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La femme affranchie, vol. 1 of 2: Réponse à MM. Michelet, Proudhon, E. de Girardin, A. Comte et aux autres novateurs modernes

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SAINT-SIMONIENS


Ma mère, zélée protestante et d'une grande sévérité de mœurs, réprouvait le Saint Simonisme, et ne permettait jamais qu'on en parlât devant moi autrement que pour le condamner: elle prenait grand soin que pas une ligne de la doctrine nouvelle ne tombât sous mes yeux.

Était-ce naturel esprit d'opposition? était-ce instinct de justice? Je l'ignore; mais je ne m'associais point au blâme que j'entendais exprimer autour de moi; une seule chose en était résultée: la curiosité de connaître ce qu'on nommait des dogmes immoraux.

J'étais dans ces dispositions, lorsqu'un jour, me trouvant avec ma mère non loin du Palais de Justice, je vis avancer une réunion d'hommes portant un gracieux costume: c'étaient les Saint-Simoniens allant en corps défendre, contre les poursuites du parquet, leur Église naissante. J'en fus très émue; je me sentis en communion avec ces jeunes gens qui allaient confesser leur foi: il me semblait qu'ils ne m'étaient point étrangers, qu'ils luttaient pour une cause qui était mienne ou méritait ma sympathie, et les larmes me vinrent aux yeux. De grand cœur, j'aurais embrassé ceux que j'entendais les défendre, et d'aussi grand cœur battu ceux qui prétendaient que leur condamnation serait juste. Ma mère étant trop généreuse pour s'associer à ces derniers, nous nous éloignâmes sans rien dire. Je sus, sans connaître aucun détail, que l'Église Saint-Simonienne avait été dispersée.

Ce ne fut que quelques années après, qu'ayant fait la connaissance d'une dame Saint-Simonienne, je pus lire les écrits de la doctrine, et me former une idée des aspirations et des dogmes de l'École de Saint-Simon. Si la nature de cet ouvrage m'en interdit l'analyse, il ne peut m'être reproché de témoigner mes sympathies pour ceux qui ont eu de grandes et généreuses aspirations; pour ceux qui, au point de vue critique, ont rendu des services réels à la cause du Progrès; pour ceux qui ont mis à l'ordre du jour la solution des deux problèmes capitaux de notre époque: l'émancipation de la femme et du travailleur. Les Saint-Simoniens ont été assez attaqués, assez calomniés pour qu'une femme, qui n'est pas Saint-Simonienne, puisse considérer comme un devoir de leur rendre justice, en reconnaissant le bien qu'ils ont fait.

Oui, vous avez le droit d'être fiers de votre nom de Saint-Simoniens, vous qui avez proclamé l'obligation de travailler sans relâche à l'amélioration physique, morale et intellectuelle de la classe la plus nombreuse et la plus pauvre;

Vous qui avez proclamé la sainteté de la science, de l'art, de l'industrie, du travail sous toutes ses formes;

Vous qui avez proclamé l'égalité des sexes dans la famille, dans le temple et dans l'État;

Vous qui avez parlé de paix et de fraternité à ce monde livré à la guerre du canon et de la concurrence;

Vous qui avez critiqué l'ancien dogme et toutes les institutions mauvaises qui en sont sorties;

Oui, je le répète, vous avez bien mérité du Progrès, bien mérité de l'Humanité; et vous avez le droit de porter avec orgueil votre grand nom d'École; car il est beau d'avoir voulu l'émancipation de la femme, du travail et du travailleur; il est généreux, comme tant d'entre vous l'ont fait, d'y avoir consacré sa jeunesse et sa fortune.

Par vos aspirations, vous avez été les continuateurs de 89, puisque vous songiez à réaliser ce qui était en germe dans la Déclaration des Droits: voilà les titres de votre grandeur; voilà pourquoi votre nom ne périra pas.

