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La vie privée d'autrefois; Arts et métiers, modes, moeurs, usages des parisiens du XIIe au XVIIIe siècle. Les soins de toilette; Le savoir-vivre

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J'ai parlé des colères de l'Église contre l'usage des faux cheveux et les autres artifices de la coquetterie féminine. Mais les théologiens s'exprimaient alors en tel style qu'il est difficile, même ici, de citer la plupart d'entre eux, et en particulier les sermons de Menot et de Maillard. J'emprunte l'extrait suivant à un moraliste plus réservé, le brave père Arnoux, chanoine de Riez:

«Les filles vaines, les femmes hautaines, les veuves mignardes, les damoiselles pompeuses et les dames superbes, pour punition de l'ornement débordé qu'elles font à leurs cheveux et déguisement de leurs sourcilleuses perruques, elles auront la teste pelée, car là on ne verra plus ces belles perruques, ces cheveux blonds en forme de casamate sur la teste esparpillez et ondoyans sur ces fronts emperlez... Et pour punition du desbordement de vos superbes habits, en enfer vous serez toutes nuës à vostre grande honte et confusion, de quoy les diables feront de très grandes risées, vous reprochant haut et clair devant tous toutes vos lubricitez, crimes et paillardises, et tout ce que vous aurez fait de plus voluptueux et deshonneste, et découvrant ignominieusement à la veuë de tous tout ce qu'en vostre corps vous aurez de plus honteux, vous traînant toutes nuës par tout l'enfer, à la veuë d'un chacun.

«Ha femmes! ha filles! ha damoiselles! ha mes dames que ne pensez-vous à cela? Hélas, vous estes si vergongneuses et craignez tant la honte, que pour rien au monde vous ne voudriez permettre qu'un homme vous vist nuës une seule fois, et fut-il celuy que vous estimez qui vous ayme le plus; et cependant vous n'avisez pas que pour punition de vos vanitez et débordemens, mille et autres mille fois on vous traînera nuës par tout l'enfer, non devant un homme, mais devant cent mille qui à gorge déployée se mocqueront et riront de vous, voyant vos hontes et vergongnes. De quelle confusion serez-vous saisies quand vous vous verrez ainsi traînées toutes nuës, monstrant à découvert tout ce que vous aurez de plus honteux, et menées en tel équipage par tout l'enfer mille et mille fois le jour, avec le fanfare des trompettes que les diables sonneront avec grandes risées et mocqueries, et criant: Voyez, voyez, voicy la paillarde, voicy la p....n, voicy telle dame de tel lieu, la nommant par son propre nom et surnom, laquelle tant et tant de fois a paillardé, disant le nombre, avec un tel, et tant avec un tel, et plusieurs fois avec beaucoup d'autres; voicy la paillarde, voicy la p....n, venez, venez la voir!

«Et alors, cent mille et autres cent mille, qui très bien te cognoistront, puis tous tes parens, ton père, ta mère, ton mary, et tous tes voisins passionnez d'une haine mortelle à l'encontre de toy, accourront te voir pour se rire et se mocquer de toy, disant l'un à l'autre, la voilà la p....n! la voilà! Puis, s'accordans avec les diables pour entièrement te confondre, tous ensemble crieront: Voicy la paillarde, voicy la p....n, qu'elle soit donc tourmentée; sus, sus les diables! sus démons, sus! sus furies infernales! jetez-vous sur cette p....n, et qu'on luy rende autant de tourmens et de supplices qu'elle a eu de plaisirs en sa vie!

«Femmes, ce n'est pas moy, mais c'est sainct Jean l'Évangéliste, qui dit en son Apocalypse cela estre très véritable[319]


NOTES:

[1] Larivey, Les tromperies, scène 4.

[2] «Sanis autem, et maxime juvenibus, tardius concedatur.»

[3] Dom Calmet, Commentaire sur la règle de saint Benoît, t. I, p. 563.

[4] Dom Calmet, Commentaire sur la règle de saint Benoît, t. II, p. 260.

[5] Dom Calmet, Commentaire sur la règle de saint Benoît, t. II, p. 236.

[6] «Lotis manibus et facie, cum tria manutergia pendeant simul in claustro, non tergit ad aliud quam quod suis similibus est deputatum, quia unum est pueris, alterum cantoribus, tertium idiotis.» Antiquiores consuetudines Cluniacensis monasterii, lib. II, cap. X, p. 62.

[7] Commentaire, etc., t. II, p. 275 et 276.

