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A travers les cactus : $b Traversée de l'Algérie à bicyclette

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XXIII
TUNIS

L’échec que nous avions éprouvé ne pouvait nous faire renoncer à poursuivre notre voyage jusqu’à la ville de Tunis, que nous comptions bien visiter, et où nous pouvions nous rendre par un mode de locomotion plus directement en rapport avec les mœurs présentes : le chemin de fer.

Mais cet échec me laissait un regret des plus vifs : celui de n’avoir pu rouler sur le sol tunisien.

— « S’il y a des routes en Tunisie, dis-je à mon compagnon, nous en trouverons à coup sûr aux environs de Tunis. En nous arrêtant à une station de quelque importance avant cette ville, nous risquons de trouver une voie permettant de rouler sur nos machines. Et ainsi nous pourrons faire notre entrée à bicyclette dans Tunis, où nous sommes attendus. »

La carte fut consultée, et Tebourba fut choisi ; station située à trente-cinq kilomètres environ de Tunis. C’est là que nous nous arrêterions.

La pensée que notre expédition était heureusement terminée, le souvenir commençant déjà de mille petits incidents dont elle avait été remplie, des spectacles admirés, des beautés rencontrées sur la route, nous firent apprécier au plus haut degré la ville où nous nous trouvions en ce moment ; et on la visita dans tous ses détails durant tout l’après-midi et la matinée du lendemain, le train de Soukarras à Tunis ne partant que vers deux heures.

Une ville taillée sur l’éternel modèle algérien : au centre une superbe place régulière d’où partent toutes les voies principales, rues droites et assez larges. Sur cette place où, le soir, la musique vient souvent se faire entendre, passent nombreux les burnous et les têtes rouges. C’est là que sont situés les cafés européens, maisons assez élevées, quelques-unes même élégantes.

De cette place centrale part une rue, la rue commerçante de la ville, remplie de petits magasins, à devanture étroite mais criarde, aux marchandises toujours débordantes sur le devant ; elle va rejoindre la place de la Halle, une halle arrondie, vaste et haute. Le soir, comme on la parcourait, entra une procession de chameaux grands et petits.

Hors ville, mais fort rapproché pourtant, vu le peu d’étendue de l’agglomération, s’étend un jardin paradisiaque, où les arbustes en fleurs étaient multipliés sous le dôme épais des rameaux verts déployés par les arbres orientaux.

Ce même soir on alla prendre un bain maure. On nous avait souvent parlé des bains maures comme d’un reconstituant énergique.

C’est, en réalité, un hammam, où l’on est soumis à des frictions généralement plus vigoureuses qu’en Europe. Ils sont tous installés de même, car j’en avais visité déjà deux et j’en devais voir un quatrième à Tunis. Une première salle, mal éclairée, suffocante à force de vapeur, où à droite et à gauche sont étendues deux vastes « plates-formes » occupant toute la longueur de la pièce. Sur ces couches, en rang d’oignon, des Arabes enfouis sous des linges ou assis sur leurs talons, suivant l’éternelle coutume. Partout, remplissant la pièce, des pendeloques blanches, burnous, peignoirs, linges pendus à des cordes.

Comme nous entrions, accompagnés d’un ami, on nous dit de nous déshabiller là, dans ce tas, ce qui fut exécuté aussitôt. On parle de l’impudicité des Orientaux ! Possible ! mais pudibonds dans beaucoup de leurs manières, car si chez nous, entre hommes, on ne se gêne guère sous le rapport de la décence, dans les circonstances comme celle où nous nous trouvions ici, on dut prendre des précautions ordonnées, paraît-il, par un usage tout extérieur, peut-être, mais très réel.

Puis, l’opération terminée, on passa dans la pièce voisine ; une salle de sudation, simple et nue. Un nègre au torse formidable nous saisit et, nous étalant sur le sol, à plat, nous fit subir des torsions dont, en effet, je n’avais auparavant qu’une faible idée. Puis, une inondation d’eau chaude. Et ce fut tout.

