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Écrits spirituels de Charles de Foucauld : $b ermite au Sahara, apôtre des Touregs

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NOTES SPIRITUELLES DÉTACHÉES

Veille. — « Je t’invite à rester la nuit à t’entretenir en tête-à-tête avec Moi… Refuses-tu ?

« En veillant, contemple-Moi, dis-Moi que tu m’aimes, adore-Moi ; prie pour tous les hommes ; demande-Moi pardon pour ceux qui pèchent en ce moment et veillent pour m’offenser. »

— En négligeant de veiller, en étant paresseux à me lever. — 1o Je refuse d’aller aux pieds de Notre-Seigneur, Lui tenir compagnie en tête-à-tête, quand Il m’appelle pour cela ; 2o J’aime mieux dormir que d’être en tête-à-tête avec Notre-Seigneur, conversant avec Lui dans l’intimité et l’union d’époux ; 3o Je refuse de passer aux pieds de Notre-Seigneur une heure qui ne reviendra plus jamais ; 4o Je me prépare bien mal au martyre : « Ils ne répondent rien : ils ne savent que dire à leur Ami Jésus,

« Ceux dont le fier courage aspirait au martyre,
« Sont muets, et, bientôt, s’enfuiront éperdus. »

Mortification. — Par la lâcheté à me mortifier, je refuse de porter la croix. Je refuse d’être victime avec Notre-Seigneur. Je refuse de Le suivre, après qu’Il m’a dit « Veni ». Je refuse de L’aider à porter Sa croix avec Simon de Cyrène. Pendant qu’Il tombe sous la croix, pour moi et à cause de moi, je refuse de la toucher du bout du doigt. Je Le vois souffrir, et je Le laisse souffrir seul, je ne veux pas souffrir avec Lui, je laisse la place à d’autres, moi je Le quitte. Je résiste à Son invitation intérieure, par laquelle Il m’invite à Lui donner une marque d’amour. Je refuse d’obéir à Son ordre, moi qui Lui ai tant dit que Lui obéir était tout mon bonheur. Je ne L’aime pas assez pour me gêner pour Lui. Je sais que toute souffrance, toute peine que je Lui offre est une marque d’amour qui Lui est donnée : j’aime mieux avoir mes aises que de la Lui donner. Il souffre, pour moi et à cause de moi, le froid, la faim, la soif, la chaleur, la fatigue, les difficultés, l’agonie et la passion… et je cherche à Le laisser souffrir seul et à éviter pour moi toute soif, toute faim, toute fatigue, toute difficulté, tout ennui, toute peine du corps et de l’âme. Il me tend la main pour faire route dans la vie la main dans Sa main ; je quitte Sa main et je Le laisse partir seul, et je cherche seul, de mon côté, un chemin moins ardu. Il me demande de Lui offrir une oblation, un sacrifice, et je refuse…


Vie perdue en Dieu. — Le plus parfait. — Continuer en moi la vie de Jésus : penser Ses pensées, dire Ses paroles, faire Ses actions… Que ce soit Lui qui vive en moi. Être l’image de Notre-Seigneur dans sa vie cachée : crier, par ma vie, l’Évangile sur les toits. Veni : Il faut que le courage soit à la hauteur de la volonté. » « Cherche-toi en moi. Cherche-moi en toi. » « Il est l’heure d’aimer Dieu. » Chercher Dieu seul. Bonté, délicatesse, suavité… Courage… Humilité…

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