Voyage dans le Soudan occidental (Sénégambie-Niger)
FAMILLE D’EL HADJ OMAR (Hommes).
| Seïdou-Tall, marabout d’Aloar. | |||||||||||||||||||||||
| 1re femme, née à Aloar. | 2e femme. | ||||||||||||||||||||||
| Elimane Guédo, aujourd’hui à Dinguiray. | Alpha Ahmadou, à Nioro. | Tierno Boubakar, à Nioro. | El Hadj Omar né en 1797. |
Alioun mort à Samé en allant à la Mecque |
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| Amat Tamsir à Hamdallahi a 4 enfants au Macina. |
Seïdou à Dinguiray a plusieurs enfants. |
Plusieurs autres enfts d’El. Guédo sont encore à Dinguiray. | Tidiani à Hamdallahi. |
Hiaïa à Ségou-Sikoro né vers 1853. |
Autres jeunes enfants à Nioro. | Seïdou-Abi au Macina. |
Ibrahim-Abi au Macina. |
Mahmadou-Abi à Ségou-Sikoro et autres enfants à Nioro. |
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| Femme de Haoussa | Femme du Bornou (3 enfants). | Sa mère, princesse de Haoussa, nommée Aïssata, n’a pas suivi El Hadj | Mère X.... | Mère X.... | Mère X.... | ||||||||||||||||||
| I
(a) Ahmadou, roi de Ségou, né en 1833, d’une femme de Haoussa. |
II Ahmadou-Mackiou, à Hamdallahi, a lui-même 3 enfts 1 à Dinguiray. 1 à Ségou. 1 à Hamdallahi |
V Mahmady-Seïdou, à Dinguiray. |
VI Aguibou, à Ségou-Sikoro, né vers 1843 ou 44. |
III Abibou, chef à Dinguiray, a plusieurs enfants. |
IV Adi à Hamdallahi. |
VII Maï à Hamdallahi. |
Mountaga à Hamdallahi. |
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| Mohammed, né le 31 janv. 1865, jour de la prise de Toghou. |
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En dehors de ces enfants cités d’El Hadj, il en avait une quarantaine en bas âge à Macina. — 3 jeunes à Nioro d’une fille de Khartoum-Sambala. Ce sont : Mahmady-Diakha, Mahmady-Nagui, Mahmady-X....
En outre, Aguibou m’a donné la liste de 15 autres frères à lui, habitant à Dinguiray. Ce sont : 1 Moctar, 2 Bassirou, 3 Day, 4 Nourou, 5 Saïdou, 6 Mourtada, 7 Nasirou, 8 Mounirou, 9 Ahmidou, 10 Mahmodou, 11 Aïdou, 12 Waïdou, 13 Mou-Bassirou, 14 Nasirou, 15 Siradiou. En dehors de ces parents, il y a les fils des cousins germains d’El Hadj, ceux de ses sœurs qui sont en assez grand nombre.
(a) Ces numéros classent par rang d’âge.
NOTE SUR LES ROIS DU KAARTA.
C’est au règne de Bitton ou Tiguitton à Ségou que commence l’histoire des Massassis du Kaarta, à l’époque où Bitton les chasse de Sountian (près Mourdia).
Sey Bamana était l’aîné des fils vivants de Massa par suite de la mort de Massa Sey-Colo, mort sans enfants, et de Douafouloucoro tué à Sountian. Suivi de sa famille, de ses serviteurs et esclaves, il s’enfuit au Diombokho, au village de Niamiga (près Kanamakhounou), et s’y installa. S’appuya-t-il, comme l’a dit Raffenel, sur les Diawaras pour venir à bout des Bambaras du Kaarta ou au contraire fut-il accepté par ceux-ci, comme étant de la même race ? Toujours est-il qu’il gouverna quelques années.
Raffenel le fait gouverneur de 1754 à 1758.
Suivant nos informations, son règne serait antérieur à cette date. Car il résulte des dates que nous avons établies que Bitton ou Tiguitton régna environ de 1700 à 1743, puisque après la mort de Dékoro, son fils, Tomassa prend le pouvoir vers 1744. Ce serait donc à coup sûr avant 1744 qu’il faudrait placer l’avénement de Sey Bamana, si tant est qu’on puisse dire qu’il y eut avénement.
Sey Bamana comme ses successeurs était bien en effet chef de la famille des Massassis et comme tel obtenait bien une certaine déférence de ses parents et certains tributs de la population. Mais jamais son pouvoir n’eût pu aller jusqu’à obtenir de ses cousins ou neveux une obéissance passive telle que la comporte l’expression de roi. Suivant moi, les rois bambaras du Kaarta n’étaient pas plus rois que ne l’est l’Almami du Fouta ou le Tunka du Guoy ou du Kaméra.
Après Sey Bamana, sur la durée du gouvernement duquel nous n’avons pu avoir de données précises, c’est Dénimba Bo, son frère cadet, qui le remplace et non Bonodain, son fils, comme on l’a dit à Raffenel. Du reste d’après les usages des Bambaras et des Peuhls les fils de Sey Bamana ne pouvaient prendre la place de leur père qu’après la mort de ses frères cadets.
Dénimba Bo habitait dans le Bélédougou à Tonéguéla ; il y réunit une armée de gens de bonne volonté et vint camper à Kemmou (Guémou) (Kemma de Park), il y construisit le premier village de ce nom et n’ayant encore que soixante cavaliers il commença la guerre avec le Kaarta. Il fut bientôt maître du pays, et n’eut plus qu’un obstacle en la personne de Demba Ségo, chef de Koniakary.
Ce chef voyant Dénimba Bo venir l’attaquer appela à lui ses alliés et reçut des renforts du Kaarta, du Khasso et même du Fouta, si bien que l’armée de Dénimba Bo eut peur et que le monarque ayant voulu persévérer dans son entreprise fut abandonné de tous à l’exception de son griot. Il ne voulut cependant pas reculer, et se confiant dans les prédictions qu’on lui avait faites, il monta sur la montagne de Tapa (montagne circulaire près Koniakary) et là renvoya son griot en lui confiant son cheval et ses harnachements pour qu’il les portât à son père.
Des hommes qui allaient couper du bois aperçurent le monarque abandonné, qui loin de se sauver les regardait aussi. Il était tellement beau, dit-on, qu’ils crurent voir un personnage surnaturel et se sauvèrent à Koniakary. Sur leur description on reconnut l’infortuné prince et on envoya s’en saisir. Sa mort fut un affreux supplice qu’il supporta vaillamment sans donner signe de souffrance. Il fumait sa pipe, nous dit notre informateur. Après lui vient Sira Bo, son frère, cinquième fils de Massa ; on lui attribue la prise de Koniakary, dont il s’empara, dit-on, grâce aux discordes intestines du Diombokho. Si cela est vrai il faut croire que sur la fin de son règne ou sous son successeur, Demba Ségo rentra en possession de cette ville, car en 1795 Mongo Park nous y signale un prince de ce nom tandis que Daisé Coro, le successeur de Sira Bo, règne au Kaarta.
Après Sira Bo, son frère Daisé Coro prend le gouvernement vers 1790 ; on prétend qu’il était plus âgé que Sira Bo et qu’il aurait dû commander avant lui, mais qu’il s’était désisté en sa faveur par reconnaissance pour la mère de Sira Bo à laquelle il devait la vie.
Lorsque leur famille avait été mise en fuite et qu’on les recherchait pour les massacrer, la mère de Sira Bo qui en se sauvant portait alors son fils sur le dos, trouva Daisé, le prit avec elle et afin de ne pas exciter les soupçons elle lui passa une corde au cou comme à un esclave et parvint ainsi à le sauver. La bonté de Daisé Coro nous a été signalée par Mungo Park. Malgré cela ce trait d’abnégation ne peut néanmoins que nous étonner beaucoup, car il est aussi rare chez les noirs qu’il pourrait l’être chez des peuples plus civilisés.
Ce fut Daisé qui appelé à Ségou par les frères de Mansong alla s’emparer de Yamina. Il paya cher cette incursion et à l’appui du récit de Mongo Park nos informations nous apprennent que ne se sentant pas assez fort pour résister à l’armée de Mansong, il se sauva au Guidi-Oumé où ce roi le rejoignit. Il y eut un combat d’une journée après lequel on campa et Daisé ayant renvoyé toutes les femmes en arrière à Maka-Yakaré vit son armée déserter. Il se sauva lui-même dans la nuit et l’armée de Ségou retourna sur ses pas ravageant tout le pays et brûlant tous les villages, entre autres l’immense village de Dédougou (?).
Daisé Coro, battu, alla se replacer à Diokha où il continua à régner.
Moussa Koura Bo, son frère, lui succéda vers 1800 (à partir de ce moment j’admets les dates de Raffenel).
Lors de la fuite de Ségou ce prince fut pris comme esclave, et son maître, craignant de s’en voir dépossédé, lui avait, pour l’empêcher d’être reconnu, marqué la figure par des coupures comme on en faisait alors aux esclaves au lieu des coupures ordinaires que se font les Bambaras Courbaris (trois coupures parallèles allant de la tempe au menton ; les Massassis n’en faisaient que deux). Devenu grand, ce jeune prince s’échappa de chez ses maîtres et vint se faire reconnaître ; ce qui ne put être fait que grâce au témoignage d’un vieux marabout.
Ce fut Moussa Koura Bo qui une fois au pouvoir acheva de ruiner le Khasso (rive droite). Il eut aussi à soutenir une lutte contre le Ségou, dont il repoussa l’armée. A sa mort ce furent les enfants du dernier fils de Massa nommé Bakary qui revendiquèrent le trône. Ils y avaient droit, leur père étant mort et étant les aînés de la famille.
1808. Ce fut Tiguinkoro qui le premier des petits-fils de Massa régna. Il eut des succès, notamment dans le Bambouk qu’il ravagea en s’avançant jusqu’au Dentilia.
1811. Sakhaba, son frère, le remplaça. Il poussa ses expéditions jusqu’au Manding à travers le Bélédougou et le Birgo.
1815. Après lui c’est Mori Bo, nommé aussi Bodia, qui prend le pouvoir. Il est fils de Dénimba Bo.
Il fonda Elimané où il habita. Il combattit le Fouta et le Haut-Sénégal, il prit Lanel et en emmena toute la population en esclavage.
Mori Bo essaya aussi ses forces contre le Bondou ; il attaqua vers la fin de son règne Boulébané qui appartenait à l’Almami Saada, père de l’Almami actuel. Mais il ne put s’en emparer. Après lui, on passe à la génération suivante. C’est Gran qui monte sur le trône (1832) ; il est arrière-petit-fils de Massa, et petit-fils de Daisé Coro par Diamadoua, son père, mort sans régner.
Ce fut ce prince qui prit Tuabo et en emmena toute la population en esclavage. J’ai connu divers témoins de son règne et entre autres Samba Naé, Bakiri pris enfant par lui à Tuabo et que j’ai retrouvé à Ségou ; il n’avait été libéré que grâce à Samba N’diaye qui, lorsqu’El Hadj fut maître du Kaarta, le réclama comme son parent.
Gran habitait Elimané et de là dirigeait ses expéditions.
Deux fois il s’avança jusqu’à Tamba, mais fut toujours repoussé ; son frère Mahmady Kandia le remplaça en 1843 et régna jusqu’au moment où El Hadj s’empara du Kaarta. C’est lui qui fonda Nioro où il mourut tranquillement après s’être rendu au prophète.
