Louis XIV et Marie Mancini d'après de nouveaux documents
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| Introduction | 1 |
| Opinion de Voltaire sur les amours du Roi et de Marie Mancini.—Les trois projets de mariage de Louis XIV.—Documents inédits consultés par l'auteur. | |
| Chapitre premier | 9 |
| Arrivée successive des nièces de Mazarin à la cour.—Les Mancini et les Martinozzi.—Ambition sans bornes de Mazarin, mise à découvert par plusieurs des mariages de ses nièces.—Olympe Mancini.—Premiers passe-temps de Louis XIV: Cateau la Borgnesse, Mlle de La Mothe-Argencourt, la comtesse de Soissons, etc.—Marie Mancini, ses divers portraits.—Maladie du Roi.—Douleur de Marie; passion naissante de Louis XIV pour elle.—Portrait du roi. | |
| Chapitre deuxième | 29 |
| La princesse Marguerite de Savoie.—Penchant de Mazarin et éloignement de la Reine pour ce mariage.—Départ des deux cours de France et de Savoie pour Lyon, et leur séjour dans cette ville.—Jalousies et secrètes menées de Marie Mancini.—Portrait de Marguerite de Savoie.—Goût de Louis XIV pour cette princesse.—Arrivée à Lyon d'un envoyé secret du roi d'Espagne, chargé d'offrir la main de l'Infante et la paix.—Intrigues de Marie Mancini.—Rupture du mariage de Savoie. | |
| Chapitre troisième | 59 |
| Projet conçu par Mazarin de marier le Roi avec sa nièce.—Opinion des contemporains sur ce point.—Infructueuse tentative du cardinal auprès de la Reine.—Volte-face de Mazarin.—Il engage sa nièce à renoncer à son projet de mariage avec le Roi.—Hostilités entre le Cardinal et sa nièce.—Nouvelle mission de Pimentel.—Demande de la main de Marie Mancini par le Roi.—Refus du Cardinal.—Séparation des deux amants.—Leurs adieux.—Départ de Marie Mancini et de ses deux sœurs Hortense et Marianne pour Brouage.—Protestation par acte authentique de la Reine contre le mariage éventuel du Roi et de Marie. | |
| Chapitre quatrième | 79 |
| Départ du Cardinal pour la frontière d'Espagne.—Il rejoint sa nièce Marie à Notre-Dame de Cléry et poursuit son voyage avec elle pour lui donner des conseils.—Nouvelles différentes qu'il donne au Roi et à la Reine-mère de l'état de sa nièce.—Désolation de Marie.—Conseils donnés au Roi par le Cardinal.—Ses lettres à ce prince.—Le comte de Vivonne.—Conspiration de Palais.—Exil de Vivonne.—Faiblesse d'Anne d'Autriche pour le Roi.— Active correspondance entre le Roi et Marie Mancini.—L'exilée de Brouage, ses tristesses et ses espérances.—Mme de Venel.—Espionnage de la petite Marianne.—Promesse de mariage faite à Marie Mancini par Louis XIV.—Désespoir de Mazarin.—Son éloquente lettre au Roi, datée de Cadillac.—Secrète protestation de la Reine contre le mariage éventuel du Roi et de Marie Mancini. | |
| Chapitre cinquième | 105 |
| Projet du Roi d'aller visiter Marie à Brouage.—Inquiétudes de Mazarin.—Moyen terme qu'il propose pour éviter le scandale de la visite du Roi.—Lettre inédite du Cardinal à Mme de Venel.—Marie Mancini adonnée à l'astrologie.—Son horoscope par son oncle.—Entrevue des deux amants à Saint-Jean-d'Angély.—Portrait moral de Marie Mancini par Mazarin.—Admirable lettre du Cardinal au Roi. | |
| Chapitre sixième | 125 |
| Anxiétés de Mazarin.—L'exilée de Brouage.—Sèche réponse du Roi à la lettre du Cardinal.—Accablement de Mazarin.—Ses lettres pleines d'humilité au Roi.—Héroïque désistement de Marie Mancini.—Joie du Cardinal.—Ses lettres inédites à Mme de Venel et à Marie Mancini. | |
| Chapitre septième | 141 |
| Dépit du Roi contre Marie Mancini.—Refroidissement de son amour.—Lettre inédite du Cardinal au Roi.—Impatience de Louis XIV d'épouser l'Infante.—Distractions que donne Mazarin à sa nièce et au Roi pour empêcher un retour de tendresse.—Le Roi songe à l'Infante.—Joie du Cardinal.—Projet du Roi d'écrire à Marie Mancini ou de lui envoyer un cadeau.—Conseils donnés par Mazarin à Louis XIV pour le dissuader de ce projet.—Le Roi se rend à ses remontrances. | |
| Chapitre huitième | 153 |
| Mission secrète d'Ondedei, évêque de Fréjus, auprès de Marie Mancini.—Instructions données à Mme de Venel par Mazarin au sujet de ses nièces.—Ses conseils et ses promesses à sa nièce Marie.—Départ pour Paris des exilées de Brouage.—La Muse historique de Loret et les Mancini.—Règle de conduite que trace à ses nièces le cardinal Mazarin. | |
| Chapitre neuvième | 165 |
| Portrait de l'Infante.—Son amour pour Louis XIV.—Sentiments du Roi pour cette princesse.—Ses lettres inédites à l'Infante.—Le mariage royal par procuration.—Louis XIV incognito à Fontarabie.—Galante lettre du Roi à l'Infante.—Célébration du mariage.—Naïves confidences de Mme de Motteville.—Pèlerinage d'amour à Brouage. | |
| Chapitre dixième | 185 |
| Entrée solennelle du Roi à Paris.—Marie Mancini demandée en mariage par le prince Charles de Lorraine.—Portrait de Charles IV, duc de Lorraine.—Ses divers mariages.—Amours du prince Charles de Lorraine et de Marie Mancini.—Portrait de ce prince.—Son projet d'épouser Marie Mancini traversé par son oncle, qui feint de se mettre lui-même sur les rangs.—Comédie jouée par le duc.—Ce que dit Marie Mancini dans ses Mémoires de ses relations avec le prince Charles.—Ses récits mensongers.—Sa présentation à Marie-Thérèse.—Froideur du Roi pour elle, et sa cause.—Reproches qu'elle adresse au Roi.—Amours du prince Charles et de Mlle d'Orléans.—Jalousie et vengeance du Roi contre Marie Mancini et le prince Charles.—Projet de mariage entre Hortense Mancini et Charles II, roi d'Angleterre. | |
| Chapitre onzième | 213 |
| Dernière maladie de Mazarin.—Il promet en mariage sa nièce Marie Mancini au prince Colonna, grand connétable du royaume de Naples.—Causes de ce projet de mariage.—Désespoir de Marie Mancini.—Sa passion pour le prince Charles de Lorraine.—Mort de Mazarin.—Retards que met le connétable à épouser Marie Mancini.—Prétendues offres à Marie d'autres partis par le Roi, et prétendus refus de Marie.—Motifs qu'elle en donne dans ses Mémoires.—Son mariage par procuration avec le connétable.—Elle est conduite jusqu'à Milan, où l'attendait M. Colonna.—Vrais sentiments de Louis XIV, à cette époque, pour la connétable.—Diversité des opinions de la cour sur les sentiments du Roi.—Lettres de Louis XIV au connétable et à Mme de Venel.—Maladie de Marie Mancini pendant le voyage.—Son arrivée à Rome. | |
| Chapitre douzième | 225 |
| Mémoires de la duchesse de Mazarin, écrits par elle-même, en collaboration avec l'abbé de Saint-Réal.—Mémoires de Marie Mancini, dont la première partie lui est faussement attribuée; authenticité probable de la seconde.—Apologie ou les véritables Mémoires de Madame Marie Mancini, connétable Colonna, etc.—Preuves de leur authenticité.—Autres sources consultées: Lettres de la marquise de Villars; Mémoires de la cour d'Espagne, par Mme d'Aulnoy; Relation du voyage d'Espagne, par la même, Mémoires attribués au marquis de Villars, ambassadeur de Louis XIV en Espagne; Lettres de Mme de Sévigné et de Mme de Scudéry, etc, etc. | |
| Chapitre treizième | 229 |
| Première entrevue de Marie Mancini et du connétable Colonna.—Consommation du mariage.—Maladie de la connétable et ses causes.—Naissance d'un fils.—Vénus dans sa conque marine, scène mythologique.—Le carnaval à Venise.—Séparation de corps à l'amiable.—Passe-temps de M. le connétable avec trois marquises romaines.—Jalousie de Mme Colonna.—Chasse aux sangliers dans les Abruzzes.—Le cardinal Chigi et le chevalier de Lorraine.—Jalousie du connétable.—Projet de fuite. | |
| Chapitre quatorzième | 259 |
| Fuite des deux sœurs et leurs aventures sous des costumes d'hommes.—Étranges péripéties de leur traversée de Civita-Vecchia à Marseille.—Corsaire turc et galères du connétable à leur poursuite.—Leur arrivée à Marseille.—Le capitaine Manechini.—Arrivée des deux sœurs à Aix chez M. de Grignan.—Scandale causé en France par leur équipée.—M. de Saint-Simon.—Fuite au Pont-Saint-Esprit et à Grenoble sous la conduite du chevalier de Mirabeau.—Lettre de Marie-Thérèse à la connétable pour lui défendre de passer outre.—Désobéissance de Mme Colonna.—Ordres donnés contre elle.—Son arrivée à Fontainebleau.—Permission accordée par Louis XIV à la connétable de se retirer dans l'abbaye du Lys.—De cette abbaye elle est conduite sous escorte à celle d'Avenay.—Son départ pour Nevers, puis pour l'Italie. | |
| Chapitre quinzième | 291 |
| Séjour de la connétable à Turin dans un couvent.—Sa fuite à Chambéry pour rejoindre sa sœur et rentrer avec elle en France.—Ordres donnés par Louis XIV de fermer tous les passages.—Retour de la connétable à son couvent.—Sa rupture avec le duc de Savoie.—Départ de Mme Colonna pour la Flandre, sous la conduite du marquis de Borgomainero, ami et agent secret du connétable.—Arrivée à Malines.—Trahison du marquis.—La connétable est conduite prisonnière à la citadelle d'Anvers, puis à Bruxelles dans un couvent, et de là à Madrid dans un autre monastère.—Évasions successives de Mme Colonna.—L'abbé don Fernand Colonna, frère naturel du connétable.—Mme Colonna confiée à sa garde. | |
| Chapitre seizième | 319 |
| Mme d'Aulnoy et Mme de Villars.—Leur liaison avec Mme Colonna.—Passe-temps de la connétable dans son couvent.—Ses aventures dans le Prado.—Portraits de Mme Colonna par Mmes de Villars et d'Aulnoy.—Cinquième évasion.—Séjour de Mme Colonna chez le marquis de los Balbases, son beau-frère.—Trahison du marquis.—Elle se réfugie à l'ambassade de France.—Elle est conduite dans un couvent à quatre lieues de Madrid.—Son retour à Madrid, son séjour dans un autre couvent, puis dans la maison du connétable.—Un amant de Mme Colonna.—Elle est conduite prisonnière dans la citadelle de Ségovie.—Scènes de violence.—Témoignages de pitié donnés à la captive par tout Madrid.—Pour sortir de la citadelle, elle consent à se faire religieuse.—Le noviciat.—Son refus de faire profession.—Dernière évasion.—Mort du connétable.—Mme Colonna à Passy.—Sa fin obscure. | |
| Lettres de Mazarin | 347 |
| Appendice | 407 |
Paris.—Typ. G. Chamerot, 19, rue des Saints-Pères.—9976.
NOTES:
[1] Siècle de Louis XIV.
[2] Siècle de Louis XIV.
[3] Voir, entre autres, l'édition la moins incomplète publiée en deux volumes in-12 à Amsterdam, en 1745, sous ce titre: Lettres du cardinal Mazarin, où l'on voit le secret de la négociation de la paix des Pyrénées, etc.
[4] Le Recueil manuscrit de la Bibliothèque Mazarine, qui forme cinq volumes in-4, est relié en maroquin plein aux armes de Colbert et porte le no H/1719/B; celui des affaires étrangères appartient au fonds Espagne, T. LXXI.
[5] C'est à l'obligeance de M. Valfrey, qui prépare, comme on le sait, une savante et importante étude sur Hugues de Lionne, que nous devons cette précieuse indication.
[6] Depuis duchesse de Mercœur.
[7] Qui devint la comtesse de Soissons.
[8] Plus tard, la princesse de Conti.
[9] Mémoires de Madame de Motteville.
[10] Mémoires de Madame de Motteville.
[11] Lettre d'un Religieux.
[12] Les nièces de Mazarin, par Amédée Renée.
[13] «Quant à la Reine, dit Mme de Motteville, elle ne se fâchait point de cet attachement; mais elle ne pouvait souffrir, pas même en riant, qu'on parlât de cette amitié comme d'une chose qui pouvait tourner au légitime; la grandeur de son âme avait de l'horreur pour cet abaissement.»
[14] Histoire de Madame Henriette d'Angleterre.
[15] Suivant l'énergique expression de Saint-Simon (Mémoires, t. 1er), elle l'avait «déniaisé». «Ce Roi de seize ans, qui n'aimait pas les petites filles, s'arrangea des enchantements de cette vieille Circé.» Les Nièces de Mazarin, par Amédée Renée.
[16] Mémoires de Madame de Motteville.
[17] Mémoires de Madame de Motteville.—Mémoires de Walckenaer sur Mme de Sévigné, t. II, p. 108.
[18] Mémoires de Madame de Motteville.
[19] Apologie ou les véritables Mémoires de Madame Marie Mancini, connétable de Colonna, écrits par elle-même.
[20] On remarquera la concordance sur ce point de l'Apologie avec les Mémoires de Madame de Motteville.
[21] C'est à la bouche de Marie Mancini qu'il est fait allusion dans un couplet du fameux cantique, faussement attribué à Bussy-Ra butin, et qui a été intercalé dans les éditions subreptices de l'Histoire amoureuse des Gaules:
[22] Histoire de Madame Henriette d'Angleterre. Éd. d'Amsterdam, 1720.
[23] T. Ier, p. 168, édition Livet.
[24] La Grèce pour la France.
[25] Athènes pour Paris.
[26] L'Académie française.
[27] M. de la Ménardière.
[28] L'opuscule manuscrit intitulé: Les agréments de la jeunesse de Louis XIV, ou son amour pour Mademoiselle de Mancini, qui a été publié pour la première fois par M. Paul Boiteau, dans son édition de l'Histoire amoureuse des Gaules (t. II, p. 1 à 25), n'est qu'un roman inventé à plaisir et fort mal écrit. On n'y trouve que ce détail caractéristique et qui cadre avec ce que dit Mme de Motteville: «Le Cardinal eût bien voulu, par ostentation, faire plaisir à sa nièce, mais il trouvait tant de difficultés pour l'accomplissement de ce mariage, qu'il résolut de rompre pour toujours un commerce dont il craignait que les suites ne fussent pas heureuses...»
[29] Mme de La Fayette dit que cette maladie était la petite vérole.
[30] Histoire de Madame Henriette d'Angleterre.
[31] «Le Roi, dit Mlle de Montpensier, était de bien meilleure humeur depuis qu'il était amoureux de Mlle Mancini. Elle lui avait fort conseillé de lire des romans et des vers. Il en avait une quantité, avec des recueils de poésies et de comédies.»
[32] «Le Roi était tel que les poètes nous représentent ces hommes qu'ils ont divinisés...» «Il me souvint, en le voyant, de ces héros que les romans représentent couchés dans un bois ou sur le bord de la mer...» (Mémoires de Madame de Motteville).
[33] «Le Roi était galant, mais souvent débauché, tout lui était bon, pourvu que ce fussent des femmes.» Lettres de la Princesse Palatine, mère du Régent, 24 décembre 1716.
[34] Mémoires de Madame de Motteville.
[35] Mémoires de Montglat, comte de Clermont, t. IV, édition d'Amsterdam, 1727.
[36] Mémoires de Madame de Motteville.
[37] Mémoires de Madame de Motteville.
[38] Ibidem.
[39] Mémoires de Madame de Motteville.
[40] Mémoires de Madame de Motteville.
[41] Mémoires de Madame de Motteville.
[42] Nous empruntons tous ces intéressants détails aux Mémoires de Mlle de Montpensier.
[43] Mémoires de Mlle de Montpensier.
[44] Mémoires de Mlle de Montpensier.
[45] Et pourtant.
