Le règne de la bête
CHAPITRE IV
M. Auguste Mandrillat attendait son fils en réfléchissant aux moyens de le remettre dans cette voie du radicalisme profitable où lui-même florissait. Grâce à une contre-enquête menée par l’un des jeunes arrivistes qui gravitaient autour de sa lourde personne, il s’était assuré que Charles ne se compromettait pas au point qu’il fallût le traiter en trouble fête dont on réprime les écarts. D’abord Legranpan avait exagéré, sans doute dans le dessein de terrifier méchamment le Vénérable. Charles avait, il est vrai, publié naguère trois articles virulents dans la feuille que dirigeait Greive. Mais il n’avait discouru qu’une seule fois devant un quarteron d’anarchistes. Enfin, il n’avait introduit aucun révolutionnaire au domicile paternel, puisqu’il habitait de l’autre côté de l’eau et que lorsqu’il venait, de loin en loin, boulevard Haussmann, il était toujours seul.
Tout se réduisait donc à des fredaines de politicien en herbe, à des pétarades de poulain qui caracole dans les prés défendus mais qui, lorsque l’appétit lui viendra, se laissera docilement attacher au col une pleine musette d’avoine budgétaire.
Et puis Legranpan avait-il qualité pour se montrer aussi pointilleux ? Deux de ses ministres n’étaient-ils pas des socialistes apprivoisés qui, la veille encore, préconisaient la crosse en l’air dans l’armée et la grève générale dans les syndicats ? Ce couple n’encombrait-il pas les bureaux de collectivistes chargés, pour toute besogne, de maintenir la popularité de leurs patrons parmi les faubourgs ?
Eh bien donc, si le président du conseil revenait à la charge, Mandrillat ne s’interloquerait plus et saurait de quelle façon lui retourner ses sarcasmes. Quant à Charles, il avait préparé, croyait-il, de quoi le convaincre qu’il y a temps pour tout. Certes, il trouvait à propos qu’un débutant dans l’art d’illusionner le travailleur se badigeonnât de socialisme, la mode y portant. Mais prendre au sérieux les déclamations sur la justice sociale que « le progrès des lumières » oblige de servir à la foule, non pas. Si son fils montrait quelque scrupule, il feindrait la bonhomie et le traiterait en cadet sans expérience qu’une douce réprimande, enguirlandée de promesses, ramènera dans le giron de la République d’affaires.
Dès que, prévenu par sa mère, le jeune homme entra, le Vénérable prit une mine joviale pour lui serrer la main et entama tout de suite le propos qu’il avait combiné :
— Ah ! Ah ! mon garçon, il paraît que nous faisons nos farces ? Nous voilà bien vu par les citoyens de la Sociale et nous trépignons sur ce pauvre ministère… Je comprends, je comprends. Moi, à ton âge, je taquinais l’Empire et c’était le bon temps. Mais aujourd’hui, nous tenons la République et il est bon de consulter les vétérans pour savoir d’où le vent souffle, avant de hisser sa voile…
Et le papa Mandrillat t’a fait venir tout exprès afin de t’orienter comme il sied. Tu comprends qu’il serait par trop bête de ne pas nous entendre. Passe pour tes articles dans le Moniteur de l’anarchie, passe pour ton discours au picrate de la salle Joblin — tu vois que je suis au courant de tes équipées — mais il ne faut pas que, sous prétexte de fusiller les préjugés, tu tires dans les jambes à ton père.
Il s’interrompit pour vérifier l’effet produit. Or, Charles ne bronchait pas. N’ayant jamais rien caché de ses actes, il ne s’étonnait pas que le Vénérable en fût informé. D’autre part, il connaissait trop son égoïsme pour admettre qu’une tendresse anxieuse, une sollicitude réelle inspirassent ces effusions papelardes. Ou l’on avait besoin de lui ou il entravait son père au cours de quelque intrigue. Dans l’une ou l’autre occurrence, son parti était pris. Aussi fut-ce avec le plus grand calme qu’il répondit :
— En effet, je suis anarchiste. Y voyez-vous un inconvénient ?