On nous enveloppa de linges au point de ne laisser voir qu’une faible partie du visage, puis, quelques secondes après, nous voici intercalés dans les rangs d’Arabes ; nous semblions deux momies égyptiennes. Et l’on demeura là, longtemps, fort longtemps. Personne ne nous adressait la parole.

A la fin, me demandant comment cette situation quasi grotesque finirait, je tournai la tête du côté de Van Marke. Le bon Belge s’était endormi !

C’est pour le coup qu’il semblait une momie d’Égypte ! Je lui parlai, ma bouche presque contre son oreille :

— Hé ! Van Marke !

Mon compagnon lentement ouvrit les yeux, mais comme il restait en état de pétrification, je me demandai s’il ne se croyait pas en cet instant changé en Arabe. Mais non ! il se mit à sourire, de ce sourire pacifique dans lequel les traits se distendent avant que le son ne sorte du gosier, et il dit :

— Eh bien ! quoi ? Nous ne sommes pas pressés.

— Pas pressés ! Sais-tu depuis combien de temps nous sommes là ? Depuis une heure, mon garçon ; on nous attend, tu le sais.

— Eh bien ! partons, continua le doux Belge, toujours étendu et dont pas un seul membre ne bougea.

Mais, à ce moment, un spectacle des plus comiques autant qu’inattendu attira notre attention.

Un des Arabes accroupis s’était levé. Puis il s’était mis à genoux, avait courbé la tête, arrondi son dos, joint les deux mains et, soulevant son corps entier, il se redressait, pour ensuite retomber à genoux comme une masse, mouvement assez semblable à celui d’une grenouille qui eût « marché sur place ».

A la vue de cette contorsion subite en un pareil lieu, notre ahurissement fut complet, mais il ne pouvait se traduire par aucun signe extérieur, bloqués que nous étions dans nos langes multipliés. Toutefois, le Belge comprit le premier à quel exercice cet indigène se livrait, et il dit sur un ton qui d’ailleurs n’avait rien perdu de son flegme :

— C’est un Arabe qui fait ses prières.

— Tu crois, en un pareil lieu ?

— C’est sûr ; tu te rappelles bien en avoir vu un à la mosquée, à Alger ? Il se trémoussait exactement de la même manière.

— C’est juste. Seulement l’endroit où nous sommes n’a pas plus de rapport avec une mosquée que j’en ai avec la cathédrale de Saint-Jean-de-Latran.

Mais les musulmans, paraît-il, font leur prière partout où ils se trouvent.

Le moment de quitter la place arrivait. Il fallut se décider. On se dégagea, on parvint, non sans peine, à s’habiller au milieu de ce capharnaüm ; et l’on partit, heureux et dispos, fort aises de notre séance un peu trop prolongée peut-être dans l’un de ces fameux bains maures, établissements très répandus chez les Arabes, ce qui, vu le climat, n’a rien de surprenant.

Le matin, à notre réveil, on chercha du lait. Notre hôtel n’en possédait pas. J’étais furieux. Il eût fallu le commander la veille. Alors j’en cherchai par la ville et je finis par en découvrir dans une repoussante guinguette espagnole située dans la grande rue commerçante. Médiocre ! Médiocre ! Ainsi pas de lait, même dans les villes de cette importance.

A deux heures, après nous être assurés que nous trouverions un gîte à Tebourba, nous prenions le train en partance pour Tunis. Délicieux après-midi. Ce train de Tunisie était à wagons munis de balcons complètement découverts.

On pouvait, accoudé sur la balustrade, fouetté par le courant d’air que provoquait la marche du train, voir se dérouler le pays. Une voie libre, ainsi que dans toute l’Algérie, et étroite, disparaissant sous les wagons, à tel point qu’on pouvait se croire roulant en pleins champs. Quelle lenteur, du reste ! On avançait en bon train de famille et, devant nous, à quelques mètres, dans les brousses, passaient des Tunisiens à dos de bourriquets, quelques-uns coiffés du formidable chapeau rappelant celui du roi des Cowboys.