[46] Mémoires de Madame de Motteville.
[47] Mémoires de Mademoiselle de Montpensier et de Montglat.
[48] Mémoires de Madame de Motteville.
[49] Ibidem.
[50] Ibidem.
[51] «Un homme qui faisait tout, qui commandait absolument dans le royaume, et qui ne voulait pas que la moindre affaire se fît sans être ordonnée par lui, ne paraissait-il pas se moquer de la Reine quand il disait qu'il ne se mêlait pas de marier le Roi?» (Mém. de Mme de Motteville.)
[52] Pimentel, l'envoyé du roi d'Espagne, chargé de la négociation de la paix et du mariage de l'Infante avec Louis XIV, se trouvait à Mâcon le 19 novembre, au moment même du passage de la cour. Il écrivit ce jour là même à Mazarin pour lui annoncer la mission dont il était chargé. (Archives du ministère des affaires étrangères, correspondance d'Espagne, t. XXXIV, fol. 345). Mais il garda le plus strict incognito jusqu'au moment où Mazarin lui permit de ne plus faire un mystère de sa venue, c'est-à-dire lorsque les choses furent assez avancées. Mazarin, de son côté, garda le plus profond secret sur l'arrivée de Pimentel, même à l'égard de la Reine, jusqu'au jour où il fut obligé de la lui faire connaître. Il y eut donc de la part du Cardinal toute une comédie, arrangée d'avance et dont les contemporains, et en particulier Mme de Motteville, qui crurent à l'arrivée soudaine et imprévue de Pimentel à Lyon, furent les dupes. Il n'y a aucun doute sur le fait curieux et inconnu que nous révélons pour la première fois au public. Je dois communication de la lettre de Pimentel à l'obligeance de M. Valfrey et je le prie de vouloir bien en agréer ici tous mes remercîments.
[53] Mademoiselle de Montpensier, témoin oculaire, affirme dans ses Mémoires que Pimentel ne vit le Cardinal que le lendemain de l'entrevue des deux cours. Montglat, comte de Clermont, qui était un des hommes les mieux renseignés et l'un des esprits les plus remarquables de la cour, nous dit que le cardinal Mazarin ne vit arriver Pimentel qu'avec une extrême défiance, supposant que ce n'était qu'une ruse des Espagnols pour faire rompre le mariage de Savoie: «La Reine, dit-il, qui aimait sa maison et qui avait une passion démesurée du mariage de son fils avec sa nièce, eut grande joie de cette ouverture, et dès l'heure ne songea plus qu'à se défaire de la duchesse de Savoie et à rompre son mariage. Le Cardinal y agit plus mûrement: il appréhenda que ce ne fût un artifice des Espagnols, pour faire partir la cour de Savoie mécontente et offensée, afin qu'à son retour en Piémont elle fût disposée à traiter avec eux en abandonnant la France pour se venger du mépris qu'elle en aurait reçu, et qu'après ils ne voulussent plus donner l'Infante au Roi, et ne fissent comme à Munster, où ils firent la proposition du même mariage afin de débaucher les Hollandais et, après y avoir réussi, se moquèrent des Français. Mais la Reine ne put jamais entrer dans ces défiances, et, pour détourner le Roi de l'inclination qu'il avait pour la princesse de Savoie, elle commença par lui faire la guerre de l'empressement qu'il avait auprès d'elle, en lui marquant ses défauts, et, par des railleries, elle l'en dégoûta si bien qu'il ne lui parla plus...» (Mémoires de Montglat, t. IV, édition d'Amsterdam, 1727.)
[54] Mémoires de Mlle de Montpensier.
[55] Mémoires de Mlle de Montpensier.
[56] Mémoires de Mademoiselle de Montpensier. Mme de Motteville confirme le récit de Mademoiselle: «Mlle de Mancini, qui avait alors moins de maigreur et beaucoup de feu dans les yeux, n'était plus si laide qu'elle l'avait été. Sa passion l'embellissait; elle était même assez hardie pour être jalouse, et déjà elle avait fait de grands reproches au Roi de sa légèreté et de l'agrément qu'il avait eu d'abord pour la princesse Marguerite.»
Voici comment Marie Mancini elle-même, dans son Apologie, raconte cet épisode du projet de mariage du Roi avec Marguerite de Savoie:
«Il vint une tempête qui troubla pour quelque temps la douceur de ces jours, mais elle passa bientôt. On parla de marier le Roi avec la princesse Marguerite de Savoie, fille de Madame Royale, qui fut depuis duchesse de Parme, princesse assurément d'un très grand mérite, et cela obligea la cour de faire le voyage de Lyon. Cette nouvelle était capable de donner bien du trouble et de la peine à un cœur. Je le laisse à penser à ceux qui ont aimé, quel tourment ce doit être, la crainte de perdre ce qu'on aime extrêmement, surtout quand l'amour est fondé sur un si grand sujet d'aimer; quand, dis-je, la gloire autorise les mouvements du cœur, et que la raison est la première à le faire aimer.» Notons en passant cet aveu d'ambition. «Comme mon mal, poursuit-elle, était violent, il eut le destin des choses violentes: il ne dura pas longtemps, et ce mariage du Roi se rompit avec la même promptitude qu'il avait été entamé. Ce fut à don Antonio Pimentel que j'eus cette obligation, qui, étant arrivé dans le temps qu'on l'allait conclure, avec les propositions d'un traité de paix, dont il avait lui-même le projet, Leurs Altesses s'en retournèrent en Savoie, et mon âme reprit en même temps sa première tranquillité...»
[57] Le Roi n'avait désiré la princesse de Savoie «que parce qu'il se voulait marier, et qu'elle ne lui avait pas déplu; mais, connaissant, par la bonté de son jugement, la distance infinie qu'il y avait entre l'Infante et elle,... il ne balança pas... à donner son consentement.» (Mémoires de Madame de Motteville.)
[58] «Il était habillé de deuil, botté, avec un justaucorps noir, un mouchoir noué de couleur de feu.» (Mémoires de Mademoiselle de Montpensier.)
[59] Mémoires de Mlle de Montpensier: «Ce fut en vain que la Grande Mademoiselle, qui trouvait ce prince fort à son goût, essaya de le séduire «par sa bonne mine, par sa belle taille... et par l'éclat qui lui restait d'une beauté qui avait été parfaite...» Elle n'eut pas plus de chance avec lui qu'avec tous les autres prétendants qu'elle avait convoités jusque-là.—La puissance formidable de Louis XIV ne permit pas à Charles-Emmanuel II de prendre une grande part aux événements de son temps et d'avoir une volonté. Ce prince n'eut d'autre occupation que de maintenir la paix dans ses États sans songer à les agrandir. En revanche, par sa douceur, par sa générosité et sa magnificence, il fit la conquête de tous ses sujets. Il embellit Turin, rendit la forteresse de Montmélian imprenable, fit percer à travers les montagnes, au passage de la Grotte, près des Échelles, des chemins qu'on admire encore, et fonda à Turin une société littéraire et une Académie de peinture.
[60] Mémoires de Mlle de Montpensier.
[61] Mémoires de Montglat, t. IV.
[62] Mémoires de Mlle de Montpensier.
[63] Ibidem.
[64] Ranuce II.
[65] En 1663.
[66] Mémoires de Madame de Motteville.
[67] Mémoires de Mlle de Montpensier.
[68] C'est ce qui résulte d'un passage de son Apologie, qui se rapporte précisément à cette époque: «J'avais d'autant plus sujet d'être contente, dit-elle, que la Reine... me donnait incessamment des preuves d'une estime particulière, et que j'en recevais encore de mon oncle de plus grandes qu'il n'avait coutume de me donner.»
[69] L'auteur anonyme de l'opuscule intitulé: Le Palais-Royal ou les amours de Madame de La Vallière, publié par M. Paul Boiteau dans son édition de l'Histoire amoureuse des Gaules (t. II, p. 27 et suivantes), a laissé un portrait peu flatté de Marie Mancini: Le Roi, dit-il, «choisit Mlle de Mancini, laide, grosse, petite et l'air d'une cabaretière, mais de l'esprit comme un ange, ce qui faisait qu'en l'entendant on oubliait qu'elle était laide, et l'on s'y plaisait volontiers.» Il ajoute malicieusement qu'ils passaient de bonnes heures ensemble et que sans la surveillance de Mme de Venel...» Cette dame était, comme on le sait, gouvernante des nièces du cardinal, et celui-ci, qui connaissait leur tempérament méridional, n'était guère rassuré par l'incessant espionnage de cette vénérable duègne: «Mme de Venel, écrivait-il à la Reine, le 29 juillet 1659, fait tout ce qu'elle peut, mais la déférence qu'on a pour elle est fort médiocre.» Marie Mancini était trop ambitieuse et trop adroite pour ne pas se rendre compte que la possession eût tué peut-être l'amour du Roi; il y a donc tout lieu de croire qu'elle ne céda jamais à ses transports.
[70] C'est ce que M. Henri Martin dit formellement dans une note fort intéressante de son Histoire de France (4e édition, t. XII, p. 520, note 2).
[71] Mémoires de Mme de Motteville.
[72] Mémoires de Mme de Motteville.
[73] On a dit que Mme de Motteville, ayant eu à se plaindre du Cardinal, pour un déni de justice envers son frère, elle s'était vengée de lui dans ses Mémoires. Bien que la confidente de la Reine ait lancé quelques traits piquants à Mazarin, elle était trop honnête pour avoir fabriqué la fameuse scène qu'elle nous a révélée.
[74] «La suite de cette conversation, poursuit la confidente, a été amère à cette généreuse mère, par le ressentiment que ce ministre a caché à tout le monde, mais qu'il a conservé toute sa vie dans le cœur, et qui a produit en mille occasions des effets dont on n'a point su la cause. Le Roi même a pu ignorer jusqu'à quel point a été son ambition, qui était voilée sous les emportements de cette fille,... plus pardonnables à elle qu'à lui, et qui ne pouvaient déplaire à celui qui s'en voyait éperdument aimé.» Dans le texte que nous citons ci-dessus, il semble qu'il faudrait lire: «que j'y engagerais mon second fils», c'est-à-dire Philippe d'Orléans. Sans l'addition de ce mot second, qui ne se trouve pas dans le manuscrit, le sens de la phrase serait incompréhensible.
[75] Édition de 1709, t. III.
[76] Olympe Mancini, dit Mme de La Fayette dans son Histoire de madame Henriette d'Angleterre (édition d'Amsterdam, 1720). Olympe «avait naturellement de l'ambition, et, dans le temps où le Roi l'avait aimée, le trône ne lui avait point paru trop au-dessus d'elle, pour n'oser y aspirer. Son oncle, ajoute-t-elle, qui l'aimait fort, n'avait pas été éloigné du dessein de l'y faire monter; mais tous les faiseurs d'horoscopes l'avaient tellement assuré qu'elle ne pourrait y parvenir, qu'il en avait perdu la pensée et l'avait mariée au comte de Soissons.»
[77] «Ç'a été un grand problème entre les politiques, dit Choisy (dans ses Mémoires pour servir à l'histoire de Louis XIV) de savoir si le Cardinal agissait de bonne foi, et s'il ne s'opposait au torrent que pour en augmenter la violence. J'ai vu le maréchal de Villeroi et feu M. le Premier agiter fortement la question, non pas ensemble (je l'aurais bien souhaité), mais chacun dans son cabinet. Ils apportaient une infinité de raisons pour et contre, et d'ordinaire ils concluaient en faveur de la sincérité du Cardinal, non qu'ils ne le crussent assez ambitieux pour avoir souhaité de voir sa nièce reine de France, mais ils le connaissaient fort timide, et incapable d'aller tête baissée contre la Reine-mère, qui serait devenue son ennemie sans retour; et cela sur la parole fort périlleuse d'un homme de vingt-cinq ans, qui aimait pour la première fois; au lieu qu'en refusant l'élévation d'une nièce qu'il n'avait pas sujet d'aimer fort tendrement (il savait qu'elle était assez folle pour se moquer de lui depuis le matin jusqu'au soir), au lieu, dis-je, qu'en faisant le héros par le mépris d'une couronne, il le devenait en effet, et faisait la paix, assurait son pouvoir, et persuadait le Roi d'une manière bien sensible de son attachement inviolable à la gloire de sa personne et au bien de l'État.»
[78] Journal général de l'instruction publique et des cultes. Volume XXIII, no 81, mercredi 11 octobre 1854. Études historiques. Lettres inédites du cardinal Mazarin. Conduite du Cardinal envers ses nièces; ses relations avec Anne d'Autriche.
[79] Ajoutons qu'un homme distingué, M. F. Riaux, qui a annoté avec soin les Mémoires de Madame de Motteville, est tout à fait du même avis que nous sur cette question d'un intérêt capital. «De savants critiques, dit-il, ont cru trouver (dans les lettres de Mazarin à Mme de Venel) une preuve de l'inexactitude de ce passage des Mémoires de Madame de Motteville où elle raconte l'orgueilleuse tentation qu'aurait eue un instant le Cardinal et la dure réponse d'Anne d'Autriche. Il n'y a cependant nulle contradiction à admettre, d'un côté, que la violente passion de Louis XIV ait produit un éclair d'ambition suprême dans l'esprit d'un ministre qui avait déjà marié une nièce avec le frère du grand Condé et une seconde nièce avec le prince Eugène de Savoie; et, de l'autre côté, qu'une fois son parti irrévocablement pris sur cette question, l'oncle ait mis ses sentiments pour sa famille d'accord avec ses devoirs d'homme d'État. Ce n'est pas une fois, et comme par occasion, que Mme de Motteville parle des velléités ambitieuses qu'aurait excitées chez Mazarin la passion du Roi pour Marie Mancini. C'est à plusieurs reprises et sous des formes variées qu'elle rappelle la condescendance qu'il avait eue à Lyon pour les emportements de cette fille, condescendance qui établirait bien en effet que Mazarin n'aurait pas toujours traité de folie les idées et les emportements passionnés de Mlle de Mancini.» (Note de M. Riaux dans les Mémoires de Madame de Motteville, édition Charpentier.)
M. Henri Martin ne s'est pas laissé prendre non plus au prétendu désintéressement de Mazarin dans cette circonstance: «On peut dire, à la vérité, a-t-il soin de déclarer dans une note (Histoire de France, t. XII, p. 517, note 2, édition de 1865), que Mazarin connaissait l'humeur très peu reconnaissante de ses nièces, et en particulier le peu d'affection que lui portait Marie, dont le caractère était tout à fait antipathique au sien: il comprit qu'il ne gagnerait rien à faire de Marie une Reine: ceci diminue l'honneur de son désintéressement, mais au profit de sa sagacité.»
[80] «Le Cardinal, dit Mme de La Fayette (Histoire d'Henriette d'Angleterre), ne s'opposa pas d'abord à cette passion; il crut qu'elle ne pouvait être que conforme à ses intérêts, mais comme il vit dans la suite que sa nièce ne lui rendait aucun compte de ses conversations avec le Roi, et qu'elle prenait sur son esprit tout le crédit qui lui était possible, il commença à craindre qu'elle n'y en prît trop, et voulut apporter quelque diminution à son attachement. Il vit bientôt qu'il s'en était avisé trop tard; le Roi était entièrement abandonné à sa passion, et l'opposition qu'il fit pparaître ne servit qu'à aigrir contre lui l'esprit de sa nièce, et à la porter à lui rendre toute sorte de mauvais services. Elle n'en rendit pas moins à la Reine dans l'esprit du Roi, soit en lui décriant sa conduite pendant la Régence, ou en lui apprenant tout ce que la médisance avait inventé contre elle; enfin elle éloignait si bien de l'esprit du Roi tous ceux qui pouvaient lui nuire, et s'en rendit maîtresse si absolue, que pendant le temps que l'on commençait à traiter de la paix et du mariage, il demanda au Cardinal la permission de l'épouser, et, témoigna ensuite par toutes ses actions qu'il le souhaitait.» «Le Cardinal, ajoute-t-elle en faisant sans doute allusion à la fameuse scène que vient de nous raconter Mme de Motteville, le Cardinal, qui savait que la Reine ne pourrait entendre sans horreur la proposition de ce mariage, et que l'exécution en eût été très hasardeuse pour lui, se voulut faire un mérite envers la Reine et envers l'État d'une chose qu'il croyait contraire à ses propres intérêts. Il déclara au Roi qu'il ne consentirait jamais à lui laisser faire une alliance si disproportionnée et que, s'il la faisait de son autorité absolue, il lui demanderait à l'heure même de se retirer hors de France.»