A part soi, Mandrillat s’ébahit de ce ton placide. Toi, pensa-t-il, tu veux m’épater, mais tu n’es pas de force. Assurant son masque d’indulgente cordialité, il reprit :
— Anarchiste, moi aussi parbleu ; au fond, nous le sommes tous…
… C’est l’avenir, cela, le bel avenir. Un idéal superbe, je ne dis pas le contraire. Mais il est besoin d’aller pas à pas et de ne pas risquer la culbute par trop de précipitation. Nous voulons le bonheur du peuple, c’est entendu, mais sans nous emballer. Ainsi, regarde Legranpan ; ses livres sont des cantiques à la gloire de l’humanité libre. Cela ne l’empêche pas de montrer de la poigne quand les mineurs ou les vignerons se mutinent…
— Et d’incarcérer ou de faire sabrer ceux qui appliquent ses théories, interrompit Charles.
— Oui, sans doute, c’est un peu vif. Mais que veux-tu ? La politique a parfois des nécessités pénibles. Et puis il y a un tas de meneurs qui voudraient bien nous chiper le pouvoir. Pas de ça, démagogues, la place est bonne : nous entendons la garder.
Il éclata d’un gros rire qui tintait comme un sac d’écus remué. Charles, cependant, restait impassible, n’estimant pas qu’il y eût lieu de s’égayer. Puis comme son père reprenait son sérieux, il demanda :
— Est-ce pour me dire cela que vous m’avez fait venir ?
— Non, non, c’était d’abord pour te mettre en garde contre les imprudences de conduite et surtout pour te proposer quelque chose de pratique. Je comprends bien quel était ton but lorsque tu t’es mis à jouer de la révolution dans les milieux ouvriers. Tu visais, n’est-ce pas, un mandat de député dans une circonscription rouge. Mais, je te l’assure, cela devient de plus en plus difficile : il y a tellement de concurrence ! Tu risques d’être évincé par un plus adroit que toi. Tu me citeras Briais. En effet, il a réussi l’escamotage. Le voilà ministre après avoir marivaudé, pendant toute sa jeunesse, avec les anarchistes. Mais toi, ton cas est différent : tu es le fils de Mandrillat, pilier du radicalisme. Si tu veux m’écouter, je me charge de te procurer une position sans que tu aies besoin de te déguiser en sectateur de Bakounine. Laisse-moi faire et je te garantis qu’il ne se passera pas beaucoup de temps sans que tu palpes les quinze mille balles. Une fois député, tu seras mon lieutenant et tu verras les bons coups que nous ferons ensemble en roulant les imbéciles.
— Que faut-il entreprendre ? demanda Charles qui, pour des raisons à lui connues, voulait que son père dévoilât entièrement ses projets.
Mandrillat crut la partie gagnée. Il prit le ton confidentiel d’un Clopin Trouillefou révélant à un néophyte les tours les plus propres à berner les bonnes gens qui font confiance à la République.
