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Mémoires sur la vie publique et privée de Fouquet, surintendant des finance et sur son frère l'abbé Fouquet

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[401a] Défenses, t. II, p. 72-73.

[402] Mazarin écrivait à Colbert le 16 octobre 1653. «J'ai cinquante ans; j'ai eu plus de nécessités que je n'en ai à cette heure, et il n'a pas été en mon pouvoir de mettre mes affaires en bon état. Il faut que vous suppléiez où je manque, et que vous ne prétendiez pas exiger de moi certains soins qu'il ne m'est pas possible de donner à mes intérêts particuliers, que je suis en possession, il y a longtemps, et par mon naturel et par l'habitude, de négliger pour les affaires publiques.»

[403] Colbert reprochait surtout à Mazarin sa facilité à faire des promesses d'argent: «La campagne dernière, lui écrivait-il le 7 juin 1654, Votre Éminence a fait deux promesses de 22,000 livres chacune (je la conjure, s'il se peut, de n'en point faire celle-ci): l'une à M. le maréchal d'Estrées pour M. de Manicamp, l'autre à M. de Bordeaux. Pour celle-ci, j'espère que Votre Eminence la retirera.»

[404] C'est-à-dire dépensé, employé à d'autres usages.

[405] B.I. Mss. F. Baluze.

[406] B.I.F. Gaignières, nº 2709. fº 107.

[407] Voy plus haut, p. 236.

[408] Journal inédit de 1648 à 1657 Bibl. imp. ms. nº 1238, D bis, n^os 170-171.

[409] Mémoires du cardinal de Retz. l. IV. p. 173.

[410] Ibid.: p. 186

[411] Voy. plus haut, p. 254.

[412] Mémoires de Retz, ibid., p. 177 et suiv.

[413] Ibid., p. 195.

[414] Ibidem.

[415] Mémoires de Retz. t. IV. p. 196-200.

[416] On trouvera tous les détails de cette fuite dans le tome IV des Mémoires de Retz.

[417] Pierre de Marca, auteur du traité De concordia sacerdotii et imperii.

[418] On l'avait consulté probablement sur le moyen d'annuler l'autorité archiépiscopale de Retz.

[419] Cette église était située dans la rue des Cordeliers, qui porte maintenant le nom de rue de l'École de Médecine. Il y avait près de l'église Saint-Côme l'école de Chirurgie.

[420] Chanoine de la cathédrale de Paris, que l'on accusait d'avoir composé un libelle contre le cardinal Mazarin sous le titre de: L'éducation du roi.

[421] Mémoires du cardinal de Retz, ibid., I. IV, p. 349.

[422] Voy. plus haut, p. 219.

[423] Journal inédit de 1648 à 1657. ms. Bibl., imp., nº 1238 bis D f^os 210-211

[424] Mémoires de Gourville édit. Michaud et Poujoulat p. 517.

[425] Mémoires de Gourville (édit. Michaud et Poujoulat, à l'année 1654.)

[426] Ibidem.

[427] Journal ms de 1648 à 1657, cité plus haut. fº 313

[428] Voy. Mémoires de Monglat, à l'année 1635. Montglat, maître de la garde-robe, décrit avec exactitude le costume du roi.

[429] Voy. le Journal ms. de 1648 à 1657, cité plus haut, 1º 326 et suiv.

[430] La date de ces notes peut se déterminer approximativement par les personnages qui y figurent. Elles sont postérieures à la nomination du premier président Guillaume de Lamoignon, qui eut lieu en 1657, et antérieures à la disgrâce de Fouquet, qui est de 1661. C'est dans cet intervalle, à l'époque où Fouquet était encore procureur général, qu'elles ont été rédigées. On en trouve une partie dans le t. II de la Correspondance administrative sous Louis XIV.

[431] Il faudrait peut-être lire de Loing.

[432] Voy. une lettre de Colbert à Mazarin en date du 16 mai 1657.

[433] Anc. lois franç., t. XVII, p. 370.

[434] Ce Mémoire, manuscrit, se trouve dans les papiers de Fouquet conservés à la Bibl. imp., F. Baluze

[435] Ce Mémoire a été publié par M. Guizot dans son Histoire de la République d'Angleterre, t. I, p. 451-457. Il pense que ce Mémoire est de 1650; mais il est évident, d'après la manière dont l'auteur parle des troubles de la Fronde, qu'il s'agit d'événements déjà anciens

[436] Il s'agissait surtout, dans ce Mémoire, d'établir des relations de commerce entre la France et l'Angleterre

[437] Colbert veut parler des gouvernements d'Aunis et de Saintonge, qui appartenaient à Mazarin.

[438] Le duc de Vendôme était grand amiral de France et avait sous ses ordres l'amiral de Neuchèse.

[439] T. III, p. 349 et suiv.

[440] Fouquet parle ici des temps qui ont suivi la Fronde, et surtout des années 1657 à 1661.

[441] Anc. lois franç., t. XVII, p. 349. Forbonnais, Recherches sur les finances, t. I, p. 269-270.

[442] Mémoires de Jean Witt, deuxième partie, chap. vi.

[443] Forbonnais, ibid., t. I, p. 270.

[444] Anc. lois franç., t. XVII, p. 319.

[445] Ibid., p. 328.

[445a] Villacerf était un des intendants du cardinal, comme nous l'apprennent les Mémoires de Gourville.

[446] Ibid..

[447] Ibid., p. 369.

[448] Ibid.

[448a] Défenses, t. III, p. 20-21.

[448b] Ibid., t. IV, p. 53.

[449] T. III, p. 29.

[450] C'est-à-dire pour entretenir pendant une année, la garnison de Brisach, dont le gouvernement appartenait à Mazarin.

[451] Dans le langage de cette époque, on appelait biens sur le roi, les aliénations de domaines royaux ou participation aux fermes d'impôts que certains particuliers obtenaient. Telles étaient les rentes sur les entrées ou octrois, dont il est question dans ce passage.

[452] Il y a dans le texte pain de munion; mais c'est sans doute une abréviation pour munition.

[453] Banquiers italiens auxquels Mazarin avait confié une partie de sa fortune.

[454] C'est ce que l'on appelle vulgairement un pot-de-vin. Le cardinal en prélevait sur les marchés passés avec les traitants. Sa correspondance ne laisse aucun doute à cet égard.

[455] Michel le Tellier était secrétaire d'État et chargé du département de la guerre.

[456] Un des commis de Colbert.

[457] Idem.

[458] T. II, p. 25.

[459] Mémoire de Colbert à Louis XIV. manus. de la Bibl. imp., S. F., nº 3995. fº 3. Ce Mémoire a été publié en partie par M. Pierre Clément dans son Histoire de Colbert, et plus complètement par M. Joubleau.

[460] Conseil de finances.

[461] On appelait aides les impôts établis sur le vin, les boissons et en général sur les denrées.

[462] Le convoi de Bordeaux était un impôt spécial qu'on levait, à Bordeaux, sur les boissons transportées par mer. Il tirait son nom de ce que primitivement les négociants de Bordeaux étaient obligés de faire escorter les navires de commerce par des bâtiments armés en guerre, et payaient une taxe pour les frais de ce convoi ou escorte. Dans la suite, les rois se chargèrent de faire escorter les navires de commerce, et pour subvenir aux dépenses, établirent une ferme spéciale de cet impôt, qui conserva le nom de convoi de Bordeaux.

[463] Journal inédit de 1648 à 1657. ms. de la Bibl. imp., nº 1238 E bis, fº 231.

[464] Ibid. fº 232.

[465] Mémoires de Gourville, édit. Michaud et Poujoulat, p. 518.

[466] Voy. ci-dessus, p. 99.

[467] Voy. p. 81.

[468] Voy. p. 81-82.

[469] Portrait de madame la duchesse de Châtillon peint par elle-même. Cette manie de portraits était si généralement répandue, qu'un savant évêque, Huet, fit celui de quelques religieuses de son diocèse. On les trouve dans la collection de portraits de mademoiselle de Montpensier.

