L'Égypte éternelle
CONCLUSION
J’ai essayé de montrer, dans ce bref tableau de l’Égypte, ce qu’elle était, ce qu’elle est, ce qu’elle pourrait être. Je souhaite que mes amis égyptiens comprennent bien ma pensée et ne m’accusent point d’une sévérité trop excessive. La belle terre des Pharaons touche maintenant au terme de ses misères. Bientôt libre et fière, elle prendra place parmi les nations privilégiées, Ce jour-là, il faut que tous ses habitants sans exception, renonçant à certaines pratiques d’un autre âge, s’unissent pour marcher ensemble vers le progrès ; que des femmes supérieures, telles que Mme Jagloul-Pacha et Mme Charlaoui-Pacha, ne soient plus considérées comme des créatures exceptionnelles, mais que les autres marchent sur leurs traces, sans hésitation ni faiblesse, afin de concourir au relèvement de la patrie commune. J’ai l’impression que ce jour est proche et je m’en réjouis dans mon cœur avec tous les amis de ce pays que nul n’a pu connaître sans le chérir.
Jehan d’Ivray.
Mme Jagloul-Pacha n’a pas craint de remplacer son mari, le jour où celui-ci a été envoyé en exil. Pour la première fois en terre égyptienne, on a vu une femme musulmane diriger le parti politique constitué en faveur du relèvement de la patrie. C’est à cette femme d’élite que l’on doit en grande partie la solution qui se prépare.