— Voici comment nous allons procéder. D’abord, je te fais entrer dans la maçonnerie. J’aurais dû y penser depuis longtemps, mais je suis si occupé que, ma foi, j’avoue ma négligence. Donc je t’affilie à la Loge que je préside : le Ciment du Bloc ; c’est une des plus nombreuses et peut-être la plus influente. Dès que tu es initié, tu prends connaissance des fiches que nous possédons non seulement sur tous les fonctionnaires, mais sur le clergé, la noblesse, les commerçants, bref sur quiconque nous paraît susceptible de déterminer des votes dans un sens qui soit favorable ou hostile à nos protégés. Tu choisis ou plutôt je t’indique un département facile à aiguiller dans le sens qui nous importe. Il faut te dire que nous avons institué des délégués qui surveillent la province au point de vue électoral. Ce nous est très précieux pour maintenir les populations dans le devoir républicain. Tu t’installes au chef-lieu et tu t’y fais reconnaître par la Loge de l’endroit. Officiellement tu es chargé de réunir des chiffres pour le service de statistique au ministère du commerce. Je te ferai donner les pouvoirs nécessaires. Tu interroges adroitement l’un, l’autre, tu tires les vers du nez aux fournisseurs des gens riches, tu suis de près les manigances des prêtres ; tu notes les zélés, les tièdes, les indifférents. Tu te défies de tout le monde, même de nos frères, car il y en a beaucoup parmi eux qui, se posant en anticléricaux fougueux, tolèrent néanmoins que leurs femmes pratiquent. Tu gardes toujours l’œil ouvert sur les officiers : rien de plus suspect que ces traîneurs de sabre, même lorsqu’ils se disent radicaux. Tu relèves les conversations et les mœurs publiques ou privées des réactionnaires les plus incoercibles comme celles des énergumènes de la Sociale. Enfin tu vois tout, tu te renseignes sur tout. Et, chaque semaine, tu nous adresses un rapport où tu as consigné tes observations ; tu y joins les papiers compromettants que tu tâcheras de subtiliser aux personnages qu’il nous est utile de tenir sous notre coupe.
— En somme, résuma Charles, j’acquiers des titres à rédiger le manuel du parfait mouchard.
— Mais non, mais non, tu emploies des mots vraiment singuliers… Il ne s’agit pas d’une besogne policière. On te demande seulement de remplir le devoir d’un bon citoyen en mettant ceux qui gouvernent la République à même de déjouer les complots des réactionnaires et des cléricaux.
— Soit, et après ?
— Lorsque tu as pris pied quelque part, tu poses des jalons pour ta candidature à la Chambre. A ce propos, je t’engage à choisir une région sucrière. Les électeurs y sont fort maniables, pourvu qu’on leur parle sans cesse de protéger, d’encourager, de subventionner l’industrie qui les fait vivre. Tu te voues donc à la betterave. La betterave ouvre et ferme tous tes discours. Si tes concurrents cherchent des diversions, tu leur clos la bouche en y introduisant la betterave fatidique. Il faut que cultivateurs, gérants de râperies, entrepreneurs de charrois ne puissent penser à toi sans te voir occupé à serrer une betterave sur ton cœur. Ta profession de foi se ramène à ceci que la betterave constitue le palladium de la France… En outre, tu te présentes comme radical-socialiste. Cela c’est essentiel : c’est comme si tu te disais à la fois conservateur en ce qui regarde la propriété et révolutionnaire en ce qui concerne les idées. Tu amalgames de la sorte la sympathie des bourgeois qui souffrent tout à condition qu’on leur garantisse une digestion paisible et les suffrages des ouvriers qui s’imaginent que ton étiquette signifie la journée de deux heures avec des salaires monstrueux et la course en quatrième vitesse vers le paradis terrestre. Si durant tes tournées, tu tombes dans un endroit où le clergé garde, par hasard, quelque prestige, tu lui assènes sur la tonsure une série d’arguments des plus topiques… Oh ! tu n’as pas besoin de te surmener l’intellect pour cela. Tu n’as qu’à déballer la ferblanterie habituelle : les ténèbres du Moyen Age, Galilée, la révocation de l’Édit de Nantes, les manœuvres des Jésuites pour rétablir l’inquisition… Rien de plus facile et cela prend toujours. Ainsi ton programme tient tout entier dans ces quatre points : vénérer la betterave, affirmer aux propriétaires que tu resteras fixe dans la défense de leurs intérêts, jurer au peuple que tu galoperas sur la route des réformes et manger du curé. Et je réponds de ton élection : une fois nommé, tu ne peux pas te figurer jusqu’où tu iras, surtout étant dirigé par moi. Si je t’énumérais tout ce que nous entreprendrons, j’en aurais pour jusqu’à demain.
— Donnez-moi quelques exemples, dit Charles.
