hist. de l’Acad. des sciences pour l’année 1747. Paris, 1752.
[475] J. Frank, Pathol. int., t. II, p. 98. (Encycl. des sc. méd.)
[476] Henri Martin, Hist. de France, t. III, p. 31, 4e édit.
[477] Jussieu, Paulet, Saillant et Tessier, Recherches sur le feu Saint-Antoine (Mémoires de la Société royale de médecine. Année MDCCLXXVI, p. 260).
Comme j’aurai à parler plus d’une fois de ce travail, je désignerai les quatre collaborateurs sous le nom de Commissaires de la Société royale.
[478] Bouisson, la Médecine et les Poëtes latins. 1843, p. 23.
[479] Virgile, Géorg., lib. III, vers 563.
Delille a traduit ainsi ce passage: