← Retour

Le Pays de l'Instar

16px
100%

AUTRE DÉNOUEMENT
SI L’ON JUGE A PROPOS DE FINIR LA PIÈCE AU SECOND ACTE

ACTE DEUXIÈME

SCÈNE DERNIÈRE

GÉRÔME.

Canette ne voit personne, voilà qu’il s’installe !

CALFA.

Ne le troublez pas : la noce continue. Seulement je me vois forcé de garder Madame, bien entendu, et Jeunhomme à ma disposition.

JEUNHOMME.

Mais c’est la préfète !

AMÉLIE.

Vous arrêtez la préfète !

TOUS.

La préfète ?

AMÉLIE.

La nouvelle préfète arrivée ici d’hier soir : et je viens de lui apprendre à jouer au trou !

Mme BÉDU.

Bédu, Bédu ! notre fille est l’amie de la préfète ! Mais présente-nous donc, petite dinde ! La mère, Madame la Préfète, je suis la mère ! Et M. Bédu, mon mari, vingt-cinq ans de service !…

LA PRÉFÈTE, à part.

Allons, c’était trop beau, cela ne pouvait pas durer, ça recommence ! (Présentations.)

CALFA.

La préfète, c’était la préfète ! Pour une fois où j’aurais eu quelque chose d’intéressant à apprendre au préfet !

AMÉLIE, à M. Ramage.

Alors une préfète peut être prise pour une grue ?

M. RAMAGE.

Ce serait le salut de l’administration !

CALFA, à Jeunhomme.

Vous qui étiez au courant, vous n’auriez pas pu me prévenir ? Mais, parbleu, j’aurais dû me méfier : anarchiste, autant dire que vous êtes agent de la sûreté ; vous briguez ma place !

LA PRÉFÈTE.

Allons, Monsieur le Commissaire, ne vous troublez pas ; je vous dois un peu d’imprévu, c’est si rare dans la vie d’une préfète : je parlerai de vous au préfet.

CALFA.

Je voudrais tant être nommé à Paris…

LA PRÉFÈTE.

Comment donc ! à la façon dont vous arrêtez les femmes, votre vraie place est à Paris.

TOUS.

Ah ! Paris !

CALFA.

Oui, Paris ! Car, en province, vous voyez qu’on a beau faire : il ne se passe jamais rien.

RIDEAU

Chargement de la publicité...