— Hé, il y a cent rubriques ! Mais une démarche essentielle, c’est de faire alliance avec les Juifs… Ah mon ami, la Juiverie, quelle mère pour nous ! Elle tient l’or, comprends-tu, et l’or, c’est tout… Eh bien, qu’en penses-tu, dois-je te mettre le pied à l’étrier ?
Il s’attendait à un débordement d’enthousiasme. Mais Charles se taisait. Il s’était accoudé à un guéridon et baissait la tête comme pour dissimuler au Vénérable l’expression de sa physionomie.
Tous deux formaient le plus étrange contraste. Le père, haut sur jambes, ventripotent, exubérant, la figure gonflée d’astuce et comme éclairée par un reflet de cet or divin dont il venait d’évoquer les magies. Le fils, petit de taille, presque chétif, le teint mat et les lèvres minces. Ses yeux très noirs demeuraient impénétrables sous un front bombé que partageait la ride verticale des méditatifs et que surmontait une sombre chevelure aux mèches désordonnées. Et comme ses mains pâles qu’attachaient des poignets délicats s’opposaient aux métacarpes velus et spoliateurs de son père ! Que pouvait-il y avoir de sympathie entre ce gros homme remuant et sonore et ce frêle garçon muré dans le silence ?
Cette réserve embarrassa d’abord Mandrillat puis ne tarda pas à l’irriter. Depuis ses succès, il s’était accoutumé à ce qu’on pliât devant lui et à ce qu’on approuvât ses dires les plus saugrenus. La rêverie taciturne où se retranchait son fils lui parut l’indice d’une rébellion. Déposant donc les formes captieuses auxquelles il venait de s’astreindre à grand’peine, il dit brusquement :
— Tu te tais ! Ah çà, j’espère que tu ne prétends pas te galvauder davantage en compagnie des voyous de la Sociale ? Je t’avertis que je ne le tolérerais pas. Que décides-tu ? Fais-moi le plaisir de répondre sans barguigner.
Charles voulut éviter une querelle. A quoi bon laisser voir à son père que ses propositions l’écœuraient ? Témoigner du dégoût eût été fort superflu, car une douloureuse expérience lui avait appris que Mandrillat rangeait les scrupuleux dans cette catégorie d’honnêtes gens qu’il appelait des imbéciles. Il n’aurait pas compris non plus qu’on refusât d’entasser des sacs d’or ignominieux sous le patronage des Juifs. Une seule chose importait : garder sa liberté, en obtenant de son père qu’il se souciât aussi peu de lui que par le passé.
— Vous n’avez plus à craindre, fit-il enfin, que je nuise à vos opérations par mes rapports avec les socialistes. Il y a longtemps que j’ai cessé de fréquenter leurs réunions et je n’ai pas envie de recommencer. Je puis également vous promettre qu’on ne lira plus ma prose dans la feuille révolutionnaire qui vous inquiète. N’est-ce pas, ce que vous désirez avant tout, c’est que je ne compromette pas votre nom ? Eh bien, vous serez satisfait.
Mandrillat se rassérénait :
— A la bonne heure, s’écria-t-il, mais tu ne me dis pas si tu es disposé à travailler au bien de la République sous ma direction. Voyons, faut-il que je mette les fers au feu ?
— Excusez-moi : je ne me sens pas apte à jouer le rôle que vous désirez m’attribuer. Dispensez-moi de vous donner mes raisons ; je crains que vous ne les admettiez pas. Nous n’avons peut-être pas la même manière d’envisager la politique radicale, ajouta-t-il d’un ton où, malgré lui, perçait quelque ironie.
Il se reprit immédiatement et continua :
— Je ne saurais me montrer pratique comme vous l’entendez. Supposez que je suis un rêveur ou, tenez, plutôt, un homme qui prend son temps pour agir mais qui, une fois déterminé, ira droit au but avec la précision d’un obus dont un pointeur expert aurait calculé la trajectoire.
