Les Rois Frères de Napoléon Ier: Documents inédits relatifs au premier Empire
Serrurier à Cadore.
14 juillet 1810.
«Monseigneur, l'architrésorier de l'empire est arrivé ce matin; le maréchal duc de Reggio a fait rendre à Son Altesse seigneuriale tous les honneurs dus au lieutenant général de Sa Majesté l'Empereur et Roi, et le gouvernement provisoire avait de son côté fait les dispositions pour bien recevoir Son Altesse. Le bourgmestre et le président des ministres l'ont complimentée. Son Altesse a paru satisfaite de sa réception. Elle est descendue au palais.
«J'ai reçu ce matin, par un courrier extraordinaire de M. le comte de Lavalette, l'annonce du décret impérial du 10 de ce mois, qui ordonne l'établissement d'un service journalier en estafette de Paris à Amsterdam et d'Amsterdam à Paris. Ce courrier était la première expédition, et désormais ce service ne souffrira plus d'interruption. J'ai fait parvenir sur-le-champ au prince architrésorier les dépêches qu'elle m'a apportées pour lui. J'ai aussi fait remettre celle qui était à l'adresse de M. le maréchal duc de Reggio. L'expédition de l'estafette se fera désormais de chez le prince.
«Parmi le tumulte des premières présentations je n'ai pu encore entretenir bien sérieusement le prince. Je dois ce soir me rendre chez Son Altesse, après l'expédition de l'estafette, pour parler affaire avec un peu plus de suite.
«J'ai annoncé à Son Altesse l'arrivée de M. d'Auterive, chargé d'une mission spéciale de Sa Majesté impériale. Je proposerai ce soir au prince les moyens les plus propres à assurer le succès de son opération. Si des papiers ont dû être soustraits, l'enlèvement en aura été fait dans ces huit premiers jours, mais ce qui existe sera conservé, et peut-être sera-t-il possible de retrouver la trace de ce qui a été enlevé. Je ne puis encore rien garantir à cet égard.
«La seule affaire importante dont j'ai trouvé le moment de parler au prince a été le moyen que j'imagine le meilleur pour arriver à la trace du Roi. M. de La Tour, son médecin, a reçu de M. Van-der-Heim l'ordre de joindre Sa Majesté. Mais, soit scrupule envers la France, soit timidité ou tout autre motif, il a refusé jusqu'ici de partir. M. de La Tour a l'ordre de se rendre à un point quelconque où il recevra de nouveaux ordres qui le conduisent jusqu'au roi. En faisant partir le médecin et en le faisant suivre, on trouverait sûrement la trace de Sa Majesté, à moins que la défiance ne l'ait fait renoncer à son docteur et changer les indications données. Le prince archichancelier est entré dans cette idée. Son Altesse a dit à M. de La Tour que son opinion était que Sa Majesté l'empereur ne trouverait pas mauvais que le médecin du roi l'attachât à ses pas, et son projet est de le faire suivre.
«J'ai causé ce matin avec les principaux personnages et les ministres. Tout le monde a plus ou moins pris son parti, et toutes les espérances se trouvent du côté du nouvel ordre de choses. Les ministres m'ont dit que tout était facile à arranger, excepté les finances. Leur opinion était que le service de ces six derniers mois d'exercice provisoire présenterait les plus extrêmes embarras. Ils se proposaient d'en rendre immédiatement compte au prince architrésorier.
«La ville est parfaitement tranquille, et c'est à peine si l'on s'aperçoit que le pays a changé de domination. Le maréchal a donné les ordres pour l'embargo et pour empêcher l'émigration.»
Oudinot à Clarke.
14 juillet 1810.
«Monseigneur, le ministre de la marine, président du Conseil des ministres, questionné par quelqu'un sur la retraite du roi, a déclaré qu'il croyait Sa Majesté à Hanovre; sur l'observation qui lui fut faite que le bruit était généralement répandu dans le public que Sa Majesté s'était embarquée pour l'Amérique, il répondit qu'au moment de l'abdication on avait agité dans le Conseil des ministres la question de savoir où il serait convenable que Sa Majesté se retirât et, qu'entre autres opinions émises à cet égard, quelqu'un avait parlé de l'Amérique. Sur quoi le roi avait dit: «Ah! oui, je voudrais bien être en Amérique.» Mais que l'idée de la possibilité d'être pris en mer par les Anglais et conduit à Londres l'avait empêché de s'embarquer et décidé à se retirer à Loo. Un courrier, expédié au roi par le président de la Régence, s'étant rendu dans ce château et n'ayant point trouvé Sa Majesté, a si bien suivi la trace de sa route qu'il l'a atteint à Hanovre où il lui avait remis ses dépêches. Ce courrier a rapporté que Sa Majesté se portait bien, qu'elle avait demandé avec beaucoup d'intérêt des nouvelles de la Hollande et des détails sur la réception des Français à Amsterdam.
«Le ministre de la marine a déclaré qu'il n'avait pas de raison de croire que Sa Majesté avait quitté Hanovre.»
Le duc de Reggio au duc de Feltre.
Amsterdam, 14 juillet 1810.