Depuis cette époque, El Hadj régna de nom, mais le Kaarta est gouverné par Mustaf ou Mustapha, esclave d’El Hadj qui habite Nioro. Les Massassis dispersés et sans force ont essayé en 1845 pendant mon séjour à Ségou de soulever le pays, mais ils ont échoué et leur coalition a été dispersée par l’armée de Nioro.
GÉNÉALOGIE DES ROIS MASSASSIS DU KAARTA
| 1er génération. | MASSA-COURBARI, père de tous les Massassis | ||||||||||||||||||
| Massa Seycolo mort sans postérité. |
Dona Fouloucoro tué à Sountian. |
Séy-Bamana 1er roi du Kaarta. |
Denimba-Bo 2e roi. |
Sira-Bo 3e roi. |
Daisé-Coro 4e roi. |
Moussa-Coura-Bo 5e roi. |
Massa Bakary mort sans régner. |
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| 2e génération. | Moriba 8e roi. |
Diamadoua mort sans régner. |
Tiguinkoro 6e roi. |
Sakhaba 7e roi. |
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| 3e génération. | Gran 9e roi. |
Mahmady-Kandia 10e roi. |
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Nota. — La plupart des renseignements qui précèdent m’ont été fournis par un jeune Massassi, nommé Tiguinkoro, qui se trouvait à Ségou, où il nous témoignait une amitié sérieuse.
NOTE SUR L’ORIGINE DES BAKIRIS SONINKÉS
DU HAUT-SÉNÉGAL.
Le véritable nom des Bakiris est Sempré, qui veut dire talon coupé ou fendu. Ce surnom leur fut sans doute donné dans l’origine, parce qu’étant très-guerriers et faisant de nombreuses expéditions, ils avaient au talon cette espèce de peau rugueuse et crevassée qui pousse aux pieds des gens qui marchent sans chaussure.
Toujours est-il que sous ce nom de Sempré qu’on retrouve dans différentes parties de l’Afrique, et entre autres à Sokolo (Macina), où il y en a toute une famille, sous ce nom, dis-je, les Bakiris régnèrent longtemps sur tout le bassin du Haut Niger. Ils étaient Soninkés et de la grande famille des Cissey qui aujourd’hui commande à Sansandig. Leur gouvernement avait pour centre le Ouagadou, partie du Bakhounou, d’où ils rayonnaient en maîtres jusqu’au Niger. Le Ségou était alors sous le gouvernement des Koïta. Ils n’allaient pas d’ailleurs loin de Tombouctou et en furent un instant maîtres.
Comment cet empire fut-il ruiné ?
Il existe à ce sujet une légende fort curieuse, mais tellement invraisemblable que je ne la rapporte que comme curiosité. On prétend que le pays était colossalement riche, que les rois possédaient un trésor immense, mais qu’ils devaient leurs succès et leur fortune à la protection d’un serpent qui habitait un puits près du village du roi. Chaque année on tirait au sort parmi les plus belles jeunes filles du pays, et celle qui était désignée était au jour anniversaire amenée près du puits, parée comme pour un mariage. Alors le serpent sortait de son antre, dressait par trois fois sa tête, et enlevait la jeune fille enlacée dans ses anneaux.
Or, une année, la jeune fille désignée qui était la plus belle de l’endroit (un griot m’avait dit son nom ainsi que ceux des divers acteurs, mais ils m’ont échappé), se trouvait être la fiancée du guerrier le plus brave du pays, cousin du roi, d’ailleurs. Quand il fut informé du sort qui attendait sa belle amie, il lui jura qu’il saurait l’y arracher, et ses larmes, ses prières ne firent que l’encourager dans son projet. Le jour de la fête arrivé, ce brave guerrier attacha son cheval près du puits, et quand on amena la jeune fille, il se mit en selle comme pour mieux voir.
Le serpent sortit deux fois sa tête, et deux fois rentra dans son puits, mais au moment où, la troisième fois, il allongeait déjà son corps pour saisir sa proie, notre guerrier s’élançant, le coupa en deux d’un seul coup de sabre, et saisissant sa fiancée, il l’enleva et disparut de toute la vitesse de son coursier, que jamais aucun cheval n’avait dépassé.
Alors on entendit une voix sortir du puits qui prédit au pays sept années de sécheresse et tous les maux possibles. Le roi voulut poursuivre son cousin et le mettre à mort, mais on ne put le rattraper, et la prédiction ne tarda pas à s’accomplir : si bien que, forcée par la sécheresse et les maladies, la population dut déserter en masse la capitale et aller vers d’autres pays.
On dit même que le roi ne pouvant emporter ses richesses les enterra, et que, depuis, nul ne saurait retrouver la place, car quand on en approche le sol vous brûle et des flammes en sortent.
Ce qu’il y a de plus clair, c’est que divers fléaux qui transformèrent ce pays en désert, furent sans doute le motif de l’émigration.
Le dernier roi de Ouagadou fut Khreïa Manga ; on dit aussi Manga Diabé.
Il y a de lui aux Bakiris actuels, tels que Samba N’diaye de Tuabo, Sulman Kama de Makhana et Tambo de Lanel qui sont à peu près du même âge, il y a, dis-je, seize générations, ce qui fait au moins remonter cet événement à 400 ans ; il serait plus rationnel de dire 450 ou 500.
Il y a entre cette histoire et celle rapportée par Raffenel de notables différences.
Quant à l’origine du nom de Bakiri, elle est la même dans les deux récits.
Lorsque les gens de Diabé s’avançant vers l’ouest arrivèrent au Sénégal, ils y trouvèrent les Malinkés qui habitaient alors le Galam ; ils les en chassèrent par force, et dans une de ces expéditions ayant manqué d’eau ils arrivèrent à bout de forces à un marigot de la Falémé. Ils s’y précipitèrent pour boire, et les gens du village qui se trouvaient de l’autre côté vinrent faire leur soumission disant que le marigot sacré les avait toujours protégés, mais qu’ils voyaient bien que leurs maîtres étaient arrivés, puisqu’ils avaient pu se plonger dans ce marigot sans y périr.
Ce marigot s’appelait Bakiri, et les Sempré en prirent le nom. Ils dominèrent longtemps tout le Galam jusqu’au Natiaga, le Bondou et le Diombokho. Puis la guerre se mit entre les enfants de Sulman Khassa. Trente ans le Guoy fit la guerre au Kaméra, et les Bakiris se dispersèrent et s’amoindrirent en rentrant dans leurs limites actuelles.
Entre autres colonies de Soninkés venant de Ouagadou et comme preuve de la puissance des Soninkés dans le bassin du Haut-Niger, on cite :
Kankan, peuplé de Soninkés et de Semprés.
Sokolo, que j’ai déjà cité.
Le Diallonkadougou ou la famille royale était de Soninkés Sacco, qui peuplent aujourd’hui Yamina. Ainsi Fali, chef captif à Ségou, et fils du dernier roi de Tambo, était un Sacco, mais il ne parlait plus que le malinké ou le bambara.
Sansandig, Jenné sont aussi des colonies de Soninkés.
Voici la généalogie de père en fils par rapport à Samba N’diaye, Bakiri de Tuabo :
| Khreïa-Manga ou Diabé. | |||||
| Tambo-Manga-Ali-Cassa (alla s’établir à Sokolo). | |||||
| Salounga. | |||||
| Salounga-Ndoungoumé. | |||||
| Diabé-Findiougné. | |||||
| Khassa-Maria. | |||||
| Sulman-Khassa, père des Bakiris du Guoy. |
Ali-Khassa, père des Bakiris du Kaméra. |
Amadoubé, père des Bakiris du Diombokho. |
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| Diabé-Diéguy. | |||||
| Moussa-Diabé. | |||||
| Ali-Moussa. | |||||
| Sulman-Gali. | |||||
| Sulman-Gali. | |||||
| Tunka-Samba-Maria. | |||||
| Tunka-Sila makha-Niamé. | |||||
| Bon-Sila makha. | |||||
| Sila makha-Mbougou. | |||||
| Samba-N’diaye, né vers 1815. |
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OBSERVATIONS RELATIVES AU SOL
PARCOURU DANS LE SOUDAN OCCIDENTAL, A SA FORME ET A SA COMPOSITION.
Le Soudan occidental est le vaste pays compris entre Tombouctou à l’est, l’Océan à l’ouest et l’Océan au sud.
Soudan voulant dire pays des Noirs ; la limite au nord doit être fixée par la ligne de séparation de la race Nègre d’avec la race Maure.
A l’Océan cette ligne de séparation est fixée d’une manière formelle par le fleuve Sénégal dont la rive gauche appartient aux Noirs, tandis que la rive droite appartient aux Maures.
Depuis que la politique française sous l’énergique commandement de M. le gouverneur Faidherbe a interdit aux Maures en armes de franchir le Sénégal pour venir faire des incursions dans le Oualo, le Cayor ou le Fouta, cette ligne de démarcation est nette et formelle depuis Saint-Louis, Sénégal, jusqu’à Bakel.
Cependant depuis quelque temps les Noirs du Haut-Fouta semblent vouloir s’établir en partie sur la rive droite, notamment entre Matam et Bakel, mais leurs établissements sont tout à fait riverains et ne sauraient être une objection sérieuse à ce fait que le Sénégal jusqu’à Bakel trace la séparation des deux races. A partir de Bakel cette ligne qui alors a atteint la latitude de 15° remonte brusquement vers le nord jusque par 16° 20′ pour contourner les pays nègres de Guidimakha et d’Assaba ; puis elle redescend sur le treizième méridien jusqu’à 15° 30′, séparant le Kaniarémé, pays nègre, du désert où s’agitent les Askeurs et les Oulad el Rhrouizi.
Entre le treizième et le onzième méridien cette ligne se dirige à peu près droit à l’ouest, puis après remonte un peu limitant au nord le Bakhounou, pays nègre où une assez forte proportion de Maures sont établis, mais sans dominer ni par le nombre ni par l’influence.
Enfin par le huitième méridien cette ligne est redescendue jusque par 15° pour atteindre Sokolo, premier village du Macina, et de là se diriger presque en ligne droite sur Tombouctou.
Lorsqu’on jette les yeux sur une carte quelconque de ce vaste pays, qu’elle soit bonne ou mauvaise, on est de suite frappé d’un fait, c’est que sur la côte sud et sud-ouest tous les cours d’eau qui viennent se jeter à la mer se dirigent du nord vers le sud, tandis que dans la partie nord, arrosée par les bassins considérables du Sénégal, de la Gambie et du Niger, ces cours d’eau, aussi bien que leurs affluents, se dirigent du sud au nord pour rayonner les uns vers l’ouest, les autres vers l’est. Dans toute la partie ouest, les cours d’eau viennent de l’est vers l’ouest.
Ce seul fait suffit pour démontrer d’une façon irrécusable que, à partir de la mer, le pays s’élève graduellement vers le plateau plus ou moins montagneux d’où découlent tous ces fleuves. Depuis qu’on a remonté les fleuves et les rivières qui viennent les grossir jusqu’au point où ils cessent d’être navigables, en traçant leurs cours avec toute l’exactitude nécessaire, on a circonscrit cet espace, que de nombreuses explorations ont sillonné, en permettant de dessiner avec quelque exactitude les parties innavigables de ces cours d’eau ; et maintenant que la carte du Soudan occidental a fait des progrès bien notables, il n’est pas sans intérêt d’examiner la conformation de ce pays où divers soulèvements sont venus entrecroiser des chaînes de montagnes et creuser des reliefs qui demanderaient à être étudiés par des hommes spéciaux.
