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Le rêve de Suzy

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XI

Des bonbons ! Des bonbons ! C’était le cri qui montait sans cesse dans l’air transparent et chaud à travers la mêlée des confetti. Et les petites balles de plâtre — de singuliers bonbons ! — passaient en sifflant, drues, cinglantes, pressées, s’attaquant à tous sans pitié, ruisselant des balcons décorés de banderoles et de fleurs, sur les dominos multicolores qui se coudoyaient sur les quais, les ponts, le Corso, la rue Saint-François-de-Paule.

Des chars passaient, étranges ou drôles ou charmants ; des grottes marines à l’ombre desquelles apparaissaient de mystérieuses naïades, dont les mains s’ouvraient pleines de confetti ; des gondoles vénitiennes ; des monstres bizarres dignes de l’Apocalypse ; de gigantesques fleurs qui s’avançaient gravement, faisant pleuvoir les petits bonbons de plâtre de leurs insondables calices ; des charrettes de moissonneurs où s’empilaient des gerbes de blé, piquées de coquelicots, sous les pieds de solides garçons, de belles filles brunes, artistement groupés comme dans un Léopold Robert… Et partout, c’était un papillotage de costumes, des oriflammes balancées par la brise, se découpant sur le bleu violent du ciel ; une rumeur joyeuse de fête, les accents d’une musique folle où se perdait le chant grave des vagues ; une foule grisée de gaieté ; sous un splendide rayonnement de soleil, la baie Saint-Ange miroitante au pied de l’Estérel dont les contours fuyaient dans un lointain vaporeux.

Des bonbons ! Des bonbons ! Toujours l’exclamation revenait aux oreilles d’André qui allait au hasard devant lui, ballotté par les remous de la foule ; tout ensemble lassé de cette agitation qui convenait mal à son esprit sérieux, et charmé, dans son goût d’artiste, par le pittoresque de la scène déroulée sous ses yeux.

Comme la veille, il passa devant la villa de la princesse de Samiens. Sur la terrasse, se pressaient de nombreux et élégants dominos ; et sous le treillis du masque, les visages féminins prenaient un charme de mystère.

Bien vite, il reconnut Suzy, mince sous son domino et aussi amusée de lancer des confetti que des fleurs, le jour précédent. Elle l’aperçut et, pendant un instant, ce fut entre eux une lutte acharnée qu’André termina courtoisement par l’envoi d’un bouquet, le drapeau blanc des combats de confetti.

Alors, il dut s’éloigner. Il n’avait plus aucun prétexte pour rester près d’elle, pas plus qu’il ne lui était permis d’aller la rejoindre dans le cercle brillant où elle se trouvait en ce moment, où Georges de Flers avait, lui, le droit de la retrouver. Et il continua sa promenade solitaire dans la ville en fête, pensant combien sa journée eût été différente s’il avait vu Suzy marcher à ses côtés.

Lady Graham, invitant André, lui avait annoncé que quelques amis se trouveraient chez elle, le soir. Mais heureusement pour lui, André avait acquis une certaine expérience mondaine durant cet hiver. Il commençait à savoir ce que, dans une certaine société, l’on entend par réunion intime, sans cérémonie. Et bien lui en servit, car son premier regard dans le grand salon de lady Graham lui montra une fort brillante assemblée, une cinquantaine de personnes, tout au moins, les femmes décolletées, les hommes en habit cravatés de blanc.

Tous écoutaient l’harmonie étrange d’une mélodie, jouée avec une science consommée. Une draperie cachait l’artiste à André. Mais il n’avait pas besoin de voir qui était au piano. Dès les premières notes arrivées jusqu’à lui, il avait reconnu ce chant, tantôt d’un rythme bizarre et follement rapide, tantôt alangui comme une plainte douloureuse.

Que de fois il l’avait entendu sous les doigts de Suzy, dans les soirées d’intimité complète chez Mme Douvry ! Car cette mélodie russe, vibrante comme un chant tsigane, était l’un des morceaux favoris de Suzy. Et justement pour cela, elle n’aimait pas à la jouer devant des étrangers.