«Monseigneur, S. A. le prince architrésorier de l'empire est arrivé ce matin en bonne santé. Elle a reçu partout les honneurs dus à son rang. Elle n'a point tenu la route de Nimègue, ainsi que Votre Excellence me le mandait, mais bien celle de Mardick et par Gauda.
«On a remarqué avec satisfaction la garde nationale sous les armes mêler ses témoignages à ceux des troupes françaises et ex-hollandaises, ce qui signifie, ainsi que je l'ai prédit, que le pays sera bientôt à l'unisson des Français. Le bourgmestre, M. Van der Poll, homme essentiel dans son poste, qui n'a cessé de donner des garanties sur ses sentiments pour l'empereur, n'a réaccepté son emploi qu'ensuite de la promesse qu'il pourrait obtenir sa démission après quinzaine. Il demande qu'on lui tienne parole, mais je compte insister près du prince pour que ce magistrat respectable soit de nouveau invité à continuer ses fonctions. Il établit sa demande sur sa mauvaise santé. Le véritable motif est qu'il n'est pas assez courageux pour résister aux apostrophes que lui font les Orangistes de s'être abandonné au système français, qu'enfin il voudrait en se retirant à la campagne y jouir du repos qu'il réclame.
«Si l'empereur, dont on apprécie tous les bienfaits de son décret en faveur de la Hollande, pouvait donner l'espoir d'une visite dans cette nouvelle partie de son empire, cela donnerait l'élan qu'il faut pour le napoléoniser entièrement. Au reste, la tranquillité règne et personne, je pense, n'osera la troubler.
«M. le duc de Plaisance étant chargé de l'organisation du pays et des finances, je crois qu'il serait désormais superflu de m'en occuper et d'entretenir Votre Excellence d'autres choses que du militaire.
«M. le général comte de Lauriston, aide de camp de l'empereur, recevra, ce matin, Son Altesse le grand-duc, qui sera ensuite conduit à Amsterdam. Ce prince trouvera ici les mêmes honneurs qu'à Harlem.
«Je ne puis m'empêcher de réitérer à Votre Excellence une demande de quatre généraux de brigade et deux ou trois adjudants-commandants, de quelques officiers d'état-major et du génie, et enfin d'un service en chef de santé, et de demander M. le général Maison pour une de mes deux brigades vacantes et les adjudants-commandants désignés par mes précédentes; tous sont dans leurs foyers, quand je pourrais les employer ici utilement.
«On est occupé à faire la reconnaissance des îles désignées par la lettre que Votre Excellence m'a fait l'honneur de m'écrire le 9 de ce mois. Ci-joint un mémoire sur celle de Schouren dont je vous ai adressé un exemplaire dans les temps; l'auteur mérite un certain crédit.
«Demain je passe en revue la garde et le jour suivant celle de deux régiments de ligne. Cette troupe prêtera le serment et d'avance je garantis de l'enthousiasme.
«Maintenant, mon cher duc, que les intentions de l'empereur seront remplies relativement à ce pays, ne pourriez-vous pas solliciter en ma faveur un congé de vingt à vingt-cinq jours? il m'en faudrait 10 pour l'aller et le retour et le reste pour arranger mes affaires qui sont en si mauvais état, faire lever les scellés et enfin prendre de nouveaux termes avec mes créanciers qui me persécutent et troublent mon repos. Voyez, je vous prie, si vous voulez me rendre ce service.»
Oudinot à Clarke.
14 juillet 1810.
«Monseigneur, M. le général Lauriston s'est rendu ce matin à Harlem, près de S. A. S. le grand-duc de Berg, qui lui a été remis par M. le général Bruno. Toutes les dispositions prescrites par la lettre que Votre Excellence m'a fait l'honneur de vous écrire le 10 de ce mois, pour faire escorter le prince jusque sur le territoire français, ont été exécutées. J'ai également prévenu l'intendant-général du roi que les domaines appartenant à la couronne ne devaient pas être vendus et que toute disposition faite à cet égard par ordre de Sa Majesté, avant l'arrivée du prince architrésorier, serait déclarée nulle, et je l'ai invité à suspendre l'effet de toutes les ventes qui auraient pu être faites avant cette époque.»
Le duc de Reggio au duc de Feltre.
Amsterdam, 24 juillet 1810.
«Monseigneur, je reçois à l'instant de Hambourg les renseignements suivants sur la route qu'aurait tenue le roi de Hollande. Sa Majesté doit avoir passé le 5 de ce mois à Osnabruck et le 12 à Dresde, se rendant aux bains de Tœplitz et de Carlsbaden en Bohême.»
