Observations sur l'orthographe ou ortografie française, suivies d'une histoire de la réforme orthographique depuis le XVe siècle jusqu'a nos jours
[246] Ce mot devrait être écrit verderis comme dans le dictionnaire de Nat. Duez, où on lit: «Verderis ou verd de gris, en italien verderame.» Rame en italien, abrégé de æramen, signifie le cuivre; vert-de-gris, corruption de verderis, est donc le vert de cuivre.
APPENDICE G.
Je terminerai cette longue revue des systèmes proposés, des idées et des opinions émises depuis l’origine de la critique littéraire pour ou contre la réforme orthographique, par la citation de quelques articles que ma première édition du présent ouvrage a provoqués de la part d’écrivains distingués dans des journaux ou des recueils importants. L’article si remarquable de M. Sainte-Beuve a déjà été inséré en partie, p. 165-175. M. Victor Fournel a publié, dans la Gazette de France du 28 janvier 1867, un compte rendu dont j’extrais les passages les plus importants:
«L’orthographe française jouit d’une renommée redoutable, légitimement acquise par ses anomalies, ses complications et ses incohérences. Elle est assurément la plus puissante barrière qui subsiste aujourd’hui contre la diffusion universelle de notre langue, et c’est la langue elle-même qui l’a élevée, comme pour racheter ainsi sa clarté proverbiale et faire payer sa conquête au prix qu’elle vaut.
«Cette orthographe n’est pas seulement bizarre, elle est irrégulière dans ses bizarreries et contradictoire dans ses irrégularités. Sa logique est entachée d’arbitraire: nous l’allons montrer tout à l’heure. Il en est du code grammatical comme de l’autre, où l’avocat général Servan se plaignait jadis qu’on ne pût se reconnaître à travers ce dédale de lois sur des lois, de lois contre des lois, de lois sans objet, de lois inutiles, insuffisantes, redondantes, oubliées, dangereuses, opposées, impossibles, et qu’on n’a cessé de compliquer soigneusement depuis, jusque dans les moindres recoins de la jurisprudence, par des arrêts sur des arrêts, contre des arrêts, autour des arrêts, pour les expliquer, pour les appuyer, pour les casser, pour les élargir, pour les restreindre, pour les éclaircir et pour les embrouiller.
«Les causes de ces variations ne tiennent pas exclusivement à l’origine mixte de notre langue: elles seraient trop longues à expliquer en détail, et il suffit d’en constater le résultat. S’il est vrai, comme on l’a dit, que l’orthographe est une de ces sciences qu’il n’y a aucune gloire à connaître, mais qu’il y a honte à ignorer, avouons franchement que chacun de nous porte sa part de cette honte. Qui n’a été obligé de recourir cent fois au Dictionnaire pour vérifier tel mot composé, pour savoir si contre-coup ne prend point de trait d’union, comme contrebande, ou en prend un comme contre-temps; s’il faut bien deux n à confessionnal, tandis qu’il n’en faut qu’une à national; comment s’écrit consonnance et comment s’écrit dissonance; et si le substantif clou, au pluriel, a l’s, comme filou, ou l’x, comme hibou, etc., etc.? Ces cas sont innombrables, et déconcertent à chaque pas les esprits les plus exacts comme les mémoires les plus tenaces.
«On assure que Chateaubriand ne savait pas l’orthographe; il lui suffisait de savoir sa langue; pour le reste, il s’en remettait à son secrétaire ou à son imprimeur. Béranger a avoué lui-même que pendant longtemps il n’avait pu l’apprendre. Tout le monde n’a point les priviléges de Béranger ou de Chateaubriand, et, à les imiter, on risquerait beaucoup plus de se faire accuser d’ignorance que de se faire soupçonner de génie. Le temps n’est plus où l’orthographe était considérée comme une science mesquine, faite pour les maîtres d’école et les professeurs d’écriture, et où un hobereau pouvait dire fièrement:
«Je n’aime point la pédanterie. Pour moi, je mets l’orthographe en gentilhomme, et non en académicien.»
«Il orthographiait en gentilhomme, bien qu’il fût académicien, cet illustre maréchal de Richelieu, dont on conserve le discours de réception écrit de sa propre main, et plus criblé de fautes que ne le fut jamais la dictée d’un écolier de huitième. Et aussi ce glorieux maréchal de Saxe, qui eut du moins l’esprit de ne point se laisser ranger au nombre des immortels, et dont on a une lettre toute pleine de couleur locale et portant sa démonstration en elle-même, où se lit le passage suivant: «Ils veule me fere de la Cadémie; cela miret come une bage a un chas.» Louis XIV avait l’orthographe du premier gentilhomme de France, et Napoléon celle d’un homme de génie. Orthographier correctement, c’était l’exception jadis, et, pour ainsi dire, le privilége des seuls savants. Rien n’était plus rare dans le meilleur monde, quelquefois parmi les personnes les plus instruites, les plus spirituelles et les plus lettrées: les amateurs d’autographes le savent bien. Qui n’a, par exemple, péniblement déchiffré, à travers le charmant fouillis de leurs griffes de chat, quelques-uns de ces jolis billets écrits par les grandes dames du dix-huitième siècle, souvent avec la grâce, la finesse et la verve d’une Sévigné, mais presque toujours aussi avec l’orthographe du maréchal de Saxe?
«Il n’y a plus guère aujourd’hui que les cuisinières qui aient gardé sur ce point les traditions des duchesses du temps passé. Cette différence ne tient pas seulement au progrès de l’instruction, mais au progrès de l’orthographe elle-même, jadis flottante, maintenant fixée, simplifiée, rapprochée du type unique et de la logique, vers laquelle il lui reste un dernier et assez large pas à faire encore, si elle veut y toucher pleinement.
«L’enseignement de l’orthographe est l’une des parties les plus laborieuses de l’éducation enfantine. On a recours à tous les expédients pour graver dans les jeunes têtes ces règles souvent sans règle, et ces principes incohérents, violés par de continuelles exceptions. On a même essayé de la réduire en jeux. En 1509, Ringmann publiait à Saint-Dié une Grammaire figurée, où toutes les parties du discours sont symbolisées par autant de figures vivantes: le nom par un curé, le verbe par un roi, le participe par un moine, la préposition par un marguillier et l’interjection par un fou. Cela valait bien ces ballets scolaires des Jésuites où l’on voyait le Supin en u danser avec le Gérondif en do. A la fin du siècle suivant, on inventa une façon d’apprendre l’orthographe «en jouant avec un dé ou avec un rotin». Barthélemy publia en 1787 la Cantatrice grammairienne, ou méthode pour arriver au même résultat par le moyen de chansons, sans le secours d’aucun maître. Je lisais encore dernièrement, dans une revue destinée à l’adolescence, une espèce de petit roman grammatical où le Substantif vient causer sur la scène avec son remplaçant le Pronom, comme un héros de tragédie avec son confident, précédé de l’Article qui lui sert de hérault, et escorté de l’Adjectif en guise de suivant.
«Mais ce qui, mieux que ces enfantillages, prouve la réalité du mal, c’est le nombre et la vigueur des tentatives de réformation essayées depuis plus de trois siècles chez nous. Dans aucun autre pays, il ne s’en est produit autant. M. Firmin Didot les a passées en revue dans un curieux et savant appendice du livre qui nous a inspiré cette rapide excursion à travers les steppes grammaticales, rarement visitées par la critique. La première qu’il signale date de 1527, et la dernière de 1865. Entre ces deux dates se déroule une chaîne ininterrompue de noms, où les plus obscurs se mêlent aux plus illustres, les mathématiciens aux poëtes, les bohêmes littéraires aux académiciens, et les esprits les plus aventureux aux réformateurs les plus sages et les plus modérés. Les uns veulent bouleverser entièrement l’orthographe et changer jusqu’à l’alphabet; les autres,—des écrivains comme Corneille, Bossuet et Voltaire, des philosophes ou des grammairiens autorisés comme Richelet, l’abbé de Dangeau, les auteurs de Port-Royal, Beauzée, le père Buffier, Duclos, Du Marsais et Wailly,—essaient simplement d’en bannir les bizarreries et les incongruités les plus flagrantes.»
M. Fournel analyse ensuite les systèmes de réforme proposés depuis Meigret jusqu’à nos jours, puis il constate l’importance des pas que l’Académie a faits depuis sa première édition dans les voies de la réforme.
«L’usage, dit-il, qu’elle reconnaissait, après Horace et Vaugelas, comme le maître et l’arbitre suprême de la langue, lui avait imposé ces changements. Mais M. Firmin Didot fait très-justement observer qu’elle ne peut plus attendre aujourd’hui les décisions de l’usage pour les suivre, et qu’au lieu de se borner à lui obéir, il lui appartient de le déterminer. Les conditions ne sont plus les mêmes qu’autrefois: tout écrivain s’est soumis à la loi du Dictionnaire, et les imprimeries le prennent pour règle absolue. Ce serait se condamner à l’immobilité perpétuelle, et tourner sans fin dans un cercle vicieux, que d’attendre le mot d’ordre d’un monarque déchu; et pour se refuser aux sages et légitimes réformes qui lui sont réclamées, elle ne peut arguer de ce que l’usage ne les a point admises, puisque l’usage, en ce qui concerne l’orthographe, a abdiqué entre ses mains.
«En principe, le projet proposé par M. Didot, sous forme de respectueuse requête à l’Académie, se justifie donc pleinement. Il sait qu’en fait de réformes dans les règles consacrées par une longue prescription, tout ce qui n’est pas nécessaire est condamné d’avance, et tout ce qui est superflu revêt une apparence tyrannique. Les meilleures même et les plus indispensables ont besoin de se produire avec ménagement, par respect pour une tradition qui a pris force de loi, et afin de ne pas introduire le trouble et la confusion sur le terrain qu’elles prétendent débrouiller. M. Didot se distingue des Meigret, des Ramus, des Rambaud, des Marle, de M. Erdan et de M. Féline, en ce qu’il n’est pas un révolutionnaire, mais un simple réformateur. Il se borne, du moins dans son plan général, au strict nécessaire, en s’enfermant dans les limites déterminées par les précédents de l’Académie elle-même. Il intervient au moment opportun, et, ce semble, dans les meilleures conditions de succès, grâce à l’influence que lui assurent la juste autorité de son nom, de ses travaux, etc.»
«Quels sont les principaux inconvénients de l’orthographe française, et les reproches sérieux qu’on est en droit de lui adresser? Elle emploie beaucoup de lettres surérogatoires, qui embarrassent et encombrent sa marche, des lettres qui pourraient se remplacer par d’autres, des lettres à double et triple emploi, changeant arbitrairement de valeur suivant leur entourage, des lettres identiques se prononçant différemment, et des lettres différentes se prononçant d’une façon identique, des caractères dont elle n’a pas les sons, et des sons dont elle n’a pas le caractère, une complication de lettres, accumulées parfois comme à plaisir pour traduire les émissions les plus simples, la confusion du singulier avec le pluriel dans beaucoup de cas, et, en une foule d’autres, la différence des signes employés pour exprimer le pluriel dans les mêmes catégories de mots, enfin un inextricable enchevêtrement, un chaos de règles détruites, aussitôt qu’elles sont posées, par des listes d’exceptions souvent aussi nombreuses que les cas d’application régulière.
«On ne peut pas espérer de porter remède d’un seul coup à toutes ces anomalies; il y faudrait une véritable révolution. Les réformes proposées par M. Didot se bornent aux points essentiels et s’attaquent aux incohérences les plus criantes. Je commence toutefois par éliminer celle qui occupe le dernier rang dans son cahier de doléances; la distinction des deux g (g et ɡ) employés à l’avenir, l’une pour les sons durs comme dans fiɡure, l’autre pour les sons doux, comme dans gageure, que l’on écrirait alors ɡagure, en supprimant la lettre parasite e, qui a le tort de donner à ce terme la même physionomie, sans lui donner le même son, qu’au mot demeure. L’introduction de ce g doux serait quelque chose d’analogue à la création de la cédille pour le c, et, comme elle, pourrait amener la suppression d’un grand nombre d’e surérogatoires, placés après le g actuel pour l’adoucir. Mais, sous prétexte de simplification, c’est là une complication véritable, toute de fantaisie, dont les avantages assez minces ne me paraissent pas suffisamment compensés par les inconvénients, et qui charge l’alphabet d’une lettre de plus, ou du moins d’une nouvelle forme de lettre, d’ailleurs absolument inutile, puisque son emploi se confondrait avec celui du j[247].
[247] J’ai fait droit à cette juste critique dans cette seconde édition.
«Sur les autres points, les réclamations de M. Didot sont d’une incontestable justesse, et ses réformes les unes nécessaires, les autres très-logiques et presque toujours très-souhaitables. Il est évident, par exemple, qu’il y a toute une révision à accomplir dans les mots composés, labyrinthe plus embrouillé que celui de Dédale, et où il est impossible de trouver un fil conducteur. On ne comprendra jamais pourquoi l’Académie écrit clairvoyant, tandis qu’elle écrit clair-semé; pourquoi, d’une part, contrebande et, de l’autre, contre-coup. Elle a déjà supprimé beaucoup de ces traits d’union, pour fondre en un seul les deux termes, quelquefois en élidant ou en contractant le premier: qu’elle poursuive cette tâche, qui, en effaçant une contradiction perpétuelle, fera disparaître en même temps la difficulté insoluble de la formation du pluriel dans certains mots composés! Il n’est pas moins évident que rien n’est plus arbitraire et plus irrégulier que l’emploi des doubles lettres. Comment, lorsqu’on ne met qu’un g dans agression, agrandir, agréer, etc., en laisser subsister deux dans agglomérer, agglutiner, aggraver, et faire une exception pour ces trois mots seuls? Les mêmes variations existent dans les dérivés des mots terminés en on et en ion (timonier et canonnier, violoniste et bâtonniste, donateur et ordonnateur); dans l’emploi du double t à la finale des mots (démailloter et emmaillotter, contradiction vraiment intolérable), et le redoublement de certaines lettres, telles que le p dans appauvrir, applaudir..., lorsqu’on écrit aplanir, apercevoir, etc. Les tableaux dressés par M. Didot, avec une conscience et un soin scrupuleux, mettent ces anomalies dans tout leur jour, et les rendent plus choquantes encore par le rapprochement.
