L'Afrique centrale française : $b Récit du voyage de la mission
Pendant que ce mémoire était à l’impression, j’ai reçu de nouveaux matériaux recueillis par M. le Dr Decorse au cours de la Mission Chari-Tchad. J’ai déjà publié une note à ce sujet[531]. Je la résumerai ici afin de compléter utilement mon travail. On verra que ces nouveaux documents viennent confirmer et compléter les généralités exposées dans mon Introduction[532].
C’est ainsi que d’assez nombreux Thapsia, parmi lesquels une espèce nouvelle, montrent que ce genre est aussi répandu dans le bassin du Chari que dans le Nyassaland. Un nouvel exemplaire de Trochonanina Adansoniæ Morelet, récolté à Krébedjé, indique l’existence de cette espèce du Gabon dans toute la région explorée. La présence du Trochonanina reticulata d’Ailly, sur les bords du Gribingui, étend singulièrement l’aire de dispersion de ce Mollusque du Kameroun. Enfin les Homorus Courteti nov. sp. et Curvella Guerini nov. sp. sont les représentants de deux genres encore inconnus dans cette partie de l’Afrique.
Genre Nanina Gray, 1834
Nanina hepatizon Gould.
1845. Helix hepatizon Gould, Proceed. Boston society, II, p. 38.
1853. Helix hepatizon Pfeiffer, Monogr. heliceor. vivent., III, p. 46, no 122.
1868. Helix hepatizon Morelet, Mollusques terr. fluv. Welwitsch, p. 54, no 6. tabl. II, fig. 7.
1886. Nanina hepatizon Tryon, Manual of Conchology, 2e série, Pulmon., II, p. 34, pl. IX, fig. 34.
1907. Nanina hepatizon Germain, Bulletin Muséum hist. natur. Paris, no 5, p. 343.
Un exemplaire en excellent état, mesurant 34 millimètres de diamètre maximum, 29 millimètres de diamètre minimum et 22 millimètres de hauteur a été recueilli, par M. A. Chevalier, aux environs de Konakry.
Genre Thapsia Albers, 1860.
Thapsia calamachroa Jonas.
1843. Helix calamachroa Jonas in : Philippi Abbildungen und Beschreib. Conchylien, I, p. 47, no 2, tabl. III, fig. 2a.
1848. Helix calamachroa Pfei ffer, Monogr. heliceor. vivent., I, p. 57.
1886. Nanina (Thapsia) calamachroa Tryon, Manual of Conchology, 2e série, Pulmon., II, p. 127, pl. 42, fig. 8-9.
1896. Thapsia calamachroa d’Ailly, Mollusques terr. eau douce Kaméroun, p. 38.
1907. Thapsia calamachroa Germain, Bulletin Muséum hist. natur. Paris, no 5, p. 344.
Le test de cette espèce est d’un corné brillant, plus foncé dessus que dessous, parfois un peu fauve et plus coloré que dans la figure originale de Philippi. Ainsi que l’a fait remarquer d’Ailly[533], la suture est légèrement marginée. Le diamètre maximum atteint 10 millimètres, le diamètre minimum 9 millimètres et la hauteur 6 millimètres. La sculpture est extrêmement tenue : les stries longitudinales, très fines et inégales, sont coupées par des stries spirales excessivement fines et serrées, non granuleuses, ce qui permet de distinguer facilement cette espèce du Thapsia troglodytes Morelet[534]. En dessous, la sculpture est encore moins marquée, mais présente les mêmes caractères.
Environs de Konakry [Dr Decorse], 2 exemplaires.
Thapsia indecorata Gould.
1830. Helix indecorata Gould, Proceed. Boston society, III, p. 194.
1853. Helix indecorata Pfeiffer, Monogr. heliceor. vivent., III, p. 50, no 141.
1868. Helix indecorata Morelet, Mollusques terr. fluv. Welwitsch, p. 45.
1886. Nanina (Thapsia) indecorata Tryon, Manual of Conchology, 2e série, Pulmonata, II, p. 126, pl. 42, fig. 97-99.
1907. Thapsia indecorata Germain, Bulletin Muséum hist. natur. Paris, no 5, p. 344.
Test mince et brillant, d’un corné pâle, légèrement verdâtre, surtout en dessous ; sommet plus clair, suture nettement marginée ; stries fines, irrégulières, aussi accentuées dessous que dessus.
Environs de Libreville (Dr Decorse) ; 3 échantillons.
Thapsia insimulans Smith.
Voir ci-dessus, page
471.
Niellims, sur le Moyen-Chari ; mai 1903 [Dr Decorse] ; 1 exemplaire.
Thapsia nyikana Smith.
Voir ci-dessus, page
472.
Kousri, territoire du Chari, juillet 1903 [Dr Decorse] ; un échantillon de la variété Courteti Germain.
Thapsia Lamyi Germain[535].
1907. Thapsia Lamyi Germain, Archives zoologie expérim. et génér., 4e série, IV, p. 110 (sans descript.).
1907. Thapsia Lamyi Germain, Bulletin Muséum hist. natur. Paris, no 5, p. 345, fig. 24.
Coquille très déprimée, planorbique, assez étroitement ombiliquée, spire composée de 6 tours convexes, très légèrement étagés, à croissance régulière un peu rapide, les premiers enroulés sur un même plan ; dernier tour grand, légèrement comprimé à sa naissance, beaucoup plus convexe dessous que dessus, non descendant, un peu dilaté à l’extrémité ; suture profonde, très nettement marginée à partir du premier tour ; sommet fort obtus ; ouverture oblique, semi-lunaire ; un peu anguleuse en haut, à bords externe et inférieur largement convexes ; péristome mince, fragile ; bord columellaire blanc, notablement réfléchi sur l’ombilic.
Diamètre maximum : 10-10 1/2 millimètres ; diamètre minimum : 8 1/2-9 millimètres ; hauteur 4 1/2-5 millimètres.
Test mince, fragile, subtransparent, d’un corné ambré légèrement verdâtre, à peine plus clair en dessous. La sculpture comprend des stries longitudinales très fines, obliques, flexueuses et irrégulières, visibles sur les premiers tours, à peine plus fortes sur le dernier au voisinage de l’ouverture, un peu plus fortes et plus irrégulières en dessous. Ces stries longitudinales sont coupées par des stries spirales extrêmement fines et serrées, très régulières, plus accentuées au voisinage immédiat des sutures, presque invisibles sur les premiers tours et beaucoup moins nettes en dessous.
Kouom, Moyen Chari, 31 mai 1903 [Dr Decorse], 3 exemplaires.
Genre Trochonanina Mousson, 1869.
Trochonanina Adansoniæ Morelet.
Voir ci-dessus, page
474.
Krebedjé, novembre 1902 [Dr Decorse] ; un exemplaire.
Trochonanina reticulata d’Ailly.
1896. Trochozonites reticulatus d’Ailly, Mollusques terr. eau douce Kaméroun, p. 43, pl. II, fig. 26-31.
1907. Trochonanina reticulata Germain, Bulletin Muséum hist. natur. Paris, no 5, p. 347.
Cette espèce, qui n’était jusqu’ici connue que de quelques localités du Kameroun, présente des analogies de forme avec le Trochonanina percarinata Martens[536], répandu dans presque toute l’Afrique équatoriale. On l’en distinguera facilement :
Par sa forme plus conique élevée ; par ses tours plus convexes, séparés par des sutures beaucoup plus profondes, la dernière étant canaliculée et parfois marginée ; enfin par son ombilic notablement plus large.
D’Ailly, qui a remarquablement figuré cette espèce, la rapproche du Trochonanina ibuensis Pfeiffer[537], mais elle présente, avec le Trochonanina percarinata, des rapports beaucoup plus étroits. En tous les cas, elle se sépare de l’espèce de Pfeiffer par sa forme plus déprimée, par ses sutures plus profondes, par sa carène plus tranchante et par sa sculpture.
Les exemplaires recueillis par le Dr Decorse sont absolument conformes à la figuration de d’Ailly. Leur test est d’un jaune corné pâle, plus brillant dessous que dessus. La sculpture comprend deux séries de stries : les unes sont longitudinales, obliques, onduleuses, régulières et régulièrement espacées, visibles même sur les tours embryonnaires, plus obliques et plus fortes au dernier tour ; les autres, qui coupent les premières, sont des stries spirales, moins régulières, plus fines que les stries longitudinales. Elles sont plus denses au voisinage des sutures que sur le reste des tours et se distinguent sur les tours embryonnaires. Ce double mode de striation donne à la coquille une apparence réticulée très caractéristique. En dessous, les stries spirales sont extrêmement fines et les stries longitudinales, également moins fortes, sont beaucoup plus inégales.
Diamètre maximum : 11-11 1/2 millimètres ; diamètre minimum ; 9 1/4-10 millimètres ; hauteur : 7-7 1/4 millimètres.
Bords du Gribingui (Dr Decorse) ; un échantillon.
Kouom, Moyen-Chari, 31 mai 1903 (Dr Decorse) ; deux exemplaires.
Genre Subulina Beck, 1839.
Subulina krebedjeensis Germain.
Voir ci-dessus, p.
490.
Beso, à 20 kilomètres en amont du Fort-de-Possel (Haut-Oubangui), [Dr Decorse] ; un échantillon.
Genre Homorus Albers, 1850.
Homorus Courteti Germain[538].
1907. Homorus Courteti Germain, Archives Zoologie expér. et générale, 4e série, IV, p. 112 (sans descript.).
1907. Homorus Courteti Germain, Bulletin Muséum hist. natur. Paris, no 5, p. 348, fig. 25.
Coquille conoïde très allongée ; spire normalement tronquée, composée de 6 tours médiocrement convexes à croissance régulière, mais assez rapide ; dernier tour grand, peu convexe, n’égalant pas tout à fait la demi-hauteur ; sutures très marquées mais peu profondes, celles séparant les premiers tours, absolument rectilignes ; ouverture oblique, ovalaire-allongée, très anguleuse en haut, bien arrondie en bas ; columelle arquée, obliquement tronquée à la base ; péristome mince et tranchant ; bords réunis par une faible callosité blanche.
Longueur : 23-25 millimètres ; largeur maximum 7 1/2-8 millimètres ; hauteur de l’ouverture : 8 millimètres ; largeur de l’ouverture : 3 3/4-4 millimètres.
Test d’un corné blond, subtransparent, orné de stries longitudinales fines et inégales.
Krébedjé, novembre 1902 (Dr Decorse) ; 4 exemplaires.
Genre Curvella Chaper, 1885.
Curvella Guerini Germain[539].
1907. Curvella Guerini Germain, Bulletin Muséum hist. nat. Paris, no 5, p. 349, fig. 26.
Coquille petite, ovalaire oblongue, assez étroitement ombiliquée ; spire composée de cinq tours bien convexes à croissance régulière ; dernier tour médiocre, un peu atténué en bas ; sutures très profondes, d’apparence canaliculée ; sommet obtus ; ouverture oblongue, subpyriforme, un peu oblique, très anguleuse en haut, subanguleuse en bas, n’atteignant pas la demi-hauteur de la coquille ; bord columellaire très légèrement convexe, réfléchi triangulairement sur l’ombilic.
Longueur : 4 millimètres ; diamètre maximum : 2 1/4 millimètres.
Test mince, très fragile, transparent, d’un corné clair, orné de stries longitudinales fines, peu régulièrement distribuées, plus accentuées au voisinage de la suture.
Kouom, Moyen-Chari, 31 mai 1903 (Dr Decorse) ; un exemplaire.
Genre Physa Draparnaud, 1801.
Physa (Pyrgophysa) Dunkeri Germain.
1903. Physa (Pyrgophysa) Dunkeri Germain, Bulletin Muséum hist. natur. Paris, no 6, p. 486.
Kousri, août 1903 (Dr Decorse) ; 3 échantillons très jeunes.
Genre Bythinia Gray, 1840.
Bythinia (Gabbia) Martreti Germain.
Voir ci-dessus, page
522.
Pays Mamoun, mars 1903 (Dr Decorse), un exemplaire conservé dans l’alcool.
Genre Spatha Lea, 1838.
Spatha rubens de Lamarck.
Voir ci-dessus, page
551.
Aux variétés de cette espèce que j’ai déjà signalées, il faut ajouter la suivante :
Variété Wismani Martens.
1883 Spatha Wismani Martens, Sitzungsb. der Gesellsch. naturf. Freunde Berlin, p. 73.
1885. Spatha Wismani Martens, Conchol. Mitth., III, p. 139, taf. XXVII.
1900. Spatha rubens (pars.) Simpson, Proceed. unit. st. nation. Museum, XXII, p. 896.
1907. Spatha rubens variété Wismani Germain, Bulletin Muséum hist. natur. Paris, no 5, p. 351.
Je considère le Spatha Wismani comme une variété du Spatha rubens. C’est une coquille de grande taille, subtrigone, possédant une région antérieure courte et une région postérieure deux fois et demie aussi longue. Les sommets sont peu proéminents, les impressions musculaires profondes, le ligament très robuste, court et large. Le test, très épais, solide, d’un noir marron brillant, très sombre, présente des stries d’accroissement assez fines, irrégulières, devenant lamelleuses vers le bord inférieur. Enfin la nacre est bleuâtre, fortement irisée, surtout vers le bord postérieur.
Longueur maximum : 103 millimètres ; longueur de la région antérieure : 28 millimètres ; longueur de la région postérieure : 75 millimètres, hauteur maximum : 75 millimètres ; épaisseur maximum : 39 millimètres.
Le Moyen Niger (Soudan français), mission économique dirigée par le général de Trentinian (1899) ; un exemplaire.
[285]La plupart des espèces étudiées dans ce mémoire proviennent des récoltes de la mission Chari-Tchad et ont été recueillies dans les bassins de l’Oubangui et du Chari. Accessoirement quelques espèces proviennent des bassins du Sénégal et du Niger et avaient été recueillies par M. A. Chevalier en 1898-1900.
[286]Je n’ai indiqué, dans cette très courte revue des expéditions africaines, que celles dont les résultats ont eu quelque importance au point de vue spécial auquel je me place ici.
[287]Monteil (P.-L.), De Saint-Louis à Tripoli par le lac Tchad, Paris, 1894, gr. in-8o, 463 pp. ; cartes et grav.
[288]Gentil (V.), Chute de l’Empire de Rabah, Paris, 1900.
[289]Foureau (F.), D’Alger au Congo par le Tchad, Paris, 1904, in-8 avec figures ; — et Foureau (F.), Documents scientifiques de la Mission saharienne (Mission Foureau-Lamy), Paris, 1905, 2 vol. in-4o, 428 fig. et 30 pl. et atlas in-4o de 16 cartes.
[290]Martens (Dr von), Süsswasser-Conchylien vom Südufer des Tsad-sees (Sitzbericht. der gesellsch. Naturforsch. freunde, 1903, pp. 5-10).
