Justice de femme
Quand Simone Mervil se trouva de retour à Paris, un découragement très profond s'empara d'elle. Il lui sembla que l'horizon de son existence, illimité jusque-là, se fermait. Cette vague attente du bonheur de demain plus complet que celui d'aujourd'hui, dont l'illusoire enchantement précipite les pas des hommes, semblait, dans son cœur, s'être brusquement éteinte. Elle n'avait plus de raison pour marcher vers l'avenir. D'elle-même et volontairement elle avait muré l'inconnu. A vingt-sept ans, sa vie devenait une impasse, dont elle aurait sans cesse devant les yeux le but morne et sans au-delà. Elle toucha le fond de cette pire des humaines misères: l'indicible ennui des êtres et des choses.
Certes elle aimait son mari et sa fille; pourtant, si elle avait pu mourir, comme elle le souhaitait parfois, elle leur eût dit un adieu très attendri mais sans déchirement. Elle les considérait avec un aiguillon tout nouveau de curiosité dans son affection, et elle s'étonnait de l'énergie qu'ils mettaient à vivre. Car le musicien travaillait sans cesse, à travers les alternatives d'enthousiasme et de désespoir qui soulèvent et brisent les vrais artistes; et quant à Paulette, ses journées étaient une succession de joies violentes et de chagrins non moins violents, à propos des minuscules événements dont est tissue l'enfance. Cette fillette apprenait tout, sans aucune peine, excepté le self-control que sa gouvernante anglaise cherchait vainement à lui inculquer; elle apportait à ses jeux comme à ses études une passion extraordinaire. Simone qui, jadis, la reprenait pour son impétuosité de poulain sauvage, pour sa garçonnière brusquerie, pour l'ardeur de ses caprices, maintenant la laissait faire, lui jetait la bride sur le cou, pour le plaisir de voir s'agiter autour d'elle cette exubérance qui secouait, trompait, entraînait sa propre mortelle lassitude. Quand elle entendait le rire de Paulette—ce rire d'allégresse absolue,—quand elle voyait les yeux de l'enfant s'éclairer d'un bonheur merveilleux à la promesse d'une bagatelle, la jeune mère éprouvait une émotion confuse qui lui faisait du bien. Cette fraîcheur d'âme, cette puissance d'espoir, cette plénitude de sensation, lui semblaient une chose admirable et touchante. Elle l'avait possédée, cette chose, et elle l'avait perdue. Sa Paulette aussi perdrait tout cela un jour... Hélas! quel piège que la vie!
—Roger, dit un jour Mme Mervil à son mari, si tu voulais, nous irions à la campagne de très bonne heure cette année.
Le musicien fut enchanté de cette proposition. Rien ne les retenait à Paris, si ce n'est la saison mondaine, prolongée à présent jusqu'au milieu de l'été, et qui, d'ordinaire, captivait Simone, comme toutes les femmes élégantes et jolies, par l'amusante excitation des succès personnels.
—Comment! dit-il avec une surprise très joyeuse, tu renoncerais à la soirée théâtrale de l'Union Artistique, à ta vente de charité, au vernissage, au garden-party de l'Ambassade anglaise, au Grand-Prix?
Certainement qu'elle y renonçait. N'était-ce pas toujours la même chose?
—Ah! mon ami, reprit-elle avec un accent plein de lassitude, si tu savais combien j'en ai assez!
Elle ne mentait pas, bien que son but fût de quitter Paris avant le retour de M. d'Espayrac. Mais il y avait aussi de la sincérité dans son désintéressement des plaisirs à la mode. Elle ne trouvait plus de saveur à rien. Sur sa lèvre s'étaient évaporés l'âme et le sel des choses. Et c'est seulement parce qu'elle était très bonne que sa mélancolie se changeait en douceur résignée au lieu de produire des fruits d'irritation et d'amertume.
