Ma Fille Bernadette
LE PÈLERINAGE ACCOMPLI
Je vous salue, patronne de ma petite fille. Ayant quitté un jour votre chaumière pour paître comme d’habitude vos brebis au bord du gave : vous qui n’aviez rencontré jamais au pied de la montagne que des gens obscurs comme leurs foyers éteints, vous avez vu la Mère de Dieu plus brillante qu’une étoile. Le choc de vos sabots sur les galets cesse. Et tout à coup il n’y a plus rien que de l’Amour, que de l’Amour, il n’y a plus rien que de l’Amour. Vous êtes à genoux. Vous la voyez. Elle. Et c’est cette terre de bénédiction qui la supporte parmi des roses, ma terre à moi, la terre pétrie de ciel et pleine des murmures affectueux des torrents et des brises chargées de pinsons.
Comme je l’avais promis, nous sommes allés présenter notre Bernadette à votre Vierge, ô Bernadette ! Ainsi, ne sachant plus que faire pour témoigner de leur reconnaissance, des enfants qui ont reçu un trésor vont l’offrir à celui qui le leur a donné.