[8] Claude de Vert, Explication des cérémonies de l'Église, t. II, p. 370.

[9] Voy. les Mémoires de la duchesse de Mazarin, dans les Œuvres de Saint-Réal, t. III, p. 578.

[10] Tome I, p. 487.

[11] Voy. J.-B. Alegiani, Abrégé de la vie de B. Labre, p. 48.— Marconi, Vie de B. Labre, p. 127.

[12] Jaillot, Recherches sur Paris, quartier de la Cité, p. 26.

[13] Archives de Saint-Martin des Champs, citées par Jaillot, quartier Saint-Martin, p. 15.

[14] Jaillot, quartier Saint-Jacques-la-Boucherie, p. 65.

[15] Jaillot, quartier Saint-Denis, p. 37.

[16] Jaillot, quartier Sainte-Opportune, p. 10.

[17] Jaillot, quartier Saint-Benoît, p. 103.

[18] Jaillot, quartier Saint-André, p. 46.

[19] Jaillot, quartier Saint-André, p. 48.

[20] Jaillot, quartier Saint-Martin, p. 15.

[21] Lévitique, chap. XV.

[22] Censier, cité par Jaillot, quartier de la Cité, p. 155.

[23] Alors rue des Estuves.

[24] Alors rue de Vernueil.

[25] Alors rue Aussel d'Argenteuil.

[26] Jour.

[27] Sans différer.

[28] Voy. dans cette collection le volume intitulé: L'annonce et la réclame.

[29] Titre LXXIII.

[30] Article 1.

[31] Article 2.

[32] Article 4.

[33] Manuscrit du fonds de Saint-Germain, cité par V. Gay, Glossaire archéologique, p. 105.

[34] Serment.

[35] Article 4.

[36] Il se trouve seulement dans le manuscrit le moins ancien du Livre des métiers.

[37] Article 4.

[38] Article 6.

[39] Article 5.

[40] Les cent et sept cris, que l'on crie journellement à Paris, etc., 1545, in-12.

[41] Chroniques, liv. II, chap. CLXIII; édit. Buchon, t. II, p. 215.

[42] Voy. le Glossaire archéologique de Gay, p. 104.

[43] Douët-d'Arcq, Comptes de l'hôtel, p. 353 et 390.

[44] Douët-d'Arcq, Comptes de l'argenterie, p. 230 et 350.

[45] Inventaire publié par J. Labarte, p. 75, 184 et 199.

[46] Firent grande chère.

[47] Maîtresse du Roi.

[48] Chronique, édit. Michaud, 1re série, t. IV, p. 280 et 281.

[49] Voy. entre autres, dans les Cent nouvelles nouvelles, les contes I et III.

[50] Il ne faut pas oublier que la Cité finissait alors à peu près à l'endroit où s'élève aujourd'hui le grand escalier du Palais, sur la rue de Harlay.

[51] Antiquités de Paris, t. II, p. 273, 274 et 280.

[52] Édition de 1731, t. VI, p. 257.

[53] Voy. Tallemant des Réaux, Historiettes, t. I, p. 147.

[54] La ruelle mal assortie, dans le Nouveau recueil des pièces les plus agréables de ce temps, p. 114.

[55] La contenance de la table, in-8o goth. de 8 pages.

[56] «Si quid in solum dejectum est, emuncto duobus digitis naso, mox pede proterendum est.» De civilitate morum, p. 12.

[57] Historiettes, t. I, p. 493.

[58] Le voyageur à Paris, tableau pittoresque et moral de cette capitale, t. II, p. 95.

[59] «Subinde scabere caput apud alios parum decet.» P. 22.

[60] Page 44.

[61] Page 26.

[62] Journal de Jean Héroard, t. I, p. 386.—Sur ce sujet, voy. aussi Tallemant des Réaux, t. I, p. 37, et le Journal de la santé de Louis XIV, p. 329.

[63] Historiettes, t. I, p. 8.

[64] Aventures du baron de Fæneste, liv. IV, chap. VII.

[65] Sœur.

[66] Aurez.

[67] Mal couverte.

[68] Querelleuse.

[69] Tome I, p. 171.

[70] Le procès des femmes et des pulces. Paris, in-8o goth.

[71] Paris, 1539, in-32, p. 18.

[72] Voy. B. de Montfaucon, Monumens de la monarchie françoise, t. V, p. 314.

[73] Dans le Nouveau recueil des pièces les plus agréables de ce temps, p. 1 et suiv.

[74] Pages 15 à 17.