Comme il articulait cette dernière phrase, un feu si lugubre éclaira ses prunelles que Mandrillat eut presque peur. Quelles pensées redoutables s’agitaient dans cette cervelle ? Il n’osa se le demander. Une atmosphère tragique venait soudain de se créer entre le père et le fils.
D’instinct le Vénérable tenta de réagir :
— En voilà une comparaison ! Ma parole, tu me montres une figure… diabolique. Enfin, est-ce que tu as abandonné tes travaux d’histoire ? A quoi t’occupes-tu en ce moment ?
Charles eut un sourire ambigu pour répondre :
— Je fais de la chimie… métallurgique.
A ce coup, Mandrillat s’épanouit :
— Très bien, très bien, s’écria-t-il, je parie que tu veux opérer sur les machins, les choses, les moteurs ? Excellente idée. Tu peux compter sur moi, le cas échéant, pour la commandite… Mais ne peux-tu pas m’indiquer à grands traits, là, en trois mots, de quoi il retourne ? Je te donnerais peut-être un bon conseil.
Charles secoua négativement la tête :
— Personne ne saurait me conseiller… Tout ce que je puis vous dire, c’est qu’il s’agit d’une… projection qui fera beaucoup de bruit.
Mandrillat était tout à fait rassuré :
— Ah ! sournois, dit-il en se frottant les mains, tu crains que papa te chipe ta trouvaille… A ton aise, à ton aise, garde ton secret. Tu me mettras au courant quand tu le jugeras à propos.
— Vous n’aurez pas lieu de me reprocher que j’ai agi en cachette quand le moment sera venu de manifester ma… découverte.
— Allons, je vois qu’il faut te laisser la bride sur le cou… Marche, mon garçon. Seulement, il est bien convenu que tu cesseras de faire risette à la Sociale. Sinon, je me fâche et, alors, gare la bombe !
— Vous avez raison : gare la bombe, répéta Charles, avec un rire sec qui exprimait tout ce qu’on voudra sauf de la gaîté.
— Tope là, nous sommes d’accord. Et maintenant tu restes à déjeûner avec ta mère et moi ?
— Impossible : je suis attendu.
— Par quelqu’un d’important ?
— Par un chimiste… occasionnel, dit Charles qui pensait à Chériat, malade chez lui et au lit depuis la veille.
— Ah ! ah ! quelque inventeur… Tâche de le rouler et surtout, ne manque pas de prendre le brevet à ton nom.
— Je prendrai tout à mon nom, affirma Charles en gagnant la porte et sans paraître remarquer la main que son père lui tendait.
Quand il fut sorti, Mandrillat resta quelques minutes immobile, à réfléchir. Si figé qu’il fût dans son égoïsme, il avait l’obscure intuition que « la chair de sa chair » souffrait profondément. On a beau être un agioteur fouillant d’une griffe avide les ruines d’une société, on garde toujours un peu de faiblesse humaine.
Ce jeune homme, qu’on devinait si ardent sous ses apparences de froideur, c’était son fils — après tout ! Eh quoi, ils avaient dialogué comme deux étrangers, sans échanger le moindre mot d’affection. Une lourde tristesse s’apesantit sur son cœur. — Il la secoua, du reste, aussitôt.
— Bah ! se dit-il, de deux choses, l’une : ou bien c’est un chimérique qui vit dans ses rêves et qui ne sera jamais bon à rien. J’aimerais mieux qu’il tînt de moi. Mais s’il lui plaît de fainéanter, ma fortune me permet de l’entretenir sans exiger qu’il me serve. Ou bien, il croit nécessaire de se prouver son indépendance en manœuvrant tout seul. Lorsqu’il aura battu la campagne en long et en large, il me reviendra. Je pourrai alors l’utiliser. En tout cas, je suis maintenant certain qu’il ne me gênera plus… Allons, laissons couler un peu d’eau sous les ponts. Je prévois que d’ici trois semaines, ce vieux farceur de Legranpan présidera mon banquet.