[291]Les seuls documents que nous possédions jusqu’ici sur la faune malacologique de cette région sont ceux recueillis par la Mission saharienne. Ils sont malheureusement peu nombreux car, dit Foureau, la plus grande partie des matériaux recueillis « devait être promptement anéantis, en même temps que nos bagages, notre pacotille et la majeure partie de nos réserves de vivres, en raison de la disparition de nos moyens de transport et de l’impossibilité dans laquelle nous nous trouvions de nous procurer de nouveaux animaux de charge... Les Termites, en outre, ont eu beau jeu par la suite pour détruire ou pour endommager les quelques échantillons recueillis et conservés à grand peine, et pour lesquels nous n’avions plus aucun moyen de préservation. » (Documents scientifiques de la Mission saharienne, II, 1905, p. 995).
Il faut encore ajouter les Mollusques recueillis par MM. Lenfant, Duperthuis, Moll, et surtout par M. le lieutenant L. Lacoin.
[292]Je ne tiens pas compte, dans cette étude générale, des Mollusques du Haut Sénégal récoltés soit par M. Aug. Chevalier, soit par le général de Trentinian, bien qu’ils figurent à leur place dans mon travail.
[293]Le seul échantillon de Vitrina rapporté par la mission est en trop mauvais état pour être déterminé spécifiquement. Il provient de Koulikoro.
[294]Ces deux Thapsia et ces deux Trochonanina sont d’ailleurs des espèces qui se retrouvent dans l’Afrique orientale.
[295]Pendant la Mission économique du Sénégal, conduite par le général de Trentinian, il a été trouvé un exemplaire de l’H. aspersa Müller, à Carabane, près de l’embouchure de la Casamance. Il est probable que ce Mollusque se trouvait également avec des marchandises européennes.
[296]Born, Test. Musei Cæs. Vindob., 1780, p. 220, pl. IX, fig. 5-6 [Voluta marginata] ; — Tryon, Manual of Conchology, V, 1883, p. 28, pl. VIII, fig. 44-51.
[297]Gronovius, Zoophyl. Gronovian., 1781, t. XIX, fig. 5 ; t. II, fig. 13-14 [Voluta pyrum] ; — Tryon, Manual of Conchology, V, 1883, p. 18, pl. V, fig. 70-71.
[298]Dillwyn, A descript. Catal. of recent shells, 1817, p. 525 [Voluta cingulata] ; — Tryon, A Manual of Conchol., V, 1883, p. 36, pl. X, fig. 11.
[299]Linné, Syst. natur., 1758, p. 1190 ; — Tryon, Manual of Conchol., V, 1883, p. 107, pl. XLIII, fig. 34-49 et pl. XLIV, fig. 50-56.
[300]La plupart des Marginelles de Faguibine renferment, à leur intérieur, des débris indéterminables de coquilles marines appartenant au genre Cerithe et à de nombreux Lamellibranches.
[301]Au cours de la mission économique au Sénégal, le général de Trentinian a également recueilli, aux environs de Tombouctou, de nombreux exemplaires de Marginella marginata et de rares individus de Columbella rustica.
[302]Depuis, M. R. Chudeau a exploré la région de Faguibine. Les nouveaux documents qu’il a recueillis semblent infirmer les conclusions précédentes. Il y aurait eu, dans toute cette région ; un ancien lac salé et les Mollusques marins que je viens de signaler seraient parfaitement en place. Ils sont d’ailleurs extrêmement abondants et M. Chudeau doit me procurer, très prochainement, des fragments pris sur place et pétris de coquilles. Je reviendrai en détail sur cette intéressante question dans le mémoire, que je compte publier bientôt, sur les Mollusques recueillis par M. R. Chudeau au cours de sa mission au Sahara. [Note ajoutée pendant l’impression].
[303]Voir, à ce sujet, la note insérée à la fin de ce mémoire, sous le titre : Appendice.
[304]La famille des Achatinidæ est seule assez bien représentée pour permettre des comparaisons utiles.
[305]Les Physes du Chari et du lac Tchad se font remarquer par la brièveté de leur spire, les premiers tours étant sensiblement enroulés sur un même plan.
[306]En cela, la faune du Chari se distingue de celle du Congo. Ce dernier fleuve nourrit d’assez nombreuses espèces de Mélanies.
[307]Je ne tiens pas compte ici de la faune du lac Tchad que j’étudie, un peu plus loin, dans un chapitre spécial.
[308]Cette espèce est, fort probablement, le Limnæa natalensis Krauss signalé par von Martens (Sitzungsberichte d. gesellsch. naturf. Berlin, 20 novembre 1877, p. 242) comme ayant été recueilli, par G. Rohlfs, aux environs de Kuka.
[309]Au moins en ce qui concerne les espèces. Les individus doivent être assez nombreux, puisque les indigènes ont donné aux grands Acéphales du lac (et notamment aux Mutela) le nom de Cofoui.
[310]Germain (Louis), Bullet. Mus. hist. natur. Paris, 1904, p. 471 ; 1905, p. 249 et p. 488-489.
[311]Pellegrin (Dr J.), Cyprionodontidés nouv. Congo, Oubangui, Bull. Mus. hist. natur. Paris, X, no 5, 1904, p. 221.
[312]Les Grandidieria constituent seulement une section du genre Unio.
[313]Moore (J.-E.-S.), The Tanganyika Problem, 1903, p. 81.
[314]Gravier (Ch.), Sur la Méduse du Victoria Nyanza et la faune des grands lacs africains. Bullet. Mus. hist. natur. Paris, 1903, no 7, p. 347.
[315]Cette espèce, non signalée dans l’Histoire malacologique du lac Tanganika, de Bourguignat, a été recueillie dans ce lac par M. E. Foà.
[316]C’est ainsi, par exemple, que le Tchad nourrit l’Unio mutelæformis Germ., espèce représentative de l’U. Monceti Bourg. du lac Victoria Nyanza.
[317]Germain (Louis), Essai sur la malacographie de l’Afrique équatoriale ; Archives de Zoologie expérim. et génér., 4e série, VI, 1907, pp. 103-135.
[318]Albers (J. Chr.), Die Heliceen nach natürl. Verwandtsch. systemat. geordnet. Berlin, 1850, p. 56.
[319]Variété dédiée à M. Courtet, membre de la Mission Chari-Tchad.
[320]Smith (E. A.), On a collection of land shells from British central Africa ; in : Proceed. zoolog. soc. London, 13 avril 1899. Thapsia masukuensis, p. 583, Pl. XXXIII, fig. 19-20 ; Th. mixta, p. 582, fig. 13-14-15 ; Th. simulata, p. 583, fig. 21-22-23 ; Th. decepta, p. 584, fig. 26-27-28.
[321]Mousson, Journal de Conchyliologie, 1869, p. 330.
[322]Smith (E. A.), On some land shells from British east Africa ; in Journal of malacology, VIII, part. 4, 1901, p. 94, fig. 2-3.
[323]Dupuis (P.) et Putzeys (S.), Diagnoses esp. coq. nouv. Congo, etc..., in : Annales soc. roy. malacolog. Belgique, XXXVI, 1901, Bulletin des séances, 7 décembre 1901, p. LVII, fig. 28.
[324]Dupuis (P.) et Putzeys (S.), loc. cit., 1901, p. LIV, fig. 24 [Trochozonites].
[325]Le genre Moaria, créé par Chaper (Esp. nouv. et genres nouv., in : Bullet. soc. zool. France, X, 1885,) se compose d’espèces trochoïdes, dont la partie supérieure des tours est ornée de sillons spiraux plus ou moins saillants. La seule espèce signalée jusqu’ici dans l’Afrique centrale est le Moaria trifilaris Dupuis et Putzeys [loc. supra cit., p. LIII, fig. 23 (Trochozonites [Moaria] trifilaris)], découvert sur les bords du Lualaba. C’est une petite coquille, haute de 3 1/4 millimètres, large de 3 millimètres, étroitement perforée, globuleuse-conique, à spire composée de 6-7 tours coniques, les premiers ornés de deux, le dernier de 3 carènes saillantes.
[326]Adams (H. et A.), Genera of Shells, II, 1855, p. 171.
[327]Espèce dédiée à M. Ch. Gravier, assistant au Muséum d’histoire naturelle, auteur de très importants mémoires sur les Annélides polychètes des côtes d’Afrique.
[328]Martens (E. von), Nachr. der Deutsch. Malakozool. Gesellsch., 1895, p. 175, figuré dans les Beschalte Weichth. Ost afrik., 1898, p. 14, taf. II, fig. 8, 8 a, 8 b.
[329]Ces espèces ont surtout été décrites par le Dr Ed. A. Smith de Londres et le Dr E. von Martens, dans les nombreux mémoires que j’ai déjà eu l’occasion de citer et dont on trouvera la nomenclature à l’index bibliographique qui termine ce travail.
[330]Les Ennea du Bassin du Congo ont été décrits par P. Dupuis et le Dr Putzeys dans les Annales (Bulletin des Séances) de la Société royale malacologique de Belgique, t. XXXIV, 1899, p. LVI-LVII, fig. 4-6).
[331]La plus grande confusion règne encore aujourd’hui au sujet des Ennea, des Streptaxis et des genres voisins. Dans ses Mollusques de l’Afrique équatoriale (Paris, mars 1889), Bourguignat classe les espèces de ces genres en trois familles : Enneidæ Bourguignat (Histoire malacologique de l’Abyssinie, 1883, p. 74) ; Streptaxidæ et Artemonidæ. L’auteur range, dans la première de ces familles, les genres Ennea H. et A. Adams, Ptycotrema Mörch (Catalog. Joldi, 1852, p. 33) et Enneastrum Pfeiffer (Malakozool. Blätter, 1855, p. 173), ce dernier genre renfermant également les Uniplicaria, Gulella et Huttonella de Pfeiffer. Dans la famille des Streptaxidæ, Bourguignat place le genre Edentulina Pfeiffer [Vers. anordn. Helic., in : Malakozool. Blätter, 1855, p. 173], que l’on ne saurait séparer des Ennea ; il admet le genre Gonaxis créé par Taylor [New species east coast Africa, in : Quat. Journ. Conchol, I, 1877, p. 252] ; enfin il crée le nouveau genre Marconia (loc. cit., mars 1889, p. 135), pour des coquilles de forme orculoïde rappelant l’Orcula dolium d’Europe, à ouverture sans denticulation, et dont le type est le Marconia lata des environs du lac Tanganika, décrit par Smith, sous le nom d’Ennea lata (Proceed. zoolog. society London, 1880, p. 347, pl. XXXI, fig. 4-4 a). Quant à la nouvelle famille des Artemonidæ [Bourguignat, loc. cit., mars 1889, p. 36], elle renferme toute une série de coquilles que l’on peut considérer comme des Streptaxis à axe non dévié. Il établit, dans cette famille, trois genres nouveaux pour la faune africaine : Les Gibbonsia [loc. cit., p. 38], ayant pour type le Gibbonsia gigas Smith (Proceed. zoolog. society London, 1881, p. 279, pl. XXXII, fig. 4] ; les Tayloria (loc. cit., p. 38), dont le type est le Tayloria ventrosa [Zonites (?) ventrosa Taylor, in : Quaterl. Journ. Conchol., août 1877, p. 251, pl. II, fig. 2] ; enfin les Colpanostoma (loc. cit., p. 43), qui ont pour type le Colpanostoma Leroyi Bourguignat (loc. cit., p. 43 et pl. I, fig. 1-3) de l’Ousaghara.
A part quelques rares coupes génériques bien délimitées, comme les Colpanostoma qui sont très éloignés des Streptaxis, les genres créés par Bourguignat sont établis sur des caractères très secondaires. Il est d’autant plus difficile de les admettre, qu’il est actuellement impossible de rapporter avec certitude certaines espèces à un genre plutôt qu’à un autre et le nombre des coquilles tour à tour ballottées dans les Ennea, les Streptaxis et les Gibbus, est relativement considérable. Il convient donc d’attendre, avant d’établir une classification rationnelle de ce groupe particulièrement difficile, qu’une étude anatomique sérieuse en ait été faite.
[332]Ce sont plus particulièrement les Streptaxis micans, Str. nseudweensis Str. translucidus et Str. Gaudioni, décrits, par le Dr Putzeys [Annales (Bullet. séances) soc. roy. malacol. Belgique, XXXIV, 1899, p. LV-LVI, fig. 2-3 et id., XXXVI, 1901, p. XLI, fig. 14, et ibid., XXXVI, 1901, p. LI-LII, fig. 21-22.
[333]Schumacher, Essai d’un nouveau système des habit. des vers testacés, 1817, p. 61 et p. 200.
[334]Grandidier (A), Observations critiques sur divers Mollusques du Centre de l’Afrique ; in : Bullet. soc. malacolog. France, II, 1885, p. 160 et p. 161.
[335]Smith (E.A.), On a collection of shells from lakes Tanganyika and Nyassa, etc. Proceed. zoolog. soc. London, 1881, pl. XXXIII, fig. 14.A (seulement).
[336]Germain (Louis), Etude Mollusques Mission Lacoin, in : Mémoires soc. zoolog. France, XIX, p. 220.
[337]La figure 14 de la planche des Proceedings of the zoolog. society of London (1881) représenterait cette espèce nommée Limicolaria Burtoniana par Grandidier.
[338]Ces dimensions correspondent exactement à celles de l’échantillon type décrit par Smith (Proceedings zoolog. soc. London, 1880, p. 346).
[339]L’exemplaire figuré par de Férussac [Hist. gén. et part. Mollusques terr. fluv., II, pl. CXLIA, fig. 1-2] mesure : hauteur : 73 millimètres ; diamètre max. : 37 millimètres ; hauteur de l’ouverture : 34 millimètres ; diamètre de l’ouverture : 20 millimètres.
[340]Variété dédiée à M. le capitaine Duperthuis qui a envoyé, au laboratoire de malacologie du Muséum de Paris diverses coquilles recueillies par lui dans la région du Kanem (Lac Tchad).
[341]Germain (Louis), Contribut. à la faune malacologique de l’Afrique équatoriale ; V. — Sur les Mollusques recueillis par M. le capitaine Duperthuis dans la région du Kanem (lac Tchad), in Bullet. Muséum hist. natur. Paris, XII, 1906, no 3, p. 169, fig. 5.
[342]Martens (Dr E. von), Beschalte Weichth. Ost-Afrik., 1898, p. 102 et p. 112, Taf. V, fig. 5-6.
[343]Dupuys (P.) et Putzeys, Diagnoses Coq. nouv. état indépend. Congo ; in : Annales (Bulletin des séances) de la Société roy. malacolog. de Belgique, XXXV, séance du 3 mars 1900, p. XIII, fig. 19-20 (Perideriopsis fallsensis) et p. XIV, fig. 21-22 (Perideriopsis mvulaensis).