[470] Bussy-Rabutin dit également dans l'Histoire amoureuse des Gaules: «Elle avait les yeux noirs et vifs.» Mais il ajoute, ce qui n'est plus d'accord avec le portrait, le front petit.

[471] «Le nez bien, la bouche rouge, petite et relevée, le teint comme il lui plaisait, mais d'ordinaire elle le voulait avoir blanc et rouge.» Bussy-Rabutin, ibid.

[472] Nous avons vu que l'indulgente madame de Motteville dit précisément le contraire.

[473] Mémoires de mademoiselle de Montpensier, édit. Charpentier, t. II, p. 437-438.

[474] T. II, ibid.

[475] Voy. plus haut, p. 173. M. Walckenaer, dans son intéressant ouvrage sur madame de Sévigné (t. I, p. 43), fait remonter les relations de l'abbé Fouquet et de madame de Châtillon jusqu'à l'époque où l'abbé fut prisonnier dans l'hôtel de Condé (avril 1652; voy. p. 71) et il ajoute que la prison de l'abbé Fouquet fut postérieure à la mort de mademoiselle de Chevreuse, qui n'eut lieu qu'en novembre 1652. Je ne m'arrêterais pas à relever ces contradictions si l'ouvrage de M. Walckenaer ne jouissait d'une réputation méritée de science et d'exactitude.

[476] Les Mémoires de M***, qui font partie des collections de mémoires sur l'histoire de France, donnent beaucoup de détails sur les amours de la duchesse de Châtillon; mais cette compilation informe mérite peu de confiance. On ne saurait non plus ajouter foi aux Amours des Gaules de Bussy-Rabutin. Mais les mémoires véridiques, tels que ceux de mademoiselle de Montpensier et de madame de Motteville, suffisent pour faire connaître la duchesse de Châtillon. Les lettres de l'abbé Fouquet et celles de Mazarin servent à compléter les renseignements authentiques sur une partie de la vie de cette dame. Je ne parle pas des Mémoires de madame de Châtillon; c'est une œuvre apocryphe composée par Senac de Meilhan.

[477] Voy. plus haut, p. 83.

[478] Journal inédit de 1648 à 1657, ms. de la Bibl., imp. 1238 (bis), E. L'auteur anonyme, qui est loin d'être un Frondeur, s'indigne de voir l'abbé Fouquet s'élever aussi haut: «Il fut malaisé de ne pas s'étonner que ledit sieur abbé Fouquet eut voulu porter son ambition si haut que de donner 400,000 livres d'urgent comptant de la charge de chancelier et garde des sceaux des ordres du roi, dont M. Servien était pourvu. Il n'en fit pourtant aucun scrupule et en prêta le serment entre les mains de Sa Majesté, le 11 de ce mois de décembre 1656, se souciant fort peu de toutes les conséquences que ses ennemis en pourraient tirer.» Cet auteur anonyme exprime probablement la véritable opinion des contemporains.

[479] Mademoiselle de Montpensier l'en accuse dans ses Mémoires (t. II, p. 438 de l'édition Charpentier). «On disait que c'était elle (la duchesse de Châtillon) qui avait tout découvert à l'abbé Fouquet dans l'affaire de ces deux hommes roués.»

[480] Entre autres M. Walckenaer dans l'ouvrage sur madame de Sévigné cité plus haut.

[481] Cette lettre se trouve dans un manus. de la Bibl. imp. F. Gaignières, nº 2799, fos 306 et 307, au milieu de lettres et de billets des deux Fouquet. Elle est en partie chiffrée, et on y trouve certaines indications ajoutées uniquement pour dérouter le lecteur. Je les ai supprimées.

[482] Ce Bouteville, frère de la duchesse de Châtillon, devint le maréchal duc de Luxembourg.

[483] Henri de Montmorency-Bouteville, dont il été question à la page précédente. Il avait suivi pendant la Fronde la fortune de Condé et partageait alors sa vie d'exil et d'aventures.

[484] Lettre de madame de Sévigné à Bussy-Rabutin, en date du 25 novembre 1655: «On dit que madame de Châtillon est chez l'abbé Fouquet. Cela paraît plaisant à tout le monde.»

[485] Nous ne suivrons pas Bussy-Rabutin dans tous les détails qu'il donne sur les ruses de la duchesse de Châtillon et les infortunes trop méritées de l'abbé Fouquet. C'est du roman ou tout au moins de la chronique scandaleuse; nous nous en tenons aux faits authentiques.

[486] Mémoires de mademoiselle de Montpensier, édit. Charpentier, t. III. p. 225-226.

[487] La duchesse de Châtillon était de la branche de Montmorency-Bouteville. Son père était François de Montmorency-Bouteville, qui fut arrêté et exécuté sous Louis XIII, pour s'être battu en duel sur la place Royale, en plein jour.

[488] Le couvent des Filles de la Miséricorde était situé rue du Vieux-Colombier.

[489] Mémoires de mademoiselle de Montpensier, t. III, p. 226-227

[490] Cette foire se tenait alors rue de Tournon.

[491] Mémoires de mademoiselle de Montpensier, t. III, p. 225.

[492] Cette lettre a été publiée dans le Bulletin de la Société de l'Histoire de France, t. I, deuxième partie, p. 163.

[493] Lettre du 12 octobre 1678

[494] Mémoires de Saint-Simon, édit. Hachette, in-8, t. I p. 233.

[495] Lettre du 3 février 1695.

[496] Ce mémoire du conseiller d'État de la Fosse est adresse au chancelier Séguier et se trouve dans les papiers de ce dernier, t. XXXII, fº 145 et suiv. Bibl. imp., ms. Saint-Germain fr., nº 709.

[497] Ibid.

[498] Les Négociations du président Jeannin font partie de toutes les collections de mémoires relatifs à l'histoire de France.

[499] On trouve la preuve de ces faits dans le tome II du Journal d'Olivier d'Ormesson, où sont racontés les principaux événements du procès de Fouquet.

[500] Mémoires. édit. Hachette, in-8, t. XIV, p. 112.

[501] Journal inédit de 1648 à 1657. Bibl. imp., ms., nº 1238 (bis), E. fos 231-232.

[502] Défenses, t. III, p. 317-318, et 362-363.

[503] Journal ms. cité plus haut, ibid., fº 259.

[504] Ibidem.

[505] On prononçait ainsi le nom de Charost.

[506] L'abbé Fouquet.

[507] On trouvera à l'Appendice le texte même du projet. Il a été publié en grande partie par M. P. Clément dans son Histoire de Colbert, p. 41 et suiv.

[508] Défenses, t. III, p. 347. Le nom de Foucquet, comme nous l'avons remarqué plus haut, signifie écureuil. Cet animal figurait dans les armes des Fouquet.

[509] Voy. plus haut, p. 349.

[510] L'authenticité de ce projet est incontestable, et Fouquet lui-même n'a jamais élevé aucun doute sur ce point.

[511] Cette lettre a été publiée dans les Mémoires de Conrart, p. 614, édit, Michaud et Poujoulat.

[512] Voy. entre autres les lettres du 9 décembre 1664 et du 29 avril 1672.

[513] On trouve dans les papiers de Fouquet (ms. de la Bibl. imp. F. Baluze) une lettre autographe de madame de Motteville à madame du Plessis-Bellière. Elle lui demande un service auprès de Fouquet: «Dans la confiance que j'ai en vostre bonté, Madame, je vous supplie très-humblement de me faire la grâce de dire de ma part à M. le surintendant que je le conjure de ne rien accorder aux habitants de Montereau, que premièrement je ne lui fasse voir ce que j'ai à lui demander et ce que je puis prétendre de sa protection avec justice et sans que personne s'en puisse plaindre. Je vous supplie, Madame, de lui dire cela le plus tost que vous pourrez, et que cette grâce que je lui demande, quoiqu'elle soit dans l'ordre, sera pourtant comptée par moi pour fort grande et je lui en serai infiniment redevable.»