TABLE DES MATIÈRES
- Pages
- Préface I
- I. Le roi Joseph 1
- II. Le roi Louis 86
- III. Le roi Jérôme 164
- Appendice. Correspondance diplomatique relative à la Hollande pendant le règne du roi Louis, de juin 1806 à juillet 1810 i
Note 1: Trois conspirateurs que le général Bonaparte voulait que l'on surveillât, tout en empêchant le gouvernement du pape de les molester.[Retour au texte principal]
Note 2: Il y avait à Rome une commission des arts présidée par Monge et qui, à l'exception de son président, se montrait un peu encline à favoriser les projets des ennemis du gouvernement pontifical.[Retour au texte principal]
Note 3: C'était alors le cardinal Doria, hostile à la France.[Retour au texte principal]
Note 4: Pie VI.[Retour au texte principal]
Note 5: Albani, neveu du pape Clément XI;—Gerdil, cardinal, et l'un des membres les plus savants et les plus illustres du Sacré Collège;—Caprara, cardinal, archevêque de Milan qui, en 1805, le 28 mai, sacra Napoléon roi d'Italie dans la cathédrale de Milan.[Retour au texte principal]
Note 6: Talleyrand.[Retour au texte principal]
Note 7: Jérôme, en effet, avait été reçu à Brest avec beaucoup d'éclat. Il était difficile qu'il en fût autrement. N'était-il pas le frère de l'empereur? Peut-être ce dernier aurait-il été fort mécontent si son frère n'avait pas été reçu avec les honneurs dus à son rang.[Retour au texte principal]
Note 8: Nous adoucissons l'expression de l'empereur. Celle dont il se servit en parlant au futur ministre de Naples ne saurait être écrite. Cette conversation, recueillie par Miot de Mélito au sortir de son audience de départ, se trouve telle quelle dans le manuscrit de cet homme d'État.[Retour au texte principal]
Note 9: C'était en quelque sorte un exorde à la lettre fort dure que l'empereur devait écrire à son frère en date du 12 novembre 1807, relative à la Sicile.[Retour au texte principal]
Note 10: Depuis roi de Suède.[Retour au texte principal]
Note 11: Fils aîné du roi Louis.[Retour au texte principal]
Note 12: Joseph avait envoyé à son frère plusieurs mémoires dans lesquels était traitée la question de l'expédition de Sicile, et où étaient exposées les difficultés qu'elle présentait.[Retour au texte principal]
Note 13: Le général avait été repoussé et avait subi un petit échec sans importance.[Retour au texte principal]
Note 14: Inutile de dire que ces lettres ne se trouvent ni dans la Correspondance de l'empereur ni dans les Mémoires de Joseph.[Retour au texte principal]
Note 15: Lettre du ministre Salicetti au général Miollis, datée de Naples le 13 mars 1808.[Retour au texte principal]
Note 16: Dans leur dernière entrevue à Bayonne, et au moment de se séparer de Joseph, Napoléon détacha de sa poitrine une petite croix d'officier de la Légion d'honneur qu'il portait sur son uniforme des chasseurs de sa garde, et qu'il avait pendant les campagnes de 1805, de 1806, de 1807, à Austerlitz, à Iéna, à Friedland. Il la donna à son frère qui la porta toujours et, à sa mort, la donna à son exécuteur testamentaire, M. Louis Maillard, auquel il ordonna de la prendre immédiatement après son décès; ce qui fut fait.[Retour au texte principal]
S. M. le roi Charles IV disposera comme bon lui semblera des diamants de la couronne d'Espagne qui étaient à son usage et à celui de la reine.[Retour au texte principal]
Note 18: Mémoires du roi Joseph, vol. V, p. 265.[Retour au texte principal]
Note 19: Le château et le ravissant parc de Mortefontaine, près Senlis, dans l'Oise, appartenaient alors à Joseph Bonaparte qui en aimait beaucoup le séjour. C'est là qu'habitait habituellement la reine Julie, sa femme.[Retour au texte principal]
Note 20: Joseph, ainsi que Louis, avait vu avec peine le divorce de Joséphine. L'un et l'autre, néanmoins, n'avaient pas cru pouvoir se dispenser d'écrire aux nouveaux époux des lettres de congratulation.[Retour au texte principal]
Note 21: Le roi avait appris que le ministre de la guerre de Napoléon, cédant à ses désirs motivés, lui renvoyait un des régiments espagnols que l'on avait fait venir en France. Il attachait avec raison un grand prix à cette mesure.[Retour au texte principal]
Note 22: Les mots manquants dans cette lettre et les suivantes ont été entièrement effacés par le temps et surtout par l'humidité, lorsqu'en 1814 les papiers du roi Joseph furent enterrés dans le parc de Prangins.[Retour au texte principal]
Note 23: Le duc de Santa-Fé, grand d'Espagne, dévoué à Joseph.[Retour au texte principal]
Note 24: Marcelle Clary, nièce de la reine Julie. Tascher épousa la princesse de la Ligne.[Retour au texte principal]