[344]Bourguignat (J.-R.), Mollusques Afrique équatoriale, mars 1889, p. 88. Ce genre a été réédité par Crosse sous le nom de Livinhacia [Journal de Conchyl., XXXVII, 1889, p. 109].
[345]Pfeiffer, Proceed. zoolog. soc. London, 1861, p. 24 [Bulimus niloticus]. Figuré par Pfeiffer dans ses Novitates concholog., IV, 1870, p. 5, taf. 110, fig. 1-2 [Limicolaria nilotica].
[346]Dans le Haut-Congo habite une autre espèce de genre, le Burtoa Dupuisi [Putzeys, Diagn. coquilles état ind. Congo ; in : Bullet. séances soc. roy. malacol. Belgique, XXXIII, 5 novembre 1898. p. LXXXII, fig. 1 (Livinhacia Dupuisi)]. Coquille imperforée, ovalaire, ventrue, spire brève, composée de 6 tours convexes, le dernier très grand, relativement allongé ; ouverture ovalaire, allongée ; longueur : 93-102 millimètres, diamètre : 54-57 millimètres ; test solide, fauve, fortement réticulé.
[347]Lamarck (De), Prodr., 1799, p. 75, Syst. anim. sans vert., 1801, p. 90 ; Anim. sans vertèbres, VI, part. II, 1822, p. 126.
[348]Swainson in : Martini et Chemnitz, Syst. Conchyl. Cabinet, 1850, p. 328, taf. XXIX, fig. 1.
[349]Martens, in : Pfeiffer, Novitates Concholog., IV, 1876, p. 141, taf. CXXXII, fig. 1-2.
[350]Variété dédiée à M. F. Foureau, chef de la Mission Saharienne.
[351]Germain (Louis), Mollusques recueillis par la Miss. F. Foureau dans le centre africain ; in : Bullet. Muséum hist. natur. Paris, 1905, XI, no 4, p. 250, fig. 1.
[352]Bourguignat (J.-R.), Mollusques Egypte, Abyssinie, Zanzib., etc..., 1879, page 5.
[353]Dautzenberg (Ph.), Description nouv. esp. Achatina du Haut-Congo, in : Annales (Mém.) soc. royal. malacolog. Belgique, XXXIV, 1899, séance du 2 décembre 1899, p. 28, figuré p. 29 [à part, p. 2].
[354]Putzeys (Dr), Diagnoses coq. nouv. état indépendant du Congo ; in : Bullet. des séances société roy. malacolog. Belgique ; XXXIII, 1898, séance du 5 novembre 1898, p. LXXIII, fig. 2.
[355]Bruguière, Histoire naturelle des Vers ; in : Encyclopédie méthod. ; 1792, p. 459.
[356]Le Dr von Martens (loc. cit., 1898, p. 135) donne, pour cette espèce, les dimensions suivantes : 19-23 1/2 millimètres ; largeur maximum : 11 1/2-15 1/2 millimètres ; largeur minimum : 9-10 millimètres ; hauteur de l’ouverture : 14-18 millimètres ; largeur de l’ouverture : 8 1/2-9 millimètres.
[357]Ruppell, in : Bourguignat (J.-R.), Histoire malacolog. de l’Abyssinie, 1883, p. 95 et p. 126, pl. X, fig. 99 ; et Annal. scienc. naturelles, 6e série, XV, 1883, même pagination.
[358]Martens (Dr E. von), Malakozoolog. Blätter, XIII, 1866, p. 101, taf. III, fig. 8-9 [Limneus natalensis, var. exsertus].
[359]Depuis, M. R. Chudeau a recueilli, aux environs de Kouloua (lac Tchad), une nouvelle espèce de Limnée que je viens de décrire et de figurer sous le nom de Limnæa Chudeaui [Germain (Louis). — Contributions à la faune malacologique de l’Afrique équatoriale ; X. Mollusques nouveaux du lac Tchad ; Bulletin Muséum hist. natur. Paris ; no 4, p. 272, fig. 21] (Note ajoutée pendant l’impression).
[360]Draparnaud, Tableau Mollusques terr. et fluv. de France, 1801, p. 31 et 52.
[361]Ehrenberg, Symbolæ physicæ, descript. corp. animal. nov., etc., 1831.
[362]Les exemplaires jeunes sont généralement conformes à la figure 8 de la planche VI des Beschalte Weichthiere Ost-Afrikas.
[363]Ehrenberg, Symbol. physic., descript. animal., etc., 1831, no 4.
[364]Martens (E. von), Beschalte Weichth. Ost-Afrik., 1898, p. 139.
[365]Michaud (G.), Description de plusieurs espèces nouvelles de coquilles vivantes ; in : Bul. hist. natur. soc. linnéenne Bordeaux ; III, 1829, p. 268, fig. 15-16.
[366]Bourguignat (J.-R.), Iconogr. malacol. lac Tanganika ; 1888, pl. I, fig. 26-27 (sine descript.) ; et Hist. malacolog. lac Tanganika ; 1890, p. 12, pl. I, fig. 26-27.
[367]Germain (Louis), Sur Mollusques recueillis Mission Foureau-Lamy dans le centre africain ; in : Bul. Muséum hist. nat. Paris ; XI, 1905, no 4, p. 251.
[368]Cette variété disjuncta a été recueillie abondamment par M. le lieutenant Lacoin qui a, en outre, rapporté les mutations suivantes qui se définissent d’elles-mêmes et que j’ai déjà eu l’occasion de signaler dans deux précédents mémoires (Voy. Bul. Muséum Paris, 1905, pp. 485-486 ; et Mémoires société zoolog. France, XIX, 1906, p. 226) :
Variété ex forma : elata
— — ventricosa
— — brevispirata
Variété ex colore : albida
— — castanea
— — translucida
[369]Espèce dédiée à M. Cl. Vaney, maître de conférences à la Faculté des sciences de Lyon, auteur de nombreux et importants mémoires sur les Echinodermes.
[370]Crosse (H.), Description d’un genre nouveau de Mollusque fluviatile provenant de Nossi-Bé ; in : Journal de Conchyliologie, XXVII, 1879, p. 208.
[371]Roth, in : Malakozool. Blätter, II, 1855, p. 49, taf. II, fig. 14-15.
[372]Jay, A Catalogue of the shells arranged according to the Lamarckian system, contained in the collection of J. C. Jay, Ed. 2, 1839, p. 112, pl. I, fig. 8-9.
[373]Espèce dédiée à M. Ph. Dautzenberg, auteur de très nombreux et importants mémoires de Malacologie.
[374]Clessin, in : Martini et Chemnitz, Syst. conchyl. Cabinet, Limn., 1886, p. 349, no 214, taf. XLIX, fig. 7 [par erreur indiqué à la fig. 6 dans le texte].
[375]Bourguignat (J.-R.), Iconographie malacologique du lac Tanganika, 1888, pl. I, fig. 26-27 et Histoire malacologique du lac Tanganika, 1890, p. 12, pl. I, fig. 26-27.
[376]Germain (Louis), Sur les mollusques recueillis par les membres de la Mission F. Foureau-Lamy dans le centre africain ; in : Bullet. Muséum hist. natur. Paris, 1905, no 4, p. 3.
[377]Krauss, Südafrik. Mollusken ; 1848, p. 85.
[378]Espèce dédiée au docteur E. von Martens, auteur de nombreux mémoires sur la Malacologie de l’Afrique.
[379]Bourguignat (J.-R.), Description de diverses espèces terrestres et fluviatiles et de différents genres de Mollusques de l’Egypte, de l’Abyssinie, du Zanzibar, du Sénégal et du centre de l’Afrique ; 1879, p. 16.
[380]Martens (E. von), Sitz. ber. d. Gesells. naturf. Freunde in Berlin ; 1879, p. 102. Figuré dans les Beschalte Weichth., etc. ; 1898, p. 144. Taf. VI, fig. 10.
[381]Bourguignat (J.-R.), Mollusques de l’Afrique équatoriale ; mars 1889, p. 160. Le type a été découvert par le commandant Bloyet, dans les cours d’eau des environs de Kondoa, dans l’Ousaghara.
[382]Guettard, in : Mémoir. Acad. sciences Paris ; 1756, p. 151.
[383]Les figures 8 et 9 sont, de beaucoup, les plus typiques.
[384]Bourguignat (J.-R.), Annal. sc. natur., 7e série, X, 1890, p. 16, pl. I, fig. 16-17.
[385]Les figures données par Bourguignat [Iconographie malacol. lac Tanganika, 1888, pl. I, fig. 1-4] ne sont pas rigoureusement exactes. Ainsi, dans la fig. 1, le maximum de dilatation du dernier tour de spire semble se trouver avant le dernier quart de ce tour, ce qui n’a jamais lieu. L’enroulement du Pl. adowensis est, au contraire, fort régulier, et le dernier tour présente une dilatation de plus en plus marquée à mesure que l’on s’approche de l’ouverture.
[386]Bourguignat (J.-R.), Histoire malacolog. Abyssinie, 1883, p. 101.
[387]Germain (Louis), Sur quelques Mollusques terr. fluv. rapp. Ch. Gravier du désert Somali ; in : Bullet. Muséum Paris, X, 1904, no 6, p. 349.
[388]Germain (Louis), Sur les Mollusques recueillis par les membres Mission Foureau-Lamy dans le centre africain ; in : Bullet. Muséum Paris, XI, 1905, p. 252 ; et Mollusques in : Foureau (F.), Documents scientifiques de la Mission Saharienne (Mission Foureau-Lamy), II, 1905, p. 1061.
[389]Germain (Louis), loc. cit., 1904, p. 351 (note). Le type de Bourguignat ne mesure que 7 millimètres de diamètre.
[390]Germain (Louis), loc. cit., 1904, p. 349, note 3.
[391]Haldeman, Monogr. of the Limn. North-Americ., 1840, p. 2.
[392]Smith (E.-A.), Proceed. zool. soc. London, 1881, p. 294, pl. XXXIV, fig. 30, 30 a, 30 b [Segmentina (Planorbula) Alexandrina, var. tanganyicensis].
[393]Malacologie du lac des Quatre Cantons et de ses environs, Paris, novembre 1862, p. 42, pl. I, fig. 13-16 [Planorbis Crosseanus].
[394]Fleming, Hist. of British anim., 1828, p. 279.
[395]Jickeli, Fauna der Land- und Süsswasser Mollusken Nord-Ost Afrika’s ; in : Nova acta der Kes. Leop. Carol. deutschen Akad. naturf. ; XXXVII, 1874 ; p. 220, Taf. VII, fig. 24 a-c.
[396]Lamarck (de), Philosophie zoologique, 1809, I, p. 320.
[397]Notamment par MM. F. Foureau, Lacoin, Lenfant, Moll et Chudeau.
[398]Küster in : Martini et Chemnitz, Syst. Conchyl. Cabin. ; Gatt. Paludina ; 1852, p. 25, Taf. V, 11-12.
[399]Frauenfeld, Verz. Namen Palud., in : Verhandl. d. zool. bot. Gesellsch. ; 1862, p. 1163.
[400]Rochebrune (A. T. de), Espèces Haut-Sénégal ; in : Bull. soc. philomat. Paris ; 1881, p. 3 du tirage à part.
[401]Le Vivipara capillata, décrit par Frauenfeld (Verhandl. d. zoolog. bot. Gesellsch. Wien, XV, 1865, p. 532, Taf. XXII, fig. 11-12) doit également être considéré comme synonyme du V. unicolor. C’est une coquille à spire un peu haute rappelant absolument certains exemplaires recueillis dans le lac Tchad par M. le lieutenant L. Lacoin, possédant un test d’un marron verdâtre et des tours ornés de carènes saillantes. Le dernier tour présente, en outre, un nombre variable de stries spirales possédant un relief relativement considérable.
Quant au Vivipara Robertsoni Frauenfeld (loc. supra cit., 1865, p. 533, Taf. XXII, fig. 13-14), je crois qu’il convient de le considérer comme espèce distincte, présentant, surtout dans la forme du dernier tour, certaines analogies avec le Vivipara meta Martens (Beschalte Weichth. Ost-Afrik., 1898, p. 179, Taf. VI, fig. 27) du lac Victoria-Nyanza.
[402]Germain (Louis), Etude sur les Mollusques recueillis par M. le lieutenant L. Lacoin dans la région du lac Tchad ; in : Mém. soc. zoolog. France, XIX, 1906, p. 228.
[403]Martens (E. von), Recente Conchylien aus dem Victoria-Nyanza ; in : Sitzungb. der Gesellsch. naturf. freunde Berlin ; p. 104. Cette espèce a d’abord été figurée par Smith (E. A.), Ann. magaz. natur. hist., 6e série, X, 1892, p. 123, pl. XII, fig. 3.
[404]Martens (E. von), Beschalte Weichthiere Ost-Afrikas, 1898, p. 179, Taf. VI, fig. 26.
[405]Martens (E. von), loc. cit., 1898, p. 176.
[406]Variété dédiée à M. le colonel Lenfant, un des premiers explorateurs du lac Tchad. Je la figure de nouveau planche IV. fig. 14.
[407]Martens (E. von), Sitz. d. ges. naturf. freunde, février 1892, p. 18, et : Beschalte Weichth. Ost-Afrik., 1898, p. 182, taf. VI, fig. 22. C’est le Vivipara jucunda de Smith [Ann. and mag. natur. history, 6e série, X, août 1892, p. 124, pl. XII, fig. 8].
[408]Rochebrune (A. T. de), Sur quelques espèces du Haut-Sénégal, in : Bullet. société philomatique Paris, 1881, p. 3 du tirage à part.
[409]C’est justement à une de ces variations, et plus spécialement à la variation globosa, que correspond la forme décrite par le Dr de Rochebrune sous le nom de Vivipara Duponti. Les collections du Muséum de Paris renferment encore : 1o deux exemplaires d’un Vivipara Colini Rocheb. et 1 exemplaire d’un V. Lenoiri J. Mabille qui ne peuvent non plus se distinguer de la variété Bellamyi. Ces espèces, qui sont restées inédites, proviennent également du Bakoy, à Pangalla (Haut-Sénégal).
[410]Martens (E. von), Süsswasser-Conchylien vom Südufer des Tsad-sees, in : Sitzungsberich. der Gesellsch. naturf. freunde, 20 janvier 1903, p. 7.
[411]Martens (E. von), Sitzungberitch. der Gesellsch. naturf. freunde, 1879, p. 104.
[412]Troschel, Gebiss. der Schn., 1857, p. 100.
[413]« Dans un ruisseau saumâtre des salines de Dungo ». [Morelet, Mollusques Welwitsch, 1868, p. 96].