[514] Mémoires, édit. Hachette, in-8, t. IV, p. 435. Annonçant sa mort, arrivée en 1705, il ajoute: «Madame du Plessis-Bellière, la meilleure et la plus fidèle amie de M. Fouquet, qui souffrit la prison pour lui et beaucoup de traitements fâcheux, à l'épreuve desquels son esprit et sa fidélité furent toujours. Elle conserva sa tête, sa santé, de la réputation, des amis jusqu'à la dernière vieillesse, et mourut à Paris chez la maréchale de Créqui, sa fille, avec laquelle elle demeuroit à Paris.»

[515] Ces faits sont constatés par le procès de Fouquet.

[516] On en trouva la preuve dans les papiers de Fouquet.

[517] Ces lettres sont autographes et conservées dans les manuscrits de la Bibl. imp. F. Baluze.

[518] Voici le texte de cette lettre:

«Monsieur.

«Du moment où j'ai vu par votre lettre que mes signes n'étoient bons à rien, j'envoyai une chaloupe trouver M. d'Asserac pour avoir de lui ce que vous souhaitez. Je vous enverrai un courrier exprès porter ce qui en viendra, et je crois que je le suivrai d'assez près, n'ayant plus qu'à vendre pour cent mille francs de terre pour faire la somme qu'il faut que je porte. Cependant, monsieur, je vous supplie de croire que j'ai toute la reconnoissance que je dois des bontés que vous avez pour moi. Je suis persuadée que vous me les continuerez jusqu'au bout, vous connoissant aussi généreux que vous êtes et étant fort sure que jamais ma conduite ne m'en rendra indigne, et que je serai toute ma vie très-sincèrement,

«Monsieur,

«Votre très-humble et obéissante servante,
«Pélagie de Rieux

Au dos on lit:

Monsieur,
Monsieur le Procureur général.



[518a] Au dos:

Monsieur,
Monsieur le Surintendant.

[519] Voy. pour la preuve de ces faits un Mémoire du conseiller d'État de la Fosse, à l'Appendice.

[520] Ce sont les termes mêmes du Mémoire du conseiller d'État.

[521] Voy. le portrait de la Rochefoucauld peint par lui-même, dans la galerie des Portraits de Mademoiselle. Ce portrait est de 1659

[522] Mémoires, édit. Hachette, in-8, t. XI, p. 37.

[523] Mémoires de Saint-Simon, édit. Hachette, in-8, t. I, p. 141 et suiv.

[524] La partialité du portrait tracé par Saint-Simon est trop frappante pour qu'il soit nécessaire d'insister sur ce point. On sait d'ailleurs que le duc de Saint-Simon avait eu contre lui Achille de Harlay dans un procès qu'il soutenait contre le maréchal de Luxembourg; cette circonstance suffit pour expliquer son ressentiment.

[525] Il est appelé Guinan dans les Défenses. On trouve ailleurs la forme Guinaut ou Quinaut.

[526] Voy. plus haut, p. 307.

[527] Défenses, t. II, p. 19 et suiv.

[527a] Mémoires de Bussy-Rabutin (édit. Charpentier), t. II, p. 49-50, et 84-86.

[527b] Ce fait ne se trouve pas dans les Mémoires de Henri-Louis de Loménie de Brienne, publiés par M. F. Barrière; mais dans des Mémoires inédits où le jeune Brienne raconte ses voyages en Allemagne, en Hollande, en Danemark, Suède, Laponie, Prusse, Pologne, Italie. Voici le passage où il est question de l'offre de Fouquet. Brienne était alors en Courlande, on lui offre la fille du duc, et la princesse elle-même agrée le projet de mariage. «Enfin, dit l'auteur, pour rompre le discours, qui toutefois ne pouvoit me déplaire, mais qui m'embarrassoit pour m'être trop avantageux, je m'avisai de dire en souriant: Ma foi, je perdrois trop à ce marché. Je serois prince, il est vrai, sans principauté; mais je ne serois plus aussi secrétaire d'État de Sa Majesté très-chrétienne, le roi mon maître. Et savez-vous, belle et généreuse infante, que ma charge vaut mieux que toute la Courlande, en y joignant la Samogitie? Et je crois que cela étoit vrai à la lettre, puisqu'en ce temps j'aurois pu en avoir deux millions quatre cent mille livres de M. Fouquet.» Les Mémoires, d'où ce passage est extrait sont autographes.

[527c] Il faudrait lire, je crois, Villesavin.

[527d] Cité par M. Pierre Clément, Hist. de Colbert, p. 30.

[528] Loret a mis en note: M. Fouquet, surintendant des finances et procureur général au parlement.

[529] Mémoires de Gourville, édit. Michaud et Poujoulat, p. 588.

[530] Mémoires de Gourville, p. 524 et suiv., édit. Michaud et Poujoulat.

[530a] Voy. plus haut, p. 330.

[530b] Mémoires de Gourville, p. 524.

[531] Mémoires de Bussy-Rabutin, édit. Charpentier, t. II, p. 86-87.

[532] Mémoires de mademoiselle de Montpensier, éd. Charpentier, t. II, p. 163.

[533] Voy. plus haut, p. 252-253.

[534] Mémoires de mademoiselle de Montpensier, t. III, p. 19.

[535] Ibid., p. 86.

[536] Mémoires de mademoiselle de Montpensier, t. III, p. 87.

[537] Ibidem.

[538] Ibid., p. 88-91.

[539] Mémoires de mademoiselle de Montpensier. p. 91.

[540] Mémoires de mademoiselle de Montpensier, t. III, p. 357.

[541] Ibid., p. 358.

[542] Jeanne-Françoise du Plessis-Liancourt fut mariée à François de la Rochefoucauld, le 13 novembre 1659.

[543] Mémoires de mademoiselle de Montpensier, ibid., p. 365.

[544] Mémoires de mademoiselle de Montpensier, t. III, p. 265.

[544a] Défenses, t. III. p. 327.

[545] Défenses, p. 331.

[546] Ibid., t. III. p. 338.

[547] Défenses 1. III. p. 200.—M. P. Clément a publié de nouveau le texte de ce billet dans son Hist. de Colbert, p. 30.

[548] Défenses, Ibid., p. 314 et 315.

[549] P. 364-367.

[550] Défenses, ibid., p. 315-316.

[551] Défenses, t. III, p. 343.

[552] Ibid., p. 347.

[553] Voy. p. 373-374.

[554] Ces lettres autographes sont conservées à la Bibl. imp. dans les papiers de Fouquet. F. Baluze.

[555] Défenses, ibid., p. 357.

[556] Défenses, t. III, p. 358.

[557] Ibid., p. 354.

[558] Les lettres de mademoiselle de Treseson sont conservées à la Bibliothèque impériale. L'interprétation présente des difficultés qui tiennent à un système alors fort usité pour déguiser les noms des personnages et des villes; Fouquet s'appelle M. le Baron; mademoiselle de Treseson, mademoiselle de Bel-Air; madame du Plessis-Bellière, madame du Ryer; le roi Louis XIV, M. le Président; la duchesse de Savoie, madame Aubert; le cardinal Mazarin, M. le Conseiller; le duc de Savoie, M. Duclos; sa sœur Marguerite, mademoiselle le Roy, etc. J'ai fait disparaître ces pseudonymes dans les lettres que je publie; ils ne serviraient qu'à dérouter et fatiguer le lecteur.

[559] Édit. Charpentier, t. III. p. 306.

[560] C'est ce qu'en dit mademoiselle de Montpensier: «Je lui trouvai de l'esprit plus que de la beauté.» (Ibid., p. 317.)

[561] «Elle montra à la reine une de ses filles, nommée Treseson, qui est Françoise, de la province de Bretagne, dont M. de Savoie étoit amoureux.» (Ibid., p. 311.)