[75] Les actes officiels les nomment dans la suite Barbiers, Perruquiers, Baigneurs, Étuvistes.

[76] Bibliothèque nationale, manuscrits Delamarre, Arts et métiers, t. II, fo 112.

[77] J. B. de la Salle, Les règles de la bienséance et de la civilité chrétienne, p. 11.

[78] Mémoires, édition Petitot, t. XXXVI, p. 354, et t. XXXIX, p. 384.

[79] Journal de la santé de Louis XIV, p. 320.

[80] Tallemant des Réaux, t. I, p. 112, et t. IX, p. 370.

[81] Pages 10 à 15.

[82] Nouveau traité de la civilité qui se pratique en France parmi les honnestes gens, par Ant. de Courtin, 1675, in-12. Je cite la huitième édition, imprimée en 1695.

[83] Page 75.

[84] Page 263.

[85] Voy. aussi l'Histoire de la coiffure des dames en France, par G. d'Èze et A. Marcel, qui vient de paraître chez Ollendorff.

[86] Galonner la barbe ou les cheveux, c'était les diviser en plusieurs touffes autour desquelles on enroulait des fils d'or ou d'argent. Le sens actuel du mot galonner est venu de là. On nommait gallon l'instrument employé pour galonner la barbe ou la chevelure.

[87] Tallemant des Réaux, t. II, p. 246.

[88] Dans Éd. Fournier, Variétés historiques, t. X, p. 29.

[89] Tome VII, p. 164.

[90] Tome II, p. 23.

[91] Voy. Ménage, Dictionnaire étymologique, édit. de 1750, au mot Cadenette; et Tallemant des Réaux, t. Ier, p. 399.

[92] Page 17.

[93] Vers à la Fronde sur la mode des hommes.

[94] La pompe funèbre de Voiture, dans les Œuvres de Sarazin, édit. de 1696, p. 259.

[95] C'était là un usage déjà ancien, car on lit dans la Description de l'isle des Hermaphrodites: «Quand cela estoit parachevé, il en venoit un autre (un homme) ayant en la main un petit pinceau de fer, duquel il se servoit pour tirer l'abondance des poils des sourcils, et n'y laisser qu'un traict fort délié pour faire l'arcade.» Page 10.

[96] Dictionnaire de Trévoux, édit. de 1771.

[97] Diverses leçons [1625], liv. Ier, chap. XXI; t. II, p. 141 et 148.

[98] Voy. Les hommes illustres de Perrault, édit. de 1696.

[99] Clément d'Alexandrie, Pædagogus, lib. III, cap. XI.

[100] Tertullien, De cultu feminarum, lib. II, cap. VII.—M. Quicherat, qui traduit inexactement ce passage, en tire la conclusion inexacte que l'exploitation des têtes vivantes n'était pas alors pratiquée. Voy. son Histoire du costume, p. 189.

[101] Édit. Lalanne, t. VIII, p. 35.

[102] Édit. Téchener, t. I, p. 148.

[103] Edit. elzévirienne, t. II, p. 292.—Voyez aussi la Description de l'isle des Hermaphrodites, p. 114.

[104] L'auteur n'a pas osé dire: par courtisanerie.

[105] J. B. Thiers, Histoire des perruques, p. 28.

[106] Mœurs des François, p. 233.

[107] Lettres historiques, 13 août 1673, t. I, p. 396.

[108] Journal, 27 novembre 1687, t. II, p. 71.

[109] Tome II, p. 40.

[110] Comte d'Hésecques, Souvenirs d'un page, p. 152.

[111] Binet demeurait rue des Petits-Champs. Legrain, premier barbier de Monsieur, logeait au Palais-Royal.

[112] Trabouillet, État de la France pour 1712, t. Ier, p. 255, 258, 262 et 307.

[113] Journal de la santé de Louis XIV, p. 261, 304, 311, 331, 335 et 338.

[114] Encyclopédie méthodique, Arts et métiers, t. VI, p. 259.

[115] Nicolas de Blegny, Le livre commode pour 1692, t. II, p. 41.

[116] Voy. Savary, Dictionnaire du commerce, t. Ier, p. 746.

[117] Lettre d'un Sicilien, édit. V. Dufour, p. 42.

[118] Terminée par une longue boucle entre deux nœuds.

[119] Chiffres de renvois de la gravure ci-contre:

Fig. 1-2, intérieur et extérieur d'une perruque en bonnet.

— 3-4, intérieur et extérieur d'une perruque à bourse.—A, la bourse. BB, les jarretières.