[414]Dohrn, Proceed. zoolog. society of London, 1865, p. 233.
[415]La forme du fleuve Lualaba n’est pas typique ; c’est une variété à laquelle Dupuis et Putzeys ont donné le nom de Cleopatra bulimoides var. nseudweensis (Annales soc. roy. malacol. Belgique ; XXXVI, 1901, Bulletin des séances ; 7 décembre 1901, p. LV). Comparée au type, elle en diffère surtout par ses tours moins étagés séparés par des sutures moins profondes ; par sa spire plus régulièrement conique et par son ombilic réduit à une simple fente. La couleur du test et la taille sont absolument les mêmes que dans le type.
[416]Bourguignat (J.-R.), Aménités malacologiques ; I, 1856, p. 184.
[417]Aubry (A.), Mission au royaume de Choa et dans les pays Gallas ; in : Archives des missions litt. et scientif. ; 3e série ; XIV, 1888, p. 475 ; tirage à part, p. 19.
[418]Smith (E. A.), Proceed. zoolog. society London ; 1888, p. 54.
[419]Gray, Nat. arrang. Moll. ; in : Med. repos., XV, 1821, p. 239 [sans caract.].
[420]Tryon, In : Americ. journ. of Conchol., I, 1863, p. 220 ; et Structural and systematic Conchology ; II, 1884, p. 260.
[421]Smith (E. A.), in : Proceed. zoolog. society London ; 1877, p. 717, pl. LXXV, fig. 21 (seul.).
[422]Bourguignat (J.-R.), Notice prodromique sur les Mollusques terrestres et fluviatiles recueillis par M. Victor Giraud dans la région méridionale du lac Tanganika, 1885, p. 28, et Iconographie malacologique du lac Tanganika, 1888, p. 11, pl. III, fig. 1.
[423]Lamarck (De), Prodrom., 1799 ; et Syst. anim. sans vertèbres, 1801, p. 93.
[424]Espèce dédiée à M. A. Chevalier, chef de la Mission Chari-Tchad.
[425]Philippi, Monogr. Ampull., in : Martini et Chemnitz, Syst. Conchyl. Cabinet, 1851, p. 40, no 53, taf. XI, p. 1.
[426]Germain (Louis), Mollusques recueillis par Mission Foureau-Lamy, dans le centre africain ; in : Bullet. Muséum hist. natur. Paris, XI, 1905, no 5, p. 329.
[427]Parreyss in Philippi, Monogr. Ampullair., 1851, p. 44, Pl. XIII, fig. 1.
[428]Crosse, Journal de Conchyl., XXIX, 1881, p. 110.
[429]« The affinities of this species, if it be distinct, are rather with those forms found in Nilotic regions than with A. speciosa Phil., from Zanzibar. The four species A. Wernei Ph., A. Kordofana Parr., A. lurida Parr., and A. ovata Ol. are very closely related ; and it is a mather of impossibility to definit the limiting characters of any of them. » Smith, Proceed. zool. society London, 1881, p. 289. En ce qui concerne l’A. ovata, je crois cependant cette espèce suffisamment distincte pour qu’on ne puisse commettre, à son égard, les erreurs de détermination si fréquentes chez les autres coquilles de cette série.
[430]Cet exemplaire a été recueilli par M. Bloyet.
[431]Philippi, Monogr. Ampull. ; in : Martini et Chemnitz, Syst. Conchyl. Cabin., 1851, p. 19, taf. V, fig. 4 ! et taf. XVII, fig. 2 !
[432]Germain (Louis), Mollusques Mission Foureau-Lamy centre africain ; in : Bullet. Muséum hist. natur. Paris, XI, no 5, 1905, p. 328.
[433]Billotte (R.), Recensem. Ampull. contin. africain, etc., in : Bullet. soc. malacolog. France, II, 1885, p. 106 [A. Charmesiana].
[434]Reeve, Conchol. Icon., X, 1856, pl. XIII, no 59.
[435]Martens (E. von), Beschalte Weichth. Ost-Afrik., 1898, p. 155 (figuré à la même page).
[436]Germain (Louis), Bulletin Muséum hist. natur. Paris, XI, 1905, no 5, p. 328.
[437]Putzeys (Dr), Diagnose d’une coquille nouv. prov. état indépend. Congo ; in : Annal. soc. malacolog. Belgique, XXXIII, 1898, Bullet. des Séances, p. XC, fig. 1.
[438]Denys de Montfort, Conchyliologie systématique et classification méthodique des coquilles, II, 1810, p. 122.
[439]L’ouverture a 28 millimètres de hauteur pour 19 1/2 millimètres de diamètre. Cet échantillon correspond parfaitement aux figures 1-2 de la pl. LXXI des Novitates Conchologicæ (II, 1866), de Pfeiffer.
[440]Variété dédiée à M. le lieutenant L. Lacoin qui l’a découverte dans le Bas-Chari, entre Bougouman et Fort Lamy, en juin 1904.
[441]M. A. Chevalier a aussi recueilli, dans le Mamoun (Pays de Senoussi), un exemplaire unique d’un petit Lanistes qui ressemble beaucoup au L. Pfeifferi Bourguignat, mais dont le mauvais état de conservation ne permet pas de donner une détermination spécifique précise.
[442]Morelet, Revue zoolog. soc. Cuv., 1848, p. 364 (Ampullaria lybica).
[443]Martens (E. von), Beschalte Weichth. Ost-Afrik., 1898, p. 171, taf. VI, fig. 37 [Lanistes (Leroya) Stuhlmanni]. Cette espèce, pour laquelle A. Grandidier a créé un genre spécial [Grandidier (A.), Mollusques de l’Ousaghara et de l’Oukame, in : Bullet. soc. malacolog. France, IV, 1887, p. 185] est une coquille à test épais, solide, globuleuse-écourtée, à spire presque plane, le dernier tour étant relativement énorme. L’ouverture qui est ovalaire, atteint les 2/3 de la hauteur totale. Hauteur : 25 millimètres ; diamètre maximum : 23 millimètres ; hauteur de l’ouverture : 18 millimètres ; diamètre de l’ouverture : 13 millimètres. Primitivement découverte à Dar-es-Salaam sur la côte de Zanzibar par le Dr Stuhlmann (mars 1894), cette intéressante espèce a été retrouvée abondamment non seulement à Nseudwe dans le fleuve Lualaba, mais encore dans le Haut-Congo, à Stanley-Falls [Dupuis (lieutenant P.) et Putzeys (Dr S.), Diagnoses esp. nouv. état indépend. Congo, in : Ann. soc. roy. malacolog. Belgique, XXXVI, 1901, Bullet. des Séances, 7 décembre 1901, p. LX]. Il est donc probable que l’on retrouvera dans l’Oubangui et ses tributaires soit cette espèce, soit d’autres représentants du sous-genre Leroya.
[444]Bourguignat (J.-R.), Mollusques Afrique équatoriale, mars 1889, p. 177 (sans description).
[445]Pfeiffer, Novitates Concholog., 1866, p. 286, pl. LXX, fig. 1-4 [non Ampullaria Bernardianus Morelet].
[446]Morelet, Journal de Conchyliologie, VIII, 1860, p. 190 [Ampullaria].
[447]Germain (Louis), Liste des Mollusques recueillis par M. E. Foa dans le lac Tanganika et ses environs ; in : Bulletin Muséum hist. nat. Paris, 1905, XI, no 4, p. 256. Cette espèce sera figurée dans mon Etude sur les Mollusques recueillis par M. Foa, etc., actuellement sous presse.
[448]Dupuis (lieutenant P.), et Putzeys (Dr S.), Diagnoses de quelques espèces de coquilles nouvelles provenant de l’état indépendant du Congo, etc..., in : Annales soc. roy. malacolog. Belgique, XXXVI, 1901, Bullet. des séances (7 décembre 1901), p. LVI, fig. 27.
[449]Müller, Verm. terr. et fluv. histor., II, 1774, p. 136.
[450]Bourguignat (J.-R.), Mollusques de l’Afrique équatoriale ; mars 1889, p. 185 et 186.
[451]Il est même possible que le Plotia Bloyeti ne soit qu’une forme jeune du Melania scabra. Les caractères donnés par Bourguignat (taille plus faible, spire moins haute, sculpture spirale plus accentuée) tendraient à le montrer ; malheureusement je ne puis affirmer le fait n’ayant pas retrouvé le type de l’auteur.
[452]Dupuis et Putzeys, Diagnoses coquilles nouvelles Congo ; in Annales (Bull. des séances) soc. roy. malacol. Belgique ; XXXV, 1900, p. XV-XIX, fig. 23-34. Ces Mélanies sont les suivantes : Melania ponthiervillensis et sa var. spoliata ; M. nyangweensis ; M. depravata ; M. nseudweensis ; M. soror ; M. consobrina et M. kinshassænsis.
[453]Philippsson, Dissert. hist. natur. sistens. nov. test. gen. etc., 1788, p. 16.
[454]Dans les exemplaires recueillis par M. A. Chevalier.
[455]Dans les échantillons du lac Tchad, récoltés par M. le lieutenant Lacoin.
[456]Bourguignat (J.-R.), Mollusques fluviat. du Nyanza Oukéréwé, etc., août 1883, p. 15, fig. 13-15.
[457]Conrad, Proceed. Acad. nation. sc. Philad. ; 1853, p. 268.
[458]Deshayes, Histoir. natur. Mollusques Algérie, 1847, Atlas, Pl. CVIII, fig. 8-9 ; Pl. CIX, fig. 9 ; Pl. CX, CXI, CXIII, CXIV (toutes les figures) et Pl. CXII, fig. 1-4.
[459]Espèce dédiée à mon excellent ami, M. Georges Chivot, aquafortiste distingué.
[460]Ce système de dentition s’éloigne déjà de celui des Nodularia typiques pour se rapprocher de celui des Unio vrais. Il est d’ailleurs fort difficile, si la chose est toutefois possible, de séparer nettement les Nodularia des Unio. Les cardinales qui, dans les Nodularia sont ordinairement fort longues, ne conservent pas toujours ce caractère. Bien souvent elles n’ont plus qu’une faible longueur, même chez les espèces qui normalement ont des cardinales longues ; d’autres fois, comme dans l’Unio bangoranensis, la cardinale de la valve gauche se dédouble et la dentition est alors très voisine de celle des Unios vrais. Dans ce dernier cas, il est facile d’observer, sur une série suffisante d’exemplaires, tous les passages entre la cardinale simple et longue et la cardinale dédoublée.
[461]Espèce dédiée à M. le lieutenant Lacoin qui, au cours de ses reconnaissances au lac Tchad, a réuni d’importants documents concernant la faune malacologique de ce lac.
[462]Bourguignat, Monogr. nouv. genre d’Acéphale du lac Tanganika ; in : Bullet. soc. malacolog. de France, II, 1885, pp. 1-12, pl. I.
[463]Chaper, Descript. espèces nouv. coquilles vivantes prov. Afrique austr. et d’Assinie ; in : Bulletin soc. zoolog. France, X, 1885, p. 481, pl. XI, fig. 8-9.
[464]Germain (Louis), Contributions faune malacolog. équatoriale ; VI, Mollusques recueillis par M. le capitaine Duperthuis, dans la région du Kanem (lac Tchad) ; in : Bulletin Muséum hist. natur. Paris, XII, 1906, no 3, p. 172.
[465]Martens (D!r E. von), Süsswasser Conchylien vom Südufer des Tsad sees ; in : Sitz. berich. der gesellsch. naturforsch. freunde Berlin, 1903, no 1, p. 8, no 2.
[466]Avec le Dr R. Anthony, je place les Æthéries dans la famille des Unionidæ.
[467]Lamarck (J.-B. de), Annales Muséum hist. natur. Paris, X, 1807, p. 398.
[468]Lamarck (J.-B. de), Mémoire sur la division des Mollusques acéphalés conchylif., sur un nouveau genre de coquille app. à cette division, l’Ethérie ; in : Annales Muséum hist. natur. Paris, X, 1807, p. 398.
[469]Anthony (Dr R.), Influence de la fixation pleurothétique sur la morphologie des Mollusques acéphales dimyaires ; in : Annales des sciences naturelles ; Zoologie et Paléontologie, etc., 9e série, I, 1905, p. 340.
[470]Le voyageur français Perrier de La Bathie a retrouvé l’Ætheria elliptica dans les rivières de Madagascar. Je viens de publier une note sur ce sujet : Germain (Louis), Note sur la présence du genre Ætheria dans les rivières de Madagascar ; Bulletin Muséum hist. natur. Paris ; 1907, no 3, pp. 225-227.
[471]Anthony (R.), La constit. de l’arête ligament. et l’évol. du ligament chez les Acéphales actuels analog. aux Rudistes ; in : C. R. Paris, 3 avril 1905.
[472]M. le Dr R. Anthony a étudié dans ses détails le développement de la coquille des Æthéries. Je renvoie le lecteur à ses savants mémoires :
Anthony (R.), Organisation et morphologie des Æthéries ; in : C. R. Paris, 1904.
L’acquisition de la forme arrondie chez les Mollusques Acéphales dimyaires fixés en position pleurothétique : in : Archives zoolog. expérim. et générale, 1904, 4e série, II, no 11, pp. CLXXIII-CLXXXVII.
De l’influence de la fixation pleurothétique sur la morphologie des Mollusques Acéphales dimyaires ; in : Annales sc. natur. zoologie, 1905, pp. 165-397, pl. VII-IX.
[473]Lea (I.), Trans. Amer. phil. soc., VI, 1838, p. 141.
[474]Bourguignat (J.-R.), Histoire malacol. de l’Abyssinie ; 1883, p. 136.
[475]Martens (E. von), Malakozool. Blätter ; XIII, 1866, p. 9.
[476]Jickeli, Fauna der Land- und Süsswasser Mollusken Nord Ost-Afrika’s ; in : Nova acta der kes. Leop. Carol. deutschen Akad. naturf. ; XXXVII, 1874, p. 259, Taf. VIII, fig. 1.
[477]Jickeli, loc. cit., 1874, p. 265, Taf. IX, fig. 4.
[478]Variété dédiée à M. Chudeau, qui a recueilli, dans la région du lac Tchad, de nombreux matériaux zoologiques.
[479]Ancey, Résult. recherch. malacol. Mgr Lechaptois sur bords lac Nyassa et rivière Shiré ; in Mém. soc. zoolog. de France, VII, p. 229, fig. 4-5-6 [Spathella Kirki].
[480]Simpson (C.-T.), Synopsis of the Naïades, etc., in : Proceed. unit. stat. nation. Museum, XXII, 1900, p. 896.
[481]Le cotype, déposé par le Dr Jousseaume au Muséum de Paris, a comme dimensions : longueur : 91 millimètres ; hauteur maximum : 63 millimètres : épaisseur maximum : 33 1/2 millimètres. Ses valves sont relativement plus épaisses, plus pesantes, recouvertes d’un épiderme plus résistant, d’un vert rougeâtre un peu brillant.
