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Les demoiselles Goubert: mœurs de Paris

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VII

Sur les premières marches de l'escalier, Henriette s'arrêta, étroitement accotée à Maurice. Elle regardait, inquiète.

A ses pieds, la silhouette — noire, rouge et or — d'un municipal ; le dos — brun et menaçant — d'un sergent de ville. Puis, sous les plafonds gris de perle, aux raies indistinctement vertes ou violettes, par-dessus un reflux de haut-de-forme, de feutres mous, de chapeaux de femme aux cimiers de couleurs et qui s'envolent, le flou mirant des glaces, le halètement du gaz en les globes blanchoyant ; un tréteau avec des fronts chevelus courbés sur des violes, avec un bras qui s'agite en l'air. Et des bourdonnements sourdent de cette cohue ; des cris aigus percent par intervalle ; soudain, des plaintes d'instruments à cordes, des stridences de cuivres éclatent, montent, montent et le tout se confond un une clameur qui enfièvre.

— N'entrons pas ; j'ai peur.

— Vous êtes folle ; c'est très amusant, Bullier : vous verrez.

Albarel entraîne Henriette.

Très vite elle se fit à ce tumulte, à cet éclaboussement de lumière. Son insouciance revint et sa causticité en même temps. Elle s'amusa du mauvais goût des toilettes de ces dames, des allures canailles des unes, de l'attitude gourmée et prétentieuse des autres, de leurs tics : ce chapeau fleuri comme une plate-bande ; cette grosse blonde engoncée dans sa poitrine ; cette toque d'astrakan ; cette grande maigre à pince-nez en caraco olive ; cette fourrure pelée comme un chat galeux ; ces pendants d'oreille ; cette agrafe ; ces breloques sur ce ventre ; ce bracelet dédoré sur ces gants sales ; celle-ci qui gambade ; celle-là qui se disloque ; une troisième qui marche comme un canard ; une autre qui ajuste à chaque instant sa tournure.

Et les messieurs donc!

Des débraillés, la barbe hirsute, le gilet ouvert, la cravate au vent, un feutre sur le côté, à l'artiste. Des gommeux étranglés par des hauts-cols à double écran, le pantalon étriqué sur des souliers pointus et énormes, les mains gantées brique… De gros messieurs à lunettes lorgnaient en-dessous les filles, n'osant pas. Des pierreuses mûres s'étalaient sur les banquettes, un rictus provoquant par leur bouche édentée. Mais les nègres amusaient surtout. Il y en avait d'admirablement cirés, avec des yeux ronds et blancs ; d'autres étaient café au lait ou marron, avec une barbiche au poil rare sous un nez épaté dont les narines s'évasaient, obliques.

— Ho, ho, les amoureux!

Une tête de femme saillit au travers des bras liés d'Henriette et d'Albarel ; ébouriffée, aux commissures des lèvres une moue et cordiale et taquine.

— Que tu es bête! Tu m'as fait une peur.

Clémence prit une voix flûtée :

— Pauvre mignonne : on lui a fait peur.

— Et puis, nous ne sommes pas des amoureux : nous sommes des amis tout simplement, reprit Henriette avec dignité.

Et Clémence sur un ton égrillard :

— Ça viendra. Et maintenant, mes enfants, allons prendre un kümmel : c'est bon le kümmel ; ça pique.


La foule se mouvait dans un coudoiement plus impérieux. On suffoquait. Et toujours repassaient les mêmes figures : des bouffies flaves, sans profil, des momifiées aux lamentables thorax ; des bohêmes déhanchés alternent avec des gommeux empalés. De temps à autre, une horizontale de grande marque surgit, magnifique, au bras d'un cavalier cossu.