— 5-6, intérieur et extérieur d'une perruque à nœuds.—AA, les nœuds. B, le boudin.

— 7, nœud de la même perruque.

— 8, boudin.

— 9, bourse à rosette.—BB, les cordons.

— 10-11, intérieur et extérieur d'une perruque naissante.

— 12-13, intérieur et extérieur d'une perruque d'abbé.—AA, la tonsure.

— 14-15, intérieur et extérieur d'une perruque à la brigadière.—AA, les boudins. B, la rosette.

— 16, boudins de la même perruque.

— 17, rosette.—AA, les cordons.

[120] Le mode françois, p. 418.

[121] Voy. Bonav. d'Argonne, Mélanges de littérature, t. III, p. 443.—Dictionnaire de Trévoux, t. II, p. 444.

[122] Chronique, liv. I, année 1417; édit. Douët-d'Arcq, t. III, p. 228.

[123] Édit. de 1881, tome II, p. 275.

[124] Repoussait.

[125] Journal sur l'enfance et la jeunesse de Louis XIII, t. I, p. 181.

[126] Journal sur l'enfance et la jeunesse de Louis XIII, t. I, p. 221.

[127] Voy. Th. Raynaud, De pileo, dans Grævius, Thesaurus antiquitatum, t. VI, p. 1230.

[128] Voy. Extrait inédit des mémoires du baron de Breteuil, dans Éd. Fournier, Variétés historiques, t. X, p. 107.

[129] Les bienséances de la conversation entre hommes, p. 10.

[130] Antoine de Courtin, édition de 1695, p. 126.

[131] Abbé de Bellegarde, Modèles de conversations pour les personnes polies (1723), p. 484.

[132] Mémoires, 28 août 1738; t. II, p. 201.

[133] J. B. de la Salle, Les règles de la bienséance et de la civilité chrétienne, p. 54.

[134] Histoire amoureuse des Gaules, édit. elzévir, t. Ier, p. 47.

[135] Traité de la civilité, p. 19 et 21.

[136] La contre-mode, p. 78 et suiv.

[137] Traité de la civilité, p. 104.

[138] Antoine de Courtin, p. 14 et 104.

[139] Mémoires de Sully, édit. de l'abbé de l'Écluse, t. II, p. 603.

[140] Mémoires de Loménie de Brienne, t. II, p. 168.

[141] Voy. le Dictionnaire de Trévoux, t. VII, p. 517.

[142] Duc de Luynes, Mémoires, 27 décembre 1735; t. I, p. 55.

[143] Duc de Luynes, Mémoires, 18 octobre 1736; t. I, p. 112.

[144] Voy. une lettre de mad. de Sévigné du 26 mai 1683, t. VII, p. 238.

[145] Mad. de Genlis, Étiquette de la cour, t. I, p. 187.

[146] Le placet était un large tabouret. J. Nicot le définit ainsi: «Façon de petit siége sans dossier ni accoudoir.» (Thrésor de la langue françoise, édition de 1621, p. 483.) On trouve un de ces siéges représenté dans les Blasons domestiques de Gilles Corrozet, édit. de 1539. On enviait fort le droit au placet à l'époque où l'étiquette de la cour tenait assises par terre les plus grandes dames. Le placet est encore cité dans le Lutrin:

En achevant ces mots, cette amante enflammée
Sur un placet voisin tombe demi pâmée.
(Chant II.)

[147] Nouvelles tragi-comiques, édit. de 1727, t. II, p. 96.

[148] Acte II, sc. 1.

[149] Molière, l'Impromptu de Versailles, remercîment au Roi.

[150] Lettres, t. III, p. 219.

[151] Paris, 1639, in-12. Réimprimé en 1681.

[152] Paris, 1675, in-12, p. 352.

[153] Mémoires de Grammont, chap. III.

[154] Louis Guyon, Diverses leçons (1625), t. II, p. 138, liv. I, ch. XX.

[155] Voir le Journal d'Héroard, t. I, p. 49 et 380.

[156] A la tempe.

[157] Tallemant des Réaux, Historiettes, t. IV, p. 335.

[158] La contre-mode (1642), p. 373.

[159] Page 27.

[160] Suite des maximes morales et chrestiennes, p. 22.

[161] Recueil de pièces en prose les plus agréables de ce temps, p. 16.

[162] Mémoires de madame la duchesse de Mazarin, dans les Œuvres de Saint-Réal, t. III, p. 577.

[163] Voy. La faiseuse de mouches, dans le recueil cité ci-dessus.

[164] La mouche et la fourmi, liv. IV, fable 3.