[482]C’est par erreur que j’ai classé, dans le no V de mes Contributions à la faune malacologique de l’Afrique équatoriale, cette espèce dans le sous-genre Leptospatha (Bullet. Muséum hist. natur. Paris, 1906, no 3, p. 172).
[483]Ces figures correspondent parfaitement aux exemplaires recueillis par M. A. Chevalier.
[484]Rochebrune (A. T. de) et Germain (Louis), Mollusques recueillis par la Mission du Bourg de Bozas ; in : Mém. soc. zoolog. France ; XVII, 1904, p. 25. Le nom de Spathella donné par Bourguignat en décembre 1885 [Espèces nouvelles, genres nouv. Oukéréwé, Tanganika, p. 13] à un groupe d’espèce du genre Spatha (type : Sp. Bourguignati Ancey) a dû être changé, J. Hall ayant employé ce nom, en novembre 1885, pour des Lamellibranches du Dévonien d’Amérique [Geolog. Survey of New-York, Paleontol., V, part. I, p. 407, Pl. LXVI, fig. 36-42].
[485]Espèce dédiée à M. le Dr Decorse, membre de la Mission Chari-Tchad.
[486]Martens (E. von), Beschalte Weichth. Ost-Afrik. ; 1898, p. 250, fig. à la même page.
[487]Les échantillons qui ont servi de type à Bourguignat pour établir ses espèces ont été recueillis par Bloyet. Celui étiqueté Sp. Bloyeti provient de Mkata ; quant à celui nommé Sp. spathuliformis, il provient de la rivière Magogo, à Ounyangouira dans l’Ougogo.
[488]Germain (Louis), Contrib. faune malacolog. Afrique équatoriale, V, in : Bullet. Muséum hist. natur. Paris, XII, no 3, p. 173.
[489]L’exemplaire décrit par le Dr E. von Martens mesure 35 millimètres de longueur, 18 de hauteur maximum et 10 millimètres seulement d’épaisseur maximum.
[490]Dans un grand nombre d’espèces appartenant au genre Spatha l’épiderme est peu adhérent au test et s’exfolie très facilement sous l’influence de la sécheresse.
[491]Simpson, Synopsis of Naïades, in : Proceed. unit. st. national Museum, XXII, 1900, p. 898. C’est le Spatha Anceyi Bourguignat in : Ancey, Mém. soc. zoolog. France, VII, p. 231, fig. 7 (figuré à la page 232).
[492]Scopoli, Introduction ad historiam naturalem, etc., 1777, p. 397.
[493]Cailliaud, Voyage à Méroë, IV, 1827, p. 262 ; atlas, II, 1823, pl. LX, fig. 11.
[494]Espèce dédiée à M. A. Chevalier, chef de la Mission Chari-Tchad.
[495]Martens (E. von), Beschalte Weichthiere Ost-Afrikas ; 1898, p. 255, Taf. VII, fig. 17 [Mutela Bourguignati Ancey, var. truncata Martens]. Par les caractères de sa charnière, cette espèce ne peut être maintenue dans le genre Mutela ; elle appartient aux Pliodon de la série des Cameronia Bourguignat.
[496]Bourguignat (J.-R.), Espèces nouvelles et genres nouveaux découverts, etc., dans les grands lacs africains Oukéréwé et Tanganika, Paris, décembre 1885, p. 11.
[497]Voici les caractères comparatifs des M. legumen et M. Tholloni :
| M. legumen. | M. Tholloni. |
|---|---|
| Bord dorsal antérieur droit, postérieur légèrement ascendant, à peine subconvexe. | Bord dorsal légèrement subconcave dans une direction ascendante. |
| Bord inférieur très largement convexe se terminant par un rostre aigu et placé un peu haut. | Bord inférieur largement convexe se terminant par un rostre aigu placé un peu haut. |
| Test un peu plus mince que chez M. Tholloni. | Test mince. |
| 1 seule valve, Gancini (Congo). | 1 valve et une 1/2 valve. Gancini (Congo). |
[498]Toutes ces Mutelines ont été décrites par le Dr A. T. de Rochebrune : Sur quelques Lamellibranches nouveaux provenant du Congo et de ses tributaires ; in : Bullet. soc. malacol. France ; II, 1886 ; p. 6-8.
[499]Il est évident que les M. Mabillei et M. paludicola sont synonymes. L’espèce qu’elles constituent doit prendre le nom de Mutelina Mabillei de Rochebrune, puisque le nom de Mabillei est imprimé à la page 7 tandis que celui de paludicola l’est seulement à la page 8 du mémoire précité du Dr A. T. de Rochebrune.
Mutelina falemeensis Germain, nov. sp.
1907. Mutelina falemeensis Germain, Bullet. Muséum hist. natur. Paris, no 1, p. 67.
Coquille assez petite, médiocrement allongée, bien comprimée ; valves minces, fragiles, bibaillantes ; bords supérieur et inférieur très divergents ; bord supérieur subrectiligne dans une direction nettement ascendante ; bord inférieur d’abord subconvexe, puis très convexe et remontant vers l’extrémité postérieure ; région antérieure médiocre, arrondie, décurrente à la base ; région postérieure 2 fois 1/2 aussi longue que l’antérieure, remarquablement élargie et terminée par un rostre arrondi placé très haut ; sommets petits, médiocrement saillants ; crête dorsale fortement émoussée ; ligament long et robuste ; impressions musculaires très faibles.
Longueur max. : 66 millimètres ; hauteur maximum : 32 millimètres à 29 1/2 millimètres des sommets ; hauteur sous les sommets : 22 millimètres : épaisseur maximum : 13 millimètres.
Test marron verdâtre foncé, jaunacé olivâtre vers les sommets et la région postérieure ; stries d’accroissement très irrégulières ; nacre bleuâtre, très irisée.
Le fleuve Falémé (Sénégal).
[501]Je figure ici (fig. 97) cette coquille recueillie dans le Niger par le Dr Fras. On ne saurait la considérer comme spécifiquement distincte du Mutelina Mabillei Roch., dont elle constitue une variété de forme beaucoup plus allongée à bords supérieur et inférieur plus divergents, à région postérieure plus développée terminée par un rostre subtronqué-arrondi placé très bas.
Longueur max. : 63 millimètres ; largeur max. : 24 millimètres ; épaisseur max. : 13 millimètres.
Test relativement épais, solide, d’un brun marron un peu rougeâtre postérieurement, verdâtre au voisinage des sommets qui sont notablement excoriés ; stries fortes et irrégulières ; nacre bleue, assez irisée.
Je donne à cette coquille le nom de Mutelina Mabillei de Rochebrune, var. Frasi Germain.
[502]Le Mutelina Carrei décrit par Putzeys [Proc. verb. soc. malacolog. Belgique ; XXVII, 1898, p. XXVIII, fig. 16 (Burtonia Carrei)] est également très voisin du M. rostrata. S’il doit rentrer dans cette espèce, il en constitue une variété maxima.
[503]Espèce dédiée à M. le Dr Louis Joubin, professeur de Zoologie au Muséum d’histoire naturelle de Paris (Chaire de Malacologie).
[504]Sowerby in : Reeve, Conchol. Icon., XVI. pl. II, fig. 3 [Mycetopus plicatus]. L’habitat de cette espèce est encore inconnu ; il est fort probable, ainsi que le pensent Jickeli [Land- und Süssw. Mollusk. Nord. Ost-Afrik., 1874, p. 270] et Simpson [Synopsis of Naïades, in : Proceed. unit. st. nation. Museum, XXII, 1900, p. 905] que cette coquille est africaine. Ses rapports avec le Mutelina Joubini viennent corroborer cette opinion.
[505]Ancey (C. F.), On the generic name of a remarkable Bivalve Shell, found in the Congo ; in : Conch. Exchange ; II, 1888, p. 22.
[506]Rochebrune (A. T. de), Sur quelques Lamellibr. nouv. du Congo, etc., in : Bullet. soc. malacolog. France ; III, juillet 1886, p. 3.
[507]Rochebrune (A. T. de), loc. cit. ; juillet 1886, p. 4, Pl. I, fig. 1-4 [Chelidonura arietina].
[508]Martens (Dr E. von), Zwei Binnen Conchylien aus Angola ; in Sitz. ber. natur. freunde ; 1881, p. 122. Martens a figuré cette coquille dans ses Concholog. Mittheilungen, II, 1883, p. 139, Taf. XXVII [Spatha (Mutela) hirundo].
[509]Cette coquille a été figurée par le Dr A. T. de Rochebrune (loc. cit. ; 1886, Pl. II, fig. 5-6.
[510]Conrad, Descript. of a new gen. of fresh wat. shells ; in : Journ. Acad. of natur. sc. Philadelphia ; VII, 1834, p. 178.
[511]Bourguignat (J. R.), Descript. esp. nouv. Mollusques Egypte, Abyss., etc. ; 1879, p. 42.
[512]Germain (Louis), Contribut. faune malacolog. Afrique équator. ; IV. Mollusques recueillis par M. le lieutenant Moll. etc. ; in Bullet. Muséum hist. natur. Paris ; XII, 1906, no 1, p. 60, fig. 4.
[513]Espèce dédiée à M. le lieutenant Hardelet, un des explorateurs du lac Tchad.
[514]Germain (Louis), Contributions, etc., III. Sur quelques Lamellibr. du Tchad, etc., in : Bullet. Muséum hist. natur. Paris, XII, 1906, no 1, p. 56, fig. 2.
[515]Variété dédiée à M. le lieutenant Moll, explorateur.
[516]Germain (Louis), loc. cit. ; 1906, p. 58, fig. 3.
[517]Megerle von Mühlfedt, Entwurf. eines neuensyst. der schalth. geh. in : Mag. d. gesel. naturf. freunde z. Berlin, V, part. 1, 1811, p. 38.
[518]Espèce dédiée à M. le lieutenant L. Lacoin qui a recueilli, dans le lac Tchad, de précieux matériaux pour l’étude malacologique de ce lac.
[519]Bourguignat (J.-R.), Mollusques terrestres et fluv. recueillis Soleillet voy. Choa, septembre 1885, p. 36, pl. I. fig. 12.
[520]Espèce dédiée à M. H. Fischer, auteur de nombreux et importants travaux de Malacologie.
[521]Martens (E. von), Verzeichniss der von Prof. Peters in Mossambique gesammelten Land- und Süsswasser-Mollusken ; in : Malakozoolog. Blätter, 1860, p. 219, taf. III, fig. 6-7. [La planche est datée de 1859].
[522]Martens (E. von), Süsswasser Conchylien vom Südufer des Tsad-Sees ; in : Sitz. bericht. der gesellsch. naturf. freunde, 1903, p. 9, no 4.
[523]Bernardi, 1860.
[524]Dautzenberg (Ph.), Mollusques recueillis au Congo par M. E. Dupont, etc. ; in : Bullet. Mus. roy. hist. nat. Belgique ; XX, 1890, p. 578, Pl. III, fig. 5-8.
[525]Scopoli, Introd. ad histor. natur. ; 1777, p. 297.
[526]Espèce dédiée à M. Courtet, membre de la mission Chari-Tchad.
[527]Martens (E. von), Beschalte Weichth. Ost-Afrik. ; 1898, p. 261, Taf. VII, fig. 8.
[528]Ce genre a été réédité par Clessin sous le nom de Limosina [Malakozool. Blätter, 1872, p. 160].
[529]Bourguignat (J.-R.), Amén. malacolog., I, 1854, p. 30 et 73.
[530]C’est à cette forme que se rapporterait la fig. 17 (pl. XI) de l’ouvrage de Jickeli ; la figure 16 correspondrait au type parasitica Parreyss.
[531]Germain (Louis), Contributions à la faune malacologique de l’Afrique équatoriale, XI, Bulletin Muséum hist. natur. Paris, 1907, no 5, pages 343-351, fig. 24-26.
[533]D’Ailly (Adolf), Contributions à la connaissance des Mollusques terrestres et d’eau douce du Kameroun ; Bihang Till K. Swenska Vet. Akad. Handlingar, XXII, Afd. IV, no 2, 1896, p. 39.
[534]Morelet (A.), Revue et Magasin de zoologie, 1848, p. 351. Figuré dans les Séries Conchyliologiques, etc., 1re livraison, Côte occidentale d’Afrique, 1858, p. 11, Tabl. II, fig. 1 (Helix troglodytes).
[535]Espèce dédiée à M. Édouard Lamy, auteur d’importants mémoires de Malacologie.
[536]Martens (E. von), Die von prof. Dr B. Buchholz in Westafrika gesammelten Land- und Süsswasser-Mollusken ; Monatsb. Akad. Wissensch. Berlin, 1876, p. 256, taf. I, fig. 16-18.
[537]Pfeiffer, Symbol. Heliceor., III, 1846, p. 66, et Monogr. heliceor. vivent., I, 1848, p. 51 (Helix ibuensis).
[538]Espèce dédiée à M. Courtet, membre de la Mission Chari-Tchad.
[539]Espèce dédiée à mon excellent ami, M. J. Guérin, préparateur au laboratoire de Malacologie du Muséum.
GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE
PAR
H. COURTET
GEOLOGIE ET MINERALOGIE
CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES
Les roches rencontrées appartiennent jusqu’au Tchad à des types granitiques variés, des schistes cristallins, et des roches sédimentaires représentées par les grès horizontaux. Absence totale de roche volcanique. La diabase, abondante dans d’autres régions congolaises et sur l’Oubangui, est au contraire rare car on ne la rencontre que sur un point du Gribingui. A signaler un peu de norite et de gabbro. Enfin il y a lieu de faire remarquer l’absence de calcaire. Dans la région Fort Sibut-Ndélé, une latérite remaniée a recouvert ces roches que les érosions ont fait ensuite reparaître. Les schistes cristallins sont plus ou moins redressés, quelquefois verticaux et sont recouverts en stratification discordante par les grès horizontaux, ils sont traversés par les granites.
Au voisinage du Tchad, on entre dans une province pétrographique particulière caractérisée par des roches alcalines (rhyolite d’Hadjer-el-Hamis) que l’on retrouve à 3° environ plus au sud sur le Mayo-Kebbi. A l’E. de ce point la grande plaine du Logone et du Ba-Illi sépare ces roches des granites des Niellims et de Korbol. A l’E. du Tchad, le granite reparaît au Dar-el-Hadjer (Pays des roches) et au S.-E. la rhyolite n’a pas été rencontrée sur l’itinéraire de la mission. Il est donc suffisamment démontré qu’on ne rencontre plus de roches alcalines à l’E. et au S.-E. du Tchad et que ces roches sont là à leur limite[540].