Pourtant, ce soir, elle la livrait à la curiosité de ce public élégant, qui l’entendait les nerfs tendus par l’attention intense qu’éveillait son jeu d’artiste.

André, lui aussi, écoutait, oublieux soudain du milieu où il se trouvait, ramené vers le passé, au temps où elle jouait pour ceux-là seuls qui lui étaient chers. Il l’écoutait tout à la fois, fier de voir quel admirable talent elle possédait et presque jaloux de ce que le premier indifférent venu en jouissait comme lui !

Et certes les hôtes de lady Graham en jouissaient, car des applaudissements où la politesse n’avait rien à voir éclatèrent avant même que les derniers accords fussent tombés sous ses doigts, haletants, pressés, comme emportés par un tourbillon.

Puis, il se fit un mouvement dans la nuée d’habits noirs qui obstruait l’entrée du salon. Et André aperçut Suzy, debout auprès du piano, une lueur rose aux joues, tordant ses longs gants d’un geste distrait, tandis qu’elle répondait aux compliments enthousiastes qu’on lui adressait de toutes parts. Il aperçut aussi Georges qui se penchait vers elle et lui parlait en souriant. Elle se tourna un peu vers lui et ses lèvres s’entr’ouvrirent dans une expression de plaisir, laissant apparaître à demi l’éclair nacré des dents. Puis il lui offrit le bras pour la conduire vers un fauteuil qu’il lui avait avancé, mais ne s’éloigna pas encore et demeura debout devant elle.

André ne pouvait distinguer leurs paroles, mais il la voyait sourire, l’air amusé, et lui s’inclinait vers elle comme pour lui demander une grâce… Tous deux paraissaient éprouver le même charme, lui à prier, elle à écouter ! Enfin elle prit son carnet de bal, le lui tendit et il y écrivit…

Pas un détail de cette petite scène n’avait échappé à André, et une lourde tristesse s’abattit sur lui. Il se sentait isolé, d’ailleurs, dans cette élégante réunion où il était un étranger pour tous, excepté pour elle, qui ne songeait pas à lui. A peine lady Graham l’avait-elle reconnu quand il avait été la saluer.

Comment s’était-il imaginé qu’il pourrait, de nouveau, jouir de Suzy comme il l’avait fait le matin, dans ce même salon !… Pourquoi n’était-il pas parti emportant le souvenir de quelques bons instants passés auprès d’elle ?…

— Monsieur Vilbert, il faut, paraît-il, que la montagne aille à Mahomet puisque Mahomet ne vient pas à la montagne !… Ne voulez-vous pas me parler ce soir ?

Elle était là devant lui, le regardant de ses grands yeux clairs où luisait une flamme de gaieté.

— Je vous voyais très entourée et je n’osais aller encore vous présenter mes humbles hommages ! fit-il avec une imperceptible amertume dans la voix, qu’elle ne remarqua pas.

Elle répliqua d’un ton de reproche amical :

— Votre excuse est si mauvaise, que je ne l’accepte pas du tout !… Y a-t-il longtemps que vous êtes ici ?… J’ai bien le droit de faire toutes les suppositions, puisque si je n’étais venue vous trouver, vous vous montriez capable de rester ainsi toute la soirée enfermé dans votre solitude ! Vous savez que c’est très mal d’agir ainsi !

Il sourit un peu, la voyant si vive et si gaie. On eût dit qu’un souffle de joie errait autour d’elle.

— Je suis arrivé pendant que vous étiez au piano… Vous avez admirablement joué !

— Vraiment ?… Vous le trouvez, sans compliment ?… Alors, je vais joindre vos félicitations aux seules dont je veuille me souvenir ce soir !

« Lesquelles ? » pensa André. Il n’osa rien demander ; mais, encouragé par l’accent d’amical abandon de la jeune fille, il dit presque malgré lui :

— Autrefois, vous réserviez cette mélodie russe pour vos amis !