[81] Madame de Motteville.
[82] Mémoires de Mademoiselle de Montpensier.
[83] Mémoires de Madame de Motteville.
[84] «La Reine, dit Mme de Motteville, se confia de ce dessein dans la fidélité que le Cardinal était obligé d'avoir pour elle; ce fut à lui-même à qui elle demanda le remède de ce mal, quoiqu'il lui eût paru avoir sur ce sujet des tentations criminelles, qu'il lui eût déjà manqué en beaucoup de grandes choses, qu'il eût usurpé toute sa puissance et qu'il eût pris plaisir à l'anéantir. Mais enfin ce même cœur, qui n'était pas assez bon pour s'appliquer à servir la Reine comme il devait, ne fut pas assez méchant pour lui manquer dans ce qu'il voyait lui être le plus sensible; et on peut dire qu'il mérite de grandes louanges pour avoir, malgré la grande passion qu'il avait de dominer et d'enfermer en soi toute l'autorité de la mère et du fils, pu se résoudre à faire une chose qui s'opposait à sa grandeur, par la seule raison qu'il était de son devoir de la faire...»
[85] Mémoires de Madame de Motteville.
[86] Mémoires de Madame de Motteville.
[87] Ibidem.
[88] Ibidem.
[89] Mémoires de Mademoiselle de Montpensier.
[90] Mémoires de Madame de Motteville.
[91] Mémoires de Madame de Motteville.
[92] Ibidem.
[93] Tel est le texte donné par Mme de Motteville, qui place ces paroles au moment de cette première séparation à Paris. Mme de La Fayette met les mêmes expressions dans la bouche de Marie Mancini et au même moment.
[94] «Le Cardinal, avant que de partir pour aller régler les articles (de la paix et du mariage espagnol), ne voulut pas laisser sa nièce à la cour: il résolut de l'envoyer à Brouage; le Roi en fut aussi affligé que le peut être un amant à qui l'on ôte sa maîtresse, mais Mlle Mancini, qui ne se contentait pas des mouvements de son cœur, et qui aurait voulu qu'il eût témoigné son amour par des actions d'autorité, lui reprocha, en lui voyant répandre des larmes lorsqu'elle monta en carrosse, qu'il pleurait et qu'il était le maître: ces reproches ne l'obligèrent pas à le vouloir être; il la laissa partir quelque affligé qu'il fût, lui promettant néanmoins qu'il ne consentirait jamais au mariage d'Espagne et qu'il n'abandonnerait pas le dessein de l'épouser.» (Histoire de Madame Henriette d'Angleterre.)
L'auteur de l'opuscule Le Palais-Royal, qui figure dans l'édition de l'Histoire amoureuse des Gaules, donnée par Jannet, suppose à tort que ces paroles furent prononcées par Marie Mancini lorsqu'elle partit pour l'Italie afin d'épouser le connétable Colonna. Bayle a consacré le chapitre LXXI des Réponses aux questions d'un Provincial à démontrer que cette entrevue de Louis XIV et de Marie, au moment où elle est ainsi placée, n'est qu'une fable romanesque.
Voici une autre variante des paroles de Marie Mancini à Louis XIV qui se trouve dans le manuscrit de Conrart intitulé: Le Palais-Royal ou les amours de Madame de La Vallière: «Le Roi pleura, cria, se jeta aux pieds du Cardinal, l'appelant son père; mais enfin, il était destiné que ces deux cœurs ne s'épouseraient pas. Mlle de Mancini, voyant son amant plus mort que vif, elle ne se sentant pas mieux, lui dit fort spirituellement, montant en carrosse pour partir: «Vous m'aimez, Sire, vous pleurez, vous vous désespérez, vous êtes le Roi, et cependant je pars!»
Marie Mancini est très sobre de détails sur ce célèbre épisode de son histoire: «Voici, dit-elle, l'endroit de ma vie qui offre le plus beau champ à ma plume pour s'étendre sur le penchant favorable que Sa Majesté avait pour moi, comme le bruit en a assez couru dans le monde. Mais ma modestie ne me permet pas d'en parler, non plus que du regret que ce prince eut de mon départ et des larmes dont il l'accompagna, se retirant à Chantilly pour huit jours...»
[95] Mémoires de Madame de Motteville.
[96] «Par ce service elle se trouvait payée de la constance qu'elle avait eue à le maintenir contre les peuples, le parlement, les princes et ses ennemis particuliers.» (Mémoires de Madame de Motteville.)
[97] Voltaire, qu'il est souvent très bon d'avoir de son côté, est tout à fait de l'avis de Mme de Motteville sur les ambitieux desseins que nourrit d'abord le Cardinal au sujet de sa nièce. (Siècle de Louis XIV.)
[98] Mémoires de Madame de Motteville.
[99] Son refus de consentir au vœu du Roi «lui donnait beaucoup de gloire, le sauvait même de beaucoup de honte et des malheurs qui suivent d'ordinaire une entreprise monstrueuse et trop hardie». (Mémoires de Madame de Motteville.)
[100] 29 juin 1659. Voy. à l'Appendice.
[101] Notre-Dame de Cléry, 29 juin 1659.—Lettres de Mazarin, etc. Éd. d'Amsterdam, t. I.
[102] Apologie, etc.
[103] Le 30 juin. Ibidem. Dans cette même lettre Mazarin donnait au Roi d'intéressants détails sur son voyage: «M. le duc d'Orléans m'a envoyé Belloy à Cléry pour me convier à passer à Chambord avec grande presse. J'irai donc ce soir y souper et coucher, et demain je me rendrai à Amboise où je m'arrêterai un jour.»
[104] «J'ai reçu votre lettre ce matin à Chambord, écrivait-il au Roi, d'Amboise le 1er juillet, tout prêt à monter en carrosse pour venir à Blois, et j'ai été contraint d'amener ici le mousquetaire qu'il vous a plu dépêcher: car mes nièces étaient parties de Saint-Dié à deux heures après minuit, pour n'être pas obligées de rendre leurs respects à Madame, passant à Blois avant quatre heures. Mais comme la lettre de ma nièce et la mienne vous auront appris qu'elle se portait parfaitement bien, je me suis consolé de n'avoir pu vous redépêcher le mousquetaire avec la diligence que vous m'ordonnez. Il vous confirmera qu'elle jouit d'une parfaite santé, l'ayant vue lui-même, et vous trouverez ci-jointe sa réponse...» (Lettres de Mazarin, t. I, p. 11.)
«Il ne fit, dit Marie Mancini en parlant du Roi, que m'envoyer incessamment des courriers, dont le premier fut un mousquetaire, qui m'apporta cinq lettres de sa part, toutes fort grandes et fort tendres.» (Apologie, etc.) Nous n'avons pas besoin de faire remarquer, sur ce fait particulier, la parfaite concordance des Mémoires de Marie avec les lettres de son oncle.
[105] Lettre du 2 juillet 1659.
[106] Châtellerault, 4 juillet 1659.
[107] Armand de La Porte, fils du maréchal de La Meilleraye, qui avait succédé à son père dans la charge de grand-maître de l'artillerie, et qui, plus tard, lorsqu'il épousa Hortense Mancini, fut créé, par le Cardinal, duc de Mazarin.
[108] Mazarin au Roi: «Toutes les gazettes et autres lettres écrites de Paris disent mille sottises, desquelles il se faut moquer, tâchant de les détruire avec des actions contraires à ce que malicieusement on publie pour préjudicier à vos affaires.»
[109] Lettres de Mazarin, etc. t. I, Mazarin au Roi; Poitiers, 6 juillet 1659.
[110] 6 juillet 1659. Lettres de Mazarin, t. I.
[111] Marie Mancini.
[112] Mazarin à la Reine, Poitiers, 6 juillet. Cette lettre n'est pas datée, mais on peut lui assigner cette date par la place de son classement. Voir à l'Appendice cette lettre à sa date.
[113] Vivonne était le propre gendre de Mme de Mesmes, qui venait de révéler son intrigue à la Reine. Il avait épousé depuis peu Louise de Mesmes, très riche héritière et fille de Henri de Mesmes, seigneur de Boissy et Président au Parlement de Paris.
[114] Mémoires de Madame de Motteville.
[115] De Couhé, 6 juillet. Lettres de Mazarin, t. I. L'imprimé, par erreur, date la lettre du 16. Voy. à l'Appendice.
[116] Mme de Motteville dit que «le jeune confident fut peu après exilé par les conseils de la Reine et du ministre.»
[117] Mazarin au Roi, le 8 juillet, de Villefagnan, Lettres de Mazarin, t. I. Voy. à l'Appendice.
[118] Il s'agit de Georges Brossin, chevalier de Méré, auteur de plusieurs ouvrages d'un style raffiné et quintessencié.
[119] Même lettre que la précédente.
[120] De Villefagnan, 8 juillet. Mazarin à la Reine. Lettres de Mazarin, t. I. Voy. à l'Appendice.
[121] Bibliothèque Mazarine, ms. no H/1719/B, t. III.
[122] Marie Mancini.
[123] Le courrier de la cour.
[124] «C'était la Reine elle-même qui disait que si elle était en la place de son fils, elle en userait tout comme lui.» (Note sur ce passage dans le manuscrit des archives des affaires étrangères, Espagne, t. LXXI.)
[125] C'est à dire au mariage du Roi avec Marie Mancini sans le consentement de la Reine et du Cardinal.
[126] Il y a dans le manuscrit: «quoique sans sa faute», ce qui n'a pas de sens. Voir les nombreuses erreurs de l'imprimé (édition de 1745, t. I, p. 234 vo) en le comparant avec notre texte. Nous n'indiquons qu'en passant, et comme spécimen, les fautes grossières de cette édition et des autres.
[127] Montlieu, 12 juillet. Voy. à l'Appendice.
[128] Lettre de Mazarin à la Reine du 14 juillet (Bibl. Mazarine, Lettres manuscrites de Mazarin, t. III).
[129] Mazarin au Roi, Libourne 14 juillet. Lettres manuscrites de Mazarin, t. III. Bibl. Mazarine.
[130] Apologie, etc.
[131] Nous avons trouvé ces nouveaux détails sur Mme de Venel dans une note d'un manuscrit des archives affaires étrangères, Espagne, t. LXXI.
[132] Elle devint plus tard duchesse de Bouillon, et se fit distinguer par son esprit et son amour pour les lettres. Elle fut une des amies et protectrices de La Fontaine.
[133] Lettre de Mazarin au Roi, datée de Cadillac, 16 juillet 1659. (Bibl. Mazarine. Lettres manuscrites de Mazarin.)
[134] Mazarin à la Reine. A Cadillac, le 16 juillet. Lettres manuscrites de Mazarin, t. III. (Bibl. Mazarine.) Voy. à l'Appendice.
[135] «M. Le Tellier, disait-il à Louis XIV dans une autre lettre d'envoi, prendra soin de solliciter la réponse et de me l'envoyer sans perdre un moment de temps. Je le passerai fort mal jusqu'à temps que je l'aie reçue, et encore pis si elle n'est telle qu'il faut...» (De Cadillac, le 16 juillet 1659. Lettres ms. de Mazarin. Bibl. Mazarine, t. III.)
[136] On pourra la lire en entier dans l'Appendice, où nous la publions d'après les textes authentiques des manuscrits de la Bibliothèque Mazarine et des archives du Ministère des affaires étrangères. Cette lettre est datée de Cadillac, le 16 juillet 1659.
[137] L'infante Marie-Thérèse.
[138] Mazarin entend surtout par ces mots le cardinal de Retz, qui était alors réfugié en Hollande.
[139] Mémoires pour servir à l'histoire de Louis XIV, par l'abbé de Choisy, de l'Académie française, édition d'Utrecht, 1727.
[140] Lettre de Mazarin au Roi, de Bidache, 23 juillet. Bibl. Mazarine. Lettres manuscrites de Mazarin, t. III.
[141] Lettre de Mazarin au Roi, de Bidache, 25 juillet.
[142] Mazarin à la Reine, le 23 juillet. Lettres manuscrites de Mazarin, t. III, Bibl. Mazarine.
[143] Le 29 juillet. Lettres manuscrites de Mazarin, t. III. Bibl. Mazarine. Voy. à l'Appendice.
[144] De Saint-Jean-de-Luz, le 29 juillet. Lettres manuscrites de Mazarin, t. III. Bibl. Mazarine.
[145] Bibliothèque Mazarine, Lettres manuscrites de Mazarin, t. III, p. 253 vo et 254 ro.
[146] Bibliothèque Mazarine. Lettres manuscrites de Mazarin, t. III. Cette lettre a été imprimée dans les recueils des lettres du Cardinal du XVIIIe siècle, mais, pour montrer à quel point leur texte diffère de celui du manuscrit de la Mazarine, nous avons indiqué les additions et variantes de ce manuscrit en les plaçant entre des crochets.
[147] De Saint-Jean-de-Luz, le 5 août. Voyez aussi dans l'Appendice une lettre du Roi à la Reine sa mère en date du 5 août.
[148] De Saint-Jean-de-Luz, le 10 août.
[149] Lettres manuscrites de Mazarin, t. III. Bibl. Mazarine. Mazarin à Mme de Venel, Saint-Jean-de-Luz, 14 août.
[150] «Je vous prie de dire à Hortense que je serai bien aise qu'elle me donne souvent de ses nouvelles, étant persuadé qu'elle a beaucoup d'amitié pour moi. Je suis très aise des beaux vers que Marianne m'envoie et je l'aime de tout mon cœur, vous priant, en votre particulier, d'être assurée que personne n'a pour vous plus d'affection et de passion de vous le témoigner que moi.»
[151] «Je n'ai rien à vous répliquer à l'égard de mes nièces, écrivait Mazarin à la Reine; mais je vous dirai seulement que, deux fois la semaine, les paquets vont et viennent sans discontinuation et fort gros.»
[152] «J'ai reçu votre lettre du 10 de ce mois (août), et je savais déjà que la Reine vous prierait de mener mes nièces à Saint-Jean d'Angely, m'ayant fait l'honneur de m'en demander mon consentement, quoiqu'il ne fût pas nécessaire, Sa Majesté pouvant disposer librement de tout ce qui est à moi. Vous ne devez donc pas être en aucune peine de ce voyage, et d'autant plus que, comme vous avez vu, l'intention de Sa Majesté n'a pas été de mener mes nièces à Bordeaux, mais de les voir seulement en passant...» (Saint-Jean-de-Luz, le 18 août 1659. Lettres de Mazarin, éd. de 1745, t. I, p. 169 et suiv.).
[153] La lettre de Mazarin, en date du 18 août, est le seul document qui permette de fixer d'une manière certaine la date de l'entrevue du Roi et de Marie Mancini. La lettre de Mme de Venel portant la date du 10 août et racontant au Cardinal certaines particularités de l'entrevue (qu'il rappelle à cette dame) avait été certainement écrite le jour même de la rencontre des deux amoureux. Que se passa-t-il entre eux? Le peu que l'on en puisse savoir se trouve dans un post-scriptum du Cardinal à sa lettre à Mme de Venel, et dans une autre lettre inédite du même à sa nièce, la comtesse de Soissons. (Voyez à l'Appendice la lettre de Mazarin à Mme de Venel en date du 18 août.)
[154] «J'ai ouï dire que cette entrevue fut encore sensible, et qu'il y eut quelques larmes répandues de part et d'autre. Le Roi néanmoins continua son chemin, et la nièce s'en retourna dans le lieu de son exil.» (Mémoires de Madame de Motteville.)
[155] Bibliothèque Mazarine. Lettres manuscrites de Mazarin, t. III. Le manuscrit contient plusieurs variantes que nous avons eu soin d'indiquer.
[156] Mazarin à la Reine, Saint-Jean-de-Luz, le 28 août 1659. Bibl. Mazarine. Lettres manuscrites de Mazarin, t. III. Cette lettre ne porte pas de date, mais elle fut certainement écrite le même jour que celle adressée au Roi par le Cardinal, c'est-à-dire à la date du 28 août. Il ne saurait y avoir le moindre doute sur ce point, puisque dans une lettre, à la date du 29 août, Mazarin dit au Roi, «qu'il lui a rendu un très important service, depuis vingt-quatre heures», en lui écrivant cette grande dépêche.
[157] Le marquis de Richelieu, en 1655, avait épousé la fille de Mme de Beauvais, la Borgnesse. (Histoire amoureuse des Gaules, édition Jannet, t. II, p. 50, note 3)
[158] Marie Mancini.
[159] Voy. à l'Appendice la grande lettre du 28 août 1659.