GÉOLOGIE
RÉGIONS RECONNUES ET ASPECT GÉNÉRAL DE CES RÉGIONS
Les investigations géologiques de la Mission scientifique Chari-Lac Tchad portent :
1o En prenant pour point de départ Fort-de-Possel, poste situé au confluent de la Kémo avec l’Oubangui, sur une région mesurant au N.N.E., 525 kilomètres environ à vol d’oiseau, soit de la Haute-Ombella (5° 30 de latitude et 16° 45 de longitude) jusqu’au pays des Goullas du Mamoun (9° 50 de latitude et 19° de longitude).
2o En prenant pour point de départ Ndélé, capitale des Etats du sultan Senoussi, sur une région mesurant au N.-O. 825 kilomètres à vol d’oiseau, soit de Ndélé (8° 25 de latitude et 18° 25 de longitude) jusqu’à Mondo dans le Kanem (13° 45 de latitude et 13° 10 de longitude).
Jusqu’à présent, au point de vue géologique proprement dit, dans la plus grande partie de ces régions, aucune reconnaissance n’avait été faite. Les renseignements que l’on possédait à ce sujet avaient été fournis par M. G. Bruel, administrateur des Colonies, qui, au cours des nombreux itinéraires qu’il a parcourus dans le Haut-Chari, avait eu l’heureuse idée de recueillir des échantillons qui ont été ensuite déposés et étudiés à la Sorbonne. Après M. G. Bruel vint M. le lieutenant Lacoin, qui terminait son exploration au moment où la mission Chari-Tchad commençait la sienne. M. Lacoin recueillit des échantillons le long de la ligne d’étapes entre Fort-de-Possel et Fort-Crampel, en faisant un crochet à l’E. vers la Haute-Kémo et les M’Brès. Il suivit ensuite le Gribingui, le Bamingui et le Chari jusqu’au Tchad, reconnut les rochers de Hadjer-el-Hamis, et alla jusqu’à Bir-Allali dans le Kanem. Les échantillons de M. Lacoin ont été déposés et déterminés à la Sorbonne par M. Gentil.
La mission Chari-Tchad a en outre reconnu quelques points du cours de l’Oubangui entre Bangui et Fort-de-Possel et plus en amont à la mission catholique de Bessou. M. Lacoin a également fourni des indications géologiques sur ce même parcours.
Signalons en outre la mission Foureau-Lamy dont les échantillons ont été aussi étudiés par M. Gentil[541].
La première région offre sur tout son parcours l’aspect d’un immense plateau légèrement ondulé dont les altitudes vont en croissant dans la direction du N.-N.-E., et varient de 442 mètres (Fort-Sibut) à 611 mètres Ndélé, résidence du sultan (671 à 682 mètres plateau) pour atteindre un maximum de 827 mètres en un point dominant M’Bélé, grande cité Kreich aujourd’hui détruite, qui est située au S.-E. de Ndélé, à 78 kilomètres environ à vol d’oiseau. Après Ndélé et toujours dans la même direction, les altitudes décroissent car on descend vers le pays des Goullas habitant la région marécageuse du Mamoun. Dans cette région elles varient de 490 mètres à 500 mètres.
Des points culminants on aperçoit, s’estompant jusqu’à l’horizon, les lignes de plus en plus indécises des collines, lignes desquelles émergent par endroits des mamelons disséminés arrondis, ou des rochers abrupts que l’on nomme indistinctement kagas, qui atteignent rarement 100 mètres de hauteur au-dessus du niveau général des terrains environnants. Les lignes indécises que l’on voit à l’horizon ont pu faire croire à des alignements montagneux, il n’en est rien et il n’y a là qu’un effet d’optique. Parfois on aperçoit une ligne sombre continue dont la distance à vol d’oiseau est d’environ 20 à 40 kilomètres, ligne qu’on atteint généralement en une ou deux étapes par les sentiers. Si arrivé là on se retourne vers l’endroit que l’on a quitté on remarque le même phénomène, et on reste tout étonné d’avoir franchi l’intervalle séparant les deux points sans avoir rencontré d’accidents sensibles de terrain.
Les mamelons et autres protubérances rocheuses que l’on nomme kagas apparaissent souvent aussi, selon l’endroit d’où on les aperçoit, sous la forme d’imposants massifs quand ce ne sont que de petits accidents. On ne peut, en réalité, que les comparer à des termitières ou des blocs de rochers disséminés dans une prairie.
C’est aussi avec l’apparence d’un alignement montagneux qu’apparaît le plateau qui sépare le Boungoul du Bahr-Salamat, et cependant ce plateau n’a qu’une altitude variant de 30 à 60 mètres au-dessus de la plaine et on y accède par une pente insensible.
Dans la plaine du Bangoran, quand on quitte le pays montueux du Kouti dont l’altitude varie entre 500 et 685 mètres, avec quelques rares points culminants d’une altitude un peu supérieure, la plaine étant à une altitude variant de 444 mètres (Bangoran, piste Kaga M’Bra-Ndélé) à 410 mètres (Bangoran, piste Ndélé-Fort-Archambault) et 470 mètres (Télé extrémité O. du Kouti), on aperçoit de divers endroits le point culminant dominant Télé et on a l’illusion d’un important massif. Des bords du Bangoran, à plus de 50 kilomètres à vol d’oiseau, on voit encore distinctement les sommets bleuâtres dominant Télé.
C’est sous l’influence sans doute de ces illusions qu’ont été créés : Le massif des M’Brés, les monts Niellims, les monts de Gamkoul, la chaîne de montagne séparant les bassins du Boungoul, du Bamingui et de la Kotto, du bassin du Nil ; et aussi les monts Guérés.
Cette première région constitue un centre hydrographique important, d’où ruissellent les eaux alimentant par une multitude d’affluents plusieurs grands cours d’eau qui sont : L’Oubangui, ayant comme principaux affluents alimentés par ce centre hydrographique, la Kémo, le Kouango et la Kotto. Le Bahr-Sara ayant comme affluent la Fafa. Le Bamingui ayant comme principaux affluents, le Gribingui et le Bangoran. Le Boungoul ayant comme principaux affluents, le Tété et la Moussoubourta (Ngardjam). La réunion de ces trois grands cours d’eau en aval de Fort-Archambault forme le Chari.
Enfin dans la région de M’Bélé on rencontre un petit cours d’eau nommé Bakaka qui d’après le sultan Senoussi va au Ouadi Kabassa (Darfour).
Une certaine quantité de petits cours d’eau, prenant naissance dans la région de Ndélé et du Kouti, n’atteignent aucune grande artère d’écoulement et se perdent dans la plaine.
La seconde région constitue une immense plaine s’étendant du Kouti au Kanem, généralement marécageuse et dont la pente est très faible vers le N.-O. Cette pente n’atteint qu’une différence de 110 mètres environ sur une distance à vol d’oiseau de 700 kilomètres, c’est-à-dire du confluent du Bangoran avec le Bamingui au Tchad. De cette plaine émergent quelques mamelons ou des rochers abrupts, toujours de faible altitude au-dessus du niveau général.
LES GRANDES FORMATIONS SUPERFICIELLES
ROCHE FERRUGINEUSE
La roche ferrugineuse n’est pas la latérite en place, c’est-à-dire une roche formée par la décomposition sur place et en masses profondes des roches silico-alumineuses, granites ou gneiss qui affleurent dans beaucoup d’endroits, mais une latérite remaniée.
Cette latérite se présente en gisements différents selon qu’elle occupe les parties élevées, les parties basses ou plaines dans lesquelles circulent les grands cours d’eau, ou le pourtour des affleurements granitiques des grandes plaines.
Les différentes formes sont les suivantes : Argilo-ferrugineuse, à aspect scoriacé, agglomérée, contenant des débris ténus ou des menus cailloux roulés de quartz et de quartzites, contenant des cailloux roulés assez volumineux, contenant des fragments assez volumineux de quartz, de quartzites ou autres roches stratifiées, contenant de gros fragments de quartzites ou autres roches stratifiées.
La forme argilo-ferrugineuse ne se rencontre que dans les parties basses et on ne peut l’observer nettement que dans les berges des cours d’eau, elle prend parfois à la surface un aspect scoriacé par suite de la désagrégation des parties molles. Celles contenant des fragments plus ou moins volumineux de quartz, quartzites ou autres roches stratifiées ne se rencontrent qu’au voisinage ou au contact de ces roches. Celle contenant des cailloux roulés ne se rencontre en général qu’à une certaine profondeur et n’est visible que dans les berges de certains cours d’eau. Enfin les formes, scoriacée, agglomérée, contenant des débris ténus ou des menus cailloux roulés, se rencontrent partout et constituent dans leur ensemble la forme générale de la roche.
En réalité, sauf pour la forme argilo-ferrugineuse, toutes les autres sous lesquelles la roche ferrugineuse se présente, ne sont que des agrégats ou des conglomérats rougeâtres plus ou moins riches en fer et en éléments quartzeux. Les plus riches en fer sont utilisés comme minerai par les indigènes qui les traitent par une méthode analogue à la méthode catalane.
Que ce soit dans les parties élevées, les parties basses, ou les plaines, c’est généralement en plateaux horizontaux que l’on rencontre la roche ferrugineuse. Ces plateaux couvrent parfois de grands espaces soit totalement dénudés, soit recouverts par une maigre végétation. Les endroits dénudés sont le plus souvent imperméables et il y règne une chaleur intense, la roche fait fonction d’accumulateur et la chaleur accumulée ne disparaît qu’assez tard dans la nuit.
A côté des plateaux rocheux et arides des parties élevées, la formation ferrugineuse apparaît aussi sous la forme argilo-sablonneuse et constitue alors des terrains plus ou moins fertiles, cultivés par les indigènes quand ils trouvent à proximité l’eau nécessaire à leur alimentation.
Dans les parties élevées, les plateaux rocheux constituent évidemment la fraction de la formation ayant résisté à l’érosion et dans laquelle les eaux ont creusé des vallons et des ravins, dont les flancs sont souvent abrupts et parsemés de gros blocs de roche dure provenant du sommet et ayant roulé parfois jusqu’au bas des pentes.
Un des témoins les mieux caractérisés de la désagrégation est le Kaga Dokélé ou Dogbéré, situé tout près et à l’est de Fort-Sibut sur la rive gauche de la Tomi. Sur ce Kaga, le plateau du sommet formant la partie la plus résistante est à peu près détruit et de nombreux blocs ont roulé sur les pentes mélangés à d’autres blocs provenant des flancs du Kaga même. Ces derniers sont les restes compacts des couches plus tendres gisant au-dessous du plateau supérieur et qui ont été désagrégées.
La formation ferrugineuse du Kaga Dogbéré et de Fort-Sibut repose sur des gneiss qui affleurent, dans le ruisseau coulant au pied du Kaga, à Bongbo, village situé à 3 km. 500 à vol d’oiseau à l’ouest de Fort-Sibut, et entre le poste et le passage de la Tomi sur l’ancienne route de Fort-Crampel.
Jusqu’au voisinage de Ndélé c’est la formation ferrugineuse qui prédomine à la surface du sol. Par places, les érosions ont mis à nu des roches diverses, gneiss, granites, quartzites, dont il sera parlé plus loin.
Dans la région de Ndélé ce n’est plus la roche ferrugineuse qui domine à la surface, et tout en occupant encore de grandes superficies elle n’existe réellement que sur les parties culminantes. Partout ailleurs on la rencontre par petites masses épargnées par le ravinement et en contact visible avec la roche sous-jacente. Dans beaucoup d’endroits son épaisseur reste faible, et dès qu’on quitte les parties culminantes on retrouve les grès horizontaux ou les quartzites sur lesquels elle repose.
L’épaisseur actuelle de la roche ferrugineuse des parties élevées est très variable et sur le pourtour de la cuvette de Ndélé des épaisseurs de 10, 15 et 23 mètres ont été mesurées. Comme il vient d’être dit c’est dans la région de Ndélé que la formation ferrugineuse est la moins importante.
Dans la région de Fort-Sibut, au Kaga Dogbéré, l’épaisseur de la formation serait de 60 à 66 mètres, cette dernière cote étant l’altitude du sommet au-dessus du niveau moyen du sol environnant.
Sur le plateau dominant le versant ouest du petit ruisseau Banga situé à 8 kilomètres environ à l’ouest de Fort-Crampel, on rencontre une roche qui doit être évidemment rattachée à la roche ferrugineuse. Cette roche en plateaux horizontaux se compose de sable siliceux ou de petits galets quartzeux, anguleux ou peu roulés, et qui ne sont que faiblement agglomérés entre eux ; elle s’effrite très facilement sous le choc du marteau. Plus loin on rencontre la même roche, mais cette fois avec éléments cimentés par le fer.
La roche ferrugineuse des plaines dans lesquelles circulent les grands cours d’eau s’est évidemment formée avec les résidus de la désagrégation de celle des parties élevées, et ses différents modes de gisement, ainsi que les modifications générales de leur composition ont pu être particulièrement étudiés, sur le Bangoran, le Gribingui et le Bamingui.
On peut considérer le Gribingui comme coulant définitivement en plaine, au confluent de la Vassako des Ngamas, c’est-à-dire à 130 kilomètres environ à vol d’oiseau en aval de Fort-Crampel. C’est un peu en aval de ce confluent que les gisements deviennent bien caractérisés. Beaucoup plus en amont, c’est-à-dire au voisinage du poste des Arétous (Lutos) situé à 90 kilomètres environ à vol d’oiseau en aval de Fort-Crampel, le terrain devient ondulé et les ondulations s’accentuent au fur et à mesure qu’elles se rapprochent de Fort-Crampel. Dans cette partie, le cours sinueux du Gribingui se heurte partout à des falaises de roche ferrugineuse appartenant à la formation des parties élevées.
En aval du confluent de la Vassako des Ngamas avec le Gribingui, et jusqu’au confluent du Gribingui avec le Bamingui, les profils relevés au-dessus du niveau de l’eau (hautes-eaux) sont les suivants :
1o A la surface une couche de roche ferrugineuse de 1 m. 50 d’épaisseur reposant sur une couche argileuse ayant un mètre d’épaisseur au-dessus du niveau de l’eau ;
2o A la surface une couche argilo-ferrugineuse de 1 m. 50 d’épaisseur, ensuite une couche de roche ferrugineuse d’un mètre d’épaisseur reposant sur une couche argileuse de 0 m. 80 d’épaisseur au-dessus du niveau de l’eau ;
3o A la surface une couche argileuse de 1 m. 50 d’épaisseur, ensuite une couche de roche ferrugineuse de 2 m. 50 d’épaisseur reposant sur une couche argileuse de 2 mètres d’épaisseur au-dessus du niveau de l’eau ;
4o A la surface une couche argileuse de 1 m. 50 d’épaisseur, ensuite une couche de roche ferrugineuse de 1 mètre d’épaisseur reposant sur une couche argileuse de 2 m. 50 d’épaisseur au-dessus du niveau de l’eau ;
5o A la surface une couche de roche ferrugineuse de 2 mètres d’épaisseur reposant sur une couche argileuse de 2 mètres d’épaisseur au-dessus du niveau de l’eau.
