Le Pays de l'Instar
XI. — Pour blâmer une certaine personne
— Quand on ne veut pas qu’on vous remarque, il faut commencer par ne pas se faire remarquer.
— C’est sans doute ce qu’on appelle l’éducation américaine ?
— Nous sommes en France, nous ne sommes pas en Amérique.
— Une honnête femme n’a pas besoin de se mettre de la poudre aux joues et du rouge aux lèvres.
— Je consens qu’une femme ait des clartés de tout, mais ce n’est pas une raison pour qu’elle lise toutes les ordures qui paraissent.
— Nos grand’mères ne montraient pas leurs mollets à bicyclette, et elles ne s’en portaient pas plus mal.
— On se demande ce qui reste au mari.
— Il ne faut pas tenter le diable.
— Une femme comme il faut ne se promène pas à la musique avec tous les petits lieutenants de la garnison.
— Moi, je ne crois pas à la camaraderie entre homme et femme.
— Une femme n’a tant de camarades que pour mieux choisir un amant.
— Si au moins elle était jolie !
— Je vous accorde qu’elle a un genre particulier, mais c’est un genre qui ne me plairait pas, voilà tout.
— Une femme trouve toujours des hommes pour lui faire la cour.
— Il y a des silences qui autorisent et des sourires qui encouragent.
— On commence par laisser dire, et on finit par laisser faire.
— Je n’admets pas qu’une femme se fasse accompagner au buffet après chaque danse.
— Les mauvaises langues ont bon dos.
— Il n’y a jamais de fumée sans feu.
— Quand une femme est honnête, elle se conduit comme une honnête femme.
— Il faudrait pourtant laisser quelque chose aux filles.