Mais si, par vos sentiments, vous apparteniez à la grande ère de 89, la forme sociale dans laquelle vous prétendiez incarner vos principes, appartenant au Moyen Age, le siècle a dû s'éloigner de vous. Séduits par le mysticisme trinitaire, illusionnés par un faux point de vue historique, vous prétendiez ressusciter la hiérarchie et la théocratie dans une humanité travaillée par le principe contraire: le triomphe de la liberté individuelle dans l'Égalité sociale. Voilà pourquoi le siècle ne pouvait pas vous suivre. Les femmes non plus ne pouvaient pas vous suivre, car elles sentent qu'elles ne peuvent être affranchies que par le travail et la pureté des mœurs; qu'en maîtrisant, non pas en imitant les passions masculines. Elles sentent que leur puissance de moralisation tient autant à leur chasteté qu'à leur intelligence; elles savent que celles qui usent le plus de la liberté en amour, n'aiment ni n'estiment l'autre sexe; qu'en général, elles emploient leur ascendant sur lui pour le pervertir, le ruiner et désoler leurs compagnes, dissoudre la famille et la civilisation; qu'en conséquence, elles sont les plus dangereuses ennemies de l'émancipation de leur sexe: car l'homme, dégrisé de sa passion, ne peut avoir le désir d'émanciper celles qui l'ont trompé, ruiné, démoralisé.

L'orthodoxie Saint-Simonienne s'est donc, à mon avis, grandement trompée sur les voies et moyens de réalisation. Lui en ferons-nous un crime? Non, certes: les problèmes sociaux ne sont pas des problèmes mathématiques; il y a mérite à les poser, dévouement et courage à en poursuivre la solution, lors même qu'on la manquerait complétement.

Nous savons tous que ce sont les Saint-Simoniens qui ont mis à l'ordre du jour de l'époque la question de l'émancipation féminine: il y aurait ingratitude aux femmes qui réclament la liberté et l'égalité, de méconnaître la dette de reconnaissance qu'elles ont contractée envers eux. C'est un devoir pour elles que de dire à leurs compagnes: le cachet du Saint-Simonisme est la défense de la liberté de la femme; partout donc où vous rencontrez un Saint-Simonien, vous pouvez lui presser la main fraternellement; en lui vous avez un défenseur de votre droit.

Esquissons maintenant l'ensemble de la doctrine Saint-Simonienne en ce qui concerne la femme et ses droits.

Tous les Saint-Simoniens admettent que les deux sexes sont égaux;

Que le couple forme l'individu social;

Que le mariage est le lien sacré des générations; l'association d'un homme et d'une femme pour l'accomplissement d'une œuvre sacerdotale, scientifique, artistique ou industrielle;

Tous admettent le divorce et le passage à un autre lien; seulement les uns sont plus sévères que les autres sur les conditions du divorce.

Entre eux, il y a dissidence sur la question des mœurs. Olinde Rodrigues et Bazard n'admettaient pas de liaison d'amour en dehors du mariage. M. Enfantin professait, au contraire, la plus grande liberté en amour.

Nous devons ajouter qu'il ne donnait à son opinion qu'une valeur relative et provisoire, puisqu'il disait que la loi des relations des sexes ne pouvait être fixée d'une manière sûre et définitive que par le concours de la femme, et que, d'autre part, il prescrivait la continence à ses disciples les plus rapprochés, jusqu'à l'avènement de la Femme dont il se regardait comme le précurseur.

Au reste, pour donner à nos lecteurs une idée plus précise des sentiments des Saint-Simoniens sur ce qui touche la femme, citons quelques passages de leurs écrits:

«L'exploitation de la femme par l'homme existe encore, dit M. Enfantin; c'est ce qui constitue la nécessité de notre apostolat. Cette exploitation, cette subalternité contre nature, par rapport à l'avenir, a pour effet, d'un côté, le mensonge, la fraude, et d'autre part, la violence, les passions brutales: tels sont les vices qu'il faut faire cesser.» (Religion Saint-Simonienne, 1832, page 5.)