Sur le Bamingui, un peu en amont du confluent du Bangoran, un profil relevé donne : à la surface une couche de roche argilo-ferrugineuse de 3 mètres d’épaisseur reposant sur une couche argileuse de 3 mètres d’épaisseur au-dessus du niveau de l’eau. La couche argilo-ferrugineuse contient des parties de roche ferrugineuse compacte et des blocs éboulés gisent le long de la falaise.
On peut considérer le Bangoran comme coulant définitivement en plaine au confluent de la Mindja Engoulou, petit cours d’eau venant de Ndélé. Ce confluent est situé à 55 kilomètres environ à vol d’oiseau à l’ouest de Ndélé. Dans cet endroit, le Bangoran est encaissé dans la roche ferrugineuse.
A 45 kilomètres environ en aval, c’est-à-dire au passage de la piste de Ndélé au Bamingui par le village de Ngara, on retrouve encore la roche ferrugineuse compacte sur les rives du Bangoran.
A 20 kilomètres à vol d’oiseau plus en aval, la berge rongée n’est plus formée par la roche compacte, mais par une roche argilo-ferrugineuse avec nodules ferrugineux disséminés, se transformant plus loin en une roche se rapprochant davantage de la roche compacte. Dans cette dernière roche, les éléments les plus chargés en fer forment à la surface une couche scoriacée, aspect qui est dû à la désagrégation des parties molles, et qui est plus ou moins caractérisé dans les divers endroits où on l’observe. Enfin auprès du confluent, la berge est constituée par une falaise de 5 mètres de hauteur (basses-eaux) montrant trois couches : A la surface une couche argileuse, ensuite une couche argilo-ferrugineuse à aspect scoriacé par suite de la désagrégation des parties molles, reposant sur une couche sablonneuse compacte constituée par des débris siliceux.
Sur le Bamingui (basses-eaux) au village de Bongo, situé à 60 kilomètres environ à vol d’oiseau en amont de Fort-Archambault, la falaise haute de 10 mètres montre les trois mêmes couches.
A 7 kilomètres à vol d’oiseau plus bas que ce point, la piste passe sur une couche de roche ferrugineuse compacte contenant des débris de quartzites. Cette couche est analogue à celles qui ont été remarquées sur le Bangoran en amont de Ngara et sur le Gribingui en amont de son confluent avec le Bamingui. Elle appartient à cette même formation qui s’étend du Gribingui vers la région de Mandjatezzé et plus au nord jusqu’au Bamingui où on la retrouve.
A Fort-Archambault, au poste même, on remarque une falaise de 10 mètres de hauteur (basses-eaux) présentant les mêmes couches que la falaise du village de Bongo.
Au confluent du Kalabari situé à 14 kilomètres environ à vol d’oiseau en aval de Fort-Archambault et à 3 kilomètres en aval de la bouche la plus éloignée du Boungoul (juin 1903) les trois mêmes couches se rencontrent encore, mais la couche argilo-ferrugineuse a subi une modification et a été transformée en un agrégat d’aspect scoriacé, très caverneux, constitué par des menus débris siliceux cimentés par un ciment ferrugineux, le profil relevé dans cet endroit donne ; A la surface une couche argilo-sablonneuse en pente douce venant en général s’atténuer au bord de la berge. Ensuite une couche de roche ferrugineuse à aspect scoriacé, très caverneuse se divisant en deux parties : La partie supérieure dure, mesurant 1 m. 50 d’épaisseur, et la partie inférieure moins dure, mesurant 1 m. 60 d’épaisseur. L’ensemble de cette couche repose sur la couche sablonneuse compacte mesurant 2 m. 60 au-dessus du niveau de l’eau (basses-eaux).
Ensuite et jusqu’au confluent du Bahr-Salamat situé à 50 kilomètres environ à vol d’oiseau en aval de Fort-Archambault, la berge ne montre plus que des couches alluvionnaires dont il sera parlé plus loin.
Les autres endroits où la roche ferrugineuse des plaines a été rencontrée dans des conditions analogues sont : A 80 kilomètres environ à vol d’oiseau au N.-N.-E. de Ndélé dans la plaine située entre le Tété et la Moussoubourta, elle repose là sur des quartzites. Des deux côtés de la trouée de la Mindja M’Banga sur le plateau argilo-sablonneux séparant le Boungoul du Bahr-Salamat, et plus à l’O. entre ce plateau et le Bahr-Salamat, c’est-à-dire à 55 kilomètres environ à vol d’oiseau au N.-E. de Fort-Archambault.
Enfin quelques menus faits d’ordre plus local ont été observés : Auprès de Ndélé, au fond du vallon de Golo, les restes d’une couche ferrugineuse d’un mètre d’épaisseur ont été remarqués reposant sur une couche d’argile. La couche d’argile a peu d’étendue et sur son extrémité gît la roche ferrugineuse. Cette roche s’écroule sur les déclivités de la bande argileuse au fur et à mesure que cette dernière est entamée par les érosions.
A 32 kilomètres environ à vol d’oiseau au N. de Ndélé, dans la vallée de Djalmada, on remarque une couche de roche ferrugineuse paraissant reposer sur une couche argileuse.
A Koubou, village du Kouti, situé à 18 kilomètres à vol d’oiseau au N.-O. de Ndélé, au fond d’un vallon, une couche d’un mètre d’épaisseur environ repose sur des quartzites.
Enfin comme phénomène actuel, dans les flaques d’eau dormante du lit du Bahap (130 kilomètres environ à vol d’oiseau au N.-E. de Ndélé) le fer se dépose en couche rougeâtre sur le gravier du fond.
Il résulte de l’ensemble des observations ci-dessus, qu’à une époque déterminée, époque dont l’éloignement peut s’apprécier par l’épaisseur de la couche argileuse de la surface, la désagrégation de la roche ferrugineuse des parties élevées, qui sont aujourd’hui des centres hydrographiques, a été particulièrement intense. Les résidus de cette désagrégation ont formé dans les plaines voisines des couches de roche ferrugineuse d’une certaine étendue et d’une certaine épaisseur.
Plus loin dans les grandes plaines, où des masses d’eau plus considérables ont circulé en entraînant par conséquent une plus grande quantité de matières alluvionnaires, la proportion de fer ne s’est plus trouvée en rapport avec la masse de ces matières, et il n’a pu se former qu’une roche argilo-ferrugineuse.
Au confluent du Kalabari, un phénomène d’ordre local, un remous sans doute, a accumulé là les éléments siliceux et le fer nécessaire pour les cimenter. Il y a lieu de faire remarquer que cet endroit est proche du point de jonction de trois grands cours d’eau actuels, le Boungoul, le Bamingui et le Bahr-Sara.
Les auréoles ferrugineuses des affleurements granitiques des grandes plaines se présentent sous forme de plateaux d’une certaine étendue ; ce mode de gisement est donc le même que pour les deux autres formations exposées plus haut.
Cette roche paraît former non pas des auréoles isolées autour de chaque affleurement, mais un ensemble plus ou moins continu englobant tous les affleurements d’une région. C’est l’impression qui se dégage de l’examen de la région du lac Iro, où un certain nombre d’affleurements saillants de granites ont été observés.
Cette région est sans pente sensible, c’est donc une grande plaine basse où se sont accumulés des alluvions divers et les résidus ferrugineux provenant soit de la désagrégation directe des granites, soit de la désagrégation de la latérite proprement dite qui pouvait exister autrefois par suite de l’altération de ces mêmes granites.
Il est à présumer que la roche ferrugineuse de cette formation, dès qu’on s’éloigne des affleurements granitiques pour s’avancer dans la plaine où on la rencontre encore, repose aussi sur des couches alluvionnaires. Comme elle n’a pas été remarquée dans les berges du Bahr-Salamat ni dans celles du Bassa, déversoir du lac Iro, ni dans celles du Ba-Moufa, aucune observation réellement précise ne peut confirmer ce dire.
Les affleurements granitiques des Niellims, de Korbol, ceux situés à 50 kilomètres au N.-E. de ce point, et 70 kilomètres environ au N., ceux du Dar-el-Hadjer (Pays des roches) situé à 200 kilomètres à l’E. du Tchad, sont entourés aussi par une auréole ferrugineuse.
ALLUVIONS DES GRANDES PLAINES
En général, dans les grandes plaines, le sol est argileux ou argilo-sablonneux, et ces plaines sont toujours plus ou moins marécageuses, fait qui s’explique par leur peu de pente.
Pendant les hautes eaux, les masses d’eau considérables descendant des centres hydrographiques s’épandent et séjournent sur de vastes surfaces qu’elles transforment en marais. Après les pluies, ces eaux disparaissent, soit par écoulement superficiel, soit par infiltration, soit par évaporation, et les grandes plaines présentent pendant la saison sèche une surface sillonnée de nombreuses et profondes crevasses.
Quelques-unes des couches sous-jacentes ont déjà été indiquées en parlant de la roche ferrugineuse, mais indépendamment des renseignements fournis, il en est d’autres qu’il importe de donner.
A Ngara, dans la plaine du Bangoran, 50 kilomètres environ à vol d’oiseau à l’E. du confluent, deux puits ont été creusés par les indigènes. L’un de ces puits, situé en dehors du village, a 10 mètres environ de profondeur, il est entièrement creusé dans une couche argilo-ferrugineuse contenant des nodules ferrugineux. L’autre creusé dans le village même et abandonné, a aussi 10 mètres de profondeur, mais le fond atteint une couche de schiste argileux.
En suivant le Bangoran, à 11 kilomètres de son confluent, la couche argileuse superficielle repose sur une couche sablonneuse constituée par des débris siliceux plus ou moins volumineux dans lesquels on rencontre des fragments de cristaux de quartz. C’est la première apparition dans les berges de la couche sablonneuse compacte qui se poursuit jusqu’au confluent du Kalabari.
A 3 kilomètres en aval du village de Bongo, la couche sablonneuse plus chargée en fer devient plus compacte et forme roche dans le lit du Bamingui.
Un autre genre de roche que l’on peut jusqu’à un certain point rattacher au schiste argileux de Ngara existe encore dans le lit du Bamingui, à 13 kilomètres environ à vol d’oiseau en aval du confluent du Bangoran, et forme un banc émergeant d’un mètre au-dessus du niveau de l’eau (basses-eaux). Ce banc est constitué par une roche argileuse (argillite) en couches stratifiées et diversement colorées. La partie la mieux caractérisée mesure 25 à 30 mètres de largeur et se prolonge sur une partie de la rivière. La stratification tendant à l’horizontalité à la partie N. se relève à la partie S., et la cassure en cet endroit a une direction E.-O. La pente au N. de l’affleurement est de 10° et au S. de 25°. L’ensemble des roches visibles (20 mai 1903) a de 300 à 400 mètres de largeur. Selon toutes probabilités, cette roche repose sur des roches quartzeuses que l’on rencontre en fragments isolés provenant vraisemblablement du fond rocheux de la rivière, fait que le manque d’embarcation n’a pas permis de vérifier.
Après le confluent du Kalabari les profils de la berge, rive droite (basses-eaux, 8-9 juin 1903) montrent les couches suivantes :
A 5k,500 en aval, à la surface une couche argilo-sablonneuse de 2m,50 d’épaisseur, ensuite une couche d’argile grise, une couche de sable, et une couche d’argile grise, ces trois couches ayant une épaisseur totale de 5m,50 au-dessus du niveau de l’eau.
A 5 kilomètres plus loin, la berge est formée par une couche de sable de 6 mètres.
A 4k,500 plus loin, à la surface une couche de sable de 2m,50 d’épaisseur, ensuite une couche d’argile grise de 2 mètres d’épaisseur reposant sur une couche argilo-sablonneuse de 2m,60 d’épaisseur au-dessus du niveau de l’eau.
A 3k,500 plus loin, la berge est formée par une couche de sable de 6 mètres.
Les quatre profils ci-dessus sont dans la partie de la plaine où le Bahr-el-Arzeg et le Bahr-Sara se réunissent au Bamingui. Enfin au confluent du Bahr-Salamat une berge de 5 mètres de sable reposant sur le granite à l’endroit où l’on rencontre cette roche en masses arrondies dans le Chari.
Cette alternance de couches qui caractérise cette partie de la plaine et qui se sont formées à une époque qui ne saurait être très éloignée, s’observe dans les phénomènes actuels produits par les crues du fleuve. Le cours du Bamingui serpente dans un sillon de 1500 à 2000 mètres de largeur qui constitue son lit véritable, dont les hautes berges restent bien visibles et dans lequel il reste des mares et des étangs n’asséchant pas, vestiges d’un cours déplacé ou obstrué par les crues. Entre ces hautes berges, au moment des grandes crues, les matières entraînées se déposent, et un profil relevé à Fort-Archambault donne les couches suivantes, la berge secondaire se trouvant éloignée de 60 mètres de la haute berge : A la surface, une couche d’argile jaunâtre d’un mètre d’épaisseur servant à la fabrication des briques, ensuite une couche de sable ordinaire de 75 centimètres d’épaisseur, ensuite une couche de sable fin de 20 centimètres d’épaisseur, et enfin une couche de sable ordinaire de 1m,50 d’épaisseur du dessus du niveau de l’eau. Ces couches ne sont pas continues car plus bas l’argile disparaît et la berge est entièrement formée de couches de sable.
Le phénomène actuel et celui qui s’est produit autrefois sur une plus grande échelle entre le confluent du Kalabari et le confluent du Bahr-Salamat sont donc bien identiques.
Un peu à l’E. de Fort-Archambault, au village de Kembaga ou mieux du chef Solo situé sur la rive droite du Boungoul, les berges de cette rivière montrent à découvert des amas de concrétions blanchâtres calcaires, et d’autres amas de concrétions ferrugineuses. Les concrétions calcaires contiennent parfois des nodules ferrugineux qui indiquent qu’elles sont de formation plus récente que les concrétions ferrugineuses. Les amas de concrétions calcaires sont plus abondants.
Ces amas sont disséminés dans une couche argileuse ou argilo-sablonneuse.
Les amas de concrétions calcaires ont été rencontrés non seulement dans la plaine du Boungoul mais aussi dans la plaine du Bahr-Salamat où on les observe jusqu’au lac Iro. Ils forment des bosses un peu saillantes indiquant par ce fait que les érosions ont moins d’action sur eux que sur la couche environnante.
On rencontre aussi des concrétions calcaires disséminées à la surface des plaines du Dekakiré.