[562] Marguerite de Savoie devant (on le supposait du moins) devenir reine de France, mademoiselle de Treseson l'aurait accompagnée en France, comme fille d'honneur.

[563] Il s'agit du voyage de Lyon, où les cours de France et de Savoie devaient se rencontrer

[564] Mademoiselle de Montpensier attribue les mêmes pressentiments à Marguerite de Savoie: «L'on disoit que Madame Royale avoit fait ce voyage contre l'avis de sa fille, qui la pria, à Chambéry, de la laisser, et de ne l'exposer point à un refus.» (Mémoires. ibid., p. 318.)

[565] Mademoiselle de Montpensier parle aussi des présents que la duchesse de Savoie avait faits à mademoiselle de Treseson: «Elle (mademoiselle de Treseson) me conta que Madame Royale lui avait donné des perles, des pendants d'oreilles qu'elle avoit, assez raisonnables.» (Ibid., p 317.)

[566] Vieille tournure, pour si je ne m'imaginais que...

[567] Mémoires, ibid., p. 313 et suiv.

[568] Mémoires, ibid., p. 307.

[569] Ibid., p. 313.

[570] Christine de France, duchesse douairière de Savoie.

[571] Le mariage de Louis XIV avec l'infante Marie-Thérèse, fille de Philippe IV.

[572] Mémoires, ibid., p. 323.

[573] On sait quelle était au dix-septième siècle la force des mots ennui et ennuyeuse.

[574] Françoise de France, fille de Gaston d'Orléans et de Marguerite de Lorraine, fut en effet mariée, le 4 mais 1663, avec le duc de Savoie Charles-Emmanuel.

[575] Mademoiselle dit dans ses Mémoires (ibid., p. 366) que mademoiselle de Treseson fut la principale cause du mariage de sa sœur avec le duc de Savoie. Elle parle avec un ressentiment assez visible de la jeune Bretonne, qu'elle traite de «maîtresse de M. de Savoie

[576] La paix des Pyrénées se négociait à cette époque, et fut signée le 7 novembre 1659.

[577] Mémoires de mademoiselle de Montpensier, ibid., III, 566.

[578] Ibid., p. 452.

[579] Ces vers n'ont été imprimés qu'en tête de la tragédie d'Œdipe, publiée en 1659; mais ils paraissent antérieurs. Le poëte demande au surintendant de lui désigner les noms qu'il veut immortaliser, et ce fut alors que Fouquet lui proposa trois sujets de tragédie.

[580] On voit également, par un passage des poésies de la Fontaine, que nous citerons au chapitre suivant, que c'était dans la bibliothèque de Saint-Mandé qu'il attendait une audience de Fouquet, et que cette bibliothèque était remplie de curiosités réunies à grands frais de toutes les parties du monde.

[581] L'Œdipe de Corneille eut, en effet, un succès qui ne s'est pas soutenu. Voici ce qu'en dit Loret dans sa lettre du 25 janvier 1659:

Monsieur de Corneille l'ainé
Depuis peu de temps a donné
A ceux de l'hôtel de Bourgogne
Son dernier ouvrage, ou besogne.
Ouvrage grand et signalé,
Qui l'Oedipe est intitulé;
Ouvrage, dis-je, dramatique,
Mais si tendre et si pathétique.
Que, sans se sentir émouvoir,
On ne peut l'entendre ou le voir.
Jamais pièce de cette sorte
N'eut l'élocution si forte:
Jamais, dit-on, dans l'univers,
On n'entendit de si beaux vers.

Je n'y fus point, mais on m'a dit
Qu'incessamment on entendit
Exalter cette tragédie,
Si merveilleuse et si hardie,
Et que les gens d'entendement
Lui donnoient, par un jugement
Fort sincère et fort équitable,
Le beau titre d'inimitable.

[582] Corneille répète les mêmes choses, presque dans les mêmes termes, dans son Examen d'Œdipe.

[583] Sertorius parut en 1662 et Othon en 1664. Il est curieux de voir à quel point la haine altéra dans la suite les actes les plus honorables de Fouquet et chercha à s'en faire des armes contre lui. L'abbé d'Aubignac accuse le surintendant d'avoir prodigué les trésors de l'État pour ramener Corneille aux «jeux de la scène, et celui-ci de n'avoir répondu à de si folles prodigalités que par un ouvrage composé uniquement pour diminuer «les tendresses et le respect que nous devons à nos rois.»

[584] Fontenelle indique dans la Vie de Corneille deux des sujets proposés par le surintendant (Œdipe et Camma); mais il ne cite pas le troisième.

[585] Je dois les indications sur les relations de Thomas Corneille avec Fouquet à un de mes amis, M. Delzons, professeur de l'Université, qui joint à un goût délicat une connaissance approfondie de la poésie du dix-septième siècle.

[586] Voy. l'Étude sur Pellisson, par M. Marcou, 1 vol. in-8 (Paris. 1859, chez Didier et Durand).

[587] Voy. sur ces personnes les Historiettes de Tallemant des Réaux, et la Société franç. au dix-septième siècle, par M. Cousin, t. II, p. 244 et suiv.

[588] Cette lettre est citée dans la Société franç. au dix-septième siècle, etc. t. II, p. 475. Elle prouve que ce ne fut pas chez mademoiselle de Scudéry que Pellisson fit la connaissance de madame du Plessis-Bellière, comme on l'a répété dans plusieurs ouvrages. C'est lui, au contraire, qui mène son amie chez la parente du surintendant.

[589] Mademoiselle de Scudéry.

[590] Nicolas Fouquet avait alors son hôtel rue du Temple.

[591] Tallemant, Historiettes, 413-414; Marcou, Étude sur Pellisson, p. 171 et suiv.

[592] Armand du Plessis, cardinal de Richelieu.

[593] On trouve dans les mss. Conrart, in-fº, t. XI. p. 153, un billet attribué à Fouquet avec cette indication: Lettre du sieur Fouquet à une dame, corrigée de la main de Pellisson. Mais ces prétendues lettres de Fouquet sont pour la plupart apocryphes. Ce billet, que les contemporains prétendent adressé à mademoiselle de la Vallière, n'a rien de remarquable. En voici le texte d'après Conrart: «Puisque je fais mon unique plaisir de vous aimer, vous ne devez pas douter que je ne fasse toute ma joie de vous satisfaire. J'aurais pourtant souhaité que l'affaire que vous avez désirée fût venue purement de moi; mais je vois bien qu'il faut qu'il y ait toujours quelque chose qui trouble ma félicité, et j'avoue, ma chère demoiselle, qu'elle serait trop grande, si la fortune ne l'accompagnait quelquefois de quelque traverse. Vous m'avez aujourd'hui causé mille tentations en parlant au roi; mais je me soucie fort peu de ses affaires, pourvu que les nôtres aillent bien.»