[165] Livre commode, t. II, p. 76.

[166] Madame de Genlis, Mémoires, t. IX, p. 222.

[167] Madame de Genlis, Dictionnaire des étiquettes, t. I, p. 406.

[168] D'Aubigné, Tragiques, liv. II, édit. Réaume et de Caussade, t. IV, p. 94.

[169] Poudre parfumée.

[170] Description de l'isle des Hermaphrodites, édit. de 1724, p. 10.

[171] Journal du règne de Henri IV, 8 décembre 1593.

[172] André Boullanger, religieux Augustin.

[173] Tallemant des Réaux, t. IV, p. 333.

[174] Le satyrique de la court (1624), dans Éd. Fournier, Variétés historiques, t. III, p. 253.

[175] L. Guyon, Diverses leçons, t. II, p. 137.

[176] Madame de Genlis, Dictionnaire des étiquettes, t. II, p. 68.

[177] Vers à la Fronde sur la mode des hommes.

[178] Vengeance des femmes contre les hommes, satyre nouvelle contre les petits-maîtres, 1704, in-8o.

[179] Voir un arrêt du 4 juillet 1689, rendu contre Jean Fournereau et Jean Furon, marchands merciers, chez qui on avait saisi «un grand mortier et quatre tamis à battre et passer la poudre à poudrer les cheveux».—Un autre arrêt, daté du 9 juillet 1715, est plus explicite encore.

[180] Voir un arrêt du 18 mai 1726, qui confirme le droit accordé aux barbiers par leurs statuts de «faire fabriquer chez eux des poudres, savonnettes, opiats, essences, quintessences, pâtes, etc.», mais à la condition que tous ces produits seront «pour leur usage particulier et consommés dans leurs boutiques et maisons, sans qu'il leur soit permis d'en pouvoir vendre et débiter, ni même d'en faire étalage à leur boutique.»

[181] L'article 33 des statuts des amidonniers-cretonniers leur interdit de vendre l'amidon en poudre, leur défend même d'«avoir aucun outil ou ustensile propre à réduire l'amidon en poudre».

[182] Mercier, Tableau de Paris, ch. CVII, t. V, p. 131.

[183] Le mode françois, p. 419.

[184] Voir Mercier, Tableau de Paris, t. I, p. 100.—«Tel aristocrate dépensait en farine autant pour ses cheveux que pour son estomac.» Nouveau Paris, t. II, p. 156.

[185] État de la France en 1789, p. 510.

[186] Histoire du costume en France, p. 619.

[187] Statuts et règlemens pour la communauté des Barbiers-Perruquiers-Baigneurs-Étuvistes de la ville, fauxbourgs et banlieuë de Paris. In-4o. Souvent réimprimés.

[188] Article 1.

[189] Article 3.

[190] Article 9.

[191] Article 8.

[192] Voy. dans cette collection: L'annonce et la réclame.

[193] Bibliothèque nationale, manuscrits Delamarre, Arts et métiers, t. IV, p. 59.

[194] Article 44.

[195] Article 46.

[196] Article 14.

[197] Elles étaient autorisées à continuer le commerce de leur mari.

[198] Article 17.

[199] Article 48.

[200] Arrêt du 29 novembre.

[201] Arrêt du 16 septembre.—C'est encore le chiffre que fournit Savary en 1740. Voy. Dictionnaire du commerce, t. II, p. 424.

[202] Article 26.

[203] Article 28.

[204] Articles 29, 30, 39.

[205] Article 55.

[206] Article 47.

[207] Article 54.

[208] Article 42.

[209] Article 60.

[210] Article 58.

[211] Article 59.

[212] Voy. Forgeais, Numismatique des corporations, p. 93.

[213] Article 21.

[214] Aujourd'hui rue Nicolas-Flamel.

[215] Aujourd'hui rue Chapon.

[216] De Franqueville, Le miroir de l'art et de la nature, p. 197.

[217] Tome I, p. 183.

[218] Sauval, Antiquitez de Paris, t. II, p. 146 et 245.

[219] Mémoires sur la vie de madame de Sévigné, t. II, p. 39.

[220] «Je suis trop raisonnable pour trouver étrange que, la veille d'un départ, on couche chez des baigneurs.» Lettre de madame de Sévigné à Bussy, 26 juin 1655.

[221] Acte I, scène 5.

[222] Mémoires, édition de 1881, t. I, p. 499.