[160] Saint-Jean-de-Luz, 22 octobre 1659.
[161] Allusion à la grande lettre du 28 août précédent.
[162] Saint-Jean-de-Luz, le 29 août 1659. Bibl. Mazarine; Lettres manuscrites de Mazarin, t. III.
[163] L'imprimé porte mille autres.
[164] L'imprimé porte conviendriez.
[165] Saint-Jean-de-Luz, le dernier août 1659.
[166] Le manuscrit porte celui-ci, ce qui est évidemment une erreur du copiste.
[167] Nous publions en entier cette dépêche. M. Amédée Renée, dans les Nièces de Mazarin, n'en a donné que deux ou trois petits fragments. Bibl. Mazarine, Lettres manuscrites de Mazarin, t. III, p. 283 vo et 284 ro.
[168] «Dites à Hortense que j'ai reçu sa lettre, et que je suis persuadé qu'elle a de l'amitié pour moi; qu'aussi elle doit attendre de recevoir des marques de la mienne. Si vous avez affaire d'argent pour lui en donner et à Marianne, vous n'aurez qu'à en demander au Sr du Teron.
«Et, pour ce qui est de Marianne, vous lui direz que, si je savais écrire en vers, je ferais réponse à ses lettres, mais que pour cela elle ne doit pas laisser de m'en envoyer souvent.
«En votre particulier, je suis fort touché de tous les soins que vous prenez de mes nièces et je vous assure que je n'en perdrai pas le souvenir.» (Les trois paragraphes qui précèdent ont été publiés par M. Amédée Renée, d'après l'autographe de la Bibliothèque du Louvre, qui a péri dans l'incendie de cet édifice.)
[169] Mazarin accusait formellement sa nièce d'avoir fait évader le jeune Mancini. «Je crois que ma nièce a conduit tout cela, écrivait-il à la Reine, le 1er septembre, et vous pouvez juger ce que cela m'oblige de soupçonner.»
[170] Il devint plus tard intendant de la Marine.
[171] «Je ne vous saurais assez dire, écrivait Mazarin à Colbert, tout ce que du Teron a mis dans l'esprit de ma nièce, la flattant au dernier point, et la considérant comme le principal instrument pour son élévation auprès de l'autre personne...»
[172] Dans sa lettre du 29 août, dont nous avons donné ci-dessus un fragment.
[173] «Je vous prie et mes amis de ne vous plus mettre en peine de moi, mandait-il à Lionne, en juillet 1651, car j'ai résolu la retraite sans que rien m'en puisse détourner, et en lieu que les jalousies, les vacarmes et appréhensions cesseront. Annibal, ajoutait-il avec une certaine emphase, Annibal, voyant qu'il faisait peine partout aux Romains, se résolut à la mort, et prenant le poison, finit, disant: Liberemus hâc curâ populum romanum. Et moi, je me contente de délivrer ceux qui me veulent du mal à Paris...» A peu de temps de là, Mazarin marchait sur Paris avec une petite armée levée à ses frais, afin d'imposer de nouveau son ministère abhorré à ses ennemis et à toute une nation convertie à la Fronde.
[174] A Saint-Jean-de-Luz, le 1er septembre 1659.
[175] Les membres de phrase entre crochets sont les variantes du manuscrit de la Bibliothèque Mazarine.
[176] Motif dans l'imprimé.
[177] Croyais dans l'imprimé.
[178] Assurant dans le manuscrit.
[179] Au lieu de ce membre de phrase qui se trouve dans le manuscrit de la Bibliothèque Mazarine, on lit celui qui suit dans l'imprimé: «Et j'irai ensuite finir mes jours où il vous plaira m'ordonner, me confiant en Dieu qui me donnera ce moyen de vous servir en cette rencontre, etc.»
[180] Mazarin, connaissant la coquetterie d'Anne d'Autriche et à quel point elle était sensible à ces petits cadeaux que l'on nommait alors galanteries, avait commencé d'abord par lui écrire: «Je vous envoie une boëte avec dix-huit éventails qu'on m'a envoyés de Rome; quoique je les croie aussi beaux que tous les autres qu'on a envoyés cette année, qui n'ont servi qu'à faire des présents à des gens de ce pays, qui n'ont pas le goût trop exquis. Vous recevrez aussi quatre paires de gants que ma sœur m'a envoyées dans un paquet. Il y en avait six paires, mais l'ayant ouvert en présence de Pimentel, je lui en ai donné deux, dont j'en vis une hier à don Louis, qui m'en fit compliment.» (Lettre inédite du 3 septembre, Bibl. Mazarine, Lettres manuscrites de Mazarin, t. III, p. 287, vo. Saint-Jean-de-Luz, 3 septembre).
[181] Voyez à l'Appendice la lettre inédite du 6 septembre 1659.
[182] Saint-Jean-de-Luz, 6 septembre. Lettres manuscrites de Mazarin, t. III, Bibl. Mazarine.
[183] Saint-Jean-de-Luz, 8 septembre 1659. Bibliothèque Mazarine. Lettres manuscrites de Mazarin, t. III, p. 291 vo jusqu'à la p. 293 ro. Cette lettre ne figure pas dans le recueil imprimé des lettres du Cardinal, et M. Amédée Renée, dans les Nièces de Mazarin, n'en a donné que quelques paragraphes.
[184] «J'ai été bien aise de la lettre qu'Hortense m'a écrite, et d'autant plus que vous me mandez que c'est elle qui l'a composée. Je vous prie de l'assurer de mon amitié et de dire à elle et à Marianne que, si le séjour de La Rochelle ne leur plaît pas, j'espère qu'elles le pourront bientôt changer en un autre qui leur sera plus agréable, mais que cela ne peut être que tout ceci ne soit achevé, si ce n'était que vous m'écrivissiez que ma nièce prît plus de plaisir de s'en retourner à Paris. Vous lui en parlerez, prenant pourtant garde que personne n'en ait connaissance.
«Je ne saurais assez vous dire l'obligation que je vous ai des soins que vous prenez de mes nièces; je vous prie d'être assurée que je ne manquerai pas de le reconnaître.
«Je vois par la lettre de Marianne [en vers] qu'à présent qu'elle a plus de raison, elle manque de rime; mais que, nonobstant cela, je veux absolument qu'elle m'écrive tous les ordinaires dans le même style.» (Suite de la lettre de Mazarin à Mme de Venel, en date du 8 septembre 1659.)
[185] Saint-Jean-de-Luz, le 8 septembre. Bibliothèque Mazarine. Lettres manuscrites de Mazarin, t. III, p. 293, ro et vo.
[186] Voltaire, dans son Siècle de Louis XIV, prête au Roi, en cette circonstance, comme on l'a vu plus haut, un sentiment purement magnanime: «... L'attachement seul pour Marie Mancini fut une affaire importante, parce qu'il l'aima assez pour être tenté de l'épouser, et fut assez maître de lui-même pour s'en séparer. Cette victoire qu'il remporta sur sa passion commença à faire connaître qu'il était né avec une grande âme.»
[187] Lettre inédite. Saint-Jean-de-Luz, le 14 septembre 1659. Bibliothèque Mazarine, Lettres manuscrites de Mazarin, t. III, fol. 300 vo. et 301 ro.
[188] Marie Mancini.
[189] Lettre inédite du Cardinal à la Reine, 14 septembre. Voyez à l'Appendice.
[190] Lettres inédites du 17 et du 18 septembre.
[191] Lettre inédite du 20 septembre. Bibl. Mazarine, Lettres manuscrites de Mazarin, t. III, p. 308 vo.
[192] Lettre du Cardinal à Mme de Venel, en date du 21 septembre. Voyez à l'Appendice.
[193] Les ennemis du cardinal Mazarin publiaient que cette troupe de nièces et de neveux qui accoururent d'Italie à sa fortune étaient ses enfants: il en avait plaisanté lui-même. «Je ne doute pas, dit-il dans une lettre à M. le Prince, du 4 juin 1649, que l'on ne vous ait détrompé à Paris comme les autres, sur la fourbe que j'avais faite, et que vous ne sachiez que je n'ai point de nièces, mais que ce sont mes filles.» (Note de l'éditeur des Lettres de Mazarin publiées en 1745).
[194] «Vous verrez ce que j'écris à Mme de Venel à votre égard, et je vous prie de l'aimer et de suivre ses conseils; car, assurément, il ne se peut pas avoir plus d'amitié et d'estime pour personne, qu'elle n'en a pour vous.»
Voici deux billets adressés en même temps par Mazarin à ses deux autres nièces: «...Continuez à m'écrire, disait-il à Hortense, et ne prenez pas garde à ce que Marianne dit pour décrier votre style et votre écriture, car j'en suis content...» Et à Marianne: «Vous ne me pardonneriez jamais si, écrivant à Hortense, je vous oubliais, et je ne vous disais pas la satisfaction que je reçois lorsque vous m'écrivez en rimes. Je vous prie donc de continuer à le faire, et d'aller au secours de vos sœurs quand la rime vous manquera; et, au surplus, soyez assurée que personne ne vous aime plus que moi.» (Cette lettre et ces billets ne figurent pas dans le manuscrit de la Mazarine.)
[195] Bibl. Mazarine. Lettres manuscrites de Mazarin, t. III.
[196] C'est-à-dire à Brouage.
[197] Bibl. Mazarine. Lettres manuscrites de Mazarin, t. III.
[198] Bibl. Mazarine. Lettres manuscrites de Mazarin, t. III. Saint-Jean-de-Luz, le 1er novembre 1659.
[199] 7 novembre 1659.
[200] Voir les Mémoires de Mademoiselle de Montpensier.
[201] «Leurs Majestés allèrent au-devant de M. le Cardinal. Ce fut une grande joie à son retour, et l'on en avait bien sujet, et lui aussi d'en avoir, ayant fait la paix.» (Mémoires de Mademoiselle de Montpensier).
[202] Mémoires du Cardinal de Retz.
[203] «Dans ce temps-là, arriva l'évêque de Fréjus pour me proposer, de la part de mon oncle, le mariage avec le connétable de Colonna, qui avait envoyé à Son Éminence le marquis Angeleli, gentilhomme boulonnais, pour lui en faire la proposition, à la conférence où il était alors, et pour engager en même temps don Louis de Haro d'en écrire à Sa Majesté Catholique, pour obtenir la permission dont le connétable, comme son sujet, avait besoin pour se marier avec moi.» Apologie, ou les véritables mémoires de madame Marie Mancini, connétable de Colonna, etc.
[204] «L'évêque s'en retourna, dit-elle dans son Apologie, avec cette réponse vers mon oncle, qui, ayant un extrême désir de voir mes sœurs, se disposait déjà de les envoyer chercher, comme il l'aurait fait, si, dans la crainte que j'avais de me voir toute seule, je n'eusse pas joint mes prières à celles de ma gouvernante pour l'empêcher.»
[205] «La paix faite et le mariage du Roi conclu, Son Éminence envoya un ordre à notre gouvernante pour nous mener à Paris, où nous arrivâmes quelques jours avant que la cour partît de Bourdeaux...» (Apologie, etc.)
[206] Toulouse, le 9 décembre 1659. Lettres de Mazarin, etc, t. II. On trouvera dans l'Appendice la lettre de Mazarin à Mme de Venel, à la même date. Ces deux lettres ne figurent pas dans les manuscrits de la Bibliothèque Mazarine.
[207] «Malgré les promesses que le Cardinal faisait dans cette lettre à sa nièce Marie, il signa la veille de sa mort (c'est-à-dire le 8 mars 1661) un contrat de mariage avec le connétable Colonna. Il signa le soir son testament, et il avait signé le matin le traité avec M. de Lorraine. Marie Mancini fut fiancée avec le connétable Colonna, le 9 avril suivant, dans le cabinet du Roi, honneur qui n'est guère que pour les princes et princesses. Le Cardinal fit en même temps le mariage de sa nièce Hortense avec le Grand Maître de l'artillerie, fils du maréchal de la Meilleraye, auquel néanmoins il n'y avait que huit jours qu'il avait donné l'exclusion. Aussi, assurait-on que ce mariage ne se fût point fait si Ondedei n'eût reçu du Grand-Maître 100,000 écus, et Mme de Venel 50,000. (Note de l'édition des Lettres de Mazarin, de 1745.)
[208] Nous verrons bientôt qu'il était question d'un projet de mariage entre le jeune Charles de Lorraine, neveu de Charles IV, duc de Lorraine, avec Marie.
[209] Louis XIV.
[210] Muze historique, 1er février 1660.
[211] Amédée Renée. Voyez, dans la Muze historique du 10 février 1658, d'autres vers consacrés à Marie Mancini.
[212] D'Aix, le 28 janvier 1660. L'original de cette curieuse lettre a péri dans l'incendie de la Bibliothèque du Louvre. Fort heureusement l'auteur des Nièces de Mazarin en a conservé une copie.
[213] Peut-être le Cardinal songeait-il à lui faire épouser une de ses nièces. Dans tous les cas, s'il conçut ce projet, il ne put le réaliser.
[214] La veille, il avait écrit à Mme de Venel (26 janvier): «Vous direz à Hortense que je suis bien aise de ce qu'elle m'a écrit, mais qu'elle ne saurait rien faire qui me plaise davantage que de suivre entièrement vos avis et de se souvenir de la promesse qu'elle m'a faite de s'appliquer à apprendre à bien danser et à faire les révérences à la perfection.
«Pour la lettre de Marianne, elle m'a donné beaucoup de contentement, et même je l'ai lue à la Reine, qui m'a ordonné de l'assurer de l'honneur de sa bienveillance et de lui mander qu'elle continue à se faire lire ses lettres.» (Bibl. du Louvre. Copie prise sur l'original.)
[215] Pour compléter ce portrait, Mme de Motteville fait cette comparaison de la personne de la nièce avec celle de la tante: «Dans le visage de cette grande Reine (Anne d'Autriche) on pouvait facilement connaître la joie intérieure de son âme; ce qui la rendait si belle qu'à cinquante-neuf ans elle aurait quasi pu disputer de beauté avec la Reine sa nièce, qui dans le vrai n'avait pas une beauté si parfaite que la Reine sa tante avait eue à son âge. La Reine-mère avait les traits du visage plus beaux, elle était plus grande, elle avait une plus grande mine, beaucoup plus de majesté, et le visage d'une plus belle forme. Elle la surpassait encore en la beauté admirable de ses mains et de ses bras; mais la Reine avait le teint plus beau et de belles couleurs qui l'embellissaient: elle ressemblait à la Reine-mère, comme je l'ai déjà dit, de la rencontre de l'air et un peu du tour du visage.»
[216] Mémoires de Madame de Motteville.
[217] Cette indication, nous la devons, comme nous l'avons dit déjà, à l'obligeance de M. Valfrey; qu'il nous soit permis de lui en exprimer toute notre gratitude.
[218] Archives du ministère des affaires étrangères. 1659-1661. Espagne. Négociations des Pyrénées, t. LXXI.
[219] A Aix, le 9 Mars 1660. Les lettres ne sont qu'en copies, mais en copies authentiques par le fait seul de leur existence dans le dépôt du Ministère des affaires étrangères.
[220] Archives du ministère des affaires étrangères. 1659-1661. Espagne. Négociations des Pyrénées, t. LXXI.
[221] Archives du ministère des affaires étrangères. Ibidem.
[222] M. de Lesseins, porteur de la lettre du Roi. (Note du manuscrit des archives du ministère des affaires étrangères.)
[223] Archives du ministère des affaires étrangères. 1659-1661. Espagne. Négociations des Pyrénées, t. LXXI.
[224] La cour arriva à Saint-Jean-de-Luz le 8 mai. La lettre ne porte pas de date, mais elle est placée dans le manuscrit immédiatement après celle du 25 avril.
[225] Archives du ministère des affaires étrangères. Ibidem.
[226] Le copiste du manuscrit des archives du ministère des affaires étrangères, ne connaissant pas l'espagnol, a donné de cette lettre, ainsi que de celles de Philippe IV et de la reine d'Espagne, un texte fort défectueux. Grâce à l'obligeance de M. Antoine de Latour, si versé dans la littérature espagnole, ce texte a pu être rectifié avec le plus grand soin.
[227] Archives du ministère des affaires étrangères. 1659-1661. Espagne. Négociations des Pyrénées, t. LXXI.