«La femme, avons-nous dit, est l'égale de l'homme; elle est aujourd'hui esclave; c'est son maître qui doit l'affranchir.» (Id., page 12.)

«Il n'y aura de loi et de morale définitives qu'alors que la femme aura parlé.» (Id., page 18.)

«Au nom de Dieu, s'écrie M. Enfantin dans son Appel à la Femme, au nom de Dieu et de toutes les souffrances que l'humanité, sa fille chérie, ressent aujourd'hui dans sa chair; au nom de la classe la plus pauvre et la plus nombreuse dont les filles sont vendues à l'oisiveté et les fils livrés à la guerre; au nom de tous ces hommes et de toutes ces femmes qui jettent le voile brillant du mensonge ou les sales haillons de la débauche sur leur secrète ou publique prostitution; au nom de Saint-Simon qui est venu annoncer à l'homme et à la femme leur égalité morale, sociale et religieuse, je conjure la femme de me répondre.» (Entretien du 7 décembre 1831.)

De son côté, Bazard termine une brochure, publiée en janvier 1832, par ces paroles:

«Et nous aussi, nous avons hâte de l'avènement de la femme; et nous aussi, nous l'appelons de toute notre puissance; mais c'est au nom de l'amour pur qu'elle a fait pénétrer dans le cœur de l'homme et que l'homme aujourd'hui est prêt à lui rendre; c'est au nom de la dignité qui lui est promise dans le mariage; c'est, enfin et par dessus tout, au nom de la classe la plus nombreuse et la plus pauvre, dont jusqu'ici elle a partagé la servitude et les humiliations, et que sa voix entraînante peut seule aujourd'hui achever de soustraire à la dure exploitation que les débris du passé font encore peser sur elle.»

Ah! vous avez grandement raison, Enfantin et Bazard! Tant que la femme ne sera pas libre et l'égale de l'homme; tant qu'elle ne sera pas partout à ses côtés, les douleurs, les désordres, la guerre, l'exploitation du faible seront le triste lot de l'humanité.

Pierre Leroux, l'homme le plus doux, le meilleur et le plus simple que je connaisse, écrit à son tour dans son 4e volume de l'Encyclopédie Nouvelle, article Égalité, les pages remarquables suivantes:

«Il n'y a pas deux êtres différents, l'homme et la femme, il n'y a qu'un être humain sous deux faces qui correspondent et se réunissent par l'amour.

«L'homme et la femme sont pour former le couple; ils en sont les deux parties. Hors du couple, en dehors de l'amour et du mariage, il n'y a plus de sexe; il y a des êtres humains d'origine commune, de facultés semblables. L'homme est à tous les moments de sa vie, sensation, sentiment, connaissance, la femme aussi. La définition est donc la même.»

Après avoir établi, d'après ses idées, que les femmes ont un type différent de celui de l'homme, il continue:

«Mais ce type ne les sépare pas du reste de l'humanité, et n'en fait pas une race à part qu'il faille distinguer philosophiquement de l'homme... L'amour absent, elles se manifestent à l'homme comme personnes humaines, et se rangent, comme l'homme, sous les diverses catégories de la société civile.»

Après avoir fait observer que quelque divers que soient les hommes, ils n'en sont pas moins égaux, parce qu'ils sont tous sensation, sentiment, connaissance, Pierre Leroux, appliquant ce principe à la question du droit de la femme, ajoute:

«De quelque manière qu'on envisage cette question, on est conduit à proclamer l'égalité de l'homme et de la femme. Car, si nous considérons la femme dans le couple, la femme est l'égale de l'homme, puisque le couple même est fondé sur l'égalité, puisque l'amour même est l'égalité, et que là où ne règne pas la justice, c'est à dire l'égalité, là ne peut régner l'amour, mais le contraire de l'amour.

«Et si nous considérons la femme hors du couple, c'est un être semblable à l'homme, doué des mêmes facultés à des degrés divers; une de ces variétés dans l'unité qui constituent le monde et la société humaine.»