Note 25: Joseph ne voulait pas que la reine Julie menât de France des dames d'honneur, surcroît de dépenses, et ayant à lui en donner à Madrid.[Retour au texte principal]
Note 26: L'impératrice Joséphine.[Retour au texte principal]
Note 27: Lucien était alors prisonnier des Anglais.[Retour au texte principal]
Note 28: Un des secrétaires du roi, chargé de ses affaires d'intérêt et alors en France.[Retour au texte principal]
Note 29: Ce décret créait les grands gouvernements à la tête desquels Napoléon mettait ses généraux et humiliait complètement le roi.[Retour au texte principal]
Note 30: Un des aides de camp de Joseph, très dévoué à ce prince. Joseph redoutait la venue en Espagne de toutes les femmes des personnes attachées à sa maison, comprenant combien sa position était précaire.[Retour au texte principal]
Note 31: Cette lettre du 19 mars avait été perdue.[Retour au texte principal]
Note 32: Soult.[Retour au texte principal]
Note 33: Marmont s'était empressé de livrer bataille avant l'arrivée de Joseph, ne voulant pas se trouver sous les ordres du roi et se croyant assez fort pour battre seul l'ennemi.[Retour au texte principal]
Note 34: On trouvera un peu plus loin le récit relatif à l'accusation portée par Soult sur Joseph.[Retour au texte principal]
Note 35: Ambassadeur de France à Madrid.[Retour au texte principal]
Note 36: Lettre d'un de ses serviteurs dévoués qui lui demandait un peu d'argent pour subvenir à ses besoins.[Retour au texte principal]
Note 37: Trésorier du roi, tué dans la retraite de Vittoria.[Retour au texte principal]
Note 38: Lettre de Napoléon à Joseph, en date du 2 janvier 1814 (Mémoires du roi Joseph, vol. 10e, p. 3). On a supprimé dans cette lettre la phrase suivante: «Vous n'êtes plus roi d'Espagne, je n'ai pas besoin de votre renonciation, puisque je ne veux pas de l'Espagne.»[Retour au texte principal]
Note 39: Voyez la lettre à l'Empereur du 30 novembre 1813.[Retour au texte principal]
Note 40: Cette lettre est aux Mémoires de Joseph, à sa date (29 décembre 1813).[Retour au texte principal]
Note 41: Cette lettre, fort écourtée aux Mémoires de Joseph, volume 10e, page 139, a été complètement supprimée à la correspondance de l'Empereur.[Retour au texte principal]
Note 42: Que Marie-Louise pensait que Napoléon se ferait tuer.[Retour au texte principal]
Note 43: Il voulait parler de Talleyrand, Fouché et autres.[Retour au texte principal]
Note 44: Pièce annexée.[Retour au texte principal]
Note 45: Général employé à Paris.[Retour au texte principal]
Note 46: Intendant de la liste civile.[Retour au texte principal]
Note 47: Joseph, comte de Survilliers.[Retour au texte principal]
Note 48: Lucien avait plusieurs enfants. L'aîné, Charles, prince de Canino, devait épouser Zénaïde, fille du roi Joseph. Le mariage eut lieu en effet. Il eut un fils, le prince Joseph de Musignano, mort sous le second empire et de qui l'auteur des Mémoires du roi Joseph tient les documents à l'aide desquels il a fait son ouvrage. Le prince de Canino rendit la princesse Zénaïde sa femme fort malheureuse. C'est lui qui a joué un triste rôle sous la Constituante romaine, lors de l'assassinat du comte Rossi. Il est mort en 1857.[Retour au texte principal]
Note 49: Désirée, femme de Bernadotte, était la sœur de la reine Julie.[Retour au texte principal]
Note 50: Le frère aîné de Napoléon III, mort dans l'insurrection des Romagnes, en 1831.[Retour au texte principal]
Note 51: M. Paterson, qui vint en France, sous le second Empire, avec son fils, aujourd'hui officier dans l'armée française.[Retour au texte principal]
Note 52: Une demoiselle Clary.[Retour au texte principal]
Note 53: Fils de Louis Maillard.[Retour au texte principal]
À cette époque, la reine de Westphalie, Catherine de Wurtemberg, écrivit de Rome à une de ses amies, le 25 juin 1823, une longue lettre dans laquelle on lit:
«Le jugement que vous portez sur l'ouvrage de M. de Lascases m'enchante. Il est à espérer que tous les gens sensés et dénués de toute partialité seront de cet avis. Plus je le lis, plus je le médite, et moins je me rends raison du motif qui l'a engagé à le publier. Que de gens compromis! que de passions réveillées! que d'ennemis suscités! et à quelle fin tout cela? Ce qui me paraît encore plus maladroit de sa part, c'est la bonhomie avec laquelle il assure que les seuls points sur lesquels il a pu se satisfaire à son aise, ont été des retranchements; aussi sont-ils fort nombreux et de plus d'une espèce. C'est sur ce qui touche les personnes surtout qu'il a élagué avec profusion. Puisqu'il affirme une pareille chose, pourquoi ne s'est-il pas cru autorisé à taire (si toutefois l'empereur lui a fait de pareilles confidences) tout ce qui pouvait faire du tort à la mémoire de l'empereur et à sa dynastie? Mon mari me prie de vous envoyer la copie de sa lettre à M. de Lascases, en vous priant toutefois de ne la publier avant que M. de Lascases lui répondît s'il est dans l'intention de se rétracter. Cependant vous êtes libre de la faire connaître à vos amis intimes.» Il est à remarquer que le jugement porté sur Louis par Mme de Rémusat, qui se fait l'écho des rancunes de la reine Hortense, s'accorde assez bien avec le jugement du Mémorial.[Retour au texte principal]