«Qui n’a entendu conter dix fois une charmante anecdote dont Nodier est le héros? Lisant à l’Académie des remarques sur la langue française, il disait que le t entre deux i a d’ordinaire, et sauf quelques exceptions, le son de l’s:
«Vous vous trompez, Nodier; la règle est sans exception, lui cria Emmanuel Dupaty.—Mon cher confrère, répliqua le malicieux grammairien avec une humilité sarcastique, prenez picié de mon ignorance, et faites-moi l’amicié de me répéter seulement la moicié de ce que vous venez de dire.»
«L’Académie rit, et Dupaty resta convaincu qu’il y avait des exceptions. Au fond, la réplique de Nodier était une épigramme contre le Dictionnaire. Qui dira en vertu de quel principe le t suivi d’un i se prononce tantôt ti et tantôt ci? M. Didot propose de remédier à cette confusion soit par la substitution du c au t,—car rien n’empêcherait d’écrire ambicieux comme on écrit précieux,—soit par l’emploi du t avec une cédille, particulièrement dans les substantifs d’une forme absolument identique à celle de verbes dont la prononciation n’est point la même (nous éditions, les éditions; nous inspections, les inspections, etc.). Cette dernière anomalie se retrouve, et appelle un remède analogue, dans les substantifs en ent qui présentent une homographie complète, malgré la différence du son, avec la troisième personne plurielle du présent de l’indicatif (un affluent, ils affluent; un équivalent, ils équivalent).
«Le chapitre sur la régularisation de l’orthographe étymologique est l’un des plus intéressants du livre. Nulle part les contradictions ne fourmillent pareillement. Ainsi, dans les mots tirés du grec, le χ est représenté tantôt par le c, ou le k, ou le qu (acariâtre, kilo, monarque), tantôt par le ch dur (archéologue), tantôt par le ch doux (anarchie). Le th est censé représenter le θ grec, mais c’est dans notre langue un signe sans aucun son correspondant, comme le ph, qui répond au φ, mais qui se prononce f, et ne sert qu’à surcharger certains mots, en leur donnant une physionomie barbare. Qu’est-ce donc quand le th et le ph se trouvent réunis, quelquefois en double exemplaire (diphthongue, apophthegme, ichthyophage)? Assurément, il faut tenir grand compte de l’étymologie dans l’orthographe, et c’est pour l’avoir méprisée que les révolutionnaires qui veulent qu’on écrive comme on prononce ont échoué dans le ridicule. Mais l’Académie elle-même a porté les premiers et les plus rudes coups à l’orthographe étymologique. Sur les 20,000 mots environ dont se compose le dictionnaire, il y en a, d’après les calculs de Marle, 3,000 d’étymologie inconnue, 1,500 d’étymologie douteuse, 10,000 qui se sont dépouillés successivement de leurs lettres étymologiques, et 500 dont l’orthographe est absolument contraire à l’étymologie. Pourquoi paragraphe et agrafe, philosophe et fantaisie, rhythme et eurythmie? La logique la plus élémentaire exigerait qu’on écrivît fénomène comme fantôme, ou qu’on revînt à l’ancienne orthographe, qui disait phantôme, comme phénomène. Ce qu’on demande à l’Académie française, ce n’est pas d’effacer l’étiquette étymologique des mots, c’est de se montrer conséquente avec elle-même, de mettre de l’unité dans l’œuvre qu’elle a commencée, et de rayer de perpétuelles contradictions qui déconcertent l’esprit.
«Puisqu’on a supprimé l’h étymologique dans trône, trésor (jadis throsne, thrésor), il serait aussi logique de la supprimer dans anathème, athlète, etc. Cependant je suis le premier à convenir qu’il ne faut pas pousser toujours la logique à l’extrême, et j’avoue que j’aurais la faiblesse de reculer devant quelques-unes de ces simplifications, auxquelles il est pourtant impossible de faire, en théorie, la moindre objection sérieuse. Dans la pratique, il est des réformes qui me paraissent plus urgentes que cette dernière, par exemple, la régularisation de la marque du pluriel dans les mots en ou, dont je m’étonne que M. Didot n’ait pas fait l’objet d’une proposition formelle.
«Je suis obligé de tourner court: le sujet m’a déjà entraîné bien au-delà de mes limites habituelles; mais j’espère que le lecteur me pardonnera cette petite conférence grammaticale, frugale orgie d’eau claire et de racines grecques. La conclusion se déduit d’elle-même. Il y a évidemment quelque chose, il y a même beaucoup à faire, de l’aveu unanime des grammairiens et des lexicographes. L’occasion est propice: elle ne se retrouvera peut-être pas avant un siècle, car les nouvelles éditions du Dictionnaire de l’Académie sont rares. M. Didot a déblayé la route et tracé la marche: il ne reste plus qu’à suivre ce guide expérimenté, en tenant compte de tous les intérêts et de tous les besoins, en appliquant les réformes dans les limites où elles peuvent se concilier avec le respect des meilleures traditions, et améliorer le mécanisme de la langue sans trop bouleverser les habitudes jusqu’à présent consacrées par la loi.»
M. Auguste Bernard, dans le journal l’Imprimerie, de janvier 1868, a inséré une lettre qu’il a bien voulu m’adresser et dont j’extrais les passages qui ont trait à la doctrine.
«Cher et honoré maître,
«Rien ne pouvait m’être plus agréable que votre intéressant travail, car il y a longtemps que ce sujet me préoccupe. J’annonçais, en effet, il y a bientôt trente ans, dans ma préface des Procès-verbaux des États généraux de 1593 (vol. in-4o de la Collection des documents inédits relatifs à l’histoire de France), un livre sur l’histoire de l’orthographe française depuis l’invention de l’imprimerie.
«Je me félicite aujourd’hui d’avoir été détourné par d’autres occupations de la réalisation de ce projet; car votre nouveau travail aurait probablement rendu mes peines inutiles. Personne ne pouvait aborder ce sujet avec plus d’autorité que vous, qui réunissez à l’érudition d’un académicien toutes les connaissances du typographe.
«Au reste, c’est chez vous-même, et en travaillant au Dictionnaire de l’Académie de 1835, dont j’étais la cheville ouvrière, que cette idée m’était venue. J’avais été souvent choqué des irrégularités qui se glissaient dans ce livre, faute d’un praticien pour les relever, et si je n’avais pas été si jeune alors, j’aurais peut-être hasardé quelques observations; mais, n’osant pas le faire, je me mis dès lors à étudier les progrès de l’orthographe depuis le commencement du seizième siècle, progrès opérés par les imprimeurs, qui ont plus fait pour cela, à mon avis, que les grammairiens et les académiciens ensemble. Et cela se conçoit facilement. Avant les travaux de l’Académie, l’orthographe était incertaine: l’écrivain ne s’inquiétait pas, en poursuivant sa pensée, de la forme plus ou moins régulière des mots qu’il employait, pourvu qu’ils fussent compris. Mais le compositeur, ou pour mieux dire le correcteur, est obligé d’adopter un système. Il ne pourrait laisser passer dans un livre soumis à son contrôle un mot écrit de cinq manières différentes, comme cela se voit dans le Livre des Métiers d’Estienne Boileau, que vous citez p. 195. Il faut qu’il adopte l’une ou l’autre. Or, avant d’adopter, il compare, il raisonne: de là la régularisation et l’amélioration de l’orthographe.
«Voilà ce que fait un correcteur. Mais il faut s’entendre sur la valeur de ce mot. Le véritable correcteur doit être à la fois érudit et typographe. Si ce n’est qu’un érudit, un déclassé, qui fait ce métier parce qu’il n’en trouve pas de meilleur, il ne remplira que la moitié de sa tâche.....
«En parcourant l’analyse des livres des législateurs de l’orthographe, que vous avez donnée dans la seconde partie de votre ouvrage, j’ai vu avec joie qu’aucun ne pouvait être comparé à mon cher Tory pour l’importance de sa réforme. En effet, lorsqu’il parut, le français était encore dans ses langes latins, ne possédant aucun signe particulier pour représenter les sons qui lui étaient propres. La création de l’accent aigu à elle seule fut toute une révolution dans la langue. On a depuis inventé les accents grave et circonflexe, mais ces derniers, tout euphoniques, n’ont pas l’importance grammaticale de l’accent aigu, qui, en distinguant, par exemple, le participe passé du présent de l’indicatif, dans certains verbes, a permis au lecteur de se soustraire à une confusion déplorable.
«Je citais naguère cette phrase qui, dans l’ancienne orthographe, pouvait avoir deux sens opposés: «Un homme mange des vers.» Cet homme mangeait-il des vers ou au contraire était-il mangé par eux? Une simple virgule placée sur la lettre e nous a tiré d’embarras, en distinguant l’e féminin de l’e masculin, comme on disait alors, et en permettant de lire sans hésitation l’un ou l’autre. Quelques auteurs avaient déjà signalé la nécessité de cette réforme; mais aucun ne l’avait réalisée; et Tory ne l’a faite (de même que celle de la cédille et de l’apostrophe) que parce qu’il était, comme vous le dites, «aussi habile artiste que savant typographe».
«Je ne regrette qu’une chose pour Tory, c’est qu’il n’ait pas la gloire d’avoir distingué l’i et l’u consonnes (j et v) de l’i et de l’u voyelles. Cette amélioration était bien facile, puisqu’il ne s’agissait que d’appliquer à un usage spécial deux lettres qui existaient déjà dans la typographie, l’u initial (v), et l’i final (j); elle ne fut pourtant réalisée qu’un siècle après lui, et par les imprimeurs de Hollande encore. Toutefois, il est juste de dire que les imprimeurs français avaient déjà en partie paré à cet inconvénient en mettant un tréma sur l’u consonne. Ainsi le mot boue était imprimé boüe, pour empêcher de lire bove. De même nous mettons aujourd’hui un tréma sur l’e final des mots aiguë, et contiguë, etc., pour qu’on ne lise pas gue. Cette innovation du tréma sur l’u voyelle fut adoptée par toutes les personnes intelligentes du seizième siècle.
«C’est ce que n’a pas compris l’académicien Berger de Xivrey, qui, dans la collection des Lettres de Henri IV, a conservé cet u tréma partout où il l’a trouvé, sans se douter que cette forme orthographique jurait dans son livre, où il a mis les v à la place des u consonnes, comme aujourd’hui. Cela rappelle un peu ces braves gens qui, ayant vu le mot univers, par exemple, écrit jadis Vniuers, c’est-à-dire avec un u initial au commencement (v), et un u médial (u) au milieu, se figurent que nos pères mettaient toujours le v pour l’u, et réciproquement, et ils ne manquent pas de suivre cette règle dans leurs essais d’archaïsme. Cela se voit journellement dans les catalogues de librairie, et je ne jurerais pas qu’on n’en puisse trouver des exemples dans le Manuel de Brunet.»
M. Maurice Meyer, Inspecteur de l’instruction primaire du département de la Seine, a publié dans la Revue nationale et étrangère du 28 mars 1868, un article dont j’extrais le passage suivant:
«Que de dictionnaires, combien de grammaires surtout, depuis quelques années, se sont multipliés, pour faire à notre langue une sorte de rempart et pour rappeler aux saines doctrines les insurgés de la parole et les fauteurs du désordre, je ne pourrais le calculer exactement. Malgré tout, il faut bien le confesser, le but n’a été qu’imparfaitement atteint: on a plus écrit que sagement écrit, et il y a eu plus de bonnes intentions que de bonnes grammaires.
«C’est que la composition d’une bonne grammaire française n’est pas d’une médiocre difficulté. Outre qu’il lui faut l’appui et l’autorité d’un bon Dictionnaire académique, le talent d’y mettre tout ce qu’il faut, et rien que ce qu’il faut, est tout simplement un art véritable. Elle exige un don d’expérience, une méthode rares. L’esprit de l’auteur, sa finesse peut s’y faire sentir, jamais voir. Il faut qu’il comprenne la langue par le côté métaphysique et la fasse comprendre par le côté vulgaire. Point de raisonnements quintessenciés, point d’ambages abstraits. Tout cela peut se concentrer dans le démonstrateur, mais non se répandre dans la démonstration, s’il veut qu’elle pénètre et se grave. Chercher le simple, éviter le compliqué, voilà le secret; parce que le simple, en matière aussi abstraite, annonce le plus souvent une vérité acquise, et le compliqué une vérité qui se voile ou qu’on cherche. Le simple porte avec lui cette clarté rapide, sans laquelle l’esprit français refuse d’avancer, tandis que le compliqué produit le trouble qui le met en défiance ou le rebute.
«La simplicité d’ailleurs n’est-ce pas la qualité maîtresse du parler français? Notre langue n’est si simple, si ennemie des inversions, que parce qu’elle place la raison avant l’imagination. Dans la grande famille des langues, elle est un des instruments de précision les mieux trempés pour la pensée, et elle ne dit si parfaitement ce qu’elle veut dire que parce qu’elle est affamée de justesse. Malheureusement la fantaisie et le chimérique menacent de la corrompre depuis longtemps, et il est pressant, pour l’Académie, de les écarter au moyen d’un bon Dictionnaire.
«Je cherche, par exemple, dans quelle catégorie elle classera le mot train express. Si express est un adjectif, pourquoi ne peut-il prendre ni la forme du féminin, ni celle du pluriel? S’il est un substantif, avec sa finale sifflante et bizarre, comment l’écrirai-je au pluriel, et à quelle famille de mots le rattacher? De plus, chacun sait-il bien la signification de ce mot express, qu’il ne faut pas confondre avec exprès? Même remarque pour timbres-poste, dont la deuxième partie est invariable. Pourquoi n’avoir pas dit timbres de poste, comme on dit voitures de poste, train de poste? pourquoi avoir accru, au grand dommage de la clarté, cette race de noms composés et bâtards qui inquiètent notre orthographe et troublent notre logique?