Des sources du Sénégal, si on se dirige vers le N. 20° O., on trouve une chaîne de montagnes explorées par Hecquart et Lambert, et qui sépare les sources du Sénégal, de la Falémé, et de la Gambie, qui se dirigent tout d’abord vers le nord et nord-est, de celles du Kokoulo, du Kikriman, du Tominé et du Rio Grande, qui coulent vers le S. O. et O.
Cette ligne de faîte, après avoir été longée par la Gambie, est rompue par elle lorsqu’elle se dirige vers l’ouest ; mais on retrouve sur la rive droite de la Gambie cette même direction qui à l’état de collines sépare la Falémé et ses affluents des affluents de la Gambie, et, entre autres, du Nérico, que longtemps on a supposé être un canal naturel entre le bassin du Sénégal et celui de la Gambie.
Cette direction trouve des parallèles dans les chaînes de Kakhadian et du Tambaoura, qui séparent le Sénégal d’avec la Gambie, et aussi dans la direction générale de la côte occidentale entre le cap Vert et le cap Roxo.
Si maintenant on regarde la source du Niger fixée par Laing, celle du Tankisso, son affluent indiqué par Caillé, celle du Sénégal déterminée par Mollien, Caillé, Hecquart et en dernier lieu par le capitaine Lambert, on est frappé de voir que ces trois cours d’eau, qui à leur origine coulent presque parallèlement vers le N. E., ont leurs sources placées sur une même ligne, au sud-ouest de laquelle les Scarcies, le Kaba, le Mongo, la Rockelle et le Kamaranka, séparés par une distance de quelques lieues à peine, coulent en sens inverse.
Cette ligne, qui évidemment est une ligne de faîte, est dirigée du N. 55° O. au S. 55° E., et se trouve absolument parallèle à la partie de côtes qui s’étend du cap Roxo à Sierra Leone.
On rencontre également des traces de soulèvements parallèles dans les montagnes que nous avons traversées dans le Gangaran, et qu’on nous a dit s’étendre jusqu’au Bouré, marquant ainsi une ligne de faîte entre le cours du Sénégal, ou Ba-fing et celui du Bakhoy, son affluent. On trouve également des directions parallèles dans les collines du Fouta et les diverses ondulations de terrains que j’ai traversées, en 1859, dans mon voyage au Tagant.
A partir des sources du Niger, si on se dirige vers l’est, on trouve une autre ligne de faîte connue, depuis le voyage de Mongo Park, sous le nom de chaîne de Kong, au sujet de laquelle il y a eu quelques contestations. Le mot kong signifiant montagnes en bambara, qui est l’idiome le plus répandu dans cette partie, et surtout à Bamakou où Mongo Park prenait ses renseignements, on a dit que c’était un tort de baptiser cette ligne de faîte du nom de montagne de Kong, qui semble être un pléonasme ; mais aujourd’hui l’existence reconnue d’un pays de Kong, d’un grand village de ce nom, près duquel se trouvent des mines d’or au moins aussi abondantes que celles de Bouré, semble justifier cette appellation.
La direction de cette ligne de faîte semble être absolument parallèle à celle de la côte, et on la rencontre en remontant le Niger, qui, après avoir parcouru un immense cercle, vient la rompre pour se jeter dans la mer.
Il existe encore une ligne de faîte remarquable, qui circonscrit, à l’est, le bassin du Haut-Niger, et, à l’ouest, celui du Bas-Niger, qui appartient à la partie du Soudan oriental. Cette ligne, si elle n’était pas indiquée par Caillé, qui a suivi de Tengrela à Djenné une ligne à peu près parallèle, est d’ailleurs indiquée par ce seul fait, que divers affluents du Bakhoy (Sentilenkané), qui lui-même est affluent du Niger, coulent du S. E. au N. O., tandis que la Sirba, affluent du Bas-Niger, coule de l’O. à l’E.
D’ailleurs, le plateau montagneux du Humbori, traversé par Barth, n’est que la fin de cette chaîne ou de ce massif important de montagnes qui existe à très-petite distance d’Hamdallahi. D’après mes informations, cette partie du pays, qu’on pourrait appeler le Soudan central, et qui est comprise dans l’arc immense du cours du Niger, est trop peu connue pour qu’il soit possible d’indiquer une direction à cette ligne de faîte avec quelque exactitude ; cependant il y a une remarque curieuse à faire, c’est que les cours du Bagoe (affluent du Bakhoy et du Niger), celui du Fambiné ou Rivière noire, autre affluent du même bassin, sont parallèles entre eux et sont parallèles aussi à ceux des deux Bakhoy, affluents du Sénégal, et qu’ils prennent leurs sources dans la ligne de faîte en question, de même que les deux affluents du Sénégal prennent la leur sur le versant occidental de la chaîne de montagnes dont nous avons constaté l’existence le long de la rive gauche du Niger. Il ne serait peut-être pas absurde, d’après cette remarque, de supposer ces deux lignes de faîte parallèles entre elles et se dirigeant du point le plus haut au plus bas du S. 55° O. au N. 55° E.
Ces directions ne sont qu’approximatives, et je les livre comme de simples remarques auxquelles l’étude des terrains faite par des gens spéciaux peut peut-être donner quelque appui. Cette configuration des cours des fleuves est bizarre et ne rencontre, je crois, pas beaucoup d’analogies dans aucun pays ; ce qui contribue d’ailleurs à lui donner encore plus d’étrangeté, c’est l’existence du désert au nord des deux cours d’eau principaux, et ce fait démontré par les voyages de M. Vincent dans l’Adrar, de M. Bourrel chez les Braknas, de M. Mage au Tagant, de Raffenel au Kaarta, et dans notre dernier voyage, que, dès qu’on s’éloigne de la rive droite du Sénégal ou de la rive gauche du Niger pour remonter vers le nord, on monte graduellement, parce que le terrain s’élève graduellement par une série de plateaux qui resorbent en lacs, mares ou marais les eaux pluviales, mais qui n’ont aucun cours d’eau.
Des renseignements positifs me garantissent que de Yamina à Tichit (et j’ai par moi-même constaté le fait de Yamina à Nioro) le terrain s’élève graduellement, et qu’arrivé à Tichit, il y a une montagne à franchir avant d’être sur le sol du Sahara proprement dit. Cette montagne qui règne de l’Adrar au Tagant et du Tagant à Tichit continue vers l’Est pour aller circonscrire El Arouan. Au sud, chaque terrain porte son nom ; au nord, c’est le Sahara.
A cet aperçu bien incomplet de la forme du terrain dans le Soudan occidental, je voudrais bien joindre quelques appréciations sur sa composition ; mais là je suis encore moins bien muni, car, outre que cette étude eût nécessité des connaissances spéciales, il est impossible d’apprécier la nature d’une montagne ou d’un sol qu’on n’a pas vu, tandis qu’au moyen de points déterminés, il est facile de tracer des directions et d’apprécier ce qu’on n’a pu voir.
Aussi me bornerai-je à quelques observations sur ce que nous avons vu. Le Sénégal, qui est notre point de départ, roule jusqu’aux cataractes du Félou de nombreux cailloux arrachés aux diverses roches qui bordent leur cours, et dans le nombre abonde une espèce de trapp, qui est une pierre de touche dont la présence est un indice de celle de l’or. En outre, on rencontre dans ces cailloux roulés des porphyres, des saphirs et agates, des grès, des granits gris, plus une grande quantité de quartz à divers états et de diverses nuances, depuis le blanc laiteux jusqu’au jaune et au rouge ; quelquefois ils sont transparents, quelquefois opaques, feuilletés ou grenus.
Les roches du Félou sont des grès ; dans quelques parties ce barrage semble être basaltique, ainsi que le barrage de Gouïna. Dans les barrages au-dessus du Félou, on rencontre des pierres rouges et noires, d’un rouge superbe, d’une densité énorme, qui présentent en masse l’aspect d’un beau carrelage à dalles carrées, rectangulaires ou cubiques. Ces roches sont métamorphiques, et dans quelques-unes le docteur a reconnu des empreintes de feuilles fossiles qui indiquent suffisamment qu’elles sont formées de sédiments transformés peut-être à l’apparition des nombreux trapps, basaltes, ou des granits que l’on rencontre de tous côtés[249].
Ces roches métamorphiques semblent former une grande partie des montagnes du Natiaga. Dans le Bambouk, on les rencontre encore fréquemment ; mais on rencontre aussi des îlots très-curieux de granits, comme celui que je signale près de Koundian où la détérioration du granit a donné à la montagne la forme de deux champignons. D’autres montagnes isolées se remarquent par les aiguilles, les doigts qu’on y aperçoit : telles sont les montagnes vues près de Koundian, celles de Makagnian ou Goumbao, dont j’ai pris des dessins. Plusieurs offrent cette particularité que leur sommet est un plateau uni sur lequel on retrouve le sol, la végétation et tout ce qui caractérise les plaines situées à leur pied.
A mesure qu’on s’éloigne du Sénégal, en allant vers l’est, les montagnes deviennent de plus en plus granitiques ; le sol par endroits ne se compose que de fragments de ces montagnes détériorées par le temps, et la montagne de Kita, qui limite notre route à l’est dans cette partie, est encore une vaste accumulation de granit.
Les quartz se rencontrent quelquefois en gros fragments, à la surface du sol, et, du reste, ils composent une partie de ces montagnes, puisque dans le Bambouk, par exemple, c’est dans les quartz aurifères que l’on trouve des pépites d’or.
Dans tout le Foula-Dougou nous avons retrouvé des granits, mais le sol présente un aspect différent, ici il n’est plus composé de plaines sur lesquelles courent ou s’élèvent subitement des montagnes aux pentes roides, aux sommets souvent inaccessibles à l’homme par la verticalité des flancs ; le sol ressemble aux flots immenses d’une mer agitée, les montagnes n’ont pas de caractère pittoresque. Ce sont en quelque sorte des monticules plus ou moins élevés placés à côté les uns des autres, une série de mamelons aux flancs en pente douce et couverts de débris de toute espèce : de quartz, de grès, de granit et de minerais de fer en grande quantité.
Au moment de quitter le Foula-Dougou, pour entrer dans le Kaarta, nous avons rencontré à côté de la montagne granitique de Dioumi, au camp de Seppo, une montagne schisteuse dont nous avons ramassé quelques échantillons, c’est de cette montagne que coulait la triste source à laquelle nous devions nous désaltérer.
Ces schistes examinés par un minéralogiste, M. Jules Marcou, ont été reconnus être des calcaires marneux noirâtres avec bandes de calcaires gris à l’intérieur. M. Simonin, ingénieur des mines, m’avait laissé supposer qu’ils étaient bitumineux et que leur présence pourrait être un indice de celle du charbon de terre. Ce serait une question bien importante, car avec la masse de fer qui se trouve en tous ces pays, si là, à côté du Bakhoy, on venait à découvrir le charbon fossile, il y aurait dans ce seul fait de quoi transformer ce pays aujourd’hui désert en un pays civilisé.