[594] La carte du pays de Tendre, telle que mademoiselle de Scudéry l'a donnée dans la Clélie, mérite d'être citée. Elle suffit pour donner une idée de cette littérature des précieuses: «La première ville située au bas de la carte du pays de Tendre est Nouvelle-Amitié. Comme on peut avoir de la tendresse par trois causes différentes, ou par une grande estime, ou par reconnoissance, ou par inclination, on y a établi trois villes de Tendre sur trois rivières, qui portent trois noms, et on a fait aussi trois routes différentes pour y aller, si bien que comme on dit Cumes sur la mer d'Ionie et Cumes sur la mer Tyrrhène, on dit aussi Tendre-sur-Inclination, Tendre-sur-Estime et Tendre-sur-Reconnoissance. Cependant comme Clélie a présupposé que la tendresse qui naît par inclination n'a besoin de rien autre chose pour être ce qu'elle est, elle n'a mis nul village le long de ses rives pour aller de Nouvelle-Amitié à Tendre. Mais pour aller à Tendre-sur-Estime, il n'en est pas de même; car Clélie a ingénieusement mis autant de villages qu'il y a de petites et de grandes choses qui peuvent contribuer à faire naître par estime cette tendresse dont elle entend parler. En effet, vous voyez que de Nouvelle-Amitié on passe à un lieu qu'on appelle Grand-Esprit, parce que c'est ce qui commence ordinairement l'estime. Ensuite, vous voyez ces agréables villages de Jolis-Vers, de Billet-Galant et de Billet-Doux, qui sont les opérations les plus ordinaires du grand esprit dans le commencement d'une amitié. Ensuite, pour faire un plus grand progrès dans cette amitié, vous voyez Sincérité, Grand-Cœur, Probité, Générosité, Respect, Exactitude et Bonté, qui est tout comme Tendre. Après cela il faut retourner à Nouvelle-Amitié, pour voir par quelle route on va de là à Tendre-sur-Reconnaissance. Voyez donc, je vous prie, comment il faut aller de Nouvelle-Amitié à Complaisance, ensuite à ce petit village qui se nomme Soumission, et qui en touche un autre fort agréable qui se nomme Petits-Soins. De là il faut passer par Assiduité, et à un autre village qui s'appelle Empressement, puis à Grands-Services, et pour marquer qu'il y a peu de gens qui en rendent de tels, ce village est plus petit que les autres. Ensuite il faut passer à Sensibilité. Après, il faut, pour arriver à Tendre, passer par Tendresse. Ensuite il faut aller à Obéissance, et pour arriver enfin où l'on veut aller, il faut passer à Constante-Amitié. Mais comme il n'y a pas de chemin où l'on ne puisse s'égarer, Clélie a fait que si ceux qui vont à Nouvelle-Amitié prenaient un peu plus à droite ou un peu plus à gauche, ils s'égareroient aussi. Car, si au partir de Grand-Esprit on alloit à Négligence, qu'ensuite, continuant cet égarement, on allât à Inégalité, de là à Tiédeur, à légèreté et à Oubli, au lieu de se trouver à Tendre-sur-Estime, on se trouveroit au lac d'Indifférence, qui, par ses eaux tranquilles, représente sans doute fort juste la chose dont il porte le nom en cet endroit. De l'autre côté, si, au partir de Nouvelle-Amitié, on prenoit un peu trop à gauche, et qu'on allât à Indiscrétion, à Perfidie, à Orgueil, à Médisance ou à Méchanceté, au lieu de se trouver à Tendre-sur-Reconnoissance, on se trouveroit à la Mer-d'Inimitié, où tous les vaisseaux font naufrage. La rivière d'Inclination se jette dans une mer qu'on appelle la mer Dangereuse, et ensuite au delà de cette mer, c'est ce que nous appelons terres inconnues, parce qu'en effet nous ne savons point ce qu'il y a. Clélie, (édit. de 1660, in-8 t. I, p. 399 et suiv.)

[595] Mss. de la Bibl. imp., F. Baluze. Ces lettres ont été publiées, mais incomplètement, par M. Marcou, dans son Étude sur Pellisson.

[596] Cette lettre est probablement des premiers jours de septembre 1661.

[597] Il est question dans les Mémoires de Huet d'un Jacques Graindorge de Prémont, qui se faisait remarquer par ses études sur les antiquités romaines et la numismatique. Je ne sais si c'est celui dont parle mademoiselle de Scudéry.

[598] Le comte Tott ou du Tot était ambassadeur de Suède en France. Il était arrivé à Fontainebleau au mois de juillet. Loret en parle ainsi dans sa Gazette ou Muse historique, du 31 juillet 1661:

Le grand comte Tot, qui ne cède
A pas un des grands de Suède
En ce que doit avoir d'honneur
Tout brave et généreux seigneur,
C'est-à-dire en esprit, courage.
Grâce, politesse et lignage.
Lundi dernier, jour assez beau,
Arriva dans Fontainebleau,
Suivi d'une nombreuse presse
De gens de cour et de noblesse,
Desquels tous il fut escorté
Par ordre de Sa Majesté.

[599] Marie-Éléonore de Rohan, abbesse de la Sainte-Trinité de Caen. Elle figure parmi les précieuses de cette époque. Voyez son portrait peint par elle-même dans la galerie des Portraits de Mademoiselle.

[600] Il est question d'une demoiselle Boquet et de sa sœur dans le Dictionnaire des Précieuses de Somaize: «Bélise (mademoiselle Boquet et sa sœur sont deux précieuses âgées qui jouent fort bien du luth, et qui ont une grande habitude à toucher les instruments. Elles logent aussi au quartier de l'Éolie au Marais), qui est le lieu où les précieuses font le plus de bruit.»

[601] Il m'est impossible de déterminer avec précision la position de cette maison de campagne. Elle parait avoir été située sur les bords de la Seine et à peu de distance de Fontainebleau.

[602] Il s'agit ici de mademoiselle de la Motte d'Argencourt, qui venait d'être expulsée de la cour. Voy. les Mémoires de madame de Motteville, à l'année 1661, ainsi que les Mémoires de la Fare et ceux du jeune Brienne. On a souvent confondu cette fille d'honneur de la reine avec mademoiselle de la Mothe-Houdancourt, qui fut un instant recherchée par Louis XIV.

[603] Femme d'un des commis du surintendant.

[604] On trouve dans les papiers de Conrart à la bibliothèque de l'Arsenal (t. XI, in-fº, p. 187) un portrait de M. Méringat ou Mérignat, écrit par lui-même.

[605] Nicolas de Nicolaï fut premier président de la chambre des comptes, de mars 1656 à février 1686.

[606] Philippe de France, frère de Louis XIV.

[607] Henriette de Coligni, comtesse de la Suze, née en 1618, morte en 1671. Mademoiselle de Scudéry en a fait un éloge pompeux dans la Clélie. Hésiode, endormi sur le Parnasse, voit en songe les Muses, et Calliope lui montre les poëtes qui naîtront dans la suite des âges. A l'occasion d'Henriette de Coligni, la Muse s'exprime ainsi: «Regarde cette femme qui t'apparoît: elle a, comme tu vois, la taille de Pallas et sa beauté, et je ne sais quoi de doux, de languissant et de passionné, qui ressemble assez à cet air charmant que les peintres donnent à Vénus. Cette illustre personne sera d'une si grande naissance, qu'elle ne verra presque que les maisons royales au-dessus de la sienne. Sache qu'elle naîtra encore avec plus d'esprit que de beauté, quoiqu'elle doive, comme tu vois, posséder mille charmes. Elle aura même une bonté généreuse qui la rendra digne de toutes les louanges, sans te parler de tant d'autres admirables qualités que le ciel lui prodiguera. Apprends seulement qu'elle te fera des élégies si belles, si pleines de passion, et si précisément du caractère qu'elles doivent avoir, qu'elle surpassera tous ceux qui l'auront précédée et tous ceux qui la voudront suivre.» Henriette de Coligni fut mariée, en 1643, à Thomas Hamilton, comte d'Hadington ou Adington, et devint veuve peu de temps après. Elle épousa en secondes noces le comte de la Suze, qui était calviniste. Henriette de Coligni, petite-tille de l'amiral de Coligni, était de la même religion; mais, en 1655, elle se fit catholique, «afin, disait la reine Christine, de ne voir son mari ni dans ce monde ni dans l'autre.» Elle demanda, en effet, la rupture de son mariage avec le comte de la Suze, et l'obtint en 1661. C'est à cet événement que mademoiselle de Scudéry fait allusion dans la lettre à Pellisson. On a sous le nom de madame de la Suze, des recueils de vers qui ne justifient pas les éloges des contemporains.

[608] Catherine Belier, femme de chambre de la reine Anne d'Autriche.

[609] Il était l'amant de mademoiselle de la Motte d'Argencourt, comme on le voit par les Mémoires du jeune Brienne.

[610] Rémond du Mas était, comme la Bastide, un des commis de Fouquet.

[611] Paris, 1659.