L'auteur dit que la femme ne doit revendiquer l'égalité que comme épouse et personne humaine; que la reconnaître libre parce qu'elle a un sexe, c'est la déclarer maîtresse non seulement d'user, mais d'abuser de l'amour; qu'il ne faut pas que l'abus de l'amour soit l'apanage et le signe de la liberté.

Il dit que la femme n'a de sexe que pour celui qu'elle aime, dont elle est aimée; que pour tout autre elle ne peut être qu'une personne humaine.

«En se plaçant à ce point de vue, continue-t-il, il faut dire aux femmes: vous avez droit à l'égalité à deux titres distincts, comme personnes humaines et comme épouses. Comme épouses vous êtes nos égales, car l'amour même, c'est l'égalité. Comme personnes humaines, votre cause est celle de tous, elle est la même que celle du peuple; elle se lie à la grande cause révolutionnaire, c'est à dire au progrès général du genre humain. Vous êtes nos égales non parce que vous êtes femmes, mais parce qu'il n'y a plus ni esclaves ni serfs.

«Voilà la vérité qu'il faut dire aux hommes et aux femmes; mais c'est fausser cette vérité et la transformer en erreur que de dire aux femmes vous êtes un sexe à part, un sexe en possession de l'amour. Émancipez-vous, c'est à dire usez et abusez de l'amour. La femme ainsi transformée en Vénus impudique, perd à la fois sa dignité comme personne humaine, et sa dignité comme femme, c'est à dire comme être capable de former un couple humain sous la sainte loi de l'amour.»

L'excellent P. Leroux demande qui ne sent pas, qui n'avoue pas aujourd'hui l'égalité des sexes?

Qui oserait soutenir que la femme est un être inférieur dont l'homme est le guide et le fanal?

Que la femme relève de l'homme qui ne relève que de lui-même et de Dieu?

Qui oserait aujourd'hui soutenir de telles absurdités, brave et honnête Pierre Leroux? C'est P. J. Proudhon, l'homme qui vous appelait Theopompe et Pâtissier; c'est M. Michelet qui prétend que la femme est créée pour être une très ennuyeuse poupée de son cher mari.

Mais revenons à vous.

Vous prétendez que Dieu est androgyne; qu'en lui coexistent les deux principes mâle et femelle sur le pied d'égalité; que conséquemment en Dieu l'homme et la femme sont égaux. J'y consens volontiers, quoique je n'en sache absolument rien. Mais lorsque vous ajoutez que la femme a mérité tout autant que l'homme, parce qu'elle a partagé toutes les crises douloureuses de l'éducation successive du genre humain;

Que c'est l'amour, qui ne peut exister sans la femme, qui nous a conduits de la loi d'esclavage à celle d'égalité;

Que conséquemment la femme est de moitié dans le travail des siècles;

Là, il n'y a plus de mystère; je m'associe donc à vous de tout mon cœur pour répéter aux hommes les invitations et les leçons que vous donnez à ces mâles ingrats et récalcitrants:

«Si nous sommes libres c'est en partie par la femme: qu'elle soit libre par nous.

«Mais l'est-elle? Est-elle par nous traitée en égale?

«Épouse, trouve-t-elle l'égalité dans l'amour et le mariage?

«Personne humaine trouve-t-elle l'égalité dans la cité?

«Voilà la question.............

«Notre loi civile est, au sujet de la femme, un modèle d'absurdes contradictions. Suivant la loi romaine, la femme vivait perpétuellement en tutelle: au moins dans cette législation tout était en parfait accord; la femme y était toujours mineure. Nous, nous la déclarons, dans une multitude de cas, aussi libre que l'homme. Pour elle plus de tutelle générale ou de fiction de tutelle; son âge de majorité est fixé; elle est apte par elle-même à hériter; elle hérite par parties égales; elle possède et dispose de sa propriété; il y a même plus, dans la communauté entre époux, nous admettons la séparation de bien. Mais est-il question du lien même du mariage, où ce ne sont plus des richesses qui sont en jeu, mais où il s'agit de nous et de nos mères, de nous et nos sœurs, de nous et de nos filles, oh! alors nous sommes intraitables dans nos lois, nous n'admettons plus d'égalité; nous voulons que la femme se déclare notre inférieure, notre servante, qu'elle nous jure obéissance.