Du reste une grande partie du sol du Kaarta dans le nord est schisteux, et lorsque nous sommes revenus du Bakhounou par Bagoyna, Nioro et Kouniakary, nous avons, à différentes reprises, traversé des montagnes d’une ardoise magnifique par son homogénéité. Une grande quantité de ces ardoises, d’une épaisseur de 1 à 2 centimètres, gisaient sur le sol, polies par le temps, piétinées et réduites en poussière grise par les pieds des chevaux, sans que l’on songeât qu’elles pouvaient même servir à remplacer les planches de bois qui servent aux enfants à apprendre à écrire l’arabe. Et puisque j’en suis au sol du Kaarta, je dirai qu’à part la fabrication du fer qui s’y fait en grande quantité, le seul usage que les Kaartans aient jamais fait de leur sol est relatif aux pierres à fusil. Un jour, qu’ils en manquèrent pour la guerre, ils eurent l’idée de se servir de morceaux de silex jaune et rouge qui se trouve près de Nioro et dont ils utilisèrent ainsi les propriétés.
J’ai eu entre les mains d’autre silex rouge venant des montagnes qui se trouvent derrière Hamdallahi. Au Macina on les employait également comme pierre à feu en choisissant celles dont la taille naturelle s’y prêtait davantage, et j’ai été étonné de la quantité d’étincelles qu’on obtenait sous le choc du briquet fait avec le fer du pays. Ce sont, d’après M. Marcou, des silex passant au jaspe.
Quant au sol du Ségou sur la rive droite du fleuve, il semble avant tout être composé de fer ; de quelque côté qu’on aille, à fleur de terre comme en creusant, on trouve du minerai de fer.
Dans les collines qui sont derrière Ségou-Sikoro on trouve une sanguine ou oxyde de fer compacte tachant, au toucher, qui est employé comme encre rouge par les marabouts en le délayant dans l’eau. — Derrière Kalaké, dans des trous de mine, on trouve un minerai de fer très-riche que M. Marcou classe comme fer magnétique égalant la valeur de ceux de Norwége et du lac supérieur du Missouri. Enfin, à Touba-Coura sur la rive gauche, nous avons trouvé des forgerons travaillant à fabriquer du fer avec l’oxyde de fer terreux, contenant de la silice ; il était en rognons engagés dans des masses d’argile. Ce minerai est répandu en grande quantité dans tout le pays et en Sénégambie.
Je termine ces notes trop incomplètes sur les observations minéralogiques ou géologiques que j’ai pu faire — et pour ce qui est relatif à l’or, je renvoie à la note suivante.
LISTE DE QUELQUES MINÉRAUX
RAPPORTÉS PAR M. MAGE ET EXAMINÉS PAR M. J. MARCOU.
Minerai de fer. — 1o Fer magnétique provenant des mines de Kalaké (Ségou). — Égale la valeur des meilleurs échantillons de Norwége et du lac supérieur du Missouri. — Supérieur de beaucoup aux minerais de l’île d’Elbe. — Excellent pour fabriquer les aciers fondus.
C’est avec ce minerai que sont faits tous les fers du Ségou proprement dit, c’est-à-dire de la partie de cet empire située sur la rive droite du Niger. Il est fondu par le procédé ordinaire des noirs, qui fournit du fer sans passer par l’état de fonte, et on le travaille au charbon de bois.
2o Oxyde de fer terreux contenant de la silice. — En rognons engagés dans des masses d’argile. — Provient de Touba-Coura, où il forme la grande masse du sol et des montagnes. — Il y est exploité comme minerai, quoique de médiocre qualité. (Il y en a de jaune et de rouge.)
3o Oxyde de fer compacte. — Tachant au toucher. — Pouvant être employé comme sanguine. — Riche minerai contenant au moins 35 pour 100 de fer. — Provenant des montagnes basses qui séparent le Niger du Bakhoy, derrière Ségou. — Il est employé par les marabouts comme encre rouge en le délayant dans l’eau.
4o Différents cailloux employés comme balles de fusil qui ne sont que des oxydes de fer.
Minerai d’or. — 5o Quartz aurifère de Bambouk. — Celluleux et contenant du pyrite de fer. — Existe en très-grande abondance et constitue une partie de la masse des montagnes.
6o Cailloux roulés du Sénégal et du Niger, qui sont des silex, des jaspes, des agates.
7o Calcaire marneux, noirâtre, avec bandes de gris à l’intérieur. — Provient de la montagne de Seppo au Foula-Dougou.
8o Grès très-répandu sur le sol à Ségou.
9o Bracelet de bras d’homme en roche dioritique (feldspath).
10o Pierres à fusil du Macina et du Kaarta jaunes et rouges. — Sont des silex passant au jaspe.
11o Nombreux cailloux roulés, noirs, pouvant servir de pierre de touche, provenant du Sénégal et du Niger. — Sont des trapps.
12o Argile imprégnée de terre végétale pouvant se délayer et être employée comme sépia. — Provient du Cayor, où elle existe dans des marais. — Employée à faire des briques.
NOTE SUR LES MINES DU SOUDAN OCCIDENTAL.
L’or existe sur la côte occidentale d’Afrique en grande abondance, et il est permis de dire qu’il existe partout dans les vastes pays montagneux du Fouta-Djallon et de Kong.
Ainsi, partant du Nord, nous trouvons que la Falémé charrie de l’or, et les dernières excursions faites sur ses bords ont confirmé ce fait signalé de longtemps par les voyageurs de la compagnie de Galam.
Les alluvions du Bambouk en contiennent une assez grande quantité pour que les noirs en tirent un profit considérable en le faisant exploiter à moments perdus par les femmes, qui se bornent à laver la terre aurifère dans leurs calebasses. Outre cet or qui vient sans doute de loin, le quartz des montagnes du Bambouk en contient des filons quelquefois assez riches, ainsi qu’on en a eu la preuve dans l’essai d’exploitation fait à Kéniéba dans les années 1858, 59 et 60. Pour ma part, je me souviens qu’ayant ramassé un morceau de ce quartz jeté au rebut, et l’ayant cassé à coups de marteau, je trouvai à l’intérieur plusieurs pépites fixées sur les fragments que j’ai conservés.
Si nous arrivons au Niger, nous avons sur ses bords un des placers les plus riches du globe, qui, depuis les temps historiques, fournit à l’exportation de l’Afrique. Je parle des placers du Bouré.
Ce pays était connu de nom depuis bien longtemps. Quand une caravane arrivait au Sénégal apportant de l’or, ce qui était assez rare à cause des pillages que leur faisaient subir les populations qu’elles avaient à traverser, on lui demandait : D’où vient cet or ? — De Bouré.
Plus fréquemment, les Maures de Tichit apportaient de l’or et, questionnés sur sa provenance, répondaient de même. Enfin, d’anciens esclaves aujourd’hui libres, après avoir été les uns soldats, les autres pilotes ou matelots, avaient affirmé l’existence d’un village de Bouré. Mongo Park lui-même en parle et toutes les cartes en faisaient mention.
Cependant Bouré n’est pas un village, mais un pays dont le chef actuel est Douba, résidant au village de Kintinian, chef-lieu du pays aurifère.
Ce pays est habité par une population mélangée de Mandingues et de Diallonkés qui leur ressemblent beaucoup par les traits et n’en diffèrent guère que par la langue originaire dont j’ai recueilli quelques mots.
Les sept principaux villages à or, ceux où on en fait le plus grand commerce sont : Kintinian, Didi, Kourounia, Baloto, Fatoïa, Seké, Sétiguia. Les cinq derniers sont échelonnés le long du Tankisso (affluent du Niger).
D’après bien des renseignements qui ont toujours concordé, et dont les auteurs avaient été dans le pays de Bouré, soit comme Diulas, soit comme envoyés du roi de Ségou ou préposés d’El Hadj, ce pays présente un fait remarquable, c’est que l’or y sert de monnaie.
On sait que l’or, dans toute l’Afrique, se vend au poids par gros et fractions de gros. Ce gros (en bambara, Menkellé) varie de poids suivant les localités, mais dans des proportions peu étendues et est fixé par un certain nombre de noyaux de Tamarin. Au Bouré il en est de même, et l’abondance de l’or y est telle que tout peut s’acheter avec de l’or, depuis le fagot de bois qui fera cuire les aliments jusqu’au captif qui ira chercher l’or dans les mines.
L’or qui sert ainsi aux menus besoins du ménage est ramassé par les femmes et, quelque extraordinaire que cela paraisse, bien des personnes m’ont affirmé que c’était le sable même de leur maison, de leur cour, qu’elles lavaient pour se le procurer.
Quant à l’or du maître, celui qui compose sa fortune et avec lequel il subvient aux grosses dépenses, il sort des mines ou des puits que l’on fait chaque année après la saison des pluies.
Avant d’aller travailler, on se réunit par villages ; chaque maître de maison fournit un certain nombre de captifs ou de femmes pour laver, et le travail se fait en grande fête pendant un temps déterminé. On partage alors le produit entre les chefs de case, en retirant une part pour le tribut à payer au souverain, et la part du chef, qui sont représentées par un volume d’or de la grosseur d’une grosse balle de fusil, à payer par chaque maison.
Nul ne peut travailler aux mines sans la permission du chef du village, qui ne la donnerait pas à un étranger.
Du reste, dans ce pays pas de cultures, pas de bestiaux que ceux apportés par les Diulas, qui viennent acheter de l’or contre leurs bœufs ou leur sel.
Dans tout le Bouré, l’or se trouve dans un terrain sablonneux d’alluvions. On descend dans des puits de la profondeur de sept à huit mètres, au fond desquels on creuse des galeries de quelques mètres, et, comme on ne soutient pas les terres, on ne s’avance pas davantage de crainte d’éboulements.
A la saison des pluies, tout cela se comble par éboulements, et c’est dans cette terre qu’on recommence, l’année suivante, à recreuser pendant un temps très-limité.
L’or se trouve en poussière, en sable et quelquefois en pépites roulées. On affirme que, lorsque l’on tombe sur une pépite d’un gros volume, au lieu de l’extraire, on bouche le trou en y laissant cette fortune.
C’est une question de superstition.
Si le Bouré est le plus riche des pays à or, et s’il fournit chaque année une exportation considérable, le Manding en contient aussi en quantité notable, ainsi que le constate Mongo Park dans son premier voyage ; mais ici l’or n’est que l’accessoire, tandis que dans le Bouré, c’est la vie du pays.
On trouve dans le Bouré un assez grand nombre de Soninkés qui font du commerce, et quelques Maures, particulièrement de Tichit.
D’où vient cet or ? Évidemment, à l’époque alluviale (diluvium), il a été charrié là par un cours d’eau ; et si le pays en question, au lieu d’être entre des mains indolentes et isolées, se trouvait à proximité de l’activité européenne, on ne tarderait pas à gagner les filons d’où il sort, qui doivent se trouver dans les montagnes où sont les sources de tous ces grands fleuves. Mais à Bouré on ne s’en préoccupe guère, l’or suffit à tous les besoins, et on continue à l’exploiter tout doucement, en entourant les opérations de superstitions mélangées à l’islamisme qui est la religion ordinaire du pays.
Une des superstitions les plus étranges est celle-ci.
Il m’a été affirmé que l’on enterrait les morts dans les puits de mine abandonnés, et que quelque temps après, en creusant, on trouvait de l’or à côté de leurs ossements. Si le fait est vrai, cela tient sans doute à ce que les trous sont abandonnés par caprice avant d’être épuisés, et quelquefois au moment de tomber sur un riche gisement, et qu’alors les éboulements se produisant par l’effet des pluies, l’or glisse au fond par son poids dans la terre en bouillie et se trouve ainsi près du cadavre.