[612] Cette pièce se trouve dans les mss. de Conrart à la Bibl. de l'Arsenal (t. XI, in-fº, p. 151), avec d'autres billets dont nous examinerons l'authenticité lorsqu'il sera question de la cassette de Fouquet. La transcription est de l'époque de Conrart, mais c'est une main plus moderne qui, en haine de madame de Maintenon, a attribué ce billet à madame Scarron: «Je hais le péché, mais je hais encore plus la pauvreté. J'ai reçu de vous dix mille ecus; si vous voulez encore en apporter dix mille dans deux jours, je verrai ce que j'aurai à faire; je ne vous défends pas d'espérer.» Conrart dit, dans une note, qu'il croit ce billet écrit par madame de la Baulme. Les ennemis mêmes de madame de Maintenon ne lui ont jamais refusé une certaine pruderie de style qui contraste avec le ton de ce billet.

[613] Je regrette de ne pas pouvoir donner le texte des lettres de madame Scarron d'après l'édition que prépare H. Lavallée. Je n'ai à ma disposition que celle de la Beaumelle.

[614] Cette lettre porte la date du 18 janvier 1660.

[615] Voy. l'Histoire de la vie et des ouvrages de J. de la Fontaine, par M. Walckenaer (1 vol. in-8, Paris, 1854.)

[616] On donnait le titre de Monseigneur au surintendant. Voy. la Dédicace en tête de l'Œdipe de P. Corneille.

[617] C'était le nom que l'on donnait alors au trésor public.

[618] Pour assignée. On appelait alors assignations les mandats sur le trésor.

[619] Me servira de garant, de caution.

[620] Quelle est la personne désignée sous le nom d'Iris? Il n'est pas facile de suivre les volages amours de la Fontaine. Il est probable cependant qu'il s'agit ici de Claudine Colletet, qui se piquait elle-même de poésie. Voy. l'Histoire de la vie et des ouvrages de J. de la Fontaine, par M. Walckenaer.

[621] Jules Mazarin, qui venait de conclure la paix des Pyrénées.

[622] Ce mot s'employait alors dans le sens de débat et querelle.

[623] Marie-Thérèse d'Autriche, que Louis XIV épousa à Saint-Jean de Luz, le 9 juin 1660.

[624] Voy. plus haut.

[625] C'est-à-dire assignée sur un bon fonds. On a vu plus haut que les surintendants donnaient quelquefois des assignations, ou mandats du payement, sur des fonds déjà épuisés.

[626] Il s'agit toujours de la paix des Pyrénées, qui fut suivie du mariage du roi avec l'infante d'Espagne.

[627] Vieux mot qui signifiait l'abondance et l'impétuosité. On disait que le sang coulait d'une blessure à gros randons.

[628] Je renvoie le lecteur à ces pièces qui se trouvent dans toutes les éditions complètes de la Fontaine.

[629] Ces manuscrits sont conservés à la Bibl. de l'Arsenal. Il y a deux collections, l'une in-4º, l'autre in-fº. Il est question ici de la collection in-fº.

[630] Ce rapport autographe se trouve à la Bibl. imp., ms. F. Gaignières, nº 2799, fº 302, rº.

[631] Manusc. de la Bibl. Mazarine, n° 1719, t. III, f° 403. recto.

[632] Il s'agit ici des Pays-Bas espagnols, qui correspondent, à peu près, au royaume actuel de Belgique.

[633] Voy. les Négociations relatives à la succession d'Espagne, par M. Mignet t. I, p. 178.

[634] Histoire de France, 4e édit., t. XII, p. 252 et suiv.

[635] La correspondance de cet ambassadeur fait partie des manuscrits de la Bibl. imp.

[636] «Ils ont éprouvé, dit l'auteur du Mémoire, que les François ne peuvent oublier leur nature libre et leur familiarité trop grande dans la pratique de leurs femmes, et la conversation qu'on ne leur peut ôter, point si sensible aux régnicoles et à toute l'Italie, que la moindre chose en cela les offense en honneur et la réputation.»

[637] L'intention de tenir le traité secret était si formelle, qu'il était recommandé à l'intendant de l'armée, auquel on remit le document chiffré, «de le déchiffrer lui-même sans la participation de qui que ce soit.»

[638] La princesse de Carignan, femme du prince Thomas de Savoie, était sœur du comte Louis de Soissons, tué à la bataille de la Marfée, en 1641.

[639] Bibl. imp., mss. F. Saint-Germain fr., nº 709, t. XXXII, fº 145. Autographe. Le conseiller de la Fosse était un des commissaires chargés de faire l'inventaire des papiers de Saint-Mandé.

[640] Le mariage n'eut lieu qu'en 1657. Voy. p. 357.

[641] Il semble qu'il y a ici erreur. La marquise d'Asserac était de la maison de Rieux, et signait Pélagie de Rieux. Voy. p. 364-365.

[642] Abel Servien était mort au mois de février 1659.

[643] L'inventaire était fait à Saint-Mandé par les conseillers d'État de Lauzon et de la Fosse, et le maître des requêtes Poncet.

[644] Fº 85 du même manuscrit.

[645] C'est-à-dire avec des corrections en interligne. Ces corrections ont été mises en note dans notre reproduction du projet.

[646] Fouquet a ajouté en interligne dans la rédaction de 1658: à mon frère l'Abbé, qui s'est engagé peut-estre trop légèrement, puisqu'il n'a pas de titre pour cela, contre M. le Prince.

[647] Addition de 1658 en interligne: qui confondent toute la famille et attendent, etc.

[648] Fouquet a effacé, en 1658, ces mots en mon frère l'abbé et y a substitué en mes frères.

[649] Le mot proches a été effacé en 1658 et remplacé par amis.

[650] Fouquet a effacé toute cette phrase, depuis: et que mon frère l'abbé n'y fust pas, et y a substitué la suivante en 1658: et que mon frère l'abbé, qui s'est divisé dans les derniers temps d'avec moy mal à propos, n'y fust pas et qu'on le laissent en liberté, il foudroit doubter qu'il eust esté gagné contre moy, et il seroit plus à craindre en cela qu'aucun autre. C'est pourquoi le premier ordre seroit d'en advertir un chacun, estre sur ses gardes et observer sa conduite.

[651] Cette phrase a été remplacée par la suivante: Si j'estois donc prisonnier et que l'on eust la liberté de me parler, je donneray les ordres se là, etc.

[652] Note ajoutée par les commissaires: Ce la Vallée est le valet de chambre qui sert M. Fouquet à Vincennes.

[653] Bruant des Carrières, un des principaux commis de Fouquet.

[654] Le sieur Pecquet, médecin, est auprès de Fouquet depuis sa détention. (Note des commissaires.)

[655] Cette phrase, qu'il m'a dit avoir sur M. de Bellebrune, gouverneur de Hesdin, été rayée et remplacée par celle-ci: qu'il a sur le commandant du Havre.

[656] Cette phrase a été modifiée dans la seconde rédaction, depuis comme du Fresne jusqu'à dans Ham, et remplacée par la suivante: dans Bellisle, M. de Brancas, auquel je me confie entièrement, auroit la principale conduite de tout avec madame du Plessis.

[657] Les derniers mots de la phrase, depuis tant de sa compagnie, ont été supprimés.

[658] La seconde rédaction porte en interligne: Bellisle et Concarnau, au lieu de Ham qui a été effacé.

[659] Cette phrase, depuis: et que M. le marquis d'Hocquincourt, a été biffée et remplacée par celle-ci: et que M. le mareschal de la Meilleraye, quoiqu'il m'ait donné parole d'estre dans mes intérests envers et contre tous en présence de M. de Brancas et de madame du Plessis, n'en useroit peut-estre par trop bien, il faudrait advertir Deslandes de prendre des hommes le plus qu'il pourroit, sans faire néantmoins rien de mal à propos. On doit se rappeler que le marquis d'Hocquincourt avait remplacé le maréchal, son père, comme gouverneur de l'éronne, que le maréchal de la Meilleraye était gouverneur de Bretagne, et Deslandes, gouverneur de Concarneau. La substitution de Belle-Isle à Ham a rendu ces changements nécessaires dans la suite du projet.