Clémence multipliait les verres de kümmel en répétant, dans une obstination de saoûlerie, sa phrase : « J'aime le kümmel, ça pique, » avec accompagnement de son tic ordinaire : la paume des mains rôdant à l'entour des pointes des seins. Henriette se laissait gagner par le chatouillis des liqueurs fortes contre le palais et parmi les dents. Elle avait même essayé de fumoter une cigarette de maryland, — bravade. Délicieusement ses narines aspiraient des émanations de peaux humaines. A ses oreilles tintaient, comme des vibrances électriques, les tumultes. Dans sa robe de faille obscure le col haut ourlé de dentelle, ses cheveux clairs frisottés sur le front, les joues d'un rose se dégradant, la pupille dansante sous les cils battants, la jeune fille offrait à cette heure toute la semblance d'un être prestigieux animé d'une vie factice. Par moments, des envies de crier, de chanter, de croiser les jambes dans un retroussis de jupes lui venaient.

Albarel se rapprochait d'elle, lui serrait les mains, la buvait des yeux, genou contre genou.

L'orchestre battit un air de danse. Roidement, d'un coup des reins, Clémence fut debout.

— Allons danser, mon chéri, dit-elle à Sicard qui s'exécuta sans enthousiasme.

Albarel et Henriette les suivirent pour les voir.

Déjà des couples tournoyaient. Des danseurs salariés ou de jeunes étudiants nostalgiques des sauteries familiales de province. Tout à coup Albarel dit à Henriette :

— Voulez-vous faire un tour de valse, mademoiselle.

Elle hésita. Elle trouvait cela inconvenant et même quelque peu ridicule. Puis elle consentit. Tout d'abord elle éprouva une espèce de honte à tourner ainsi au milieu d'un cercle d'inconnus ; mais, peu à peu, la perception visuelle devenant confuse dans le tournoiement de la valse, elle finit par oublier et sa honte et ses scrupules, livrée au suave et alangui vertige qui la faisait pâmer.

Lorsqu'ils retournèrent à leur table, la jeune fille haletait, le sang à la tête et les prunelles noyées.

— Tu t'amuses, petite friponne, dit Clémence. C'était bien la peine de faire toutes ces manières quand nous t'avons proposé de venir avec nous. On ne t'a pas encore mangée, je crois.

Henriette sourit ; elle regarda à la dérobée Albarel qui lui pressait amoureusement le petit doigt de sa main gauche.

Attablés en face, cinq ou six étudiants roumains parlaient haut, le geste prolixe, l'accent gras et guttural. Un d'eux, grand beau garçon aux cheveux noirs extrêmement pommadés, en biais sur sa chaise, fixait depuis quelques instants Henriette à travers son monocle avec fatuité. Albarel remarqua le manège et se mit à fixer à son tour le roumain d'un air provoquant. Le roumain sourit dédaigneusement sans changer d'attitude et en rajustant son monocle. Tout à coup Albarel se leva furieux et dit :

— Monsieur, je vous défends de fixer mademoiselle de cette façon impertinente.

— Monsieur, je fais ce qu'il me plaît.

— Vous ne continuerez pas.

— Nous verrons.

— Monsieur!

— Monsieur!

— Vous êtes un malotru.

— Et vous un imbécile.

— Vous m'en rendrez raison.

— Quand vous voudrez.

— Oui, vous m'en rendrez raison.

— A pied et à cheval.

— Trêve de plaisanteries.

— Et même en ballon si ça peut faire votre bonheur…

La foule était accourue au bruit de la querelle. Des cris d'animaux, des kiss kiss. Des femmes montées sur les épaules de leurs hommes s'esclaffaient.

— Voyons, messieurs, soyons corrects. Echangez vos cartes ; c'est le plus simple.

Celui qui venait se mêler des affaires d'autrui avec cette désinvolture cavalière, était un grand garçon blond dont les poings herculéens commandaient le respect. Il salua Albarel de la tête. Albarel reconnut M. de Saint-Lager. Il l'avait rencontré autrefois dans un cercle.

Les cartes furent échangées : Maurice Albarel. Pierre Coulesko.