En effet, Simone ne s'en prenait point aux autres; elle n'accusait même pas la destinée; elle n'en voulait qu'à elle-même. De là l'éclosion dans son cœur d'une indulgence infinie. Elle ne voyait plus les défauts de son mari d'un œil minutieux et sévère; et, bien qu'elle ne pût encore penser sans un tressaillement d'angoisse à cette actrice qu'il avait eue pour maîtresse, pourtant elle n'avait plus, à l'égard de Roger, les allusions acerbes, les paroles mordantes ni les airs de reine offensée, qui, durant un certain temps, rendirent leur intérieur insupportable. Quand il se montrait d'humeur agressive, elle songeait aux tourments de la composition musicale, et elle répliquait par une phrase enjouée ou même par une caresse. Ensuite elle s'étonnait du peu d'efforts que cela lui avait coûté. Et la chaleur de son ancien amour lui gonflait parfois délicieusement le cœur lorsqu'elle voyait la physionomie du musicien se détendre et lorsque cette voix un peu cassante s'adoucissait pour lui dire:
—Tu es meilleure que moi, petite Simone. Tu es une adorable petite femme... Sais-tu que tu deviens trop gentille et que tu m'ôtes la distraction de te taquiner un peu?
Une fois il ajouta par plaisanterie.
—Ça m'inquiète de te voir ainsi rentrer tes petites griffes, Simonette. Je commence à craindre que tu ne sois malade... A moins que tu médites de tromper ton pauvre Roger.
Il prit, en prononçant les derniers mots, un air piteux très comique. Simone se mit à rire. Et, malgré la sensation pénible d'avoir trahi cette absolue confiance, elle éprouva comme un bizarre plaisir, un plaisir qu'elle ne s'expliquait pas.
Ce qui la confondait, c'était de regarder en elle-même et d'y voir fonctionner une foule de ressorts très déliés dont elle n'était pas la maîtresse et qui lui semblaient agir tout autrement qu'elle ne s'y fût jamais attendue. Bien plus, ces ressorts s'agitaient contrairement les uns aux autres, donnant à croire que la machine morale se détraquait à chaque instant. Pourtant une ligne de conduite assez droite résultait finalement de ce chaos intérieur. Ainsi l'idée qu'elle avait trompé son mari la remplissait parfois d'une satisfaction mauvaise et même d'un véritable orgueil. Cependant elle s'en désolait, et la honte des démarches furtives, des mensonges articulés, de l'hypocrisie dont elle se couvrirait jusqu'à la tombe, comme d'une livrée, devenait à d'autres moments tout à fait intolérable; à ces heures-là, un seul mot de Roger lui eût fait avouer tout; mais ce mot, heureusement, il ne le prononçait pas.
D'ailleurs ces deux êtres qui s'étaient aimés, qui s'étaient menti, et qui s'aimaient de nouveau—peut-être plus que jamais,—semblaient, aux yeux du monde, posséder et partager tout ce que la vie humaine contient de bonheur.
Ils avaient loué, pour cet été-là, une maison charmante avec un parc très grand, dans un pays de collines et d'eau, à Conflans-Sainte-Honorine, près du confluent de la Seine et de l'Oise. C'était un coin tout à fait pittoresque. Or l'un et l'autre aimaient la campagne, pour elle-même, en dehors de toute convention de la mode ou de la littérature. Et Simone, qui redoutait en ce moment tout contact avec la société élégante, où triomphait Jean d'Espayrac, sut persuader à Mervil qu'il l'avait en outre convertie à son goût pour la solitude.
—Mon Dieu! que je suis heureux ici, mignonne, disait souvent le musicien. Que je te suis reconnaissant d'avoir bien voulu t'y enfermer avec moi! Tiens, c'était mon rêve, depuis notre mariage, un peu de bonne vie intime et de travail tranquille. Mais je ne voulais pas être égoïste; tu aimais tant ton Paris, tes toilettes et tes potins! Et vous êtes, madame, une si ravissante petite mondaine! Puis, il y avait toutes les exigences du métier... le nom à faire... Il me fallait rester sur la brèche. Mais maintenant...