[660] Ce paragraphe a été complètement supprimé.

[661] Il y avait, dans la première rédaction, au Croisil (auj. Croisic).

[662] Tombelaine est une petite île située près du mont Saint-Michel. Dans la seconde rédaction, Fouquet a remplacé à Concarnau et Tombelaine par ces mots: faire accommoder Saint-Michel et Tombelaine.

[663] Fouquet a remplacé ce membre de phrase par le suivant: Il serait important que ceux qui commandent dans Saint-Michel et Tombelaine soient advertis de s'y tenir.

[664] Dans la seconde rédaction ces mots, dans l'abbaye du Pont-aux-Dames, ont été biffés et remplacés par cette phrase: qu'elle allait s'enfermer quelque temps dans la citadelle d'Amiens ou de Verdun.

[665] Cette phrase a été ainsi modifiée: n'a pas de luy-mesme toute la circonspection nécessaire.

[666] Fouquet a changé ainsi cette phrase: M. de Brancas, MM. de Langlade et de Gourville m'ont beaucoup d'obligation.

[667] Ce mot a été effacé dans la seconde rédaction et remplacé par Bellisle.

[668] Ici commence la partie du projet écrite en 1658, après l'acquisition de Belle-Isle, et où le nom de cette place se trouve dans le corps même de l'écrit.

[669] On écrit ordinairement Neuchèse.

[670] Fouquet avait ajouté: ou au Havre; mais il a effacé ces mots.

[671] Ce nom a été ajouté en interligne.

[672] Louis Fouquet, alors coadjuteur de l'évêque d'Agde, était en même temps conseiller du parlement de Paris.

[673] François Fouquet, qui n'était encore en 1658 que coadjuteur de l'archevêque de Narbonne.

[674] Fouquet a remplacé ses cinq par quelques.

[675] Fouquet a ajouté en interligne et chez M. de Bournonville.

[676] C'est-à-dire de la première chambre des enquêtes.

[677] La phrase a été copiée textuellement. Fouquet veut dire sans doute que M. Amproux connait bien les usages du parlement et y peut servir pour toutes choses.

[678] Les protestants.

[679] Fº 94 du même volume.

[680] Papiers de Fouquet, Bibl. imp., F. Baluze, t. II, p. 249. Au dos: Monsieur le Procureur général.

[681] Œuvres de la Fontaine, édit. Walckenaer, t. VI, p. 350 et suiv. Paris. Lefèvre, 1828.

[682] L'ordonnance qui nomme Nicolas Fouquet seul surintendant des finances se trouve dans le journal de Foucault, déjà cité, t. VIII.

[683] Probablement preuve de capacité. On dit encore faire ses preuves.

[684] Cette maison, située rue Saint-Antoine, est aujourd'hui le lycée Charlemagne.

[685] L'archevêque de Rouen était, à cette époque, Harlay de Chanvalon, qui devint, dans la suite, archevêque de Paris.

[686] Prince de Conti, frère du prince de Condé.

[687] Gouverneur de Narbonne.

[688] Barthélémy Hervart, ou d'Hervart, était un des plus riches financiers de cette époque. Il avait obtenu la faveur de Mazarin en lui avançant des sommes considérables pendant la Fronde.

[689] Archives des affaires étrangères, France, t. CLXVII, pièce 172.

[690] Je n'ai sous les yeux que l'édition défectueuse donnée par la Beaumelle (Amsterdam, 1756, in-12), t. I, p. 25.

[691] Frère de Louis XIV, qui porta plus tard le titre de duc d'Orléans.

[692] Mémoires de Gourville, édit. Michaud et Poujoulat, p. 525.

[693] «Ces avis (il s'agit de lettres et avis adressés à Fouquet), et entre autres un de 1659, contiennent tout le dessein du sieur Colbert, en la manière qu'il s'est exécuté depuis et s'exécute encore à présent. C'est une pièce principale, que j'ai montrée à plusieurs personnes, qui porte tout le détail du complot, et particulièrement que Colbert faisoit de grandes instances auprès de Son Éminence pour m'ôter mon emploi et faire résoudre une chambre de justice, dont il seroit le maître.» (Défenses, t. II, p. 26.)

[694] Mazarin s'était rendu dans cette ville pour négocier avec don Louis de Haro.

[695] Mémoires de Gourville, édit. Michaud et Poujoulat, p. 525-526.

[696] Ibid. p. 526.

[697] Voy. la lettre de Bartet au chapitre suivant.

[698] Gourville ne parle pas de ce voyage de Fouquet à Saint-Jean-de-Luz; mais la lettre du cardinal à Colbert, en date du 20 octobre 1659, ne laisse aucun doute sur ce point. On sait d'ailleurs, par les lettres de Mazarin au roi et à la reine, en date du 20 octobre 1659, que Fouquet resta trois jours avec Mazarin à Saint-Jean-de-Luz, du 17 au 20 octobre, et repartit ensuite pour Bordeaux, où il rejoignit la cour et l'accompagna à Toulouse.

[699] Cette lettre de Mazarin à Colbert a été publiée, sans date, dans les Documents historiques tirés de la Bibliothèque impériale (Collection des Documents inédits), t. II, p. 501 et suivantes. La date de cette lettre est déterminée par la réponse de Colbert. M. Pierre Clément a réimprimé ces deux lettres dans son Histoire de Colbert.

[700] Ce voyage, dont il a été question au t. I, p. 7, fut entrepris par le cardinal après l'arrestation des princes. Fouquet l'accompagnait en qualité de maître des requêtes.

[701] Colbert veut parler du règlement du 21 décembre 1654, dont il a été question plus haut. Voy. t. I, p. 269-270.

[702] Voy. t. I, p. 386.

[703] Il est souvent question de ce personnage dans les Défenses de Fouquet. C'était un des confidents du surintendant, qui en parle avec beaucoup d'estime: «Ceux à qui le nom, le mérite, la vertu et la fidélité de M. Chanut ont esté connues [auront peine à croire] que cet homme, d'une probité rare et incomparable, ait esté choisi pour estre le confident d'une révolte.» Défenses, t. III. p. 353.

[704] Denis Talon, dont il s'agit ici, avait succédé à son père Omer Talon dans la charge d'avocat général au parlement de Paris.

[705] Les Mémoires de Gourville prouvent que Colbert avait deviné juste.

[706] Voy. dans les Mémoires de Conrart l'article intitulé Bartet, secrétaire du cabinet.

[707] On connaît la plaisanterie de Gaston d'Orléans qui, parlant des Fouquet, Bartet, Brachet, Milet, etc., qui étaient dévoués à Mazarin, disait: Omnia nomina in et sunt Mazarinei generis.

[708] Voy. t. I, p. 390-391, la conduite de l'abbé Fouquet.

[709] Les canons étaient des ornements de toile ronds, fort larges, souvent ornés de dentelles, qu'on attachait au-dessous du genou et qui tombaient jusqu'à la moitié de la jambe. Molière s'est moqué

De ces larges canons, où comme en des entraves
On met tous les matins ses deux jambes esclaves.

[710] Nœuds de ruban qui servaient à orner les vêtements.

[711] Mémoires de Conrart, article Bartet.

[712] T. VI, p. 120 édit. Hachette, in-8.

[713] Ce conseiller du Parlement de Pau, que Bartet accusa d'abord de l'attentat commis contre sa personne, se nommait Casaux. Voy. Mémoires de Conrart, article Bartet.

[714] M. de Nouveau était directeur des postes.

[715] Mémoires de Conrart, article Bartet.

[716] Lettre du 19 juillet 1655.

[717] Baigneur célèbre de cette époque, chez lequel on trouvait tous les raffinements du luxe.

[718] Mémoires (édit Hachette, in-8), t. VI, p. 121.