[228] Nous accommodâmes, dit Mlle de Montpensier dans ses Mémoires, une cassette que M. de Créqui devait porter à la jeune Reine, de la part du Roi. C'était un assez grand coffre de calambourg (bois des Indes), garni d'or, où il y avait tout ce que l'on peut imaginer de bijoux d'or et de diamants, comme des montres, des heures, des gants, des miroirs, boîtes à mouches, à mettre des pastilles; petits flacons de toutes sortes; d'étuis à mettre des ciseaux, des cure-dents; de petits tableaux de miniature à mettre dans un lit; des croix, des chapelets... des bagues, des bracelets; des crochets de toutes sortes de pierres, une de grand prix; un plus petit coffre où étaient des perles, des pendants d'oreilles de diamants, et une boîte pour les pierreries de la couronne. Elles ne sortent point du royaume, et les reines ne les ont point en propre, comme tous ceux-là étaient à elle, des pendants d'oreilles de toutes sortes de pierres et des assortiments de même. Enfin on croira aisément que jamais on n'avait vu un présent si magnifique et si galant.»
[229] Mémoires de Madame de Motteville et de Mademoiselle de Montpensier.
[230] Lettre de la reine d'Espagne à Louis XIV. 2 juin 1660. Archives du ministère des affaires étrangères. 1659-1661. Espagne-Négociations des Pyrénées, t. LXXI.
[231] 3 juin 1660. Archives du ministère des affaires étrangères. Ibidem.
[232] Archives des affaires étrangères. 1659-1661. Espagne. Négociations des Pyrénées, t. LXXI.
[233] Mémoires de Madame de Motteville. Voir les grands et beaux travaux de M. Mignet sur l'Histoire de la succession d'Espagne et sa magnifique Introduction à cette Histoire.
[234] «Il ne faut pas s'en étonner, dit Mme de Motteville; la cause de sa passion était belle; et l'innocence donnant à cette princesse le pouvoir de la laisser voir telle qu'elle la sentait, elle prenait autant de plaisir à la publier qu'il lui était agréable d'avoir, par l'amour réciproque que le Roi avait pour elle, un juste sujet de se glorifier de son excès...»
[235] Archives du ministère des affaires étrangères. 1659-1661. Négociations des Pyrénées, t. LXXI.
[236] La copie manuscrite porte: compagnie, ce qui est évidemment une faute.
[237] Archives du ministère des affaires étrangères. 1659-1661. Espagne. Négociations des Pyrénées, t. LXXI.
[238] Le Roi quitta la cour pour aller visiter Brouage, le 27 juin 1660.
[239] Nouvelle Relation contenant la royale entrée de Leurs Majestés dans leur bonne ville de Paris, le 26 août 1660. 24 pages in-4o.
[240] Siècle de Louis XIV.
[241] Voir la belle et excellente Histoire de la réunion de la Lorraine à la France, par M. le comte d'Haussonville, t. 1, 2 et 3 passim.
[242] 25 février, 1654.
[243] Voici comment Beauvau complète le portrait de cet étrange personnage: «Ce prince était de belle stature, fort libre et fort adroit dans toutes ses actions, à pied et à cheval, dur et infatigable au travail, d'un esprit vif et ardent, agréable, civil et affable aux étrangers, mais rarement parmi ses sujets; faisant peu de cas de sa noblesse et la traitant peu favorablement jusqu'à n'avoir jamais pu souffrir qu'elle jouît d'aucun de ses privilèges; prompt et fâcheux avec ses domestiques, accordant toutefois assez aisément ce qu'on désirait de lui, quand on le trouvait de bonne humeur, mais l'exécutant rarement, familier parmi le peuple, l'écoutant dans ses plaintes, et témoignant compatir à ses misères, mais ne l'épargnant guère, lorsqu'il trouvait l'occasion d'en exiger de l'argent. Il était d'une avarice qui paraissait insatiable et qui le rendait peu libéral; mais, comme son grand cœur avait néanmoins quelquefois des mouvements relevés, il n'épargnait rien aux actions qu'il voulait rendre magnifiques.» (Voir aussi ce qu'ont dit de ce prince dans leurs Mémoires le cardinal de Retz, Mlle de Montpensier, Mme de Motteville, Montglat et surtout M. le comte d'Haussonville qui donne sur lui nombre de documents nouveaux.)
[244] Mémoires du marquis de Beauvau, pour servir à l'histoire de Charles IV, duc de Lorraine et de Bar. A Cologne, chez Pierre Marteau, 1690.
[245] Jeanne-Olympe Hurault de l'Hospital, comtesse de Choisy, morte en 1668. C'est elle qui figure sous le nom de Célie dans le Dictionnaire des Précieuses: «Célie est une précieuse dont l'esprit a toujours fait grand bruit. L'on saura qu'elle a de belles qualités, qu'elle est bien faite et qu'elle a de l'esprit, etc.» (Édit. Livet, t. I et t. II.) «Elle a été jolie, dit Tallemant des Réaux (t. VII), a de l'esprit et dit les choses plaisamment, elle est gaie et cherche toujours à se divertir: c'est un original en certaines choses.» Mme de Brégis et Segrais ont aussi fait son portrait. «Sans étude et sans lecture, dit celui-ci, elle parlait et écrivait divinement bien. Elle était amie intime de la reine de Pologne (Marie de Gonzague) qui a entretenu un commerce de lettres avec elle pendant vingt ans.»
[246] «Comme (Marie), dit le marquis de Beauvau, était d'un esprit ardent et hardi, on croyait qu'elle agréerait d'autant plus la recherche du prince qu'elle le jugeait un moyen propre à la tirer de la sujétion du Cardinal et de la Reine mère, dont elle se trouvait traitée avec trop de contrainte et de rigueur. Outre cela elle trouvait ce prince beau et bien fait, et le considérait encore avec ses droits assez bien fondés sur les duchés de Lorraine et de Bar, pour pouvoir un jour élever sa fortune et son ambition. Ces considérations firent qu'elle employa un certain abbé Bouti, Italien et adroit, qui ayant eu autrefois quelque connaissance avec Mme de Choisi, trouva moyen de la renouer. Il la vint visiter souvent à la sourdine, pour ajuster ensemble leurs mesures: mais quoique, ordinairement, ces sortes de négociations soient conduites avec beaucoup de secret dans le commencement, néanmoins elles s'éventent aisément quand elles durent trop longtemps.»
[247] Le traité de Nimègue ne lui restituant que la partie des États qui avaient été laissés à son oncle Charles IV, à l'exception de Nanci, il refusa de souscrire à cette clause honteuse, et il retourna au service de l'Empereur, auprès duquel il termina sa carrière.
[248] Mémoires du marquis de Beauvau, etc., etc.
[249] Mémoires de Beauvau.
[250] Ce traité d'accommodement entre Charles IV et Louis XIV fut signé à Vincennes, trois ou quatre jours avant le décès du Cardinal. Restitution au duc des duchés de Lorraine et de Bar, à la réserve d'un passage du côté de l'Allemagne pour les troupes du roi de France; démolition des fortifications de Nanci; maintien en la possession de la France des places de Stenai, Clermont, Jamets et Dun; désarmement complet de la Lorraine, telles furent les principales clauses de ce traité.
[251] «L'inclination qu'elle avait prise pour ce prince, dit Beauvau, était si forte, qu'elle avait souvent osé déclarer, ou qu'elle l'épouserait ou qu'elle se ferait religieuse.»
[252] Apologie ou les véritables Mémoires de Madame Marie Mancini, connétable de Colonna, écrits par elle-même. A Leide, pour l'auteur, chez Jean Van Gelder, 1678. Ce petit volume in-12 est d'une excessive rareté.
[253] Conférez sur ce point le récit du marquis de Beauvau, qui concorde parfaitement avec ce que dit Marie Mancini.
[254] Le duc de Guise cessa de lui parler, tout en ayant la générosité de faire servir, avec autant de soin qu'à l'ordinaire, ce prince besogneux à qui il donnait depuis longtemps l'hospitalité dans son hôtel.
[255] Mémoires de Beauvau.
[256] Ibidem.
[257] Mlle de Montpensier a parlé de cet épisode dans ses Mémoires, mais, comme ils sont entre les mains de la plupart des lecteurs, nous nous abstenons de leur faire des emprunts. Il n'en est pas de même des Mémoires de Beauvau, qui sont fort peu connus.
[258] Elle était la fille aînée du second lit de Gaston d'Orléans.
[259] En 1661.
[260] Mémoires de Madame de Motteville.
[261] Mémoires de Guy Joly.
[262] Mémoires de Guy Joly.
[263] Mémoires de Madame de Motteville.
[264] Charles épousa l'infante de Portugal en 1662.
[265] Mémoires de Madame de Motteville.
[266] Mémoires de Madame de Motteville.
[267] Mémoires de Madame de Motteville.
[268] Mémoires de Montglat, comte de Clermont.
[269] Ibidem.
[270] Lorenzo Onofrio de Gioeni, duc de Taliacoti, prince de Palliano et de Castiglione, né à Rome. Plus tard il devint vice-roi d'Aragon, puis vice-roi de Naples. Il mourut le 15 avril 1689.
[271] Mémoires de Madame de Motteville.
[272] C'est le marquis de Beauvau qui s'exprime ainsi et qui devait être renseigné mieux que personne, par son élève le prince Charles de Lorraine.
[273] La Porte de La Meilleraye, grand maître de l'artillerie, fils du maréchal de ce nom. Le Cardinal lui fit quitter ce nom pour celui de Mazarin auquel fut attaché le titre de duc.
[274] Mémoires de Madame de Motteville.
[275] Mme de Venel dont bientôt il sera encore question.
[276] Voici la première de ces lettres qu'adressa le Roi au connétable, à l'occasion de son mariage:
«Mon cousin, vous avez raison de croire que l'alliance que vous avez prise dans la maison de mon cousin le cardinal Mazarini m'a été très agréable; c'est une vérité que les effets vous confirmeront en toutes rencontres; et assurément la qualité de neveu de ce grand homme, outre les autres que vous possédez, ne me laissera jamais perdre la moindre occasion de vous donner des marques de ma bienveillance.» (Œuvres de Louis XIV, t. V. Au connétable. Paris, le 12 avril, 1661.)
[277] Œuvres de Louis XIV, t. V, p. 21. A Mme de Venel. Fontainebleau, le 20 juin 1661.
[278] Œuvres de Louis XIV, t. V. Au connétable Colonne. Fontainebleau, le 6 août 1661.
[279] Hortense Mancini, après avoir fui le palais de son mari, le duc de Mazarin, s'était réfugiée à Chambéry, où elle résidait chez un parent de Saint-Réal. L'abbé, qui revint dans cette ville en 1676, ne pouvait manquer de plaire à la belle duchesse par la distinction de son esprit. «Il avait l'honneur, dit Desmaiseaux, dans la Vie de Saint-Évremond, de l'entretenir tous les jours, et de lui lire les meilleurs livres français et italiens. Cet abbé ne fut pas insensible à ses charmes. Pour s'insinuer dans ses bonnes grâces, il lui suggéra l'idée d'écrire l'histoire de sa vie, et se chargea de la composer sur les particularités qu'elle lui fournirait. Il consentit à la suivre en Angleterre, et il fit, avec Saint-Évremond et d'autres gens de lettres, l'ornement de la société brillante qu'elle réunissait à Londres. Ce fut alors qu'il écrivit les Mémoires de Madame la duchesse de Mazarin, qu'il accompagna d'une lettre où il faisait l'éloge de cette dame...»
[280] Les Mémoires de M. L. P. M. M. (Mme la princesse Marie Mancini), Colonne, G. connétable du royaume de Naples. A Cologne, chez Pierre Marteau, 1676, in-12 de 189 pages. Il y en eut une autre édition la même année, chez le même, et une traduction en italien en 1678.
[281] La Bibliothèque nationale possède un exemplaire de cette traduction.
[282] A Leide, pour l'auteur, chez Jean Van Gelder, à la Tortue, 1678. Ce petit volume est tellement rare qu'il a, pour ainsi dire, la valeur d'un manuscrit. La Bibliothèque nationale n'en possède qu'un seul exemplaire. No 27, 4627.
[283] Lettres de Madame de Villars à Madame de Coulanges, nouvelle édition publiée par M. Alfred de Courtois. H. Plon, 1878, un vol. in-8o.—Madrid, 2 novembre 1679. D'après M. de Courtois (voir p. 213), une édition, imprimée à Madrid, aurait précédé celle que nous citons, mais personne ne l'a jamais vue.
[284] Elle confia son manuscrit à un nommé S. Bremond, qui dédia le livre imprimé au duc de Brunswick, autrefois intimement lié à Rome avec le connétable et sa femme. S. Bremond a soin de dire dans sa dédicace que «ce sont les propres Mémoires (de la connétable)..., qu'on voit un certain caractère naturel et sincère en tout ce qu'elle dit, quelque chose qui sent si fort la noblesse de son âme, et le rang qu'elle tient dans le monde, qu'il n'y a qu'elle qui peut s'exprimer de cette manière...»
[285] Ce marquis épousa plus tard une sœur du prince Colonna, et devint l'un des plus ardents persécuteurs de la connétable lorsqu'elle se fut enfuie de Rome.
[286] Le patriarche d'Amasie, qui les accompagnait.
[287] Les Mémoires de M. L. P. M. M. Colonne, grande connétable du royaume de Naples.
[288] Ibidem.
[289] On trouve tous ces détails dans les Mémoires de Marie Mancini.
[290] Mémoires de M. L. P. M. M. Colonne, grande connétable du royaume de Naples, p. 85 et suivantes.
[291] Il était le second fils d'Henri de Lorraine et de Marguerite Cambout, veuve du duc de Puylaurens. Il était né en 1643 et mourut en 1702. Il portait le titre de chevalier, comme chevalier de Malte.
[292] Mme de Sévigné disait plaisamment, avec Saint-Évremond, que la duchesse de Mazarin était dispensée des règles ordinaires, et qu'on voyait sa justification en voyant M. de Mazarin. Quand on lui conseillait de se remettre avec son mari, elle répétait comme les frondeurs: Point de Mazarin! point de Mazarin! (Lettre de Mme de Sévigné à Mme de Grignan, du 27 février 1671.) Le Roi, touché de la situation de la duchesse, lui accorda une pension annuelle de 24,000 livres pour qu'elle pût vivre décemment à Rome.
[293] Dans Apologie, etc., la connétable le nomme Gourberville. Nous avons adopté l'orthographe des Mémoires de la duchesse de Mazarin, où il est souvent question de ce personnage.
[294] Apologie, etc. «Le chevalier, ajoute-t-elle, me procura cet honneur sans lui avoir rendu aucun service, bien loin de lui avoir prêté de l'argent, comme la médisance a publié faussement...»
[295] La connétable, dans son Apologie, destinée à être mise sous les yeux du public, se garde bien de parler de ces deux épisodes du cardinal Chigi et du chevalier de Lorraine. Elle n'eut pas la même prudence dans la relation qu'elle avait adressée à un ami intime, et qu'une indiscrétion fit tomber entre les mains d'un éditeur anonyme.
[296] Les Mémoires de M. L. P. M. M. Colonne, grande connétable du royaume de Naples, etc.
[297] Dans son Apologie elle donne une description de cette petite maison, mais elle ne dit pas un mot de l'épisode qui s'y rattache. Voici ce que la connétable dit de ce pavillon dans son Apologie: «Nous cherchâmes un lieu plus assuré dans le Tibre, proche duquel nous envoyâmes faire une cabane pour nous y déshabiller, et où il y avait une galerie, qui régnait jusque sur le bain, le tout composé de cannes, de feuilles, de rameaux, mais avec tant d'art que tout le monde la regardait avec admiration.»
[298] Xénocrates, un des plus illustres philosophes de l'ancienne Grèce. On remarquera que Marie Mancini écrit son nom à la manière italienne, l'x n'existant pas en italien.
[299] Le Ghetto, quartier des juifs à Rome.
[300] Les Mémoires de M. L. P. M. M. etc. En parlant du chevalier de Lorraine, la duchesse de Mazarin dit dans ses Mémoires que sa sœur «s'était fait des affaires avec tout Rome pour lui et pour son frère. On ne pouvait, ajoute-t-elle, les souffrir partout ailleurs que chez elle, et elle s'était déclarée pour eux dans des occasions assez délicates contre le cardinal Chigi et le connétable même...»
[301] Voir la savante dissertation de M. Monmerqué dans la Biographie universelle de Michaud, aux mots: Henriette-Anne d'Angleterre.
[302] Voilà un passage qui garantit la parfaite authenticité des Mémoires de la duchesse de Mazarin, uniquement attribués jusqu'à présent à Saint-Réal.
[303] Apologie, ou les véritables Mémoires de Madame Marie Mancini, etc.
