I'ABANDONNE les bois, dont les feüillages sombres,
Malgré l'Astre bruslant qui répand les clartez,
Conseruant ma fraicheur sous leurs épaisses ombres,
Pour venir rendre hommage à tes rares beautez.
Mais ie crains, en voyant l'éclat qui t'enuironne,
Que ton feu sans pareil,
Ne me soit plus fatal que celuy du Soleil.
N'jmporte, toutes fois, quoy que le Ciel ordonne,
Ou i'embelliray ta Covronne,
Ou, mourant au feu de tes yeux,
Mon sort égalera le sort des demy-Dieux.