Note 55: Marmont, dans ses Mémoires, parle des efforts de Louis pour retirer son frère du marécage, mais il omet la tentative du jeune officier pour s'emparer du pont.[Retour au texte principal]
Note 56: Après qu'il eut abdiqué la couronne de Hollande et pendant son séjour à Gratz, Louis retoucha une seconde édition d'un roman en trois volumes que déjà il avait publié en 1800, à Paris, sous le titre de Marie ou les peines de l'amour. C'est un souvenir mélancolique de ce premier sentiment contrarié par Napoléon.[Retour au texte principal]
Note 57: L'une de ces brochures était intitulée: Appel au peuple. Elle fut répandue à profusion en Hollande. Napoléon en fit rechercher l'auteur. C'était une femme nommée Marie Hulshorft, qui n'était, de fait, qu'un prête-nom.[Retour au texte principal]
Note 58: Dans un voyage qu'il fit l'année suivante, Louis ayant dit à la population de la petite ville d'Edam, réunie autour de lui, qu'il espérait que les Hollandais oublieraient un jour qu'il n'était pas né en Hollande, un vieillard lui répondit: «Nous l'avons bien oublié depuis Leyde.»[Retour au texte principal]
Le 4 mai, le roi de Hollande perdit son fils, le prince royal. Hortense, au désespoir, quitta le royaume et se rendit dans les Pyrénées, à Bagnères-de-Luchon, où son mari, aussi désolé qu'elle, la rejoignit le 30 du même mois. Le roi et la reine vécurent deux mois ensemble à Luchon. Le 20 avril 1808, c'est-à-dire neuf mois après le séjour des deux souverains dans les Pyrénées, naquit le prince Louis-Napoléon.[Retour au texte principal]
Note 60: Cette lettre, si importante pour l'histoire, ne se trouve pas à la correspondance de l'empereur.[Retour au texte principal]
Note 61: Voici un trait qui peint la bonté et l'esprit philosophique du roi Louis. Un jeune prêtre s'était permis contre un de ses actes une sortie des plus violentes, des plus ridicules et des plus injustes. Tout le monde demandait une punition exemplaire. Le roi le fit venir, exigea qu'il lui répétât les propos qu'il avait tenus, puis il le fit asseoir et lui exposa les motifs de la conduite de son gouvernement. Le jeune prêtre le quitta confus et persuadé. «Il m'importait plus de le convaincre que de le punir», dit le roi à ceux qui demandaient son châtiment.[Retour au texte principal]
Note 62: L'empereur fut bientôt informé des projets du roi.[Retour au texte principal]
Note 63: Lettres datées de Paris, 1er et 21 février 1810.[Retour au texte principal]
Note 64: Le maréchal duc de Reggio, comme le duc de Plaisance plus tard, montra dans sa difficile mission un tact, une convenance, dont le roi et les Hollandais lui furent toujours reconnaissants.[Retour au texte principal]
Note 65: Cette lettre n'est pas dans les lettres publiées sous le second empire, mais elle se trouve à la page 273 du livre de M. Rocquain (Napoléon Ier et le roi Louis).[Retour au texte principal]
Note 66: Le bruit de cette nouvelle exigence du gouvernement français s'était répandu déjà depuis quelque temps. Le roi avait demandé une explication catégorique à M. Serrurier, chargé d'affaires de France. M. Serrurier avait répondu le 16 juin, à M. Roëll, ministre des affaires étrangères de Hollande, qu'il était chargé par l'empereur de désavouer le dessein de mettre une garnison française à Amsterdam, mais que toute attitude hostile serait considérée comme une déclaration de guerre. Dans cette même lettre, le chargé d'affaires revenait sur la demande de réparation de l'outrage fait au cocher de l'ambassadeur.[Retour au texte principal]
Note 67: Ambassadeur de France à Vienne.[Retour au texte principal]
Note 68: Ce sénatus-consulte lui donnait un apanage autour de sa terre de Saint-Leu en dédommagement de la Hollande.[Retour au texte principal]
Adieu florissante contrée
Où nul ne comprit tous mes maux,
Mais où, l'âme triste, éplorée,
J'ai souvent rêvé le repos...
Mais rien n'est pour un long usage
Dans ce monde trop incertain;
Le temps est un bac de passage
Où nos pas s'attachent en vain.