Les curieux se dispersèrent désappointés. De Saint-Lager vint s'asseoir à la table d'Albarel. Henriette était devenue blanche comme de la craie ; ses menottes trémulaient.

— Mon cher, dans ces affaires, il faut être correct avant tout. Les paroles sont inutiles, dit sentencieusement de Saint-Lager.

— Vous avez raison.

— Je m'y connais. Je me suis battu quatre fois et j'ai servi de témoin dans douze ou quinze duels… je ne me rappelle plus exactement, reprit de Saint-Lager en frisant sa moustache.

— Voulez-vous me rendre un service?

— Je devine.

— Voulez-vous me servir de témoin?

— Avec plaisir.

— Merci.

— J'ai confiance en votre courage. Quelle est votre force à l'épée?

— Oh, fit Albarel qui avait pris trois ou quatre leçons d'escrime en sa vie, autrefois j'étais assez fort, mais je suis un peu rouillé.

— Ne vous inquiétez pas. Je vous donnerai des conseils. Je connais tous les trucs, moi, vous savez.

— Je sais que vous êtes une fine lame.

— Les salles d'armes du boulevard, c'est de la blague, continua de Saint-Lager avec suffisance. Les amateurs dont on parle dans les journaux, de simples mazettes, mon cher, je les mettrais capot en douze. Voyez-vous, on ne fait de l'escrime que dans l'armée. Je vous présenterai à mon maître d'armes, ancien prévôt de la garde, élève du vieux Pons. Il la connaît dans les coins, soyez tranquille.

— Permettez-moi, mon cher de Saint-Lager, de vous présenter mon ami Sicard qui sera mon second témoin. N'est-ce pas, Sicard?

Le clerc n'aimait pas les duels et toutes ces absurdités. Pourtant il ne pouvait pas refuser décemment ce service à un vieux camarade. Il répondit donc :

— Tu me le demandes, mon cher?

Saint-Lager prend la carte de l'adversaire et lit : Pierre Coulesko, 3, rue Racine.

— Monsieur Sicard, nous irons, si vous voulez, chez ce monsieur demain, vers dix heures du matin.

— Parfaitement, monsieur.

— Nous pouvons nous rencontrer au café Vachette, si vous ne voyez pas d'inconvénient.

— Aucun, monsieur de Saint-Lager.

— Tout ça c'est des bêtises, interrompit Clémence.

Sicard lui fit signe de se taire. Elle haussa les épaules :

— Mon petit, il est onze heures passées, il faut nous en aller. Monsieur Albarel accompagnera Henriette jusqu'à sa porte.

— Comment, nous ne partons pas ensemble? demanda Henriette contrariée.

— Ma petite, je ne rentre pas chez moi. Je couche chez Sicard. Monsieur Albarel, vous reconduirez Henriette, n'est-ce pas?

— Mais c'est mon devoir, un devoir bien agréable, fit Albarel galamment.


Avant de monter en voiture, Albarel donna tout bas au cocher sa propre adresse au lieu de celle d'Henriette, puis il prit place à côté de la jeune fille. La portière claqua. Le coupé roula avec un bruit sourd sur le boulevard.

Il fait dedans une obscurité molle et enlaçante. Dehors, à travers la vitre ternie, fragmentairement, à vue d'œil : des échappées de rues avec des becs de gaz filant tremblés et en parallèles qui pourtant semblent vouloir converger. Plus près, les troncs nus d'arbres, les colonnes Morris plaquées d'affiches, les devantures closes, mornes où parfois deux sergents de ville s'adossent. Le vitrail jaune des portes de brasseries, tantôt vomissant, tantôt engoulant des masses noires. Et les lanternes des fiacres qui se croisent, menaçants ; les cous des rosses étiques, allongés. Des gens passent en bandes, qui chantent. Et, toujours, sur le pavé inégal, le bruit monotone des roues du coupé, en des cahots.