«M. Didot a, là-dessus, tout un chapitre bien curieux et une nomenclature finale des mots composés, qui se dresse comme une liste d’accusation contre les complaisances de notre Académie. Il en est qu’elle a enregistrés quand ils avaient pris rang, au lieu de les écarter d’autorité, avant leur intrusion définitive, oubliant que les mots qui sont de mode finissent par devenir d’usage, et que l’usage à son tour, même quand il a bravé la règle, ne tarde pas à en devenir une. M. Didot adopte ces mots mal venus, mais il propose d’effacer le trait d’union qui les sépare, pour qu’on n’hésite plus sur leur orthographe. Il lui est facile de prouver que, l’Académie l’ayant effacé pour beaucoup d’entre eux, il y aurait justice et harmonie à le faire pour tous. Mais peut-être demande-t-il trop.
«Bien d’autres désordres d’orthographe, signalés dans cet excellent Mémoire, appellent toute l’attention de l’Académie pour la publication de sa septième édition. M. Sainte-Beuve, avec son érudition piquante, en a relevé finement un grand nombre. Mais il n’a pu tout dire: c’eût été trop long, même sous sa plume charmante. Je voudrais plus encore que ce que demandent M. Sainte-Beuve et M. Didot: je désirerais que les mots, les locutions vicieuses fussent aussi corrigés dans cette dernière édition.
«Tous ces vœux seront-ils écoutés par les académiciens qui sont à l’œuvre? Je ne sais, car je me souviens des résistances séculaires que les dictionnaires antérieurs ont opposées aux nouveautés les plus légitimes. Toutefois, j’ai bon espoir que l’Académie, mieux informée et plus juste cette fois, fera comme nous et accueillera favorablement la plupart des Observations si sensées de M. Didot.»
Je signalerai aussi l’article de M. Léger Noel, dans le Journal de Rouen du 3 mars 1868, celui de M. Louis Lievin dans la Liberté du 5 avril et ceux de plusieurs autres littérateurs distingués qui ont donné, avec une extrême bienveillance, leur assentiment à mes recherches.
L’imprimerie parisienne s’est associée à ce mouvement des littérateurs et des érudits en faveur de la Réforme orthographique. Il me suffira de signaler ici la Lettre de la Société des correcteurs à l’Académie française, dans laquelle, à la suite d’un vote unanime (le 19 avril), la société supplie la docte compagnie de vouloir bien admettre le principe de l’uniformité orthographique dans sa prochaine édition.
Le mouvement d’adhésion s’est étendu jusqu’au-delà du détroit. Un typographe instruit en même temps que linguiste distingué, M. Théodore Küster, a publié à Londres dans le Printer’s Register du 6 janvier 1868, un article dont je traduis les passages où l’auteur, après avoir analysé mes propositions, émet ses vues propres.
A propos des mots du Dictionnaire de l’Académie empruntés de l’anglais ou de l’allemand, comme vagon, cipaye, valse, paquebot, railway, choucroute, etc., dont l’orthographe a été francisée, il s’exprime ainsi:
«Pourquoi n’en serait-il pas de même pour les mots où les th et les ph figurent aussi désagréablement que les w et k des Saxons?
«A notre point de vue, dans toute réforme orthographique, soit en France, soit en Angleterre ou dans tout autre pays, notre seul désir est de voir concilier, par une sorte de compromis entre eux, les deux systèmes basés l’un sur l’étymologie seule, l’autre sur la prononciation seule. M. Didot, dans ses observations, suggère quelque chose de fort juste à cet égard. Il fait deux listes de mots qu’il range sous deux titres: «mots d’un usage ordinaire» et «mots d’un usage exceptionnel», et il propose de simplifier les premiers, lorsqu’ils sont entrés dans le langage usuel, et de laisser aux savants leurs termes scolastiques tels qu’ils les ont formés. L’école grecque peut, si elle veut, forger des expressions techniques et les écrire comme elle veut, mais elle n’a pas le droit d’embarrasser le simple artisan avec des difficultés; car une grande partie du public et même du public liseur ne sait ni grec ni latin, et sera par conséquent incapable de distinguer les étymologies provenant de ces langues.
«Les remarques sur les doubles lettres sont très-justes, et on maintiendrait la double consonne dans le cas où elle se fait entendre, comme dans correcteur; mais il est utile de supprimer l’une des consonnes dans des mots tels que nourrir et de les écrire comme mourir.
«Les mots composés, en français, sont une source de grande perplexité, non-seulement pour les étrangers, mais même pour les indigènes; car il existe une grande diversité d’opinion relativement à la forme du pluriel dans les mots qui s’écrivent avec un trait d’union. Si le trait d’union était omis (comme le propose M. Didot), cette difficulté serait grandement diminuée; au lieu de chefs-d’œuvre, on écrirait chefdœuvres ou probablement chédœuvres. Nous mentionnerons à ce propos que l’introduction d’une branche de l’industrie britannique en France a doté ce pays d’un nouveau mot, pickpocket, qui, d’après la réforme orthographique, s’écrirait piquepoquet.
«En anglais l’emploi du trait d’union dans les mots composés est un peu incertain. Malheureusement nous n’avons pas, pour décider les questions d’orthographe, l’autorité d’un corps analogue à l’Académie française. Ce serait le devoir de la société philologique, mais elle ne s’en acquitte pas.
«Le caractère distinctif de l’esprit français est une fine perception de l’ordre et une tendance à introduire en tout une règle et une méthode. Les tendances des nations saxonnes et teutoniques sont tout autres: là c’est l’action individuelle. Nous, Anglais, nous sommes intolérants pour la centralisation, comme ne pouvant s’accorder avec ce droit individuel. Nous laissons les choses suivre leur cours, tandis que nos voisins d’outre-mer assignent aux choses le cours qu’elles auront à suivre. Il est aisé de voir de quel côté est l’avantage dans l’emploi des anomalies de la grammaire ou du dictionnaire. Dans cinquante ans ils auront fait de leur langue une armée bien réglée et bien disciplinée, tandis que la nôtre ressemblera à une foule énergique et indisciplinée, qui se pressant dans les rues d’une grande ville, y cause de la confusion.»
M. Küster critique ensuite ma proposition du t cédille:
«Nous ne pouvons admettre, dit-il, cette innovation, par la raison que nous avons plusieurs fois donnée dans le «Printer’s register» que l’ensemble des caractères restera toujours uniforme avec lui-même, attendu que pour se procurer de nouveaux caractères, soit g, soit t, les imprimeurs seraient entraînés à des dépenses qu’ils ne voudront pas plus faire pour ces lettres qu’ils ne l’ont fait pour l’À. ils sont forcés d’adopter le proverbe: «Il faut travailler avec les outils que l’on a[248].»
[248] Quand on voit avec quel empressement on introduit dans les livres des caractères si variés de forme et d’aspect, uniquement par caprice et pour satisfaire au désir de nouveauté aussi général en Angleterre qu’en France, on ne conçoit pas ce motif d’une économie sordide; et l’on s’étonne qu’en Angleterre on réimprime encore des ouvrages ou passages de notre langue sans employer l’à, sous prétexte que l’usage en est étranger à la langue.
«Nous sommes persuadé que beaucoup de personnes tenteront de s’opposer aux changements proposés dans l’ouvrage que nous avons sous les yeux. Elles ont appris le français d’après la méthode actuelle, et considéreront ces modifications comme une félonie à leur égard; mais, quand nous mettons en balance les plus grands inconvénients qui peuvent résulter de ces changements et l’énorme perte de temps qu’entraîne, pour ceux qui étudient le français, le système actuel, il nous semble que toute personne impartiale décidera en faveur de la réforme.
«Nous avons consacré à cette analyse plus de place que nos colonnes ne nous le permettraient à la rigueur; mais ce travail sera probablement d’un tel poids dans l’amélioration de l’orthographe française qu’il ne peut manquer d’avoir de l’influence même sur notre orthographe. Il suffira de dire, pour conclure, que l’auteur a déployé, dans ce volume, une vaste érudition, et il prouve ses propositions avec tant de clarté et de force, que nous souhaitons sincèrement de voir l’Académie adopter les changements qui lui sont proposés. Elle facilitera ainsi aux étrangers l’étude de l’une des langues les plus belles et les plus utiles du monde entier.»
La Patrie, gazette suisse, dans son numéro du 17 janvier, conclut ainsi l’article qu’elle a consacré à ma première édition:
«Si l’orthographe phonétique, conforme, comme on l’a vu, aux origines et à l’esprit de la langue française, présente d’incontestables avantages comme méthode de lecture et d’écriture, comme orthographe de ceux qui n’ont pas le temps d’apprendre celle des lettrés, et comme moyen de figurer exactement la prononciation de la langue française et de plusieurs langues étrangères, cette écriture ne doit pas encore avoir ses entrées dans le Dictionnaire de l’Académie, d’après M. Didot. Le peuple fera le sien quand il le jugera bon. Le savant imprimeur-libraire de l’Institut de France ne pouvait évidemment parler à l’Académie française que de l’orthographe des lettrés, et on doit lui savoir un gré infini d’avoir si nettement posé la question, et pris si courageusement l’initiative des importantes réformes indiquées dans son volume.
«Si l’on ajoute à cette publication du savant éditeur parisien les Rapports qui viennent d’être faits à l’Institut genevois par deux de ses membres, rapports très-favorables à la réforme orthographique, on verra que cette question mérite d’attirer partout l’attention des lettrés aussi bien que celle des amis de l’instruction populaire.»
M. O. Havard, dans la Revue du monde catholique du 25 mai dernier, adhère, avec de grandes réserves, au principe de la réforme:
«Comme conclusion pratique, dit-il, M. Didot voudrait, avec M. Raoux, voir les lexicographes représenter la prononciation, en tête des dictionnaires anglais, arabes et turcs, dans un système phonographique perfectionné et convenu entre les linguistes.
«Mais, avant d’en arriver à ce développement, la méthode phonétique a besoin de mûrir; jusque-là il faut se défier des innovations désordonnées, imprudentes, et ne pas éliminer une difficulté pour nous gratifier aussitôt d’une autre. Plus tard alors pourra-t-on voir l’Académie française se montrer aussi hardie que l’Académie de la Crusca en 1612, l’Académie de Madrid en 1726, le grand Vocabulario portuguez de Coïmbre en 1712, et concilier, dans la mesure légitime, le système phonographique avec le système orthographique des langues néo-latines. Mais l’anarchie qui règne en France dans la prononciation de la langue rendra toujours difficile, et peut-être d’ici longtemps impraticable, le projet des phonographes. Non-seulement entre les provinces du Nord et du Midi, mais dans la même contrée, on se trouvera en présence de dialectes et d’idiomes qui modifient singulièrement la prononciation littéraire. Il faudrait donc adopter une méthode conventionnelle: mais avec l’éducation insuffisante des classes inférieures, pourra-t-on la populariser?»
TABLE DES MATIÈRES.
