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Écrits spirituels de Charles de Foucauld : $b ermite au Sahara, apôtre des Touregs

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RETRAITE DE 1904

1o. — Observation : « Il descendit avec eux et vint à Nazareth » ; 2o. Examen : Mes paroles, mes lettres sont-elles celles de Jésus à Nazareth ? Y en a-t-il trop ou pas assez ? Sont-elles ce qu’il faut ? — Résolutions : Diminuer (en général) la longueur des lettres, mais non leur nombre ; parler (en général) peu longtemps à chacun, et peser mes termes pour dire tout ce qu’il y a à dire en mots précis et brefs ; prier (faire une communion spirituelle) avant d’aborder quelqu’un par lettres ou paroles… Parler plus que je ne fais de Dieu, de Jésus… Augmenter ma conversation avec les petits, la raccourcir avec les grands… Dans l’embarras, prier… Dans le doute, me taire…

Cœur Sacré de Jésus, je Vous remets ces résolutions et je Vous supplie que cette retraite, et tous les moments de ma vie, soient pour Votre plus grande gloire.

Mère du Perpétuel Secours, je me remets à jamais entre vos mains pour que, dans la vie et dans la mort, vous fassiez toujours ce que vous voulez de moi, me portant, dans cette vie et dans l’autre, entre vos bras, comme vous portâtes Jésus enfant, ô ma Mère bien-aimée !

Détachement, dépouillement de Jésus : « Si on veut prendre votre manteau, donnez encore votre tunique. » Si j’aime Jésus, je ne suis attaché qu’à Lui seul, à Ses paroles, Ses exemples, Sa volonté. Le posséder, Lui obéir, L’imiter, ne faire qu’un avec Lui, me perdre en Lui, par la perte de ma volonté en la Sienne… tout cela crie : détachement total de tout ce qui n’est pas Lui !… Ne désirer la possession que de Lui seul crie : détachement ! Ses paroles crient : détachement ! Ses exemples crient : détachement ! Sa volonté crie : détachement !…

Voir sans cesse Jésus en moi, faisant en moi Sa demeure avec Son Père…

Travailler de toutes mes forces à me sanctifier : Mortification, mortification ! pénitence, mort ! C’est quand on souffre le plus qu’on se sanctifie le plus et qu’on sanctifie le plus : « Si le grain de blé ne meurt pas, il ne rapporte rien… Quand je serai élevé de terre, j’attirerai tout à moi !… » C’est, non par Ses divines paroles, non par Ses miracles, non par Ses bienfaits que Jésus sauve le monde, c’est par Sa croix : l’heure la plus fructueuse de Sa vie est celle des plus grands abaissements, anéantissements, celle où Il est le plus abîmé dans la souffrance et l’humiliation…

L’obéissance est la mesure de l’amour : soyez d’une obéissance parfaite pour avoir un amour parfait…

Pour travailler le plus que je peux à la glorification de Dieu, pour qu’en des contrées infidèles reculées, où nul ne connaît Jésus, où les plus grandes fêtes : Noël, Pâques, toute l’année, s’écoulent sans une messe, sans une prière, sans qu’une bouche prononce le nom de Jésus ; pour qu’en ces contrées il y ait des Tabernacles, des prêtres ; pour que de nombreuses messes y soient dites, les sacrements reçus ; pour que de ferventes prières y montent vers le Ciel, que la vie chrétienne y répande ses grâces ; que sur de nombreux autels, la Sainte Hostie perpétuellement exposée soit, nuit et jour, adorée par de fervents religieux et religieuses, moyen : me sanctifier le plus possible

L’heure la mieux employée de notre vie est celle où nous aimons le plus Jésus…

Une âme fait du bien, non dans la mesure de sa science ou de son intelligence, mais dans celle de sa sainteté…

Envelopper tous les hommes, en vue de Dieu, dans un même amour et un même oubli. Ne pas plus se soucier de la santé et de la vie que l’arbre d’une feuille qui tombe.

Nous souvenir du seul Jésus, penser au seul Jésus, estimant un gain toute perte au prix de laquelle nous faisons en nous la place plus grande à la pensée et à la connaissance de Jésus, à côté de qui tout le reste est néant.

« Réserver toutes mes forces pour Dieu. »

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