Henriette ne perçoit ces choses que confusément. La tête lourde des liqueurs bues, toute secouée encore de cette scène de provocation, elle pense à son escapade et se désapprouve : pourquoi courir les bals publics avec un homme qu'elle connaît à peine? Et on va se battre à cause d'elle. Si Albarel allait être tué. Elle croit le voir déjà blessé, sanglant, râlant. Décidément elle a eu tort d'écouter cette folle de Clémence. Pourtant Albarel a été très convenable toute la soirée, très réservé. Mais ce duel, ce duel… — Puis ses idées se brouillent de nouveau. Effet du kümmel. Dans des étaux, les tempes ; et des crispations nerveuses par tout le corps.

Albarel prit doucement la main de la jeune fille.

— Comme vous êtes glacée : seriez-vous malade?

— Non, mais ce duel, un duel à cause de moi. Je suis bien malheureuse.

— Ne craignez rien, mademoiselle Henriette.

— Ne vous battez pas, je vous en supplie.

— C'est impossible, mais si vous voulez me promettre de penser un peu à moi, cela me portera bonheur.

— Et il serra plus tendrement la main que la jeune fille lui abandonnait.

Henriette répondit d'une voix expirante :

— Je vous le promets, monsieur.

Albarel couvrit de longs baisers la main qu'il tenait.

La voiture montait, en ce moment, avec des grincements d'essieux, la rue Monge. Henriette, très ignorante de la topographie parisienne, ne pouvait pas se douter de la perfidie du jeune homme.

— Si vous saviez comme je vous aime, Henriette, soupira Albarel.

Et il débita d'amoureuses hyperboles.

Il essaya de l'enlacer, Henriette se débattit, mais faiblement. Enervée par les liqueurs, la danse, et toutes les émotions de cette soirée, elle se sentait lasse, incapable de la moindre énergie. Et puis, au fond, Albarel lui plaisait. Elle aspirait avec volupté l'haleine que la bouche rapprochée du jeune homme lui soufflait au visage. Le contact de sa peau lui faisait courir de petits frissons le long de l'épine dorsale.

Tout à coup Albarel chercha les lèvres d'Henriette qu'il scella brutalement des siennes. Un instant la jeune fille voulut se dégager ; puis une neuve sensation de délicieuses torpeurs, comme d'un bain tiède et saturé d'aromates, lui coulant de la nuque à la plante des pieds, elle se sentit rendre machinalement les baisers.

La voiture s'arrêta au coin de l'avenue des Gobelins et du boulevard Arago. Albarel sauta précipitamment sur le trottoir et fit descendre Henriette. Le cocher content d'un généreux pourboire, prit avec des hilares « hue » la direction de la place d'Italie.

Henriette regardait autour d'elle, ébahie. Elle cherchait en vain l'étroite rue de Sèvres. De tous côtés de larges boulevards bayaient dans la nuit. De hautes maisons froides et silencieuses montaient. Des arbres feuillus projetaient sur la chaussée une ombre inquiétante à la clarté falote de réverbères s'alignant à perte de vue.

Albarel, qui flaira le danger, se prit à dire, volubile :

— Henriette, n'allez pas vous fâcher. Si je vous ai trompée c'est pour avoir le bonheur de me sentir auprès de vous quelques minutes encore.

— Monsieur, reprit Henriette sèchement, je vous croyais un homme d'honneur ; j'avais tort. C'est une leçon que vous me donnez et elle ne sera pas perdue.

— Henriette, Henriette, reprenait Albarel suppliant, écoutez-moi. Henriette… ne me parlez pas aussi durement… je vous aime tant. Henriette, si je dois être tué dans ce duel, voulez-vous que je meure avec le regret de vous avoir froissée? Pardonnez-moi, Henriette, pardonnez-moi… je vous aime tant!… je suis fou!…

— Je vous pardonne, monsieur, quoique vous ne le méritiez pas, mais, pour l'amour de Dieu, une voiture, trouvez-moi une voiture. Il faut que je rentre à l'instant. Ma sœur me croit au théâtre… Il doit être bien tard, monsieur Albarel. Il faut que je rentre, que je rentre tout de suite.