Si au contraire le fait n’est qu’un on dit superstitieux, il a peut-être pris naissance parce qu’un individu en train d’exploiter une mine aura été tué par un éboulement et que, quelques années après, en fouillant le puits, on l’aura trouvé près du trésor qu’il convoitait.
De bouche en bouche la superstition en gagnant est arrivée à nous sous cette forme étrange : c’est que c’est dans les os des cadavres que l’or va se loger. Mais, en Afrique, il ne faut pas s’étonner d’entendre cela, et en laissant de côté l’impossible, il reste un fond de vérité.
D’autres placers aussi riches que ceux de Bouré sont ceux de Kong, qui sans doute sont les mines de Gondja citées par les auteurs anciens et qui aujourd’hui fournissent la poudre d’or et les pépites au commerce de toute la côte d’Afrique, depuis Lagos jusqu’à Sierra Leone.
Ce nom de Kong appliqué à toute la chaîne de montagnes qui s’étend de Timbo à Selga et même jusqu’au Bas-Niger, est aussi particulièrement celui d’un pays d’un petit royaume, placé par environ 8° de latitude N. sur 6° de longitude O., où les placers aurifères ont une richesse au moins égale à celle du Bouré, au dire des gens qui les ont vus ; une quantité considérable d’or en sort pour se rendre par différents chemins à Grand-Bassam, Assinie, Sierra Leone, au cap Coast, à Accra, etc. Cet or arrive le plus souvent en poudre, mais aussi en pépites quelquefois très-considérables (j’en ai vu une de plus de 350 f.), c’est-à-dire de plus de 100 grammes.
D’ailleurs la richesse aurifère de ces pays est démontrée par un autre fait que j’ai constaté, c’est que l’Akba, par exemple, rivière qui aboutit dans la lagune d’Ébrié, roule de l’or qui vient se déposer sur les vases et les sables de l’entrée de la barre : si bien que des négresses des factoreries s’étant mises un jour à laver ces sables grossièrement, au hasard, dans la première place venue, avaient à la fin de la journée plusieurs grammes d’or en poudre qui leur fut acheté devant moi à la factorerie Renard en 1857 (j’avais assisté au lavage).
On sait comment s’opèrent les lavages de sables au moyen de la calebasse. On y met la terre ou le sable à laver, on verse une grande quantité d’eau et on remue pour former une bouillie qui permette à l’or plus lourd de couler au fond. Alors on renverse brusquement dans une autre calebasse une partie du contenu, qui sera examiné après coup, mais dans lequel on est à peu près sûr de ne pas trouver d’or. La même opération, renouvelée deux ou trois fois, ne laisse au fond de la calebasse qu’un résidu de sable, de cailloux, et d’or dans lequel on cherche à la main.
Dans la Falémé on voit les femmes plonger pour aller retirer de certaines fosses que creuse la rivière dans les contre-courants, l’or qui s’y dépose. Ces femmes, lorsque l’eau est basse et qu’il n’y a plus d’écoulement sensible, vont aussi dans l’eau remplir leur calebasse de sable et de terre dans lesquels elles trouvent fréquemment de très-petites pépites.
24 MOTS D’UN VOCABULAIRE DIALLONKÉ.
| Un homme | Kéména. |
| Une femme | Niakaléna. |
| Enfant | Dédina. |
| Cheval | Souna. |
| Chien | Baréna. |
| Ane | Fallah. |
| Bœuf | Ninguéna. |
| Poule | Tokéna. |
| Œuf | Kankéna. |
| Mil | Diguitinna. |
| Eau | Diguèna. |
| Case | Bankèna. |
| Arbre | Diéguena. |
| Bois | Oulani. |
| Fer | Ourèna. |
| Fusil | Finkarena. |
| Couteau | Filena. |
| Sabre | Déguémana. |
| Bonbon | Doumana. |
| Coton (non filé) | Guéséna. |
| Mouton | Diakhréna. |
| Pirogue | Kounkina. |
| Natte en paille | Sasina. |
| Vase en terre dit canari | Diambana. |
Voir pour la numération en diallonké le tableau suivant :
MANIÈRE DE COMPTER DANS DIVERSES LANGUES DE L’AFRIQUE
| FRANÇAIS. | WOLOFF. | PEUHL. | SONINKÉ. | MALINKÉ OU BAMBARA. | SERÈRE. | DIALLONKÉ. | SOUSOUS. | SERÈRE-NONE. |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Un | Ben | Go | Bané | Kili | Leng | Kedé | Kiling | Kiliaï |
| Deux | Niare | Didi | Fillo | Foula | Darhk | Fiddi | Firing | Kilandome |
| Trois | Niète | Tati | Sicco | Saba | Betafa darhk | Sakkha | Sakhan | Sanptoye |
| Quatre | Nienète | Naï | Narto | Nani | Betafana | Nani | Nani | Bodoye |
| Cinq | Diouroum | Dioï | Carago | Doulou | Betafolé | Soulou | Souli | Doungarin |
| Six | — ben | Diégom | Toumou | Woro | Betafa ta darhk | Chéeni | Senni | Kornandome |
| Sept | — niare | Diédidi | Nierou | Woro oula | Arbarhey | Soulou fidé | Solo-firé | Palamnienen |
| Huit | — niète | Diétati | Ségou | Segui | Betafa-arbarhey | — mésére | Solo-massakha | Khassarine |
| Neuf | — nienète | Diénaï | Khabou | Kononto | — leng | — ménéni | Soloma-Nani | Souroutoute |
| Dix | Foucq | Sapo | Tamou | Tan | — ney | Nafou | Fouh | Gong |
| Onze | — ac ben | Sapo y go | Tamoudo-bané | Tan y kili | » | » | — ni kiling | » |
| Douze | — ac niare | Sapo y didi | — filli | Tan y foula | » | » | — ni Firing | » |
| Vingt | Nitte | Nogas | Tan pilé | Mouga | » | » | Mouga | » |
| Vingt et un | — ac ben | Nogas y go | Tan pilé do bané | Mouga y tribi | » | » | — ni-kiling | » |
| Trente | Fanewère | Tchapandé tati | Tan diké | Tan saba | » | » | Toungué-sakha | » |
| Quarante | Nienète foucq | — naï | Tan nakaté | Tan nani, ou, en bambara, Débé | » | » | — nani | » |
| Cinquante | Diouroume-foucq | — dioï | Tan caragué | Tan-doulou | » | » | — souli | » |
| Soixante | — ben — | — diegom | Tan doumé | Tan woro | » | » | — senni | » |
| Soixante-dix | — niare — | — diedidi | Tan meré | Tan woro-oula | » | » | » | » |
| Quatre-vingt | — niète — | — diétati | Tan tiégué | Tan séguifou, en bambara, Kéme | » | » | » | » |
| Quatre-vingt-dix | — nienète — | — dienaï | Tan khabé | Tan kononto | » | » | » | » |
| Cent | Temer | Témédéré | Kamé | Kémé | » | » | Kémé | » |
| Deux cents | Temer-niare ou Niare-temer | — didi | — filli | Kémé-foula. Bambara. Malinké | » | » | » | » |
| Mille | Guiné | Ou-guinéré | Ou guiné | Ba. Oulou | » | » | Oulou | » |
| Deux mille | Niaré-guiné | Ou guinaïe didi | — filli | Ba foula — foula. | » | » | » | » |
| Nota. Un simple coup d’œil suffit pour faire voir de grands rapprochements entre le malinké, le diallonké et la langue sousous, qui, du reste, est celle d’une colonie de Malinkés. | ||||||||
[249]J’avais envoyé à Médine quelques blocs de ces roches remarquables, mais à mon retour j’ai eu le regret de ne plus les trouver et de ne pouvoir apprendre ce qu’elles étaient devenues.
TABLE DES MATIÈRES.
| Pages. | |
| Dédicace | I |
| Préface de l’auteur | III |
| Introduction. — Motifs qui décidèrent du voyage. — Départ de France. — M. Quintin demande à m’accompagner. — Premiers préparatifs. — Instructions. — Lettre du gouverneur à El Hadj Omar. — Instructions complémentaires. — Composition de mon escorte. — Difficultés. — Opinion générale sur le sort qui nous attendait. — Matériel. — Animaux. — Ressources de l’expédition. — Emploi des 5000 francs alloués | 1 |
| Chapitre I. — Départ de Saint-Louis. — Arrivée à Bakel. — Dernières instructions verbales du général Faidherbe. — De Bakel à Médine. — Rixe de Kotéré. — Dernières installations. — Exploration du Sénégal entre le Félou et Gouïna. — La chute de Gouïna. — Départ définitif de Médine. — Manière de marcher. — Chutes de bagages. — La dissension commence à se montrer entre les noirs de l’expédition. — Détails sur l’expédition de Sambala, sur la politique de Khasso, du Logo et du Natiaga. — Visite à Altiney Séga. — Ascension d’une montagne du Natiaga. — Aspect du pays. — Route de Médine à Gouïna. — Accès de fièvre. — Campement à Gouïna. — Tentative de navigation au-dessus de ce point, par MM. Quintin, Poutot et Bougel. — Insuccès. — Départ des officiers de Médine. — Nous sommes seuls | 28 |
| Chapitre II. — Départ de Gouïna. — Navigation entre Gouïna et Bafoulabé. — Mode de voyage par terre. — Chasse à l’hippopotame. — Marigot de Khasso-Fara, limite du Khasso. — Marigot de Kétiou. — Un caïman depuis Gouïna. — Arrivée à Bafoulabé. — Journée pénible. — Sidi et Yssa à la découverte | 53 |
| Chapitre III. — Tentative d’exploration dans le Bakhoy. — Maka-Dougou et son chef Diadié. — Sa cupidité déjouée. — Souvenir de Mongo Park. — Ascension d’une montagne. — Retour à Bafoulabé. — Les envoyés de Diango, chef de Koundian. — Voyage à Koundian. — Réception. — Soupçons. — L’expédition de Sambala et son but. — Koundian, sa position, sa forteresse. — Départ. — Cadeau de Diango et passage du Bafing. — Ses pirogues. — Campement en plein air. — Marche vers l’Est jusqu’à Kita à travers le Bafing et le Gangaran. — Arrivée à Makhana | 73 |
| Chapitre IV. — Premiers bruits de troubles dans l’empire d’El Hadj. — Arrivée au Bakhoy. — Son gué. — Discorde entre mes hommes. — Arrivée à Kita. — La montagne Makadiambougou. — Productions. — Cultures. — Musique. — Boubakar et le guide gravement malades. — Huit jours d’arrêt. — Le Bélédougou et le Manding sont révoltés. — Impossibilité de marcher vers l’Est. — Je me décide à remonter à Diangounté. — Marche au Nord à travers le Foula-Dougou. — Le Bakhoy no 2. — Le Baoulé. — Les esclaves enchaînés en route. — Détails sur les Diulas. — Arrivée au Kaarta | 94 |
| Chapitre V. — Entrée dans le Kaarta. — Ses limites. — Quelques réflexions sur ce pays. — Latitude du passage du Bakhoy. — Maréna. — Kouroundingkoto-Guettala. — Population du Bagué. — Dindanco. — Rencontre de Diulas. — Origine du sel de Tichit. — Entrée dans le Kaarta-Biné. — Bambara-Mountan. — Namabougou. — Touroumpo. — Guémoukoura. — Séjour à Guémoukoura | 112 |
| Chapitre VI. — Visite de Dandangoura, chef de Farabougou. — Ennuis et tracasseries. — On veut m’envoyer à Nioro. — J’ai gain de cause. — Suite du voyage. — Madiga. — Observations et latitude. — Fatigue et maladies. — Lac de Tinkaré. — Tinkaré. — Samba Yoro se blesse en tombant. — On m’offre des queues de girafes. — Arrivée à Diangounté. — Bon accueil à Diangounté. — Détails sur le pays. — Repos. — Un mot sur Raffenel et son voyage. — Les routes de Diangounté à Ségou | 129 |