Confidents d'un cœur solitaire,
Jeunes arbres, mes seuls amis,
Puisse votre ombre hospitalière
Mieux abriter d'autres proscrits.[Retour au texte principal]
Note 70: C'est le roi Louis lui-même qui, dans son ouvrage sur la Hollande, t. III, page 324, nous fait connaître ce fait.[Retour au texte principal]
Note 71: C'est à cette lettre, transmise par Joseph, que Napoléon répond en écrivant que Louis a l'esprit faux, etc. (Voir Joseph en 1814).[Retour au texte principal]
Note 72: Madame Thayer.[Retour au texte principal]
Note 73: Nous avons eu plusieurs fois recours à ce curieux et intéressant ouvrage pour la rédaction de notre travail.[Retour au texte principal]
Note 74: Sur ces derniers faits, voy. le 1er vol. de Jung, Bonaparte et son temps.[Retour au texte principal]
Note 75: L'Indivisible, de 80 canons, vaisseau amiral; le Formidable, de 80 (monté par le contre-amiral Linois); l'Indomptable, de 80 (capitaine Moncontu); le Desaix, de 74 (capitaine de Lapallière); le Dix-Août, de 74 (capitaine Bergeret); le Jean-Bart, de 74 (capitaine Meyne); la Constitution (capitaine Faure); la Créole, frégate (capitaine de vaisseau Gourrige); la Bravoure, de 18 (capitaine de frégate Dordelin); le lougre le Vautour (le lieutenant de vaisseau Kerimel).[Retour au texte principal]
Note 76: Mémoires du roi Jérôme, vol. Ier, p. 51.[Retour au texte principal]
Note 77: Nommé enseigne le 15 janvier par Villaret-Joyeuse, Jérôme fut confirmé dans ce grade par le premier consul, et il prit rang dans les cadres à dater du jour de sa promotion.[Retour au texte principal]
Note 78: Le prince Jérôme a toujours conservé pour le brave Bergeret, plus tard amiral et mort il y a peu d'années, une affection véritable et une estime profonde.[Retour au texte principal]
Note 79: Le prince fit le même voyage cinquante années plus tard, lorsqu'il parcourut la Bretagne, désireux de revoir avant de mourir le petit port de Concarneau.[Retour au texte principal]
Note 80: Le prince le retrouva en 1852 à Concarneau, où il vivait en retraite.[Retour au texte principal]
Note 81: Nous devons dire que nulle part nous n'avons trouvé trace d'instructions secrètes données à Villaret, dans le sens de la nomination de Jérôme comme lieutenant de vaisseau et commandant du brick; mais la chose nous paraît si probable et du reste si naturelle, que nous croyons qu'il en a été ainsi.[Retour au texte principal]
Note 82: Le contre-amiral Lacrosse était père du sénateur du second empire. Le prince Jérôme a rappelé bien souvent au baron Lacrosse cette visite à la Guadeloupe.[Retour au texte principal]
Note 83: Villeneuve avait été remplacé par Villaret.[Retour au texte principal]
Note 84: Jérôme avait alors près de lui M. Meyronnet, qu'il appelle dans toutes ses lettres son lieutenant, un secrétaire particulier, M. Le Camus, qui joua par la suite un certain rôle ainsi que Meyronnet en Westphalie, un médecin et le fils du conventionnel Rewbel, plus tard officier général.[Retour au texte principal]
Note 85: Mémoires du roi Jérôme, vol. Ier, p. 227.[Retour au texte principal]
Note 86: Georgetown, ville et port de mer des États-Unis, État de la Caroline du sud, était la résidence du consul général Pichon.[Retour au texte principal]
Note 87: Remplacé bientôt après par Sottin.[Retour au texte principal]
Note 88: Toute la correspondance Pichon, toutes les pièces et documents qui se trouvent au vol. I des Mémoires Jérôme font trop bien connaître cette affaire pour que nous croyions devoir entrer dans de plus grands développements. Récemment Mme Paterson a publié elle-même des mémoires et des lettres qui ne sont point de nature à augmenter la sympathie que ses malheurs pouvaient inspirer.[Retour au texte principal]
Note 89: Mémoires du roi Jérôme, 1er volume.[Retour au texte principal]
Note 90: Tiare envoyée en cadeau au pape.[Retour au texte principal]
Note 91: Cette lettre du cardinal Fesch, qui ne se trouve nulle part, semble prouver que le pape ne voulut pas casser le mariage religieux de Jérôme aux États-Unis. Cet acte fut toujours refusé par le saint-père et cependant ce dernier, non seulement reconnut le mariage de Jérôme avec la princesse Catherine, mais il reçut, après 1815, les deux époux avec une bienveillance toute particulière.[Retour au texte principal]
Note 92: Le général Thurreau était alors ministre de France aux États-Unis d'Amérique.[Retour au texte principal]
Note 93: Le ministère de la marine fait dater la nomination de capitaine de frégate du prince Jérôme de juin 1803; c'est une erreur que redresse suffisamment la correspondance officielle ainsi qu'on le verra.[Retour au texte principal]
Note 94: L'empereur trouva fort mauvais ce qu'avait fait son frère et écrivit dans ce sens, au ministre de la marine Decrès, une lettre assez violente qui se trouve au 1er vol. des Mémoires de Jérôme, p. 360.[Retour au texte principal]
Note 95: Voici le post-scriptum de la dépêche en date du 2 octobre 1805 de Decrès à Willaumez (de la main du ministre): «Je vous informe que votre mission n'est connue de personne que de l'empereur, de moi, du secrétaire intime qui a transcrit les instructions de S. M. et de vous. Il vous est prescrit de garder le plus grand secret à cet égard, S. M. vous défendant toute communication à ce sujet avec quelque personne et sous quelque prétexte que ce puisse être.»[Retour au texte principal]