—Maintenant, reprenait Simone, tu es célèbre, nous sommes riches.
—Presque... Et tu profites de tout cela—qui tournerait la tête à une autre—pour réaliser mon désir de vagabondage dans les bois, de flânerie à deux et de solitude. Et tu prétends que tu ne t'ennuies pas ici! Et tu acceptes cette existence-là pour six mois!... Vois-tu, je me demande si tu ne me caches pas quelque regret, si tu ne me fais pas un gros sacrifice.
Bien vite Simone affirmait le contraire. Alors son mari l'embrassait.
—Si tu as voulu te faire aimer plus encore, ajoutait-il, tu y as réussi. Et pourtant je croyais que ce n'était pas possible.
Pour se promener avec sa fille, Simone eut une petite charrette anglaise, attelée d'un poney des Shetland qu'elle conduisait elle-même. Mais un jour que ce poney broutait sur une pelouse écartée, au bout d'une longue corde fixée à un piquet, la gouvernante anglaise, cherchant partout Paulette, aperçut la petite fille à califourchon sur le dos de l'animal. Le poney, tout d'abord, n'avait pas manqué de la jeter par terre. Paulette, après avoir roulé dans l'herbe sans se faire de mal, était regrimpée sur sa monture; et maintenant elle chevauchait, cramponnée à l'épaisse crinière du petit shetlandais, qui, ayant reçu d'elle bien souvent des morceaux de sucre et des caresses, y mettait de la complaisance.
La gouvernante poussa les hauts cris, et voulut se saisir de la coupable. Paulette piqua des deux avec des éclats de rire; et l'Anglaise, qui, au fond, avait peur du poney, y eût perdu ses peines, si une culbute inévitable ne lui eût livré l'écuyère un peu endolorie cette fois, et sa petite main hâlée toute saignante par l'écorchure d'un caillou.
—Come directly to your father! s'écria Miss, furieuse d'avoir été bravée. Et elle traîna Paulette jusque dans le cabinet de travail où Mervil était à l'œuvre. Sanctuaire interdit, à la porte duquel il fallait, pour qu'on osât frapper, toute la gravité d'une pareille circonstance.
Mervil décréta que sa petite fille serait mise au lit sur-le-champ. Elle venait à peine d'en sortir, car il était neuf heures du matin. Et le temps était si joyeusement beau!
—Vous fermerez les persiennes, miss, ajouta le père avec un sérieux de juge. Et personne ne lui parlera. Elle est blessée; il lui faut le plus grand calme, de peur que la fièvre ne se déclare.
—Mais, papa, je n'ai rien! criait la petite.
Elle suçait vite un peu de sang et de terre sur sa menotte égratignée.
On la coucha malgré ses protestations et ses pleurs.
—Où est maman! Je veux voir maman. Qu'on le dise à maman!
Avec la finesse des enfants, Paulette s'était assurée que, depuis quelque temps, sa mère avait perdu la force de la punir.
—Votre mère ne viendra pas, dit la gouvernante. Et on ne la dérangera pas maintenant. Elle dort encore.
—Oh! ce n'est pas vrai, s'écria Paulette. Maman ne se lève jamais si tard.
—C'est qu'elle attend le médecin, qui doit venir ce matin de Paris.
—Le médecin! Elle est donc malade?
La petite voix insolente de Paulette changeait subitement d'intonation, s'adoucissait, puis se brisait d'un sanglot d'anxiété. Son visage d'enfant pâlit. Mais l'Anglaise, touchée de cette sensibilité qu'elle savait vibrante à l'excès, la rassura tout de suite:
—Non, non, pas malade... fatiguée seulement. Vous savez bien comme elle se plaignait, tous ces temps-ci, de lassitude.
—Vous me jurez qu'elle n'est pas malade?