Peu à peu, les montagnes par nous parcourues depuis Affreville, et devenues si escarpées et si hautes depuis Duvivier, s’abaissaient. Nous entrions dans la grande plaine où, à une époque de l’histoire, l’an 202 avant Jésus-Christ, se décida le sort du monde, la plaine de Zama. Aux deux côtés de l’horizon, nord et sud, les monts s’abaissaient graduellement, puis ceux du nord finirent. Au sud ils disparurent aussi, mais sans prendre fin ; ils s’éloignaient vers la Tripolitaine.

Les stations, dans ce pays des anciens Numides, étaient proprettes, et nous transportaient tout de suite en pleine civilisation, sauf les bons gros Tunisiens à turban, qui apparaissaient à chacune d’elles. A Grhardimaou, station frontière, on avait failli avoir un démêlé avec la douane de l’excellent bey, notre protégé.

Je dus avoir recours au chef ; il laissa passer nos machines en franchise, mais non sans nous avoir demandé nos noms, prénoms et qualités, ce qui lui fit dire : « Ah ! c’est vous qui venez d’Oran ? » La cause, on le voit, eût été de toutes manières facile à gagner.

On dîna à sept heures au buffet de Souk-el-Arba, puis à neuf heures du soir nous abandonnions notre train, à Tebourba, le laissant achever sa route sur Tunis.

Dès la sortie de la gare, ce ne fut que ténèbres pour nous. Quelques arbres disséminés sur un sol coupé de haies ou de murs bas. Le chef de station consulté nous indiqua la direction à suivre. On était à cinquante mètres du village. Des masures exiguës et basses, agglomérées sur un espace étroit.

Dès l’abord, on trouva un « hôtel ». Je prie le lecteur de n’attacher au mot hôtel nul sens pouvant rappeler de près ou de loin le genre d’établissement auquel ce nom se rapporte en général. Une pièce de trois ou quatre mètres carrés au plus, en contre-bas de la rue rétrécie, ou plutôt du sol, car ce n’était ni une rue ni une route. Deux tables à droite et à gauche et un comptoir. Le tout écrasé sous un plafond bas et éclairé par une lumière de sépulcre. C’était un Français qui tenait ce gîte. Il était à peu près seul de sa nationalité dans ce village.

Tout de suite on absorba un peu de liquide, la soif nous tenant toujours dans ce pays dévoré par le soleil. Et pendant qu’on absorbait ainsi, des Tunisiens couchés sur la terre, près de l’ouverture du taudis, faisaient entendre ce chantonnement monotone déjà signalé à Maillot, mais il semblait plus sauvage celui-ci, et il ne cessa pas.

On resta là une partie de la soirée, dans ce bouge, puis on alla voir un peu ce village : des masures je l’ai dit, des cours carrées, entourées de murailles à hauteur d’homme et des indigènes à turban, tous assis ou couchés ; quand on rentra, ils chantonnaient toujours, eux, d’une voix nasillarde.

Deux lits avaient été préparés dans une pièce d’arrière, un cellier étroit ; le plancher, c’était la terre même. On put dormir malgré les hululements des chiens et les piqûres des moustiques. Dès l’aurore on quitta cet atroce réduit.

Nous étions à trente-cinq kilomètres de Tunis. Pas de route, une piste arabe. On la suivit.

C’était partout autour de nous la plaine herbeuse, où s’élevaient des touffes sauvages. On put rouler sur le sol de cette piste arabe, sol très sec mais rempli de bosses, ce qui nous obligeait à un steeple-chase continuel. On rencontrait des tunisiens à cheval. Les animaux étaient effrayés, mais certes ils avaient le champ libre.