[304] Les Mémoires de M. L. P. M. M., etc. La duchesse de Mazarin dit dans ses Mémoires, ce qui est confirmé par la connétable dans son Apologie, qu'elle fit tous ses efforts pour dissuader sa sœur de quitter son mari, en lui citant son propre exemple. «Les déplaisirs, dit-elle, qu'une pareille équipée m'avait attirés me donnèrent une éloquence extraordinaire, mais la même étoile qui m'avait conduite en Italie la poussait en France.»
[305] Dans les Mémoires de M. L. P. M. M. et dans l'Apologie, etc.
[306] «Je savais fort bien que l'argent est la première chose qui manque. Aussi j'en pris autant que je pus, et surtout je n'oubliai pas mes pierreries, que j'enfermai dans un petit coffre, et c'était tout ce que nous avions avec nous...» (Les Mémoires de M. L. P. M. M. Colonne, G. connétable du royaume de Naples, etc.)
[307] Apologie, ou les véritables Mémoires, etc.
[308] Les Mémoires de M. L. P. M. M., etc. Cette particularité que la connétable, sa sœur et leurs femmes étaient déguisées en hommes, ne se trouve pas dans l'Apologie, mais sa parfaite exactitude est attestée par une lettre de Mme de Scudéri que nous citerons bientôt et par les Mémoires de la duchesse de Mazarin. «Nous montâmes dans mon carrosse, dit cette dernière, avec une de ses femmes et Nanon, habillées en hommes, comme nous, avec nos habits de femmes par dessus.»
[309] Les Mémoires de la duchesse de Mazarin concordent parfaitement sur ce point avec ceux de la connétable.
[310] Mêmes détails dans les Mémoires de la duchesse de Mazarin.
[311] Apologie, etc.; même détail dans les Mémoires de M. L. P. M. M., etc.
[312] Les Mémoires de M. L. P. M. M., etc. On remarquera que les deux Relations sont tout à fait conformes sur ce point comme sur plusieurs autres.
[313] Apologie, etc.
[314] Apologie, etc., «Abattue comme j'étais, je fis deux milles à pied, après quoi je fus obligée de me reposer...» (Les Mémoires de M. L. P. M. M., etc.)
[315] Ibidem. Voir aussi les Mémoires de la duchesse de Mazarin.
[316] Apologie, etc., et Mémoires de la duchesse de Mazarin.
[317] «Il était bien nuit...; il nous fallut faire cinq milles à pied pour y aller, et nous nous embarquâmes enfin à trois heures sans avoir bu ni mangé depuis Rome...» (Mémoires de la duchesse de Mazarin.)
[318] Ibidem.
[319] Les Mémoires de M. L. P. M. M.
[320] Mémoires de la duchesse de Mazarin.
[321] Mémoires de la duchesse de Mazarin.
[322] Apologie, etc. et les Mémoires de M. L. P. M. M., etc. «Dans huit jours nous débarquâmes à la Ciouta en Provence où nous voyant en lieu de sûreté, nous reprîmes nos habits de femmes et nous allâmes à Marseille à cheval.» (Les Mémoires de M. L. P. M. M., etc.)
[323] Apologie, etc. «Il n'est point de contes horribles que l'on ne fît de nous, dit la duchesse de Mazarin dans ses Mémoires, jusqu'à dire que nous étions allées en Turquie, et il (le connétable) fut contraint d'obtenir du pape une excommunication contre tous ceux qui en parleraient...»
[324] C'était un bravo, au dire de la duchesse Mazarin dans ses Mémoires; dans les Mémoires de M. L. P. M. M., etc, il est désigné ainsi: Le capitaine Meneghino de Viterbe. Le langage qu'il tient à la connétable est à peu près le même que dans l'Apologie, etc., Mme Colonna, dans cette première Relation, dit qu'elle le dépêcha sur-le-champ avec une lettre pour son mari, «dans laquelle elle lui faisait voir tous ses déplaisirs et les motifs de son départ.»
[325] Ibidem. Les mêmes détails, quoique moins circonstanciés, se trouvent dans les Mémoires de la duchesse Mazarin.
[326] Mémoires de la duchesse Mazarin.
[327] L'Apologie, etc.
[328] Les Mémoires de M. L. P. M. M., etc.
[329] Lettres de Mme de Sévigné à Mme de Grignan. Paris, 20 juin 1672.
[330] Mme de Scudéry à Bussy, 26 juin 1672.
[331] «Le Roi, dit-on, est fâché qu'on les ait arrêtées; car, comme il aime Mme Colonne, il ne lui voudrait pas nuire. Le Pape et les cardinaux ont envoyé prier Sa Majesté de la renvoyer. Pour vous dire la vérité, je conçois bien qu'on peut aimer, mais je ne comprends pas qu'une femme de qualité se puisse résoudre à renoncer à toute sorte d'honneur, de bienséance et de réputation; je tiens qu'il y devrait avoir une punition corporelle pour les dames si fort emportées.» (Même lettre de Mme de Scudéry à Bussy-Rabutin.)
A quoi Bussy répondait à son amie, le 16 juillet suivant: «Quand je fais réflexion sur la postérité de ces grands cardinaux de Richelieu et de Mazarin, je trouve qu'il semble que Dieu ait pris un soin particulier de rendre leur mémoire ridicule par toutes les sottises qu'il fait faire à leurs héritiers.»
[332] Mme de Sévigné à sa fille: «Je vous envoie un joli madrigal et la Gazette de Hollande; j'y trouve l'article des deux sœurs (Colonne et Mazarin) et celui d'Amsterdam fort plaisants.»
[333] Mémoires de la duchesse Mazarin.
[334] Apologie, etc., et Mémoires de la duchesse Mazarin.
[335] La duchesse Mazarin, dans ses Mémoires, dit que sa sœur poussa une pointe jusqu'à Montpellier pour y voir le marquis de Vardes, alors exilé pour avoir fabriqué de fausses lettres, afin de nuire à Henriette d'Angleterre.
[336] Apologie, etc.
[337] Apologie, etc., et Mémoires de la duchesse Mazarin.
[338] Apologie, etc.
[339] Apologie, etc.
[340] Apologie, etc.
[341] «Il arriva presque en même temps un gentilhomme de M. de Colbert avec deux bourses de cinq cents pistoles chacune, que Sa Majesté avait ordonné de m'envoyer, et de laquelle somme il a plu à sa grandeur royale de m'obliger tous les six mois durant tout le temps que j'ai été sous sa protection.» (Apologie, etc.) Au mois de juin ou de juillet 1672, Mme de Scudéry écrivait à Bussy-Rabutin: «Mme de Colonne est à l'abbaye du Lys (près Melun). Le Roi lui a envoyé mille pistoles et beaucoup d'honnêtetés par M. de Créqui. Il lui a fait promettre de plus une pension de vingt mille francs. Ce procédé est du plus honnête homme du monde. Il lui a mandé qu'il ne la pouvait voir et même de choisir pour sa demeure une religion plus éloignée... L'on dit que son mari la vient demander au Roi.» Bussy répondait à son amie: «Quand le Roi en use aussi honnêtement qu'il fait pour Mme de Colonne, il regarde la passion qu'il a eue pour elle plutôt que le mérite de la dame; car, quelque galants que nous soyons, nous n'approuvons pas qu'une dame quitte son mari et coure le pays comme les héroïnes de roman, à moins que ce ne soit pour nous qu'elle fasse ces folies...» (Correspondance de Bussy-Rabutin, édit. Charpentier, t. III, p. 453.) Les divers passages de ces lettres, ainsi que ceux des lettres de Mme de Sévigné que nous venons de citer; les lettres de Marie Mancini à Colbert dont nous allons parler et d'autres documents contemporains, concordent parfaitement avec les événements dont parle Marie Mancini, et viennent confirmer pleinement l'authenticité de ses Mémoires.
[342] Lettre de Mme de Scudéry à Bussy (juin ou juillet 1672). Correspondance de Bussy-Rabutin, t. III, p. 453, édit. Charpentier.
En répondant à cette lettre, Bussy ne manquait pas de dire qu'il avait trouvée plaisante la réponse de la connétable à Créqui. (Ibid.)
[343] La sœur Magdeleine de Jésus, abbesse du Lys, à Colbert, 27 août (1672). Publiée par M. Amédée Renée dans les Nièces de Mazarin, appendice, p. 475-476.
[344] M. Amédée Renée, qui a trouvé à la Bibliothèque nationale plusieurs lettres manuscrites concernant la connétable et qu'il donne dans son Appendice, n'a pas eu la main aussi heureuse pour celle-ci. Mais, en revanche, il a trouvé une lettre d'excuses de la connétable à Colbert, et une intéressante réponse de Colbert à la princesse. Ces lettres, comme on le voit, confirment pleinement l'authenticité des Mémoires de Mme Colonna.
[345] Voici cette lettre, datée «Du Lys, 23 septembre 1672,» et que M. Amédée Renée a eu l'heureuse chance de retrouver: «Je croyais, Monseigneur, que vous auriez eu plus de charité pour votre prochain, et que vous ne montreriez pas au Roi ma lettre, laquelle j'écrivis en colère sans savoir ce que je faisais. J'en ai eu assez de regret lorsque j'ai été de sang-froid; mais, comme aux fautes commises il n'y a plus de remède, je vous prie au moins de radoucir le plus qu'il vous sera possible l'esprit du Roi, en lui faisant connaître que, quand je serais ici retenue par ses ordres, j'y demeurerais encore avec plus de satisfaction dans l'espérance de faire quelque chose qui lui serait agréable, et que de plus je ne souhaite nullement sortir d'ici pour aller à soixante lieues de Paris, à moins qu'il ne me le commande expressément; ce que je ferai après pour lui obéir, mais non pas pour suivre mon plaisir, le trouvant tout entier dans cette maison, où je demeurerai, si Sa Majesté le trouve bon, jusques à ce que Dieu m'inspire ce que j'aurai à faire touchant mon accommodement. Cependant, soyez assuré que je ne me consolerai jamais d'avoir eu une promptitude si mal à propos, et d'avoir déplu à celui à qui je dois tout ce que j'ai au monde. Je vous prie de m'excuser auprès de lui et de me croire fort vôtre, etc.»
[346] Réponse de Colbert à la connétable, les Nièces de Mazarin. Appendice, p. 479.
[347] Voici l'intéressante réponse de Marie Mancini à Colbert: «Du Lys, ce 25 septembre 1672. Le commencement de votre lettre m'a fort réjoui, Monseigneur, voyant que le Roi avait bien reçu mes excuses, et qu'il voulait bien m'accorder toujours sa protection: mais la suite ne me fait que trop connaître qu'il me voudrait voir bien loin de son royaume, et que ce n'est que par une simple honnêteté tout ce qu'il en fait. Du reste, je ne sais pas assez bien la carte pour choisir un couvent dans une ville à soixante lieues de Paris. Il n'a qu'à dire où il veut que j'aille, je m'y rendrai, quoiqu'il me soit bien fâcheux de quitter un endroit où j'étais déjà toute accoutumée, et où je recevais tous les bons traitements que je pouvais souhaiter. Au moins que ce soit dans une abbaye et un beau couvent, car je ne saurais pas y durer autrement. Je n'aurais jamais cru ce que je vois; je n'en dirai pas davantage, parce que je ne me possède pas si bien que vous; il vaut mieux finir. Dites seulement au Roi que je lui demande de lui parler une fois avant de m'en aller, qui sera la dernière fois de ma vie, puisque je ne reviendrai plus à Paris. Octroyez cette grâce, je vous conjure, Monseigneur, et après je lui promets que je m'en irai encore plus loin s'il le souhaite, étant toujours fort disposée à lui obéir, et à vous, de vous témoigner toute ma vie que je serai, etc.» Les Nièces de Mazarin. Appendice, p. 479-480.
[348] Le Roi à la connétable Colonna: «A Versailles, le 26 septembre 1672: Ma cousine, désirant vous donner une abbaye commode pour vous retirer et y demeurer en toute sûreté pendant le temps que vous voudrez demeurer dans mon royaume, je n'en ai point trouvé qui convînt mieux à tout ce que vous pouvez désirer que celle de Saint-Pierre, de ma ville de Reims, dont la dame d'Orval est abbesse; et pour cet effet, aussitôt que j'aurai une dernière réponse à cette lettre, j'enverrai le sieur Goberti pour vous y aller conduire. Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait, ma cousine, en sa sainte et digne garde.» (Bibl. nat. mss. vol. verts, C.)
[349] Mémoires de la cour d'Espagne.
[350] Louis XIV le nomme Goberti, et l'abbesse du Lys, de La Giberti.
[351] Avenay avait été choisi en dernier lieu, à la place de Saint-Pierre de Reims.
[352] Histoire de l'abbaye d'Avenay, par Louis Paris, bibliothécaire d'Épernay, t. I.
[353] Les Mémoires de M. L. P. M. M.
[354] Apologie, etc., et Mémoires de M. L. P. M. M.
[355] L'Apologie, etc. Les distractions ne manquaient pas à la captive dans le couvent de la Visitation. «Comme il y avait, dit-elle, un parc très grand, Son Altesse Royale m'envoya des lièvres, des daims et des chiens pour chasser. Je faisais faire des comédies dans les parloirs. J'écrivis à Rome de m'envoyer mes filles et le maître des cérémonies; mes filles étant arrivées, nous passâmes le temps à merveille...» (Les Mémoires de M. L. P. M. M., etc.)
[356] Pour peu endurante.
[357] Apologie, etc.
[358] «A vous dire le vrai, je craignais la coutume des Italiens de donner le morceau dans des plats, et c'est aussi pour ce sujet que, d'ordinaire, je prenais garde à ma table...» (Les Mémoires de M. L. P. M. M., etc.)
[359] Mme d'Aulnoy, qui tenait les mêmes détails de la bouche de la connétable, en parle dans ses Mémoires de la cour d'Espagne, mais en les abrégeant beaucoup.
[360] La connétable fait de ce personnage un portrait affreux. «Pour faire une trahison, dit-elle, (M. le connétable) ne pouvait pas mieux choisir qu'un homme de Calabre... Il est homme de beaucoup d'esprit; il fut théologien, à dix-neuf ans, du cardinal François Barberin, et, ayant commis quelque crime dans cette cour, il fut obligé de s'en aller en son pays, où s'étant mis dans une forteresse, à la tête de quelques rebelles, il tint toujours le parti du duc de Guise... Quelque temps après il se retira à Florence auprès du grand-duc le père...» Puis il alla à Rome, «où ayant fait venir une sœur assez jolie, par ce moyen il eut accès auprès de M. le connétable, qui le logea d'abord auprès de la Trinità de Monti, et lui fit avoir l'abbaye de San Giovanino de Posilipe à Naples. Et M. le connétable, l'ayant connu pour un homme de cabale, il jeta l'œil sur lui pour me trahir, etc., etc.»
[361] L'Apologie porte durant huit mois, ce qui est inadmissible, ainsi que le prouve la suite du récit.
[362] En octobre 1673, d'après les Mémoires de M. L. P. M. M.
[363] Apologie, etc.
[364] Dans ses Mémoires, la connétable parle également de son aveugle confiance à l'égard du marquis.
[365] Amiral, grand officier des armées navales d'Espagne, chef et juge de tout ce qui concerne la marine.
[366] L'Apologie, etc. Depuis le départ de Turin, les Mémoires de M. L. P. M. M. sont très brefs sur tous ces faits, dont ils ne donnent qu'un résumé.
[367] «Je fus à l'audience de la Reine, qui, avec des marques de bonté, me proposa de me retirer dans le couvent de Saint-Dominique Royal pour quelque temps; et, quoique je n'en eusse point d'envie, je crus pourtant d'être mieux en ce pays-là dans un couvent, que dehors exposée à l'orgueil de cette nation. Les religieuses refusèrent de me recevoir pour ne faire rien contre les priviléges. Mais, après plusieurs disputes, la Reine eut la bonté de leur faire dire de me recevoir, et que cela ne tirerait pas en conséquence au préjudice de leurs libertés. Ainsi j'y entrai, et je m'y trouve avec quelque repos, quoique avec un peu d'ennui, ne pouvant pas souffrir l'orgueil de ces religieuses.» Il résulte de ce dernier passage des Mémoires de M. L. P. M. M. et des autres qui suivent, que la fin de cette Relation (qu'il y a tout lieu de croire authentique à cause de sa parfaite concordance avec les Mémoires de la duchesse Mazarin, et avec l'Apologie), fut écrite dans le couvent même de San Domingo.