Au fond, la colère d'Henriette n'était pas excessive, mais la situation l'effrayait. Albarel la sentant adoucie, reprit :

— Il n'est pas encore onze heures et demie. Il y a des théâtres qui finissent tard. Vous direz à votre sœur que vous vous êtes attardée à causer avec Clémence… Henriette, ne soyez pas cruelle. Si vous saviez comme je suis malheureux loin de vous. Montez chez moi : nous causerons ; je vous promets d'être raisonnable, très raisonnable. Nous causerons un quart d'heure, un quart d'heure seulement. Après, je vous reconduirai chez vous, tout de suite, je vous le promets. Henriette, je vous aime… je t'aime!…


Dans le noir opaque de l'escalier, bleuie, la large vitre des rares fenêtres. Le pied d'Henriette butta contre la première marche tournante.

— Prenez mon bras, dit Albarel en faisant craquer une allumette bougie.

Ils grimpèrent jusqu'au second étage péniblement, muettement. Tout à coup, un filet d'air qui rôdait par le couloir humide se mit à ballotter follement la flamme qui finit par s'éteindre.

— Nous n'avons plus qu'un étage à monter, dit encore Albarel en faisant craquer une seconde allumette.


— Un peu de chartreuse? demanda-t-il en remplissant deux petits verres.

— Non, merci ; j'ai trop bu ce soir ; j'ai déjà la tête qui me tourne.

— Un peu, un tout petit peu, pour me faire plaisir.

Et il porta, câlin et attentif, le verre plein aux lèvres de la jeune fille. Il alluma une cigarette :

— Voulez-vous fumer une cigarette? C'est du levant, du tabac très léger.

— Oh! je ne fume jamais. J'ai essayé de fumer à Bullier, pour rire.

— Là, nous allons la fumer ensemble cette cigarette. Vous êtes si gentille, quand vous lancez la fumée de vos jolies lèvres roses.

Longtemps il parla, perplexe, sa main droite par les genoux d'Henriette, qui souriait machinalement, le regard vague en les plis des rideaux. De temps en temps, elle répétait :

— Il doit être bien tard ; il faut que je rentre.

A cette menace, Albarel répondait par de nouvelles caresses plus hardies, se serrant contre elle.

On entendit le roulement d'un fiacre sur la chaussée.

Henriette tendit l'oreille et fit mine de se lever.

— Un fiacre qui passe, monsieur Albarel, voulez-vous l'appeler? Je vous en supplie ; il faut que je rentre. Quelle heure est-il? Ma sœur m'attend. Il faut que je rentre.

Albarel comprit qu'il s'attardait inutilement. Se laissant crouler aux pieds de la jeune fille, sa tête entre ses genoux, il soupira d'une voix lamentable :

— Je voudrais mourir ; je suis si malheureux. Tenez, j'ai envie de me faire tuer dans ce duel.

— Ne dites pas de bêtises ; vous me faites peur, dit Henriette d'une voix brève.

Et lui, debout et l'enlaçant :

— Henriette, Henriette, je t'aime, je t'aime, je t'aime.

Il cherche à faire sauter les boutons du corsage. Henriette effrayée se dégage des bras d'Albarel et court par la chambre. Il la poursuit, bousculant les chaises, l'œil allumé, en une exacerbation de désirs. Après une course folle autour du guéridon, il finit par la rejoindre dans un angle de la chambre. Alors sa bouche frémissante se mit à pomper comme une ventouse la bouche de la jeune fille. Ses doigts fébriles et convulsés fourragèrent à travers le corsage et sous les jupes troussées. Les cheveux dénoués sur ses épaules à moitié nues, Henriette lutta encore. Puis elle se sentit perdue, en allée et virante dans un ressac d'inconscience.

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