[719] Bartet ne quitta la cour qu'après la disgrâce de Fouquet. Il se retira alors à Neufville, près de Lyon, dans un domaine de la famille de Villeroy. Il y vécut jusqu'à un âge très-avancé (cent cinq ans) Bartet mourut en 1707.

[720] On sait que Mazarin négociait le mariage de Louis XIV avec l'infante Marie-Thérèse, en même temps que la paix des Pyrénées.

[721] Bartet fait allusion à la passion que le roi avait éprouvée pour Marie Mancini et dont le cardinal ne le croyait pas bien guéri.

[722] Il s'agit du commerce épistolaire entre Louis XIV et Marie Mancini reléguée à Brouage.

[723] Ces deux mots espagnols furent francisés et formèrent le mot médianoche, très-usité au dix-septième siècle pour indiquer un repas fait à minuit, en gras, lorsqu'on passait d'un jour maigre à un jour gras, Madame de Sévigné en parle souvent dans ses lettres: «Le soir, le roi alla à Liancourt, où il avait commandé médianoche.» (Lettre du 26 avril 1671.) Voy. aussi lettres du 26 août 1671, du 6 avril 1672, etc.

[724] Il y a ici un lapsus, il faudrait huit mille pour faire le chiffre de dix mille indiqué par Bartet.

[725] Ce passage détermine l'époque où Fouquet vint à Bordeaux; ce fut vers la fin de septembre ou au commencement d'octobre 1659.

[726] On a vu, dans une lettre précédente, que Langlade était, comme Bartet, secrétaire du cabinet.

[727] Les Mémoires du dix-septième siècle attestent que tel n'était pas le caractère habituel de Vardes; c'était, au contraire, un des seigneurs les plus brillants et les plus vaniteux de la cour.

[728] Marie-Anne Mancini, dernière nièce du cardinal Mazarin. Elle épousa dans la suite le duc de Bouillon.

[729] Ce château fort était situé près de Charleville.

[730] Le maréchal de Gramont était chargé de faire la demande officielle de la main de l'infante Marie-Thérèse.

[731] On sait que Louis de Bourbon, prince de Condé, rentra en grâce par suite de la paix des Pyrénées.

[732] Premier chirurgien du roi.

[733] Le Tellier et Loménie de Brienne.

[734] Remords de conscience.

[735] Catherine Belier, première femme de chambre de la reine.

[736] Louis Fouquet, frère du surintendant. Il était aumônier du roi.

[737] Madame de Laubardemont était également femme de chambre de la reine. Loret en parle dans sa lettre du 10 avril 1660:

...La sage Laubardemont,
Femme de chambre de la reine,
Mourut la seconde semaine
Du mois de mars dernier passé.

[738] Il s'agit des états de Languedoc, dont l'ouverture avait eu lieu le 1er octobre Voy. le chapitre suivant.

[739] Muse historique, lettre du 18 octobre 1659.

[740] Loret a ajouté en note: Messire François Fouquet, frère aîné de monseigneur le surintendant.

[741] Voy. plus haut, p. 28 et 32.

[742] Ci-dessus, p. 13.

[743] Mémoires de Gourville, ibid., p. 526. Si l'on s'en rapporte aux lettres de Gui-Patin, il semble que le surintendant était revenu à Paris après l'entrevue de Saint-Jean-de-Luz et qu'il fut de nouveau appelé à la cour. On lit, en effet, dans une lettre du 2 décembre 1659: «M. Fouquet, surintendant des finances, a été appelé à la cour pour quelque chose que M. Hervart avoit dit contre lui, et eût été en danger de perdre la surintendance, s'il n'eût paré le coup, et, dit-on, en donnant cinquante mille écus au cardinal comme un présent de bagatelle; il revient bien rétabli.» Les derniers mots peuvent faire supposer qu'il s'agit d'un voyage déjà ancien, comme celui que Fouquet avait fait au mois d'octobre. D'ailleurs la chronologie des lettres de Gui-Patin est loin d'être établie d'une manière satisfaisante.

[744] Mémoires de Gourville, ibid., p. 526.

[745] «M. de Brancas, dit Gourville, étoit assez de mes amis, parce que de temps en temps je lui donnois de l'argent de la part de M. Fouquet, et à bien d'autres aussi.»

[746] Mémoires de Gourville, ibid., p. 527.

[747] T. III, p. 291.

[748] Mémoires de Gourville, p. 527.

[749] Ibid., p. 528.

[750] Cette pièce, intitulée Ode anacréontique, est adressé à Madame la surintendante sur ce qu'elle est accouchée avant terme, dans le carrosse, en revenant de Toulouse. Elle porte la date de 1658; mais c'est par erreur: il faut lire 1659. Voy. au chapitre suivant la lettre de Bartet.

[751] Vieux mot pour rappeler.

[752] Voy. ci-dessus, p. 8.

[753] Mss. de Conrart à la bibliothèque de l'Arsenal, in-f°, t. XI, p. 159 et suiv. Conrart a ajouté la note suivante: «Cette lettre a esté copiée par moy sur l'original, escrit de la main de Bartet, qui estoit alors fort bien à la cour, à M. Foucquet, surintendant des finances, entre les papiers duquel elle fut trouvée, après qu'il eust esté arresté à Nantes, avec plus de quatre-vingts autres [lettres] de mesme force et de mesme style. Il y avoit au-dessus de celle-cy, en gros caractères, POUR L'AVENIR, qui est le nom de M. Foucquet dans le chiffre qu'ils avoient ensemble.»

[754] Il y a novembre dans le texte; mais c'est une erreur du copiste. Mazarin n'était arrivé à Toulouse que le 22 novembre, et le surintendant n'avait quitté cette ville que dans le courant de décembre.

[755] Un des commis de Fouquet.

[756] Valet de chambre du roi.

[757] Ces mots désignent la reine et Mazarin.

[758] La cour en quittant Toulouse se rendit en Provence.

[759] Zongo Ondedei, évêque de Fréjus. Il était, comme on l'a déjà dit, parent et confident de Mazarin.

[760] Il n'est pas facile de deviner quelles sont les personnes cachées sous ces noms; cependant on peut conjecturer, sans trop d'invraisemblance, qu'ils désignent MM. de Brancas et de Grave, qui recevaient l'un et l'autre une pension de Fouquet. Il a déjà été question de Brancas, qui devint plus tard chevalier d'honneur de la reine mère. De Grave était chargé de distribuer les sommes allouées par le surintendant aux personnes de la famille royale.

[761] C'est-à-dire, connaissaient ces faits mieux que moi.

[762] C'est-à-dire, j'en ai, en partie, instruit les deux autres.

[763] D. Louis de Haro, qui avait négocié avec Mazarin la paix des Pyrénées.

[764] La dispense nécessaire pour le mariage de l'infante avec Louis XIV.

[765] Ce voyage de Bartet à Rome parut un événement assez important pour que Loret s'en occupât à plusieurs reprises. Il annonce le voyage dans sa lettre du 24 janvier 1660:

Bartet, qu'on sait être habile homme,
Est allé de Tuloze à Rome
De la part de Sa Majesté,
Pour avoir de Sa Sainteté,
Par la raison de parentage,
Dispense pour le mariage, etc.

La lettre du 13 mars parle de son retour:

J'appris l'autre jour, en passant,
Que Bartet, esprit agissant,
Un peu Gascon, mais honnête homme,
Est enfin revenu de Rome, etc.

La même lettre nous apprend que Bartet a été chargé de porter la dispense à Madrid. La lettre du 24 avril parle d'un don de pierreries de la valeur de quatre mille écus, dont le roi d'Espagne a gratifié Bartet.

[766] Muse historique, lettre du 5 janvier 1660.

[767] Voy. t. I, p. 423.

[768] Voy. les Mémoires de mademoiselle de Montpensier, qui accompagna la cour dans une partie du voyage (t. III, p. 589 et suiv.).

[769] Ibid., p. 404.

[770] Mémoires de Gourville, édit. citée, p. 528-520.

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