| Chapitre VII. — Départ de Diangounté. — Les sauterelles. — Le Ba-Oulé du Niger. — Kalabala. — Fabougou. — Troupeau de bœufs des Pouls du Bakhounou. — Diongoye. — Digna. — Ouosébougou. — Nous commençons à souffrir de nos privations. — Traces d’éléphants. — De Diongoye à Gomintara. — Kéniénébougou. — Fin du Diangounté. — Nous sommes dans le Ségou. — L’eau infecte de Tonéguéla. — Marigot de Samentara. — Babougou. — Commencement de travail chez les noirs. — Tiéfougoula. — Sa population. — Commencement des botoques. — Visite des Massassis de Guémené. — Les Maures et leurs femmes. — Vol d’une baïonnette. — Médina. — Encore des voleurs. — Premiers bruits de guerre civile à Ségou. — Nécessité de marcher. — Arrivée de Toumboula | 143 |
| Chapitre VIII. — Toumboula. — Badara-Tunkara. — Le Lambalaké. — Tikoura. — Bembougou. — Barsafé. — Marconnah. — Ouakha ou Ouakharou. — Les Roniers et leurs fruits. — Les Foular. — Masoso ou Soso. — Un cadavre. — Moroubougou. — Craintes des Bambaras. — Médina. — Nous rejoignons une caravane. — Marche en colonne. — Une attaque. — Article de journal sur cette attaque. — Comment les bruits se transportent en Afrique. — Arrivée à Banamba. — Pluie anormale | 154 |
| Chapitre IX. — Départ de Banamba. — Difia. — Sikolo. — Le terrain s’abaisse. — Dioni. — Kéréwané. — Encore une mauvaise nuit. — Bassabougou. — Bokhola. — Tamtam de guerre. — Morébougou. — Le Doubalel. — On dit Yamina révolté. — Arrivée à Yamina. — Aspect du Niger | 171 |
| Chapitre X. — Entrée à Yamina. — Nous sommes assaillis par la foule. — La maison de la fille d’Ali. — Sérinté. — Les Maures battus. — La maison de Sérinté. — Nous sommes assaillis par les Maures. — Position critique de Yamina. — Visite à Simbara Sacco. — Promenade au marché | 177 |
| Chapitre XI. — Visite au chef des Somonos. — Le chanvre des Bambaras. — Les pirogues du Niger. — Traversée du fleuve. — Fraîcheur de l’eau. — La rive gauche un jour de marché. — Quelques costumes. — Vente de marchandises. — Un tour au marché. — Visite au vrai chef de Yamina. — Cadeaux intéressés du chef des piroguiers. — Départ de Yamina. — Navigation en pirogue. — Peu de profondeur des eaux. — Relâche à Fogni. — Navigation sur le fleuve | 194 |
| Chapitre XII. — Navigation sur le fleuve de Tamani à Ségou-Sikoro. — Aspect de la ville. — Notre entrée. — Arrivée chez Ahmadou : sa demeure. — Ahmadou. — Premier palabre. — Nous traversons la ville. — Arrivée chez Samba N’diaye | 205 |
| Chapitre XIII. — La maison de Samba N’diaye. — Je trouve à Ségou les courriers du gouverneur logés chez San Farba. — Hospitalité d’Ahmadou. — Je reçois des visites. — Sonkoutou. — Le vieil Abdoul. — Chérif Mahmodou et ses voyages. — Les ministres d’Ahmadou. — Sidy Abdallah, Mohammed, Bobo et Oulibo | 218 |
| Chapitre XIV. — El Hadj. — Sa naissance, sa jeunesse. — Son voyage à la Mecque. — Son retour à Ségou vers 1837 ou 1839. — Il s’établit dans le Fouta Djallon. — Son voyage sur les bords du Sénégal de 1846 à 1847. — Il rentre dans le Fouta Djallon et construit Dinguiray. — Prise de Labata, de Tamba, de Ménien. — Sa route vers le Bambouk et le Gadiaga. — Il entre dans le Kaarta et pille des Français. — Guerre dans le Kaarta | 231 |
| Chapitre XV. — El Hadj, maître du Kaarta. — Révoltes et victoires. — Les Massassis sont détruits ou soumis. — Guerre contre les Djawaras. — Première hostilité du Macina. — El Hadj prend Diangounté. — Missive à Toroco-Mari, roi de Ségou. — Tierno-Abdoul. — Toroco-Mari assassiné. — Ali nommé roi à Ségou. — El Hadj retourne sur les bords du Sénégal. — Guerre de Médine. — Délivrance du poste. — El Hadj fuit vers Koundian. — Passage du Galamagui. — Séjour à Koundian. — Conquête des pays Malinkés. — El Hadj retourne au Bondou, au Fouta. — Il expédie à Nioro les canons pris à Ndioum. — Séjour difficile au Fouta. — Il quitte le Fouta. — Attaque du Pilote par Sirey Adama. — El Hadj à Nioro. — El Hadj à Marcoïa | 242 |
| Chapitre XVI. — Séjour à Markoïa. — Attaques des Bambaras. — On chasse les femmes. — Entrée dans le Fadougou. — Prise de Damfa. — Bataille en rase campagne. — Entrée à Yamina. — Prise de Diabal. — Prise d’Oïtala. — El Hadj entre à Sansandig, qui se rend. — Correspondance avec le roi de Macina. — Guerre et victoire d’El Hadj sur les armées réunies du Macina et du Ségou | 254 |
| Chapitre XVII. — El Hadj à Ségou. — Il envoie à la recherche d’Ali. — Le Macina vient attaquer Ségou. — Correspondance entre Ahmadi-Ahmadou et El Hadj. — El Hadj remet le commandement à son fils Ahmadou et part pour le Macina le 13 avril 1862. — Combat de Konihou. — Bataille de Saéwal. — Conduite héroïque d’Ahmadi-Ahmadou. — El Hadj entre à Hamdallahi. — Ahmadi-Ahmadou est prisonnier. — Sa mort. — Soumission du Macina. — Ali prisonnier. — El Hadj est maître de Tombouctou au Sénégal. — Motifs qui lui ont facilité la conquête du Macina et coup d’œil sur le passé de cet État. — Ahmadou vient à Hamdallahi. — Projet de révolte découvert au Macina | 261 |
| Chapitre XVIII. — Révolte du Macina. — Les chefs du Macina sont mis aux fers. — Ahmadou rentre à Ségou. — Projet de révolte à Ségou. — Ahmadou s’empare des Kountiguis, les envoie à son père qui les tue. — Derniers événements connus du Macina. — On envoie un convoi de poudre de Ségou ; il est attaqué par les Maciniens. — La révolte du Ségou et ses motifs. — Attaque et prise de Bamabougou par les révoltés. — Révolte de Sansandig. — Supplice de Coro-Mama. — Attaque de Koghé par le Sarrau. — Victoire des Talibés à Oueïna, à Koghé, à Soukourou. — Échec des Bambaras à Fantambougou. — Prise de Segala, de Dionkoloni. — L’armée de Nioro arrive à Ségou. — 1re expédition de Sansandig. — Politique à Ségou. — Deuxième expédition de Sansandig | 271 |
| Chapitre XIX. — Mon séjour à Ségou-Sikoro. — Palabre avec Ahmadou. — Le carême musulman. — Fête du Cauri. — Ahmadou et sa toilette. — Son cheval. — Son palabre. — Ahmadou me fait appeler. — Mon désappointement. — Visite d’un ancien soldat français aujourd’hui Talibé. — Partage des captifs. — Évaluation de la population de Ségou-Sikoro et des partisans d’Ahmadou. — Je ne peux acheter de chevaux. — Je me promène à cheval. — Accident sans suite. — Le mot d’un musulman ayant passé vingt ans à Saint-Louis. — Nouveau palabre avec Ahmadou. — Le salpêtre impôt. — Bruits inquiétants. — Colère de Quintin. — Bruits favorables à notre départ. — Je me décide à attendre encore. — Ahmadou nous envoie deux esclaves. — Impossibilité de partir. — Nos dépenses | 283 |
| Chapitre XX. — Le bruit court que Sansandig va se rendre, qu’El Hadj est vainqueur au Macina. — On bat le tabala. — Extrait du journal de voyage. — Deux types de griots : Diali Mahmady et Sonkoutou. — Menaces des Bambaras sur divers points — J’obtiens de faire partir mes courriers. — Envoi d’une lettre au gouverneur. — Les parents chez les Toucouleurs. — Tierno-Abdoul. — Alpha Ahmadou | 304 |
| Chapitre XXI. — L’hivernage arrive. — Samba N’diaye est malade et a peur. — Je suis attaqué du foie. — Les exécutions et le champ des exécutés. — Les morts et les enterrements à Ségou. — Nouvelle tentative infructueuse pour aller au Macina. — L’hospitalité d’Ahmadou se ralentit. — Les nouvelles s’améliorent à l’approche de la Tabaski. — Tierno-Abdoul, ses confidences et ses mensonges. — L’armée se rassemble. — Exécutions nombreuses. — Expédition de Fogni. — Visite d’Aguibou. — Première visite de Sidy Abdallah. — Fête de la Tabaski. — Exécution de trente-sept prisonniers et de deux enfants. — Arrivée de l’armée attendue de Nioro. — Nous recevons une lettre du commandant de Bakel et des instructions du gouverneur | 315 |
| Chapitre XXII. — Je vais voir Ahmadou. — Notre départ devient de plus en plus problématique. — Tentative près d’Ahmadou par l’intermédiaire d’Alpha Ahmadou, son cousin. — Insuccès. — Partage des prises de Fogni. — Bases du partage. — Nouveaux mensonges de Tierno-Abdoul. — On désarme le pays. — Bamabougou est attaqué par l’armée de Mari. — Scène entre Diali Mahmady et Alpha Ahmadou. — Les coups de corde de la justice musulmane | 328 |
| Chapitre XXIII. — Nouvelle entrevue avec Ahmadou. — Réponses évasives quant à notre départ. — Je promets de rester jusqu’aux hautes eaux. — Nouvelles diverses et mensonges relatifs à notre départ. — Alassane Ghirladjo. — Nouvelles du Macina. — On doit y porter du mil. — Exécutions nombreuses à Ségou. — Hivernage. — Les fourmis noires. — Les caravanes de gourous circulent en pleine guerre. — Nouvelles qu’elles apportent du Macina. — Je tente encore d’acheter des chevaux ou de m’en faire céder par Ahmadou. — L’armée se rassemble et traverse le fleuve à Ségou-Koro — Nouveau désappointement ; elle n’est pas pour nous conduire. — Expédition de Tocoroba. — Échec. — Récit d’un Talibé. — Pertes nombreuses de l’armée. — Mort d’un de nos voisins. — Un jeune ménage à Ségou. — Une pauvre veuve. — Mort de Fahmahra, notre guide. — Karounka blessé | 345 |
| Chapitre XXIV. — Sidy et sa conduite. — Il refuse le service. — Querelle. — Conduite des autres laptots en cette occasion. — Je lui fais donner cinquante coups de corde. — Il s’échappe. — Ahmadou me le fait ramener. — Palabre du 10 août avec Ahmadou. — Je donne un nouveau délai de vingt-cinq jours. — Mari menace Faracco. — Maladresses d’Ahmadou. — Nouvelles du Macina. — Palabre du 10 septembre. — Mes relations avec Ahmadou se tendent. — Je me prépare à partir. — Inquiétudes et esprit de mes hommes. — Entente parfaite avec le docteur | 354 |
| Chapitre XXV. — Samba N’diaye tente de m’obtenir une audience secrète d’Ahmadou ; il échoue et s’allie avec Tierno-Abdoul, Oulibo et Mahmadou Dieber pour intervenir. — Je pose des conditions pour rester encore et j’obtiens le départ d’un courrier avec une lettre d’Ahmadou pour le gouverneur. — Départ de Bakary Guëye. — L’armée sort. — Expédition de Gouni contre Niansong. — Nouvelle défaite et ses causes. — Ahmadou sévit contre les Somonos. — Ce qu’ils sont. — Leur village. — Arrivée de Seïdou. — Lettres nombreuses. — Mauvaises nouvelles et souffrances morales. — Lettres du gouverneur. — Lettre de M. Perraud | 365 |
| Chapitre XXVI. — Je fais un cadeau à Ahmadou. — Les repas et la cuisine d’Ahmadou. — Le miel et la manière de le récolter. — Promenades aux environs de Ségou. — Arrivée d’Amadi Boubakar, de Tambo, de Massiré. — Samba N’diaye me fait une avanie. — J’obtiens gain de cause près d’Ahmadou. — Visite à Tierno-Abdoul à Diofina. — Conversation avec Tambo. — Température du mois de décembre à Ségou. — Ahmadou distribue des fusils. — Bruits divers. — Scènes de mœurs. — Le Diomfoutou d’El Hadj. — Je demande en vain à envoyer Seïdou au-devant de Bakary Guëye | 382 |