Et Paulette ouvrait plus grands ses yeux immenses pour qu'on n'osât pas la tromper.
—Elle n'est pas malade, mais elle le deviendra si vous êtes méchante, si vous faites encore des folies comme ce matin.
La petite fille s'appuya contre ses oreillers, croisa ses mains, toutes brunes et menues sur la blancheur du drap, et ne dit plus mot. Elle demeura silencieuse et immobile ainsi durant un très long moment, jusqu'à ce qu'elle entendît rouler une voiture, sur le gravier de l'allée, devant la maison. Alors elle se mit à pleurer, mais sans bruit, si bien que l'Anglaise, dans la pièce à côté, ne l'entendit même pas. C'est que Paulette évoquait la blonde figure mince de sa mère, avec les yeux gris si doux, dans lesquels dernièrement elle avait surpris des larmes; avec la bouche fine qui, depuis peu, fléchissait aux coins en un pli de tristesse; et l'enfant songeait que cette figure, si jolie, n'avait plus du tout de couleurs. «Maman est très malade, bien sûr, et on ne me l'a pas dit. Et hier encore je lui ai fait une scène parce qu'elle voulait raccourcir mes cheveux. Oh! et c'est la voiture qui est allée chercher le médecin à la gare... Mon Dieu, faites que maman ne meure pas, et jamais, jamais, je ne me mettrai plus en rage!»
La conférence dura longtemps entre le docteur et Mme Mervil. Roger n'y fut pas admis. D'ailleurs la santé de sa femme ne lui paraissait point assez troublée pour en concevoir de l'inquiétude. L'anémie de Simone, causée probablement par un peu de surmenage mondain durant le dernier hiver, commençait à céder dans la pure atmosphère de la campagne. L'appétit revenait; le sommeil aussi. La surexcitation du système nerveux s'atténuait, comme on pouvait le constater par la détente du caractère. Toutefois Simone avait insisté pour que son médecin l'examinât. Maintenant la visite s'achevait, le praticien rejoignit Mervil, qui l'attendait sous la vérandah, fumant une cigarette, dans un va-et-vient dépourvu d'impatience et d'anxiété.
—Et bien, docteur... C'était l'imagination, n'est-ce pas? Vous lui avez remonté le moral?
—Oh! ce n'est pas grave, certainement, répliqua le médecin—et il souriait.—Mais on a bien fait de m'appeler. Il faut un régime.
—Des fortifiants, sans doute. Figurez-vous... elle ne peut pas supporter la viande saignante.
—J'ai dit à Mme Mervil tout ce qu'il faut qu'elle fasse. Et elle m'obéira, soyez-en sûr.
—Mais enfin, vous n'avez rien remarqué?
—Mme Mervil vous donnera mon diagnostic. Il faut que je me sauve.
—Comment! docteur, vous ne déjeunez pas avec nous?
—Impossible, tout à fait impossible! Je regrette...
Le médecin montait dans la voiture.
—Vous avez le temps, dit Roger, pour le train de onze heures.
Une poignée de mains. La voiture partit. Puis le médecin, se retournant, cria encore:
—Et la musique, cher maëstro? Nous préparez-vous encore des chefs-d'œuvre?
Un peu préoccupé par le laconisme du docteur et par un certain air drôle qu'il lui avait trouvé, Mervil, en quatre enjambées, escalada l'étage. Il ouvrit la porte de leur chambre. Dans le grand lit de milieu, Simone demeurait étendue. Les trois fenêtres, en face d'elle, laissaient entrer, par leurs transparentes guipures, des couleurs, des rayons, toute la joie de l'été. Celle du milieu restait même à demi ouverte, et, par cette ouverture, les regards de Simone s'en allaient au loin, vers un coin de l'espace où la vallée de la Seine creusait un vide bleuâtre... Peut-être croyaient-ils se perdre, ces regards de songe, parmi les longs horizons vibrants de lumière de la Méditerranée... Il y avait de la tristesse et du souvenir dans leurs prunelles.