«Vraiment nous tenons plus à l'argent qu'à l'amour; nous avons plus de considération pour des sacs d'écus que pour la dignité humaine: car nous émancipons les femmes en tant que propriétaires; mais en tant que nos femmes, notre loi les déclare inférieures à nous. Il s'agit pourtant du lien où l'égalité de l'homme et de la femme est la plus évidente, du lien pour ainsi dire où éclate cette égalité, où elle est si nécessaire à proclamer que sans elle ce lien n'existe pas. Mais par une absurde contradiction, notre loi civile choisit ce moment pour proclamer l'infériorité de la femme; elle la condamne à l'obéissance, lui fait prêter un faux serment, et abuse de l'amour pour lui faire outrager l'amour.

«Ce sera, je n'en doute pas, pour les âges futurs, le signe caractéristique de notre état moral que cet article de nos lois qui consacre en termes si formels l'inégalité dans l'amour. On dira de nous: ils comprenaient si peu la justice, qu'ils ne comprenaient pas même l'amour, qui est la justice à son degré le plus divin; ils comprenaient si peu l'amour, qu'ils n'y faisaient pas même entrer la justice, et que dans leur livre de la justice, dans leur Code, la formule du mariage, le seul sacrement dont ils eussent encore quelque idée, au lieu de consacrer l'égalité, consacrait l'inégalité; au lieu de l'union, la désunion; au lieu de l'amour qui égalise et qui identifie, je ne sais quel rapport contradictoire et monstrueux, fondé à la fois sur l'identité et sur l'infériorité et l'esclavage. Oui, comme ces formules de la loi des Douze Tables que nous citons aujourd'hui, quand nous voulons prouver la barbarie des anciens romains, et leur ignorance de la justice; cet article de nos codes sera cité un jour pour caractériser notre grossièreté et notre ignorance, car l'absence d'une notion élevée de la justice y est aussi marquée que l'absence d'une notion élevée de l'amour.

«Tout suit de là relativement à la condition des femmes, ou plutôt tout se rattache à ce point: car respecterons-nous l'égalité de la femme comme personne humaine, quand nous sommes assez insensés pour lui nier cette qualité comme épouse? La femme aujourd'hui est-elle vraiment, en tant que personne humaine, traitée en égale de l'homme? Je ne veux pas entrer dans ce vaste sujet. Je me borne à une seule question: quelle éducation reçoivent les femmes? Vous les traitez comme vous traitez le peuple. A elles aussi vous laissez la vieille religion qui ne nous convient plus. Ce sont des enfants à qui l'on conserve le plus longtemps possible le maillot, comme si ce n'était pas là le bon moyen pour les déformer, pour détruire à la fois la rectitude de leur esprit et la candeur de leur âme. Que fait d'ailleurs la société pour elles? De quelles carrières leur ouvre-t-elle l'accès? Et pourtant il est évident pour qui y réfléchit, que nos arts, nos sciences, nos industries, feront autant de progrès nouveaux quand les femmes seront appelées, qu'ils en ont fait, il y a quelques siècles, quand les serfs ont été appelés. Tous vous plaignez de la misère et du malheur qui pèsent sur vos tristes sociétés, abolissez les castes qui subsistent encore; abolissez la caste où vous tenez renfermée la moitié du genre humain

Ces quelques pages, lecteurs, vous donnent la mesure des sentiments des Saint-Simoniens orthodoxes et dissidents, et justifient la sympathie qu'éprouvent les femmes majeures, pour ceux qui ont si chaleureusement plaidé leur cause.

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