| Chapitre XXVII. — 1er janvier 1865. — Cadeau à Ahmadou et à divers. — Visite du fils de Samba Oumané. — Les nouvelles qu’il apporte. — Nouvelles inexactes de Bakary. — Arrivée de Daouda Gagny. — Bakary est à Nioro. — Mari est à Toghou. — Tierno Alassane est battu. — Ahmadou va partir. — Je l’accompagne. — Munitions de l’armée. — Arrivée à Marcadougouba | 409 |
| Chapitre XXVIII. — Préparatifs d’Ahmadou et séjour à Marcadougouba. — Égards que l’on a pour nous. — Nous devenons populaires. — Causes de l’insuccès de Tierno Alassane. — Récit de Tambo. — Palabres d’Ahmadou. — Défi des Talibés aux Sofas. — Réponse des Sofas. — Visite d’Aguibou. — Impressions. — Départ pour Toghou. — L’ordre de marche. — Halte | 417 |
| Chapitre XXIX. — Revue d’Ahmadou. — Arrivée devant Toghou. — La bataille et l’assaut du village. — Incidents divers. — Exécution. — Ali et le bourreau. — Alioun Penda blessé. — La nuit du combat. — Massacre de 97 Bambaras. — Le sourire des morts. — Tournée de visite aux blessés. — On entre au village. — Départ de Toghou. — 3500 captifs. — Massacre de vieilles femmes. — Retour à Ségou. — Entrée triomphale. — Mort d’Alioun. — Son enterrement | 426 |
| Chapitre XXX. — Difficulté pour obtenir une audience pendant le partage du butin. — Le fils de Maoundé est mort. — Ce qu’il était. — Désertion de Soulé Kandi. — Le docteur est malade de la fièvre. — Nouvelles de Bakary Guëye et du Bakhounou. — Fausse alerte. — Je suis pris d’hépatite. — J’entre en relations avec Sidy Abdallah. — Pluie vers la fin de février. — Massiré apporte des certitudes fâcheuses sur l’état de la route de Nioro. — Fête du Cauri. — Je n’ai plus de quoi faire de cadeau à Ahmadou. — Samba Yoro pris d’hémoptysie. — J’obtiens une audience d’Ahmadou et je demande à partir. — Promesse d’expédier un courrier. — Diverses nouvelles. — On prépare une expédition. — J’apprends la mort du cheick Sidi Ahmed Beckay, de Tombouctou | 442 |
| Chapitre XXXI. — Lenteur des préparatifs de l’armée. — Je me décide à partir. — Le 25 mars Ahmadou sort. — Séjour à Ségou-Koro. — Dispute de Talibés et de Sofas. — Grosse affaire. — Influence de Tierno-Abdoul Kadi qui apaise la querelle. — Départ définitif. — Le 3 avril. — Une soupe de poulet crevé. — Fogni. — Kamini. — Aspect du pays. — Les Karités ou Sché. — Les Khads. — Nombreux gibier. — Chasse à courre à la gazelle, à la pintade et la perdrix. — Nous allons au secours de Kénenkou. — Dispute de Billo, chef du tabala, avec un Talibé. — 25 chevaux en éclaireurs. — J’arrive à Kénenkou. — L’Almami. — Départ pour Dina. — Assaut. — Je monte à l’assaut. — Belle conduite de Déthié. — Panique. — 2e assaut. — 2e panique. — Je reçois une balle morte. — 3e retraite. — On cerne le village. — Fuite du village. — Nombreux prisonniers. — Exécutions. — Conduite héroïque et cruelle d’un Kagoro. — Ahmadou me fait supplier de ne plus m’exposer | 452 |
| Chapitre XXXII. — Départ de Dina. — Aspect des bords du fleuve. — Médina. — Gouni. — Koulicoro. — On va brûler les villages jusqu’à Manabougou. — Séjour à Gouni. — Ibrahim Mabo et Seïni Moussa. — Retour par la rive gauche. — Destruction des villages, du coton et du mil. — Le grand marigot du Bélédougou ou la Frina de Mongo Park. — Marches pénibles. — Pâturages magnifiques. — Rentrée à Yamina. — Ahmadou nous comble de soins. — Samba Yoro vient me rejoindre. — Séjour à Yamina. — Ahmadou reçoit des cadeaux de gré ou de force. — Visite à la case de Sérinté. — Retour à Ségou. — Diabal. — Traversée du fleuve à Mignon. — Marches prolongées. — Latir malade. — Nouvelles du Macina. — Je tombe malade de gastrite. — Ahmadou commence à nous marchander les cauris. — Je me plains à Oulibo. — Fête de Tabaski. — Danses diverses | 475 |
| Chapitre XXXIII. — Aguibou vient me voir. — Conversation légère. — Difficulté pour voir Ahmadou. — Cadeaux d’un prince à Samba Yoro. — Ahmadou m’accorde le droit d’entrer chez lui comme les Talibés. — Razzia d’Alassane Ghirladjo. — Achat d’un enfant par le docteur. — Prix élevé du mil. — Arrivée d’un homme de Dinguiray. — Arrivée de Badara Tunkara. — Nouvelles du pays. — Le docteur, malade des yeux, souffre cruellement. — Préparatifs pour une expédition en plein hivernage. — Extraction d’une molaire. — Palabre d’Ahmadou avec les Talibés. — Conditions de ces derniers. — Cadeaux à l’armée. — État des magasins de sel d’Ahmadou. — Bonnes nouvelles du Bakhounou. — Fausse nouvelle de la mort de Mari. — Ahmadou sort et je l’accompagne. — Quintin souffre encore et reste. — Tornade épouvantable à Ségou-Koro. — Samba N’diaye avec ses canons. — Tierno-Abdoul Kadi me demande de lui prêter Seïdou. — Une indélicatesse de Samba Yoro | 490 |
| Chapitre XXXIV. — Expédition de Sansandig. — Départ de Ségou-Koro. — Pélengana désert. — Arrivée à Bafou-Bougou. — Traversée du fleuve en pirogues. — Ahmadou m’envoie des gourous. — Départ. — Tornade et pluie à Dampina. — Soumission de Velentiguila. — Arrivée à Sansandig. — Discussion du plan d’attaque. — Assaut. — Nombreux blessés et tués. — On campe et on occupe le village des Somonos. — Le docteur vient me rejoindre. — 72 jours de poule au riz. — Ahmadou nourrit l’armée. — Disette de vivres. — Le mil cru, les peaux de bœufs, les chevaux sont mangés. — Résistance du village. — Attaque du 20 juillet. — On gagne un peu de terrain. — Les femmes sortent du village. — Fautes nombreuses. — La famine est à Sansandig. — Ahmadou commande aussi mal que possible. — On annonce l’arrivée de l’armée de Mari. — Prise de trois Maures. — Leur exécution horrible. — Nous construisons des cases. — Le camp. — Latir malade retourne à Ségou avec Quintin. — Désertions du village. — Exécutions. — Sortie des pirogues du village. — Un convoi de pirogues vient au secours du village. — Combat naval. — Prise et exécution des Maures de Tichit. — Sortie du 29 août. — Sortie des fils de Coro Mama. — Note sur Sansandig. — Le village est aux abois. — Une armée vient au secours du village. — Sortie de Sibila Mahmary. — Sa prise, son supplice. — Abderhaman Couma. — Exécutions nombreuses. — Bataille du 11 septembre. — 10000 hommes contre 10000. — Épisodes divers. — Alertes continuelles. — Combat du 16 septembre. — Nous levons le siége. — Panique dans la retraite. — Trente-six heures sans manger. — Kalabougou. — Je suis malade et rentre à Ségou | 501 |
| Chapitre XXXV. — Rentrée de l’expédition de Sansandig. — Découragement des Talibés. — Je tombe malade et suis près de mourir. — Négociations pour partir par l’intermédiaire de Tierno Abdoul Kadi. — J’obtiens de faire partir Seïdou. — Espérances et déceptions. — État de la route de Nioro. — Bakary est venu à Ouosébougou. — Départ de Seïdou pour Yamina. — Préparatifs pour le départ de nombreux chefs. — Arrivée de Sidy le laptot. — Voyage de Bakary Guëye et de Sidy. — Motifs du retard du premier. — Lettre du gouverneur. — Entrevue avec Ahmadou. — Je partirai, mais quand ? | 542 |
| Chapitre XXXVI. — Alerte. — L’armée sort. — Difficultés entre Ahmadou et les Talibés. — Impossibilité d’avoir une audience. — Je donne un ultimatum. — Je vais voir Ahmadou et j’obtiens une audience. — Le départ fixé à deux mois. — Arrivée de Bakary Guëye. — Cadeaux à Ahmadou et à diverses personnes. — Le schérif marocain | 562 |
| Chapitre XXXVII. — 1866. — Situation politique. — Le débarquement du mil présidé par le roi. — Entrevue avec Ahmadou. — Expéditions diverses. — Fête du Cauri. — Nouveaux retards à notre départ. — La situation politique s’améliore. — Mort de Fali. — Arrivée de Mahmadou Falel. — Nouvelles du Sénégal. — Instances de Badara pour partir. — Audience d’Ahmadou. — Nous faisons un traité de commerce et d’amitié. — Nouveau retard de dix jours. — Intrigues diverses pour m’accompagner. — Retards sur retards. — On nous donne enfin des chevaux. — Un prince doit nous accompagner. — Alerte et sortie. — Je me fâche et j’obtiens l’assurance qu’Ahmadou prépare notre retour. — Arrivée d’un Maure porteur d’une lettre du commandant de Bakel. — Nouveaux retards. — Fête de la Tabaski. — Nouvelles du Macina, derniers événements connus. — Nouveaux retards et inquiétudes. — Notre départ se décide malgré Bobo. — Audience du départ. — Cadeau d’Ahmadou et ceux que je lui envoie. — Fin de nos relations avec Ahmadou | 576 |
| Chapitre XXXVIII. — Je fais mes adieux. — Départ nocturne de Ségou-Sikoro. — Séjour à Dougou-Kounan. — Je suis confié à Mahmadou Abi. — Bobo, ministre d’Ahmadou. — Départ et passage du fleuve à Ségou-Koro. — Voyage le long du fleuve. — Arrêt à Morébougou. — Les captives retournent. — Les puits desséchés et les abeilles altérées. — Kéréwané. — Toubacoura. — Le fer. — Difia. — Route pénible sans eau. — Morts de soif. — Villages révoltés. — Médina. — Maréna. — Route continuelle jour et nuit. — Soso. — Prise du village par trahison. — Massacre des habitants. — Les effets de la propagande musulmane. — Arrivée à Marconnah. — Toumboula. — Une razzia des Massassis. — Massacre des prisonniers. — Pas de repos. — Départ pour Ouosébougou. — Course effrénée. — Djolo. — Souvenir de Mongo Park. — Repos à Ouosébougou | 612 |
| Chapitre XXXIX. — Départ de Ouosébougou. — Siradian. — Hofara. — Elingara. — Boulal. — Sékhello. — Je suis pris pour un Maure. — Bagoyna. — Marques de l’épizootie. — Route pour Touroungoumbé. — J’arrive épuisé. — Bon accueil. — Pillage de Maures. — En route sur Nioro. — Entrée triomphale. — Mustapha. — Son accueil. — La ville. — Séjour. — Tentative pour me retenir. — Position délicate de Mahmadou Abi. — Le schérif de Fez. — Visite aux frères d’El Hadj. — Je pars. — Cadeaux à Mustaf. — Échange de bons procédés avec Mahmadou Abi. — Départ de Nioro. — Médina. — Les trois Gadiaba. — Youri. — Petite pluie. — Je pars sans mes guides. — Birou. — Aspect des terrains. — Ali, notre guide, ambassadeur d’Ahmadou. — Ouagadou. — La vallée du Guidi-Oumé. — Khoré. — Le Kirigou. — Khassa. — Togno. — Fanga. — Niogoméra. — Tanganaya. — Takhaba. — Niakhatéla. — Makhana. — Route en forêt. — Tornade. — Inondation. — Passage d’un torrent. — Mounia. — Route sur Kouniakary. — Séjour dans ce village. — Tierno Moussa. — San Mody. — Situation politique du pays. — Dernière route. — Arrivée à Médine. — De Médine à Saint-Louis et en France | 633 |
| Conclusion | 662 |
| Appendice | 665 |
FIN DE LA TABLE.