Roger s'assit à côté d'elle, froissant la toile et la soie dans l'abandon de tout son grand corps.
—Eh bien, voyons?...
Comme elle ne parlait pas tout de suite, il glissa un bras autour des fines épaules, qu'il sentit fermes et fraîches sous le linon de la chemise. Et, les pressant d'une caresse, il dit, suivant sa façon taquine de s'exprimer avec sa femme:
—Est-ce bien grave?... Serai-je bientôt veuf?
Elle attacha sur lui des yeux profonds.
—Non, mais tu seras bientôt père une seconde fois.
Il eut un sursaut. L'étonnement paralysait en lui toute autre sensation.
Simone ajouta:
—Nous aurons un bébé... oui... dans cinq mois.
Quel moment pour une femme que la minute où, cet aveu sur les lèvres, elle regarde le visage de son mari ou de son amant!... Celle-ci ne put point douter du bonheur qu'elle causait. Nulle ombre, même passagère, ne glissa sur les traits ou sur le cœur de Roger. Une seconde, l'émotion le suffoqua; mais cette émotion, visiblement, était d'intense joie. Puis il respira très fort, avec un court tremblement de tout son être, saisit les deux mains de Simone, y colla ses lèvres, murmura:
—Je suis heureux!... Je suis heureux!... Je suis heureux!...
—Mon ami! dit-elle seulement—mais avec une expression de tendresse extraordinaire,—mon ami!...
Comme il inclinait la tête en lui baisant encore les mains, elle prit cette tête, elle l'appuya contre la douceur de sa gorge, sur les dentelles de sa chemise, et, la touchant de son front, elle y laissa tomber deux larmes, les deux plus atroces larmes de regret, de honte et de doute, qui jamais aient mouillé des yeux d'épouse.
—Oh! pourquoi pleures-tu? demanda Roger.
—C'est parce que tu es si bon, et parce que je t'aime tant! dit-elle.
—Mais, reprit-il, tu es contente? Dis, ma chérie, tu n'as pas peur?
—Peur?...
Elle se mit à rire, avec un rire voulu, en secouant la tête, comme pour écarter quelque arrière-pensée qui l'obsédait.
—Rappelle-toi, reprit-elle, comme tout s'est bien passé pour Paulette.
—Paulette!... Ah! mon Dieu! s'écria-t-il, je l'oubliais! Pauvre petit loup, elle est en pénitence. Oui... tu ne sais pas... la gamine! elle était montée sur le poney.
Et Mervil courut hors de la chambre, sautant presque, avec une vivacité d'écolier. Deux minutes après, il rapportait sa fille, dont la longue chemise de nuit pendait entre les bras du père, et qui riait maintenant, les yeux mal séchés, sa petite poitrine encore secouée par son récent désespoir.
—Alors, dis, petite mère, c'est bien vrai que tu n'es pas malade, que tu ne vas pas mourir?
Tous les trois s'embrassaient, roulés et enlacés sur le grand lit; le père et la mère se faisant, par-dessus la tête de l'enfant, des signes d'intelligence.
—Papa, je te promets de ne plus monter sur le poney.
—Si... tu y monteras, mais avec moi... Et je te commanderai une petite selle.
—Oh! papa!... Oh! papa!...
Elle battait des mains, gambadait sur le lit, toute mince et comique dans la blancheur de sa longue chemise, avec l'envolement autour d'elle de ses grands cheveux de soie brune.
—Prends garde, tu vas faire mal à maman.
—Dis-moi, Lélette, interrogea Simone, serais-tu contente si le bon Dieu t'envoyait un petit frère... ou bien une petite sœur?
Paulette s'arrêta, un peu interloquée par la question. Elle n'avait pas songé à cela, jamais. L'idée ne parut pas lui sourire.
—Bah! dit-elle avec négligence, j'aime mieux mon poney.
Et elle se remit à gambader.