Une indéfinissable expression passa dans les yeux de Suzy. Elle secoua la tête :

— Jusqu’ici, lady Graham et quelques intimes l’avaient seuls entendue. Mais ce soir, tant de personnes ont insisté pour la connaître ! J’ai dû céder… D’ailleurs, je ne l’ai jouée que pour quelques-uns. Les autres…

Elle n’acheva pas, un pli de malice dédaigneuse soulevait sa bouche, et les battements légers de son éventail avaient l’air de rejeter ces « autres » loin, très loin derrière elle.

André ne répondit pas. La vision de Georges de Flers, debout auprès de Suzy, flottait devant ses yeux. Et il lui montait du fond de l’âme, un désir irrésistible de la questionner, de savoir… Quoi ? Il ne s’en rendait pas compte lui-même. Pourtant, il demanda, d’un ton qu’il s’efforçait de faire indifférent :

— Je suis sûr que M. de Flers apprécie cette mélodie un peu étrange.

— Oh oui ! Il l’aime beaucoup ! Chaque fois que nous faisons de la musique, il me demande de lui jouer ma Chanson russe… Elle lui a même inspiré quelques vers très jolis qu’il m’a offerts tout de suite… Et certes, ce soir, c’est bien lui qui a triomphé de mes refus !

André tressaillit. Il avait l’impression de voir devenir très haute, la mystérieuse barrière qui les séparait et derrière laquelle Suzy lui échappait, insaisissable. De nouveau, il se sentait timide comme autrefois devant elle.

En dépit de sa bonne volonté, il était resté inhabile à ce genre de causerie vive, ailée, faite de badinages, qui est le ton des réceptions purement mondaines ; son esprit sérieux s’y prêtait mal. Et il en souffrait ce soir-là, car il eût voulu se mettre à l’unisson de la fièvre de gaieté dont il la voyait animée depuis la pointe de son petit soulier de satin blanc jusqu’à la couronne de ses cheveux bruns, étoilés de narcisses.

Ce fut elle qui reprit :

— Vous êtes bien aimable d’être venu !… J’espère que le temps ne vous semblera pas trop long ! Tout à l’heure, on dansera, je vous présenterai à plusieurs jeunes filles, puisque je sais que vous ne dédaignez plus nos mondanités !… Entre parenthèses, c’est très bien de votre part ! Pour le moment, j’aimerais à vous faire faire connaissance avec M. de Flers…

— Oh ! mademoiselle…

— Pourquoi ce « oh ! » d’épouvante ? Mais oui, d’épouvante, répéta-t-elle avec un rire joyeux. Je suis sûre qu’en votre qualité commune d’artistes, vous vous entendriez très bien. M. de Flers vous ferait admirer les tableaux que lady Graham a transportés ici, de sa collection de Londres. Ah ! le voici justement qui passe… Monsieur de Flers !

Georges s’arrêta, cherchant qui l’appelait, et aussitôt, vint à elle.

— Monsieur de Flers, puisque l’on ne danse pas encore, voulez-vous être assez aimable pour montrer à M. Vilbert — un excellent ami de ma famille — les primitifs qui sont dans la galerie ? M. Vilbert est, comme vous, un fervent artiste !

Les deux jeunes gens échangèrent un salut, cordial de la part de Georges, froid de celle d’André.

Mais quand Suzy, un instant appelée par lady Graham, vint les retrouver, elle les aperçut devant une des toiles, lancés dans une chaleureuse discussion d’esthétique à laquelle tous deux semblaient trouver un égal intérêt.