On avançait assez vite en somme, quand notre voie brusquement fut barrée par un cours d’eau. C’était la Medjerdah. Un village était tout près de nous, on s’y rendit. Là, un brave homme parlant très purement le français, nous dit : « Il y a un pont, mais il est loin d’ici. Il vous obligera à faire un très long détour dans la campagne. Le mieux est pour vous d’emprunter le pont du chemin de fer. »

On alla le rejoindre. Et, sur les cailloux dont la voie était formée, on poussa les machines, puis on passa le pont à jours. Maintenant, par où nous diriger ? Plus de piste, plus rien, les champs herbeux qui s’étendaient partout ; on suivit la voie du chemin de fer, mais c’étaient de tels cahots que nous dûmes y renoncer. Alors on chercha une piste, qu’on trouva, un sentier cette fois-ci, mais qui nous conduisit à une vraie piste de caravanes, l’ancienne sans doute, que nous venions de découvrir à nouveau. Et on marcha ainsi, ayant en vue le fil du télégraphe, pour ne pas nous égarer.

Voici que la grande ville approche, car les bourriquets, les chameaux, les voitures attelées de mulets passent maintenant.

Une immense suite d’arceaux apparaît à ma droite. Poussant ma machine dans les herbes semées de cailloux, je m’y rends. C’est un aqueduc de l’époque espagnole, en simples briques.

La piste est de plus en plus battue et les cavaliers tunisiens, les charrettes chargées de marchandises entassées en hauteur, les troupeaux, passent en nombre. Nous voici à quelques kilomètres de Tunis, dans le dernier petit bourg qui précède la grande ville, un lieu de rendez-vous sans doute, car il en a l’aspect : une guinguette, dont l’entrée apparaît sous une charmille, se dresse au milieu de plusieurs autres maisons bâties à la moderne. Et ici commence une route ferrée, bordée dès l’abord de deux haies épaisses de cactus.

On arriva dans les maisons basses, de forme orientale, près du Bardo, enveloppé de démolitions, et c’était partout un aspect d’Orient pauvre ; puis, encore un aqueduc superbe qui dominait notre route, mais toujours de l’époque espagnole, nous dit-on.

C’est là qu’un cycliste apparut, nous dévisagea, et se hasarda à demander si nous étions les Parisiens.

Alors, il nous raconta : « On ne savait où aller vous chercher. Par Tebourba, il n’y avait pas de route, on ne pouvait penser que vous arriveriez de ce côté. Tout un escadron s’est rendu sur la route de Bizerte, vers le Nord, supposant que vous auriez rejoint ce chemin-là. »

Enfin, c’était fini et bien fini. On entra dans Tunis et on arriva au café du Commerce, sur le cours central de la ville européenne, où nous attendaient plusieurs représentants de la colonie française, parmi lesquels le directeur de la Dépêche tunisienne, M. Vincent, professeur au lycée, plusieurs membres de la Société française de gymnastique la Gauloise, M. Moulin lui-même, propriétaire du café, où nous venions d’être brillamment accueillis et où nous devions l’être à nouveau, dès le lendemain et les jours suivants, accueillis comme cyclistes, mais aussi cette fois comme Français.

A l’hôtel de Paris, heureuse constatation, nos valises expédiées d’Alger étaient arrivées ! On juge si des vêtements traînés dans de pareilles expéditions doivent être en bel état et si on a hâte de les faire disparaître de la circulation.

A Oran, j’avais vu venir à moi, on s’en souvient, un vieux camarade d’enfance sous l’uniforme de capitaine de zouaves. Par une circonstance des plus singulières, je devais faire une rencontre analogue à Tunis, celle d’un parent éloigné, M. Eugène de Fages, ingénieur des Ponts-et-Chaussées.