| Pages. | |
| Introduction | 1 |
| Dictionnaire de l’Académie et son orthographe: | |
| Première édition | 6 |
| Deuxième édition | 10 |
| Troisième édition | 11 |
| Quatrième édition | 13 |
| Cinquième édition | 17 |
| Sixième édition | 18 |
| I. Orthographe étymologique: | |
| De la lettre χ. | |
| Mots de la langue française où la lettre χ est figurée par c, k ou qu et par ch | 35 |
| De l’esprit rude et de la lettre h | 38 |
| Des lettres Θ et Φ représentées en latin par th et ph | 40 |
| Mots d’un usage ordinaire ayant conservé le th | 43 |
| Mots avec th d’un usage exceptionnel | 44 |
| Du Φ qui devrait toujours être représenté par f | Ibid. |
| Mots avec ph d’un usage ordinaire | 45 |
| Mots avec ph d’un usage exceptionnel | 47 |
| Mots avec th et ph réunis | Ibid. |
| Mots avec deux ph ou deux th | Ibid. |
| II. Doubles lettres | 48 |
| III. Des tirets ou traits d’union | 58 |
| IV. De l’orthographe et de la prononciation des mots terminés en ANT ou ENT. | |
| Adjectifs et substantifs verbaux provenant du participe présent | 67 |
| Liste des adjectifs et substantifs verbaux formés de participes latins en ens (haute, moyenne et basse latinité) provenant de la 2e, 3e ou 4e conjugaison, et qui en français se terminent en ant | 69 |
| Liste des adjectifs et substantifs verbaux provenant des trois dernières conjugaisons latines et qui se terminent en ent | 71 |
| Mots en ent prononcés différemment, bien qu’écrits de même | 72 |
| De l’orthographe et de la prononciation des mots en ance et ence | 75 |
| Mots en ance | 78 |
| Mots en ence | Ibid. |
| V. Syllabes ti, tion | 80 |
| VI. De l’Y grec | 85 |
| VII. De la lettre ġ | 88 |
| De la lettre X | 90 |
| Conclusion | 91 |
| Exposé des opinions et systèmes concernant l’orthographe française depuis 1527 jusqu’a nos jours | 99 |
| APPENDICE A. | |
| Les dictionnaires français antérieurs à celui de l’Académie de 1694: | |
| Firmin Le Ver (Dictionnaire manuscrit de 1420) | 101 |
| Catholicon abbreviatum | 107 |
| Vocabularius nebrissensis | 108 |
| Robert Estienne | Ibid. |
| Guillaume de Laimarie | 109 |
| Jean Nicot | Ibid. |
| Philibert Monet | 110 |
| Nathaniel Duez | 111 |
| César Oudin | Ibid. |
| Pierre Richelet | Ibid. |
| Tableau synoptique du changement d’orthographe depuis le XVe siècle dans les mots difficiles | 112b |
| Orthographe de l’Académie en 1694, date de la première édition du dictionnaire | 113 |
| Préface du dictionnaire de l’Académie | 114 |
| Cahiers de remarques rédigés pour le Dictionnaire de 1694 | 117 |
| Grammaire de Regnier des Marais | 120 |
| APPENDICE B. | |
| Opinion de Ronsard sur l’orthographe étymologique | 121 |
| APPENDICE C. | |
| Opinion de plusieurs membres de l’Académie française et de l’Académie des belles-lettres sur l’orthographe et la réforme orthographique: | |
| Nicolas Perrot d’Ablancourt | 124 |
| Pierre Corneille | 125 |
| Jacques-Bénigne Bossuet | 130 |
| L’abbé de Dangeau | 133 |
| L’abbé de Choisy | 134 |
| L’abbé Girard | 139 |
| Charles-Irénée Castel, abbé de Saint-Pierre | 143 |
| Duclos | 147 |
| Nicolas Beauzée | 148 |
| Noël-François de Wailly | 150 |
| Voltaire | 154 |
| François de Neufchateau | 156 |
| Urbain Domergue | 157 |
| Volney | 158 |
| Fortia d’Urban | 159 |
| Destutt de Tracy | Ibid. |
| Jouy | 160 |
| Charles Nodier | 161 |
| Andrieux | Ibid. |
| Laromiguière | 162 |
| Daunou | Ibid. |
| Littré | 163 |
| Max Müller (correspondant) | 164 |
| L. Quicherat | 165 |
| Charles-Auguste Sainte-Beuve | 167 |
| APPENDICE D. | |
| Historique des réformes orthographiques proposées où accomplies | 175 |
| XVIe SIÈCLE: | |
| Geoffroy Tory | 177 |
| Jean Salomon | Ibid. |
| Très-utile et compendieux traité de l’art et science d’ortographie gallicane (anonyme) | 178 |
| Gilles du Wès (ou Dewes, ou du Guez) | Ibid. |
| Jean Palsgrave | 179 |
| Jacques Sylvius (Dubois) | 181 |
| Etienne Dolet | Ibid. |
| Robert Estienne | 182 |
| Louis Meigret et Guillaume des Autels | 184 |
| Joachim du Bellay | 187 |
| Jacques Pelletier | 188 |
| Joachim Périon | 189 |
| Jean Garnier | 190 |
| Jean Pillot | Ibid. |
| Abel Mathieu | 191 |
| Pierre Ramus (La Ramée) | 191 |
| Etienne Pasquier | 194 |
| Henri Estienne | 197 |
| Jean-Antoine de Baïf | 199 |
| Honorat Rambaud | 200 |
| Laurent Joubert | 203 |
| Claude de Saint-Lien | 204 |
| Claude Mermet | 206 |
| Montaigne | Ibid. |
| De Palliot | 207 |
| XVIIe SIÈCLE | |
| Robert Poisson | 209 |
| Pierre le Gaygnard | 212 |
| Etienne Simon | Ibid. |
| Claude Expilly | 213 |
| Jean Godard | Ibid. |
| Charles Sorel | 219 |
| Pierre de la Noue | 220 |
| Antoine Oudin | 221 |
| Le P. Antoine Dobert | 223 |
| Du Tertre | Ibid. |
| Le P. Laur. Chiflet | Ibid. |
| Claude Lancelot (Grammaire de Port-Royal) | 226 |
| Antoine Bodeau de Somaize | Ibid. |
| Simon Moinet | 230 |
| Jacques d’Argent | 231 |
| De Bleigny | Ibid. |
| Jacques de Gevry | Ibid. |
| Louis de l’Esclache | Ibid. |
| De Mauconduit | 232 |
| Lartigaut | 233 |
| Gilles Ménage | 236 |
| François Charpentier | 237 |
| J.-B. Bossuet | 239 |
| Jean Hindret | Ibid. |
| Jérôme-Ambroise Langen-Mantel | Ibid. |
| De Soule | 240 |
| René Milleran | Ibid. |
| Rodilard | Ibid. |
| Louis de Courcillon, abbé de Dangeau | 241 |
| Alphabet ingénieux pour le françois (anonyme) | 247 |
| André Renaud | Ibid. |
| César-Pierre Richelet | 248 |
| XVIIIe SIÈCLE: | |
| Projet d’un Esei de granmére francéze (anonyme) | 248 |
| L’abbé Régnier des Marais | 251 |
| Nicolas de Frémont d’Ablancourt | 257 |
| Le P. Claude Buffier | 258 |
| Pierre Panel | 259 |
| De Grimarest | Ibid. |
| Le P. Gilles Vaudelin | 260 |
| Nicolas Dupont | 261 |
| L’abbé Girard | Ibid. |
| Plan d’une ortographe suivie (anonyme) | 264 |
| Pierre Py-Poulain de Launay | 265 |
| L. Pierre de Longue | 266 |
| Ch.-Irénée Castel, abbé de Saint-Pierre | 267 |
| Maurice Jacquier | 270 |
| Cheneau, sieur Du Marsais | 271 |
| La Bibliotèque des enfans ou les premiers elemens des letres (anonyme) | 273 |
| Le Précepteur (anonyme) | 274 |
| De Wailly | 276 |
| Claude Lancelot (Grammaire de Port-Royal) | 283 |
| Douchet | 285 |
| L’abbé Cherrier | 287 |
| Ortografe des dames pour aprandre a ècrire et a lire corectemant (anonyme) | 288 |
| Manière d’étudier les langues (anonyme) | Ibid. |
| De l’orthographe (anonyme) | 289 |
| Le grand vocabulaire françois, par une société de gens de lettres (anonyme) | 290 |
| Viard | Ibid. |
| J.-B. Roche | 291 |
| Brambilla | 295 |
| Boulliette | Ibid. |
| Beauzée | Ibid. |
| XIXe SIÈCLE: | |
| Jean-Etienne-Judith Forestier Boinvilliers-Desjardins | 305 |
| Urbain Domergue | 306 |
| Girault-Duvivier | 310 |
| C.-F. Volney | 311 |
| P.-R.-Fr. Butet | 314 |
| Marle | 316 |
| V.-A. Vanier | 324 |
| S. Faure | 328 |
| Joseph de Malvin-Cazal | 329 |
| Adrien Féline | 330 |
| Charles La Loy | 333 |
| Alexandre Erdan | 334 |
| P. Poitevin | 337 |
| Léger Noel | 338 |
| Casimir Henricy | 342 |
| B. Legoarant | 343 |
| B. Pautex | Ibid. |
| F.-P. Terzuolo | Ibid. |
| Tell | 345 |
| Esai de simplificacion du français par E. A. C(lerc) | 348 |
| Frédéric Dübner | 348 |
| Émile Négrin | 349 |
| Édouard Raoux | 351 |
| Albert Hetrel | 369 |
| E. de Girardin | Ibid. |
| Bernard Jullien | 372 |
| Egger | 393 |
| APPENDICE E. | |
| Orthographe personnelle de: | |
| Montaigne | 396 |
| La Fontaine | 397 |
| Bossuet | 399 |
| Racine | 400 |
| Mme de Sévigné | 401 |
| La Bruyère | 403 |
| Voltaire | 404 |
| APPENDICE F. | |
| Des mots composés | 408 |
| Liste générale des mots composés ou pseudo-composés | 417 |
| APPENDICE G. | |
| Adhésions de quelques écrivains au principe de la réforme: | |
| Victor Fournel | 453 |
| Auguste Bernard | 458 |
| Maurice Meyer | 460 |
| Léger Noel | 461 |
| Louis Lievin | Ibid. |
| Théodore Küster | Ibid. |
| La Patrie (Gazette suisse) | 463 |
| O. Havard | Ibid. |
INDEX.
A
- A. Histoire de cette lettre: Godard, 214.
- Abandonner (Histoire du mot), 112 bis.
- Ablancourt (Nicolas de Frémont d’). Dialogue des lettres de l’alphabet; question de l’F et du PH, 257.
- Ablancourt (Perrot d’), 9, 73.—Son système orthographique sert d’appui à celui de Richelet, 112.—Comment dans la préface de sa traduction de Thucydide il entend la simplification de l’orthographe, 124.—Supprime les doubles lettres qui ne se prononcent pas, et certaines lettres étymologiques, 124.
- Abréviation (Tendance constante du langage français à l’), 95.
- Académie (l’) est arbitre légitime des changements dans l’orthographe, 1.—Réformes qu’elle a déjà accomplies, 6 et suiv.—Elle était engagée dans son système orthographique avant l’apparition du Dictionnaire de Richelet, 112.—Ses idées sur l’orthographe lors de sa première édition, 113 et suiv.—Son rôle en matière d’orthographe, 346.
- Académie de la Crusca (l’) réforme l’orthographe de la langue italienne, 153.
- Académie de Madrid (l’) simplifie et régularise l’orthographe espagnole, 39.
- Accent. Mots où la double lettre a été remplacée par un accent, 49.—Son rôle en orthographie, 380.
- Accent tonique du français, découvert par Palsgrave, 179.—Son rôle, 391.—Léger Noel, 341.
- Accentuation. Sylvius, 181.—Dolet, 182.—Comme moyen de figurer la prononciation, Beauzée, 298.
- Adjectifs et substantifs verbaux provenant des trois dernières conjugaisons latines et qui se terminent en ant et ent, dans le Dictionnaire de l’Académie, 67, 68, 69, 71, 72, 73.
- Adverbes en ammant et en emment, Beauzée, 301.—Jullien, 383.
- Agglutination. Voir Mots composés.
- Alphabet (réforme de l’): Meigret, 185.—Ramus, 192.—Baïf, 199.—Rambaud, 201.—Poisson, 209.—Domergue, 307.—Volney, 159, 311.—Faure, 328.—Féline, 331.—Raoux, 362, 367.
- Alphabet ingénieux pour le françois, 247.
- Alphabet phonétique (Utilité de la création d’un), 313, 359.—Utilité de perfectionner l’alphabet phonétique, 332.—Étude critique sur cet alphabet, 353, 354.
- Alphabet phonographique, 362.
- Ance (Orthographe des mots terminés en), 75.—Les vocables latins en entia sont représentés généralement en français par des mots en ance, 76.—Dans Le Ver, ibid.—Dans les Quatre livres des Rois et les Sermons de S. Bernard, 78.
- Andrieux, 20.—Sa lettre à Marle sur l’orthographe, 161, 320.
- Ant. De l’orthographe et de la prononciation des adjectifs et substantifs verbaux provenant du participe présent et terminés en ant, 67.—Liste des adjectifs et des substantifs terminés en ant et ne provenant pas du latin, 68.—Liste des mots terminés en ant autres que le participe présent, 69.—Motifs pour adopter la désinence ant pour tous les adjectifs ou substantifs verbaux, 72.—Bossuet, 73, 130.—Dangeau, 383.—Pluriel des mots terminés en ant, Dolet, 182;—Jullien, 383.
- Antoine de Lebrixa. Son glossaire enrichi du français par Busa, 108.
- Aphte ou Aphthe (le mot), 22.
- Apostrophe (le mot). L’étymologie ne permet pas de préciser le sens de ce mot, 27.
- Apprenmolire, etc. Voy. Gaygnard.
- Arabes (Enseignement du français aux), 4, 330.
- Arago, 21.
- Archaïsmes bons à renouveler, 163.
- Argent (Jacques d’), 231.
- Arnauld condamne l’épellation vicieuse de son temps, 16.
- Assonance. Contradiction de l’orthographe de ce mot avec le mot dissonnance, 75.
- Auguste (l’empereur). Son opinion sur l’orthographe, 34.
B
- Baïf (Jean-Antoine de). Son système orthographique dans ses Etrénes de poézie fransoeze an vers mezurés, 199.—Il remplace le c dur par le k. Il remplace de même em, en, par an, 200.
- Beauzée (Nicolas). Son opinion sur la réforme orthographique, 148.—Inutilité pour le peuple et même pour les savants de l’orthographe étymologique, 149.—Néographisme, 295.—Exposé des motifs en faveur de l’écriture étymologique.—Défense du néographisme.—Système orthographique, 297.—De l’accentuation, 298.—De l’s et du z dans la prononciation.—Du ch et du k, 299.—Du t cédille, 300.—Régularisation de l’orthographe des finales, 300.—Il élimine la lettre x dans les finales, 301.—Des adverbes formés par les adjectifs terminés en ant ou ent, 301.—Régularisation des lettres caractéristiques, 302.—Extension de l’emploi de l’œ, 303.—De l’l mouillé, 303.—Discussion des droits de l’étymologie, 304.—Exemple de l’orthographe de Beauzée, 305.
- Bellay (Joachim du). La défense et illustration de la langue françoise.—Comment il s’exprime au sujet de l’orthographe, 187.
- Béranger, 319.
- Bernard (Auguste). Coup d’œil sur la réforme de Tory.—Du tréma sur l’u pour distinguer l’u du v, 459.
- Bèze (Théodore de), 37, 236.
- Bibliothèque des enfans. Système orthographique de cet ouvrage, 273.—Multiplicité des manières dont l’enfant est contraint de figurer un son, 274.
- Biot, 21.
- Bleigny (de). L’Ortografe francoise, 234.
- Bodeau de Somaize (Antoine). Le Grand Dictionnaire des Prétieuses, 226.
- Bœuf. Histoire de ce mot, 112 bis.
- Boileau écrivait lètre au lieu de lettre, 49, 400.
- Boinvilliers-Desjardins (Jean-Étienne-Judith Forestier). Grammaire raisonée, 305.—Son code orthographique, 306.—Se prononce contre les doubles consonnes, 306.
- Bonne (Histoire du mot), 112 bis.
- Bossuet (Jacques-Bénigne). Il cherche à régulariser l’orthographe des mots terminés en ant et ent, 73, 130.—Ses idées de progrès en matière d’orthographe exposées dans le manuscrit intitulé: Résolutions de l’Académie françoise touchant l’orthographe, 130, 239.—Son orthographe, 399.
