Pensées, maximes et fragments
II
L’AMOUR, LES FEMMES ET LE MARIAGE
« La nature ne songe qu’au maintien de l’espèce ; et, pour la perpétuer, elle n’a que faire de notre sottise. Qu’étant ivre, je m’adresse à une servante de cabaret ou à une fille, le but de la nature peut être aussi bien rempli que si j’eusse obtenu Clarisse après deux ans de soins ; au lieu que ma raison me sauverait de la servante, de la fille et de Clarisse même peut-être. A ne consulter que la raison, quel est l’homme qui voudrait être père et se préparer tant de soucis pour un long avenir ? Quelle femme, pour une épilepsie de quelques minutes, se donnerait une maladie d’une année entière ? La nature, en nous dérobant à notre raison, assure mieux son empire : et voilà pourquoi elle a mis de niveau sur ce point Zénobie et sa fille de basse-cour, Marc-Aurèle et son palefrenier. »
Chamfort.
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