Note 96: Ancienne abbaye de Bénédictins d'Allemagne, à 15 lieues de Minden, sur la rive gauche du Weser.[Retour au texte principal]
Note 97: Le Camus, créé par le roi comte de Furstenstein, puis devenu ministre d'État, était un jeune créole que Jérôme avait trouvé dans un de ses voyages maritimes et dont il avait fait son secrétaire particulier. Ce Le Camus avait trois sœurs fort jolies dont l'une épousa le général Morio en premières noces, et en seconde, l'amiral Duperré, et la seconde, M. Pothau, qui joua un rôle en Westphalie. La chronique prétendait que Le Camus était toujours prêt à favoriser les velléités amoureuses de son jeune maître qu'il avait accompagné en Amérique et dans toutes ses courses. Il devint un des personnages du royaume et l'empereur, après avoir refusé longtemps à son frère la faveur de donner à ce ministre le grand cordon de la Légion d'honneur, finit par avoir la faiblesse de le lui accorder, sur les instances du roi.[Retour au texte principal]
Note 98: Ces lettres, des 25 et 28 décembre 1807, se trouvent au 3o volume des Mémoires du roi Jérôme; celle de Napoléon, en date du 5 janvier 1808, manque.[Retour au texte principal]
Note 99: Jérôme avait une grande antipathie pour Jollivet, parce qu'il voyait en lui, non sans raison, un espion de Napoléon et que d'ailleurs ce conseiller d'État s'était montré fort hostile à son frère Lucien qu'il aimait beaucoup.[Retour au texte principal]
Note 100: Fils de Salha, embarqué sur le bâtiment commandé par Halgan.[Retour au texte principal]
Note 101: Médecin du prince Jérôme sur le Vétéran.[Retour au texte principal]
Note 102: Napoléon n'aimait pas laisser au service de ses frères ses bons officiers généraux, aussi ne voulut-il pas abandonner en Westphalie Lefebvre-Desnouettes, qu'il considérait comme un des meilleurs officiers de cavalerie légère. Lefebvre-Desnouettes, colonel des chasseurs de la garde, réfugié en Amérique après Waterloo, périt, le 22 avril 1822, dans le naufrage du paquebot l'Albion, sur lequel il s'était embarqué pour la Belgique.[Retour au texte principal]
Note 103: Cette lettre de Napoléon nous manque. Elle était relative à M. de Merweld, dont l'empereur croyait avoir à se plaindre.[Retour au texte principal]
Note 104: M. Beugnot fut remplacé au ministère des finances de Westphalie par M. de Bulow, qui passait pour aimer peu les Français.[Retour au texte principal]
Note 105: Nous ne serions pas étonné que cette pensée des médailles militaires d'un revenu de 100 à 150 fr. n'ait été l'idée mère de la médaille créée par Napoléon III à son avènement au trône.[Retour au texte principal]
Note 106: M. Hainguerlot, banquier enrichi dans les fournitures, était un ami de Jérôme; sa sœur avait épousé un des aides de camp du jeune roi. L'empereur n'aimait ni le banquier ni sa famille et avait fait défense à son frère de le recevoir. Le gendre de M. Hainguerlot fut, par la suite, un M. de Vatry, brillant officier de hussards qui, en 1815, à Waterloo, était l'un des aides de camp du prince Jérôme, et qui ne contribua pas peu, par ses relations et ses démarches sous le gouvernement de juillet, à aplanir les difficultés pour le retour en France de la famille Jérôme Bonaparte.[Retour au texte principal]
Note 107: Lettre publiée aux Mémoires.[Retour au texte principal]
Note 108: Aide de camp du roi, chef de la gendarmerie.[Retour au texte principal]
Note 109: Les escadrons de ce régiment, dans lequel servait le fameux marquis de Maubreuil, étaient alors en Espagne et son dépôt dans une ville de la Westphalie.[Retour au texte principal]
Note 110: Publiée dans les Mémoires du roi Jérôme.[Retour au texte principal]
Note 111: Avait remplacé Morio à la guerre.[Retour au texte principal]
Note 112: Ministre de l'intérieur.[Retour au texte principal]
Note 113: Mari d'une des sœurs de Le Camus.[Retour au texte principal]
Note 114: Cette division était dirigée sur l'Espagne où elle périt presque tout entière. Le général Morio, qui la commandait, ne reconquit pas la faveur impériale, car on assure que ce malheureux officier s'étant présenté aux Tuileries, à son retour de la Péninsule, Napoléon lui dit brusquement: «Qui êtes-vous?—Le général Morio.—Vous général? Dans mon armée vous ne seriez pas caporal.»[Retour au texte principal]
Note 115: Premier secrétaire remplaçant M. Reinhard en cas d'absence.[Retour au texte principal]
Note 116: Chef de la légion de gendarmerie.[Retour au texte principal]
Note 117: C'était le brusque départ de Schill pour son expédition.[Retour au texte principal]
Note 118: Une petite mésintelligence s'était élevée, à la suite de la course de Schill, entre Jérôme et Louis, le second ayant pris parti pour Gratien, le premier pour d'Albignac accusé, non sans raison, de lenteur et de mauvais vouloir par le général hollandais.[Retour au texte principal]
Note 119: Deux pièces sans nulle importance.[Retour au texte principal]
Note 120: Reinhard avait vu juste.[Retour au texte principal]
Note 121: C'est précisément ce qui arriva quelques jours plus tard.[Retour au texte principal]
Note 122: Cela était vrai.[Retour au texte principal]
Note 123: Le général d'Albignac.[Retour au texte principal]