Par un hasard des plus extraordinaires, c’est lui qui, étant ingénieur à Morlaix, m’avait, en l’année 1888, alors que je faisais un voyage pour le Petit Journal, donné le premier le goût de la bicyclette. On sait si, chez moi, ce goût s’est développé depuis.

Comme je me trouvais assis sur la terrasse du Café Moulin, il m’aperçut et vint à moi. Quand je lui contai nos aventures de route en Tunisie, il fut désolé, lui, l’ingénieur, précisément chargé du service des routes. En voilà un au moins qui put nous fixer d’une manière définitive, quoique, hélas ! un peu tardive.

Des routes, il y en avait en Tunisie. Mais, dame ! pas partout. Il y en avait une superbe de Bizerte à Sousse, du nord au sud, ce qui pour nous n’était d’aucune utilité. Mais il y en avait d’autres, notamment pour venir d’Algérie. C’était bien par la Calle que nous devions passer, par Aïn-Draham, pour marcher sur le Kef, et du Kef arriver à Tunis.

En certaines parties, la route n’était encore que tracée : Paris ne s’est pas fait en un jour ; mais enfin on pouvait arriver au but de ce côté.

En réalité, je ne regrettai rien. En effet, M. de Fages nous fit observer que de Tabarca au Kef, on traversait toute la Kroumirie, et que, ma foi, les chemins étaient encore très peu sûrs. Puis on risquait encore de s’égarer dans les parties inachevées.

Quoi qu’il en soit, les routes se construisent, et, sous peu d’années, elles sillonneront la Tunisie.

Le temps restait merveilleux dans cette ville populeuse. La gaieté des couleurs plus intense que partout complétait le permanent décor. Le costume tunisien est beaucoup moins uniforme que le simple burnous.

Comme dans la plupart de ces cités conquises, deux parts se sont formées, la ville européenne, la ville arabe, appelée les Souques. Ruelles plus populeuses et plus étroites encore qu’à Alger et Constantine, plusieurs voûtées, toutes à l’abri du vent et de la chaleur. Et là, comme dans une suite ininterrompue de cellules, des marchands de toute catégorie : marchands de fruits secs, en quantité, de pâtisseries, de tentures à l’infini bariolage, d’antiquailles, de bibelots de cuir, de parfumerie.

Un Tunisien, qui tenait une de ces boutiques enfouie dans une ruelle voûtée, n’ayant pu me vendre un bibelot, se fit commissionnaire et me proposa de me vendre ce que je voudrais dans toute l’étendue des Souques, à un prix inférieur au prix indiqué. « Avec moi, on ne vous grugera pas. » Grand merci ! Je me laissai conduire et achetai quelques bibelots. Si je fus volé, tant pis. J’étais prévenu depuis notre arrivée à Alger.

Un de nos hôtes cyclistes de Tunis me conduisit au Bardo. « Vous verrez là, comme guide, un colonel de l’armée du Bey. » Il fallait bien placer les officiers quelque part. Il paraissait parfaitement heureux, ce guide, tout frais et rebondi. Naturellement on me montra la table, la plume et l’encrier qui servirent à la signature du fameux traité entre la France et la Tunisie. Peu de tableaux. Ceux des monarques européens seulement et quelques scènes d’histoire ; la salle où le bey, d’un geste, graciait les criminels ou les envoyait à la mort. Au musée d’antiquités, enveloppé de démolitions, celles que nous avions aperçues à notre arrivée, une œuvre d’art unique au monde, un plafond entièrement en mosaïque d’une richesse tout orientale. Puis des poteries de l’époque carthaginoise, romaine et chrétienne.

Van Marke avait dédaigné le Bardo. Les Souques l’attiraient et il avait voulu les visiter une fois de plus. Par exemple, il ne refusa pas d’aller visiter les ruines de Carthage. Pour ma part, c’était ma grande joie de me trouver à Tunis, l’idée de pouvoir visiter les misérables restes de cette cité fameuse. Il fut entendu qu’on s’y rendrait pour notre dernier après-midi.

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