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Ma Fille Bernadette

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FÊTE-DIEU

Ta première Fête-Dieu, tu l’as passée loin d’Orthez aux Égrets, dans le pays qu’habite la maman de ta maman. Tu avais une couronne retenue par un élastique, une couronne de roses blanches, si petites que l’on eût dit des camomilles, et un panier suspendu au cou pour que tu fisses semblant de jeter quelques pétales au passage de Notre-Seigneur. Tu ne sais même pas ce que c’est que de jeter des fleurs. Et alors on te prenait la main et l’on te faisait essayer ce geste d’en lancer à Dieu. Comme il a dû te regarder ! Quel attendrissement n’a-t-il pas dû avoir en sentant sa toute-puissance envelopper ta faiblesse !

… La Fête-Dieu est si belle et si bonne qu’il semble que ce jour-là le feuillage soit plus ombreux, le gâteau plus sucré, l’herbe plus verte, la cerise plus rouge, la rose plus rose. A cette Fête-Dieu paraissais-tu donc, de même que la rose plus rose, plus Bernadette que jamais ? Non, car pour nous, ô ma fille ! tu es la Fête-Dieu de tous les jours.

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