- Boulliette. Traité des sons de la langue française, 295.
- Brachet (Auguste). Grammaire historique de la langue française, 167.
- Brambilla. Nouveaux principes de la langue françoise, 295.
- Buffier (le P. Claude). Grammaire sur un plan nouveau, 258.—Il s’oppose aux réformes trop absolues.—Système qu’il propose pour apprendre à lire plus facilement, 259.—Il supprime les doubles lettres, 259.
- Butet (P.-R.-Fr.). Mémoire historique et critique dans lequel l’S se plaint des irruptions orthographiques de l’X.—Rôle de l’X chez les Latins, 314.
C
- C. Suppression de la lettre étymologique c, 6, 12, 356.—Ç introduit par G. Tory, 177.—Son rôle dans le système de M. Jullien, 387, 388.
- Cahiers de remarques sur l’orthographe françoise rédigées pour le Dictionnaire de 1694.—Analyse de quelques-unes des principales remarques.—Des consonnes qui sont doublées.—Suppression de la consonne d dans advis, etc., 118.—L’Académie de 1740 décide contrairement aux règles des Cahiers.—Du circonflexe, 119.—De la division, 120.
- Campenon, 21.
- Caractère (Histoire du mot), 112 bis.
- Caractéristiques (lettres). Argumentation du P. Chiflet contre leur maintien, 124.—Opinion de Dangeau, 246, 275.—Raisons en faveur de leur maintien, 296.—Régularisation de leur emploi: Beauzée, 302.—Jullien, 375, 386.
- Cas (les deux) du français; leur persistance jusqu’au XVe siècle attestée par le dictionnaire de Firmin Le Ver, 104.—Définition des cas du français, 122.
- Castel (Charles-Irénée), abbé de Saint-Pierre, 143.—Son discours sur la polysynodie.—Défense du néologisme, 144.—Exemples de quelques-uns des nouveaux mots, 146.—Discours pour perfectioner l’ortographe, 267.—Des lettres qui ne se prononcent pas, 268.—Causes des dissidences orthographiques, 269.
- Catholicon abbreuiatum de 1506.—Orthographe de ce vocabulaire, 107.
- Catholique (Histoire du mot), 112 bis.
- Ch. Sa suppression dans un grand nombre de mots, 15.—Douchet, 287.—Çh, son rôle: Beauzée, 297.—Jullien, 388.
- Chapelain. Abus qu’il faisait du grécisme et du latinisme, 8.
- Charpentier (François). De l’excellence de la langue françoise.—Il établit la précellence du langage français même sur le latin, 237, 238.
- Chateaubriand s’oppose à la correction de l’oi des imparfaits, 19.
- Chef-d’œuvre. Inconvénient dans l’écriture du pluriel de ce mot, 60.
- Cheneau, sieur Du Marsais. Voy. Du Marsais.
- Cherrier (l’abbé). Equivoques et bizareries de l’orthographe françoise.—Changements qu’il croit devoir opérer, 287.
- Chiflet (le P. Laurent). Essay d’une parfaite grammaire de la langue françoise, 223.—Exposé de celles de ses règles qui ont été admises dans la première édition du Dictionnaire de l’Académie, 224.
- Chifre, chiffre, 109.
- Choisy (l’abbé de), 134.—Difficulté qu’offrait la révision du Dictionnaire de 1694.—Il propose de réserver le z au verbe pour permettre de distinguer le verbe du substantif et du participe, 135.—Question du participe, 137.
- Chrême (histoire du mot), 112 bis.
- Chrysocale est un barbarisme pour chrysoïde, 35.
- Cicéron, 8.
- Cie. Observations sur l’orthographe des mots terminés en cie, 81.
- Circonflexe (accent).—Son emploi selon les Cahiers, 119.—Extension de son emploi.—De Wailly, 277.—Vanier, 325.—Jullien, 389.
- Classiques. Orthographe personnelle de nos écrivains classiques, 395.
- Commines, 363.
- Composés. Voy. Mots composés.
- Composition des mots en français. Absence de règles à cet égard, 415.
- Conaître, conètre, 25.
- Conclusion. Opportunité des réformes, 91.
- Conrart est ennemi du grécisme et du latinisme en français, 8.
- Consonnes (doubles). Voyez Lettres (doubles).
- Coq-à-l’âne. Remarque sur le pluriel de ce mot, 60.
- Corneille (Thomas). Son supplément à la première édition de l’Académie, 10.
- Corneille (Pierre), 5.—Il écrit souvent je tien, je vien, je croi, etc., 17.—Innovations faites par lui dans l’orthographe, 125.—Il demande des règles pour distinguer le son de l’s, 127.—L’emploi qu’il fait des trois sortes d’e, 127.—Propose un signe particulier pour l’l mouillée, 128.
- Correcteurs (société des). Se prononce en faveur de la réforme, 461.—Rôle du correcteur dans la question de l’orthographe, 153, 458.
- Courants (les deux) de formation du français qui ont agi sur l’orthographe, 6, 168, 391.
- Courier (Paul-Louis), 8.
- Courte-pointe, barbarisme pour coute-pointe, 425.
- Cousin, 21, 27.
- Cuvier, 21.
- Cylindre, cilindre, 109.
D
- Dangeau (Louis de Courcillon, abbé de), 5, 9.—Son système grammatical; sa détermination des voyelles, 133.—Il distingue le premier les voyelles nasales, 133.—Il demande la substitution de l’f au ph, 134.—Ses nombreux ouvrages sur l’orthographe, 241.—Ce que Saint-Simon dit dans ses Mémoires en parlant de l’abbé de Dangeau, 242.—Modifications introduites par lui, 242.—Remèdes aus défauts de la vieille orthografe, 243.—Conditions pour rendre l’écriture plus conforme a la prononciation, 245.—Des voyelles nasales dans les mot en ent, 383.
- Daru, 21.
- Daumas (le général). Comment il applique le système de Féline à l’enseignement des Arabes, 4.
- Daunou. Demande la révision de tout notre système orthographique, 162.
- De par le Roi, solécisme pour de part le Roi, 440.
- Dessiller pour déciller, 385.
- Destutt de Tracy. Voy. Tracy.
- Dictionnaires (les) français antérieurs à celui de l’Académie, 100.—Dictionnaire de Firmin Le Ver, 101.—Intérêt singulier de ce manuscrit pour l’histoire de l’orthographe et de la langue, 103.—Introduction tardive de certains mots au dictionnaire, 103.—Trace de la persistance des deux cas dans ce dictionnaire, 104.—Plus riche sous certains rapports que le Glossaire de Du Cange, 105.—Exemples de l’orthographe des anciens dictionnaires, 107, 108, 109, 111.—Tableau synoptique de l’orthographe des mots difficiles depuis le XVe siècle, 112.
- Dictionnaire de l’Académie. 1re édition, 6.—2me édition, 10.—3me édition: modifications apportées à son orthographe, 11.—Suppression de l’s étymologique, 12.—4me édition, 13.-Préface de l’Académie pour la 4me édition, 14.—Nouveau mode d’épellation, 16.—5me édition: Loi de 1795 à ce sujet, 17.—6me édition, 18.—Substitution de l’a à l’o, 19.—Exemples des modifications apportées dans les différentes éditions du Dictionnaire, 25.—Préface de cette édition par M. Villemain, p. 26.—Préface de l’édition de 1694, p. 114.—Cahiers de remarques pour cette édition, 117.—Critique du Dictionnaire, 343.
- Didot père. Son opinion sur le remplacement du ph par l’f, 33.
- Digamma éolique (F) figure légitimement dans un mot tiré du grec, 33.
- Diphthongues. Voyez Doubles lettres.
- Diphthongue, diftongue, 28, 46.—Diptongue, 41.
- Dissyllabe. Observation sur l’orthographe de ce mot, 62.
- Division. Voyez Trait d’union.
- Dix-neuvième siècle (réformateurs du), 304 et suiv.
- Dobert (Le P. Antoine), 223.
- Dolet (Etienne). Son opinion sur l’accent enclitique, 59.—La maniere de bien traduire d’une langue en aultre, de la ponctuation françoyse, des accens d’ycelle, 181.—Exposé de sa réforme.—On lui doit l’accent grave sur à, préposition.—Il rétablit le t au pluriel des mots terminés en ant, 182.
- Domergue (Urbain). Son opinion sur les conditions d’une réforme.—Il demande que chaque son simple soit représenté par un signe simple.—Prosopopée qu’il adresse à Napoléon Ier, 157, 158.—La prononciation françoise, 306.—Ses travaux sur la langue française, 307.—Tableau des voyelles et des consonnes, 308.—Réforme de l’alphabet, 307.
- Dompter. Histoire de ce mot, 112 bis.
- Dorénavant. Histoire de ce mot, 59.
- Doubles lettres. Voyez Lettres doubles.
- Doublets du français, 238.
- Douchet. Principes généraux et raisonnés de l’orthographe, 285.—De l’e muet, 286.—De l’emploi du t, du ph, du ch et du k, 287.
- Droz, 21.
- Dubner (Frédéric). Examen du programme officiel des humanités, année scolaire 1863-1864.—Six années de grammaire et d’orthographe françaises! 345.
- Dubois. Voyez Sylvius.
- Du Cange. Son glossaire comparé à celui de Firmin Le Ver, 104.
- Duclos. Son jugement sur l’écriture étymologique, 147.—Son système de réforme, 284.
- Duez (Nathaniel). Dictionnaire françois-italien, 111, 416.
- Du Marsais (Cheneau, sieur). Des tropes.—Opinion de D’Alembert p. 278] sur cet ouvrage, 271.—Errata du traité des tropes, 271, 272.—Du Marsais se prononce contre les lettres doubles, 272.
- Dumas, 273.—Bibliothèque des enfans, ibid.
- Dupin, 21.
- Dupont (Nicolas). Examen critique du traité de l’orthographe de M. l’abbé Regnier des Marais, 261.
- Du Wès ou Dewes ou Du Guez (Gilles). Grammaire destinée à apprendre le français à Marie, fille de Henri VIII d’Angleterre, 178.—Spécimen de l’orthographe de cet ouvrage, 179.
- Dyssenterie. Correction indispensable à ce mot, 54.
E
- É. Distinction des différentes sortes d’e, par Corneille, 127.
- École (Histoire du mot), 112 bis.
- Écriture française. Sa bizarrerie, 31.—Dangers de l’introduction d’une double écriture, l’une vulgaire et l’autre savante, 94.—Modifications proposées n’apportant pas un grand trouble dans l’écriture, 91.
- Édit de Villers-Cotterets, 4.
- Éditions récentes (Les modifications successives de l’orthographe ne sauraient causer préjudice aux), 24.
- Egger regrette que l’on dise orthographe au lieu de orthographie, 394.—Son opinion sur la réforme, 395.
- Eler (verbes en), 54.—Wailly, 278.—Vanier, 325.—Jullien, 380.
- Ence (Orthographe des mots terminés en), 75.—Le Ver, 76.
- Enfants. Leurs progrès dans la lecture au moyen d’une orthographe phonétique, 273.
- Enseignement primaire (Simplification de l’orthographe en vue de l’), 4, 330.
- Ensemble (Histoire du mot), 112 bis.
- Ent (De l’orthographe et de la prononciation des adjectifs et substantifs verbaux provenant du participe présent et terminés en), 67.—Liste des adjectifs et substantifs verbaux provenant des trois dernières conjugaisons latines et qui se terminent en ent, 71.—Mots en ent prononcés différemment quoique s’écrivant de la même manière, 72.—Mots auxquels on devrait conserver la désinence ent, 74.
- Entia. Liste de vocables latins en entia traduits par des mots français en ance dans le dictionnaire de Le Ver, 76.
- Épellation vicieuse du français, 16, 203, 273.
- Erdan (Alexandre). Congrès linguistique. Les révolutionnaires de l’A, B, C, 334.—Nie l’opportunité de l’étymologie dans l’écriture française, 335.—Sa réforme, 336.
- Esai de simplification du français en vue de le fair accepter come langue internacionale (par E. A. C.), 348.
- Esclache (Louis de l’). Les véritables règles de l’ortografe francéze, etc., 231.—Ses idées et son orthographe, 232.
- Espagnole (Simplification de l’orthographe de la langue), 39.
- Esprit rude (de l’) et de la lettre H, 38.—Contradictions de l’orthographe des mots où figure l’esprit rude, 39.
- Estienne (Robert). Dictionnaire francois-latin, autrement dict les mots francois, auec les manières duser diceulx, tournez en latin, 108, 182.—Dictionarium puerorum, 109.—Son influence sur l’orthographe, 6, 109.—Son respect pour les formes orthographiques du français consacrées par l’usage, 109.—Spécimen de son orthographe, 183.—Influence persistante de son orthographe pendant deux siècles, 110.
- Estienne (Henri). Traicté de la conformité du language françois avec le grec, etc., 197.—Il reconnaît la nécessité de simplifier l’écriture française, 198.—Il propose la suppression de certaines lettres muettes étymologiques, 199.—Son intention d’introduire quelques formes nouvelles ou signes, 198.
- Eter (Verbes en), 54.—Vanier, 325.—Jullien, 380.
- Étymologie (Contradictions de l’orthographe avec l’), 53.—L’étymologie des mots ne saurait être douteuse pour ceux qui savent le latin et le grec, 92.
- Étymologique (orthographe). Opposition à son établissement, 7.—Son inutilité pour la recherche du sens des mots, 26, 149, 349.—Contradiction de l’usage actuel et de l’orthographe étymologique, 32.—Orthographe étymologique de la lettre χ, 35.—Opinions de: Meigret, 185.—Périon, 190.—Estienne (Henri), 199.—Ronsard, 121.—Duclos, 147.—Beauzée, 149, 297.—Erdan, 335.—Jullien, 390.—Sainte-Beuve, 168.
- Expilly (Claude). L’ortographe françoise selon la prononciation de notre langue, 213.