[368] Voici comment la connétable, dans la seconde partie des Mémoires de M. L. P. M. M., entendait fuir de son couvent: «Je ne sais si je vous dois communiquer mon secret, dit-elle au confident à qui elle adresse sa Relation; c'est que je songe à tout moment comment je me pourrai sauver de ce couvent. Les murailles en sont épaisses et la situation très difficile. Cependant j'ai dessein de suivre l'exemple du comte de Lauzun, qui a creusé à Pignerol, deux ans entiers, pour se sauver. Il est vrai qu'il a eu le malheur d'être découvert, mais possible que cela ne m'arrivera pas. Quoi qu'il en soit, j'ai une chambre qui est la plus propre du monde pour y creuser, et c'est ce qui me donne envie de tenter la fortune. Si je peux venir à bout de ce dessein, comme j'espère, vous saurez ce que je deviendrai. Voilà, Monsieur, ce que vous avez désiré de moi et ce que je devais faire pour vous obéir et vous persuader que je suis, etc.» Voilà de quelle manière se terminent les Mémoires, c'est-à-dire sous la forme d'une lettre adressée à un ami, lettre qui n'était pas destinée à voir le jour et qui ne fut publiée que par suite d'une indiscrétion.
[369] Apologie, etc.
[370] Apologie, etc.
[371] Voici le portrait qu'il faisait d'elle dans sa vieillesse: «C'était une petite vieille ratatinée, tout esprit et sans corps, qui avait passé sa vie dans la meilleure compagnie, et qui y vécut avec toute sa tête et sa santé jusqu'à sa mort, à quatre-vingt-cinq ou six ans. Elle était salée, plaisante, méchante... Elle avait des apophthegmes incomparables et ne semblait pas y toucher.» (Voir Lettres de Madame de Villars à Madame de Coulanges, édition publiée par M. A. de Courtois, un vol. in-8o.) «La mise en lumière de la Relation du marquis de Villars, a dit Sainte-Beuve, vient rendre de l'à-propos et donner comme un fond historique solide aux récits de la marquise, à ces jolies lettres qui, dans leur agréable légèreté, nous initient au seul moment un peu intéressant de ce règne imbécile et maussade (de Charles II), etc.»
[372] Mémoires de la cour d'Espagne, par Mme d'Aulnoy.
[373] Relation du voyage d'Espagne, autre ouvrage de Mme d'Aulnoy. Madrid, 29 mai 1679.
[374] Mémoires de la cour d'Espagne, par Mme d'Aulnoy. Hortense Mancini, duchesse de Mazarin, était alors réfugiée à Londres. Malgré son âge, elle avait conservé encore assez de beauté pour inspirer à son neveu, Philippe de Savoie, chevalier de Soissons, une passion si furieuse, que le chevalier provoqua et tua en duel un Suédois, le baron de Barnier, amant de sa tante. Ce duel causa un tel scandale, que la duchesse de Mazarin, pour fuir le bruit qui se faisait autour d'elle, fut sur le point d'aller rejoindre sa sœur Marie dans son couvent d'Espagne. Heureusement pour les religieuses de ce monastère, que Saint-Évremond, son ami, la détourna de ce projet: «Après avoir parlé (avec la connétable) trois ou quatre jours de la France et de l'Italie, écrit-il à Mme Mazarin; après avoir parlé de la passion du Roi et de la timidité de monsieur votre oncle, et de ce que vous avez pensé être et de ce que vous êtes devenue, vous vous trouverez enfermée dans un couvent.» (Œuvres de Saint-Évremond, édition de 1739, t. IV, p. 198 et Correspondance de la marquise de Villars, édition Courtois.)
[375] Mémoires de la cour d'Espagne, par Mme d'Aulnoy.
[376] Lettres de Madame de Villars à Madame de Coulanges, nouvelle édition publiée par M. Alfred de Courtois. H. Plon, 1878, un vol. in-8o. Madrid, 2 novembre 1679, pp. 84-85.
[377] Apologie ou les véritables Mémoires de Madame Marie Mancini, connestable de Colonna. Cologne (Hollande), 1679, un vol. in-12.
[378] De ces traductions, on ne connaît que celle en italien. (Voir la dissertation de M. de Courtois dans son édition de la Correspondance de Madame de Villars.)
[379] Mme de Villars à Mme de Coulanges. Madrid, 27 janvier 1680.
[380] Femme qui se cache le visage avec sa mantille ou son voile.
[381] Mémoires de la cour d'Espagne.
[382] Don Pablo Spinola Doria, troisième marquis de los Balbases, duc de San Severino et de Sestos. Il était petit-fils du célèbre Ambrosio Spinola.
[383] Mme d'Aulnoy.
[384] ... «La connétable Colonna, depuis la visite qu'elle nous fit, est toujours dans un couvent à cinq lieues d'ici. Son mari est à Madrid depuis deux jours. On dit qu'il lui permettra de revenir dans un autre couvent de cette ville, où elle aura beaucoup moins de liberté que dans celui d'où elle est sortie. Nous avons appris qu'elle fut toute prête, le jour qu'on l'emmena de Madrid au lieu où elle est présentement, de s'en venir encore se fourrer chez nous dans ma chambre...» (Mme de Villars à Mme de Coulanges; Madrid, 6 mars 1680.)
[385] Mémoires de la cour d'Espagne, par Mme d'Aulnoy. Voici d'autres détails que nous puisons dans les Mémoires de la cour d'Espagne sous le règne de Charles II, attribués au marquis de Villars. Le connétable, dit-il, «fit revenir d'abord sa femme dans un couvent de Madrid, et peu après elle vint demeurer chez lui, c'est-à-dire dans la même maison, sans aucun commerce ensemble. Elle fut quelque temps en cet état avec la liberté de faire des visites; elle allait même chez la Reine...»
[386] Mme de Villars à Mme de Coulanges, Madrid, 15 août 1680.
[387] Mémoires de la cour d'Espagne.
[388] Mme de Villars à Mme de Coulanges, Madrid, 26 mai 1680.
[389] Mme de Villars à Mme de Coulanges, Madrid, 26 septembre 1680.
[390] Mme d'Aulnoy, Mémoires de la cour d'Espagne.
«Comme le connétable parla d'aller en Italie, dit de son côté le marquis de Villars, et de l'amener avec lui, la crainte des suites de ce retour lui fit souhaiter de demeurer à Madrid dans un couvent, ainsi qu'elle le témoigna quand elle reçut ordre du Roi de s'expliquer sur ce sujet. Pour régler les prétentions opposées du mari et de la femme, on fit une junte du confesseur du Roi, de l'inquisiteur général et de don Melchior Navarra qui décidèrent qu'on la mettrait prisonnière dans le château de Ségovie.» Mme d'Aulnoy, en écrivant ses Mémoires de la cour d'Espagne, a eu certainement sous les yeux les Mémoires du marquis de Villars, auxquels elle fait de nombreux emprunts. Elle a notamment copié presque littéralement ce passage et ceux qui suivent.
[391] Le marquis de Villars donne les mêmes détails, mais moins circonstanciés.
[392] «La connétable Colonne est dans un pitoyable état. Je crois que je vous ai mandé que son mari la fit partir un peu brusquement d'ici, pendant que la Reine était à l'Escurial. Elle ne tua ni ne blessa personne. Elle est actuellement dans ce qu'on appelle l'Alcaçal de Ségovie, très misérablement traitée. La Reine aurait fort souhaité qu'on lui eût accordé avant cela ce qu'elle demandait pour toute grâce à son mari, qu'on la mit dans un couvent, le plus austère qu'on pût choisir à Madrid...» (Mme de Villars à Mme de Coulanges, Madrid, 29 décembre 1680.)
[393] Conférez les Mémoires du marquis de Villars avec ceux de Mme d'Aulnoy.
[394] Mme de Villars à Mme de Coulanges, 29 décembre 1680.
[395] La seule erreur que commette Mme d'Aulnoy est de dire que le connétable était alors absent et qu'il ne revint à Madrid qu'au mois de février 1681. La correspondance de Mme de Villars fait foi qu'il était bien à Madrid au mois de décembre précédent et que ce fut alors qu'il proposa l'étrange arrangement dont nous parlons.
[396] Le marquis de Villars donne les mêmes détails, et se livre aux mêmes réflexions dans ses Mémoires.
[397] On lit les mêmes détails dans les Mémoires du marquis de Villars. Voici comment sa femme les complète:
«Il y a douze ou quinze jours que ce mari dit au confesseur, qu'il ne pouvait consentir que sa femme vînt à Madrid, si elle ne se faisait religieuse dans le couvent où elle entrerait et que lui, il prendrait les ordres. Le confesseur a écrit cette proposition à la connétable, qui l'a acceptée. Je crois qu'il n'y a pas une moindre vocation que la sienne à la religion. Cependant, comme elle a fait dire à son mari qu'elle fera tout ce qu'il voudra, cela pourra l'embarrasser; car je ne crois pas qu'il ait aucune intention de la faire entrer dans Madrid...» (Mme de Villars à Mme de Coulanges, Madrid, 29 décembre 1680.)
«Il faut vous dire deux mots de la connétable Colonne, écrit Mme de Villars à Mme de Coulanges, le 26 janvier 1681. Je trouvai le confesseur de la Reine, il y a deux jours, au palais, qui avait apporté une lettre pour la montrer à cette princesse, avant qu'il la fermât. Il venait de chez le connétable Colonne, qui l'avait écrite à sa femme en présence du confesseur. Elle contient que le mari consent qu'elle vienne à Madrid, dans un couvent nommé; qu'elle prenne l'habit de religieuse le même jour qu'elle y entrera, et, trois mois après, qu'elle fasse profession. Je ne doute pas qu'elle n'accepte ces conditions pour quitter le lieu qu'elle habite présentement. Je ne conseillerais pas à la Reine de répondre qu'elle en sortira jamais...»
... «L'on attend tous les jours ici la connétable Colonne, pour prendre l'habit de religieuse. Son mari, qui est fort avare, dispute sur le prix avec le couvent où elle doit entrer. Elle écrivait, l'autre jour, que sa sœur Mazarin ferait bien mieux de venir se faire religieuse avec elle...» (Mme de Villars à Mme de Coulanges; Madrid, 6 février 1681.) La duchesse Mazarin, comme nous l'avons dit dans une note, eut en effet cette singulière velléité. Jamais couvent n'aurait vu deux plus étranges pénitentes.
[398] Mémoires de la cour d'Espagne.
[399] Mme de Villars à Mme de Coulanges, Madrid, 19 février 1681.
[400] La même à la même, 17 avril 1681.
[401] Mémoires de la cour d'Espagne.
[402] Mémoires du marquis de Villars et de Mme d'Aulnoy.
[403] Lettre de Mme de Villars, 17 avril 1681.
[404] «Le connétable, disent les Mémoires du marquis de Villars, partit trois jours après pour l'Italie..., laissant sa femme dans le couvent, incertaine de sa condition, misérablement logée, avec peu de moyens pour vivre pour une femme de sa qualité, et dans un état digne de compassion.»
«La connétable demeure dans son couvent, où apparemment elle va manquer de tout. Elle y est déjà misérablement...» (Mme de Villars à Mme de Coulanges, Madrid, 17 avril 1681). La marquise ajoute dans la même lettre:... «Ce que l'on vous mande de Rome de la connétable Colonne serait meilleur pour elle que ce qui se passe ici. La pauvre femme est peut-être bien près d'éprouver de pires aventures que toutes celles qu'elle a eues par le passé. Il ne faut rien imputer à toutes ces sortes de têtes-là; mais on ne peut s'empêcher de la plaindre. C'est la meilleure femme du monde, à cela près qu'il n'est pas au pouvoir humain de lui faire prendre les meilleurs partis, ni de résister à tout ce qui lui passe dans la fantaisie...»
[405] Madrid, 17 avril 1681.
[406] Mémoires de la cour d'Espagne sous le règne de Charles II (par le marquis de Villars), un vol. in-8o, 1861, publiés de nouveau par William Stirling. Ils avaient déjà paru en 1733, à Paris, chez J.-Fr. de Josse.
[407] Il mourut à Rome, le 15 avril 1689.
[408] Le 30 juillet 1683.
[409] Comment se fait-il qu'on la retrouve à Madrid et dans un couvent en 1688? Sa présence y est indiquée ainsi à cette date dans une lettre du comte de Rebenac: «Madame la connétable, écrit-il, est ici dans un petit couvent dont elle sort quand elle veut; elle ne se mêle d'aucune intrigue. Sa conduite ne déplaît point à la cour. Elle a beaucoup d'amis considérables, et, quoiqu'elle ne soit pas brouillée avec sa sœur, personne ne s'était tant réjoui qu'elle de l'ordre qu'on lui avait donné de se retirer.» (Archives du ministère des affaires étrangères.)
[410] Il est presque inutile de relever l'erreur de Saint-Simon. Ce ne fut pas avant le mariage du Roi que Marie Mancini épousa le connétable, mais après.
[411] «Cette race demi-mazarine, dit Saint-Simon en tête du passage que nous venons de citer, me fait souvenir de la connétable Colonne que le Roi eut en sa jeunesse tant envie d'épouser, qui ne contraignit pas ses mœurs à Rome, ni de courir le bon bord, du vivant et surtout depuis la mort de son mari. C'était la plus folle et toutefois la meilleure de ces Mazarines. Pour la plus galante, on aurait peine à décider, excepté la mère de M. de Vendôme et du grand prieur, qui mourut trop jeune dans la première innocence des mœurs.»
[412] Lettre XXXe. Elle s'occupait avec passion d'astrologie et d'autres sciences occultes. On a sous son nom un opuscule intitulé: Discorso astrofisico delle mutationi de' tempi et di altri accidenti mondani dell' anno 1670 (Rome), in-4o.
[413] Lettres de Mazarin, t. I, p. 31 et suivantes. L'imprimé par erreur porte la date du 16.
[414] Dans des parties de débauche et d'impiété dont parlent les Mémoires du temps, et à la suite desquelles le Cardinal éloigna de Paris son neveu, qui fut depuis duc de Nevers.
[415] Lettres manuscrites de Mazarin, t. III. Bibl. Mazarine.
[416] Manuscrit des Archives du ministère des affaires étrangères et lettres manuscrites de Mazarin à la Bibliothèque Mazarine.
[417] Je ne laisserais pas. Je ne lairrais, forme ancienne encore en usage au XVIIIe siècle.
[418] Courir, manuscrit des affaires étrangères.
[419] Ms. des aff. étr.: de ce que vous connaissez, etc.
[420] Ms. des aff. étr.: «pour en toutes choses devenir le plus grand Roi de la terre.»
[421] L'infante Marie-Thérèse.
[422] Ms. des aff. étr.: «que vous savez, que vous aimez, etc.»
[423] Ms. des aff. étr.: «vous poussant à ces choses-là, etc.»
[424] Ms. des aff. étr.: «avertir de ce qui était de son bien, etc.»
[425] Ms. des aff. étr.: «des choses pour elle qui ne se doivent pas...» c'est-à-dire d'épouser Marie Mancini.
[426] Ms. de la Mazarine: «et enfin qui sont, par plusieurs raisons, impossibles...»
[427] Ms. des aff. étr.: «de si malheureux, etc.»
[428] Ms. de la Mazarine: «que vous en fassiez, etc.»
[429] Ms. des aff. étr.: «il en jugera selon que vous lui en donnez occasion, etc.»
[430] Ms. de la Mazarine:... «je m'avance de vous représenter...»
[431] Le cardinal de Retz entre autres, alors réfugié en Hollande, qui s'était réconcilié avec le prince de Condé et qui conspirait avec lui pour rentrer en France, les armes à la main et pour expulser le premier ministre.
[432] Manuscrit de la Mazarine:... «ce qui arrivera de nous...»
[433] En épousant la nièce du Cardinal.
[434] Ms. des aff. étr.: «courir risque, etc.»
[435] Ms. des aff. étr.: «pour vouloir sitôt vous marier, etc.»
[436] Ms. des aff. étr.: «qu'il n'y a, etc.»
[437] Ms. des aff. étr.: «de ce royaume, etc.»
[438] Ms. de la Mazarine:... «de me mettre dans un vaisseau, etc.»
[439] Ms. de la Mazarine:... «toutes les choses du monde...»
[440] Les quatre mots entre crochets sont dans le Ms. des aff. étr.
[441] C'est-à-dire Mazarin et sa nièce.
[442] Ms. de la Mazarine:... «le plus fidèle de vos serviteurs...»
[443] Bibl. Mazarine, Lettres manuscrites de Mazarin, t. III, p. 249, ro et suivantes.