ILLUSTRATIONS
| Pages | |
| M. E. Mage. | Frontispice |
| M. Quintin. | 3 |
| Vue générale de Gorée. | 5 |
| Vue intérieure du port de Gorée. | 5 |
| Vue de Saint-Louis, prise de la pointe du nord. | 13 |
| Nègres de l’escorte de M. Mage. | 19 |
| Vue générale de Sor ou Bouëtville, prise de Saint-Louis. | 29 |
| Dagana. | 29 |
| Richard Toll. | 33 |
| Fort de Bakel. | 35 |
| Les chutes du Félou. | 39 |
| Deuxième barrage au-dessus du Félou. | 39 |
| Montagnes de Maka Gnian (Sénégal). | 43 |
| Entrée de la vallée du Natiaga à Mansolah. | 47 |
| Chute de Gouïna (Sénégal) pendant les hautes eaux. | 51 |
| Cataracte de Gouïna (Sénégal) basses eaux. | 51 |
| La montagne aux Singes. | 55 |
| Cynocéphales du Sénégal. | 59 |
| Chute du Sénégal dans le Bambouk (le 4 décembre). | 63 |
| Caïman essayant de saisir un bœuf. | 67 |
| Pointe de Bafoulabé. | 67 |
| Montagnes du Bambouk. | 74 |
| Racine Tall, chef des troupes d’El Hadj, à Koundian (type de Toucouleur) | 77 |
| Vue de Koundian. | 79 |
| Montagnes de Bafing, vue prise de Firia. | 83 |
| Niantanso. | 87 |
| Sambou, griot Malinké à Niantanso. | 91 |
| Passage à gué du Bakhoy. | 95 |
| Vue de la montagne de Kita. | 98 |
| La fille d’un marabout du Sémé. | 99 |
| Danse de Malinkés à Makadiambougou. | 101 |
| Ruines de Mambiri. | 106 |
| Une halte dans le Foula-Dougou. | 107 |
| Un convoi de captifs. | 109 |
| Le baobab de Kouroundingkoto. | 117 |
| Types et coiffures de Malinkés. | 121 |
| Tierno Ousman et ses masseurs. | 125 |
| Dandangoura, chef de Farabougou. | 131 |
| Maison d’El Hadj, à Dianghirté. | 139 |
| Jeune fille soninké. | 149 |
| Palmier ronier. | 157 |
| Forêt de roniers. | 159 |
| Près de Moroubougou. | 163 |
| Un enfant de Banamba. | 168 |
| Le Doubalel de Morébougou. | 173 |
| La maison de la fille d’Ali, dernier roi de Ségou, à Yamina. | 179 |
| Vue de Yamina sur le Niger. | 183 |
| Les boucheries de Yamina. | 189 |
| Pirogues du Niger. | 197 |
| Entrée du palais d’Ahmadou, à Ségou-Sikoro. | 211 |
| Habitation de M. Mage à Segou. | 215 |
| Intérieur de la maison des femmes de Samba N’diaye, à Ségou. | 219 |
| San Farba, griot influent à Ségou. | 223 |
| La pointe des Somonos, à Ségou-Sikoro. | 289 |
| S. M. Ahmadou, roi de Ségou. | 291 |
| Samba N’diaye, ingénieur en chef d’Ahmadou. | 294 |
| Coiffures et anneau nasal des femmes bambaras. | 301 |
| Maison du griot Sontoukou, à Ségou-Sikoro. | 309 |
| Vue de Ségou, prise de la terrasse de la maison de Samba-N’diaye. | 333 |
| 2e Vue de Ségou du haut de la terrasse de Samba N’diaye. | 339 |
| Talibé enfant allant à l’école des marabouts. | 343 |
| Ahmadou recevant dans la cour de son palais. | 357 |
| Jeune fille Peulh. | 370 |
| Jeune fille Peulh. | 371 |
| La maison commune des Somonos. | 375 |
| Vieux bambara somono. | 378 |
| Femmes pilant le mil. | 387 |
| Feuilles et noix de l’arbre à beurre. (Bassia Parkii.) | 396 |
| Soldat de Mari conduit au supplice. | 429 |
| Une exécution à Ségou. | 435 |
| Chasse à l’antilope. | 461 |
| Assaut de Dina. | 467 |
| Latir Sène, laptot de Gorée. | 485 |
| Passage du Niger par l’armée d’Ahmadou. | 503 |
| Attaque de la pointe des Somonos à Sansandig. | 511 |
| M. Mage revêtu d’un boubou-lomas. | 583 |
| Razzia et défaite des Massassis, à Toumboula. | 627 |
| Femme Khassonkée, de Médine. | 652 |
| Combat et délivrance de Médine (13 juillet 1857) (d’après le tableau de M. Chagot). | 655 |
| M. Mage. Costume de retour. | 658 |
| M. Quintin. Costume de retour. | 659 |
| Médaille d’or décernée à M. Mage par la Société de géographie. | 661 |
| CARTES ET PLANS | |
| CARTE DU SOUDAN OCCIDENTAL | face à 1 |
| ITINÉRAIRE I. | face à 29 |
| ITINÉRAIRE II. | face à 97 |
| ITINÉRAIRE III. | face à 145 |
| ITINÉRAIRE IV. | face à 173 |
| PLAN de SÉGOU SIKORO | face à 209 |
| Coupe horizontale de la Maison de M. M. MAGE et QUINTIN à Ségou Sikoro | face à 217 |
| CARTE DU NIGER. entre KOULIKORO et SANSANDIG | face à 243 |
Note du transcripteur :
- Page 62, " par le spectecle très-curieux " a été remplacé par " spectacle "
- Page 104, " départ de toutes les les routes " a été remplacé par " toutes les routes "
- Page 105, " dit s’appeler le Ba-Qulé " a été remplacé par " Ba-Oulé "
- Page 114, " fallait qu’il me recût " a été remplacé par " reçût "
- Page 130, " que personnne, à coup sûr " a été remplacé par " personne "
- Page 152, " Derrrière ce village je " a été remplacé par " Derrière "
- Page 213, " puis un corirdor, et nous " a été remplacé par " corridor "
- Page 235, " les Talibés accoureut auprès du pèlerin " a été remplacé par " accourent "
- Page 242, " sans défense, et Madmady Kandia " a été remplacé par " Mahmady "
- Page 246, note 102, " que Paffenel prête aux griots " a été remplacé par " Raffenel "
- Page 268, " remettrait le comman-ment " a été remplacé par " commandement "
- Page 276, " de nombreux vil-villages dans " a été remplacé par " nombreux villages "
- Page 383, " Sadhio fait en-envoyer " a été remplacé par " fait envoyer "
- Page 422, " un type Peulh passablemement pur " a été remplacé par " passablement "
- Page 423, " j’ai fait toutes le guerres d’El Hadj " a été remplacé par " toutes les guerres "
- Page 427, " Mohammed racould y Allah " a été remplacé par " raçould "
- Page 515, " trois jours elle me mangeait " a été remplacé par " ne mangeait "
- Page 516, note 212, " Rihce marchand " a été remplacé par " Riche "
- Page 548, " Sidy Addallah, du reste " a été remplacé par " Abdallah "
- Page 556, " s’avancer à Bayoyna et venir " a été remplacé par " Bagoyna "
- Page 573, " d’acccord avec le docteur " a été remplacé par " d’accord "
- Page 595, " envoyer da s le Fouta " a été remplacé par " dans "
- Page 620, " environ six litres d’au " a été remplacé par " d’eau "
- Page 648, " récemmen repares pour la saison " a été remplacé par " récemment reparés "
- Page 648, " auque les montagnes, sur " a été remplacé par " auquel "
- Page 670, " fort pour ésister à l’armée " a été remplacé par " résister "
- Page 674, La raye entre " Tunka-Samba-Maria. " et " Tunka-Sila makha-Niamé. " a été considéré comme une connexion verticale.
- Page 685, Quelques points ont été supprimés de ce tableau.
- Page 687, " montagne du Niataga " a été remplacé par " Natiaga "
- Page 688, " Le Daoulé " a été remplacé par " Baoulé "
- Page 690, " Je me promène cheval " a été remplacé par " Je me promène à cheval "
- De plus, quelques changements mineurs de ponctuation et d’orthographe ont été apportés.
- La page de couverture, créée expressément pour cette version électronique, a été placée dans le domaine public.