Partout où le Bahr-Salamat a été observé ses berges sont argileuses ou argilo-sablonneuses.
Dans la plaine du Bahr-Salamat, le lac Iro s’est formé dans un bas-fond entouré d’une ceinture de roche ferrugineuse surélevée de quelques mètres et boisée. La roche apparaît à la surface sur presque tout le pourtour du lac, sauf dans la partie où se trouve le déversoir qui ne fonctionne qu’aux hautes-eaux. Aux basses-eaux ce déversoir n’a aucun écoulement. L’altitude du lac est de 380 mètres (juin 1903), celle du village de Souka 383, et celle de la bande ferrugineuse entre Moufa et Souka et entre le déversoir et Sourouba est de 387 mètres. La plus grande longueur du lac est de 18 kilomètres et la plus grande largeur de 3 kilomètres. Du côté de Souka et de Sourouba, les abords du lac sont vaseux et en pente très douce.
Le lac ne reçoit aucun cours d’eau, il n’est donc alimenté que par les eaux pluviales qui glissent sur la roche ferrugineuse et vont s’accumuler dans la partie la plus basse qui est le lac.
ÉTUDE DES DIVERS GROUPES
Fort-de-Possel à Fort-Sibut (Krébedjé) par la Kémo et la Tomi (hautes-eaux)[542] et retour par la voie de terre longeant la Tomi.
Dès qu’on quitte Fort-de-Possel pour remonter le cours de la Kémo et celui de la Tomi on rencontre la roche ferrugineuse.
Les premières roches stratifiées se rencontrent sur la Tomi à 5 kilomètres environ de son confluent avec la Kémo, et on suit ces roches sans interruption jusqu’au voisinage du poste de la Tomi (M’Brous), c’est-à-dire à 48 kilomètres environ du confluent, où l’on rencontre dans des quartzites un filon de quartz translucide intercalé entre les couches, et un peu plus loin des granites.
Entre les premières roches rencontrées et les granites, la distance à vol d’oiseau est de 26 kilomètres environ et la rivière parcourt pour atteindre le même point 45 kilomètres environ. Au delà de ce point et jusqu’à Fort-Sibut, on ne rencontre plus dans les berges que la roche ferrugineuse sous différents aspects.
La Basse-Kémo est sinueuse ; quant à la Tomi, son cours n’est qu’un continuel lacet à courbes brusques et courtes, et il donne du confluent à Fort-Sibut un développement approximatif de 115 à 120 kilomètres pour une distance à vol d’oiseau de 80 kilomètres environ.
La différence d’altitude entre le niveau de l’eau à Fort-de-Possel au confluent de la Kémo avec l’Oubangui, et le niveau de l’eau à Fort-Sibut est de 53 mètres environ.
Les environs des rives présentent de légères ondulations dans la région où l’on rencontre les roches stratifiées. Après le poste de M’Brous, la Tomi serpente dans une plaine herbeuse avec arbustes et arbres rabougris clairsemés et parties marécageuses boisées, jusqu’au voisinage de Fort-Sibut où l’on rencontre de nouvelles ondulations.
En résumé, de Fort-Sibut à M’Brous, la Tomi a creusé son lit dans la roche ferrugineuse et chaque changement de direction est provoqué par la rencontre d’une partie dure.
Entre le poste de M’Brous et le confluent, le cours de la Tomi franchit un gradin constitué par des granites et des roches stratifiées dont les dépressions et les fractures ont été comblées par la roche ferrugineuse. Ces roches occasionnent de très fréquents changements de direction et le cours est coupé par de nombreux rapides. Dans cette partie la roche ferrugineuse se montre souvent en conglomérats. Les dépôts sablonneux contiennent de nombreuses paillettes de mica.
Il est particulièrement difficile de relever la direction de la stratification des couches rencontrées et l’inclinaison de ces couches. Sur quelques points la stratification est horizontale, sur d’autres elle est inclinée, mais les pentes sont très indécises et l’ensemble seul peut donner une indication à ce sujet.
Sur une distance à vol d’oiseau de 12 à 13 kilomètres environ représentant la partie principale du gradin franchi par la Tomi, la direction de la stratification prise en cinq endroits varie de N. à N. 25° O. (nord magnétique), la pente vers l’O. varie de 7° à 30°. En cinq autres endroits où la stratification a été également observée, elle est horizontale. La direction générale du cours correspond sensiblement à la direction moyenne de la stratification aux endroits où elle a pu être relevée, la rivière longe donc les fractures. A 3km500 plus au N., la direction de la stratification des quartzites contenant le filon de quartz est N. 20° O. mais la pente de 30° environ est vers l’E.
Le gradin de roches stratifiées franchi par la Tomi est constitué par des schistes micacés, des grès siliceux, des quartzites micacés calcarifères, une leptynite (6, p. 682)[543], et des calcschistes. Un peu plus au N. et à peu de distance des derniers quartzites affleurent un granite à épidote (17, p. 670) et un granite en décomposition, ce dernier recouvert par la roche ferrugineuse.
Si au lieu de suivre en embarcation le cours de la Tomi, on suit la piste longeant cette rivière à quelque distance, en retournant à Fort-de-Possel, dans le lit encaissé du ruisseau Kouli ou Gouli, à 15 kilomètres de Fort-Sibut on rencontre un affleurement de gneiss amphibolique et pyroxénique (276, p. 683), dont la structure varie du rubané au granitoïde. On rencontre encore ces mêmes gneiss à 3km500 plus loin dans le lit encaissé d’un autre ruisseau.
Immédiatement après le poste de M’Brous, la piste franchit une petite ondulation où l’on remarque de nombreux fragments de quartz provenant de filons sous-jacents dont l’un signalé plus haut affleure dans les quartzites de la rive droite de la Tomi. C’est dans la région de M’Brous que les femmes bandas viennent chercher les cristaux allongés de quartz, pour se confectionner, en arrondissant par usure les arêtes de ces cristaux, l’ornement qu’elles portent dans la lèvre inférieure.
A 26 kilomètres environ avant d’atteindre Fort-de-Possel, la roche quartzeuse affleure et on rencontre des amas de fragments de cette roche dans le lit du ruisseau situé à 3km500 de ce point. Ensuite jusqu’à la série de mamelons situés à 14 kilomètres environ de Fort-de-Possel, c’est-à-dire sur un parcours d’environ 8km500, de nombreux fragments de roche quartzeuse sont enchâssés dans la roche ferrugineuse et indiquent par ce fait le contact de ces deux roches dont l’une est aujourd’hui disparue.
Aux mamelons, les roches schisteuses apparaissent et se prolongent jusqu’à la Tomi où elles ont déjà été rencontrées.
Haute-Ombella.
A l’O.-S.-O. de Fort-Sibut (40 à 45 kilomètres à vol d’oiseau, d’après les cartes du poste) on est dans la région de la Haute-Ombella définie ici par les bassins des rivières Yambéré et Bouma, formant par leur réunion la Ombella et ayant leurs sources au voisinage de celle de la Tomi. Le principal accident de cette région est le Kaga Do ou Dodo formé de plusieurs petits mamelons. On rencontre à ce Kaga un lambeau important de gneiss amphibolique (31, p. 683). En réalité ce gneiss est peu caractérisé, il se présente plutôt avec l’aspect granitoïde et constitue la forme générale de l’affleurement. Il prend comme forme accidentelle un aspect rubané caractérisé par des bandes claires et foncées, ces dernières évidemment plus chargées en éléments colorés. On remarque encore, mais plus rarement, des rognons enclavés dans la forme générale (33, p. 683).
Au N. du Kaga Do affleure le gneiss ordinaire (39, p. 680) et à Oualiko (13 kilomètres environ au N.) on rencontre le granite.
Moyenne-Kémo.
A l’E. de Fort-Sibut, on rencontre, à 10 kilomètres environ avant d’atteindre Griko, poste situé sur la rive gauche de la Kémo, deux ruisseaux dans lesquels on trouve des micaschistes, et un peu plus loin une ondulation constituée par des éboulis de roche ferrugineuse et de grès passant aux schistes.
Fort-Sibut (Krébedjé).
Aux environs immédiats de Fort-Sibut, les ondulations deviennent plus distinctes et mieux caractérisées, elles peuvent être considérées jusqu’à un certain point comme des lignes de collines de faible altitude dans lesquelles on rencontre quelques mamelons qui dominent. La Tomi cesse d’être navigable même pour des pirogues et son cours n’est plus qu’une succession de rapides occasionnés soit par la roche ferrugineuse soit par des roches granitiques.
Au N., entre le poste et le point de l’ancienne route de Fort-Crampel où l’on franchissait la Tomi (5 kilomètres environ) le gneiss affleure partout sur la seconde moitié du parcours. Ce gneiss est souvent pyroxénique et parfois pyroxénique et amphibolique (20, 22, 23, p. 684). Il passe au gneiss à grands cristaux et constitue ainsi une roche ayant l’apparence d’un granite grossier sub-porphyroïde. L’apparition d’un semblable gneiss a un caractère accidentel, et le même phénomène parfaitement visible par suite d’une dénudation complète se reproduit, mais plus restreint, au Kaga Bandéro dont il sera question plus loin.
A l’O.-S.-O., on rencontre le petit mamelon de Bongbo ayant une altitude approximative de 24 mètres au-dessus du niveau moyen du terrain environnant. Ce petit mamelon n’offre aucun escarpement et les couches de gneiss sont concentriques. La forme générale est le gneiss ordinaire (26, p. 680), dans lequel on rencontre accidentellement des lentilles ou lits de gneiss à pyroxène de couleur plus sombre.
A l’E.-S.-E., on remarque le Kaga Dogbéré constitué par la roche ferrugineuse et ayant une altitude approximative de 72 mètres au-dessus du ruisseau coulant entre le pied de ce mamelon et la Tomi, dans le lit de ce ruisseau le gneiss affleure.
La distance E.-O., entre le mamelon de Bongbo et le Kaga Dogbéré est d’environ 6 kilomètres à vol d’oiseau, et la présence du gneiss au pied de ce dernier Kaga permet de constater la continuité des couches gneissiques sur lesquelles repose la roche ferrugineuse des alentours de Fort-Sibut. Enfin il existe encore au voisinage de Krébedjé, village situé à 2 kilomètres au S.-O. de Fort-Sibut, une leptynite dont on a apporté un gros fragment au poste (28 bis, p. 682).
Les indigènes utilisent les gneiss comme pierre à aiguiser et il est rare que chaque case ne possède pas sa pierre, plus ou moins usée par le frottement des couteaux, lances, haches, et souvent concave. Le long des sentiers fréquentés on remarque souvent sur les roches des traces bien apparentes du frottement des divers instruments en fer.
Fort-Sibut à Fort-Crampel.
En quittant le poste de Fort-Sibut (par l’ancienne route), on franchit la Tomi à 5 kilomètres du poste. Dans cet endroit, cette rivière coule entre des collines où affleurent des gneiss de structures différentes qui passent au gneiss à grands cristaux. Ces gneiss sont d’ailleurs identiques à ceux de la rive droite dont il a été parlé au groupe Fort-Sibut. Vers le 14e kilomètre on rencontre un mamelon de gneiss et à 2km500 plus loin, une leptynite pyroxénique (55, p. 682). Le long de la piste, le gneiss disparaît ensuite de la surface du sol et on ne le rencontre plus que dans le lit du ruisseau du poste de M’Pokou et dans le lit du ruisseau Méné à 2 kilomètres environ à vol d’oiseau de ce poste. A 5 kilomètres plus loin on rencontre un affleurement de granite à pyroxène (59, p. 670).
A 2km500 au delà du poste des Ungourras affleure un gneiss à pyroxène. Au N. de ce poste à 11 kilomètres à vol d’oiseau commence en s’étendant sur une longueur de 2km500 une zone où l’on rencontre en trois endroits des affleurements de quartz.
A 8 kilomètres avant d’atteindre le poste de Dekoua on rencontre le granite à épidote dont les affleurements se poursuivent jusqu’au poste même (61, 62, p. 670).
A 6 kilomètres au delà de Dekoua on rencontre encore un granite. La région de Dekoua est une région culminante d’où ruissellent les eaux allant, d’un côté vers l’Oubangui par la Kémo, et de l’autre vers le Gribingui par la Nana.
A 17 kilomètres plus loin, au Kaga Takoungo, commencent les quartzites. La direction de la stratification de ces quartzites est O. 35° N., la pente vers le N.-E. varie de 50 à 60°.
Au nouveau poste de Nana on rencontre des gneiss qui forment l’ossature du mamelon sur lequel le poste est construit (71, p. 681).
Entre le nouveau poste et l’ancien poste qui était situé au confluent du Gou avec la Nana, à 3km500 environ du nouveau poste affleure un gneiss à pyroxène.
Au poste de Nana, l’argile à poterie, qui contient des grains de quartz et de nombreuses paillettes de mica, vient de chez N’Dagué (village Boutana), rivière Kobo qui se jette dans la Nana.
Ensuite en suivant à quelque distance le cours de la Nana sur la rive droite on ne rencontre aucun affleurement de roches avant d’arriver aux quartzites barrant la rivière et occasionnant une série de chutes (76, p. 688). On retrouve ces quartzites à l’O. de Fort-Crampel. Dans les endroits où la stratification a pu être observée, on trouve : Avant la grande chute de la Nana, direction N. 5° O., pente variable vers l’O. ; à la grande chute, direction N. 7° O., pente vers l’O. 12° ; aux secondes chutes, direction O. 5° N., pente vers le N. 15° ; aucune direction n’a pu être relevée à la 3e chute où on rencontre des quartzites avec mica blanc abondant ; à l’O.-N.-O. de Fort-Crampel, 11 à 12 kilomètres environ à vol d’oiseau, direction O. 22° S., pente vers le N. 45°.
Kaga Bandéro (Fort-Crampel).
Au confluent de la Nana avec le Gribingui et sur la rive droite, le Kaga Bandéro constitue un important mamelon de 90 mètres de hauteur environ au-dessus du niveau de la plaine du Gribingui. Ce mamelon est largement dénudé, ce qui en rend l’étude facile, et ce fait a une importance particulière en ce sens qu’il permet de rattacher à un ensemble continu les divers gneiss rencontrés à Fort Sibut et qui sont identiques à ceux du Bandéro.
Dans la région de Fort-Sibut, le gneiss n’affleure pas toujours sur de grandes étendues, et en général, il est difficile sinon impossible d’avoir le contact certain de ses différentes formes. C’est ainsi qu’on y rencontre du gneiss ordinaire, du gneiss pyroxénique, quelquefois pyroxénique et amphibolique, du gneiss à grands cristaux, des leptynites, faisant partie évidemment de la même formation et dont on ne fait que deviner les relations. Le Kaga Bandéro possède les divers gneiss qui viennent d’être énumérés en couches dont les relations sont parfaitement visibles.