[223] La Vienne, devenu gentilhomme ordinaire de la maison du Roi, mourut en 1710, à l'âge de quatre-vingts ans. Il fut remplacé par son fils Champcenetz, qui avait depuis longtemps la survivance de cette charge. Voy. le Journal de Dangeau, 13 mars 1702, t. VIII, p. 351; et 12 août 1710, t. XIII, p. 225.

[224] État de la France pour 1672, t. I, p. 92.

[225] Le livre commode pour 1692, t. I, p. 182.

[226] Hurtaut et Magny, Dictionnaire historique de Paris, t. I, p. 513 et 517.

[227] Madame de Genlis, Mémoires, t. I, p. 256.

[228] Meurisse, L'art de saigner, p. 382.

[229] Comte de Reiset, Livre-Journal de madame Éloffe, t. I, p. 250.

[230] Madame Campan, Mémoires; éclaircissements historiques, t. II, p. 323.

[231] Madame Campan, Mémoires, ch. IV, t. I, p. 104.

[232] Voir une curieuse anecdote racontée par Longchamp et Wagnière, Mémoires sur Voltaire, t. II, p. 119 et suiv.

[233] Tome I, p. 128.

[234] Édit. elzévirienne, p. 196.

[235] Jèze, État ou tableau de la ville de Paris, p. 336.

[236] Paris, 1754, in-8o, p. 187.

[237] Thiéry, Guide des amateurs et des étrangers, t. II, p. 136.

[238] Voy. les Mémoires secrets dits de Bachaumont, 18 juin et 16 juillet 1785, et 10 septembre 1786; t. XXIX, p. 79 et 121; t. XXXIII, p. 19.

[239] Thiéry, Guide des amateurs et des étrangers, t. II, p. 133 et suiv.

[240] Voy. l'Encyclopédie méthodique, arts et métiers, t. VI, p. 311.—Voici l'explication des lettres de renvoi qui figurent sur la planche ci-contre:

FF passages,
GG escaliers pour monter au premier,
H aisances,
M chambres de bains,
N chambres à lit,
O chaudière,
R fourneau,
S dessous du fourneau,
T baignoires,
V lits,
XX réservoirs,
c logement du concierge,
dd lingerie des hommes,
gg lingerie des femmes,
hh fond du bateau.

[241] Thiéry, Guide des amateurs, etc., t. I, p. 286; t. II, p. 593 et 595.

[242] Historiettes, t. V, p. 412.

[243] Muze historique du 12 novembre 1658.

[244] Après sa mort, une comédie, intitulée Champagne le Coiffeur, fut représentée sur le théâtre du Marais. Elle a été publiée en 1663.

[245] Tome II, p. 117.

[246] Lettre du 4 avril 1671; t. II, p. 143.

[247] Tome II, p. 41.

[248] Voy. madame de Genlis, Mémoires, t. II, p. 224.

[249] Il finit aussi malheureusement que Champagne. Il mourut étouffé, en 1770, aux fêtes données à l'occasion du mariage du Dauphin. Voir les Mémoires secrets dits de Bachaumont, 4 juin 1770, t. XIX, p. 187.

[250] Il avait été cuisinier chez le marquis de Bellemare; c'est Legros lui-même qui nous l'apprend, et il ajoute: «J'ai fait un livre de cuisine qui n'est point imprimé, parce que je n'ai point encore eu le temps de le finir.»

[251] Pour les Coëffeurs de dames de Paris contre la communauté des maîtres Barbiers-Perruquiers-Baigneurs-Étuvistes.

[252] Mémoires secrets, t. IV, p. 184.

[253] Mémoires secrets dits de Bachaumont, 5 septembre 1777, t. X, p. 213.—La somme de six cents livres fut réduite à trois cents par arrêt du conseil du 9 avril 1778. Voy. Recueil de règlemens pour les corps et communautés d'arts et métiers, 1779, in-4o, p. 193 et 248.

[254] Paris, 1777, Supplément, p. 15.

[255] Voy. les gravures de modes conservées à la Bibliothèque de la Ville de Paris et à la Bibliothèque nationale; et, pour les années 1785 à 1788, le Magasin des modes.

[256] Modèles de conversations pour les personnes polies, p. 454.

[257] 26 avril 1774, t. VII, p. 165.

[258] Quatrième mémoire à consulter, p. 111.

[259] Voir la Correspondance secrète de Métra, 9 janvier 1775, t. I, p. 158.

[260] Les panaches ou les coëffures à la mode, comédie en un acte. Paris, 1778, in-8o.

[261] Mémoires, ch. IV, t. I, p. 96.