F
- F (Histoire de l’), 214.—F faible, F forte, 30.—F double, 109.—F devant remplacer le φ comme lettre de naturalisation, 45.—Les Latins ont écrit avec f et non avec ph certains mots d’origine grecque, 45.—Dangeau, 134.—Godard, 214.—D’Ablancourt, 257.—Roche, 293.—Jullien, 373, 390.
- Faisan (Histoire du mot), 112 bis.
- Fantaisie, phantaisie, 118.
- Fantastique (Histoire du mot), 112 bis.
- Fantôme, 33.
- Faure (S.). Essai sur la composition d’un nouvel alphabet, etc., 328.
- Féletz (de), 21.
- Féline (Adrien). Son système mis en pratique avec succès pour l’enseignement du français aux Arabes, 4.—Mémoire sur la réforme de l’alphabet, etc.—Dictionnaire de la prononciation de la langue française indiquée au moyen de caractères phonétiques, 330.—Sa réforme comme méthode pédagogique, 330.—Son alphabet, 331.—But de son dictionnaire, 332.
- Fénelon, 73.
- Filosofe, 33.—Filosofie, 189.
- Flamande (langue). Arrêté du roi des Belges pour fixer son orthographe, 378.
- Forcené au lieu de forsené, 385.
- Forestier-Boinvilliers-Desjardins. Voyez Boinvilliers.
- Fortia d’Urban. Nouveau système de bibliographie alphabétique, 159.
- Fourier, 21.
- Fournel (Victor). Bizarreries et contradictions de la langue française.—Embarras causés par les mots composés et les lettres doubles, ainsi que par la formation du pluriel des mots en ou, 453-456.—Orthographe du maréchal de Saxe.—Le progrès opéré dans la connaissance de l’orthographe depuis le siècle dernier tient aux simplifications qui s’y sont faites.—Diverses tentatives pour faciliter l’étude de l’orthographe, 454.—Marche successive de l’Académie dans la voie de la réformé depuis la première édition de son Dictionnaire.—Des principaux inconvénients de l’orthographe française, 455.—M. Fournel rejette la proposition du g doux, 456.—Des syllabes ti se prononçant ci.—Il approuve les propositions relatives au k, au th et au ph, 457.—L’Académie a porté elle-même les plus rudes coups à l’orthographe étymologique, 457.
- Français (Histoire de la formation du), 92, 100, 167, 391.
- Francisation des mots empruntés aux langues vivantes, 31, 87.—Francisation des mots que le vieux français a empruntés au latin, 78, 238.
- Frémont d’Ablancourt. Voyez d’Ablancourt.
- Frénésie. L’étymologie ne précise pas le sens de ce mot, 28.
- Froissart, 353.
- Furetière. Dictionnaire universel, 113.
G
- G doux, 387.—Artifice orthographique employé primitivement pour le distinguer du g dur, 88.—Souvent employé indifféremment pour le j, 89.
- ġ. Son emploi pour indiquer le g doux, 88.—Il supprimerait l’emploi de l’e devant les voyelles a, o, u, 89.—De Wailly, 281.
- Garat, auteur de la préface de la 5e édition du Dictionnaire, 17.
- Garbin (Louis). Son glossaire imprimé en 1487, aujourd’hui perdu, 106.
- Garde-malade, Pluriel embarrassant de ce mot, 61.
- Garnier (Jehan). Institutio gallecæ linguæ ad usum juventutis germanicæ, 190.
- Gaygnard (Pierre le). L’Apprenmolire françois pour apprendre les ieunes enfans et les estrangers à lire en peu de temps les mots des escritures françoizes avec la vraye ortographe françoize, 212.
- Gence, 18.
- Genres (Orthographe des). Léger Noel, 339.
- Gevry (Jacques de), 231.
- Girard (l’abbé). Synonymes françois, leurs différentes significations et le choix qu’il faut en faire pour parler avec justesse.—Justesse de la langue françoise.—L’ortografe françoise sàns équivoques et dàns sés principes naturels, etc., 139, 261.—Exposé de son projet de réforme.—L’Usage et la Raison, 140.—Il expose les inconvénients de notre orthographe tout embarrassée de latinité.—Modifications qu’il propose, 262.
- Girardin (Émile de). Sa lettre à M. Hetrel où il critique l’arbitraire dans le langage, 369.
- Girault-Duvivier. Grammaire des grammaires, etc.—Ignorance avec laquelle il parle de la réforme, 310.
- Glossaires (les plus anciens) latins-français, 105.—Comparés à celui de Firmin Le Ver, ibid.
- Gobe-mouches et chasse-mouche. Distinctions dans l’orthographe du pluriel de ces mots, 61.
- Godard (Jean). L’H françoise.—La langue françoise de Jean Godard Parisien, etc., 213.—L’A françois.—L’F françoise, 214.
- Gothique. Orthographe de ce mot contradictoire à celle du mot visigot, 43.
- Grammaire française (Importance et difficulté d’une bonne), 460 et passim.
- Grimarest (de). Éclaircissements sur les principes de la langue françoise, 259.—Incertitude sur l’orthographe des noms propres, 260.
H
- H. Suppression de la lettre h, représentant l’esprit rude.—Son introduction abusive au commencement de certains mots, 39, 237.—Le Ver, 213.—Godard, ibid.—Raoux, 356.—H aspirée. Proposition d’un signe pour l’h aspirée, 288, 349.—De la suppression de l’h muette, Baïf, 200; Erdan, 336; Raoux, 366.
- Hache. Orthographe étymologique défectueuse du mot hache venant de ascia, 39.
- Havard adhère avec de grandes réserves au principe de la réforme, 463.
- Henricy (Casimir). Traité de la réforme de l’orthographe.—Gramère fransèze d’après la réforme ortografiqe, 342.
- Hetrel (Albert). Code orthographique, monographique et grammatical.—Lettre de M. Émile de Girardin à l’auteur, 369.—Difficultés grammaticales et syntaxiques.—Singulier et pluriel des substantifs qui prennent le trait d’union.—Accentuation, 371.—Doubles et simples.—Genre embarrassant.—Majuscules et minuscules, 372.—Son orthographe des noms composés, 417.
- Hindret (Jean). L’Art de bien prononcer et de bien parler la langue françoise.—Il se prononce en faveur de la réforme, 239.
- Hiver (Histoire du mot), 112 bis.
- Homonymes, leur orthographe, 96, 326.
- Honneur (Histoire du mot), 112 bis.
- Hospital (Michel de L’), 25.
- Huile. Orthographe défectueuse et contraire à l’étymologie du mot huile, venant de oleum, 39.—Écrit sans h se confondait avec vile, 237.
- Huître (Histoire du mot), 112 bis, 237.
- Hydrogène (Composition défectueuse du mot), 38.
I
- I, consonne.—Réclamation de Ronsard en faveur de l’emploi du j et du v, 121.—Séparation de la voyelle i de la consonne j, 123.—Ramus, 193.—Liste des mots où la présence simultanée de l’i et de l’y est une cause d’embarras, 87.
- Idropisie. Idropique, 102.
- Ieux. Orthographe des mots terminés en ieux, 81.
- Imparfait du subjonctif en assions, condamné par l’usage, 216.
- Imprimeurs, leur influence sur l’orthographe, 153, 294, 343.—Ont beaucoup fait pour le progrès de la langue, 458.
- Indicatif présent (de la première personne de l’).—Introduction vicieuse de l’s à la première personne de cet indicatif, 17.
- Insu (Histoire du mot), 12.
- Italiens et Espagnols. Leur orthographe, 242.
J
- Jacquier (Maurice). Méthode très-facile pour apprendre l’orthographe, 270.
- Joinville. Ses manuscrits, 353.
- Joubert (Laurent). Dialogue sur la cacographie fransaise, 203.
- Jouy, 160.—Il signale l’inutilité des doubles lettres dans les mots où l’on n’en prononce qu’une, 161.
- Jullien (Bernard). De l’orthographe et des systèmes néographiques.—Thèses de grammaire.—Les principales étymologies de la langue française.—De la nécessité de quelques réformes dans l’orthographe française, 372.—Il oppose un grave inconvénient aux idées purement phonographiques dans l’article intitulé la Partie de dominos, 373.—Cause de l’introduction des lettres doubles, 377.—Il approuve leur retranchement et la substitution de l’f au ph, ibid.—Le mouvement de retour, 375.—Inconséquences dans l’orthographe des mots dessiller, forcené, 385.—Contradictions dans le Dictionnaire de l’Académie.—Il demande que notre orthographe soit soumise à un système régulier, 380.—Il rappelle les différents changements proposés par Duclos, Dangeau, Beauzée, 382.—Il ne partage pas l’avis des néographes d’écrire: pindre, pintre, 387.—Lettres caractéristiques.—Ce qu’il propose pour distinguer le g dur, 387.—Il propose de mettre la cédille sous le c du ch quand il a le son chuintant, 388.—Il blâme les phonographes qui voudraient écrire chapo, bato, et demande le remplacement du ph et du th par l’f et le t, 390.—Cause de l’irrégularité de la plupart de nos racines.—L’accent tonique du français, 391.
K
- K (la lettre) remise en honneur par Ronsard, 5;—par Baïf, 200.—Son emploi pour remplacer le c dur ou le ch.—Théodore de Bèze, 37.—Saint-Lien, 205.—Douchet, 287.—Beauzée, 299.—Suppression proposée de la lettre k, 356.
- Küster (Théodore). Il désire la suppression du th, ph, w, 461;—celle du trait d’union dans les mots composés.—De la méthode particulière à l’esprit français en matière orthographique, 462.—Il repousse l’emploi du t cédille, ibid.
L
- L double, 5.—Causes du redoublement de l’l.—Jullien, 377.—L mouillé.—Ronsard réclame un signe distinctif pour cet l, 121.—Pierre Corneille, id., 129.—Beauzée, id., 303.
- La Bruyère proteste contre l’usage en fait d’orthographe, 339.
- Lacretelle, 21.
- La Fontaine. Sa supplique en faveur de Fouquet.—Orthographe de cette pièce dans l’édition princeps, 399.
- Laimarie (Guill. de) donne une édition améliorée du dictionnaire français-latin de Robert Estienne, 109.
- La Loy (Charles). Balance orthographique, 333.
- Lancelot, 16, 226. Voyez Port-Royal.
- Langen-Mantel (Jérôme-Ambroise). L’orthographe de la langue françoise, 239.
- Langues vivantes (Mots empruntés aux), 31, 87.
- Langue française, défrancisée par la formation des mots scientifiques, 21.—Coup d’œil sur l’histoire de la langue française, 167.—Grammaire historique de la langue française, 167.—Durée de son enseignement d’après le programme universitaire, 348.
- La Noue. Ouvrage sur l’orthographe qui lui est attribué, 220.
- La Ramée, voy. Ramus.
- Laromiguière. Lettre à M. Marle à propos de son système, 162.
- Lartigaut. Les progrès de la véritable ortografe.—Extrait de l’avis important placé en tête de son livre, 233.—Spécimen de son orthographe, 234.—Aperçu de ses modifications.—Il propose la suppression de l’œ, 235.
- Latinité. Son influence prédomine dans la première édition du Dictionnaire, 9.—Son influence considérable sur l’orthographe depuis la Renaissance, 6, 92, 168, 391.
- Launay (Py-Poulain de). Voy. Py-Poulain de Launay.
- Lausanne (société phonographique de), 366.
- Lecture et écriture française accessibles à tous (Moyen de rendre la), 97.
- Léger Noel. Les anomalies de la langue française, ou la nécessité démontrée d’une révolution grammaticale, 338.—Spécimen de l’orthographe qu’il propose, 339.—Réclamation en faveur de l’y, 341.—Orthographe du genre, 339.—Sa théorie du trait d’union, 412.—Adhésion, 451.
- Legoarant (B.). Nouveau dictionnaire critique de la langue française, 343.
- Lettre, lètre, voy. Boileau, 49.
- Lettres Θ et Φ représentées en latin par th et ph.—Différence de prononciation du θ et du τ, 30;—du φ et du digamma éolique, 30.
- Lettres caractéristiques, voy. Caractéristiques (lettres).
- Lettres doubles, 48.—Ronsard, 40.—Elles sont souvent remplacées dans notre orthographe par l’accent grave, 49.—Boileau, ibid.—On doit les conserver au milieu des mots quand la prononciation l’exige, 50, 377.—Contradiction de l’emploi dans certains mots de lettres doubles, 54.—Elles n’ont pas toujours fait partie du système orthographique de la langue française.—Tableau comparatif de l’orthographe des quatre livres des Rois, du dictionnaire de Le Ver et de celui de Robert Estienne, 56.—Écrivains contraires à l’emploi des lettres doubles: Perrot d’Ablancourt, 124.—Jouy, 161.—Montaigne, 207.—Chiflet, 226.—Rodilard, 241. —Regnier des Marais, 252.—Le P. Buffier, 259.—De Longue (Pierre), 267.—Du Marsais, 272.—De Wailly, 278.—Roche, 294.—Beauzée, 297.—Volney, 312.—Erdan, 336.—Hetrel, 372.—Lettres doubles qui ne se prononcent pas condamnées par Ménage, 236.—Causes de leur introduction (Jullien), 377, 382.—Règles de leur emploi dans les Cahiers des remarques, 118.
- Lettres euphoniques, s, t, 65.
- Le Ver (Firmin). Son dictionnaire latin-français, 39, 101.—Orthographe francisée des mots tirés du grec admis dans son dictionnaire, 41.—Il traduit par des mots français en ance des vocables latins en entia, 76.—Lumière que ce dictionnaire jette sur l’état de l’écriture et de la prononciation au commencement du XVe siècle, 102 et suivantes.
- Lierre (Histoire du mot), 54.
- Lievin (Louis). Adhésion, 461.
- Liste comparative de l’orthographe et du mode de composition de certains mots dans différents glossaires de la fin du XVe et du commencement du XVIe siècle, 105.