Note 124: Mission auprès de l'empereur à Paris.[Retour au texte principal]
Note 125: Sœur du fournisseur et banquier Hainguerlot que l'empereur n'aimait pas et qui était un des amis du roi Jérôme.[Retour au texte principal]
Note 126: Le même qui se trouvait consul général aux États-Unis d'Amérique lors du mariage Paterson.[Retour au texte principal]
Note 127: L'auteur de l'Histoire de Napoléon.[Retour au texte principal]
Note 128: Reinhard était dans l'erreur ou ne disait pas ce qu'il pensait.[Retour au texte principal]
Note 129: C'était une petite maison près Cassel.[Retour au texte principal]
Note 130: Très jolie personne, femme d'un préfet du palais.[Retour au texte principal]
Note 131: Femme du général de Launay, fille de Siméon.[Retour au texte principal]
Note 132: C'était la vérité.[Retour au texte principal]
Note 133: Jérôme et la reine se trouvaient alors en France.[Retour au texte principal]
Note 134: C'est-à-dire que l'empereur laissait purement et simplement les charges à la Westphalie.[Retour au texte principal]
Note 135: Lettre du 30 octobre. Mémoires de Jérôme, vol. IV, p. 497.[Retour au texte principal]
Note 136: Il avait été invité à venir avec la Reine assister au baptême du Roi de Rome.[Retour au texte principal]
Note 137: On l'envoya plus tard préfet à Magdebourg.[Retour au texte principal]
Note 138: Lanfrey en cite un fragment au dernier vol. de son Histoire de Napoléon, V, 502.[Retour au texte principal]
Note 139: P. 356.[Retour au texte principal]
Note 140: Jérôme avait prié Berthier de solliciter pour lui de l'empereur un commandement.[Retour au texte principal]
Note 141: Cette somme était due en effet par la France à la Westphalie.[Retour au texte principal]
Note 142: Cette importante dépêche ayant été interceptée par l'ennemi et publiée dans un journal autrichien donna sans doute à Tchernicheff la pensée de marcher sur Cassel.[Retour au texte principal]
Note 143: Mémoires du roi Jérôme, 6e vol., p. 215.[Retour au texte principal]
Note 144: Donc aucune proposition n'avait pu être faite au roi pour conserver sa couronne.[Retour au texte principal]
Note 145: Le roi a prétendu plus tard avoir reçu des propositions pour rester dans ses états et avoir répondu entre autres choses: Quand le tronc est mort les branches tombent. Nous avons fait connaître plus haut pourquoi nous n'admettons pas que ces propositions aient été faites, et d'ailleurs le roi n'en parle dans aucune de ses lettres à l'empereur.[Retour au texte principal]
Note 146: L'inverse eût été vrai.[Retour au texte principal]
Note 147: Ce fut le général Wolff.[Retour au texte principal]
Note 148: M. de la Rochefoucauld venait d'être nommé ministre plénipotentiaire en Hollande en remplacement du général Dupont-Chaumont, des services duquel l'empereur n'était pas satisfait, le trouvant trop dans les eaux de son frère. M. de la Rochefoucauld arriva à son poste le 19 avril.[Retour au texte principal]
Note 149: M. Serrurier faisait pour la seconde fois l'intérim, en l'absence de l'ambassadeur Chaumont parti pour Paris.[Retour au texte principal]
Note 150: Les ambassadeurs français accrédités auprès des rois frères de l'empereur prenaient le nom d'ambassadeurs de famille, et avaient mission de faire connaître à Napoléon toute la conduite privée et publique des souverains.[Retour au texte principal]
Note 151: En effet, M. Bourdeaux rapporta au roi une lettre de l'empereur datée d'Erfurth, 12 octobre, lettre toute de persiflage et frisant l'impertinence, contenant le refus de remplacer près de lui l'ambassadeur comte de Larochefoucauld. Les relations entre les deux souverains ne pouvaient être plus tendues.[Retour au texte principal]
Note 152: L'ambassadeur de Hollande à Saint-Pétersbourg.[Retour au texte principal]
Note 153: On voit, d'après cela, qu'il y avait pique entre le roi et le ministre de France.[Retour au texte principal]
Note 154: Ce prince Napoléon-Louis était le second fils du roi. Le premier était mort l'année précédente; le second, celui-ci, mourut en 1831, de la rougeole, à Forli, ou empoisonné pendant l'insurrection des Romagnes, où il avait pris parti contre le pape avec son frère, plus tard l'empereur Napoléon III.[Retour au texte principal]
Note 155: Varel, ville située près des embouchures du Vezer, à 30 kil. nord d'Oldenbourg.[Retour au texte principal]
Note 156: L'empereur refusa de rendre les troupes hollandaises.[Retour au texte principal]
Note 157: De fait, l'opinion publique était dans le vrai.[Retour au texte principal]
Note 158: Voir les lettres des 23 et 25 du même mois.[Retour au texte principal]
Note 159: Après cette lettre le doute n'est plus permis sur les intentions de l'empereur d'occuper Amsterdam, d'annexer la Hollande, de forcer son frère à abandonner la partie. Napoléon, on le voit, profite des moindres causes pour en faire des prétextes à envahissements. En vain le roi en passe par toutes ses volontés. Une exigence satisfaite en amène une autre et le gouvernement français ne craint pas, pour envahir la Hollande, de s'appuyer sur la ridicule affaire du cocher de l'ambassadeur.[Retour au texte principal]
Note 160: Ceci était faux; Louis n'avait emporté que mille florins lui appartenant.[Retour au texte principal]