Ils étaient debout l’un près de l’autre, et elle demeura stupéfaite de voir combien André supportait la comparaison avec Georges. Sans doute il n’avait pas la distinction raffinée de M. de Flers, mais il possédait quelque chose de plus mâle, de fort et de simple en même temps. Et quelle flamme d’intelligence brûlait dans son regard tandis qu’il s’exprimait avec une puissance et une vivacité de parole qu’elle ne lui connaissait pas. André Vilbert s’était-il donc transformé depuis quelques mois ?…

— Monsieur de Flers, lady Graham désire vous dire un mot, fit-elle, transmettant le message de la jeune femme. Je suis désolée de vous interrompre…

— Mademoiselle, veuillez croire que je suis toujours entièrement à vos ordres et à ceux de lady Graham… J’espère, d’ailleurs, que dans le courant de la soirée, je pourrai encore avoir le plaisir d’admirer les primitifs avec M. Vilbert.

Il s’éloigna comme l’orchestre entamait les premiers accords d’un boston. Aussitôt, quelques couples se levèrent et, à travers tout le salon, ce fut un frémissement joyeux dont Suzy, encore auprès d’André, subit l’atteinte.

Il la vit prête à lui échapper. Alors, rassemblant toute son audace, il demanda :

— Voulez-vous, mademoiselle, me faire l’honneur de m’accorder ce boston ?

— Ainsi, vraiment, vous dansez ?… La conversion est réelle ?

— Tout à fait réelle !… Et je serais bien fier que vous me permettiez de vous le prouver !…

Il avait un tel air suppliant, qu’elle consentit aussitôt.

— Soyez fier, alors ! dit-elle gaiement. Offrez-moi votre bras et ne perdons pas une mesure de ce boston !

Pour André, le meilleur moment de la soirée fut celui qui s’écoula tandis qu’elle s’appuyait sur lui, si légère qu’il la sentait à peine, appuyée sur son bras. Mais comme cet instant s’enfuit vite ! Aux yeux d’André, il eut la durée d’un éclair… L’orchestre se tut, les couples regagnèrent leurs places dans un froissement de robes, un murmure de paroles, de rires discrets. Et, de nouveau, André se retira à l’écart.

Suzy l’avait rapidement présenté à quelques jeunes filles. Très correct, il formula ses invitations qui ne furent pas repoussées, mais acceptées, il le comprit, par pure politesse, car il était un étranger, presque un intrus dans ce cercle où son nom plébéien faisait modeste figure.

Alors, il resta dans sa solitude, suivant des yeux tous les mouvements de Suzy qui ne songeait plus à lui, un peu grisée par le souffle de folle animation que le carnaval jetait dans l’air. Elle était fort entourée. Sans cesse, il apercevait de côté et d’autre, sa jolie tête brune dont les yeux étincelaient, larges ouverts. Une fois, puis deux, il la vit danser avec Georges et toujours, au bout de quelques tours, ils s’arrêtaient, laissant les autres couples continuer leurs évolutions rythmées. Ils causaient, Suzy effleurant à peine de sa main gantée le bras du jeune homme ; mais quelle confiance il y avait dans toute son attitude, dans la manière dont elle levait vers lui les yeux pour lui répondre !

Pauvre André, il n’avait même pas la consolation de savoir que Georges avait fait de lui un grand éloge à la jeune fille.

Isolé dans cette élégante réunion, il aurait voulu emporter Suzy dans ses bras robustes ainsi qu’une petite enfant ; la ramener à Paris auprès de sa mère ; l’arracher à ce milieu de luxe où il lui déplaisait de la voir, où il s’irritait de la savoir livrée à elle-même. Le désir l’obsédait de dire à Mme Douvry, dès son retour, qu’elle rappelât Suzy…

— Quel égoïste je fais ! pensa-t-il tristement. Pourquoi vouloir lui faire quitter Cannes ?

Ne s’y trouvait-elle pas placée dans une société où tous les noms étaient illustres et dignes de l’être ?… N’y était-elle pas bien accueillie, recherchée, même par ce beau Georges de Flers dont André ne pouvait méconnaître les brillantes qualités ?… Si Georges souhaitait lui donner son nom, pourquoi prétendait-il empêcher ce que, peut-être, elle appelait le bonheur !