- Lithontriptiques (Mauvaise composition du mot), 44.
- Littré. Histoire de la langue française, 164.—Ses idées sur les archaïsmes bons à renouveler, 163, 379.—Réaction de l’écriture sur la prononciation, 164.—Son orthographe des noms composés, 417.
- Livet (Ch.-L.). La grammaire française et les grammairiens au XVIe siècle, 190.
- Longue (L. Pierre de). Principes de l’orthographe françoise, 266.—Il se prononce contre les doubles lettres, 267.
M
- Malvin-Cazal (Joseph de). Prononciation de la langue française au XIXe siècle, etc., 329.
- Manière d’étudier les langues, 288.
- Manuscrits (Orthographe des anciens), 76, 92, 102.
- Marais (des), voy. Regnier.
- Marle. Réforme orthographique et autres ouvrages.—Exposé de sa réforme, 316.—Marche que l’auteur déclare adopter, 318.—Lettre de M. Andrieux, 320.—Réclamation de M. Andrieux contre M. Marle, 321.—Diagraphie, 323.—Critique du système de M. Marle, 326, 373.
- Martyre, 102.
- Mathieu (Abel). Devis de la langue françoise, etc., 191.
- Mauconduit (de). Traité de l’orthographe, etc., 232.
- Meigret (Louis), 121.—Distinction de l’i et du j, 123.—Ses ouvrages sur l’orthographe, 184.—Sa réforme, 185.—Les meigretistes, 185.—Suppression des lettres étymologiques qui ne se prononcent pas, 186.
- Ménage (Gilles). Observations sur la langue française.—Services rendus à la langue par cet écrivain et orthographe de son ouvrage, 236.
- Ment. Régularisation de l’orthographe des mots en ment (aboiement, balbutiement), 379.
- Mermet (Claude). La Pratique de l’orthographe françoise avec la manière de tenir livre de raison, 206.
- Meyer (Maurice). Précautions à prendre dans l’admission des mots composés au Dictionnaire, 460.
- Milleran (René). Ses ouvrages sur l’orthographe, 240.
- Moinet (Simon). La Rome ridicule du sieur de Saint-Amant, travêstie à la nouvêle ortografe, pure invantion de Simon Moinêt, Parisiïn, 84, 230.
- Molière. Son orthographe des mots Misanthrope et Psyché, 29. Voir 408.
- Monet (Le P. Philibert). Invantaire des deus langues françoise et latine, 6, 7, 110.—Parallèle des deus langues latine et françoise, 110.—Premier lexicographe réformateur, ib.—Son système orthographique, ib.
- Montaigne. Essais.—Son orthographe personnelle, 206, 396.—Instruction à son imprimeur au sujet de l’orthographe, 206.—Suppression des lettres doubles inutiles, 207.
- Mots au bout des lignes (De la division des), 65.
- Mots avec ch, 35.—Moyen de les ramener à l’uniformité, 36.
- Mots avec ph d’un usage ordinaire, 45.—D’un usage exceptionnel, 47.
- Mots d’un usage ordinaire ayant conservé le th, 43.—Mots avec th d’un usage exceptionnel, 44.
- Mots où le th et le ph sont réunis (Forme barbare des), 46.—Mots avec ph et th réunis, 47.—Mots avec deux ph ou deux th, 47.
- Mots composés, chez les Latins et les Grecs, 58.—Chez les Anglais et les Italiens, 59.—Anomalies dans l’écriture des mots composés, 61.—Utilité de la suppression du tiret pour simplifier le pluriel des mots composés, 60 et 64.—Mots composés avec ou sans tiret, 60.—Difficulté de leur recherche dans le Dictionnaire de l’Académie, 64.—Utilité de leur agglutination, ibid.—Agglutination des mots composés d’origine étrangère, 169.—Mots composés dans l’ouvrage de Palsgrave, 179.—Agglutination des expressions prépositives et adverbiales, Baïf, 200;—Ménage, 237.—Emploi du trait d’union dans l’italien, 409;—l’espagnol, ibid.;—l’allemand, ibid.;—le hollandais, ibid.;—le polonais, ibid.;—le russe, ibid.;—l’anglais, 410.—Les dix règles et les exceptions dans l’emploi du trait d’union selon M. Poitevin, ibid.—Distinction des noms composés d’avec les locutions analogues d’après M. Léger Noel, 412.—Principes pour la composition des mots, 413.—Liste des mots composés ou pseudo-composés admis au Dictionnaire de l’Académie, 417.—Mots composés du Dictionnaire de l’Académie, ibid.—Pluriels donnés par l’Académie, ibid.—Pluriels selon quelques grammairiens, ibid.—Corrections proposées et observations, ibid.—Précautions à observer dans l’admission des mots composés au Dictionnaire, 460.
- Mots corrigés par les Précieuses (Liste d’une partie des), 228.
- Mots étrangers (les) admis dans la langue devraient être francisés, 87, 169.
- Mots inconnus aux lexicographes figurant dans le Dictionnaire de Firmin Le Ver, 104.
- Mouillés (sons). Voyez l mouillé et n mouillé.
- Müller (Max). Son opinion sur la réforme orthographique de M. Pitman en Angleterre, 164.—Son adhésion à une réforme établie sur la prononciation, 164.
- Mystère (Histoire du mot), 112 bis.
N
- N double. Liste des mots s’écrivant avec un seul n, et des mots s’écrivant avec deux n, 51.—Mots où le double n devrait être supprimé, 52.—Causes du redoublement de l’n selon M. Jullien, 377.—Du double n dans les verbes formés sur des substantifs en ion, 57.—Mots dans lesquels il devrait être supprimé, 58.
- N mouillé d’après Ronsard, Buffier, Volney, Marle, Féline, Raoux, 361. Voy. ces mots.
- Napoléon Ier. Ses efforts en faveur du progrès de la langue française, 346.
- Négrin (Émile). Grammaire française des gens du monde, 349.—Abus de l’orthographe étymologique, 349.—Signe distinctif pour l’H aspirée, 349.—Son système orthographique, 350.—Décadence de la langue française, 350.
- Néographes. Monet, 110.—Richelet, 111.—Girard, 139.—Corneille, 125.—Castel, 144.—De Wailly, 150.—Beauzée, 295.—Jullien, 373.
- Néologisme (Droit de), 144.
- Néolatines (langues). Simplicité orthographique dans les langues néolatines autres que le français, 92.
- Neufchateau (François de). Son opinion sur la simplification de la lecture par le perfectionnement de l’alphabet, 156.
- Nicot (Jean). Dictionnaire françois-latin et Thrésor de la langue françoyse, 109.—Se déclare continuateur de Robert Estienne, 110.
- Nimphe, 122.
- Nodier (Charles). Son sentiment sur la réforme, 161.—Les dictionnaristes, 161.—Son opinion sur la réforme d’Honorat Rambaud, 202.—Anecdote, 457.
- Noel (Léger). Voyez Léger Noel.
- Noms propres.—Grimarest, 260.—Les noms propres résistent à l’emploi de l’orthographe phonétique, 367.
Œ
O
- Oi remplacé par ai dans les imparfaits, etc., 2, 19.—Difficultés soulevées à l’occasion de cette réforme, 172.
- Olivet (l’abbé d’), chargé de régulariser l’orthographe dans la troisième édition du Dictionnaire, opère une large réforme, 12.—Il regrette de n’avoir pu établir partout l’uniformité désirée, 13.—Lettre au président Bouhier, ibid.
- Opinions et systèmes concernant l’orthographe française depuis 1527 jusqu’à nos jours, 99.
- Orphelin (Histoire du mot), 112 bis.
- Orthographe ou ortografie (voir le titre). Influence sur l’orthographe du mouvement général des esprits et du développement des sciences, 21.—Améliorations proposées à l’orthographe actuelle, 23.—Résumé de l’histoire de l’orthographe française, 92.—Orthographe de certains mots au commencement du XVe siècle comparée avec leurs formes respectives à la fin de ce même siècle, 105.—Tableau des variations de l’orthographe de certains mots depuis le XVe siècle et d’après différents auteurs, 112.—Orthographe de l’Académie dans le Dictionnaire de 1694, 113.—Motifs allégués dans la préface de ce dictionnaire, 114.—Opinions de plusieurs membres de l’Académie française et de l’Académie des belles-lettres sur l’orthographe et la réforme orthographique, 124.—Ce qui est dit de l’orthographe françoise à la fin de l’ouvrage intitulé le Grand Dictionnaire des rimes françoises, 220.—Et de l’orthographe, ou des moyens simples et raisonnés de diminuer les imperfections de notre orthographe, 289.—Seul moyen d’apprendre l’orthographe, 289, 292.—Caractère de l’orthographe au XIVe siècle, 353.—Orthographe personnelle des écrivains classiques, 395.
- Ortografe des dames (anonyme), 288.
- Orthographie ou ortografie, 42, 204.—Histoire de ce mot, 372, 112 bis.
- Oter (contradiction orthographique des verbes en), 54.
- Ou. Réforme proposée du pluriel de quelques mots terminés en ou, 90, 279, 453.
- Oudin (Antoine). Grammaire française, rapportée au langage du temps, 221.—Ses arguments contre la réforme phonographique, ibid.
- Oudin (César). Trésor des deux langues françoise et espagnolle, 111.
- Oxygène (Composition défectueuse du mot), 38.
P
- P (double), 55.
- Palliot (de). Le vray orthographe françois, 207. Il est ennemi de toute innovation orthographique, 207.
- Palsgrave (Jehan). Lesclarcissement de la langue françoyse, composé par maistre Jehan Palsgrave, angloys, natyf de Londres et gradue de Paris, 179. La table de ce livre peut être considérée comme un glossaire du XVe siècle, 107.—A constaté le premier la position de l’accent tonique en français, ib.
- Panel (Pierre). Le tableau de l’orthographe françoise, 259.
- Parrain (Histoire du mot), 112 bis.
- Participe passé (Discussion dans l’Académie sur l’accord du), 137.—M. Tell propose de le rendre invariable, 346.
- Pasquier (Étienne) combat la réforme de Ramus, 194.
- Pastoret (de), 21.
- Pautex. Errata du Dictionnaire de l’Académie française, 342.—Utilité de son travail principalement pour les imprimeurs, 343.
- Peigné (M.-A), membre actif de la Société de la Réforme fondée par M. Marle, 323.
- Pelletier (Jacques), du Mans. Dialogue de l’ortografe e prononciation françoese, departi an deus liures, 188.
- Périon (Joachim). Joachimi Perionii Benedictini cormæriaceni dialogorum de linguæ gallicæ origine, eiusque cum græca cognatione, libri quatuor, 189.—Curieux exemple de l’abus de la méthode étymologique en matière d’orthographe, 190.
- Perrot d’Ablancourt, voyez Ablancourt.
- Ph. Sa prononciation chez les Grecs et les Latins, 29.—Utilité de son remplacement par l’f, 12, 15, 29.—Emploi du ph chez les Latins, 30, 33.—Question du ph, 41, 43, 46, 118, 124, 218, 342.—Dangeau, 134.—Rodilard, 241.—d’Ablancourt, 257.—Douchet, 287.—Roche, 293.—Didot père, 33.—Negrin, 349.—Jullien, 373, 390.
- Φ (du), qui devrait toujours être représenté par un F, 44.
- Phantosme, 25, 33.
- Philosophe, filosofe, 33, 400.
- Phonétique (réforme). Motifs qui s’opposent à son admission, 175.—Utilité de son étude, 176.—Argumentation contre son principe (Vanier), 326.—Jullien, 373.—Les résultats économiques de cette réforme, 354.
- Phonographes, absolus ou modérés: Meigret, 184.—Pelletier, 188.—Ramus, 191—Baïf, 199.—Rambaud, 200.—L’Esclache, 231.—Lartigaut, 233.—Dangeau, 241.—Le P. Vaudelin, 260.—Domergue, 137, 306.—Marle, 316.—Féline, 330.—Henricy, 342.—Raoux, 351.
- Phonographie (Critique de la), 96, 326, 363, 373.
- Phthisique (Histoire du mot), 112 bis.
- Phtisie, phthisie, 22, 46, 112 bis.
- Physicien (Histoire du mot), 112 bis.
- Pickpocket devrait s’écrire en français piquepoquet, 462.
- Pillot (Jean). Gallicæ linguæ institutio, 190.
- Plan d’une ortographe suivie, pour les imprimeurs (anonyme). Réformes proposées dans cet ouvrage, 264.
- Plein (Histoire du mot), 112 bis.
- Poisson (Robert). Alfabet nouveau de la vrée et pure ortografe fransoize et modèle sus iseluy en forme de dixionére, 209.—Changements qu’il indique et qui furent adoptés plus tard, 209.—Quatrains indiquant la valeur et l’emploi de chaque lettre de l’alphabet, 210.
- Poitevin (P.). Grammaire générale et historique de la langue française, 337.—Il demande la suppression des lettres inutiles, 338.—Ses règles pour l’emploi du trait d’union, 410.—Son orthographe du pluriel des mots composés, 417 et suiv.
- Pomme (Histoire du mot), 112 bis.
- Port-Royal. Grammaire générale et raisonnée, contenant les fondements de l’art de parler, expliqués d’une manière claire et naturelle, 226, 283.—Principes de sa réforme, 284.—Le premier emploi du t pointé destiné au même usage que le t cédille est indiqué dans cet ouvrage, 84.
- Précepteur (le), 274.—Nécessité de faire concorder l’orthographe avec la prononciation, 275.
- Précieuses (les). Leur réforme orthographique, 94, 227.—Liste de mots écrits d’après leur orthographe, 228.
- Présent de l’indicatif (Orthographe régulière de la première personne du), 17.
- Projet d’un esei de granmére francéze, 248.—Système de l’auteur.—Il expose les avantages d’une réforme pour les étrangers et pour les dames, 249.