[444] Donner l'échange (manuscrits.)
[445] Pour: de science certaine.
[446] C'est-à-dire d'emmener sa nièce en Italie, pour empêcher que le Roi ne l'épouse.
[447] Bibl. Mazarine. Lettres manuscrites de Mazarin, t. III, p. 246, verso et 247 ro.
[448] Bibl. Mazarine, Lettres manuscrites de Mazarin, t. III, p. 247, vo et 248 ro.
[449] C'est-à-dire que le Roi irait à Brouage voir Marie Mancini.
[450] Le manuscrit porte découvrir; nous préférons la version de l'imprimé.
[451] Lettre inédite. Lettres manuscrites de Mazarin, t. III, p. 248 vo, Bibl. Mazarine.
[452] Bibl. Mazarine. Lettres manuscrites de Mazarin, t. III, p. 215 et suiv.
[453] L'auteur des Mémoires, le confident et l'agent du prince de Condé.
[454] Anne de Gonzague.
[455] La charge de surintendante de la maison de la future Reine. Mazarin lui enleva cette charge pour la donner à sa nièce, la comtesse de Soissons.
[456] Le manuscrit de la Bibliothèque Mazarine présente plusieurs variantes que nous avons eu soin d'indiquer par des crochets.
[457] Bibliothèque Mazarine. Lettres manuscrites de Mazarin, t. III. Les mots ou phrases entre des crochets sont les variantes du manuscrit de la Mazarine.
[458] Bibl. Mazarine. Lettres manuscrites de Mazarin, t. III.
[459] Lettre inédite, Bibl. Mazarine. Lettres manuscrites du cardinal Mazarin, t. III, p. 268.
[460] D'épouser Marie Mancini.
[461] Cette lettre figure, avec de nombreuses erreurs, dans le Recueil imprimé des Lettres de Mazarin, t. I, pp. 303, 332, édition d'Amsterdam, 1745. M. Chéruel l'a publiée, d'après l'original, écrit de la main de Mazarin, dans le Bulletin de la Société de l'histoire de France (t. I, 2e partie, p. 176 et suivantes). La copie de M. Chéruel renferme aussi quelques erreurs évidentes, que nous avons pu rectifier d'après une autre copie authentique du XVIIe siècle qui se trouve dans les archives du ministère des affaires étrangères (Espagne. Négociations des Pyrénées, 1659, 1661, t. LXXI).
Dans le manuscrit de la Mazarine, non plus que dans l'imprimé, cette lettre n'est pas datée. Dans la copie des archives du ministère des affaires étrangères, elle porte la date du 28 août. Cette date est exacte, et non celle du 18 que lui donne M. Chéruel. En effet, dans une lettre en date du 29 août, que Mazarin adresse au Roi, il lui dit qu'il lui a rendu un grand service, depuis vingt-quatre heures, en lui écrivant cette grande lettre.
[462] Copie de M. Chéruel: et délicates au lieu de: et d'éclat.
[463] Texte Chéruel: «... d'accord avec moi, qu'elle au contraire n'a nulle amitié pour moi, qu'elle a beaucoup d'aversion, etc.»
[464] Le mot elle qui se trouve dans le manuscrit des affaires étrangères n'est pas dans la copie Chéruel. Les lettres étaient remises secrètement à Marie Mancini par le sieur de Téron, parent de Colbert. Voyez la lettre déjà citée imprimée par Soulavie, t. I, p. 184.
[465] «Et qu'elle enfin...» (Copie Chéruel.)
[466] Ms. des aff. étr.: «qu'à elle seule comme à moi, etc.»
[467] Ms. des aff. étr.: «enfin.»
[468] De quitter la France avec ses nièces.
[469] Copie Chéruel: «qu'elle ne l'a jamais été, etc...»
[470] Ce mot surtout entre crochets n'est pas dans le Ms. des aff. étr.
[471] Copie Chéruel: «pour vous rendre...»
[472] Copie Chéruel: «qu'elle s'imagine...»
[473] Copie Chéruel: «les cœurs...»
[474] Copie Chéruel: «que je suis, etc.»
[475] Copie Chéruel: «Monsieur.» Bulletin de la Société de l'histoire de France, loc. cit.
[476] Copie Chéruel: «mais pour moi, que je ne suis pas préoccupé...»
[477] La copie Chéruel et celle du ministère des affaires étrangères: «et qu'à quelque prix que ce soit, je vous veux servir...» Nous avons cru devoir corriger cette faute de français, comme Mazarin l'eût fait lui-même s'il eût relu sa lettre.
[478] Monsieur dans le Bulletin de la Société de l'histoire de France. Le manuscrit des affaires étrangères: Madame.
[479] Ms. des aff. étr.: «Étant assuré, etc.»
[480] Pour: qui ai.
[481] Tel est le texte du manuscrit des archives du ministère des affaires étrangères. Voici quelle a été la lecture du copiste de M. Chéruel: «Il est insupportable de me voir inquiété par une personne que, par toutes sortes de raisons, je devrais mettre en pièces pour me soulager» (Bulletin de la Société de l'histoire de France, loc. cit.). Mazarin n'était pas si féroce, et notre texte, qui est le seul admissible, lui rend son vrai caractère.
[482] Il y a délibérer dans l'original. Mazarin a francisé l'infinitif italien deliberare qui signifie également délivrer.
[483] Ms. des aff. étr.: et de cette grande inquiétude.
[484] Ms. des aff. étr.: par les termes de passion, etc.
[485] Ms. de la Mazarine: pourrait, etc.
[486] Copie Chéruel: «que n'était auparavant.»
[487] Copie Chéruel: «car je le sais à n'en pouvoir pas douter...»
[488] Copie Chéruel: «... que moi, que j'ai songé avec la dernière application toujours à employer, etc...»
[489] Copie Chéruel: «Et procurer, par toutes sortes de voies, même les plus pénibles, pour la gloire de vos armes et pour le bien de votre État, etc...» ce qui n'a pas de sens.
[490] Copie Chéruel: laisser la bride.
[491] Il y a le mettre en état dans l'original et dans la copie des affaires étrangères.
[492] Copie Chéruel: «n'aurons pas rien à dire...»
[493] Copie Chéruel: «... vous donnant plus en proie à la passion pour cette personne que vous n'avez jamais fait...»
[494] Copie Chéruel: «... qu'il ne paraisse votre aversion à ce mariage...»
[495] Copie Chéruel: ... «par tous les moyens imaginables...»
[496] Ms. des aff. étr.: «dès le berceau.»
[497] Ms. des aff. étr.: «vous tînt...»
[498] Copie Chéruel: «est bien loin...»
[499] Copie Chéruel: «... votre épouse et que peut-être, etc...» Ce qui n'offre aucun sens.
[500] Copie Chéruel: ... «elle lui puisse être seulement comparée, etc.»
[501] Il avait épousé, en 1652, la fille de Mme de Beauvais, la Borgnesse (l'Histoire amoureuse des Gaules, édit. Jannet, t. II, p. 50, note 3.)
[502] Ms. Chéruel: «qu'elles ne sont pas effacées...»
[503] Ms. des aff. étr.: «à exécuter seulement la moindre chose en ma vie...»
[504] Pour être malheureux.
[505] Copie Chéruel: «faisiez...»
[506] Copie Chéruel: «avec celle...»
[507] Ms. des aff. étr.: «que je dois en vieux serviteur.»
[508] Copie Chéruel: «Je vous promets...»
[509] Copie Chéruel: ... «et procuré des avantages et de la gloire, etc...»
[510] Copie Chéruel: ... «des grandes affaires, comme vous savez...»
[511] Copie Chéruel: «aucune retenue...»
[512] Copie Chéruel: ... «j'estimerai le plus propres, etc.» On remarquera que, dans la copie des archives du ministère des affaires étrangères, les secrétaires de Mazarin ont fait disparaître tous les italianismes et toutes les fautes essentielles qui lui avaient échappé au premier jet. Le cardinal, lorsqu'il ne jugeait pas indispensable d'écrire une lettre de sa main, non seulement se prêtait volontiers aux corrections des lettres écrites sous sa dictée, mais il avait soin de les provoquer et de les ordonner pour faire oublier le plus possible son origine italienne.
[513] Lettre inédite. (Bibl. Mazarine.) Lettres manuscrites de Mazarin, t. III.
[514] Lettre inédite. (Bibl. Mazarine.) Lettres manuscrites de Mazarin, t. III, p. 287, vo.
[515] M. de Machaut, porteur de la lettre du cardinal à la Reine.
[516] Lettre inédite. (Bibl. Mazarine.) Lettres manuscrites de Mazarin, t. III.
[517] L'auteur des Mémoires.
[518] Lettre inédite. (Bibl. Mazarine.) Lettres de Mazarin, t. III.
[519] Mazarin.
[520] La Reine, noms indiqués par Baluze et par Ravenel.
[521] Lettres du cardinal Mazarin, t. II, p. 60 et suiv., édit. d'Amsterdam.
[522] M. Amédée Renée avait retrouvé dans la Bibliothèque du Louvre cette lettre autographe, qui a été détruite dans l'incendie de cette bibliothèque.
[523] Lettre inédite. (Bibl. Mazarine.) Lettres manuscrites de Mazarin, t. III.
[524] La Reine.
[525] Mazarin.
[526] Lettre inédite. (Bibl. Mazarine.) Lettres manuscrites de Mazarin, t. III.
[527] Lettre inédite. (Bibl. Mazarine.) Lettres manuscrites de Mazarin, t. III.
[528] Lettre inédite. (Bibl. Mazarine.) Lettres manuscrites de Mazarin, t. III.
[529] Lettre inédite. (Bibl. Mazarine.) Lettres manuscrites de Mazarin, t. III.
[530] Il y a dans le manuscrit: «mais à la fin mal s'ajustera», ce qui n'offre aucun sens et qui est évidemment une erreur du copiste.
[531] Lettre inédite. (Bibl. Mazarine.) Lettres manuscrites de Mazarin, t. III.
[532] Lettre inédite. (Bibl. Mazarine.) Lettres manuscrites de Mazarin, t. III.
[533] La Reine.
[534] Mazarin ne négligeait rien, comme on le sait, pour perdre ses ennemis dans l'esprit de la Reine. A cette époque, Anne d'Autriche avait accordé toute sa confiance à une personne attachée à son service, et que le cardinal ne nomme pas dans cette lettre mystérieuse qu'il écrit à la Reine. Quelle était cette personne? Nous serions bien tenté de croire qu'elle n'est autre que Mme de Motteville, femme de chambre de la Reine, et l'auteur des Mémoires.
[535] Cette cassette, contenant des papiers secrets, avait été confiée à un sieur du Bosc, domestique de la Reine-mère, et mort récemment.
[536] Il y a les mêmes, dans le manuscrit, ce qui est une erreur du copiste.
[537] Lettre inédite. (Bibl. Mazarine.) Lettres manuscrites de Mazarin, t. III.
[538] C'est-à-dire des nièces de Mazarin.
[539] Lettre inédite. (Bibl. Mazarine.) Lettres manuscrites de Mazarin, t. III.
[540] Le premier écuyer.
[541] Où se trouvait Marie Mancini.
[542] Lettre inédite (Bibl. Mazarine). Lettres manuscr. de Mazarin, t. III.
[543] La personne attachée au service de la Reine, que Mazarin voulait faire expulser.
[544] Peut-être Mme de Motteville, comme nous l'avons dit plus haut.
[545] Le Roi et la reine-mère. Ce chiffre ne se trouve pas dans la clé des chiffres de la cour en 1652, dont un grand nombre furent longtemps conservés.
[546] Lettres de Mazarin, édition d'Amsterdam, t. II, p. 301 et suivantes.
[547] Le comte de Palluau, maréchal de Clérembault.
[548] Marie Mancini.
[549] Armand de La Meilleraye, grand maître de l'artillerie, qui épousa plus tard Hortense Mancini et qui, par suite de cette alliance, fut créé, sur la demande du cardinal, duc de Mazarin.
[550] Tous les petits fragments de phrases que nous venons de citer sont empruntés aux Mémoires du cardinal de Retz.
[551] Ibidem.
[552] Ibidem.
[553] Mémoires de Brienne, publiés par Barrière, t. II.
[554] Mémoires de Madame de Motteville.
[555] «J'ai contre moi Hautefort, Senecé et toute la maison de la Reine...» (Carnets de Mazarin fragments publiés par Victor Cousin dans le Journal des savants.)
[556] IVe carnet, p. 62 et suiv. Les Carnets de Mazarin, par Victor Cousin, Journal des savants, janvier 1855; et Amédée Renée, les Nièces de Mazarin.
[557] Mémoires inédits de Louis-Henri de Loménie, comte de Brienne, publiés par Barrière, t. II, p. 39 et suivantes.
[558] Mémoires de La Porte, premier valet de chambre de Louis XIV.
[559] Bibliothèque nationale, boîte du Saint-Esprit; Lettres inédites et autographes d'Anne d'Autriche à Mazarin.
[560] Lettre autographe (Bibliothèque nationale), publiée par M. Walckenaer, dans ses Mémoires sur Madame de Sévigné, t. III, p. 473.
[561] «Quanto a la Bolla per diffetto degli ordini, non è di poca consideratione quella della privatione della voce attiva nel conclave; e perciò desiderarei sapere se quando prenderò gl'ordini sacri, resterò habilitato alla detta voce, senza dovere ottenere altra dispenza.»
[562] «Depuis peu on a demandé à Sa Sainteté, au nom de M. le cardinal Mazarin, la dispense et un extra tempora pour se mettre aux ordres, et elle l'a refusé absolument; de quoi l'on s'étonne d'autant plus que, de ces grâces-là, qui que ce soit en obtient tant que l'on veut, moyennant quatre écus pour l'expédition du bref, sans même qu'il soit besoin d'en parler au pape; ce qui a causé curiosité à quelques-uns de rechercher d'où pouvait venir ce refus; s'étant trouvé qu'il doit être fondé sur ce que mondit sieur le cardinal n'a point satisfait depuis sa promotion (au cardinalat) aux conditions portées par la bulle, qui se donne à tous les cardinaux, qui sont, entre autres, de se mettre in sacris dans la première année, sur quoi il s'est dit, il y a quelque temps, qu'il avait été remontré à Sa Sainteté par les personnes qui n'aiment pas mondit sieur le cardinal, qu'elle pouvait, sans cela, légitimement le priver du cardinalat. Et, en effet, le bruit courut lorsqu'il semblait qu'elle le voulait faire pour ne laisser pas cet exemple-là à d'autres cardinaux de n'observer ponctuellement le contenu en la bulle de leur promotion.» (Rome, le 7 août 1651.) Dépêche citée par M. Loiseleur dans son Étude intitulée: Comment Mazarin devint prêtre, publiée dans le Temps du 30 décembre 1874.
[563] «Sa Sainteté a de nouveau refusé la dispense qu'on lui a demandée pour M. le cardinal Mazarin de se mettre aux ordres, afin, dit-on, qu'il ne puisse avoir entrée ici au prochain conclave. Sur quoi, ayant été demandé au cardinal Barberin, par un de ses confidents, si ce déni-là l'en pourrait exclure, il dit qu'oui assurément.» (Ibidem.)
[564] Éloge funèbre de l'Éminentissime cardinal Jules Mazarin. A Rome, de l'imprimerie de la Révérende Chambre apostolique, in-4o, 1661, par Fr. Léon, religieux carme de l'Observance de Rennes.
[565] «Italus scilicet et Gallus; strenuus miles et doctor laureatus; popularis sacros extra ordines, idemque sacra purpura inauguratus.» Ajoutons que ces oraisons funèbres furent prononcées en présence de l'abbé Elpidio Benedetti, le fidèle agent de Mazarin, qui organisa dans Rome tous les services funèbres célébrés en son honneur et qu'il n'eût pas laissé passer une aussi importante assertion si elle n'eût pas été vraie.
[566] Voir, dans le Temps du 31 décembre 1874, le second et ingénieux article de M. Loiseleur, intitulé: Comment Mazarin devint prêtre.
[567] Requête civile pour la conclusion de la paix, Paris, 1649.
[568] Dans la République française du 11 novembre 1879, article Variétés, sous ce titre: La minorité de Louis XIV. L'article est signé: H.
[569] «La reine-mère, veuve de Louis XIII, dit la Palatine dans sa Correspondance, a fait encore pis que d'aimer le cardinal Mazarin: elle l'a épousé.»
[570] Le Temps, du 31 décembre 1874, Variétés, Problèmes historiques. Comment Mazarin devint prêtre.