Un découragement s’emparait d’André.

A quoi bon rester plus longtemps chez lady Graham ? Il ne lui fallait pas espérer causer davantage avec Suzy… Tout au plus, il obtiendrait d’elle un mot rapide et souriant, comme elle en disait à tous… Oh ! oui, mieux valait partir !

Pourtant, il lui semblait trop dur de s’éloigner sans avoir échangé avec elle quelques paroles d’adieu. Justement, elle était au seuil du petit salon, isolée un instant. Il se rapprocha bien vite.

— Mademoiselle Suzanne, puis-je me charger de quelque message auprès de votre famille ? demanda-t-il. Usez de moi, je vous prie, autant que vous le désirerez.

— Comment, vous partez déjà ?

Dans l’accent d’André, quelque chose d’indéfinissablement triste avait frappé Suzy. Une sorte de remords la saisit. Elle avait bien eu le désir de se montrer aimable avec lui ; mais tant de choses l’avaient distraite !

— Attendez encore un peu… Restez pour le cotillon.

Il eut une lueur d’espoir.

— Seriez-vous assez bonne pour me l’accorder ?

— Je regrette bien… Je l’ai déjà promis depuis le commencement de la soirée…

André ne demanda pas à qui… Il se rappelait Georges écrivant quelques mots sur le petit carnet de bal.

— Excusez-moi alors, mademoiselle, de me retirer. Mais je dois quitter Cannes demain matin à la première heure, et j’ai encore quelques préparatifs à achever.

— Je n’ose pas vous retenir, s’il en est ainsi. Dites à maman, à tous à la maison que je les aime, que je pense à eux, que je leur envoie mes meilleures tendresses.

— Que vous désirez les revoir ?…

— Oh ! oui !… Quand viendra le moment du retour, je serai bien heureuse !

Son accent était si sincère, qu’une supplication folle monta aux lèvres d’André :

— Mademoiselle Suzanne, me permettez-vous de dire à madame votre mère qu’elle vous rappelle à Paris ?

— Me rappeler ? Pourquoi ?… Je ne puis pas partir encore, j’ai promis à lady Graham de rester auprès d’elle jusqu’à l’arrivée de sa sœur à Cannes !… Non, je ne puis pas partir !

C’était vrai, Suzy avait raison, elle ne pouvait quitter encore lady Graham. Mais André, en l’écoutant, éprouva l’impitoyable certitude que son exil ne lui pesait plus… Et il savait si bien pourquoi, que l’espoir qu’il avait obstinément gardé disparut de son âme, écrasé par l’évidence.

Un cri involontaire de reproche lui montait aux lèvres : « Oh ! Suzy, pourquoi ne m’avoir franchement avoué pour quelle raison vous me repoussiez ?… »

Mais, par un effort de toute sa volonté, il se contint. Elle avait l’air si heureuse !… Pourquoi fût-il venu la troubler, en lui parlant d’un passé dont elle ne souhaitait pas se souvenir ?

D’ailleurs, encore une fois, Georges de Flers venait se placer entre eux. Il apparaissait à l’entrée du petit salon et demandait :

— Mademoiselle Suzanne, êtes-vous ici ? Voulez-vous venir pour…

Il s’arrêta à la vue d’André. Mais celui-ci s’inclinait déjà devant Suzy, très sérieux, le front creusé par ce pli sévère que lui donnait l’émotion.

— Adieu, mademoiselle, et pardonnez-moi de vous avoir ainsi retenue, fit-il.

Avec son brillant sourire, elle répondit vivement :

— Vous pardonner… quoi ? De m’avoir fait plaisir !… J’ai été bien contente de vous voir !… Merci d’être venu… Et adieu !

— Adieu, répéta-t-il.

Prêt à sortir du salon, il se retourna, avide de la revoir encore. Mais déjà elle n’était plus là — Georges non plus — et il aperçut seulement le tourbillon des couples qui passaient, entraînés par le rythme du tango.

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