[262] Bachaumont, 6 novembre 1778, t. XII, p. 154.

[263] «Il est de la modestie et de l'honnêteté de ne pas toucher ses cheveux sans nécessité. C'est pourquoi il n'y faut mettre que très-peu de poudre, parce que la trop grande quantité engendre de la vermine, qui engage quelquefois les jeunes gens à imiter certaines dames qui frappent la tête avec le doigt dans les endroits où cette vermine se fait sentir.» J. B. de la Salle, Règles de la bienséance, p. 8.

[264] Mercier, Tableau de Paris, chap. CCCXXXIX, t. IV, p. 212.

[265] On appelait marron une grosse boucle de cheveux ordinairement nouée avec un cordon. Marronner, c'était friser à grosses boucles; le mot est dans Littré.

[266] Mémoires d'un voyageur qui se repose, t. III, p. 42.

[267] Mercier, Tableau de Paris, t. II, p. 192.

[268] Tableau de Paris, t. VI, p. 46.

La gravure de Cochin, que nous reproduisons ci-contre, prouve que toutes les boutiques de barbiers ne ressemblaient pas à celle décrite par Mercier. Voici l'explication des lettres de renvoi:

a, garçon occupé à faire la barbe.
b, garçon occupé à accommoder une perruque.
c, une femme occupée à tresser.
d, deux ouvriers occupés à monter des perruques.
e, un ouvrier occupé à faire chauffer des fers à friser.
f, particulier qui ôte la poudre de dessus son visage.

[269] 26 juin 1780, t. XV, p. 210.

[270] Mémoires, chap. IV, t. I, p. 100.

[271] Duc de Choiseul, Relation du départ de Louis XVI, p. 69 et suiv.

[272] Libellus de moribus in mensa servandis, Joanne Sulpitio Verulano authore. Cum familiarissima et rudi juventuti aptissima elucidatione gallicolatina Gulielmi Durandi. Comme tous les traités de civilité, celui-ci est d'une extrême rareté. L'édition dont je me suis servi est celle de 1577 (Paris, Buon, in-12).

[273] Coma.

[274] Scabies.

[275] La première édition de ce livre parut à Bâle en 1530, sous ce titre: De civilitate morum puerilium, per Des. Erasmum nunc primum et conditus et æditus.

[276] Declamation contenant la manière de bien instruire les enfans dès leur commencement. Avec un petit traicté de la civilité puérile. Le tout translaté nouvellement de latin en françois par Pierre Saliat. Paris, Simon de Colines, 1537, in-12.

[277] Le mot aucunement signifiait alors un peu, en quelque façon, etc. C'est la traduction littérale du latin aliquatenus.

[278] Catoblepæ, petits animaux originaires d'Éthiopie, et dont le regard tue; aussi ont-ils soin de tenir toujours la tête baissée. C'est Pline qui affirme tout cela (lib. VIII, cap. XXXII).

[279] Le derrière de la tête. Le texte porte sufficare occipitium.

[280] Motacillarum, des hochequeue.

[281] Lieux d'aisances.

[282] C'est la traduction brutale mais exacte du mot oletum.

[283] La civile honesteté pour les enfans, par C. Calviac. Paris, 1560, in-12.—Calviac ne cite pas le nom d'Érasme, et on l'a jusqu'ici regardé comme l'auteur de cette plaquette très-rare, dont un exemplaire a été vendu 505 francs à la vente Pichon. C'est la première Civilité qui ait été imprimée avec les caractères dits de civilité.

[284] La civilité morale des enfans, composée en latin par Érasme, traduicte en françois par Claude Hardy, parisien, eagé de neuf ans. Paris, Jean Sara, 1613, in-8o.—La dédicace au Roi se termine ainsi: «Depuis que j'ay eu le bon-heur d'avoir, par un heureux rencontre, parlé à vostre Majesté dedans vostre jardin des Thuilleries, par deux diverses fois, et après avoir remarqué tant de rares perfections que le ciel prodigue a thesaurisé en vostre personne, j'ay mille fois pensé combien est heureuse la condition de ceux qui sont proches de vous, et sont employez à vostre service, sans esperer jamais de ma bonne fortune autre chose, sinon que d'avoir l'heur d'estre recongneu de vous comme celuy qui desire estre toute sa vie, Sire, de vostre royale Majesté, tres-humble serviteur et subjet, Claude Hardy

[285] Voy. l'Heautontimorumenos.

