← Retour

Contes Chrétiens

16px
100%

IV
LE FILS DE LA VEUVE DE NAÏM,
OU
LA MORT ET L’AMOUR,
CONTE POUR LE JOUR DES MORTS

TIBI, MARGARITÆ MEÆ.

11. Le jour suivant, Jésus vint dans une ville appelée Naïm, et ses disciples le suivaient avec une grande foule.

12. Et, comme il était près de la porte de la ville, des gens portaient en terre un mort, qui était fils unique de sa mère ; et cette femme était veuve : et bon nombre de personnes de la ville l’accompagnaient.

13. Or le Seigneur, l’ayant vue, fut ému de compassion envers elle. Et il lui dit : « Ne pleure point ! »

14. Puis, s’approchant, il toucha le cercueil ; et ceux qui le portaient s’arrêtèrent. Alors il dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi ! »

15. Aussitôt le mort se releva, s’assit, et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère.

(Évangile selon saint Luc, VII.)

Or ceux qui conduisaient Paul l’amenèrent à Athènes et l’y laissèrent.

Et, pendant que Paul demeurait à Athènes, son esprit se soulevait d’émotion en voyant cette ville adonnée à l’idolâtrie. Il discutait à la synagogue avec les juifs ; et il discutait aussi, sur la grand-place, avec tous ceux qui se trouvaient là. Et des philosophes épicuriens et stoïciens discutaient là avec lui. Et certains disaient : « Ce bavard, que veut-il ? » Et d’autres : « Il paraît vouloir annoncer des dieux étrangers ! » Car Paul leur prêchait Jésus et sa résurrection. On l’entraîna donc à l’Aréopage, en lui disant : « Ne pouvons-nous pas savoir quelle est cette nouvelle doctrine que tu enseignes ?… »

Alors Paul, se tenant debout sur l’Aréopage, dit : « Athéniens, j’ai l’impression que vous êtes, en quelque sorte, trop religieux ; car en parcourant vos temples, sur mon passage, j’y ai même trouvé un autel où était écrit : Au Dieu inconnu. Or ce Dieu, que vous adorez sans le connaître, c’est lui que je viens vous annoncer ! Mais ce Dieu, qui a fait le monde et tout ce qui s’y trouve, étant maître du ciel et de la terre, n’habite point dans des temples faits de main d’homme ; et ce n’est point par des mains d’homme qu’il peut être servi, n’ayant besoin de rien, puisque c’est lui qui donne aux hommes la vie, le souffle, et tout ce qu’ils ont. D’un seul sang il a fait toute la race des hommes, afin qu’elle habitât la surface de la terre : ayant marqué d’avance l’ordre des saisons, et indiqué les limites où chaque peuple devait demeurer. Et il leur a ordonné de chercher Dieu, pour ainsi dire, à tâtons jusqu’à ce qu’ils l’aient trouvé. Mais, en réalité, Dieu est tout près de chacun de nous. Car c’est en lui que nous vivons, et que nous nous mouvons, et que nous sommes, comme l’ont dit déjà quelques-uns de vos poètes : puisque nous sommes tous sa progéniture.

« Or, étant la progéniture de Dieu, nous ne devons pas croire que la divinité soit pareille à de l’or, ni à de l’argent, ni à de la pierre, ni aux œuvres sculptées de l’art, ni à rien de ce que l’homme peut imaginer. Et Dieu, ayant laissé passer ces temps d’ignorance, fait maintenant annoncer à tous les hommes, en tous lieux, qu’ils sachent la vérité, et rentrent en eux-mêmes : attendu qu’il a fixé un jour où il doit faire juger les hommes, suivant la justice, par Celui qu’il a destiné à être leur juge ; de quoi il nous a donné à tous une preuve manifeste en le ressuscitant d’entre les morts. »

Mais eux, quand ils entendirent parler de morts ressuscités, les uns se mirent à rire, et les antres lui dirent : « Tu nous raconteras la suite de ton histoire une autre fois ! »

Et ainsi Paul sortit du milieu d’eux.

Mais quelques-uns des Athéniens se joignirent à lui et crurent : parmi lesquels Denis l’Aréopagite, et une femme nommée Damaris, et d’autres encore.

(Actes des Apôtres, XVII, 15-34.)

Chargement de la publicité...