- Prononciation. Influence funeste d’une écriture contraire à la prononciation, 56.—Utilité historique des ouvrages où la prononciation se trouve figurée, 192, 233.—De Wailly, 281.
- Prosodie française.—Bossuet réclame l’indication des règles de la prosodie dans la Dictionnaire, 132.—Figuration de la prosodie, 286.
- Psychologie, 37.
- Ptisanne, 25.
- Py-Poulain de Launay (Pierre). L’art d’apprendre à lire le françois et le latin, 265.
Q
- Q. Proscription de cette lettre par Baïf, 200.
- Quantité latine.—Son influence sur le redoublement des consonnes, 53.
- Quicherat, 62.—Préface de son Dictionnaire français-latin, 165.—Corrections au Dictionnaire de l’Académie, 166.
- Quintilien, 29.
R
- R double. Cas où l’on devrait le conserver, 53.
- Racine. Correction de la diphthongue ai dans l’Andromaque, 19.—Son orthographe dans la lettre au maréchal de Luxembourg, 400.
- Radicaux grecs (les) en s’introduisant dans l’ancien français ont subi l’influence de la latinité, 29.—Mots forgés irrégulièrement avec des radicaux grecs, 177.
- Rambaud (Honorat). La Déclaration des abus que l’on commet en escriuant, et le moyen de les éuiter et représenter nayuement les paroles: ce que iamais homme n’a faict, 200.—Comment il expose ses principes, 201.—C’est lui qui le premier a proposé la nouvelle épellation be, ce, de, 203.
- Ramus ou La Ramée (Pierre). Gramere, 191.—Son système, 192.—Spécimen de son orthographe, 192.—Avantages et vices de son système, 193.—Le premier il a distingué le v de l’u, le j de l’i, ibid.
- Raoux (Édouard). Orthographe rationnelle, ou écriture phonétique, 351.—Exposé de ses principes, 352.—Ce qu’étaient à l’origine la langue parlée et la langue écrite, 353.—Résultats économiques de la réforme phonétique, 354.—Critique du système graphique actuel, 355.—Il propose la suppression des lettres inutiles de l’alphabet, 356.—Sons différents s’écrivant de la même manière, 358.—Son alphabet phonétique complet, 359.—Son alphabet phonographique complet, 362.—Critique de son système, 363.—Application de la phonographie à l’écriture des langues autres que le français, 365.—Supplément à son ouvrage, 366.—Son nouvel alphabet phonétique pour le français seulement, 367.—Son nouvel alphabet phonographique, 367.—Exemple de son écriture, 368.
- Raynouard, 20.
- Réformes orthographiques (Avantages des), 3.—La réforme modérée n’est qu’un retour aux règles primitives du français, 91.—Perrot d’Ablancourt, 124.—Beauzée, 148.—Max Müller, 164.—Histoire des réformes proposées ou accomplies, 175.
- Regnard, 60.
- Regnier des Marais. Son influence sur la rédaction du dictionnaire de 1694, 9.—Sa Grammaire, 76, 120.—Elle tend à s’écarter de l’orthographe des Cahiers, 121.—L’auteur se prononce contre l’écriture phonétique, 251.—Du redoublement des lettres, 252.—Règle suivie par l’Académie dans l’orthographe de son Dictionnaire, 254.—Contradictions dans le système de l’auteur, ibid.—Son texte même démontre que l’écriture suit la loi du progrès, 256, 381.
- Renaissance grecque et latine. Son influence sur le système orthographique du français, 93, 106, 168, 238.
- Renaud (André). Traité de l’orthographe et de la prononciation françoise, 247.
- Retour (Mouvement de) en orthographie, 375.
- Rh. De son inutilité, 38, 347.
- Richelet (César-Pierre). Particularités de son système orthographique, 7, 111.—Son orthographe devance celle de la première édition du Dictionnaire de l’Académie, 112.—Dictionnaire françois, 248.
- Richelieu (maréchal de). Son orthographe, 454.
- Roche (J.-B.). Entretiens sur l’orthographe françoise, 290.—De l’y et de l’i, du ph, de l’f, 293.—Des lettres doubles, 294.
- Rochefort (César de). Dictionnaire général et curieux, 113.
- Rodilard. Doutes sur l’ortographe franceze.—Lettre aus maitres imprimeurs, 240.—Il propose la substitution de l’f au ph et la suppression des lettres doubles, 241.
- Roi des Belges. Son arrêté pour fixer l’orthographe de la langue flamande, 378.
- Ronsard. La Franciade.—L’Art poétique, 5, 123.—Son opinion sur les diphtongues (lettres doubles), 40.—Partisan du système de Meigret, 121.—Distinction de l’i et du j, 123.—Orthographe qu’il a suivie dans son Abrégé de l’Art poétique, ibid.
- Royer-Collard, 21.
- Rythme, rhythme, eurythmie, 22.
S
- S. Suppression de l’s du radical grec et latin. Académie, 12.—S euphonique, 65.—Substitution de l’s à l’x comme marque du pluriel dans certains mots, 90.—Butet, 315.—Distinction des diverses sortes d’s proposée par Corneille, 126.—S ayant le son du z, 299.
- Saint-Lien (Claude de). Claudii Sancto a Vinculo de pronuntiatione linguæ gallicæ, 204.—Ses idées orthographiques, 205.
- Saint-Pierre (l’abbé de), voyez Castel.
- Sainte-Beuve (Charles-Auguste). Son opinion sur la légitimité de la réforme, 167.—Coup d’œil sur l’histoire du français, 167.—De la timidité actuelle en matière de réforme, 172.—Inconséquences orthographiques du Dictionnaire, 173.
- Salomon (Jean). Briefue doctrine pour deuement escripre selon la proprieté du langage francoys, 177.
- Sanadon (le P.). Son orthographe simplifiée dans sa traduction d’Horace, 273.
- Sansue, 109.
- Saxe (maréchal de). Son orthographe, 454.
- Sceau. Dérivation de ce mot, 296.
- Ségur (de), 21.
- Seizième siècle (Histoire de la réforme pendant le), 177.
- Selis, 18.
- Sévigné (Mme de). Orthographe d’une de ses lettres à Mme de Grignan, 401.
- Sibille, 122.
- Simon (Étienne). La vraye et ancienne orthographe françoise restaurée, 212.—Exemple de son système, ibid.
- Sire (Étymologie du mot), 122.
- Société. Voyez Correcteurs et Lausanne.
- Société de la réforme fondée par M. Marle, 323.
- Solvique et phonique, 316.
- Somaize (Bodeau de), voyez Bodeau.
- Son an. Différentes manières dont il est figuré.—Son in, 274.—Sons différents s’écrivant de la même manière, 358.
- Sorel (Charles). Histoire comique de Francion, 219.—Où il est question de la suppression des lettres inutiles, 220.
- Soule (de). Traité de l’ortographe françoise, 240.
- Sphère, sfère, 26.
- Stile (Dérivation du mot), 86.
- Strophe, strofe, 27.
- Suisses du Dictionnaire (les), 145.
- Syllabes nasales, 358.
- Sylvius (Jacques) (Dubois). Ses essais pour faciliter l’étude du français.—Accents pour déterminer la valeur des diphthongues, 181.
T
- T final.—Suppression du t final au pluriel des mots terminés en ant, 16.—Son rétablissement, 18.—Régularisation des désinences en ant et ent, 23.—T double, 54.—T euphonique, 65.—Mots où il conviendrait de faire usage du t cédille afin d’éviter toute confusion, 82, 83.—T ponctué employé par Port-Royal, 84.—Douchet, 287.—Beauzée, 300.
- Tableau synoptique des variations de l’orthographe de certains mots difficiles du français depuis la XVe siècle, 112.
- Tell. Exposé général de la langue française.—Il propose de rendre les participes invariables, 346.—Du rôle de l’Académie en matière d’orthographe, 346.
- Tertre (du). Méthode universelle, 223.
- Terzuolo (F.-P.). Études sur la Dictionnaire de l’Académie, 343.
- Th. Sa prononciation chez les Grecs, 30;—chez les Anglais, 30.—Son remplacement par le t, 12, 15, 23, 41, 43, 46, 347.—Negrin, 349.—Jullien, 390.
- Théâtre (Histoire du mot), 112 bis.
- Thenard, 21.
- Ti, tion (syllabes), 80.—Emploi du t cédille pour en déterminer la prononciation, ibid.—Emploi uniforme du c pour écrire les mots qui se prononcent cion, cieux, cie, ciel, 82.—Liste des mots écrits tion et prononcés différemment, ibid.—L’étymologie latine n’indique pas toujours l’écriture et la prononciation des mots en tion, 83.
- Tie (Observation sur les mots terminés en), 81.
- Tiret. Voyez Trait d’union.
- Tisane (Histoire du mot), 112 bis.
- Tonique (syllabe). Rôle considérable de la syllabe tonique du latin dans la formation primitive du français, 391.
- Tory (Geofroy). Il fait le premier usage du c cédille, 80.—Ses réformes, 177.
- Tracy (Destutt de), 21.—Désordre de notre alphabet et difficulté d’épellation, 160.
- Tradition étymologique (Moyen de conserver la), 31.
- Trait d’union.—Son apparition dans l’écriture française, 20, 59.—Les Latins et les Grecs ne divisaient pas les noms composés, 58.—Son absence des anciens manuscrits, 59.—T, s, z euphoniques entre deux traits d’union, 65.—Son rôle d’après les Cahiers, 120.—Théorie du trait d’union selon M. Poitevin, 410;—M. Léger Noel, 412.—Anarchie complète dans l’emploi du trait d’union, 415. Voir Mots composés.
- Tranquille, tranquile, 129.
- Trésor (Histoire du mot), 112 bis.
- Tyran (Histoire du mot), 112 bis.
U
- U. Séparation de la voyelle u de la consonne v. Ramus, 193.—La lettre u (υ), représente l’y dans beaucoup de mots tirés du grec, 123.—Explication de l’emploi de l’ü tréma dans les vieux manuscrits, 459.
- Usage (l’) en fait d’orthographe ne peut être constaté qu’au moyen des lexiques, 100.—A varié incessamment depuis l’origine jusqu’à nos jours, ib.—Sa définition par Duclos, 147.—L’usage tend à faire disparaître les doubles lettres, 48.—L’usage et la raison, 140, 190.—Selon La Bruyère, 339.
V
- Vanier (V.-A.). La Réforme orthographique aux prises avec le peuple.—Exposé de sa réforme, 324.—Dialogue entre la réforme et l’opposition, 326.—Difficultés qu’offrent pour notre orthographe les verbes en eler et eter, 324.—Il se prononce contre les lettres doubles, 325.—Extension d’emploi de l’accent circonflexe, 325.—Argumentation contre l’écriture phonétique, 326.
- Vaudelin (le P. Gilles). Nouvelle manière d’écrire comme on parle en France.—Son alphabet phonétique, 261.
- Vaugelas veut que chaque langue soit maîtresse chez elle, 8.
- Vauxelles (l’abbé de), 18.
- Vert-de-gris (en italien verderame) devrait être remplacé par verderis (vert de cuivre), 452.
- Viard. Les Vrais Principes de la lecture, 290.
- Villemain, 20.—Auteur de la préface du Dictionnaire de 1835, 26.
- Villers-Cotterets (édit de), 4.
- Vocabularius latinis, gallicis et theutonicis verbis scriptum, de 1515, 107.—Exemples de l’orthographe de ce recueil, ibid.
- Vocabularius nebrissensis de 1524, 108.—Orthographe de ce glossaire, ibid.
- Volney, Alfabet européen appliqué aux langues asiatiques, 159.—Désordre des alphabets des langues européennes, 159.—Alphabet commun aux langues de l’Europe et de l’Asie, 311.—Distinction des diphthongues et des digrammes, ibid.—Tableau des voyelles reconnues par Volney, 312.
- Voltaire, 19, 34, 154, 155.—Transcription de quatre de ses lettres à d’Alembert avec leur orthographe, 402.
- Voyelles. Classification des voyelles: Dangeau, 133.—Domergue, 308.—Volney, 312.—Féline, 331.—Raoux, 359.
W
- W. Suppression proposée de cette lettre, 356, 451.
- Wailly (Noël-François de). De l’orthographe.—L’orthographe des dames ou l’orthographe fondée sur la bonne prononciation, démontrée la seule raisonnable. Fragments de cet ouvrage, 32, 150.—Plaidoyer des dames en faveur de la réforme, 152.—Nécessité pour les protes et les compositeurs d’une orthographe conforme à la bonne prononciation, ibid.—Des doubles consonnes, 276.—De l’accent circonflexe, ibid.—Suppression des lettres inutiles, 277.—Mots écrits autrement qu’ils ne se prononcent, 278.—De l’x comme marque du pluriel, 279.—Exemple de la difficulté de la prononciation par suite de la bizarrerie orthographique, 280.—De l’emploi du g ponctué.—Pratique de l’orthographe fondée sur la bonne prononciation, 281.—Du c, 282.
- Wey (Francis). Remarques sur la langue française, 227.
X
- X (de la lettre). Critique de son emploi comme marque du pluriel, 90.—De son remplacement par l’s dans le pluriel de certains mots, ibid.—Ménage, 236.—Beauzée, 314.—Réclamations de l’S contre l’X (Butet), 314.—Travail de Wailly sur cette lettre, 279.—Sa suppression proposée (Baïf), 200.—Raoux, 356.
Y
- Y. Son remplacement par l’i, 12, 14, 18, 23.—Élimination de l’y par l’Académie, 85.—Par Ronsard, 122.—Introduction de l’y dans le français par une influence calligraphique, 85.—Emploi de l’i au lieu de l’y dans beaucoup de mots.—Exemple de Bossuet.—Embarras causé par la présence simultanée de l’y et de l’i dans certains mots, 86.—Mots avec y tirés de l’anglais, 87.—Roche, 293.—Léger Noel, 341.
- Yeux. Orthographe défectueuse de ce mot due à la raison calligraphique (ieux pour jeux), 123.