[286] «Lotium remorari valetudini perniciosum, secreto reddere verecundum. Sunt qui præcipiant ut puer, cumpressis natibus, ventris flatum retineat. Atqui civile non est, dum urbanus videri studes, morbum accersere. Si licet secedere, solus id faciat; sin minus, juxta vetustissimum proverbium tussi crepitum dissimulet. Alioqui cur non eadem opera præcipiunt ne alvum dejiciant, quum remorari flatum periculosius sit quam alvum stringere?»

[287] Voy. l'Eunuque.

[288] Je ne donne aucun extrait de l'ouvrage suivant, qui n'est qu'une mauvaise imitation d'Érasme: La civilité honneste pour l'instruction des enfans. En laquelle est mis au commencement la manière d'apprendre à bien lire, prononcer et escrire. A Paris, par Pierre Ménier, portier de la porte Sainct Victor. 1625, in-12.

[289] Dès 1685, cet ouvrage avait eu huit éditions. Il n'en est pas moins rare.

[290] Les sonnettes mises en mouvement par des fils de fer ne remontent pas au delà du règne de Louis XV; mais on avait depuis longtemps dans les appartements des timbres et des sonnettes posées sur les tables.

[291] Le ruisseau étant au milieu de la rue, la politesse voulait que l'on abandonnât la partie de la chaussée qui bordait les maisons. C'est ce que l'on appelait céder le haut du pavé.

[292] Souvent réimprimée.

[293] Dépense en habits, penchant à se vêtir richement.

[294] Voy. ci-dessus, p. 190.

[295] Ouvrage qui a eu un nombre considérable d'éditions, et qui se réimprime encore aujourd'hui.

[296] Il ne faut pas oublier que l'auteur était «prêtre, docteur en théologie, et instituteur des Frères des écoles chrétiennes».

[297] Pantagruel, liv. II, chap. XVI.

[298] Ayant droit de s'asseoir.

[299] Il y a dans le texte: «Anzi porta una capigliata finta, per il più tutta ricca e bella.»

[300] Voyez ci-dessus, p. 26 et suivantes.

[301] Il y a dans le texte: Iveram redditum urinam.

[302] Non ausim dicere sine præfatione honoris.

[303] Usui est ad tergendum nates in latrina.

[304] Deinde egressus cubiculo, descendi infra, urinam in aera reddidi ad parietem.

[305] Voyez ci-dessus, p. 163.

[306] Quoi qu'en disent les stoïciens.

[307] Pages 28 et 179.

[308] Recueil de poësies de divers autheurs. In-18. Deuxième partie, p. 4.

[309] Édition de 1731, t. VI, p. 257.

[310] Anciennes poésies françoises (bibliothèque elzévirienne), t. I, p. 84.

[311] Anciennes poésies françoises, t. I, p. 103.

[312] Ibid., t. II, p. 284.

[313] Antiquitez de Paris, t. II, p. 465.

[314] Rouen, 1615, in-18, p. 24.

[315] Voy. A. d'Embry, Description de l'isle des hermaphrodites, p. 10, et Gabriel de Minut, De la beauté, p. 145.

[316] Mémoires du règne de Louis XVI, t. II, p. 99.

[317] Longchamp et Wagnière, Mémoires sur Voltaire, t. II, p. 119 et suiv.

[318] Mémoires du règne de Louis XVI, t. VI, p. 9.

[319] Les merveilles de l'autre monde, 1665, in-18, p. 65.


TABLE DES MATIÈRES

Page
I 1
II 44
III 105
ÉCLAIRCISSEMENTS 163
IEXTRAIT DE LA CIVILITÉ DE JEAN SULPICE 163
II EXTRAIT DE LA CIVILITÉ D'ÉRASME 165
III EXTRAIT DE LA CIVILITÉ D'ÉRASME 169
IV EXTRAIT DE LA CIVILITÉ D'ÉRASME 173
VEXTRAIT DU NOUVEAU TRAITÉ DE LA CIVILITÉ QUI SE PRATIQUE EN FRANCE PARMI LES HONNESTES GENS 182
VI EXTRAIT DE LA CIVILITÉ PUÉRILE ET HONNESTE, DRESSÉ PAR UN MISSIONAIRE 193
VII EXTRAIT DES RÈGLES DE LA BIENSÉANCE ET DE LA CIVILITÉ CHRÉTIENNE 199
INDEX ALPHABÉTIQUE 209
ADDITIONS 209
APPENDICE 1
IEXTRAIT DE LA CIVILITÉ DE JEAN SULPICE 6
IISUR L'ÉPILATION 9
III 12
IV 14
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